• l’année dernière

Tous les extraits et émissions de "Touche pas à mon poste" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.mycanal.fr/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste

TPMP sur les réseaux sociaux :
Facebook : https://www.facebook.com/TPMPTV
Twitter : https://twitter.com/TPMP
Instagram : https://instagram.com/tpmptv/

Category

📺
TV
Transcription
00:00 - Le problème de la cuisine des kebabs, après tout, les gens peuvent manger ce qu'ils veulent, on est quand même en pays de liberté, un peu comme aux Etats-Unis comme ailleurs.
00:08 Le problème, c'est d'en manger trop, d'en manger de temps en temps, se faire plaisir, pourquoi pas.
00:12 Le problème, c'est que, en plus, ça touche. On sait qu'on peut parler ici de... Alors, quand c'est bien fait, un kebab bien fait, c'est comme une bonne pizza bien faite, il n'y a pas de problème.
00:21 Dans le sujet, on voit bien qu'il y a des gens qui achètent des produits tout faits, des produits complètement industrialisés, et le produit le fera transformer.
00:27 C'est ça, le problème. Et c'est le problème pour nos enfants, puisqu'aujourd'hui, on sait qu'à peu près 40, 46 %, c'est les chiffres qu'ils donnent, de produits ultra transformés sont consommés par les enfants.
00:37 Et vous parliez tout à l'heure de retraite. S'il y a un problème, c'est pour nous payer nos retraites. Si les mômes, ils bouffent trop de produits industriels et trop de produits ultra transformés, ils vont pas aller loin pour nous payer la retraite.
00:47 – C'est quoi la malbouffe pour vous ? – La malbouffe, en fait, c'est de la nourriture qui n'est pas saine, je dirais d'un point de vue physiologique, quand on la mange.
00:57 La malbouffe, ce sont tous les produits trop sucrés, trop gras, trop salés. D'ailleurs, il y a les pubs, les mots, ils voient, à travers toutes les pubs à chaque fois, manger, bouger...
01:05 – Trop gras, sucrés, salés, faites attention. – Faut manger 5 fruits et légumes par jour.
01:10 Donc la malbouffe, elle vient de là. Je ne sais pas si vous avez vu ce film qui était sorti en 2013 qui s'appelait "Food Incorporated", en suisse, ça s'appelle "Les Alimenteurs".
01:19 Tous les téléspectateurs peuvent le voir. C'est hyper intéressant parce qu'il y a un sujet sur la malbouffe, c'est que sa cause, ce n'est pas simplement de mal manger.
01:28 C'est que ça a un problème de santé publique et donc de coût pour tout le monde. Et quand on voit aux États-Unis que le coût de la malbouffe, ces produits trop transformés, donc pas assez sains,
01:38 coût 200 milliards de dollars, en France c'est peut-être 20 à 30 milliards d'euros, on voit bien que ça pose problème.
01:43 Et par exemple la malbouffe, le dernier sujet qui a fait quand même polémique et dont il y avait un très bon papier d'ailleurs dans le challenge sur...
01:50 – Bien sûr, très bien. – Des parents qui ont porté plainte contre Nestlé à propos des pizzas butonniques.
01:54 – Exactement. – Vous avez des pizzas butonniques et là vous mangez ça, vous pensez que vos mômes vont manger correctement et là vous en avez deux qui meurent
02:00 et vous en avez une soixantaine dont certains sont sous dialyses. – Bien sûr.
02:03 – Et là c'est le même sujet, dans le sujet du film américain "Les Alimenteurs" où on voit un môme qui mange un burger, pas de problème jusque-là,
02:11 sauf qu'il a toujours cette bactérie E. coli et qu'il se retrouve à l'hôpital et qu'il meurt. Eh bien Nestlé dans ce cas-là aurait pu agir,
02:20 c'est une fois de plus c'est l'industriel, qu'ils veulent gagner du pognon, j'ai rien contre les gens qui veulent gagner du pognon, mais on doit le gagner correctement.
02:25 – Merci de le dire parce qu'il y a Bernard Montiel à côté. [Rires]
02:27 – Bernard qui a fait ça toute sa vie. – Correctement parce que dans le cas de Nestlé, l'usine du Tony avait eu déjà des problèmes,
02:34 des lanceurs d'alerte qui avaient dit qu'il y avait des problèmes d'hygiène, de polie déjà plusieurs mois à l'avance.
02:40 – Alors on va revoir ce qui s'est passé, on vient de voir des images des cuisines des kebabs, mais attention lorsque vous consommez ce genre de repas,
02:46 il faut faire également attention à la qualité de la viande, malheureusement celle-ci est souvent surgelée, regardez ça.
02:51 Alors que pense notre expert des broches surgelées ?
02:55 – Surgelée ça m'inspire rien du tout.
02:57 – Dans ce carton, sous cette épée plastique, se cache une broche prête à l'emploi.
03:02 – Là ce que vous voyez c'est le gras de veau, à mon avis en veau ils ont dû mettre surtout que le gras.
03:06 – Alors comment savoir si un établissement utilise ce type de produit surgelé ?
03:10 – L'embout métallique qu'on voit ici, la surbroche, voilà là on le voit très bien, ça c'est l'indice qui ne peut pas tromper.
03:17 – Alors ça c'est l'indice qui ne peut pas tromper, et si vous vous demandez ce que contient cette viande surgelée, eh bien regardez.
03:23 Sylvie travaille pour une société qui a lancé une application qui classe les produits en fonction de leur niveau de transformation.
03:30 Et sur notre broche, le nombre d'ingrédients est déjà effarant.
03:35 – Ben 18 ingrédients, oui, ça fait beaucoup de choses.
03:37 On est sur des produits qui sont ultra transformés.
03:41 Vu tout ce qu'il y a à l'intérieur, c'est que la qualité de la viande n'est pas forcément très bonne.
03:47 Dans le détail, Sylvie découvre plusieurs additifs qui remplacent une marinade pour donner de la tenue mais aussi du goût.
03:56 Comme le glutamate monosodique, un petit cocktail réputé dangereux pour la santé.
04:01 Vous l'aurez compris, ce produit ultra transformé est potentiellement nocif à haute dose.
04:07 – Alors on va revenir après, je vais vous parler du concentré de tomates, mais il faut savoir, la malbouffe nous entoure en permanence
04:12 et celle-ci est encore plus dangereuse de ce qu'on pourrait penser.
04:15 Un décès sur cinq dans le monde est associé à une mauvaise alimentation, soit 11 millions de morts par an.
04:20 – Incroyable. – Vous vous rendez compte ? 11 millions de morts par an, c'est ça Xavier ?
04:23 – Oui tout à fait, ce sont des chiffres qui sont assez effarants, parce qu'il faut savoir que ça tue quasiment plus que le tabac.
04:27 – Enfin, c'est vraiment… – Bien sûr, c'est colossal.
04:30 Mais ce qu'il faut voir, c'est qu'on peut, et ça ce sont des politiques publiques,
04:34 on peut lutter contre ce phénomène si les politiques voulaient s'en emparer.
04:38 C'est pour ça que tu as présenté mon livre, à la fin de mon livre je fais des propositions,
04:41 claires et précises depuis des années, pour entre autres savoir ce qu'on mange,
04:45 donc entre autres quand on va au restaurant ou à la cantine, j'avais proposé des logos,
04:48 quand c'est un produit ultra transformé, ça doit être indiqué.
04:51 Aujourd'hui, les lobbies, on peut parler de lobbies, que ce soit de la restauration, de l'industrie agrémentaire, etc.
04:56 tout le monde lutte pour empêcher la transparence.
04:58 Sauf, or, que ce soit dans la République ou que ce soit dans nos assiettes,
05:02 la transparence est la base pour que ça fonctionne.
05:04 Donc déjà c'est d'informer les gens sur ce qu'ils vont manger.
05:07 Ensuite, pour lutter contre la malbouffe, il faut faire de la pédagogie.
05:10 Moi je proposais qu'effectivement, dans l'éducation,
05:12 que ce soit dans le privé ou l'éducation nationale, qu'il y ait des cours sur l'alimentation.
05:16 Donc on ait des cours que les enfants comprennent le sens, l'intérêt de bien manger, que ce soit…
05:21 D'ailleurs j'avais des copains qui étaient chefs de cantine,
05:23 je peux faire une salutation à par exemple Christophe Demangel,
05:25 qui était un chef très très engagé.
05:27 - Nombrasse Christophe.
05:28 - Oui Christophe.
05:29 Et donc on les appelle les pédagogues du goût.
05:32 C'est-à-dire qu'à la cantine, ils montrent aux enfants qu'est-ce qu'ils vont manger.
05:35 Vous pouvez venir à 10h du matin, par exemple à la récré,
05:38 et on vous montre, on vous fait la démo, tiens, tu vas manger ça et tout.
05:41 Et les mondes ça les intéresse.
05:42 Et quand vous faites ça, vous voyez que les enfants dans les cantines mangent autrement.
05:45 Et demain, chez eux, ils mangeront autrement.
05:48 Et le problème de l'alimentation surtransformée,
05:50 on parlait de produits de sucre, de gras cachés,
05:53 les sucres par exemple, ce sont les produits du cracking céderdé.
05:56 Produit issu du maïs, ils utilisent beaucoup ça aux Etats-Unis.
05:58 C'est très très dangereux pour la santé parce que, en fait,
06:01 qu'est-ce que vous faites sans le savoir ?
06:03 Vous grossissez sans le savoir ?
06:04 Vous avez des maladies cardiovasculaires, de l'obésité, etc.
06:07 - Alors, oui, j'y deviens, après Delphine qui est spécialiste.
06:10 - Xavier, il y a quand même un problème.
06:11 Je sais que vous avez milité pour une meilleure alimentation dans les cantines.
06:14 Mais si on ne le fait pas, c'est parce que ça coûte cher tous ces aliments.
06:18 Comment on fait venir des tomates de producteurs dans une cantine
06:21 où il y a 1000 enfants qui vont manger à 1000 lits ?
06:23 Est-ce que ce n'est pas irréaliste ?
06:24 - Non. Alors déjà, Gilles a raison de soulever le sujet.
06:28 Effectivement, on peut paraître, a priori, ça peut paraître coûter cher.
06:31 Or, et je parlais de Christophe Demangel tout de suite,
06:34 d'autre chef des cantines, il démontrait qu'on pouvait faire à manger
06:37 pour 2, 2,50 euros correctement aux enfants en suivant naturellement la saison.
06:43 Tu vois, j'ai ramené des produits de saison.
06:45 - C'est quoi ça ? Ça c'est une pub alors ?
06:48 - C'est un peu tournante.
06:50 - C'est du peu tournante, du petit marron.
06:53 Tu vois, ça, ça vaut en ce moment, en fonction des régions où tu es,
06:56 entre 1 euro et 2 euros le kilo.
06:58 - Vous n'allez jamais au marché, c'est vilain.
07:00 - Les patates, ça vaut grosso modo même pas 1 euro le kilo.
07:04 Un oignon. - Ça se mange, ça ?
07:05 - Ça se mange, ça se mange.
07:06 - Les peu tournantes sont délicieux.
07:08 - Avec ça, tu peux faire à peu près 3.
07:09 - Daniel, je viendrai avec ça, lui, Marc.
07:14 - On va se faire une soupe.
07:16 On va se faire une soupe.
07:18 On va se faire une soupe de potimarron.
07:20 Tiens. Ce qu'il faut expliquer, c'est que quand tu fais une soupe comme ça, d'accord,
07:23 ça va te prendre, donc tu vas l'éplucher, ça va te prendre, allez,
07:25 une demi-heure, trois quart d'heure, même disons une demi-heure.
07:27 Tu cuis ton truc, tu peux écouter, tu peux même regarder,
07:29 tu touches pas à ton poste pendant que ça a cuit, etc.
07:31 Quand tu vas l'avoir mixé, t'en as pour la semaine.
07:33 C'est-à-dire que les gens souvent, les gens qui n'ont pas les moyens,
07:35 ils se disent j'achète des produits ultra transformés
07:37 parce que dedans, il y a du gras, du sucre et tout,
07:39 et je ne peux pas bien nourrir.
07:41 Or, quand ils font ça, parce que souvent, c'est des pricaires,
07:43 il faut savoir quand même que la mauvaise alimentation
07:45 touche principalement des classes socio-économiques.
07:47 - C'est ça qui est grave.
07:49 - Donc du coup, la cantine, c'est un endroit où l'État peut mettre des moyens,
07:53 où on peut faire à manger, donc pour, grosso modo,
07:55 tu fais une soupe toute la semaine pour 3 euros, d'accord,
07:59 après tu achètes du bon pain qui peut se garder,
08:01 t'es pas obligé d'acheter une baguette industrielle,
08:03 on peut trouver du pain, moi j'achète une miche de pain au marché le samedi,
08:06 j'en ai pour toute la semaine.
08:08 Bien sûr, ça ne bouge pas, le pain, ce qu'on appelle le vrai pain paysan,
08:11 tu le mets dans un torchon, tu le mets dans un sac, il ne bouge pas,
08:14 tu le remets au toaster, c'est nickel.
08:16 Donc il y a des petites choses comme ça du quotidien,
08:19 et dans les cantines, on peut le faire.
08:21 Donc il s'agit, l'État, à qui ça coûte, je finis,
08:24 l'État, à qui ça coûte, à la collectivité,
08:27 20 ou 30 milliards par an.
08:29 Si tu rajoutais juste 1 milliard dans les cantines,
08:31 sur le long terme, tu gagneras peut-être des dizaines de milliards.
08:35 - Delfine ?
08:37 - Oui, il y a une citation qui dit "on creuse sa tombe avec ses dents".
08:40 - Ah ouais ? C'est de qui ? C'est Ratatouille ?
08:43 - C'est très imagé, c'est très vrai, puisqu'on mange généralement
08:46 2 à 3 repas par jour, donc si on mange de la merde,
08:49 concrètement, on va se créer des maladies.
08:51 Et si on mange bien, ça s'appelle des alicaments,
08:55 et en fait, les aliments sont les meilleurs médicaments.
08:59 Et ça, en fait, c'est tout l'inverse des produits transformés,
09:02 et c'est pour ça que dans les pubs, il faudrait mettre
09:04 "ne pas manger trop gras, trop sucré, trop salé et trop transformé".
09:08 - Et trop tout, quoi.
09:10 - Et je suis tout à fait d'accord avec vous,
09:12 si l'État mettait de l'argent dans l'éducation et dans la sécurité sociale,
09:18 que tout le monde se mette en lien pour que nos jeunes aient
09:22 de la meilleure nourriture, et en plus, ça pourrait sponsoriser
09:26 tous les paysans aux alentours pour le circuit court.
09:30 - C'est fort ce qu'elle a dit.
09:32 Les alicaments, et tu creuses ta tombe avec tes dents.
09:34 - Oui, tu creuses ta tombe avec tes dents,
09:36 donc c'est pour ça qu'il faut bien réfléchir chaque repas.
09:38 - Daniel, elle en a creusé des tombes, c'est clair.
09:40 (Rires)
09:44 - Non, mais on l'a dit, il y a une question d'argent,
09:46 mais il y a une question de temps aussi, c'est-à-dire que les gens
09:48 qui mangent des kebabs, ils n'ont pas forcément le temps
09:50 de se mijoter des soupes et de les manger à midi.
09:52 - Surtout le midi, les gens qui ne mangent pas...
09:54 - Le midi, moi, je mange un castal, parce que je suis au bureau,
09:56 et je suis en train de... - C'est ça.
09:58 - Les gens qui ne font pas acheter un midi dehors,
10:00 qui sont plus sains que les kebabs, par exemple.
10:02 - Du pain et un morceau de fromage.
10:04 - Il est clair que quand tu es dehors, c'est plus compliqué.
10:06 - Oui. - Il y avait souvent des ouvriers,
10:08 je ne sais pas si tu te souviens, avant, les ouvriers,
10:10 ils avaient leur boîte, ils en avaient, tu as mangé,
10:12 tout le monde. Là, on ne fait plus.
10:14 Mais si tu manges dehors, tu manges dehors la plupart du temps,
10:16 en moyenne, les gens qui travaillent, 3, 4 fois à l'extérieur.
10:18 Il te reste encore beaucoup de repas.
10:20 C'est pas parce que tu as mangé 3, 4 fois dehors un peu mal
10:22 que tu as pas de repas. - C'est ça.
10:24 - Le temps que tu passes à faire tes courses.
10:26 Moi, je conseille de faire les marchés ouverts
10:28 le samedi ou le dimanche. - C'est ce que je fais, moi.
10:30 - Voilà, c'est ce que Cyril fait. Je crois,
10:32 c'est un éracle, je vais sur le marché de l'éracle régulière.
10:34 - J'achète des kebabs. - Encore une fois,
10:36 le temps que tu vas consacrer, c'est du temps
10:38 que tu vas économiser aussi sur ta santé,
10:40 sur de la malbouffe, le temps que tu vas économiser,
10:42 le temps que tu vas faire... - Il a rien fait de l'hiver,
10:44 tu vas tomber malade. - Il faut bien choisir
10:46 ses produits, tu vois. Moi, je le sens.
10:48 - C'est pas un temps perdu, c'est un temps
10:50 où tu le fais plaisir, où aussi tu retrouves
10:52 l'art de la table. En France, on parle beaucoup
10:54 du pays de l'art de la table alors qu'on a
10:56 le pays où il y a McDo, elle est la première implantation
10:58 après les États-Unis. Donc on voit bien
11:00 qu'on doit retrouver ça, on doit conserver ça
11:02 en France parce que c'est notre culture.
11:04 Alors, tout à l'heure, on parlait
11:06 d'elfines, c'est ça ? J'aime bien d'elfines, moi.
11:08 - Bah, écoute, t'es pas le seul.
11:10 (rires)
11:12 - Je te cache pas que Guillaume est sur le dossier
11:14 depuis 26 ans.
11:16 - Toi, ne crois pas que tu vas arriver
11:18 avec tes potirons et tes conneries
11:20 et que tu vas à la caisse. - Non, mais je te le dis.
11:22 - C'est pas parce que t'as ramené un cajou
11:24 que tu vas repartir.
11:26 Non, mais c'est bon. Lui aussi, il a tout fait, lui.
11:28 Il a dit qu'il était végétarien pendant des années.
11:30 - Là, c'est la saison des pommes.
11:32 Tu manges une pomme.
11:34 - Non, non. - J'adore les kiwis.
11:36 - Ça, tu peux croquer des vingt-quatre.
11:38 - Ça, ça vient de Nouvelle-Zélande ? - Non.
11:40 - Alors, j'explique pourquoi la saison. On est dans la saison,
11:42 c'est des kiwis. Ça, c'est des pommes et des kiwis
11:44 qui viennent de l'Eau des Garonnes.
11:46 - Faut manger français. - Ils sont Francis Cabrel.
11:48 - Oui, c'est ça. - C'est vrai.
11:50 - Je crois que Cabrel est dans le Gers,
11:52 mais c'est pas grave.
11:54 - Envoie la pomme. - Tu la tiens. Attention.
11:56 - Non, non, mais... - Hé !
11:58 - S'il vous plaît, on n'est pas là pour faire les cons.
12:00 - Tu peux croquer dedans, tu vas voir. - Elle est belle.
12:02 - Et donc, quand tu manges... Ah, il faut des dents.
12:04 - Moi, je vais...
12:06 Moi, je vais croquer dans Daniel.
12:08 - C'était le fameux slogan un apolloné qui peut docteurner.
12:10 Donc c'est vrai qu'avant de manger, tu manges une pomme.
12:12 - Un apolloné qui peut docteurner.
12:14 - Et ça va commencer la digestion, par exemple.
12:16 Et tu manges des pommes et des kiwis.
12:18 Donc les pommes et les kiwis, en ce moment,
12:20 le kiwi, au lieu de l'acheter de la Nouvelle-Zélande...
12:22 T'achètes des kiwis de Nouvelle-Zélande,
12:24 il faut pas en acheter. - Ils ont l'air plus petits, ceux-là.
12:26 - Les kiwis, en France, ça pousse. Ça peut venir aussi
12:28 d'Espagne ou d'Italie, mais ça pousse.
12:30 Et tu les as à partir de novembre.
12:32 - Ils sont plus chers.
12:34 - Non, ils sont beaucoup moins chers.
12:36 En hiver, ils sont beaucoup moins chers.
12:38 Parce que c'est la saison des kiwis en France.
12:40 Moi, j'achète ça pour mes restaurants, ça vaut 1,30, 1,40 euros.
12:42 - Le kiwi ?
12:44 - Non, le kilo. On est sur 2 hors calibre.
12:46 - Il y en a encore une partout.
12:48 - Donc ça veut dire que si tu prends du plus gros,
12:50 ça serait 20 centimes, 30 centimes, 20 centimes le kiwi.
12:52 Alors que quand t'achètes au supermarché,
12:54 ils viennent de Nouvelle-Zélande, tu le payes souvent 50, 70 centimes.
12:56 - Non, même plus.
12:58 - Et même plus, peut-être.
13:00 Donc en fait, si tu suis les saisons,
13:02 ça te coûte moins cher. Il faut juste passer du temps.
13:04 Il faut passer du temps. Donc ça, c'est une question de pédagogie.
13:06 - Alors, on va parler justement...
13:08 On va ramener des pommes, on va parler de tomates.
13:10 La plupart des pizzas sont composées de concentré de tomates,
13:12 mais en vérité, on sait pas vraiment ce qu'il y a dedans
13:14 et d'où ça vient.
13:16 Ça, regardez, c'est intéressant. Le concentré de tomates.
13:18 Moi, j'aime bien... Moi, je croyais que c'était juste une tomate
13:20 qui était hyper concentrée, en fait.
13:22 Comme ça, avec un stylo, comme ça, on contrôle le tomate.
13:24 - Merci.
13:26 - Ce concentré de tomates est fabriqué en Chine.
13:28 Quand il arrive en Europe,
13:30 il a toujours la nationalité chinoise,
13:32 mais aucune information sur l'origine des tomates.
13:34 L'Union européenne ne l'impose pas.
13:36 Pire,
13:38 il suffit d'y ajouter des ingrédients
13:40 comme de l'eau
13:42 pour que le produit prenne la nationalité
13:44 du pays sur lequel il est transformé.
13:46 Et voilà comment du concentré chinois
13:50 devient européen.
13:52 Pour les autorités,
13:54 il s'agit bien de la plus grande fraude alimentaire
13:56 mise au jour.
13:58 - Oh là là !
14:00 - C'est horrible !
14:02 - C'est horrible, Delphine !
14:04 C'est fou, ça !
14:06 - C'est horrible !
14:08 - Le sujet, c'est que c'est pas que ça vienne seulement de Chine.
14:10 C'est le problème de savoir
14:12 comment c'est cultivé en Chine,
14:14 comment c'est produit, comment...
14:16 Il y avait des sujets, d'ailleurs, sur d'autres chaînes
14:18 où on montrait des camions qui restaient en plein cagnard, etc.
14:20 Où c'était les Ouïghours, là, dans le sud.
14:22 - Je l'ai ! Je l'ai !
14:24 - Il faut le dire, hein. Ils sont exploits.
14:26 - Je l'ai.
14:28 Voici la prison de Baiyingolène.
14:30 Tout autour de l'établissement pénitentiaire
14:32 apparaissent des champs
14:34 où travailleraient les détenus, majoritairement
14:36 des Ouïghours.
14:38 En Chine, il est interdit à une prison
14:40 de vendre sa production.
14:42 Mais nous avons découvert une parade pour contourner la loi.
14:44 Selon cet article de presse chinoise,
14:46 la prison de Baiyingolène
14:48 aurait créé une société d'agriculture
14:50 pour vendre ses produits.
14:52 Cette entreprise commercialiserait
14:54 ses conserves à base de tomates
14:56 récoltées par les prisonniers.
14:58 - Et en Italie, c'est pas mieux, hein.
15:00 Puisque les tomates sont récoltées dans des conditions
15:02 particulièrement précaires, avec des individus en situation
15:04 irrégulière qui n'ont pas leur mot à dire. Regardez.
15:06 Les personnes qui ramassent
15:08 les précieux fruits sont,
15:10 pour la plupart, exploités.
15:12 Des immigrés sans papier
15:14 venus d'Afrique. Ces immigrés
15:16 sont rémunérés presque 2 fois moins
15:18 qu'un salarié payé dans les règles.
15:20 C'est ici qu'habitent
15:22 des dizaines de travailleurs.
15:24 Les conditions de vie sont extrêmement précaires,
15:26 sans eau potable ni sanitaire.
15:28 Évidemment, aucune rébellion
15:30 pour ces personnes en situation
15:32 irrégulière, car il est extrêmement
15:34 difficile de trouver du travail.
15:36 Un cercle vicieux qui permet aux agriculteurs
15:38 d'empocher le gros lot en réduisant
15:40 leurs coûts, puisque ce
15:42 concentré sera vendu plus de
15:44 20% moins cher que la moyenne.
15:46 - Sur la sauce tomate, ce qu'on a vu
15:48 sur ce produit, qu'on dit qu'il est
15:50 européen, il vient de Chine, cette petite magouille,
15:52 on le savait depuis longtemps ?
15:54 - Oui, on le sait depuis longtemps, mais dans le sujet,
15:56 il montre aussi que, que ce soit en Italie ou sûrement en Chine,
15:58 il y a aussi de la production où les gens
16:00 sont payés correctement, où les choses sont faites.
16:02 Il faut faire la balance, c'est le cas de le dire.
16:04 Mais ce qui est important
16:06 de dire, c'est qu'effectivement
16:08 ces produits, alors qu'on a des produits de saison
16:10 et de la tomate en France ou en Europe,
16:12 ont traversé le monde entier, sont ultra
16:14 transformés et on y perd un peu
16:16 son latin. Moi, dans mon livre, il y a
16:18 tout un chapitre où je raconte l'histoire du lapin
16:20 de Chine, dans les cantines, je le découvre.
16:22 Il y a quelques années, j'ai fait un sujet
16:24 avec C8,
16:26 où dans la cantine de mon fils,
16:28 au plein cœur du Lotégaronne, qu'est-ce que je trouve ?
16:30 Du lapin, il mangeait du lapin de Chine.
16:32 - Donc le lapin, il venait de Chine ?
16:34 - Il est venu comment ? - En bateau.
16:36 - En île en Zodiaque, comme ça ?
16:38 En île de la tentation, le lapin.
16:40 - Moi, j'aime bien les petits lapins.
16:42 - Moi aussi, j'adore les lapins.
16:44 - Ah oui ? - Du coup, le lapin,
16:46 c'est un animal, un des animaux les plus
16:48 mal élevés, comme la dinde.
16:50 - Il m'a traité, moi.
16:52 Je m'embrouillais avec un lapin, il m'a traité.
16:54 Ils sont mal élevés. - C'est vrai.
16:56 Ils sont très mal élevés.
16:58 Comme c'est un élevage, ça ne casse pas
17:00 des briques, quand ça vient de Chine, on peut
17:02 imaginer que c'est encore pire. Les mômes
17:04 mangeaient ça, donc ils ne le savaient pas. C'est pour ça que
17:06 à ce moment-là, j'ai demandé
17:08 au gouvernement, à l'époque, d'ailleurs, c'était
17:10 dans le sujet des galimes,
17:12 une réunion qu'on a faite qui n'a pas débouché sur un truc extraordinaire,
17:14 mais l'idée, c'était de dire que ce n'est pas normal
17:16 que les parents ne sachent pas, parce que dès le moment
17:18 où ils ont appris que le lapin venait de Chine,
17:20 c'était lui qui l'a transformé dans une popiette.
17:22 - Comment ils l'ont su ? - Parce que j'ai été mettre mon nez
17:24 dans la... Parce que c'est le lapin qui l'a dit.
17:26 "Tu viens d'où ?" "Non, je viens de Chine."
17:28 "C'est là." "Je repars demain,
17:30 je suis là que pour deux jours."
17:32 Une des propositions que je fais, c'est que
17:34 tous les parents puissent accéder
17:36 à ce qui est fait dans les grandes villes,
17:38 à la transformée, d'où ça vient.
17:40 - Bien manger, c'est indispensable.
17:42 - Bien manger, c'est bien vivre.
17:44 - Et ce qui est incroyable, c'est qu'on a beau être curieux
17:46 et regarder les étiquettes,
17:48 on nous ment au sein des étiquettes.
17:50 Il faudrait qu'il y ait des sous-lignes.
17:52 Parce que là, on dit
17:54 qu'un produit chinois mélangé à de l'eau européenne
17:56 se fait à l'eau européenne,
17:58 mais on ne nous dit pas qu'à la base, ça vient de Chine.
18:00 - Non, on ne sait pas forcément. Sur le lapin,
18:02 on était déjà bascule sur les viands. Il y a eu quand même
18:04 un effort, puisque sur les viands d'aujourd'hui,
18:06 dans la restauration, dans les cantines ou partout,
18:08 on doit indiquer la provenance de la viande.
18:10 Donc aujourd'hui, même normalement, dans les produits transformés,
18:12 on doit indiquer d'où vient le poulet,
18:14 d'où vient l'an. C'est un peu parce qu'il est
18:16 élevé en France,
18:18 qu'il est français. Parce que tu peux avoir
18:20 du poulet élevé en industriel.
18:22 - C'est vrai que sur les oeufs,
18:24 tant que les oeufs ne sont pas transformés,
18:26 on a sur la coquille,
18:28 zéro pour le bio, un pour le plein air,
18:30 et trois pour les oeufs élevés en matrice.
18:32 - Pour les oeufs, c'est bien qu'il y ait de la bonne transimilité.
18:34 - Et les gens voient bien que dès les gens sont informés,
18:36 dès qu'ils sont informés,
18:38 ils en consomment moins.
18:40 - Donc informé, c'est mauvais pour l'oseille.
18:42 - C'est vrai,
18:44 c'est mauvais pour l'oseille
18:46 des grandes boîtes qui vendent du biet sur le bite des gens.
18:48 Mais par contre,
18:50 un citoyen informé en vaut peut-être une dizaine.
18:52 - Et les pesticides utilisés
18:54 à l'étranger sont interdits en France.
18:56 - Quoi ?
18:58 - Ils utilisent des pesticides à l'étranger,
19:00 qui sont pourtant interdits en France.
19:02 - D'accord.
19:04 - Bah oui, il faut produire plus.
19:06 - Les pestes.
19:08 - C'est pas vrai ou c'est pas vrai, toi ?
19:10 - C'est vrai.
19:12 - Il y a bientôt, dans une dizaine de jours,
19:14 enfin à la fin du mois,
19:16 le salon de l'agriculture.
19:18 - Ah oui.
19:20 - Tu devrais inviter mon pote Bernard Michel,
19:22 qui est un chef.
19:24 - Il est dans mon bouquin.
19:26 - Il y a un chapitre, tu lis,
19:28 tu vas t'éclater, le mec...
19:30 - C'est un dingue, c'est un dingue, c'est un fou !
19:32 - Bernard Michel, c'est un taré.
19:34 - Il sera pendant 10 jours au salon de l'agriculture,
19:36 c'est un personnage.
19:38 - Je sais, mais Bernard Michel, je vais l'inviter,
19:40 c'est un taré, Bernard, c'est un fou.
19:42 - C'est un déglingo.
19:44 - Un agriculteur et un restaurateur.
19:46 - Il est déglingo, il est déglingo.
19:48 - Ce que je voulais dire par rapport
19:50 au concentré de tomates, il y a un côté sordide.
19:52 C'est que comme ils ont détruit ça dans le monde entier,
19:54 on prend l'exemple d'un pays d'Afrique, le Ghana,
19:56 qui fabriquait massivement...
19:58 - C'est Abedi Pelé qui... - Absolument.
20:00 - J'adorais celui-là. - Oui, il fabriquait massivement
20:02 du concentré de tomates. Maintenant, il n'y a plus rien,
20:04 les Chinois les ont ruinés,
20:06 et les gens du Ghana viennent illégalement
20:08 comme immigrés pour ramasser ce qu'on voyait tout à l'heure,
20:10 les champs de tomates en Italie.
20:12 Donc au niveau de l'immigration clandestine,
20:14 ça joue aussi. C'est pour ça qu'il faut rétablir
20:16 les équilibres et que les Chinois sont en train
20:18 de tuer l'économie mondiale.
20:20 - Qui est la première pièce ?
20:22 - Les Chinois et les Russes.
20:24 - Mais là, c'est les Chinois, Bernard.
20:26 - Il dit les Chinois et les Russes.
20:28 - Concentre-toi un peu, c'est les Chinois.
20:30 - Juste, question pratique, tout à l'heure, Géraldine disait
20:32 si on n'a pas le temps, on emmène de chez soi un morceau de pain
20:34 et du fromage, je mets ça, que ce soit le pain ou le fromage.
20:36 - C'est pas bon, exactement. - En fait, ça acidifie le corps.
20:38 - Bien sûr. - Donc j'invite tout le monde à aller regarder sur Internet.
20:40 - J'aime bien voir le corps acide.
20:42 - Un corps acide, c'est un pipi acide.
20:44 Et un pipi acide, c'est un pipi qui attaque.
20:46 - Il faut prendre des aliments alcalins,
20:48 parce que plus on produit des choses acides,
20:50 plus ça fait des maladies, donc regardez sur Internet.
20:52 - Des aliments acides, des aliments alcalins.
20:54 - Il y a des aliments. - Un mouplet avec du chèvre et une pomme.
20:56 - Non, non, c'est acide. - Un bon fromage.
20:58 - C'est acide et ça fait des remontées gastriques.
21:00 - C'est le premier signe de...
21:02 - Calme-toi, bébé, ne t'inquiète pas.
21:04 - Concentre-toi, pense au 8 mars.
21:06 (Rires)
21:08 - Merci. Xavier, si on se mettait en fin de table
21:10 le livre de Xavier Donamur,
21:12 qui est de France, de Paris, région parisienne.
21:14 ♪ ♪ ♪

Recommandations