Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, est l’invitée de BFM Politique.
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00:00 Il est malheureusement enfermé dans un entêtement dogmatique et dangereux, mais il faut qu'il entende le Parlement et surtout il faut qu'il laisse voter le Parlement le 8 juin prochain.
00:09 C'est pour ça que j'appelle solennellement Yael Broun-Pivet à laisser les députés voter pour que les parlementaires puissent enfin donner leur avis sur cette réforme et qu'en fonction du vote du 8 juin, le gouvernement Emmanuel Macron en tire toutes les conséquences.
00:22 Alors le 8 juin, vous y faites allusion, l'article 1 en fait de la proposition de loi du groupe Lyot a donc été rejeté en commission. Elle va donc être... cet article va donc être réintroduit via un amendement.
00:33 Mais madame Broun-Pivet, très vraisemblablement, va le juger irrecevable parce qu'il crée une nouvelle dépense. Vous pensez qu'elle peut ne pas céder à la pression de son propre camp ?
00:44 Oui, tout à fait, puisqu'elle a commencé par valider cette proposition de loi qui a été soumise au bureau de l'Assemblée et qui a été validée par Yael Broun-Pivet.
00:51 Donc pourquoi changer de point de vue ? C'est la raison pour laquelle je lui ai demandé un rendez-vous rapide. Elle ne m'a pas encore répondu, donc je suis obligée de l'interpeller par voix de presse.
00:59 Vous avez demandé à la voir avant le 8 juin et en l'état, silence radio du côté du cabinet de la présidente de l'Assemblée nationale.
01:05 Je n'ai pas de réponse. Je l'interpelle vraiment très solennellement. Quand on est président de l'Assemblée nationale, il faut faire respecter les prérogatives, les pouvoirs du Parlement.
01:14 Parce que là, ce qui est en train de se passer avec ces verrouillages cumulés de l'action des parlementaires, aussi des libertés publiques, puisqu'on a l'instrumentalisation de lois antiterroristes pour empêcher des rassemblements, etc.
01:26 Il y a un certain nombre d'effets cliquets qui font qu'on a des remises en cause sans précédent des libertés parlementaires et des libertés démocratiques.
01:34 C'est inquiétant parce que si un jour l'extrême droite arrive au pouvoir, ce que je ne souhaite évidemment pas, toutes les lignes rouges auront été franchies auparavant par le gouvernement Macron.