Le meilleur d'ORLT avec Darius Rochebin et Gil Alma !

  • l’année dernière
Darius Rochebin est venu raconter les coulisses de ses plus grandes interviews : Vladimir Poutine, Volodymyr Zelensky ou encore Mikhaïl Gorbatchev. Gil Alma, à l'affiche de la télé-série 'L'Abyme' sur France 2, a témoigné des rôles spéciaux qu'on a tendance à lui proposer et ses passages dans Fort Boyard !
Transcript
00:00 Zelensky, il a longtemps travaillé à la télévision russe.
00:03 Il était un Éric Dussard à la télévision russe.
00:06 Il jouait un rôle important dans le divertissement.
00:08 Il était suivi. Donc Poutine le repère depuis très longtemps.
00:10 Lui repère Poutine depuis très longtemps.
00:12 Il y a un face à face, y compris personnel, dans leur affrontement.
00:16 Et ça a été un moment extrêmement repris.
00:18 Et puis l'humour parce que...
00:19 - Vous dites d'ailleurs que vous avez vu son côté un peu comédien, voire un peu cabot parfois.
00:23 - Cabot dans le bon sens du terme, c'est-à-dire vraiment une bête de télévision.
00:26 Ça fait 30 ans que je fais des interviews.
00:28 J'ai jamais vu quelqu'un qui, à ce point-là, est pareil quand la caméra est allumée ou quand la caméra est éteinte.
00:33 Il y avait un petit problème de clim.
00:35 Et avec un naturel total, il commence à répondre et dit "mais réglez la clim, là ça fait un petit peu de bruit".
00:41 Il continue à répondre, enfin...
00:42 Mais ça sert aussi son propos parce que c'est une guerre qu'il scénarise dans le bon sens du terme.
00:46 C'est-à-dire que ça sert sa manière extrêmement combative de demander par exemple des armes.
00:51 - Il est l'homme le plus menacé du monde aujourd'hui, Volodymyr Zelensky.
00:55 Comment on approche physiquement Volodymyr Zelensky ?
00:58 J'imagine que vous avez dû vous prêter à des contrôles de sécurité hyper stricts.
01:01 - Alors j'ai vu la différence entre l'aller et le retour.
01:03 Au retour, c'est magnifique parce qu'il y a les services secrets.
01:05 On en parlait tout à l'heure, le SBU ukrainien qui vous ramène à votre hôtel.
01:08 Alors là, en cinq minutes, vous êtes en voiture banalisée.
01:11 C'est très plaisant.
01:12 Pour y arriver, c'est beaucoup plus dur parce qu'effectivement, on vous avertit assez tard.
01:16 Il y a un premier checkpoint, il y a un parcours contrôlé.
01:19 Le secret compte beaucoup dans la sécurité.
01:21 C'est peut-être l'élément principal.
01:23 Donc, vous arrivez, vous ne savez pas très bien où vous allez.
01:26 Il y a une série de rues qui sont fermées.
01:28 Et c'est vraiment une scène de film parce que vous vous retrouvez dans une sorte de grande rue,
01:31 la rue Bankova qui est la rue du gouvernement.
01:34 Et les Russes, par exemple, savent qu'il est dans une de ces maisons, mais ils ne savent pas laquelle.
01:38 - Ah, mais on ne sait pas précisément où il est géographiquement.
01:40 - Jamais.
01:41 D'ailleurs, c'est pour ça que le téléphone portable n'est jamais permis en principe là où il est précisément.
01:46 Mais le but, effectivement, c'est que les Russes ne sachent pas.
01:48 Et que, voilà, vous débarquez, vous entrez dans une première maison, premier contrôle.
01:52 Une première rue enneigée vide.
01:54 C'est comme si, imaginez, tout le quartier de l'Elysée, du Palais-Bourbon, etc.
01:58 Un matignon entièrement fermé.
01:59 Et vous marchez dans des rues vides au milieu de la neige jusqu'à arriver à lui.
02:03 - Et tout ça, évidemment, entouré de snipers, j'imagine, dans le quartier.
02:06 - Ah oui, même pendant l'interview, enfin avant l'interview, chez un policier,
02:09 vous avez alors, comme le quartier est fermé en principe, il peut y avoir des snipers.
02:13 Tout de même, il y a un type qui vient, qui soulève les rideaux
02:16 pour regarder les fenêtres autour et vérifier qu'il n'y a rien.
02:19 - Vu de Suisse, en réalité, la montée de la haine, de l'injure, de l'excès chez vous français
02:26 est quelque chose d'assez effrayant, je dois le dire.
02:29 On ne parle plus, comme on l'a vu, de blagues, de sketchs,
02:31 où on est parfois entre deux, où on est dans l'humour, où on ne sait pas être...
02:34 Non, le vrai appelle à la haine.
02:37 Les opinions mesurées, modérées, raisonnables, sont un peu ringardisées.
02:42 Et ça, c'est très dangereux.
02:43 - Darius Rochebin, ça, c'est ce que vous disiez des Français en 2017,
02:47 en tant qu'invité sur LCI, avant d'arriver en France,
02:50 à l'époque où vous étiez encore en Suisse.
02:52 Vous diriez toujours la même chose, maintenant que vous connaissez mieux les Français et la France ?
02:56 - Je dirais que c'est pire, parce que ça s'est généralisé.
02:58 Je vous parlais tout à l'heure de la guerre, je pense que la guerre accentue tout.
03:01 La culture française, le sang n'est jamais loin.
03:05 Je donne souvent cet exemple.
03:06 C'est vrai que, quand j'ai fait l'interview d'Emmanuel Macron à l'Elysée,
03:10 on a évoqué à un moment donné, hors antenne, la proximité de la place de la Concorde.
03:13 Et c'est vrai que vous faites quelques pas,
03:15 et vous avez l'endroit où Louis XVI a été décapité.
03:18 On n'est pas tout à fait sûr, je crois, à la place de la Concorde.
03:20 Il y a deux endroits... - C'est comme une sorte de rappel permanent.
03:22 - Et c'est vrai que ça paraît très loin, et en même temps c'est très proche.
03:26 L'occupation, c'est pas si loin que ça.
03:28 Les règlements de compte après l'occupation, c'est pas si loin que ça.
03:30 Moi, j'ai découvert ça, c'est évidemment moins présent dans un pays comme la Suisse,
03:34 où la guerre est plus ancienne.
03:36 À TF1, à LCI, des gens qui me disent, tout à coup, dans une discussion comme ça au café,
03:40 "mon père a été Colabo" ou "mon père a été résistant".
03:43 Et ça vit encore en eux.
03:45 Encore une fois, le sang n'est pas si loin, et le sang revient très vite.
03:49 - Vladimir Poutine, vous l'avez déjà interrogé,
03:50 c'était en 2015 pour la télévision suisse,
03:53 et déjà à l'époque, on le disait, hors de contrôle.
03:55 - Il y a ceux qui disent, après tant d'années de pouvoir,
03:58 "Monsieur Poutine est devenu fou".
04:00 - Oui...
04:02 - Et vous, au terme de notre interview, je vous parais fou ?
04:05 En tout cas, vous souriez, contrairement au préjugé.
04:08 - Il y a encore des conditions de sécurité délirantes pour accéder à Vladimir Poutine.
04:11 En réalité, oui, pour entrer dans le palais,
04:14 après, étonnamment, c'est tellement centralisé
04:17 qu'il vous demande des questions, par exemple.
04:19 Et puis, dans les régimes démocratiques,
04:21 il y a un vrai service de presse qui vérifie les questions,
04:23 qui dit "ça, on est un peu embêtés, on négocie, ça peut arriver".
04:27 Dans une dictature, le sous-fifre a tellement peur de soumettre les questions
04:31 parce qu'il préfère ne rien faire.
04:33 - Ah, que du coup, ça n'arrivera même pas jusqu'à la personne concernée ?
04:36 - L'accès au chef, au président, est déjà en soi
04:39 quelque chose de si important que si vous êtes numéro 5, vous n'êtes plus grand-chose.
04:43 - Mais c'est vraiment le numéro 1 qui décide de tout ?
04:45 À partir du moment où il a décidé d'accepter de vous recevoir,
04:47 on considère que c'est carte blanche ?
04:48 - Et c'est fait d'ailleurs, parce qu'il y a un côté curieusement un peu improvisé.
04:51 Au dernier moment, quelques minutes avant, j'ai reçu un SMS,
04:54 parce qu'on était dans une salle à côté, disant "oui, ça va le faire,
04:56 envoyez-nous quelques questions par WhatsApp".
04:58 Bon, on m'a envoyé quelques questions par WhatsApp.
05:00 - Elle est à 20 minutes, hein ?
05:01 - Donc, évidemment, ils n'ont pas eu le temps de les vérifier,
05:03 mais enfin, c'était juste pour se couvrir un peu.
05:05 Et encore une fois, c'est à la fois quelque chose de surprenant et d'inquiétant,
05:10 parce que vous vous rendez compte que ce sont des domaines
05:12 où vous n'avez aucun contrôle démocratique.
05:14 - Pour éviter de se faire manipuler, évidemment, il faut une connaissance de l'actualité du moment,
05:19 ça, ça va sans dire, mais aussi de l'histoire de ces régions.
05:21 Ce qui est votre cas, Darius Rochebin.
05:23 Vous connaissez très bien notamment la Russie et l'ex-Union soviétique.
05:26 J'en profite pour rappeler que vous avez publié un livre chez Robert Laffont,
05:30 "Dernière conversation avec Gorbatchev",
05:32 de 25 ans d'entretien avec celui qui fut le dernier dirigeant de l'Union soviétique.
05:36 Il est mort en août dernier.
05:38 Est-ce que vous avez eu l'occasion de vous entretenir avec lui
05:40 au sujet de cette guerre qui venait tout juste de commencer quelques semaines avant ?
05:42 - Hélas non, parce qu'il était beaucoup à l'hôpital,
05:44 à toute la période Covid, il a été pour un sudin dans une bulle, etc.
05:47 Mais précédemment, depuis l'invasion, l'annexion illégale de la Crimée par la Russie,
05:52 oui, là, je lui avais parlé,
05:54 et on voyait là que la fibre, disons, quand même nationaliste russe reprenait le dessus.
05:59 - Même lui, l'homme de l'ouverture, là, la fibre nationaliste reprenait le pas.
06:02 - Mais dans une certaine limite,
06:04 et personne ne sait très bien ce qu'il a pensé,
06:06 ou ce qu'il aurait pensé de la forme violente.
06:08 En tout cas, lui a été plutôt l'homme le plus non-violent possible à ce type de poste,
06:13 le plus humain possible à ce type de poste,
06:15 et c'est pour ça que j'avais une sympathie pour lui.
06:17 Dans un monde où, au contraire, la violence est omniprésente,
06:19 et vous disiez, à quoi la connaissance de la Russie peut amener ?
06:23 Sans doute à ça, à mesurer à quel point dans leur histoire,
06:25 la violence est présente comme une solution.
06:28 Souvent, les Russes, c'est toujours délicat de généraliser,
06:31 mais les élites russes, le peuple russe,
06:34 une grande partie en tout cas de cette réalité-là,
06:36 pensent que la violence n'est pas un problème, mais une solution.
06:39 - Oui, ce n'est en rien un tabou pour eux, la résolution par la violence.
06:42 - Ce n'est pas du tout un tabou.
06:43 Au contraire, et c'est une tradition qui va de Lénine jusqu'à Poutine,
06:46 il y a un mot de Lénine qui dit
06:47 "Les grands problèmes de la vie des peuples ne se résolvent que par la guerre."
06:50 - Allez, autre archi-voix, archi-faux,
06:52 si je vous dis, Darius Rochemin,
06:53 que nous avons retrouvé une interview dans laquelle vous dites
06:55 que votre invité préféré, toute catégorie confondue, a été Catherine Deneuve.
06:58 Vous répondez archi-voix, archi-faux.
07:00 - C'est vrai-faux, c'est aigredou, comme on dit, c'est ça ?
07:03 - Vous n'aviez pas mâché vos mots, je vous cite,
07:05 elle a été infecte du début à la fin.
07:07 Ça, c'était à votre arrivée sur LCI.
07:10 Je me souviens que des voix s'étaient élevées,
07:11 pour dire que c'était absolument scandaleux,
07:12 que de dire cela au sujet de Catherine Deneuve.
07:14 Vous n'aviez pas encore mesuré à l'époque qu'en France,
07:16 il y a des monstres sacrés auxquels on ne peut pas s'attaquer.
07:19 - Peut-être, et puis, c'était plus taquin qu'autre chose.
07:24 D'ailleurs, j'ai beaucoup aimé la rencontrer, et j'admire.
07:26 - Taquin, elle a été infecte du début à la fin,
07:28 c'est plus que d'attaquer, elle aurait été responsable.
07:29 - En France, elle a été un peu infecte, c'est vrai.
07:31 Mais les grands monstres sacrés, il faut qu'ils soient un peu infectes.
07:33 - Il faut qu'ils soient monstrueux, c'est ça ?
07:34 - Ah bah ouais, c'est Lacan qui dit, je crois,
07:35 "Soyez aux dieux et tout ira mieux".
07:37 - Alors, c'est quoi être infecte ?
07:38 C'est ne pas répondre aux questions ?
07:39 - Alors non, c'était très compliqué, parce qu'elle voulait...
07:42 Elle n'était pas contente des questions,
07:43 elle ne voulait faire que la promo de son film,
07:44 comme ça arrive parfois, souvent, dans les milieux des arts et des lettres,
07:49 souvent, c'est les plus difficiles à interviewer.
07:50 On critique les capitaines d'industrie, ils sont plutôt sympas, souvent,
07:54 les politiques, ils sont plutôt sympas, souvent,
07:56 et ceux qui devraient être cools, qui sont les artistes,
07:58 parfois, c'est les plus durs à interviewer.
08:00 - Et tout l'entourage, qui en plus, vous met une pression incroyable.
08:02 - Ils veulent parler du film, parler du livre, parler de la pièce,
08:05 et tout le reste, ça les irrite.
08:06 Donc, il y avait quelque chose de ça,
08:08 mais ça avait presque tourné au gag,
08:10 parce que l'interview était compliquée.
08:11 D'ailleurs, j'espère bien pouvoir réaliser une interview de Catherine Deneuve,
08:15 si elle nous entend, et je la nuire effectivement beaucoup.
08:18 - Il ne reste pas moins que nous, on a retrouvé cette interview,
08:20 c'était dans votre émission "Pardonnez-moi" sur la RTS,
08:22 et en dépit de ce que vous aviez ressenti sur le moment,
08:24 cet entretien était très intéressant,
08:26 parce qu'on n'avait jamais entendu Catherine Deneuve parler comme ça.
08:29 - Ça veut dire que vous avez le trac ?
08:30 Question naïve.
08:31 - Un peu.
08:32 - Comment ça se manifeste ?
08:33 - Ça peut être de l'inquiétude, ça peut être une envie terrible de dormir,
08:37 ou une envie de partir, ou une envie de fumer encore plus.
08:42 - Oui, vous fumez énormément.
08:43 - Oui, beaucoup.
08:44 - Ça c'est votre vice-major ?
08:45 - Je ne crois pas, non. J'en ai d'autres.
08:47 - Vous avez la réputation d'être discrète ?
08:49 - Oui.
08:50 - D'avoir un caractère pas facile ?
08:51 - Oui, donc j'ai du caractère, disons.
08:53 - Je ne crois pas sincèrement qu'un journaliste français
08:55 aurait osé dire à Catherine Deneuve,
08:57 "Vous avez la réputation d'avoir un caractère pas facile."
08:59 - Voilà, c'est exactement l'écho de l'interview quand même,
09:02 comme quoi il y a toujours quelque chose qui passe.
09:04 - En fait, la réputation, c'est ce que vous étiez en train de ressortir sur le moment,
09:07 ce n'était pas du tout une question de réputation.
09:09 César Wagner, les derniers épisodes ont encore été un carton d'audience,
09:12 vous avez rassemblé jusqu'à 5 millions de téléspectateurs,
09:15 du coup j'imagine qu'une suite est déjà en préparation ?
09:17 - Oui, bien sûr.
09:18 On était à peu près confiants avec la chaîne,
09:21 donc on avait déjà prévu le coup, effectivement.
09:23 Il y a des scénarios qui étaient écrits.
09:24 Il m'aurait fallu une grosse catastrophe pour que je ne tourne pas,
09:26 mais ça n'est pas arrivé, tant mieux.
09:28 - Donc là, ça tourne dans les prochains jours ?
09:29 - Oui, au printemps.
09:30 On attaque avril-mai au Bougour, à Strasbourg, comme d'habitude.
09:33 Je suis vraiment ravi de continuer.
09:35 - Pour combien d'épisodes cette fois-ci ?
09:37 - On en tourne deux, comme d'habitude.
09:39 Tous les ans, on n'en fait que deux.
09:41 C'est un rythme de croisière.
09:44 - Oui, c'est particulier, ce sont des mini-saisons.
09:46 - C'est du 90 minutes, donc on n'en fait que deux,
09:48 et on en fera peut-être un troisième cette année.
09:50 - Un rôle comme ça, c'est un cadeau dans une carrière, non ?
09:53 - Oui, d'autant plus que je viens de la série "Nos chers voisins" sur TF1,
09:57 et quand on sort de cette série, on n'est pas accueilli à bras ouverts dans le métier.
10:01 C'est-à-dire qu'une chaîne populaire, où on fait du comique très très très populaire,
10:08 le cinéma et Canal+ ne vous font pas des plombs d'or.
10:12 - Ça veut dire qu'on se pince le nez, on se dit "lui ne saura pas jouer autre chose que ce répertoire-là".
10:15 - C'est un peu ça.
10:17 - Mais vous avez eu peur, à un moment donné, de rester cantonné à cet emploi du lourdeau,
10:20 parfois sympathique, on pourrait qualifier ça comme ça ?
10:23 - Oui, oui, je suis un gentil garçon !
10:25 Bien sûr, oui, et puis j'ai même eu une période où on ne m'appelait pas du tout.
10:31 - Pourquoi ?
10:32 - Parce que si vous regardez en télé en France, il n'y a pas de comédie.
10:36 Vous n'en voyez jamais.
10:38 De vraies comédies, j'entends "comme on peut voir au cinéma" ou des choses comme ça, il n'y en a pas.
10:42 Ils ont peur de faire ça.
10:44 Donc comme j'étais sur cette liste-là, du comédien très rigolo,
10:49 enfin très rigolo en tout cas, dans ce registre-là, le téléphone ne sonnait pas.
10:54 - Mais vous êtes la plus parfaite illustration des a priori de ce métier.
10:57 On peut dire ça comme ça ?
10:59 - Oui, oui, oui, mais je m'en sors, donc finalement, voilà.
11:03 - Quand on veut.
11:04 - Quand on veut, on peut, peut-être, je ne sais pas.
11:06 - C'est quoi pour vous, Gilles Alma, les Césars ?
11:08 Est-ce que c'est une vraie fête du cinéma ou un peu un entre-soi, comme disent certains ?
11:12 - Le jour où j'en aurai un, peut-être que je dirai "bon, c'est sympa", mais bon, je ne sais pas.
11:19 - Vous aimeriez en avoir un ? Vous pensez que vous êtes césarisable ?
11:21 - Non, je m'en fous complètement.
11:22 - Vous y allez parfois, ne serait-ce que pour y assister ?
11:23 - Non, je me suis toujours promis, même le festival de Cannes, ce genre de choses,
11:28 que j'irai quand on m'invitera et que j'aurai quelque chose à défendre.
11:31 - Vous êtes indéniablement un comédien extrêmement populaire, vous faites partie de ce,
11:35 c'est comme ça, un club, ce club des acteurs populaires,
11:38 qui n'ont pas forcément, comme on dit, la carte,
11:40 qui ne sont pas forcément les chouchous des branchés, des professionnels de la profession.
11:43 - C'est vrai.
11:44 - Est-ce que c'est quelque chose qui vous pèse ou ça vous glisse complètement dessus ?
11:46 - Non, ça me glisse complètement dessus.
11:48 J'ai la chance de faire des belles séries comme "L'Abîme", de travailler.
11:51 Il y a plein de gens qui voudraient travailler comme je travaille.
11:53 Et voilà, si on parle de cinéma, le cinéma, j'aurais jamais pu faire "L'Abîme".
11:59 Au cinéma, il n'y a pas de chose comme ça, 6 fois 52 minutes, 300 minutes,
12:03 pour raconter une histoire, pour interpréter un rôle profond, dur,
12:09 j'aurais jamais pu faire ça au cinéma.
12:10 - Est-ce qu'on serait venu vous chercher, vous, pour le faire au cinéma,
12:12 pour que ça existait sous forme de film ?
12:13 - Non, ça aurait été, je ne sais pas, "Le Jean du Jardin" ou quelque chose comme ça.
12:17 Mais bon voilà, moi je suis très bien.
12:18 - Parce que trop populaire ?
12:19 - Peut-être, peut-être.
12:20 - Trop télé ?
12:21 - Oui, sûrement, ouais, sûrement, ouais.
12:23 - C'est aussi la raison pour laquelle vous faites aujourd'hui plus de fiction télé que de cinéma ?
12:27 - Oui, oui, parce que je n'ai pas accès au cinéma,
12:30 alors j'ai fait des petits rôles dans plein de films,
12:32 mais je n'ai jamais eu de rôle principal.
12:36 Mais bon voilà, je ne suis pas malheureux avec ça, je ne suis pas malheureux.
12:40 - Être populaire, c'est aussi très très bien.
12:42 - Ah oui, bien sûr, c'est le public de toute façon,
12:45 ou un moment ou un autre, c'est le public qui choisit.
12:47 - Vous avez une carrière de sportif, est-ce la raison pour laquelle vous vous retrouvez environ 10 fois plus que n'importe quel autre acteur nu à l'écran ?
12:54 - Bah je sais, il faut demander à toutes ces personnes qui m'ont demandé de me foutre à poil.
12:59 - Mais c'est fou, des scènes soudées de nous sur une plage nudiste, vous avez même joué à un acteur porno,
13:02 je crois, mais pas jusqu'à jouer la scène porno, mais vous jouiez l'acteur porno.
13:05 Vous n'auriez pas un petit côté exib par hasard, Jean-Jean ?
13:07 - Ah non, c'est pas moi.
13:08 - Ah c'est pas moi.
13:09 - Ah non, c'est les gens qui projettent, je vous jure.
13:10 Non, je projette ce truc-là, j'ai même tourné avec Costa Gavras où j'étais dans un camp nudiste et je faisais le maître de la sécu,
13:17 et en habit j'avais juste mon brassard de sécu, donc voilà.
13:20 Non, bah voilà, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
13:22 Oui, je pense que c'est physique, les gens ont peut-être envie de montrer mes fesses, bon voilà.
13:25 - Mais vous n'êtes pas totalement contre le fait de les montrer par ailleurs ?
13:28 - Non, mais si c'est déplacé ou si ça n'a aucun rapport avec le film ou si ça n'avance à rien, je dis non.
13:33 Mais bon, j'ai jamais trouvé, mais comme je suis en train de vieillir, je suis en train de revoir mes prérogatives.
13:38 - Vous allez demander une doubleure de fesses bientôt ?
13:39 - Bah, sait-on jamais.
13:41 - Vous avez quand même des limites, parce qu'il paraît que vous aviez refusé à l'époque de jouer,
13:45 ou du moins de passer un casting pour un téléfilm érotique d'M6, c'est vrai ça ?
13:48 - Oui, c'est vrai. Oui, oui, j'avais demandé à ma maman.
13:51 C'était à l'époque où je commençais, et il y avait un cachet quand même de comédiens,
13:55 alors c'était pas le Père Noël, c'était à l'époque des Pères Noël, donc là c'était...
14:00 - Ah oui, quand vous faisiez de l'animation en tant que Père Noël ?
14:02 - Oui, bien sûr. Donc là je me suis vraiment posé la question,
14:06 parce que bon, je suis pas une dizaine de jours de tournage,
14:09 et je suis allé voir ma mère, je lui ai dit "tout en compte, il y a M6 qui me demande pour faire un film érotique"
14:13 à l'époque, tout le monde s'en souvient bien sûr.
14:15 - C'était un joli scénario ?
14:16 - Oh oui, c'était fin !
14:18 Non, j'ai refusé, j'ai refusé ça, voilà.
14:20 - On retourne à votre plateau télé, Gilles Amart.
14:22 - Je peux jouer un petit truc ? J'ai refusé aussi un casting,
14:25 ils sont en train de tourner pour Netflix le biopic de Rocco Siffredi.
14:28 - Ah vous voyez, encore une fois !
14:29 - Et j'ai été appelé pour faire le mentor de Rocco Siffredi,
14:32 en tout cas pour faire le casting, pardon, et j'ai refusé d'y aller.
14:35 - C'était pour faire le mentor de Rocco Siffredi ?
14:37 - Oui, alors un acteur.
14:38 - Donc un acteur pour vous aussi ?
14:39 - Exactement, voilà, et j'avais pas les capacités.
14:41 - Et parce que...
14:42 - Je parlais pas l'italien.
14:43 - Et le cachet n'était pas intéressant peut-être ?
14:44 - Aussi, oui bien sûr.
14:45 - Pour ce qui est de "Danse avec les stars", c'est vrai que vous avez failli participer à l'émission il y a trois ans ?
14:48 - Oui, oui, en fait ils m'ont proposé assez rapidement, pendant cinq ans j'ai refusé,
14:52 et le jour où je me suis dit "tiens, je vais peut-être la faire, pour de vrai",
14:56 je me suis fait jeter.
14:58 Et ben voilà, c'est parfait.
14:59 - Ah, vous avez passé le casting, ils ont dit "non, ça n'ira pas".
15:01 - Oui, je crois qu'ils ont choisi Hugo Clément, qui avait dix ans de moins que moi,
15:04 et puis des abdos, voilà, qui n'étaient plus les miens.
15:07 Et donc voilà, aucun problème, c'est la vie, c'est parfait.
15:10 Et bizarrement, six mois plus tard, je faisais César Wagner.
15:13 - Non mais attendez, peut-être qu'ils ont gardé votre dossier,
15:14 ils vont peut-être vous rappeler pour la prochaine saison, vous seriez toujours partant ou pas ?
15:17 - Bah non, maintenant j'ai plus le temps.
15:19 - Le plaisir de dire non.
15:20 - Oui, bien sûr.
15:22 Fort Boyard, on citait cette épreuve à 20 mètres au-dessus de la mer,
15:25 parce que vous avez un vertige de fou.
15:27 - Et bizarrement, alors, Fort Boyard, avec les caméras et tout,
15:30 je peux me rendre fou, en fait, c'est-à-dire que je me concentre,
15:33 je sais pas si c'est la clé ou quoi que ce soit,
15:35 et j'arrive à me déconnecter le cerveau.
15:39 - Fort Boyard, vous y êtes allé de nombreuses fois, Gilles Alma,
15:41 vous remettez ça l'an prochain ?
15:42 - Possiblement, parce que j'ai demandé d'être avec Ben,
15:44 toujours pour la même histoire, c'est-à-dire qu'il est vraiment mauvais,
15:46 et je pense que le duo peut marcher.
15:48 - Oui, et puis en plus, comme ils ont du mal à avoir des gens qui acceptent maintenant,
15:50 parce que c'est de plus en plus difficile de trouver des candidats aussi pour Fort Boyard,
15:53 parce que des gens comme ça, comme vous, qui sont des têtes brûlées,
15:55 il n'y en a plus beaucoup.
15:57 - Oui, et puis c'est un tournage qui est hyper physique,
16:00 et on se lève à 5h du matin,
16:02 bon, moi, je m'en...
16:03 ça va, j'avais l'habitude quand j'étais poissonnier, mais ça fait mal,
16:06 et on repart le soir, il fait nuit,
16:08 et toute la journée, vous voyez ce que ça donne,
16:10 on prend cher, quoi, vraiment, c'est...
16:12 c'est pas un cadeau, quoi, c'est épuisant.
16:15 Donc, effectivement, on commence à savoir,
16:18 donc il n'y a que les petits nouveaux, maintenant, qui vont, c'est ça, il faut avoir.
16:21 - Jade n'est toujours pas là, puisqu'elle est toujours malade,
16:30 en revanche, Eva Kruever, lui, a piqué sa place physiquement dans le studio,
16:33 ça n'aura pas traîné.
16:34 Bonjour, Eva Kruever !
16:35 - Bonjour !
16:36 - Darius Rochebas a profité de la pause, je l'ai vu,
16:38 pour réviser un peu l'actu média sur son portable,
16:40 on va voir si vous êtes au point.
16:42 Eva va vous donner des infos, mais aussi parfois des intox,
16:44 vous me dites si vous croyez ou pas à ce qu'elle vous raconte,
16:47 et on va commencer avec l'événement musical de ces derniers jours,
16:50 Rihanna, au Super Bowl.
16:51 Un show à la mise en scène époustouflante,
17:09 mais quelle a été son audience ?
17:11 - Si je vous dis, Darius Rochebas,
17:12 que ce concert de Rihanna à la mi-temps du Super Bowl
17:14 a été regardé par 50 millions de téléspectateurs aux Etats-Unis,
17:18 vous me croyez ou pas ?
17:19 - Je dirais peut-être plutôt oui,
17:22 parce qu'on parlait tout à l'heure des agents secrets,
17:24 et il paraît que quand deux agents secrets américains se rencontrent,
17:26 un des tests pour être vraiment sûr que l'autre est du même camp,
17:29 c'est les questions sur le Super Bowl.
17:31 C'est tellement populaire que...
17:33 - Je ne savais pas que ça nous emmenerait là !
17:35 - Non mais on dit qu'un agent russe ou autre infiltré,
17:38 quand on n'a pas vécu dans le bain américain,
17:40 on n'a pas cette sensibilité.
17:42 Je dis oui, mais sans détail.
17:43 - Non, c'est faux.
17:44 Ça a fait bien plus, puisque ce concert de 13 minutes de Rihanna
17:47 a rassemblé plus de 118 millions de téléspectateurs
17:50 sur les différentes chaînes de Fox, Téléclassique et Streaming.
17:54 Pendant sa prestation,
17:55 ce sont 5 millions de téléspectateurs supplémentaires qui sont arrivés.
17:58 Il s'agit de la deuxième mi-temps la plus regardée
18:01 de tous les temps après celle de Katy Perry,
18:03 en 2015, qui avait réuni 121 millions de fans.
18:06 - Extraordinaire.
18:07 Vous croyez 300 millions d'Américains, à peu près ?
18:09 - 300 millions, je pense.
18:10 Ça fait une sacrée proportion.
18:11 - C'est une belle part de marché.
18:12 - C'est une belle part de marché, oui.
18:13 - Allez, autre info télé à vérifier.
18:14 - La comédienne Virginie Effira sera la prochaine invitée des rencontres du Papautin,
18:18 cette émission où des journalistes atteint le trouble autistique interviewent une personnalité.
18:22 Vous y croyez ou pas ?
18:24 - J'avais regardé celle avec Emmanuel Macron,
18:28 que j'avais trouvé très intéressante.
18:30 - Il n'a pas envie de répondre à votre question.
18:31 - Non, franchement, je ne sais pas.
18:32 - Vous croyez ou pas, Virginie Effira ?
18:33 - Je ne sais pas.
18:34 - Non ? Oui ? Non ?
18:35 - Allez, je dis non.
18:37 - Eh ben non, c'était oui.
18:38 - C'est bien pour ça qu'il ne voulait pas répondre.
18:41 - Mais je regarderai, vraiment je regarderai,
18:43 parce que je trouve effectivement que là, c'est des moments d'interview étonnants.
18:46 - Tout à fait.
18:47 Après Gilles Lelouch, Camille Cotin, Julien Doré, Emmanuel Macron, comme vous le disiez,
18:50 c'est au tour de Virginie Effira de répondre aux questions de 40 journalistes non professionnels
18:55 atteints de troubles autistiques le samedi 4 mars sur France 2.
18:58 Le but, on le rappelle, une rencontre entre une personnalité française et des questions sans filtre.
19:03 Un rendez-vous qui cartonne depuis le début avec une audience moyenne de 3,5 millions de téléspectateurs
19:08 et même 5 millions pour Emmanuel Macron.
19:10 - Vous aviez regardé ces rencontres du papotin avec Emmanuel Macron, Darius Rochebin,
19:13 vous-même qui l'avez interviewé, vous aviez été surpris par leur liberté de ton,
19:17 les questions qu'ils avaient pu lui poser ?
19:19 - Oui, et puis le rapport, évidemment, vous ne répondez pas de la même manière à ces journalistes-là.
19:24 Vous disiez, un journaliste amateur qu'à un journaliste, entre guillemets, professionnel.
19:28 Donc là, il se crée quelque chose.
19:30 Il y a un moment de télévision, évidemment, qui était très fort, oui, c'est sûr.
19:32 - Et même peut-être plus libre, d'ailleurs, qu'un journaliste classique.
19:35 - Plus libre, plus surprenant, surtout.
19:37 La surprise, c'est toujours l'élément savieux comme bon appart.
19:40 C'est l'élément à la guerre le plus important.
19:42 - A tous ceux qui fantasment encore autour de cette idée,
19:44 vous nous confirmez que lorsqu'on interview aujourd'hui, par exemple, Emmanuel Macron,
19:48 personne ne valide vos questions avant l'enregistrement.
19:50 - Non, il y a cependant, moi j'essaie toujours d'expliquer ça,
19:53 parce que c'est jamais aussi, de nouveau, c'est les zones grises.
19:55 Il y a quand même un rapport de force, toujours.
19:57 C'est-à-dire que vous pouvez discuter avec les équipes avant,
20:00 on va aborder tel sujet ou non,
20:02 et c'est vrai qu'il y a un petit...
20:04 Après, vous jouez le rapport de force jusqu'à un certain point.
20:07 S'il vous dit non, sur tel ou tel thème,
20:09 ou bien vous forcez quand même, vous forcez pas,
20:11 donc tout ça existe quand même.
20:13 Mais de façon générale, on est quand même très libre.
20:15 On ne se rend pas compte, je pense qu'on ne se rend pas compte
20:17 à quel point on est libre, surtout évidemment,
20:19 si on est en direct, mais pas seulement.
20:21 - Et quand on force, on a tous les communicants qui vous tombent dessus à la fin de l'émission ?
20:24 - C'est très variable. En réalité, on est entré, je pense, dans un nouveau monde,
20:27 y compris les hommes politiques.
20:29 La notoriété brute a une telle valeur souvent
20:33 que parfois, même quand ça se passe mal sur le moment,
20:35 trois jours plus tard, ils vous disent "Ah, c'était quand même pas mal".
20:38 "C'était pas mal parce qu'il y a eu un écho fort",
20:41 ce qui est un peu irresponsable à mon avis.
20:43 Et j'ai toujours dit, pourtant je plaide contre ma paroisse,
20:46 je suis journaliste, mais la communication n'est pas tout.
20:49 Moi, je suis très frappé de voir que maintenant,
20:51 beaucoup de chefs d'État et de gouvernement sont en permanence
20:53 avec leur conseiller de com'.
20:55 Souvent, vous avez l'homme de com' qui est la personne
20:57 la plus présente aux côtés du président.
20:59 - Parce que la forme est très importante aujourd'hui.
21:01 Tous les réseaux sociaux, l'ultra-communication.
21:03 - C'est un peu anormal quand même.
21:05 C'est comme si, aux côtés de Richelieu, il y avait le père Joseph,
21:07 vous aviez eu le père X qui s'occupe de la com'.
21:09 Non, il y a quand même...
21:11 - Avec le temps de Richelieu, il n'y avait pas Twitter.
21:13 Voilà, c'est la grande différence.
21:15 - Le conseiller militaire, le conseiller politique,
21:17 il faut faire attention, y a une limite.
21:19 - Allez, dernière info télé ou dernière intox ?
21:21 - Le chanteur Calogéro va bientôt rejoindre le casting
21:23 de la série "Scène de ménage" sur M6.
21:25 Ça vous semble plausible ou pas ?
21:27 - Ah, vraiment, je sais pas.
21:29 - Comment va-t-il s'en sortir ?
21:31 Par quel pirouette ?
21:33 Vous nous dites si vous y croyez ou pas.
21:35 - Je regarde l'examinatrice, je regarde s'il y a un signal.
21:37 - On s'en met à la chance.
21:39 - Je vous aide un petit peu ?
21:41 - Oui, moi je dirais oui.
21:43 - Non, c'est faux.
21:45 - Vous voyez un petit peu l'esprit de cette jeune génération.
21:47 C'est terrible.
21:49 - Non, c'est faux, désolée.
21:51 Mais en revanche, il apparaîtra bien dans une fiction d'M6
21:53 qui s'appelle "Tessa", dont il vient de commencer le tournage cette semaine.
21:55 Pour ses premiers pas dans la comédie,
21:57 il jouera le rôle de Raphaël, un professeur de chant
21:59 qui soutient Tessa,
22:01 qui est du coup une jeune fille de 16 ans
22:03 qui veut se lancer dans la musique mais qui subit un harcèlement scolaire
22:05 et des moqueries de la part de ses camarades.
22:07 Cette fiction comptera
22:09 deux épisodes de 45 minutes.
22:11 - Merci beaucoup, Eva Krüger.
22:13 - Merci à vous, à la semaine prochaine.
22:15 - Attention, maintenant, Darius Rochebin, une question philosophique.
22:17 Fromage ou dessert ?
22:19 À 9h30, on refait la télé sur RTL.
22:21 Avec Jade et Eric Dussard.
22:23 SART.

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