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00:00 - Ton oncle c'est Yuskel. - Yuskel.
00:02 - Exactement, donc c'était le conducteur de la voiture percutée.
00:05 Comment il va aujourd'hui ?
00:07 - Il est toujours dans le coma artificiel, en réanimation.
00:11 Il a subi plein d'opérations, 7 en tout.
00:13 - 7 opérations, c'est ça ? - Oui.
00:15 Il dort toujours.
00:17 Ils ont essayé de le réveiller mais la douleur était trop importante.
00:20 Du coup, il aura endormi pour l'instant.
00:22 - Il a énormément d'organes touchés, c'est ce qu'il faut savoir.
00:27 - C'est ça.
00:28 - Voilà, aujourd'hui, il a subi donc 7 opérations.
00:32 Comment réagit ta famille aujourd'hui ?
00:34 Parce que c'est un drame, je l'ai dit encore hier,
00:38 les seules victimes dans cette affaire, c'est votre famille.
00:42 - Oui, c'est ça et on est vraiment tristes
00:44 parce que c'est pas un truc qui arrive tout le temps.
00:46 - Comment vous avez appris ça ?
00:48 Justement, comment vous avez appris cette nouvelle et cet accident ?
00:51 - On nous a appelés, c'était le mari de la femme qui était dans la voiture de mon oncle.
00:57 Il nous a appelés, il nous a dit calmement qu'ils avaient fait un accident.
01:01 Pas grave mais il nous a dit d'aller sur les lieux.
01:04 Et quand on est allés, il y avait plein d'ambulances, d'hélicoptères.
01:07 On ne nous a pas laissés aller le voir
01:09 mais on nous a dit les endroits des hôpitaux pour aller les voir.
01:12 - À quel moment vous avez su que l'affaire allait être autant médiatisée
01:17 et que c'était une personnalité qui avait percuté ?
01:20 - On était devant l'hôpital de Beaujolme, il y avait deux journalistes qui sont venus.
01:25 Je ne sais pas comment mais ils m'ont reconnu.
01:27 Ils m'ont demandé comment allait mon oncle.
01:29 Je leur ai demandé qui il était.
01:31 Ils m'ont dit qu'ils étaient des journalistes.
01:33 Ils m'ont dit "vous savez que la personne qui était impliquée a été vraiment connue".
01:38 Ce que je ne savais pas.
01:40 - Vous ne connaissiez vous pas ?
01:41 - Non, pas du tout.
01:42 - Vous ne saviez pas du tout ?
01:44 - Non, pas du tout.
01:45 Du coup, ça a continué comme ça.
01:47 - Aujourd'hui, de toute façon, ça ne change rien pour vous.
01:50 Est-ce que ce n'est pas embêtant aussi pour la famille que l'affaire soit aussi médiatisée ?
01:55 - Si, presque toute ma famille a été impliquée dedans.
01:59 Ils vont chez mes oncles ou directement dans ma ville pour savoir des informations.
02:04 Ils nous harcèlent beaucoup au téléphone ou en message.
02:08 On essaye de répondre à tout le monde mais ça nous fatigue beaucoup.
02:12 - Votre cousin, Devrim, il a 6 ans.
02:16 Il est à l'hôpital Necker actuellement.
02:18 Est-ce qu'il est réveillé, Devrim ?
02:20 - Des fois, il se réveille mais avec des douleurs.
02:22 Du coup, il redort.
02:23 Il a la mâchoire cassée.
02:26 Il a une mineure, là.
02:28 Et ils vont essayer de le mettre un corset vers l'indie ou marger.
02:32 - Je crois qu'on dit que quand il a vu sa maman, il...
02:37 - Oui, le soir même, sa mère est allée le voir mais il n'était pas réveillé.
02:41 Il y a 2 jours, ils l'ont réveillé.
02:43 Sa mère est allée le revoir.
02:45 Ça lui a changé un peu les idées, on va dire, parce qu'avant ça, il n'avait pas d'émotion.
02:49 - D'accord.
02:50 - Et quand il a vu sa mère, il a souri un peu.
02:52 - Aujourd'hui, le pronostic vital n'est engagé pour les 2 ?
02:57 - Non, pour l'enfant, le pronostic.
02:59 - Et pour son oncle ?
03:01 - Pareil.
03:02 - Pareil, c'est ça.
03:03 - C'est juste que la douleur est tellement intense.
03:05 Il est fracturé de partout.
03:06 Et visiblement, il n'y aura pas de séquelles cérébrales pour votre cousin, ce que j'ai compris.
03:12 - Non, pas du tout.
03:13 - Il a beaucoup de vertiges.
03:14 - C'est la bonne nouvelle.
03:15 - Il ne peut pas du tout marcher.
03:16 - Il a reçu un gros choc sur la tête.
03:17 - Bien sûr.
03:18 - Ce qui lui fait tourner la tête.
03:19 Il n'arrive pas vraiment à parler.
03:21 - Il se souvient de ce qui lui est arrivé ou pas du tout ?
03:23 - Non, pas du tout.
03:24 - Pas du tout.
03:25 - On a voulu lui demander, mais il a pleuré à chaque fois.
03:28 Du coup, on a arrêté de lui demander.
03:30 - C'est très difficile aussi pour votre tante qui a perdu son bébé.
03:36 - Oui, elle venait de se marier à peine un an.
03:40 C'était son premier enfant.
03:42 Ça a dû être choquant pour elle et son mari.
03:48 - Elle est dans quel état aujourd'hui ?
03:51 - Je n'ai pas vraiment d'informations sur elle,
03:53 parce que j'étais vraiment focalisé sur mon oncle,
03:56 qui avait un état plus grave, on va dire.
03:59 Du coup, j'étais plus avec mon oncle que ma tante.
04:03 - Votre famille suit le volet judiciaire, bien sûr, de l'affaire.
04:06 - Oui.
04:07 - Vous attendez quoi ?
04:08 - Une justice.
04:10 Une justice parfaite, qu'il soit condamné.
04:13 - Vous voulez quoi ?
04:14 - C'est un acte irresponsable, en fait.
04:17 De prendre la drogue et aller sur la route.
04:20 En faisant ça, il a risqué la vie de plusieurs personnes.
04:23 Ça aurait pu être plus grave.
04:25 - Aujourd'hui, vous avez vu qu'il n'a pas été mis en détention provisoire,
04:30 et c'est la règle.
04:31 C'est la loi qui dit ça.
04:32 Il n'y a pas eu de passe-droit.
04:35 Vous avez réagi comment ?
04:38 - On était stupéfaits, parce qu'il a fait un acte
04:41 qui devait se passer autrement.
04:43 Il devait être condamné rapidement,
04:45 et très rapidement, en fait.
04:47 Mais avec un bracelet, je pense qu'il pourra faire autre chose.
04:51 S'il est avec un bracelet, il a une limite de zone.
04:54 Il pourra reprendre la drogue, on ne sait jamais avec lui.
04:57 - Parce qu'on parlait avec Georges Fenech, il y a un instant,
05:00 qui disait s'ils l'ont remis en liberté,
05:03 c'est parce qu'il pense qu'il n'y aurait pas de récidive.
05:07 C'est ça.
05:08 Il considère qu'il n'y aurait pas de récidive.
05:10 - Ça ne veut pas dire que ce n'est pas grave.
05:12 - Exactement. Bien sûr.
05:13 - Mais ça ne veut pas dire que c'est la bonne décision.
05:15 C'est la décision qui a été prise.
05:17 - La décision qui a été prise conformément au code de police.
05:19 - Voilà, et aux expertises.
05:21 - Vous voyez, le moment du jugement,
05:23 il encoure une peine très sévère.
05:25 - Bien sûr. Quelle peine il encourt ?
05:27 - Théoriquement, il encourt jusqu'à 10 ans.
05:30 Dans ce genre d'affaires, ça peut se traduire
05:32 par une peine mixte de l'ordre de 4-5 ans,
05:35 assortie en partie du sursis, avec de la mise à l'épreuve,
05:38 des obligations de soins.
05:40 Donc, il ne faut pas penser une seconde
05:42 que parce qu'il n'a pas été placé en détention ce soir,
05:45 il a eu un régime de faveur.
05:47 C'est le jugement qui sera important.
05:49 - Dans un procès qui aura lieu dans deux ans.
05:51 Pendant ces deux ans-là, qu'est-ce qu'il va faire,
05:53 Pierre Palmane, en fait ?
05:55 - Il restera sous contrôle judiciaire.
05:57 - Il aura un bracelet ?
05:58 - Un contrôle judiciaire qui va s'alléger au fur et à mesure.
06:00 - Ce n'est pas impossible, parce que normalement,
06:02 le bracelet, c'est pour six mois.
06:04 - Vous comprenez que c'est insoutenable pour l'émission.
06:06 - Mais moi, je pense que dans une affaire comme celle-ci,
06:08 il faut montrer sa capacité à juger le plus vite possible.
06:11 - Oui, déjà.
06:13 - On sait qu'on a des problèmes budgétaires et tout,
06:15 mais des affaires comme celle-ci, il faut les traiter en priorité.
06:18 - Il faut penser à ça.
06:19 - Il semble-t-il.
06:20 - Oui, bien sûr.
06:21 - Oui, Béatrice ?
06:22 - Moi, je suis personnellement très choquée de la décision,
06:24 même si n'importe qui aurait été traité de la même façon,
06:26 parce qu'en fait, finalement, il va se retrouver
06:28 dans des conditions de confinement,
06:30 comme on l'a tous vécu pendant le Covid,
06:32 avec un bracelet électronique.
06:34 Mais cette famille, elle, c'est...
06:37 Enfin, le parallèle est, je trouve, insupportable.
06:40 - Choquant.
06:41 - Alors...
06:42 - Encore une fois, je dois...
06:43 Désolé, mais la détention provisoire,
06:45 ça n'est pas une sanction.
06:47 Vous comprenez ?
06:48 - Bien sûr, mais les faits sont là, quand même.
06:50 - La sanction, elle viendra en son temps.
06:52 Parce que c'est une affaire qui va durer au moins un an d'instruction.
06:55 Donc là, il est assigné à résider.
06:57 Il peut pas sortir.
06:58 C'est une espèce de détention à domicile, vous comprenez ?
07:01 - Oui, mais bon...
07:02 - Robert ?
07:03 Quand t'entends ça, toi, tu te dis quoi ?
07:05 - Bah, c'est pas la vraie justice qu'on veut, en fait.
07:08 - Ah ouais ?
07:09 - On veut qu'il soit condamné, qu'il soit...
07:11 - Il le sera.
07:12 - Qu'il soit mis en prison rapidement.
07:14 - Alors, comment vous avez réagi avec ta famille
07:18 aux excuses de Pierre Palmade ?
07:20 - Bah, les excuses vont pas ramener l'enfant mort à la vie.
07:23 Ils vont pas rétablir mon oncle, ni la mâchoire de mon cousin.
07:27 C'est pas des excuses valables.
07:29 Tout le monde peut faire pareil,
07:31 faire les mêmes actes et s'excuser après.
07:33 - Donc, pour vous, pour votre famille, ils disent quoi ?
07:36 Eux, ils pensent même pas à ça.
07:38 Ils pensent d'abord au rétablissement des différents membres
07:41 et surtout à la peine de votre tante qui a perdu son bébé.
07:44 - C'est ça.
07:45 On peut pas imaginer des excuses après avoir fait des actes comme ça.
07:49 Tout le monde peut faire des actes et s'excuser,
07:52 mais c'est pas valable.
07:53 - Jules, maintenant, il faut aussi attendre dans 10 jours.
07:56 - Oui, parce qu'à l'appel,
07:58 le procureur qui avait requis la détention ne l'a pas obtenu.
08:01 Et donc, il y aura un appel devant la chambre d'instruction,
08:04 dans les juges de la cour d'appel,
08:06 dans une dizaine de jours, et on ne sait pas.
08:09 On peut avoir une appréciation différente.
08:11 - Oui, ce qui a étonné quand même, c'est que vous disiez
08:14 "il risque 7 à 10 ans",
08:16 mais avec la récidive légale, ça pourrait doubler.
08:18 C'est-à-dire qu'il pourrait rester de 4 ans.
08:20 - Je crois pas qu'il soit en récidive légale.
08:22 - C'est ce que dit le procureur.
08:24 - C'est le procureur qui a requis ça.
08:26 - Parce que la récidive, ça aurait été déjà
08:28 un premier accident sous l'emprise.
08:30 - Oui, c'est ça. - Il n'y a pas au sens légal du terme.
08:34 - Oui, Georges a raison.
08:36 Aujourd'hui, Omer, qu'est-ce que tu as envie de dire ce soir ?
08:40 Parce que je sais que t'es extrêmement ému.
08:42 - Qu'on est vraiment triste.
08:44 C'est pas un acte qu'on devait recevoir,
08:46 ni nous, ni personne d'autre.
08:48 On est en colère aussi, parce que c'est un acte responsable.
08:52 Déjà, quand on monte dans la voiture,
08:54 on prend toute la responsabilité de ce qu'on fait.
08:56 - Bien sûr.
08:58 - Il a vraiment été responsable.
09:00 Et on est triste.
09:02 On espère que mon oncle et mon cousin se rétabliront rapidement.
09:06 Comme ma tante, ils ont peut-être des problèmes psychologiques, maintenant.
09:10 - Ta tante psychologique, elle doit être...
09:12 - Elle doit être détruite, elle a perdu son enfant.
09:14 Comme la femme de mon oncle, qui a toujours pas vu son mari.
09:18 Ça, je vais être choquant pour tout le monde.
09:20 [Musique]