Le Journal Inattendu du 18 février 2023

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Regardez Le Journal Inattendu avec Ophélie Meunier du 18 février 2023

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00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 [Musique]
00:11 Ophélie Meunier, le journal inattendu sur RTL.
00:15 [Musique]
00:30 Bonjour à tous, bienvenue sur RTL.
00:32 "Mon manège à moi", Edith Piaf, c'est une chanson qui a marqué son enfance.
00:36 Humoriste, acteur et réalisateur.
00:38 Vous le reconnaissez à sa voix, à son humour sincère, à ses blagues,
00:42 à son talent pour l'exagération, à son sens de l'improvisation et à son accent, bien sûr.
00:47 L'accent, c'est une langue maternelle, c'est une deuxième langue.
00:52 Il y a des choses qu'on peut dire avec l'accent qu'on ne peut pas dire sans l'accent.
00:55 J'adorais raconter des histoires drôles, parce qu'elles étaient aussi la trace de la mémoire.
00:59 Si je ne ris pas, je suis mort.
01:02 Voilà, c'est simple, et depuis tout petit.
01:04 RTL, le journal inattendu.
01:07 [Musique]
01:11 Vous pouvez rire autant que vous voulez aujourd'hui.
01:13 Bonjour Michel Bougin.
01:15 Bonjour, bonjour.
01:16 Bienvenue dans votre journal inattendu.
01:18 Vous prenez les commandes de cette émission pendant une heure en direct.
01:20 Il y a 40 ans, vous avez créé les magnifiques 3 personnages de Juifs tunisiens immigrés en France.
01:26 Le public s'y est tout de suite attaché.
01:28 Ils ont lancé votre carrière sur scène.
01:30 Vous avez décidé de leur dire adieu.
01:32 Michel Bougin, vous avez toujours été passionné par l'actualité.
01:35 Alors ce spectacle anniversaire est surtout une bonne occasion de faire réagir vos 3 magnifiques au sujet de société d'aujourd'hui.
01:42 Les relations hommes-femmes, la diversité, la jeunesse, les fractures intergénérationnelles.
01:47 Vous décortiquez tout avec humour et émotion.
01:50 Dans ce journal inattendu, vous allez livrer votre regard sur les sujets d'actualité qui vous ont marqué ces derniers jours.
01:55 Par exemple, quand TotalEnergies annonce des bénéfices records en 2022,
01:59 vous vous demandez comment on peut gagner tant d'argent en période de crise,
02:02 alors que beaucoup de Français galèrent de plus en plus.
02:05 Le professeur émérite d'économie Jean-Marc Daniel viendra nous éclairer.
02:08 Et tout de suite, c'est le journal.
02:10 Avec à l'oeil une, ce samedi, nouvelle information dans l'affaire de l'accident de voiture de Pierre Palma.
02:15 Un des passagers qui était aux côtés de l'humoriste révèle que ce dernier a insisté pour conduire,
02:20 malgré la prise de drogue.
02:21 Toutes nos précisions dans un instant.
02:23 Fin des débats à l'Assemblée sur la réforme des retraites.
02:26 15 jours historiquement mouvementés et un ministre du travail exténué, vous l'entendrez,
02:30 place au débat des sénateurs.
02:33 Clients et salariés des magasins de chaussures sans marina dégoûtés.
02:37 Les 163 boutiques ferment ce soir.
02:40 La météo, c'est avec vous, Anthony Kesmarek.
02:42 Bonjour Anthony.
02:43 Bonjour Ophélie.
02:44 C'est gris au nord et beau, voire très beau dans le sud.
02:46 Oui, toujours ces nuages sur les deux tiers nord du pays, jusqu'au Charente, jusqu'en Auvergne,
02:50 jusqu'en région lyonnaise avec même quelques bruits impossibles,
02:52 pas très agréables dans le nord-est, un peu de vent en bord de Manche.
02:55 Et puis dans toutes les autres régions situées plus au sud, du soleil,
02:58 avec toutefois encore quelques petites brumes côtières pour la côte d'Azur et les côtes Corses.
03:02 Le tout toujours dans une extrême douceur.
03:04 11 degrés à Lille cet après-midi, 14 à Paris et à Strasbourg,
03:07 17 à Lyon, à Marseillais, à Clermont-Ferrand.
03:09 On ira jusqu'à 20 degrés à Perpignan.
03:11 Merci beaucoup Anthony.
03:12 À 13h, c'est vous qui faites la météo, hein Michel Bougenard ?
03:14 Oui, oui, d'accord.
03:15 Pour le moment, pas de prison pour Pierre Palma.
03:21 D'après l'accident dramatique de voiture de la semaine dernière,
03:23 l'humoriste a été placé sous contrôle judiciaire et porte un bracelet électronique.
03:27 Il est assigné à résidence dans un service hospitalier pour lutter contre ses addictions.
03:32 Bonjour Guillaume Chiesse.
03:33 Bonjour.
03:34 Vous êtes du service Police Justice d'RTL.
03:35 Nouvelle information ce matin.
03:37 L'un des hommes qui était dans la voiture de Pierre Palma a révélé que l'humoriste n'a jamais voulu lui céder le volant.
03:42 Oui, c'est un des éléments qui ressort des 48 heures de garde à vue de son boue.
03:46 J'ai dans une synthèse de son audition que nous nous sommes procurés.
03:49 Cet homme de 34 ans explique d'abord qu'il a passé la journée à consommer des stupéfiants avec Pierre Palma,
03:54 dès le troisième occupant du véhicule.
03:57 Toujours selon ses dires, l'humoriste aurait pris des drogues de synthèse 30 minutes avant l'accident.
04:02 Sans bouger, détail qu'au moment d'entrer dans la voiture,
04:05 il aurait proposé à Pierre Palma de prendre le volant à sa place.
04:09 Refus catégorique.
04:10 L'homme dit enfin qu'il a peu de souvenirs de l'accident.
04:13 Lui et le deuxième passager ont été placés hier soir sous statut de témoins assistés.
04:18 Selon les témoins de l'accident, ils auraient pris la fuite sans porter secours aux blessés.
04:22 Pierre Palma, lui, est mis en examen pour homicide involontaire assigné à résidence sous surveillance électronique.
04:27 Merci Guillaume.
04:28 Michel Bougenat, Pierre Palma, vous le connaissez très bien.
04:31 Il a commis l'irréparable.
04:33 Vous pensez aujourd'hui qu'il est plus seul que jamais là ? Comment il se sent ?
04:36 Oui, vraisemblablement.
04:38 Parce que c'est pas... Dans l'absolu, c'est pas un assassin.
04:42 Sa situation est terrible.
04:46 Et en même temps, je me dis que si c'était pas Pierre,
04:50 est-ce qu'on parlerait autant de cet accident ?
04:53 Des accidents comme ça, il y en a pas tous les jours heureusement, mais souvent.
04:57 C'est terrible.
05:00 Je suis terrifié.
05:03 Terrifié et en même temps, peut-être que ça peut aussi aider
05:08 tous ceux qui se défoncent comme des malades
05:11 à se poser la question des conséquences
05:14 et de la destruction que ça peut causer à soi et aux autres.
05:17 Alors justement, sur ce que vous venez de dire à l'instant,
05:20 à en croire les réseaux sociaux, l'opinion publique semble penser
05:23 que Pierre Palma bénéficie d'un traitement de faveur
05:26 parce qu'il est une personnalité. Mais est-ce vraiment le cas ?
05:29 Maître Dylan Slama, avocat pénaliste, nuance cette opinion.
05:32 Il était l'invité de la matinale d'RTI à l'écouter.
05:35 Dans la plupart des cas, ça ne se passe pas comme ça.
05:38 Donc là, je pense que pour le coup, il y a une espèce de traitement différent
05:41 pour l'affaire Palma, parce que c'est une affaire médiatique,
05:44 il y a des solutions qui sont encore plus exceptionnelles que pour la normale.
05:47 Oui, c'est quand même assez rare qu'on emploie ce genre de solutions.
05:50 Mais si vous voulez, je pense que c'est plutôt un traitement de défaveur
05:53 qu'un traitement de faveur. Je pourrais être tout à fait honnête,
05:56 dans ce genre de situation, il est assez rare qu'une personne soit écrouée
05:59 tout à fait exceptionnelle en détention provisoire et même le brasser électronique.
06:02 C'est souvent du contrôle judiciaire.
06:05 Alors c'est quoi la suite pour Pierre Palma ? Dans le parallèle de la procédure judiciaire,
06:08 il va donc commencer un traitement dans un service d'addictologie.
06:11 Comment cela va durer ? Jean-Pierre Couteron, addictologue,
06:14 est interrogé par Arthur Pereira pour RCL.
06:17 Le processus de soins va essayer de faire en sorte que la personne, petit à petit,
06:21 se dégage du produit, de voir qu'est-ce qu'il y a eu comme conséquence
06:26 de la prise de produit. Alors on va avoir des conséquences physiques,
06:30 et puis on va avoir des conséquences plus psychiques, plus psychologiques,
06:34 sur lesquelles on va travailler, et donc aider à réparer
06:38 un certain nombre de fonctions cognitives, des capacités de raisonnement,
06:42 la mémoire parfois, redévelopper des savoir-faire,
06:46 pour le dire de façon très simple, que la personne a perdu.
06:50 Et ça, ça demande une prise en charge multidisciplinaire,
06:54 parfois longue, sur plusieurs années.
06:57 Michel Bougenat, vous pensez qu'il peut s'en sortir de ses addictions, Pierre Palmade ?
07:00 Ce n'est pas la première fois qu'il fait une cure de désintoxication ?
07:02 Je crois aujourd'hui, hélas, que c'est terrible,
07:05 mais je crois que ce n'est pas de ses addictions.
07:08 Je pense qu'il ne peut pas s'en sortir de la situation dans laquelle il s'est mis.
07:15 Je pense que la culpabilité, chez lui, doit être incroyablement forte.
07:20 Et je ne sais pas comment... C'est terrible.
07:24 Ne me faites pas trop parler de ça, parce que ça me terrifie,
07:27 parce que je le connais, mais ça me terrifie aussi sur tous les gens qui souffrent
07:31 de tout ça. Les victimes, les responsables des accidents...
07:36 Moi, j'ai fait beaucoup de routes dans ma vie, dans mon métier on roule beaucoup,
07:40 j'en ai vu des gens sur la route, je les voyais, je me disais "mais pourquoi on ne les arrête pas ?"
07:46 Donc il y a aussi ça, quoi. Ah, mon Dieu !
07:50 Alors, je rappelle que l'accident a fait trois blessés graves.
07:52 Un homme toujours hospitalisé, son fils de 6 ans gravement blessé au visage,
07:56 et alimenté par une sonde.
07:57 Et la belle-sœur de cet homme enceinte de 6 mois, qui, je le rappelle, a perdu son bébé.
08:01 Guillaume Chies, on précise que les deux passagers qui étaient dans la voiture de Pierre Palmade
08:05 ont été placés sous le statut de témoins assistés.
08:07 Exactement. C'est un statut à mi-chemin, en fait, entre le placement,
08:11 leur mise en examen et le témoin, en tout cas.
08:14 Merci beaucoup pour vos précisions.
08:16 À la une de l'actualité, également, la réforme des retraites.
08:20 Après deux semaines, fin de débat trait, tumultueux dans l'hémicycle sur le projet de loi,
08:24 le fameux article 7, qui prévoit le report de l'âge de départ à 64 ans,
08:28 n'a même pas pu être examiné pour le ministre du Travail, Olivier Dussopt,
08:32 vivement malmené ces derniers jours.
08:34 Il était temps que ces échanges s'arrêtent.
08:36 Cris du cœur, la voix cassée, hier soir, au micro de Marie-Bénédicte Allaire.
08:40 Les 20 500 amendements déposés par la NUPES auront empêché notre Assemblée
08:45 d'achever l'examen du texte au terme de 9 jours de séance et 73 heures de débat.
08:50 Mesdames et Messieurs les députés insoumis, vous m'avez insulté 15 jours,
08:54 vous chantez, mais vous m'avez insulté.
08:57 Personne n'a craqué, personne n'a craqué.
09:00 Et nous sommes là, devant vous, pour la réforme.
09:03 Je vous remercie, Monsieur le ministre, conformément à l'ordre du jour
09:07 arrêté ce matin par la conférence des présidents,
09:09 nous allons maintenant interrompre l'examen du projet de loi.
09:12 La séance est suspendue.
09:14 Michel Bougenat, la politique, ça a toujours fait partie de votre vie.
09:17 Ce spectacle, dans l'hémicycle depuis 15 jours, ça vous ressemble ?
09:21 C'est terrible ce que je vais dire.
09:24 Il dit "personne n'a craqué, personne n'a craqué", il est en train de craquer là.
09:27 Il est au bord de la dépression nerveuse.
09:30 En même temps, ça s'entend.
09:32 Enfin, il a tout entendu.
09:34 Bien sûr. D'ailleurs, la vraie question, que moi je me pose en étant spectateur de ça,
09:38 je me dis que, est-ce qu'il s'agit vraiment de la retraite ?
09:43 Est-ce qu'il s'agit vraiment de la retraite ou d'une lutte de pouvoir ?
09:48 Est-ce que les gens de la NUPES, leur stratégie, c'est pas de déstabiliser réellement le pouvoir ?
09:55 Est-ce qu'ils en ont à foutre vraiment, des gens qui vont partir en retraite ou pas ?
09:59 Moi, c'est une vraie question que je me pose parce que la politique est devenue un métier.
10:02 Et que l'enjeu de ce métier, c'est le pouvoir.
10:04 Et que pour accéder au pouvoir, il y a des stratégies.
10:07 Et donc, on peut se poser la question de, à quel moment et jusqu'à quel point c'est utile ?
10:14 Des deux côtés, hein. Des deux côtés.
10:16 Dans les oppositions et dans les combats auxquels on assiste aujourd'hui.
10:20 La vraie question, c'est comment on peut retrouver le service ?
10:24 Être au service des gens, véritablement.
10:28 Parce que c'est ça, théoriquement, la politique.
10:31 La vocation de la politique.
10:33 En tout cas, dernier soubresaut avant la clôture des débats hier soir,
10:36 le Rassemblement national a déposé une motion de censure,
10:38 qui a été sans surprise rejetée dans la nuit.
10:41 Le texte, qui n'a donc recueilli que 89 voix, va désormais être examiné au Sénat,
10:46 à partir du 28 février.
10:48 Ils auront 15 jours pour débattre.
10:50 La date limite pour une adoption définitive de la réforme est fixée au 26 mars.
10:54 L'exécutif espère voir son texte appliqué dès la fin de l'été.
10:57 Voilà pour le planning communiqué ce matin des Républicains.
11:00 Éric Ciotti a démis Aurélien Pradié de son poste de numéro 2.
11:04 Ce dernier n'accepte pas la volonté du parti de voter le texte de réforme.
11:08 Dans un instant, ce coup dur pour les salariés des magasins sans marina.
11:11 Les 163 boutiques de chaussures de la métropole ferment ce soir.
11:15 A tout de suite, on est en direct sur RTL pour le journal inattendu de Michel Bougenat.
11:27 Dans l'actualité de ce samedi également, les 163 magasins de chaussures sans marina
11:31 vont baisser le rideau dès ce soir.
11:33 L'enseigne française, placée en redressement judiciaire,
11:36 pourrait être mise en liquidation dès lundi si aucun repreneur ne se manifeste.
11:40 Les 600 salariés de l'entreprise n'ont plus vraiment d'espoir
11:43 et se sentent même rabaissés au regard des primes de départ proposées.
11:46 Comme nous l'explique Elmi Farhat, représentant CGT,
11:49 il est au micro RTL de Gauthier Delon-Bugar.
11:52 Il faut savoir que l'entreprise existe depuis 40 ans,
11:54 elle a fait face à toutes les crises par lesquelles la France est passée.
11:57 Et puis voilà, il a suffi de trois ans et demi de gérance de nos nouveaux dirigeants
12:02 pour nous emmener droit dans le mur.
12:04 Donc nous, on a un sentiment vraiment de dégoût.
12:07 Il y en a qui sont investis depuis quelques années,
12:09 et puis de l'ancienneté, un certain âge, donc compliqué de trouver du travail ailleurs.
12:14 L'entreprise nous a accordé 300 euros de primes de départ pour tous les salariés.
12:19 On trouvait ça vraiment humiliant.
12:22 Il y a des gens qui sont revenus vers nous pour nous proposer 1000 euros par salarié.
12:27 J'ai demandé aux autres syndicats s'ils peuvent au moins faire en sorte
12:30 que ce soit un mois de salaire et pas 1000 euros.
12:33 Même si ce n'est pas suffisant, mais au moins pour notre dignité.
12:36 Et puis une autre enseigne de l'abîme, on se retrouve dans la tourmente.
12:39 26 magasins Galeries Lafayette en région vont être mis sous sauvegarde du tribunal de commerce
12:44 et non placés en redressement judiciaire, comme il a été annoncé depuis ce matin.
12:48 Une information apportée par l'homme d'affaires bordelais Michel Wayon, qui contrôle ces magasins.
12:52 Il précise que leur situation est saine et qu'il n'y a pas de cessation de paiement.
12:56 Cela ne concerne pas les Galeries Lafayette de Paris, Boulevard Haussmann,
12:59 qui n'appartiennent pas au même groupe.
13:01 Ça ne vous aura pas échappé, ce sont les vacances scolaires d'hiver.
13:04 Vous faites peut-être partie des chanceux qui profitent de la montagne.
13:06 Ce week-end, c'est le retour pour la zone A et les grands départs pour la zone C.
13:10 Notre reporter RTL Raphaël Vantard a passé la matinée sur la 43 à vos côtés.
13:14 Que ce soit ceux qui rentrent ou ceux qui arrivent, tout le monde est content
13:17 et profite à fond de ses congés. Du bonheur dans les deux sens.
13:20 On revient de l'Alpe d'Huez. On a passé une super semaine, bien enneigée, les pistes super bien.
13:25 Soleil tous les jours, super, super beau.
13:28 Et les petits, alors, comment ça s'est passé ?
13:30 C'était très bien. J'ai fait du ski, de la luge d'été et de la luge sur la neige. C'était très bien.
13:36 Moi, j'ai très bien aimé. J'ai fait la première étoile et c'était bien. J'ai adoré.
13:42 Il y a beaucoup de monde, mais ça va aller. On sera content d'arriver.
13:45 C'est la première fois, donc les enfants sont impatients et nous aussi.
13:48 On va à Pralognon-la-Vanoise. On va apprendre à skier. On n'a jamais été, donc c'est une découverte.
13:54 Je m'appelle Raphaël, je suis impatient de faire du ski. J'espère que je vais bien m'aimer.
13:59 Voilà des vacanciers et des enfants. Heureux au micro-RTL de Raphaël Vantard.
14:03 Si vous êtes en partance pour les stations de ski, attention au bouchon.
14:06 Le trafic est très chargé sur la 43 et sur la N90.
14:09 Et surtout, soyez prudent.
14:11 Triste information de la matinée. Un véhicule conduit par un octogénaire circulant à contre-sens sur l'autoroute A9 dans le Gard a causé un accident et fait trois morts.
14:20 Les sports, avec tout d'abord la 24e journée de Ligue 1 de football, la chute de Lyon hier soir face à Auxerre.
14:25 Score final 2 buts à 1. Auxerre qui renoue avec la victoire après 10 matchs perdus.
14:29 Le programme du jour, c'est Nice-Reims à 17h et Strasbourg-Angers à 21h.
14:33 Matchs et débriefs à suivre sur notre antenne dans RTL Foot.
14:36 Et puis le ski, avec les championnats du monde féminin en ce moment à Meribel.
14:39 Titré sur le géant, il y a deux jours, l'américaine Mikaela Schifrin vise à nouveau l'or sur le slalom.
14:45 Ce matin, la reine du ski féminin était en tête après la première manche. La seconde partira à 13h30.
14:51 Voilà pour l'actualité dans le journal Inattendu, c'est un rituel. L'invité se tire le portrait.
14:56 La règle, Michel Bougnard, vous avez une seconde par année de vie pour vous présenter. Vous avez 70 ans.
15:04 Michel, vous avez 70 secondes. C'est votre autoportrait sur RTL.
15:09 Qui je suis ? Ça n'a pas vraiment d'intérêt. Que dire de moi ? Rien de passionnant.
15:15 Que dire de moi ? Je vais vous dire par exemple que je suis un sex-symbole, qui ça intéresse ? Personne.
15:20 Je ne sais rien de Chaplin ou de Victor Hugo et pourtant, ils ont changé ma vie.
15:26 Je ne savais rien de Raymond Devos ou de Guy Bedos et pourtant, à bien des égards, ils m'ont montré la route.
15:32 Pourquoi toujours se raconter ? Pourquoi toujours chercher à savoir ce que sont les gens ?
15:38 On veut toujours savoir qui sont les gens. Il arrive souvent de découvrir que certaines personnes sont souvent très décevantes.
15:48 Elia Kazan était un grand artiste et depuis que je sais qu'il a trahi tous ses amis pendant le McCarthyisme,
15:53 je ne peux plus voir ses films de la même manière.
15:56 À l'inverse, quand j'ai appris le courage du Mim Marceau pendant la guerre, j'ai entendu sa voix.
16:01 Oui, j'ai pu aimer ou détester en apprenant la vérité. Mais est-ce que ça change la force de leur création ?
16:08 En vérité, je ne sais plus. Souvent, découvrir la vérité est très décevante. Vraiment, je le répète.
16:14 Je crois qu'il faut rêver sa vie et parfois, la vie qu'on rêve, on la vit.
16:18 Je suis ce que je fais. Je suis Maxo, Guigui, Julot, Simone Boudboul, Arpagon ou ce garçon dans le couffin.
16:25 Maxo, Julot et Guigui, justement. Les fameux magnifiques trois personnages caricaturaux.
16:30 J'ai fait 70 secondes ou pas ?
16:32 Un petit peu plus.
16:34 A peine ?
16:35 J'ose le dire ou pas ?
16:36 10 secondes de plus.
16:37 Ça fait 80.
16:38 Ça fait 80 balais. Je suis en avance.
16:41 Maxo, Julot et Guigui, donc les fameux magnifiques trois personnages caricaturaux de juifs tunisiens
16:46 et immigrés en France qui refont le monde. Vous vous étiez promis de les retrouver tous les 20 ans sur scène.
16:51 Vous l'avez fait. Cette fois-ci, ce sera la dernière. C'est pour ça que ça s'appelle "Adieu les magnifiques". Extrait.
16:56 La dernière fois, j'ai fait un rêve très rigolo. J'ai rêvé que nous les magnifiques, avec les Français, on faisait la mi-temps.
17:02 Ça veut dire que nous les magnifiques, on devient la majorité et les Français, la minorité.
17:07 Je rêve que je me réveille demain en France, il y a 450 000 Français et 70 millions de juifs tunisiens.
17:14 J'en vois plein qui... J'en vois plein qui se disent que c'est un cauchemar.
17:22 Les répétitions, quand ils parlent l'accent, l'exagération, on ne change pas une équipe qui gagne.
17:27 La différence, ce sont ceux à qui ils s'adressent en fait, ces magnifiques, avant c'était à leurs enfants.
17:32 Maintenant, les magnifiques parlent à leurs petits-enfants.
17:35 Et c'est comme ça qu'on s'aperçoit que le monde change de plus en plus et surtout de plus en plus vite.
17:39 Michel Bougnard ?
17:40 Oui, bien sûr. La fracture, elle est très très forte.
17:44 Vous vous rendez compte qu'il y en a un qui arrive il a 20 ans, il dit à son grand-père et aux magnifiques,
17:50 il leur dit "mais comment c'était-vous quand vous aviez 20 ans ? Parce que nous, entre le préservatif pour le sida,
17:55 le masque pour le corona, il nous reste un orifice pour respirer. Et il a du mal."
18:00 Donc, les gens rient et en même temps c'est terrible comme constat.
18:05 Le constat que je fais sur la génération de mes enfants, il est vraiment violent au fond.
18:11 On rigole beaucoup, mais cette fracture elle est très forte.
18:15 Et en plus, moi je déteste la manière dont on traite les vieux aujourd'hui.
18:20 Et je veux le dire aux jeunes aussi.
18:23 Non pas parce que je suis vieux que je dis ça, mais parce que j'assiste à une espèce d'abandon de la mémoire.
18:32 C'est pas que des vieux. Les vieux c'est très important. C'est aussi notre mémoire.
18:36 Et un peuple qui perd sa mémoire, quel que soit le peuple, il est en danger.
18:41 - Dans ces discussions des magnifiques, vous passez en revue tous les sujets d'aujourd'hui.
18:44 Famille, relation homme-femme, jeunesse, politique, diversité, intégration, on va parler de tout ça.
18:48 Vous l'avez souvent raconté, ça fait partie de votre histoire.
18:50 Vous avez été recalé au concours d'entrée de l'école de théâtre de Strasbourg à cause de votre accent.
18:54 Finalement, cet accent a grandement contribué à votre succès. La leçon c'est quoi ?
18:58 Une des meilleures façons de réussir, c'est de rester fidèle à qui on est.
19:01 - Bien sûr. On ne peut pas oublier d'où on vient. Sinon on ne peut pas savoir où on va.
19:07 Quelles que soient ses origines. Moi j'ai vu des gens qui venaient de la campagne,
19:11 qui ont tout fait pour enlever la terre qu'ils avaient sur les mains. Tout.
19:15 Et pourtant cette terre, elle fait partie de leur sang. Et c'est comme ça.
19:19 Donc on ne peut pas. Et c'est comme ça qu'on se construit. Il faut faire.
19:23 Alors parfois, on vit dans un monde où c'est un défaut. Où on nous le reproche.
19:27 Vous voyez ?
19:29 - Vous êtes arrivé en France à l'âge de 11 ans, vous êtes arrivé à Bagneux.
19:33 Vous vous êtes toujours senti accepté, bien accueilli ?
19:35 - Non, pas du tout, pas du tout. Non, non, non. Quand je suis arrivé, je me faisais...
19:39 La première année, ça a été horrible. Je suis tombé dans une école catastrophique.
19:42 Une fois je me faisais accueillir des sales juifs, le lendemain des sales arabes.
19:45 Je n'ai vraiment pas eu de chance. Et je prenais les insultes pour moi, et je me suis battu.
19:49 - Vous trouvez que le pays a progressé sur ce sujet ou pas ?
19:52 - Je ne suis plus à l'école. Mais je ne crois pas.
19:55 Non, je crois qu'il y a... La violence a changé. Il y a beaucoup de violence.
20:00 Il y a un déficit formidable sur l'éducation aujourd'hui.
20:03 Et c'est un vrai sujet, moi, qui me fait peur.
20:09 Quand je vois vraiment...
20:12 C'est terrible, parce que moi, je ne suis qu'un clown.
20:17 Et quand vous me posez ces questions-là, j'aimerais tellement vous donner des réponses.
20:22 Et intelligentes et pertinentes.
20:24 Et là, je ne les ai pas.
20:26 Je sais que le racisme, la violence, l'antisémitisme...
20:31 Je sais que c'est galopant. Je sais que c'est terrible.
20:34 - D'où vous espérez que les politiques fassent vraiment de la politique,
20:38 et ne fassent pas juste un métier pour avoir le pouvoir ?
20:41 - Exactement.
20:42 - Le journal Inattendu, c'est aussi l'occasion de découvrir les goûts musicaux de nos invités.
20:45 Voilà une chanson importante dans votre vie, "La quête", interprétée par Jacques Brel.
20:50 - Telle est ma quête, suivre l'étoile, peu importe mes chances.
20:59 C'est magnifique. Et puis, puisque j'ai l'occasion de le faire,
21:04 j'embrasse où qu'il se trouve, Charlie Marwani, qui était son agent,
21:09 qui a été le mien aussi, et qui est un homme très très important dans notre métier,
21:13 dont on ne parle pas assez.
21:15 - Restez avec nous, vous êtes sur RTL.
21:17 On est en direct, et on est avec Michel Bougna pour son journal Inattendu.
21:20 A tout de suite.
21:21 - Je serais sourd, mais mon corps serait tranquille.
21:28 Et les villes, ces clabousseries se brûlent,
21:34 et je pars comme malheureux.
21:40 - Le journal Inattendu.
21:42 - Michel Bougna, au philhimonier.
21:45 - C'est vrai, je ne fus pas sage, et mes guerriers de passage
21:50 à peine furent déjà disparus.
21:54 Mais à travers leurs visages, c'était déjà votre image.
22:00 C'était vous déjà, et le cœur nu.
22:04 J'aurais fait ça de ma gage,
22:07 - C'est un autre de vos choix musicaux pour votre journal.
22:11 - Elle m'accompagne tout le temps.
22:13 Vous savez que la première fois que je l'ai rencontrée,
22:15 elle savait tout de moi.
22:17 Je suis rentré dans sa loge,
22:19 elle m'a pris dans ses bras,
22:21 elle m'a dit "Viens ici".
22:23 Moi j'étais là, tétanisé d'admiration.
22:26 Elle m'a pris dans ses bras,
22:28 et vous savez quoi ? On croyait qu'elle était très maigre.
22:30 Elle n'était pas maigre.
22:32 Croyez-moi, quand elle m'a mis ma tête dans sa poitrine,
22:36 j'ai failli m'étouffer.
22:38 Et au lieu de lui dire combien je l'aimais,
22:41 elle m'a dit "Raconte-moi ta vie, où t'en es en ce moment ?"
22:44 Elle était magnifique.
22:47 - C'est beau, c'est touchant.
22:49 Ce sont des nostalgiques, votre magnifique, comme vous ?
22:52 - Oui et non.
22:54 Pour moi, la nostalgie, non.
22:58 Simplement, je ne veux pas oublier d'où je viens.
23:03 Parce que dans ce spectacle-là, c'est très contemporain.
23:07 C'est très moderne.
23:09 Donc non, pas la nostalgie.
23:12 J'en peux plus de la nostalgie.
23:14 - Je rappelle que vous êtes au théâtre de la Madeleine, à Paris, jusqu'au 26 mars,
23:17 pour dire adieu à vos personnages devenus cultes.
23:19 On retrouve tout ce qu'on aime chez vous,
23:21 la complicité avec le public, l'improvisation,
23:23 des personnages hystériques,
23:25 historiques, pas hystériques.
23:27 - C'est pas grave.
23:28 - Hystériques aussi un peu, pourquoi pas.
23:30 - Moi je suis.
23:32 - Nous avons Simone Boudboul,
23:34 la femme de Maxo, la mère juive par excellence,
23:38 qui rejoint le mouvement #MeToo.
23:41 Alors forcément, une mère juive qui rejoint #MeToo,
23:43 ça fait réagir ces messieurs.
23:45 - Tu savais que ta femme faisait partie de #MeToo ?
23:48 C'est bien, je suis content pour elle.
23:50 Nous aussi on devrait faire un mouvement.
23:52 Nous aussi, nous les Maltiques, on devrait faire un mouvement.
23:55 On l'appellerait #MeFigMeRaisin.
23:57 Qu'est-ce que ça veut dire, #MeFigMeRaisin ?
23:59 Mais c'est possible cette bêtise ?
24:01 Tu as bien compris.
24:02 #MeFigMeRaisin, ça veut dire "on a l'air con,
24:04 mais on n'est pas si con qu'on en a l'air".
24:06 Tu veux que je te dise le problème avec toi, Maxo ?
24:09 C'est que toi, Maxo, tu as l'air con, et tu es con.
24:11 Tu vois, c'est ça le problème.
24:13 - Simone Boudboul, la mère juive,
24:15 qui soutient #MeToo, fallait le faire quand même.
24:17 Une façon de dire finalement que #MeToo
24:19 est un combat nécessaire et universel.
24:21 - Mais bien sûr, même dans ces débordements.
24:23 Dans tous les mouvements, il y a des débordements.
24:25 Dans tous les mouvements, il y a une hystérisation
24:27 à des moments donnés dans l'affirmation.
24:29 Hélas, ça m'embête de le dire,
24:31 mais j'ai connu le MLF en 68.
24:34 Et il y avait aussi une grande violence.
24:37 Mais parce que c'était nécessaire.
24:39 Et Simone Boudboul, elle est très consciente de ça.
24:41 Elle n'est pas d'accord avec tout,
24:43 mais elle trouve que c'est important.
24:45 Moi, ce que j'aime dans mes personnages,
24:47 c'est que tout à l'heure, quand vous les avez présentés,
24:49 vous avez parlé de caricature.
24:50 Moi, je parlerais de grotesque.
24:52 C'est eux qui sont drôles.
24:54 Moi, je ne me moque jamais d'eux.
24:56 C'est eux qui ont de l'humour.
24:57 C'est eux qui sont magnifiques.
24:59 Moi, je suis juste à leur service.
25:01 - Oui, la caricature, c'est utile pour exprimer des choses différemment.
25:04 - Bien sûr, heureusement.
25:06 Mais c'est des personnages...
25:08 Vous savez, pour moi, le maître de ça, c'est Pagnol.
25:11 Les personnages de Pagnol ne sont jamais des caricatures.
25:14 Et pourtant, ils nous bouleversent, ils nous touchent, ils nous font rire.
25:16 Et bien, c'est pareil.
25:18 Pourquoi je vais chercher des maîtres ailleurs, alors que j'en ai devant moi ?
25:21 - C'est aussi votre force de réussir à mettre dans vos spectacles des sujets graves.
25:26 Vous m'avez dit, en préparant cette émission,
25:28 que la question des féminicides vous touche particulièrement.
25:31 - Oui, et Simone, elle en parle.
25:33 Bien oui, évidemment.
25:35 Et alors, on parle très peu de ça, finalement.
25:39 Moi, je ne trouve pas assez.
25:41 Et en plus, on parle très peu aussi des femmes qui ne meurent pas des violences,
25:45 mais qui les subissent tous les jours.
25:48 Et ça, il y a un silence terrible là-dessus.
25:52 Alors, je sais qu'il y a un numéro de téléphone.
25:55 Je sais qu'elles peuvent parler.
25:57 Je sais qu'on fait des progrès.
25:59 Mais évidemment que je suis touché par ça.
26:01 Je les aime tellement.
26:04 Je serais rien sans les femmes.
26:06 Rien.
26:07 Je les aime tellement.
26:09 Elles nous sont tellement...
26:11 Ce n'est pas de l'hypocrisie.
26:14 Je les trouve tellement supérieures.
26:16 Vous portez la vie.
26:18 Et nous, on vit dans cette frustration-là depuis la nuit des temps.
26:22 - C'est magnifique.
26:23 Alors, dites adieu à la surscène. Vous allez les adapter au cinéma ?
26:26 - Peut-être. Peut-être. C'est compliqué.
26:29 On y pense, mais c'est compliqué.
26:31 Je ne sais pas. Je ne sais pas encore.
26:33 De toutes les façons, là, j'en ai pour deux ans.
26:35 Mais c'est vrai que ça va être très difficile de les quitter tellement je les aime.
26:40 Mais il ne faut jamais faire le combat de trop.
26:42 Moi, j'ai vu des hommes faire mon métier un peu trop longtemps.
26:47 Ça veut dire que je ne vais pas m'arrêter tout de suite.
26:50 Mais je ne veux pas un jour me retrouver sur scène et ne plus avoir la force.
26:54 Je pense que c'est tout à fait insupportable pour l'artiste et pour le public.
27:00 Donc, il était temps de leur dire au revoir comme ça.
27:03 Parce que j'ai encore des tas de choses à faire avant d'arrêter.
27:06 - La politique et la jeunesse, deux sujets qui vous passionnent.
27:08 Dans un instant, on les rassemble.
27:10 Les jeunes de 14 ans s'intéressent-ils vraiment à nos dirigeants ?
27:13 Les écoutent-ils ? On leur a posé la question.
27:15 Ce sera juste après le rappel des titres.
27:17 Vous écoutez le journal Inattendu.
27:18 On est déjà en direction RTL avec Michel Bougenat.
27:20 Vous écoutez RTL, il est 13h.
27:45 [Musique]
27:50 - Le journal Inattendu de Michel Bougenat.
27:52 - 13h, les titres de l'actualité au félimenier.
27:55 - Pierre Palmade n'aurait pas voulu céder le volant,
27:58 selon l'un des passagers de sa voiture.
28:00 Ce dernier a détaillé sa journée aux côtés de l'humoriste avant le dramatique accident.
28:04 Il explique qu'ils ont consommé de la drogue.
28:07 Puis, au moment de prendre la route, Pierre Palmade a insisté pour conduire.
28:11 Je rappelle qu'il porte désormais un bracelet électronique
28:13 et qu'il est assigné à résidence dans un service hospitalier.
28:15 Il entame une cure de désintoxication.
28:17 Les trois blessés graves du véhicule percuté sont toujours hospitalisés.
28:21 Un homme, son fils de 6 ans, en partie défiguré,
28:24 et une femme enceinte qui a perdu son bébé.
28:26 La réforme des retraites, c'est la fin des débats à l'Assemblée.
28:29 Les députés n'ont jamais réussi à examiner tous les articles.
28:32 Et donc, à voter une loi, une semaine de pause.
28:34 Le texte initial revient au Sénat fin février.
28:37 Le chef du parti Les Républicains, Eric Ciotti, a décidé de démettre de ses fonctions.
28:41 Son numéro 2, Aurélien Pradié, ouvertement opposé à une partie de la réforme des retraites,
28:46 pourtant soutenue par Les Républicains.
28:48 Une autre enseigne de l'habillement se retrouve dans la tourmente.
28:53 26 magasins Galeries Lafayette en région vont être mis sous sauvegarde du Tribunal de commerce.
28:59 Décision de l'homme d'affaires bordelais Michel Hoyon, qui contrôle ces magasins.
29:03 Et puis, de plus en plus de chaînes de magasins, et notamment d'habillement,
29:05 sont placées en redressement judiciaire.
29:07 C'est le cas de San Marina, marque de chaussures.
29:10 Les 163 boutiques baissent le rideau ce soir.
29:12 Dès lundi, faute de repreneurs, ce seront 600 salariés qui seront au chômage.
29:17 Dans les mondiaux de ski qui se déroulent en ce moment en France à Courchevel et Méribel,
29:21 l'américaine Michaëla Chiffrine est la mieux placée à l'issue de la première manche du Slalom.
29:26 La française Marie Lamur signe le meilleur temps des skieuses tricolores engagées
29:29 et prend la 19e place.
29:31 En foot, 24e journée de Ligue 1, cela faisait 10 matchs.
29:34 Cosser n'avait pas gagné. L'équipe a renoué avec la victoire hier soir en battant Lyon 2 buts à 1.
29:38 La suite du programme, c'est Nice qui reçoit Reims aujourd'hui à 17h et Strasbourg-Angers à 21h.
29:43 Des rencontres à suivre bien sûr dans RTL Foot.
29:46 La météo à 13h, c'est avec notre invité Michel Bougna.
29:49 Quel temps fera-t-il aujourd'hui s'il vous plaît ?
29:51 J'aimerais tellement vous dire qu'il va faire beau.
29:53 Qu'il va faire beau partout.
29:55 Vous pouvez le dire si vous voulez.
29:56 Mais la France sera une nouvelle fois coupée en deux avec beaucoup de nuages.
29:59 Les deux tiers nord du pays jusqu'aux Charentes, en Auvergne et en région lyonnaise.
30:03 Quelques bruines seront possibles dans le nord-est.
30:05 En revanche, plus au sud.
30:08 Comme ma non-dessour, ce soleil va briller.
30:12 Même s'il y aura parfois des nuages bas sur la côte d'Azur et les côtes Corses.
30:16 Les températures sont toujours très douces.
30:18 11 à 15 degrés cet après-midi sur la moitié nord.
30:20 14 à 20 dans le sud.
30:22 Prévoyez 14 degrés à Strasbourg, à Paris et Bagneux.
30:26 17 à Marseille, 17 degrés.
30:28 C'est d'ailleurs la même température.
30:30 C'est pas moi qui ai fait le texte.
30:33 C'est qu'à Tunis.
30:35 Et moi j'embrasse Saint-Paul-de-Vence.
30:37 Parce que je pense à eux.
30:38 Salopard, il fait beau.
30:39 Moi je suis à Paris.
30:40 J'en peux plus.
30:41 Au secours.
30:42 Vous y retournez cet après-midi et demain ?
30:44 J'aimerais tellement.
30:45 Il y a le théâtre.
30:46 Mais oui.
30:47 En avril.
30:49 Merci pour cette météo.
30:50 Pour les auditeurs qui nous regardaient, c'était aussi un spectacle visuel.
30:53 Vous avez dit Michel Bougenat, je préfère m'adresser aux enfants qu'aux adultes.
30:57 Pourquoi ?
30:59 Parce que c'est de demain.
31:01 C'est de demain qu'il s'agit.
31:03 Parce que les enfants c'est demain.
31:05 Parce que parmi tous les jeunes que je peux rencontrer,
31:07 avec qui j'ai envie de travailler,
31:09 il y a forcément un président de la République,
31:12 si on reste en démocratie,
31:14 des voyous, des médecins,
31:17 des journalistes.
31:19 Je suis passionné par ça.
31:22 Vous faites parler les jeunes dans votre spectacle,
31:24 on va l'entendre tout à l'heure.
31:26 Mais d'abord, pour votre journal inattendu,
31:27 vous avez souhaité leur donner la parole sur la politique.
31:29 Que pensent-ils des hommes politiques ?
31:31 S'ils avaient un message à leur faire passer, ce serait lequel ?
31:34 Ils ont répondu pour vous, à Valentin Boisset.
31:37 Oui, devant ce lycée à la sortie des cours,
31:40 on parle très peu de politique.
31:42 Vraiment, je ne suis pas trop dans la politique en ce moment.
31:44 Ça me prend la tête.
31:45 Pire encore,
31:46 c'est un peu...
31:47 Paire de temps, en vrai.
31:48 Et les débats sur la réforme des retraites ne vont rien arranger.
31:51 Ils s'insultent.
31:52 Oui, c'est dommage.
31:53 J'aime pas trop ça.
31:55 J'ai tout de même fini par trouver Romain.
31:57 Je sais qu'il n'y a pas beaucoup de lycéens qui sont comme moi,
31:59 mais je regarde vraiment souvent les débats.
32:01 C'est quelque chose qui m'anime.
32:03 16 ans, allure de premier de la classe,
32:05 il dit même s'être rendu à des meetings lors de la présidentielle.
32:08 Pourquoi ça t'intéresse ?
32:09 Parce que j'ai béni dans une famille qui m'a un petit peu élevé là-dedans,
32:12 dans la politique.
32:13 Mais tout le monde n'a pas la chance d'avoir ce type de parent.
32:15 Continue-t-il alors son idée pour intéresser ses camarades à la politique ?
32:19 Que les candidats politiques, par exemple, je sais pas,
32:21 viennent dans des lycées, par exemple, pour parler de leurs trucs.
32:24 Une stratégie en sortie d'école,
32:25 mais aussi peut-être sur les réseaux sociaux.
32:28 Car à chaque fois que j'ai posé cette question...
32:30 Les hommes politiques, c'est en laquelle image ?
32:32 Seuls deux noms ressortent,
32:33 ce sont ceux de personnalités très présentes sur les réseaux sociaux,
32:37 Twitch, Youtube ou encore Instagram.
32:39 En fait, ça dépend desquels ?
32:41 Jean-Luc Mélenchon, parfois je le trouve un peu drôle.
32:43 Macron, parfois, il a l'air un peu hautain,
32:46 mais il est proche des jeunes.
32:49 Lorsque je leur ai dit que ce reportage était une idée de vous,
32:52 M. Bouchna, ils ont eu envie de vous poser une question
32:55 sur les hommes politiques, que voici.
32:57 - Alors, leur motivation, déjà.
32:59 Après, on sait que la plupart, c'est pour l'argent.
33:02 Mais ouais, leur motivation, leur réelle motivation derrière.
33:05 - Alors, quelle est leur réelle motivation ?
33:09 Ça vous inspire quoi, ces mots de jeunes sur les politiques ?
33:12 - Ça m'inquiète.
33:13 Ça m'inquiète parce qu'on a tendance à oublier dans ces moments-là
33:17 qu'on vit dans une grande démocratie, encore,
33:20 malgré toutes les difficultés,
33:22 et que c'est très très rare sur la planète,
33:25 les vraies démocraties.
33:27 Quant à la réponse à cette question sur leur motivation,
33:31 c'est ça qu'il faut leur rappeler, pourquoi ils sont là.
33:34 - Mais il faut leur rappeler aux politiques ?
33:37 - Bien sûr. Non, non, pas aux jeunes.
33:39 Non, parce que si les politiques se rappellent pourquoi ils sont là,
33:41 peut-être que la jeunesse s'intéressera un peu plus à ce qu'ils font,
33:44 parce que ce qui transparaît, faux ou vrai,
33:47 ce qui transparaît, c'est ce que disent les jeunes.
33:50 Ce qui transparaît, c'est qu'ils ont l'impression, eux aussi les jeunes,
33:53 que les hommes politiques se battent que pour le pouvoir.
33:56 - Autre sujet qui vous tient à cœur et sur lequel vous voulez même écrire un film,
33:59 je crois, je vous cite, sur les riches et les pauvres.
34:02 - Oui. - Mais encore.
34:04 - Parce que c'est terrible la contradiction formidable
34:10 de la richesse et de la pauvreté.
34:13 Parce qu'il ne faut pas se mentir,
34:16 c'est formidable de pouvoir faire des choses
34:19 et en recueillir le fruit,
34:22 et pouvoir en profiter.
34:25 C'est formidable de pouvoir acheter une maison pour ses enfants,
34:28 ou pour ses parents d'ailleurs.
34:31 Donc il n'y a pas de mépris à avoir avec l'argent,
34:34 et en même temps, ce que fait l'argent aux individus,
34:37 comment l'argent les transforme,
34:39 et ce que ça fait dans une famille, sur un individu,
34:42 ça me terrifie parfois.
34:44 C'est très bizarre mon rapport à la réussite,
34:48 à l'argent, à la richesse et à la pauvreté.
34:51 - Ça vous interroge en tout cas.
34:53 Le groupe pétrolier français Total Energy a dévoilé début février
34:56 un bénéfice net de 19 milliards d'euros pour 2022.
34:59 Un montant astronomique qui a suscité beaucoup de commentaires.
35:02 Qu'une entreprise gagne autant alors que tant de Français ont du mal à payer leur essence,
35:05 ça vous dépasse un peu, Michel Mouvelin ?
35:07 - Oui, je ne comprends pas.
35:08 - Bonjour Jean-Marc Daniel. - Oui, bonjour.
35:10 - Vous êtes professeur d'économie et mérite auteur, entre autres,
35:12 du livre "Histoire de l'économie mondiale".
35:14 Vous allez nous éclairer sur les enjeux qui se cachent derrière ces chiffres, rassurez-nous.
35:18 Vous avez des réponses pour Michel Bougnard bien précises.
35:20 Vous allez le rassurer ou pas ?
35:21 - Je ne sais pas, je verrai, on verra à la fin.
35:23 - Et puis sur ces enseignes d'habillement aussi, qui ferment les unes après les autres.
35:27 Aujourd'hui c'est sans Marina, donc tous vos éclairages dans un instant.
35:30 C'est "Journal inattendu" de Michel Bougnard,
35:32 avec Jean-Marc Daniel, qui vient nous rejoindre, à tout de suite.
35:34 - Le "Journal inattendu" de Michel Bougnard.
35:37 - Avec Ophélie Meunier sur RTL.
35:40 - Le "Journal inattendu" de Michel Bougnard.
35:45 - Avec Ophélie Meunier sur RTL.
35:48 - Et aux côtés de Michel Bougnard pour son "Journal inattendu",
35:50 Jean-Marc Daniel, professeur émérite d'économie.
35:53 Total Energy vient donc d'annoncer des bénéfices records pour 2022, 19 milliards d'euros.
35:58 Comment Total Energy peut faire autant de bénéfices alors qu'on est en pleine crise ?
36:02 C'est votre interrogation, Michel Bougnard, sûrement partagée par beaucoup de nos auditeurs.
36:06 Alors Jean-Marc Daniel, vous allez tout nous expliquer.
36:08 Déjà, d'où vient cet argent ? Combien concerne la France dans ces 19 milliards d'euros ?
36:13 - Alors, ce qui est important, c'est de voir que, effectivement, Total Energy est une entreprise mondialisée
36:17 et qu'elle fait l'essentiel de ses profits hors de France.
36:20 Grosso modo, Total Energy, c'est 100 000 personnes et il y a 25 000 personnes qui travaillent en France.
36:26 Et sur ces 25 000 personnes qui travaillent en France, elles sont essentiellement dans le raffinage,
36:30 alors que les bénéfices y viennent du fait que le prix du pétrole, au départ, à l'origine, a augmenté.
36:34 Et donc, Total Energy est dans la même situation que la plupart des compagnies pétrolières et des pays pétroliers.
36:39 Le pays qui a eu le plus de croissance cette année, c'est l'Arabie Saoudite.
36:43 Et les cinq principales compagnies pétrolières ont dégagé 140 milliards d'euros de bénéfices.
36:48 Et donc, il y a deux raisons à ça.
36:50 D'abord, le prix du pétrole a augmenté parce qu'il avait beaucoup baissé, il s'est remis à augmenter.
36:55 Et surtout, sur le marché de l'énergie, il y a eu la crise en Ukraine,
36:58 avec les pénuries organisées par la direction russe,
37:03 qui fait que ces pays font que le prix de l'énergie, du gaz, de l'électricité et même du charbon.
37:09 Ce qu'on ne voit pas, c'est que le deuxième bloc qui a fait le plus de bénéfices dans l'industrie mondiale,
37:16 ce sont les compagnies minières.
37:18 C'est-à-dire, elles ont fait 100 milliards de... qui font du charbon,
37:21 elles ont fait 100 milliards de dollars de bénéfices, à peu près l'équivalent en euros.
37:25 Et donc, la question qui se pose, c'est effectivement,
37:27 est-ce que toutes ces entreprises qui sont mondialisées, qui sont dans l'énergie,
37:31 ont vocation à continuer ou est-ce qu'on est en droit d'exiger d'elles quelque chose ?
37:36 Et qu'est-ce qu'on est en droit d'exiger d'elles ?
37:38 Alors, qu'est-ce qu'on pourrait exiger de ces entreprises, une fois que cet argent est là ?
37:41 À qui ils profitent ?
37:42 Alors, à qui ils profitent ?
37:43 Quand on regarde ce que fait Total de ses bénéfices,
37:46 il y a une partie d'abord qui vient aux actionnaires,
37:49 ça c'est les dividendes, y compris d'ailleurs parmi les actionnaires,
37:53 il y a le personnel de Total.
37:55 6% du capital de Total est détenu par ces actionnaires.
37:58 Ensuite, effectivement, Total paie des impôts.
38:01 Oui, par le personnel.
38:02 Total paie des impôts.
38:03 Alors, effectivement, comme il fait beaucoup de bénéfices à l'étranger,
38:06 une partie des impôts sont payés dans les pays où Total fait des bénéfices.
38:09 Ce n'est pas forcément la France qui bénéficie le plus de ses impôts,
38:12 même si on en récupère une partie.
38:13 Et puis ensuite, il y a l'enjeu de ce que Total fait
38:16 quand il garde ses profits pour investir.
38:19 Et donc, je reviens aux compagnies minières,
38:22 ils disent bien, finalement, le pétrole et le charbon,
38:25 c'est quand même des produits qui ont vocation, normalement,
38:28 sinon à disparaître, du moins considérablement reculés.
38:31 Et donc, le véritable enjeu, c'est...
38:33 La transition.
38:34 La transition énergétique.
38:35 Qui est le mieux à même de porter la transition énergétique ?
38:38 Est-ce que c'est nous, compagnie pétrolière ?
38:40 C'est ce que dit d'ailleurs M. Pouyanné,
38:42 est-ce que je suis le plus à même de porter ça ?
38:44 Il dit, j'ai un projet, j'ai des programmes.
38:46 Qu'est-ce qu'ils font, par exemple, dans la mer en Afrique du Sud,
38:50 où il y a un vrai danger pour l'écologie,
38:54 dans les recherches de Total, par exemple ?
38:57 Oui, le gros problème de ces compagnies pétrolières,
38:59 c'est qu'effectivement, elles ont ce qu'elles appellent des actifs échoués.
39:02 C'est-à-dire, elles ont énormément de droits à prospecter, à forer, et tout ça,
39:08 mais elles sont persuadées que, normalement,
39:10 si les engagements des gouvernements étaient tenus,
39:13 elles ne pourraient pas utiliser ce pétrole.
39:15 Parce que la menace écologique, la contrainte écologique est telle
39:18 que, normalement, on ne devrait pas utiliser ce pétrole.
39:20 Et donc, ces compagnies sont dans une espèce de situation où elles se disent,
39:23 est-ce que les promesses, les engagements, la volonté affichée par les gouvernements
39:27 sont réalistes ?
39:28 Et est-ce qu'on va véritablement vers la voiture électrique en 2035 ?
39:31 Est-ce qu'on va véritablement vers la décarbonation de l'économie ?
39:34 Et donc, toutes ces réponses...
39:36 Mais elles y vont ou pas, alors, ces entreprises ? Vraiment ?
39:38 Elles y vont ? Elles investissent pour y aller ?
39:41 Surtout, ce qu'elles disent, c'est que ce n'est pas forcément à nous investir.
39:44 Et donc, quand on remet de l'argent entre les mains des actionnaires,
39:47 parce que l'actionnaire, par définition, une fois qu'il a reçu l'argent,
39:50 il ne le garde pas dans une lessiveuse au fond d'un jardin.
39:53 Lui-même, il réinvestit.
39:54 Et donc, l'idée, c'est de dire, il faut...
39:57 C'est ce que disent d'ailleurs, en particulier, les compagnies minières de Charbon.
39:59 La principale, c'est une entreprise anglo-australienne qui dit,
40:02 moi, je rends de l'argent à mes actionnaires pour que les actionnaires
40:05 achètent des actions de Tesla, investissent dans...
40:08 Oui, mais d'un autre côté, on sait très bien que les conséquences
40:11 de la voiture électrique sont catastrophiques sur le point écologique.
40:14 On sait très bien que l'avenir véritable, c'est l'hydrogène.
40:17 Et on n'avance pas là-dessus.
40:20 On a l'impression, moi qui suis tout à fait néophyte dans la matière,
40:24 qu'au fond, ils font tout pour vider tout ce qu'ils peuvent vider,
40:28 exploiter tout ce qu'ils peuvent exploiter pour faire le maximum de bénéfices.
40:33 Et une fois que tout ça, ça sera fini, ils nous sortiront...
40:37 - Enfin, aujourd'hui, on ne peut pas alimenter le monde en énergie sans pétrole.
40:40 - Non, mais on est d'accord.
40:42 - C'est machinable. - Mais où on en est réellement du travail
40:45 sur le moteur à hydrogène, on nous vend de l'électrique à tour de bras, d'accord ?
40:50 Qu'est-ce qu'on fait des batteries après ?
40:53 Comment on fabrique ces batteries ?
40:56 Où est-ce qu'on va tirer les matières premières ?
40:59 Vraisemblablement en Afrique. En Afrique, c'est une catastrophe.
41:03 Donc, je lis quand même les journaux.
41:06 J'ai l'impression que c'est un serpent qui se met en la queue,
41:11 mais l'objectif, quand même, c'est de gagner le maximum de pognon.
41:16 - Alors justement, faut-il... Question qui revient tout le temps,
41:19 quand on vous a posé mille fois, Jean-Marc Daniel, faut-il taxer les super-profits ?
41:22 Est-ce que taxer les entreprises les fait vraiment partir du territoire ?
41:25 - Oui, ça c'est clair, ça les fait partir du territoire.
41:28 D'ailleurs, je trouve que notre ami, c'est un bien manquant mot,
41:31 mais notre ministre, plus exactement, de l'économie, a une très belle formule.
41:34 Il dit "moi, je ne connais pas les super-profits, je connais simplement le discours en supercherie".
41:38 Et donc, il dit "c'est un discours qui est en supercherie".
41:41 Mais, effectivement, d'ailleurs, Total, qui a des raffineries,
41:46 un autre concurrent, qui est Exxon,
41:49 et Exxon n'arrête pas de dire "écoutez, si on continue comme ça, avec des grèves, avec des menaces sur nous,
41:54 les raffineries, au lieu de les installer à Marseille, on les installera à Rotterdam, et puis on n'en parlera plus".
41:58 Donc, je crois que l'enjeu, c'est... La vraie question, c'est
42:01 est-ce que l'argent confié à l'État est mieux utilisé que l'argent confié aux actionnaires ou confié aux compagnies ?
42:07 Et là où je rejoins ce qui a été dit, c'est que, effectivement, la logique d'une entreprise,
42:11 c'est assez clair, c'est de faire un maximum de profit et de se projeter dans l'avenir.
42:16 Sur l'État, l'État gère aussi quand même de l'énergie.
42:19 C'est EDF, l'État gère l'énergie.
42:22 Et donc, Total, c'est 19 milliards de profit,
42:25 EDF, c'est 18 milliards de pertes.
42:28 De pertes, dans un secteur où on peut régler le problème.
42:33 Le prix de l'électricité avait quand même à considérablement augmenter.
42:36 Mais qui voit la place de tous ces artisans, qui voit leur facture d'électricité explosée ?
42:39 Et on leur dit en face, mais vous savez, EDF a perdu 18 milliards.
42:43 Il y a quelque chose qui prouve que l'État, c'est pas forcément un gestionnaire particulièrement compétent.
42:49 Lors de la présentation de ses bénéfices record, Patrick Pouyanné a promis des rabais à la pompe,
42:53 mais ce sera en temps voulu, des remises notamment quand le gasoil atteindra 2 euros le litre.
42:57 Pourquoi, quand on annonce de tels bénéfices, ne pas faire un geste, même symbolique, tout de suite,
43:02 pour rassurer le consommateur ?
43:04 Alors, il avait fait des gestes, il avait fait...
43:07 Mais là aussi, il se heurte à un discours, c'est ce qu'il explique, c'est que
43:11 on lui dit qu'on va faire une taxe carbone, qu'il ne faut pas que le prix de l'essence soit trop bas,
43:15 qu'il faut faire monter en puissance progressivement le prix de l'essence,
43:19 parce que c'est un moyen d'issuer à des légendes, d'utiliser leur voiture,
43:22 de leur donner une forme de discipline écologique dont la planète a besoin.
43:26 Et donc, on est arrivé d'ailleurs dans cette situation, là aussi,
43:29 où l'État, qui a la contrainte écologique dans ses discours,
43:34 a subventionné la consommation d'essence, sachant que cette consommation d'essence,
43:38 donc ça détruit la planète, ça détruit notre commerce extérieur...
43:41 - Le fameux serpent qui se mord la gueule, qui est un insidère.
43:44 - Ça détruit notre commerce extérieur, parce que, à l'origine de l'essence,
43:48 il y a quand même du pétrole qui arrive d'un pays étranger,
43:50 et puis quand on subventionne, ça détruit nos finances publiques,
43:53 parce qu'on le finance à coût de dette publique.
43:55 Là aussi, M. Pouyanné dit que les contradictions,
43:58 ce n'est pas forcément moi qui en suis le plus grand porteur.
44:00 Il faudrait qu'il y ait en face de moi des interlocuteurs,
44:02 qui aient une politique énergétique et fiscale cohérente.
44:05 - Un mot sur San Marina, plus un mois ne s'écoule sans qu'une ancienne d'habillement ne ferme.
44:09 Qu'est-ce qui se passe ?
44:10 - Alors, je crois qu'il y a deux éléments qui jouent.
44:12 Il y a un premier élément qui est une tendance historique,
44:15 quand même, à la modification de la structure du commerce.
44:17 Les auditeurs peuvent se souvenir que nous fêtons les 50 ans de la loi Royer,
44:22 qui avait été une loi qui essayait de préserver le petit commerce
44:25 contre l'extension des grandes surfaces, des hypermarchés, des supermarchés.
44:30 Et donc, assez curieusement par rapport aux anticipations qui avaient été faites dans les années 70,
44:36 ce réseau de petits commerces a plutôt bien résisté.
44:40 Mais là, on est avec l'e-commerce, avec la montée en puissance d'Internet,
44:46 on est sur des réseaux qui sont des réseaux qui subissent de l'infant la mutation technologique.
44:51 Donc, ceux qui s'en sortiront, ce sont ceux qui incorporeront dans leur fonction
44:56 et dans leur manière de travailler l'e-commerce,
44:59 c'est-à-dire qui deviendront des relais, des endroits où on vient retirer des objets qu'on a commandés.
45:05 Certains le font, d'autres n'y arrivent pas.
45:07 - Et le paye.
45:08 - Et puis, il faut bien voir ce qu'il y a.
45:10 Il y a aussi dans toutes les entreprises, il y a des gens qui sont plus ou moins efficaces.
45:14 Et donc, il y a aussi, c'est ce que disait le délégué CGT de votre reportage,
45:19 il disait que c'était encore rentable il y a 4-5 ans et maintenant, sans Marina, c'est en train de s'effondrer.
45:24 Donc, effectivement, il y a aussi quelques fois des gestionnaires, des patrons qui ne sont pas forcément à la hauteur.
45:30 - Merci Jean-Marc Daniel.
45:32 Pour tout comprendre des enjeux de l'économie mondiale,
45:34 vos livres "Histoire de l'économie mondiale" chez Texto et vivement "Le libéralisme" chez Talendier.
45:39 Petit mot, ça vient de tomber, les Français, champions du monde de relais devant les Norvégiens.
45:44 Les biathlètes français ont été sacrés champions du monde devant les grandissimes favoris norvégiens.
45:48 L'éprivant donc d'un sixième sacre lors de ces mondiaux de samedi à Oberhof, en Allemagne.
45:55 Dans un instant, on retrouve Max O'Giulot et Guigui, Michel Bougenard, bien sûr.
45:59 A tout de suite sur la quête cette soirée de la Nouvelle-Sagne.
46:02 - Loin de la neige.
46:04 - A 16 ans, je voulais juste avoir du sexe.
46:08 - 17 ans, j'étais prêt, c'est loin le reste.
46:12 - Aujourd'hui, j'aimerais mieux que le temps s'arrête.
46:16 - Ce qui compte, c'est pas l'arrivée, c'est la quête.
46:19 RTL, le journal inattendu.
46:21 Le journal inattendu de Michel Bougenard.
46:26 Avec Ophélie Meunier sur RTL.
46:29 - Adieu les magnifiques. C'est en ce moment au théâtre de la Madeleine à Paris.
46:32 Dans votre spectacle, on le disait, Michel Bougenard,
46:34 ce sont vos magnifiques qui parlent à leurs petits-enfants désormais et plus à leurs enfants.
46:38 Et c'est frappant de voir à quel point les générations ne se comprennent plus.
46:41 Comme lorsque ce petit-fils vient raconter ses aventures amoureuses à son pépé.
46:45 - Pépé, pépé, il y a un blague.
46:49 Je suis grave croque d'une gauve.
46:52 Et le blague, c'est qu'elle est là avec son meilleur sens, la gauve.
46:58 Alors que je ne peux pas lui dire que je suis croque de sa gauve.
47:01 En plus, mon rap, il est trop tôt avec son daron.
47:04 Alors si jamais, si jamais, pépé, si jamais,
47:08 ils apprennent qu'il y a un bail chelou,
47:12 ça va partir en couille, pépé.
47:15 Il répondait "I'm sorry, I don't speak English".
47:18 - Qui a écrit ce texte pour Michel Bougenard ?
47:22 - Eliott. Eliott Policino qui travaille avec Nekfeu.
47:25 Je lui ai envoyé le texte en français, il me l'a renvoyé en Nekfeu, en Jones.
47:30 Et c'est très amusant à faire.
47:32 - Je sais que vous aimez beaucoup les jeunes artistes français,
47:35 les jeunes chanteurs français.
47:37 Vous connaissez évidemment Ayana Kamoura,
47:39 énorme succès auprès des jeunes.
47:41 Vous connaissez son titre "Copine" ?
47:43 - Non. - Ça donne ça.
47:44 J'ai un petit challenge pour vous en cette fin d'émission.
47:52 - Oui, dites-moi.
47:53 - Comme maintenant vous parlez très bien le Jones, grâce à l'auteur de Nekfeu.
47:56 - C'est sûr, faites attention.
47:57 - Je vous propose de lire sur sa musique les paroles d'Ayana Kamoura.
48:02 Elles sont là.
48:04 - Il m'a dit "T'es où ? Je te rejoins au telo.
48:11 Moi je m'en bats les reins, j'ai besoin d'un vrai Joe.
48:15 Il a vu mes copines, je crois qu'il a flashé.
48:18 Je suis pas ton plan B, t'as maté le fessier.
48:21 Je te réponds à tes appels, tu crois que je vais la fesser ?
48:24 Moi je m'en bats les reins, j'ai besoin d'un vrai Joe.
48:27 Trop tard, trop tard, je suis trop loin pour toi.
48:29 Trop tard, trop tard, je suis trop loin pour toi.
48:31 Mais qui est la plus bonne, bonne, bonne de mes copines ?
48:35 Ah mes copines, ah mes copines.
48:37 Mais tu veux la plus bonne, bonne de mes copines ?
48:39 Ah mes copines, ah mes copines.
48:41 Tu veux tout bombarder ?
48:42 Bom, bom, bombarder.
48:43 Tu veux tout bombarder ?
48:45 Bom, bom, bombarder.
48:46 Les filles qui écoutent ça de Me Too, elles vont les envoyer une bombe à Ayana Kamoura.
48:51 - Elle est extrêmement populaire Ayana Kamoura.
48:55 Et ce qu'elle explique d'ailleurs, c'est qu'il y a beaucoup de jeunes qui parlent comme elle.
49:00 C'est elle qui écrit ses textes.
49:02 Et finalement, elle écrit comme beaucoup de jeunes parlent.
49:05 - Ah oui, non mais moi je vous dis, à la maison on a deux langages.
49:08 Ma fille, elle a ce langage et le langage pour parler avec moi.
49:12 Il y a ces deux langues.
49:14 Mais en même temps c'est bien.
49:16 - Et c'est une chanson très, très Me Too en plus celle-ci.
49:18 - Oui, oui, excusez-moi mais bombarder, bom, bom, tout ça.
49:22 Moi je ne sais pas, c'est très étrange pour moi.
49:27 Tout ça est très étrange.
49:28 Mais je m'y intéresse beaucoup.
49:30 - Quel père, quel grand-père vous avez décidé d'être Michel Bougenac ?
49:33 Cool, papa, papy gâteau ou un peu sévère quand même ?
49:36 - Non, pas du tout. Je ne sais pas du tout.
49:38 La sévérité, je ne sais pas ce que c'est. L'autorité, je ne sais pas ce que c'est.
49:41 Moi, mes enfants, c'est eux qui sont autoritaires avec moi.
49:44 C'est eux qui m'engueulent. C'est une catastrophe.
49:48 Je suis de ce point de vue-là un très mauvais père.
49:50 La seule chose que je sais, c'est que je les aime.
49:56 Je les aime à mourir. Et ils le savent.
49:59 Et ça, je pense que c'est une force indestructible.
50:03 - Vos magnifiques, vous les aimez aussi. Vous les adorez même.
50:05 Le public aussi. C'est jusqu'au 26 mars. Adieu les magnifiques.
50:09 - Il y a une femme qui m'a dit une chose formidable, que j'ai mise dans le spectacle.
50:12 C'est la seule phase vraie. Je sais qu'on n'a plus le temps, je m'en fous.
50:15 - Allez-y, allez-y.
50:16 - Elle a dit, c'est une femme qui a dit, elle avait 94 ans quand elle a dit ça.
50:20 Elle a dit "J'ai arrêté de fumer depuis hier".
50:22 Et sa petite fille, elle a dit "Pourquoi ?"
50:24 Elle a dit "Parce que je viens d'apprendre que ça rendait stérile".
50:27 - Et c'est vrai.
50:29 - Vous vous rendez compte de l'humour qu'il faut avoir ?
50:31 C'est pour ça que je les aime. Parce qu'ils sont drôles.
50:34 C'est pour ça qu'ils me bouleversent. Parce qu'ils sont pleins de vie.
50:38 Parce qu'ils cachent leur désespoir dans l'humour et dans la dérision.
50:42 C'est pour ça que j'aime la Méditerranée.
50:44 C'est pour ça que je ne peux pas oublier d'où je viens, même si on est dans le Nord.
50:48 La Méditerranée c'est d'abord, d'abord, cacher ses blessures.
50:53 - Vous allez retrouver votre Sud. Ça va.
50:56 - Mais bientôt. Mais je suis déchiré.
50:58 Moi mon rêve, vous savez ce que c'est ?
51:00 C'est de faire une tournée à l'envers.
51:02 Ça veut dire, moi je joue dans le Sud de la France.
51:04 Et puis les gens d'Orléans, ils viennent.
51:06 Après il y a les gens de Lille, ils viennent.
51:08 Vous voyez ce que je veux dire ?
51:09 C'est eux qui viennent me voir.
51:10 Moi je suis toujours dans le même endroit.
51:12 - Je suis sûre que ça leur ferait plaisir.
51:14 Merci d'avoir pris les commandes du journal Inattendu en direct ce midi.
51:17 Tout de suite vous retrouvez Laurent Deutch.
51:19 Numéro inédit d'entrée dans l'histoire consacrée à Ramsès II.
51:22 La semaine prochaine, le journal Inattendu sera en direct du Salon de l'agriculture
51:25 avec des boulangers, émission spéciale pain.
51:28 - C'est fondamental.
51:29 - À samedi prochain sur une dernière musique pour vous,
51:31 Michel Bougenat, patron de Ruel, Place des grands hommes.
51:33 C'était pas "Rendez-vous dans dix ans" pour vos magnifiques C'était 20, mais l'idée est là quand même.
51:36 - 3, 2, 1, 0.
51:39 C'était 10 rendez-vous dans dix ans.
51:43 Même jour, même heure, même pomme.
51:45 - Un bon week-end à tous sur RTL.
51:47 - Quand on aura 30 ans, sur les marches, la place des grands hommes.
51:52 RTL, le journal inactif.
51:54 [SILENCE]