• l’année dernière
Avec Laura Lesueur, auteur de “Manifeste contre le féminisme radical et pour un féminisme éclairé” aux éditions Du cherche midi.

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##LE_FACE_A_FACE-2023-02-09##

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Transcription
00:00 - Sud Radio Bercov dans tous ses états,
00:02 le face à face. - Le face à face du jeudi 9 février avec Laura Le Sueur pour son livre
00:08 "Manifeste contre le féminisme radical et pour un féminisme éclairé", édition Le Cherchmedi. Bonjour Laura Le Sueur. - Bonjour.
00:15 - Alors Laura Le Sueur, vous êtes chef d'entreprise. D'abord je tiens à vous dire que
00:18 que vous ayez accepté l'invitation d'un mâle blanc hétérosexuel de plus de 50 ans est un acte d'audace qui vous sera reconnu et
00:27 je vous remercie vraiment d'être venue parce que ça devait pas être évident.
00:30 Et puis j'ai lu ce livre, j'ai lu ce livre vraiment avec plaisir parce que d'abord
00:35 vous rappelez un certain retour, allez oserais-je dire au bon sens pour ne pas m'accuser de sexisme et d'antiféminisme primaire ? Non.
00:44 D'abord je rappelle que vous avez un podcast qui s'appelle
00:49 "Legend Ladies", donc les femmes de légende carrément, que vous avez depuis trois ans c'est ça à peu près ? - Absolument. - Et vous êtes chef d'entreprise
00:56 et puis vous êtes
00:58 mère, vous êtes femme, vous êtes mère, vous êtes épouse et
01:01 vous parlez un peu de ce qu'il y a eu avec ce féminisme radical. Alors on va pas
01:07 évoquer les Marie Curie de l'éphémie radicale, les Simone de Beauvoir que sont
01:13 allez je les cite parce que je les cite tout le temps, Sandrine Rousseau, parce que sans Sandrine Rousseau on ferait pas de radio,
01:19 je veux dire on serait perdus, vous savez, sans
01:21 Alice Coffin,
01:24 sans Caroline de Haas et autres, enfin on va pas les citer toutes, mais ce que vous dites vous c'est qu'on peut être féministe
01:31 et peut-être ne pas considérer les hommes comme des tous des oppresseurs,
01:36 violeurs,
01:39 salauds et prédateurs, mais vous allez très loin là quand même.
01:42 - Je crois que c'est finalement André du bon sens parce qu'effectivement moi je suis féministe,
01:47 alors je le revendique, je l'assume, j'ai des convictions, j'ai même des engagements,
01:51 mais je pense que ça peut aller, c'est pas du tout en contre-indication avec un sens de la nuance,
01:55 une prise de recul parce que je crois qu'on est arrivé en fait dans une société où on est un peu prise en otage
02:00 d'une sorte d'immédiateté, il faut se positionner, surtout tout le temps avoir des convictions extrêmement fortes, des certitudes qui presque sont un peu sclérosantes
02:09 et finalement l'esprit critique, le bon sens, la prise de recul est un peu oublié au passage et je pense que ça reste effectivement
02:15 nécessaire parce que le féminisme en fait il dépasse même sa propre cause,
02:19 c'est à dire qu'il touche à tellement de sujets qu'il faut avoir un peu d'humilité aussi pour se dire c'est plus complexe qu'il n'y paraît
02:25 et effectivement
02:26 vous n'êtes pas l'ennemi public nuéro 1 parce que vous êtes un mâle blanc de plus de 50 ans.
02:30 - Alors vous dites quand même, on rappelle tout ça, vous dites écoutez oui très très bien le féminisme et tout, vous vous rappelez à chaque fois
02:38 il ne s'agit pas de...
02:40 en fait il ne s'agit pas d'être blanc ou noir et vous dites moi j'aime bien quand même il y a les zones grises et c'est vrai que la nuance
02:46 c'est quand même pas
02:48 inintéressant mais comment vous expliquez ? Vous l'expliquez dans votre livre mais je voudrais que vous l'expliquiez ici à la radio
02:52 et je renvoie à votre livre qui est intéressant de lire bien sûr. Comment vous expliquez qu'on soit arrivé à un moment donné où
03:00 c'est vraiment, c'est quoi ? C'est le patriarcat, l'oppression donc pour se libérer il faut de toute façon éliminer ou en tout cas
03:08 maîtriser ces oppresseurs et comment est arrivé à cet extrémisme là, enfin ce radicalisme là ?
03:15 Oui c'est une vraie question qui se pose et effectivement j'en parle dans ce livre
03:18 je crois que c'est un phénomène de société car le féminisme aujourd'hui, la radicalité du féminisme se heurte à une impasse
03:25 pourquoi est-ce que parfois on entend derrière ce "je suis féministe"
03:29 des femmes qui se jettent à corps perdu sans justement ce temps de recul pour la cause ?
03:34 parce qu'on est quand même dans une société où on voit que les cellules un peu traditionnelles se délitent c'est à dire que la religion
03:39 n'a plus d'adhésion comme auparavant
03:43 la famille aussi est une famille beaucoup plus dispersée
03:46 les partis politiques on le voit avec les taux d'abstention à ses records à chaque fois se délitent aussi
03:51 même la grande entreprise est un peu en perte de sens, en perte d'amour, elle a du mal justement à attirer et finalement
03:57 toutes ces cellules qui permettent de sédimenter quelque part une identité
04:01 manquent donc on arrive... Donc c'est la nouvelle religion, c'est la nouvelle communauté quoi
04:06 Dans la logique radicale il y a un côté effectivement dogmatique que je décris parce que ça crée des crispations identitaires
04:12 et ça fait de bien à personne, ni à ceux qui les portent, ni à effectivement ceux qu'on considère comme...
04:18 Mais vous parlez de la pyramide de Maslow dans votre livre justement mais vous dites
04:22 "eh bien oui mais il y a des gens qui ont besoin de se retrouver avec d'autres et ils se disent "ah formidable je suis féministe radicale et comme c'est bon quoi"
04:30 Exactement il y a ce besoin d'appartenance qui est un besoin humain dont Maslow parle effectivement dans sa pyramide
04:35 le problème c'est qu'on ne change pas le monde avec la moitié de l'humanité dans un sens comme dans l'autre donc il faut absolument
04:40 intégrer les hommes et tous les hommes comme des alliés explicites du féminisme parce qu'on en a besoin d'un point de vue stratégique mais aussi
04:47 parce que ça va leur avoir pour eux des effets positifs
04:50 Voilà alors vous voyez là nous sommes avec Laura Le Sueur qui n'a pas une envie spéciale de castrer tous les hommes
04:56 c'est intéressant on va continuer d'en parler après cette petite pause
05:00 Et vous nous appelez au 0826 300 300 pour interpeller Laura Le Sueur pour son livre "Femmes Manifestes contre le Féminisme Radical et pour un Féministe Éclairé"
05:08 A tout de suite sur Sud Radio
05:10 Ici Sud Radio
05:12 Les Français parlent au français
05:17 Je n'aime pas la blanquette de veau
05:20 Je n'aime pas la blanquette de veau
05:23 Sud Radio Bercov dans tous ses états
05:26 Je ne suis pas le seul, je ne suis pas le seul, il y a des féministes qui sont dans tous leurs états
05:31 Alors certains dans leurs états délirants, d'autres dans leurs états de bon sens, ce qui est intéressant au moins il y a plusieurs variétés
05:37 Laura Le Sueur qui vient d'écrire "Le Manifeste contre le Féminisme Radical et pour un Féminisme Éclairé" aux éditions du Cherche Midi
05:45 Et bien vous en parlez et vous faites enfin vous essayez de faire mais vous réussissez assez souvent la part des choses
05:51 Mais alors justement est-ce que c'est très complexe tout ça parce que on peut vous dire oui d'accord c'est vrai mais alors dites-moi
05:59 est-ce que les femmes doivent utiliser parce que on a eu en France quand même des siècles et des siècles d'ailleurs Françoise Giroud en parlait très très bien
06:06 on a quand même des
06:09 traditions de courtoisie, de séduction, de jeu, la conversation enfin c'est toute la littérature du 17e, 18e, 19e
06:17 sans remonter au troubadour du Moyen-Âge, parle de ça c'était pas du viol de la prédation, bien sûr qu'il y avait viol et prédation mais
06:23 c'était pas ça le
06:26 le langage et on peut vous dire oui d'accord vous dites les femmes entreprenantes tout ça mais est-ce que les femmes n'utilisent pas aussi
06:33 vous comprenez, leurs armes féminines, leurs armes de séduction, leur beauté ou leur charme pour par exemple
06:38 vous parler de l'ambition et vous à juste titre vous dites l'ambition c'est pas un péché, loin de là au contraire
06:44 mais justement est-ce qu'il n'y a pas dans ce jeu homme-femme aussi une espèce de marge de manœuvre à respecter
06:51 sans que l'on tombe tout de suite dans le "me too" et compagnie
06:54 si absolument André je pense qu'il faut adopter une sorte de principe de riposte graduée c'est à dire que si on s'estime
07:00 féministe radicale ce qui après tout est un droit mais qu'on commence à invectiver un homme qui va nous tenir la porte
07:06 quelle que soit j'ai envie de dire son intention et que on se comporte de la même manière face à un sexisme ordinaire qui a
07:13 besoin effectivement d'être interpellé on perd si vous voulez l'impact donc il faut un principe de bon sens encore une fois de riposte
07:20 graduée et après quelque part c'est tout le principe des relations c'est à dire que ça dépend de chaque cas particulier on ne peut pas
07:26 globaliser c'est ça le problème on ne peut pas dire tous les hommes on ne peut pas dire toutes les femmes il faut avoir un petit peu de
07:31 jamais généraliser quoi
07:32 de recul c'est très dangereux cette pensée globalisante parce que ça nous enferme
07:35 et d'où vient alors justement vous en parlez dans votre livre, d'où vient cette chausification
07:39 chausification des femmes
07:41 vous savez avant c'était la mambre et la putain voilà il fallait choisir on pouvait être les deux mais enfin voilà et puis
07:47 et puis et puis les hommes tous évidemment des massacreurs voir Alice Coffin dans son génie lesbien
07:53 et autres et autres livres du même genre
07:57 est-ce que franchement
07:59 vous parlez d'ailleurs je voudrais que vous parliez de cela vous parlez de la victimisation
08:03 et du statut de victime éternelle qui est quand même quelque part assez confortable
08:07 je pense que c'est pas forcément rendre service aux femmes que de les considérer comme des perpétuelles victimes
08:12 il y a des faits on voit le drame
08:14 absolu il faut quand même le rappeler que sont les féminicides
08:16 c'est une femme tous les deux jours et demi qui meurt sous les coups de son conjoint ex-conjoint c'est absolument
08:21 inacceptable il faut évidemment le sanctionner et continuer à le faire
08:24 maintenant un des angles morts du féminisme radical que je déplore c'est qu'à un moment donné
08:29 armer les femmes pour aider à leur libération c'est aussi leur dire vous avez la possibilité
08:34 aussi de vous armer en apprenant quelque part à plus négocier à oser à dire non à plus demander
08:41 moi je vais vous dire andré dans l'entreprise avant j'étais salarié dans des entreprises du numérique
08:45 j'ai vu autant de femmes victimes du sexisme ordinaire que de femmes qui s'auto censuraient
08:50 donc apprendre aussi aux femmes c'est pas du tout leur dire qu'elles sont à tout prix
08:54 responsables de cela parce que ça vient de construction sociale d'éducation mais leur dire vous avez aussi une
09:00 responsabilité pour vous libérer c'est au contraire leur redonner du pouvoir et ça on n'en parle pas suffisamment
09:04 alors et puis vous dites aussi faut quand même rappeler
09:07 les femmes entre elles comme les hommes entre eux sont capables ils ont des pires manœuvres
09:12 je pense que malheureusement c'est même parfois pire sur le podcast les jeunes ladies où j'ai reçu 200 femmes et quelques hommes aussi
09:18 quand je coupais le micro la grande majorité d'entre elles me disait vous savez les obstacles que j'ai connus dans mon parcours professionnel
09:25 la plupart du temps ils venaient presque plus souvent de la part d'autres femmes
09:28 que de la part des hommes alors c'est un sujet qui a un peu été évoqué parce qu'il ya des ouvrages qui sont sortis
09:33 là dessus l'année dernière la rivalité féminine donc on doit arriver dans un féminisme constructif et non pas de la déconstruction
09:39 qui envisage des nouveaux rapports entre les femmes et les hommes mais aussi des nouveaux rapports des femmes entre elles
09:44 il faut dépasser ça c'est indispensable oui ça fait partie du même combat
09:48 bien sûr exactement parce que c'est encore fois les vieux schémas et les schémas
09:52 il faut que je plaise à mon patron ou à mon voilà etc
09:56 ce qui est quelque part est humain parce qu'on nous a répété que les places étaient chères que c'était compliqué et qu'il y avait peu
10:00 de femmes dans les hautes instances de direction c'est en train d'évoluer lentement mais sûrement mais à un moment donné c'est toujours le cas
10:05 c'est encore un petit peu le cas mais ça commence à évoluer parce qu'on a plus de modèles de
10:09 représentation féminin
10:10 mais il faut se dire que quand on fait la courte échelle à une autre femme et qu'on est femme soi-même
10:13 on n'est pas en train de s'amoindrir au contraire on est en train de s'élever
10:15 il faut pas attendre d'avoir 60 ans pour le faire et d'être en fin de carrière
10:19 - Et alors ces dérives et ces excès que vous dénoncez effectivement dans votre livre et vous en parlez
10:25 et vous dites à un moment donné quand même alors là c'est une phrase quand même qui va vouloir valoir
10:30 les accusations de collabos la plus totale nous avons besoin des hommes
10:36 vous osez dire ça ?
10:37 - Nous avons besoin des hommes nous avons besoin des uns des autres parce qu'il faut que c'est ce que je vous disais que les
10:43 hommes soient ses alliés explicites
10:44 mais déjà parce qu'ils ont tous un minima des mères pour beaucoup des conjointes des soeurs des amis peut-être des filles
10:49 mais aussi André parce qu'en fait quand on rebat les cartes et que les femmes prennent plus de place dans la société
10:55 évidemment le rôle des hommes va évoluer
10:58 c'est une opportunité pour eux de revoir la manière dont eux aussi ont été éduqués parce qu'on parle de charge mentale des femmes mais
11:05 si on a dit aux femmes soit belle et tais-toi on a aussi dit aux hommes soit fort éprouve-le
11:10 voilà et donc finalement cette charge qu'ils ont ça crée des répercussions dont on ne parle pas assez
11:15 on parle des féminicides on ne parle pas des suicides vous avez
11:18 75% des suicides qui sont des suicides d'hommes
11:21 parce qu'ils ont aussi cette charge et qu'ils en parlent moins et que finalement l'ennemi numéro un ce sont pas les hommes c'est une
11:27 masculinité un peu toxique un peu trop viriliste qu'il faut dépasser pour le bien de tous
11:31 - Et puis le côté compétition attention faut que je montre que je suis le plus fort le plus
11:36 etc etc le plus vertébré etc et en fait
11:40 oui mais justement de ce point de vue
11:43 est-ce qu'il n'y a pas quelque chose aussi à changer dans le langage
11:48 est-ce qu'il n'y a pas un problème de langage, le langage courant etc et est-ce que vous êtes vous par exemple
11:54 quand on arrive effectivement à dire
11:57 vous avez vu c'est le woke et la cancel culture que quand le prince charmant
12:03 embrasse la belle au bois dormant il la viole puisqu'elle est embrasse il se contente de lui fleurer la bouche
12:09 il la viole puisqu'elle est endormie
12:11 - C'est une bonne question parce que quelque part ce qui nourrit nos perceptions c'est tout ce qu'on va
12:15 consommer en termes justement de culture les médias et les dessins animés l'exemple que vous prenez
12:20 vont faire partie moi j'ai été bercé par ces dessins animés de Walt Disney
12:23 il faut pas renier le fait que ça façonne nos
12:27 représentations et c'est vrai qu'on nous a présenté vous parliez de la mer et de la putain on nous a présenté soit des reines
12:33 vraiment très mignonne très jolie qui était un peu passive soit des vilaines sorcières très méchante
12:37 donc je pense qu'il ya un entre deux parce que les femmes sont des êtres pluriels qui peuvent avoir leur propre
12:42 contradiction et c'est très bien que la culture aussi et le divertissement avance en proposant des héroïnes un petit peu plus
12:48 casse-cou audacieuse courageuse ça c'est intéressant aussi - C'est vrai encore que je crois que si un prince embrasse
12:54 vraiment comme ça furtivement une jeune endormie qu'on en arrive à parler de viol
13:00 c'est un dit long en tout cas on va continuer à parler avec Laura Le Sueur - Oui - Tout de suite
13:06 auditeurs et auditrices vous avez la parole au 0 826 300 300 vous nous appelez pour interpeller Laura Le Sueur à tout de suite sur Sud Radio
13:13 Sud Radio Bercov dans tous ses états
13:30 Et oui et oui et le féminisme dans tous ses états c'est aussi le sujet du livre de Laura Le Sueur
13:35 paru aux éditions du cherche midi alors il y a un épisode dans votre livre assez amusant vous racontez que dans
13:43 à l'issue d'une de vos conférences un
13:45 jeune cadre enfin jeune cadre de 40 ans est venu vous voir et il dit voilà ce qui m'est arrivé
13:51 Dans un
13:54 colloque où je devais participer auquel je devais participer et raconter - Effectivement c'était pour un salon du livre il était lui-même auteur
14:01 en plus de son activité en entreprise et il a souhaité
14:04 participer à un salon et il s'est heurté à une fin de non recevoir en disant que c'était un salon qui était réservé finalement aux femmes
14:11 et je trouve ce genre de réaction - ça veut dire attendez ça veut dire qu'on lui a dit les hommes ne sont pas admis
14:18 c'est bien ça - Alors on lui a dit moins frontalement mais c'était clairement le message - Non mais c'est ça non mais soyons clair - Oui c'était
14:23 clairement le message - C'était ça oui c'est à dire que vous pouvez venir mais enfin bon
14:26 cachez vous quoi - Exactement et je pense que face au monde dans lequel nous sommes on peut pas se passer de diversité à tout niveau
14:32 donc c'est comme moi quand je fais des conférences en entreprise qu'on me dit est ce que c'est juste pour les femmes
14:37 j'ai dit non même si on parle de parité évidemment ça concerne l'ensemble
14:40 des personnes donc encore une fois il faut qu'on soit dans un féminisme beaucoup plus inclusif - Donc oui c'est intéressant d'ailleurs
14:48 moi j'appelle ça de l'apartheid
14:50 - Dis plus les moins mais moi j'ai une question à vous poser
14:52 Laura Le Sueur est ce que vous êtes transphobe
14:56 - Alors c'est un sujet éminemment complexe je ne suis pas transphobe - C'est à dire je vais vous poser la question autrement
15:03 est ce que si je vous dis que je ne pense pas que je puisse avoir un jour un cancer de l'utérus
15:09 vous en pensez quoi ?
15:11 - Alors c'est une question difficile et je ne suis pas médecin donc je ne m'aventurerai pas à vous répondre comme ça - Vous prenez des précautions
15:17 Laura Le Sueur - Parce que vous savez on est dans une société où on doit avoir un avis tranché sur tout
15:22 - Mais oui mais c'est ça qu'il faut abandonner Laura Le Sueur, ça veut dire quoi ? ça veut dire simplement
15:27 que les transphobes si moi je ne peux pas avoir un cancer de l'utérus sauf si je fais les opérations pour le transformer en femme
15:33 - Vous avez la réponse - Voilà mais sauf que vous auriez dû me la donner, faut pas avoir peur Laura Le Sueur
15:38 allez lâchez vous un peu je vous assure ça vous fera du bien
15:42 C'est comme si je vous disais cher Laura Le Sueur est ce qu'un jour vous aurez des problèmes de prostate ?
15:48 - Écoutez on ne peut pas - On peut jurer de rien - On ne peut jurer de rien André la vie est longue la vie est longue
15:54 ces questions là sont immédiatement complexes mais vous voyez je vais vous dire si vous voulez qu'on se parle franchement c'est comme la question
15:59 qui est extrêmement complexe la question du voile que je ne traite pas dans mon livre
16:03 vous avez d'une part des femmes qui vous disent attendez je m'habille comme je veux
16:07 c'est mon corps c'est ma liberté et vous avez des femmes à l'autre bout du monde qui se battent d'une manière
16:11 extrêmement courageuse pour justement l'enlever qu'est ce qu'on décide où elle est où la liberté des femmes donc c'est des cas extrêmement complexes
16:18 parce que pouvoir juger de est-ce qu'une femme décide librement en fonction du contexte dans lequel elle est c'est très compliqué
16:24 - C'est vrai mais vous pouvez donner votre avis - Oui alors moi - En tant que femme qu'individu
16:29 - Bien sûr évidemment moi je pense que le voile est une manière de cacher et donc d'opprimer la femme
16:33 maintenant je ne suis pas concernée par le voile vous voyez c'est à dire que faut aussi avoir une idée sur ce que c'est que le voile
16:38 - Bien sûr alors avançons, avançons mais c'est important parce que
16:42 pourquoi je vous ai posé cette question c'est la question des dérives et des excès dont vous parlez et je crois que ces excès et ces dérives
16:49 peuvent arriver au délire
16:50 c'est là où il faut faire très très très attention vous savez très bien dans les universités
16:54 aujourd'hui où tout c'est pas le sujet mais c'est quand même ça touche le sujet de votre livre mais je reviens à
16:59 ce que vous disiez par rapport à
17:02 au fond
17:04 est-ce qu'il y a
17:06 je dirais
17:08 des gens à réconcilier comment amener justement ces féministes radicales
17:14 d'un côté et et peut-être ces mâles sexistes aussi il y en a et c'est clair
17:20 complètement butés comment les amener à peut-être un peu prendre conscience que les choses sont plus complexes
17:26 que qu'ils ne le pensent ou qu'elles ne le pensent
17:29 - Il y a une très belle phrase qui dit que l'éducation c'est l'apprentissage du sens de la nuance
17:33 donc je pense que c'est vraiment ça qu'il faut réussir à instiller dans nos sociétés
17:36 et puis il faut quelque part avoir une stratégie féministe
17:39 c'est à dire que pour qu'il y ait une prise de conscience il faut partir de ce qui nous unit
17:43 plutôt que d'aller vers ce qui nous divise et quand je dis que tout le monde a à y gagner
17:47 ça commence déjà évidemment par l'éducation
17:49 des jeunes enfants à compter des petits garçons
17:52 vous le disiez moi je suis mère j'élève un petit garçon de deux ans et demi je vais le sensibiliser
17:55 par mes actes mais aussi sur le fait d'avoir conscience des inégalités et d'avoir des comportements adéquats donc ça commence par là
18:03 et tout le monde a à y gagner donc il faut absolument effectivement avoir une forme de réconciliation
18:07 parce que ça va être gagnant gagnant
18:09 - Donc c'est à dire faire vraiment l'apprentissage de réconciliation
18:13 l'éducation la pédagogie c'est ça ?
18:14 - Tout à fait ça commence dans les écoles bien sûr mais la bonne nouvelle André c'est que tout ne se joue pas avant six ans
18:19 les entreprises je crois ont un rôle à jouer dans les formations qu'elles vont proposer
18:23 dans l'exemplarité aussi qui est montrée et encore une fois il faut de la juste mesure il faut une riposte graduée
18:28 on ne punit pas de la même manière une blague sexiste qui n'a pas lieu d'être
18:32 qu'un attouchement et encore plus qu'un viol
18:34 - Oui c'est à dire que si quelqu'un, non mais vous savez quand il y a eu vous rappelez le
18:38 quand il y a eu le mouvement #MeToo etc il y a eu une pétition signée de Catherine Deneuve et beaucoup d'autres
18:43 bon il m'est arrivé de me faire siffler dans la rue on dit pas que c'était bien mais c'est pas un crime contre l'humanité
18:48 - Absolument - C'est ce que vous pensez
18:51 - C'est ce que Elisabeth Badinter était invitée dans une radio elle a été
18:54 vilipendée par certaines féministes radicales parce qu'elle disait qu'on ne peut pas mettre sur le même plan un viol et un crime contre l'humanité
19:02 c'est un fait je trouve que c'est du bon sens un viol est gravissime mais il faut avoir une riposte qui est graduée
19:08 et Elisabeth Badinter est quelqu'un qui a énormément fait quand même en son temps pour la cause féministe il faut le rappeler
19:13 et elle dit d'ailleurs dans un de ses livres je voudrais quand même la citer elle dit le problème du militantisme
19:17 féministe c'est qu'il ne prend pas en considération la diversité du réel
19:21 voilà et ça c'est effectivement encore une fois l'apprentissage de la nuance - Au fond c'est vrai en politique c'est vrai en écologie et partout
19:28 c'est qu'il faut pas que chasser le réel et fermer portes et fenêtres et se barricader parce que quelque part ce que vous décrivez
19:34 et ce que vous combattez c'est la barricade
19:36 - Absolument dans un monde ouvert je pense qu'on peut pas être dans des certitudes sclérosantes
19:40 et vous parliez de l'écologie la question de la radicalité elle se pose c'est à dire qu'on a beaucoup dit la fin justifie les moyens
19:47 on peut aussi dire les moyens discrédite la fin s'ils sont excluants avilissants voilà donc
19:54 - Oui c'est il faut jouer il faut jouer vraiment sur les deux et garder cela et écoutez on espère en tout cas
20:01 je ne sais pas entre
20:03 entre femmes
20:06 femmes je ne sais pas binaires et hommes déconstruits
20:09 il y aura peut-être une espèce de territoire où surtout surtout je rappelle
20:14 la France qui était un pays encore une fois de la conversation de l'esprit et bien on garde un peu ces nuances là
20:20 que vous défendez Lucien nous avons des auditeurs - Nous avons beaucoup d'auditeurs qui continuent de nous appeler au 0 826
20:27 300 300 et on commence avec Richard de Toulouse bonjour Richard - Bonjour à vous
20:33 - Richard on vous écoute
20:35 - Oui j'avais une question en fait qui me t'arrôde pas mais qui m'interpelle en fait
20:43 les féministes radicales
20:46 ne se sont jamais élevées contre une loi qui existe aujourd'hui qui est très sexiste
20:51 c'est la loi qui est encore en vigueur sur la mobilisation en cas de conflit même si les français ne font plus
20:58 l'armée ils sont mobilisables contre un masque déjà on pourrait penser - Elles sont mobilisables vous dire les femmes sont mobilisables c'est ça que vous dites ?
21:06 - Non, il n'y a pas besoin de mobilisables et là je me dis tiens c'est une incohérence c'est un oubli
21:12 en fait je pense qu'il y a un peu d'hypocrisie et ce que veulent les féministes on va dire
21:17 extrémistes c'est récupérer tout ce qui peut être en avantage
21:21 et délaisser aussi ce qui est le plus possible
21:24 - Justement à écouter alors la question de Richard ça me permet de prolonger la question de Richard
21:31 Laura Le Sueur c'est qu'effectivement
21:33 alors quand on fait la guerre est-ce que les femmes deviennent d'ailleurs il y a des pays où les femmes sont soldats font la guerre etc
21:40 vous en pensez quoi vous est-ce que les femmes doivent en fait être ouverts à tous les métiers
21:45 possibles et imaginables ? - Alors oui c'est une question effectivement intéressante bon
21:48 heureusement et j'espère que la question se posera pas d'être mobilisés ou pas si une guerre vient vraiment sur notre territoire
21:55 à l'époque la question ne se posait pas parce que la répartition des rôles et la place des femmes dans la société elle travaillait effectivement
22:01 beaucoup moins donc les hommes étaient mobilisés et les femmes restaient plus souvent dans le foyer notamment pour s'occuper des enfants
22:07 si aujourd'hui la question se posait je pense que ce serait considéré différemment et pour répondre à votre question André et à celle de Richard
22:13 moi je pense que si on suit le principe mais même sans parler du féminisme radical du féminisme
22:18 les femmes comme les hommes devraient être mises effectivement devant les mêmes
22:21 opportunités, possibilités et devoirs si on parle effectivement de la mobilisation. - Oui mais alors est-ce qu'on oublie pas un peu juste un mot quand même
22:29 pardon le physique j'ai dit le physique la structure je veux dire
22:35 le métier prenons un métier comme celui de couvoir de toit bon est-ce que vraiment
22:39 alors peut-être c'est possible je ne le... à ce moment là bravo mais bravo en tout cas on admet la chose est-ce que
22:46 il n'y a pas certains métiers quand même qui demandent une espèce de force physique et il y a cette différence qui existe
22:54 certainement il y a autant de cas que de réalité
22:57 maintenant on voit aussi que dans la profession du soin à la personne
23:01 du care comme on l'appelle il y a une sur-représentation des femmes c'est même pas une question de force physique c'est une question là pour le
23:07 coup de socialisation
23:08 on voit que la plupart des assistants sont des assistantes, des secrétaires, des femmes, les infirmières, les sages-femmes, les aides-soignantes
23:14 et d'ailleurs ce sont des professions qui sont pas très souvent valorisées et là ça questionne un peu aussi sur les valeurs de société donc
23:20 c'est vrai ça nous renvoie effectivement à une autre réalité
23:23 Lucien merci beaucoup Richard on accueille Antoine de Lyon bonjour Antoine bonjour Antoine
23:29 bonjour Antoine bonjour madame le chœur
23:32 voilà je pense que les excès et les dérives ont déjà eu lieu depuis pas mal d'années
23:37 et la nuance n'existe plus sur cette thématique à part sur ceux de radio où on a des
23:42 on a des débats contradictoires et nuancés mais je vous prends un exemple concret et là j'ai besoin de votre avis sur le mot féminicide
23:49 sauf alors de ma part le mot féminicide c'est quand la justice après enquête après audience a
23:56 tranché et a dit qu'un homme a tué une femme parce qu'elle est femme
23:59 sauf que là maintenant tout est féminicide et toute la journée ce mot
24:03 apparaît dans les ondes sur les télés dans les radios dans la presse écrite locale ou nationale qui fait que ça imprègne
24:10 ça se diffuse dans la société et c'est devenu une dérive de la novlangue féministe
24:16 extrêmement inquiétante que tout le monde s'en part et c'est devenu banalisé il ya une dérive
24:20 verbale sémantique qui est inquiétante le mot féminicide si je me trompe pas c'est tuer quelqu'un parce qu'elle est femme et c'est un juge de
24:27 décider. - Alors bonne question
24:29 Laura Lessieur
24:31 - Alors je
24:33 sur la banalisation
24:34 je nuancerai peut-être un petit peu le propos ce qui est vrai c'est qu'on en parle beaucoup plus et là dessus pour le coup je serais
24:39 assez radicale je trouve que c'est une excellente chose qu'on en parle beaucoup plus parce que c'est un phénomène effectivement de tuer une
24:46 conjointe ou ex-conjointe donc avec ce rapport de relations qu'il y a eu
24:49 et on a quand même eu 109 féminicides en 2022 il faut quand même parler factuellement et rappeler les chiffres on est tous et toutes
24:55 d'accord pour dire que ce sont des drames
24:57 est-ce que ce mot a été banalisé
24:59 instrumentalisé c'est comme toujours tout dépend qui le porte en revanche je vais vous donner pour le coup une vision peut-être un peu plus globale
25:06 qui est intéressante
25:07 les féminicides sont un drame j'ai parlé des suicides qui concernent c'est quand même 25 suicides par jour en france dont 75 % d'hommes
25:14 on parle peu des infanticides on en parle mais pas assez figurez vous que l'ondpr qui est l'observatoire national de la délinquance et des réponses
25:21 pénales montre un chiffre qu'on ne parle jamais
25:24 70 % des condamnations pour infanticides donc homicides sur mineurs de moins de 15 ans sont réalisés par des femmes
25:30 70 % et on en parle moins je ne dis pas ça du tout pour
25:35 accuser les femmes parce que encore une fois les féminicides est un sujet
25:38 gravissime et je pense pas qu'on en fasse trop très sincèrement sur cette question en revanche il faut se dire que les hommes n'ont pas
25:45 le monopole de la violence et les femmes n'ont pas le monopole du féminisme
25:48 donc c'est intéressant aussi parler des infanticides parce que c'est un sujet tout aussi grave. Tout à fait c'est un vrai sujet
25:53 merci lucien vous continuez de nous appeler au 0 826
25:57 300 300 chers auditeurs on vous attend aussi chers auditrices au 0 826 300 300
26:02 et après la pub on ira voir samuel à tout de suite sur ce radio
26:08 Ici Sud Radio
26:10 Les français parlent au français
26:12 Je n'aime pas la blanquette de veau
26:14 Je n'aime pas la blanquette de veau
26:16 Sud Radio Bercov dans tous ses états
26:18 Lucien avant de
26:20 de prendre notre prochain auditeur et on est toujours avi de les revoir de les recevoir bien sûr
26:25 juste quand quand j'ai commencé à lire le livre de Laura Le Sueur
26:30 et que je me suis dit que je voulais faire un livre sur les infanticides
26:34 quand j'ai commencé à lire le livre de Laura Le Sueur il commence comme ça
26:39 je suis une femme juste une femme qui vaut peut-être bien toutes les femmes et que vaut n'importe qui
26:44 et je me dis qu'une femme qui commence son livre en paraphrasant Jean-Paul Sartre dans les mots ne peut pas être complètement mauvaise
26:52 et je suis sûr que cette phrase a plu à Samuel de Paris qui nous appelle au 0 826 300 300 bonjour Samuel
26:59 Bonjour Laura Le Sueur
27:01 Bonjour Monsieur Bercov
27:03 j'avais un témoignage à échanger avec vous
27:06 j'ai été inquiété par la justice ma femme ayant porté plainte contre moi pour violences conjugales
27:13 voilà
27:15 je me suis retrouvé deux jours en garde à vue j'ai failli être déféré et donc mis en prison
27:21 alors ce qui s'est passé
27:24 j'ai dû quitter mon appartement parce que ma femme était devenue violente
27:28 elle a menti, produit des faux documents, menti même devant des flics parce qu'elle ne savait pas qu'ils étaient là
27:35 et en fait j'ai été mis en garde à vue simplement parce que je suis un homme et que c'était automatique
27:41 même s'ils savaient que j'étais innocent donc j'ai été
27:45 j'ai pas été inquiété ensuite
27:48 et les policiers quand ils m'ont laissé partir au bout de deux jours m'ont dit vous savez aujourd'hui la parole d'un homme ça vaut rien
27:57 et heureusement que votre femme a fait des erreurs dans ses accusations
28:03 sinon j'aurais été déféré devant un juge
28:06 ils vous ont dit la parole du femme ça vaut rien alors
28:08 non la parole d'un homme
28:10 d'un homme pardon effectivement d'un homme ça ne vaut rien absolument
28:13 donc on va pas évidemment traiter votre cas qu'on ne connait pas
28:16 non bien sûr
28:18 mais vous posez une question qui est là vous savez c'est vrai
28:21 est-ce qu'aujourd'hui justement tout ce que vous décrivez dans votre livre sur le féminisme radical
28:27 est-ce qu'effectivement il y a on sait des hommes battus aussi ça
28:31 ils sont minoritaires je ne veux pas du tout renvoyer dos à dos la chose
28:35 mais quand même c'est vrai que quand un policier dit à notre auditeur la parole d'un homme ça vaut rien
28:43 il y a quand même un problème
28:45 qu'est-ce que vous en pensez Laura Le Sueur ?
28:47 absolument alors je pense que l'accueil des plaintes
28:51 on le voit à ce propos qui est un peu un propos qui va à contre sens de ce qu'on a l'habitude de dire
28:55 puisqu'on a l'habitude de dire que dans les commissariats les dépôts de plainte n'étaient pas pris au sérieux
29:00 et justement il y a eu tout un investissement sur la formation justement des personnes qui reçoivent ces plaintes là
29:05 on le voit avec le témoignage de Samuel qu'il arrive que ce soit l'inverse
29:09 je pense que les propos qu'a tenu ce policier n'ont pas lieu d'être
29:13 mais que la justice bien évidemment doit faire son travail
29:15 il n'y a pas plus à dire
29:17 c'est une bonne chose évidemment que la parole se soit libérée sur les violences faites aux femmes
29:20 qu'il y ait un numéro le 3919 qui soit disponible
29:23 maintenant il y a autant de cas particuliers qu'il y a d'individus
29:26 on ne peut pas généraliser et cette généralisation est dangereuse
29:30 et je pense qu'on peut être pour revenir sur ce que disait Samuel
29:33 on peut être engagé, on peut être convaincu, on peut être féministe
29:36 et cultiver un sens de l'esprit critique et de la nuance
29:39 parce que justement c'est je crois ce qui crédibilise le propos
29:42 enfin je l'espère
29:43 on l'espère tous ça
29:45 - Merci beaucoup Samuel
29:47 on accueille Armand Dicely-Moulineau pas très loin d'ici
29:49 bonjour Armand
29:50 - Bonjour Armand
29:51 - Bonjour
29:53 - On vous écoute Armand
29:54 - On vous entend bien ?
29:55 - Oui on vous entend bien
29:56 - Alors déjà je voulais réagir parce que
29:58 par rapport à ce que madame Le Sueur a dit
30:00 je trouvais ça super intéressant
30:02 le fait qu'elle relève les infanticides
30:06 et qu'elle donne des chiffres parce que je n'étais pas du tout au courant
30:09 mais ma question était la suivante
30:11 en cas de guerre admettons
30:13 est-ce qu'on engagerait 50% d'hommes et 50% de femmes
30:17 ce qui serait en sorte une parité quoi ?
30:19 - Bonne question Laura Le Sueur
30:22 alors 50% on fait la parité
30:24 si demain hélas ça peut arriver
30:26 on n'espère pas il y a la guerre
30:28 - Oui alors écoutez Armand et André
30:30 je ne suis pas présidente de la République
30:32 je ne suis pas chef des armées
30:34 donc j'aurais du mal à vous répondre à cette question
30:36 mais encore une fois sur le principe d'égalité
30:38 qui est celui qu'on défend aujourd'hui bien évidemment
30:42 et sur l'évolution de la place des femmes dans la société
30:45 logiquement l'engagement devrait être paritaire
30:48 est-ce que ce serait le cas dans la réalité ?
30:50 je ne sais pas et j'espère que la situation ne se présentera pas
30:53 - Eh bien écoutez
30:55 je ne voudrais pas voir le colonel Le Sueur
30:58 tout de suite arriver parce que ça signifie qu'on est en guerre nucléaire
31:02 mais écoutez tout est possible
31:04 - Merci beaucoup Armand
31:06 et direction la Haute-Savoie avec Gaël
31:08 Bonjour Gaël
31:10 - Oui bonjour enchanté
31:12 bonjour madame Le Sueur, bonjour monsieur Bartholomew
31:14 vous m'entendez bien ?
31:16 - Oui très bien on vous écoute
31:18 - Oui donc je voulais simplement un petit propos
31:21 dans les tribunaux actuellement au niveau du juge Porençon
31:26 vous retrouvez qu'avec des femmes
31:29 donc la parité elle est où en fait ?
31:32 - Lorsque je reviens un petit peu au propos aussi en même temps
31:35 de la personne d'avant au niveau de la gendarmerie
31:38 moi j'ai déjà porté plainte pour viol devant la femme
31:42 et on m'a dit exactement la même chose à la gendarmerie
31:46 - On vous a dit quoi ? que la parole d'un homme ne compte pas ?
31:49 - Tout à fait et qu'il valait mieux que je sorte du comité de la gendarmerie en fait
31:54 tant qu'il était temps en fait voilà
31:57 la parité je veux bien, je veux tout bien moi
31:59 je veux que tout le monde soit égaux
32:01 c'est toujours ce que j'ai pensé
32:03 donc je sais pas quoi, est-ce qu'il y aurait pas des textes de loi ?
32:07 je sais pas
32:08 - Vous voulez dire par exemple pourquoi il n'y a pas autant de magistrats hommes
32:11 que de magistrats femmes
32:13 d'infirmiers hommes que d'infirmiers femmes etc.
32:16 - Mais bien sûr, chercher un avocat masculin pour un divorce
32:20 c'est compliqué, vous trouvez que des femmes
32:23 et ce qui ne me dérange pas du tout
32:25 mais lorsque votre tribunal, même des juges Porençon en fait
32:28 le premier coup qui vient d'arriver
32:30 voilà, j'avais tous les torts
32:32 la seconde fois, heureusement, c'était un homme
32:36 et en fait, ça a été paritaire, tout simplement
32:40 - D'accord, qu'est-ce que vous en pensez ?
32:43 - Ce qu'on voit au travers de votre témoignage Gaël
32:46 c'est que finalement, les lois aujourd'hui et tant mieux vont dans le sens d'une parité
32:50 mais il y a un écart entre ces lois et l'effectivité de l'application de cette parité
32:55 parce qu'il s'agit d'un changement de mentalité et de comportement
32:58 qui prend indéniablement du temps
33:00 et d'ailleurs le radical veut souvent faire dans le temps très court, dans l'immédiateté
33:03 mais des changements de culture et de société prennent du temps
33:05 vous preniez l'exemple du jugement lors de cas de divorce pour les enfants
33:08 là c'est vrai qu'encore une fois, ça va être je pense long à être mis en place
33:12 pourquoi ? Parce que tout simplement, aujourd'hui, et là encore une fois c'est factuel
33:16 sur les tâches domestiques, ça évolue quand même faiblement
33:19 il y a encore 10 heures d'écart par semaine
33:21 entre les tâches domestiques que font les femmes et celles des hommes
33:24 donc c'est vrai qu'elles...
33:25 - J'ai été père au foyer pendant 4 ans et en fait...
33:27 - Bah bravo !
33:28 - Et je ne toucherai pas les semestres, comme on parle de retraite et tout ça et compagnie, voilà.
33:32 - Bien sûr, mais bien sûr, et vous voyez je vous ai dit bravo
33:34 et moi j'aimerais qu'un jour je n'ai pas à vous dire bravo
33:36 donc ça prend du temps, il faut accepter aussi je crois ce temps long
33:40 pour instaurer des changements de comportement et de rôle qui soient durables.
33:44 - D'accord. - Merci.
33:45 - Merci bien en tout cas. - Merci.
33:47 - Excellente journée.
33:48 - Oui alors justement, parlons de ça
33:50 donc effectivement c'est l'histoire des tâches domestiques
33:54 c'est vrai que c'est un...
33:55 mais par exemple, moi je me dis Laura Le Sueur
33:57 moi je me rappelle d'un couple magnifique, le genre de...
34:01 lui était poète surréaliste, elle était la fille d'un des plus grands chanteurs égyptiens
34:07 c'est Georges Hénon, enfin peu importe
34:09 paix à leur âme
34:11 et c'était un couple qui ont vécu 60 ans ensemble
34:14 c'est le couple le plus uni, le plus...
34:17 mais vraiment, on est en... comment dirais-je...
34:22 en totale union, en totale...
34:25 vraiment que j'ai connu, les mots me manquent parce que...
34:29 et alors eux c'était autre chose
34:31 alors évidemment c'est la mentalité, bon t'avance certes
34:34 mais par exemple, elle s'occupait de la maison
34:38 et lui ramenait l'argent au foyer, c'est lui qui...
34:42 et en fait je peux vous dire, parce que c'est bien connu
34:45 en aucun cas, en aucun cas, elle était femme soumise
34:48 mais même pas soumise, elle l'envoyait gueuler, elle l'envoyait...
34:52 peintre, s'il fallait l'envoyer peintre, etc...
34:55 donc est-ce qu'il peut pas y avoir aussi, mais pas...
34:57 c'était un cas, alors ça c'était le cas traditionnel
35:00 mais on disait voilà, la femme est soumise
35:02 est-ce qu'il peut pas y avoir partage des tâches ?
35:04 - Mais c'est une excellente question parce que vous voyez
35:06 dans le podcast que j'ai créé, que vous mentionnez au début de l'émission, "Les Jeunes Ladies"
35:09 je parle d'ambition
35:11 et je dis que l'ambition c'est avoir le courage d'oser se réaliser
35:14 et je cherchais des témoignages de femmes qui étaient mères au foyer
35:17 parce que je pense qu'on peut être ambitieuse et être mère au foyer
35:21 - Et pas Louis !
35:22 - A partir du moment bien sûr où c'est choisi
35:24 et c'est en fait, toute la différence c'est que les femmes soient en mesure
35:28 de se définir pour elles-mêmes, par elles-mêmes, de manière libre
35:31 qu'elles soient mères au foyer ou patronnes du CAC 40 en fait
35:34 y'a pas une ambition qui est plus louable qu'une autre
35:36 donc si le partage des tâches convient dans un couple dans un sens comme dans l'autre
35:39 c'est très bien, et comme monsieur juste avant, Gaël, si l'homme est père au foyer
35:43 et qu'il y trouve son compte et que c'est la femme qui travaille et qui ramène l'argent
35:46 très bien aussi !
35:47 - Sauf que lui on lui compte pas les semestres !
35:49 - C'est ça !
35:50 - Est-ce qu'on a encore un dernier, rapide, très rapide ?
35:53 - Oui, on a le temps pour accueillir rapidement Sylvie de Neraque
35:56 - Ah, une femme !
35:57 - Oui enfin, Sylvie, bonjour !
35:59 - Oui, bonjour, et bien écoutez voilà, la parité est là
36:02 j'ai dit mais y'a pas encore une seule femme qui a téléphoné
36:04 - C'est vrai, merci Sylvie !
36:06 - Donc, bah écoutez, comme d'habitude, bravo monsieur Bercoff
36:10 vous me tapez tous les jours maintenant, parce que je me régale, je ne fais plus rien
36:14 je suis devant mon poste chaque midi, il faut pas me déranger !
36:17 - Merci !
36:18 - Voilà, quant à votre interlocutrice, madame Le Sueur, je suis parfaitement d'accord avec elle
36:23 dans la mesure où, effectivement, ne soyons pas excessifs, ayons toujours du bon sens
36:30 essayons d'être indépendants, de se connaître, comme vous dites
36:34 qui que nous soyons, ayons notre ambition personnelle
36:38 élevons aussi nos enfants dans le bon sens
36:40 moi j'ai élevé un fils exactement de la même façon que ma fille
36:44 donc c'était le ménage pendant que les parents travaillaient, se partageaient des tâches
36:48 et j'ai aujourd'hui une brue qui me bénit parce que j'ai bien élevé mon fils !
36:52 - Ah, les brues qui bénissent les belles mères !
36:55 c'est un phénomène assez rare pour mériter d'être fêté, chère Sylvie !
36:59 - Bah écoutez, j'espère avoir le même résultat que vous
37:02 avec le petit garçon de deux ans et demi que j'élève, effectivement
37:05 et faire un homme qui soit, encore une fois, un allié explicite du féminisme
37:09 parce que nous y avons tous et toutes à y gagner !
37:11 - Merci, merci Laura Le Sueur, merci à vous !
37:14 Voilà un livre vraiment à lire, parce qu'il a la mesure !
37:20 - Merci beaucoup chers auditeurs à être toujours aussi nombreux à nous écouter
37:23 c'était le Face à Face avec Laura Le Sueur pour son livre
37:26 Manifeste contre le féminisme radical et pour un féminisme éclairé
37:29 édition Le Cherche Midi, tout de suite l'émission de Brigitte Lahaie
37:32 à tout de suite sur Sud Radio !

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