Catherine Perret, secrétaire confédérale de la CGT en charge des des retraites, est l'invitée de BFMTV ce jeudi soir.
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00:00 Écoutez, c'est une journée de transition et de sommation qu'on a voulu...
00:03 De sommation ?
00:03 De sommation, effectivement, parce qu'on ne désespère pas que le gouvernement
00:06 tende enfin après des semaines de mobilisation.
00:09 Et s'il n'entend pas d'ici la fin de la semaine,
00:11 eh bien, bien évidemment, il y aura encore une journée plus forte,
00:14 un pays à l'arrêt le 7 mars.
00:15 Mais ça veut dire qu'entre aujourd'hui et le 7 mars, qu'est-ce qui se passe ?
00:19 Il va se passer plein de choses.
00:20 Il ne vous a pas échappé que les organisations syndicales,
00:22 dans l'intersyndical, ont adressé une lettre aux députés et aux sénateurs
00:27 pour leur expliquer pourquoi il ne fallait pas voter la loi.
00:29 Donc, beaucoup de députés, d'ailleurs, commencent à nous répondre,
00:31 de tous bords politiques.
00:33 Je précise qu'on a adressé cette lettre uniquement aux députés de l'Arc-Republicain,
00:39 parce que nous ne parlons pas au Front National.
00:41 Pas au Rassemblement National.
00:43 Pardon.
00:44 Et donc, beaucoup, déjà, commencent à nous répondre en demandant des auditions.
00:47 Et donc, nous allons encourager nos équipes à aller les rencontrer,
00:49 à faire un peu de bruit.
00:50 La semaine prochaine, ils seront dans leurs circonscriptions,
00:52 puisqu'ils seront un peu libérés des travaux de l'Assemblée nationale.
00:56 Et donc, on va essayer d'aller les convaincre
00:58 de ne pas voter la loi.
01:00 Une chose encore, de stratégie, entre guillemets.
01:02 On voit ces images, 440 000 manifestants aujourd'hui dans toute la France.
01:05 D'après les chiffres du ministère de l'Intérieur,
01:07 c'est deux fois moins que samedi dernier.
01:09 Est-ce que ce n'est pas une stratégie risquée ?
01:11 De dire pendant deux semaines, on met sur pause,
01:14 vous dites qu'il se passera plein de choses,
01:15 mais en réalité, il n'y aura pas de grande journée de mobilisation
01:17 comme celle qu'on a vécue aujourd'hui.
01:18 Est-ce qu'il n'y a pas un vrai risque que vous prenez là ?
01:21 Parce que peut-être que dans deux semaines,
01:22 on sera, d'une certaine manière, passés à autre chose.
01:23 Non, il ne vous a pas échappé que depuis maintenant plusieurs semaines,
01:27 le mouvement social est ancré partout,
01:29 dans les plus petites villes.
01:30 D'ailleurs, on était à Albi aujourd'hui, vous avez vu.
01:33 Ah, j'aurais des images d'Albi dans une seconde !
01:34 50 000 manifestants à Albi, c'est plus que la population de la ville.
01:37 Donc, le département tout entier était à la manifestation
01:40 dans la ville de Jaurès.
01:42 Aujourd'hui, il y a des chiffres aussi qui remontent de petites villes
01:44 où il y a même encore plus de monde aujourd'hui
01:47 que d'autres jours auparavant et même samedi dernier.
01:50 Donc non, ce n'est pas une pause.
01:51 On va être très actifs parce qu'on pense qu'il faut véritablement
01:55 qu'il y ait des grèves massives le 7 mars.
01:57 Et pour ça, il faut aller rencontrer les salariés
02:00 partout là où ils travaillent pour les convaincre
02:03 de se mettre majoritairement en grève
02:04 et de faire partie des cortèges le 7 mars.