Regardez Le Journal Inattendu avec Ophélie Meunier du 04 février 2023
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00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 Le journal inattendu, édition spéciale avec Ophélie Meunier sur RTL.
00:14 Bonjour à tous, bienvenue sur RTL.
00:16 On vous propose une émission exceptionnelle aujourd'hui,
00:19 une immersion avec les policiers du RAID, souvenez-vous.
00:22 C'est la suite de cette édition spéciale jusqu'à 9h30 consacrée à l'intervention du RAID
00:28 qui est toujours en cours contre celui qui serait bien l'auteur des tueries de Toulouse et Montauban,
00:33 un djihadiste de 24 ans prénommé Mohamed.
00:35 Vous entendez derrière moi ?
00:37 L'intensité des tirs qu'on vient d'entendre, ça peut très bien correspondre à une entrée dans les lieux du RAID.
00:43 Est-ce qu'à -53, on sait exactement ce qu'il est en train de se passer au Bataclan ?
00:46 Trois, quatre assaillants qui ont donc été a priori neutralisés par le RAID et par les forces d'intervention.
00:52 Les choses sont en train d'évoluer, porte de Vincennes également.
00:55 On entend au loin des plusieurs tirs les forces du RAID qui étaient prépositionnées juste devant.
00:59 Des échanges de tirs nourris et très importants, on peut les entendre juste à l'entrée et à l'intérieur de cet hypermarché cachère.
01:06 Voilà des moments qui nous ont tous marqués.
01:10 Bonjour Jean-Michel Fauvergue.
01:12 Bonjour.
01:13 Vous avez été patron du RAID de 2013 à 2017, justement, l'hypercachère, le Bataclan, vous y étiez.
01:18 Vous venez de publier votre premier roman, "Les hommes en noir, servir ou faillir aux éditions plomb".
01:24 Largement inspiré de faits réels, de votre travail face à ces grandes attaques qui ont marqué à jamais l'histoire de notre pays.
01:30 Tout au long de cette émission, nous serons également avec le RAID actuel.
01:33 Nous avons eu l'autorisation exceptionnelle de passer deux jours au cœur de cette unité d'élite de la police.
01:38 Qui sont-ils ? Comment travaillent-ils ?
01:41 A leur côté, un autre métier et pas des moindres, ceux qui soignent les policiers en intervention et les victimes.
01:47 Mathieu Langlois, ancien médecin du RAID, est avec nous également.
01:50 Bonjour Mathieu Langlois.
01:51 Bonjour.
01:52 Mais avant tout, avant cette immersion avec "Les hommes en noir", ce sont les grands titres de l'actualité.
01:57 Avec à la une, Olivier Dussopt face à la justice pour une affaire de favoritisme.
02:02 On vous explique exactement pourquoi, dans un instant, une affaire qui tombe mal pour le gouvernement,
02:07 en pleine discussion sur la très contestée réforme des retraites.
02:11 L'enquête avance dans la mort de Siem.
02:13 Dans ce journal, vous entendrez le témoignage saisissant d'un homme qui connaît très bien le meurtrier présumé.
02:19 Les stations de ski vont faire le plein cet hiver.
02:22 C'est le grand retour des bonnes habitudes des vacances de février qui démarre aujourd'hui pour la zone A.
02:26 Soyez prudents sur la route et sur les pistes, il va y avoir du monde.
02:29 La météo, c'est avec vous Valérie Quintin. Bonjour Valérie.
02:32 Bonjour.
02:33 Il fait beau mais pas partout.
02:34 Alors, pour les deux tiers nord, c'est raté. Ce n'est pas du gros mauvais temps, simplement on a une bonne grosse masse de grisaille
02:39 qui va rester là tout l'après-midi avec quelques pluies, principalement dans le nord-est ou encore vers les Hauts-de-France.
02:44 Plus on descend vers le sud, plus on trouve le soleil.
02:46 C'est le cas surtout de l'Aquitaine aux Alpes et à la Méditerranée, sachant quand même que dans le midi,
02:50 il y a un très fort mistral qui souffle à plus de 100 km/h dans la vallée du Rhône.
02:53 Et pour le coup, ça contribue à la sensation de froid alors que les températures sont plutôt douces globalement.
02:58 9 degrés au Havre aujourd'hui, 10 à Brest, à Lille et à Strasbourg, 11 pour Paris et Lyon, 12 à Bordeaux, 16 à Bastia et même 18 à Montpellier.
03:05 Et oui, ce n'est pas si mal. Merci Valérie. À 13h, c'est vous qui faites la météo, Jean-Michel Fauvergue.
03:09 Avec plaisir.
03:10 On verra si c'est sérieux ou pas.
03:11 C'est une vraie météo.
03:12 Le journal inattendu sur RTL.
03:16 Ça tombe au mauvais moment. Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, qui est en première ligne sur l'épineux dossier de la réforme des retraites,
03:23 va être jugé pour favoritisme, information de nos confrères de Mediapart.
03:27 Bonjour Thomas Proutot, chef du service Police Justice d'RTL.
03:31 Bonjour.
03:32 Thomas, que reproche-t-on exactement au ministre ?
03:35 Eh bien, les faits remontent à 2009. Olivier Dussopt est alors maire d'Hannonay, dans l'Ardèche.
03:41 L'élu décide de confier une partie du service de l'eau à un opérateur privé. Il passe à un marché public.
03:47 C'est ce contrat qui vaut aujourd'hui des poursuites au ministre du Travail.
03:51 Le parquet financier considère que les règles des marchés publics n'ont pas été respectées
03:56 et que le groupe privé a été favorisé au détriment d'autres candidats grâce à un arrangement.
04:02 Alors, la corruption n'est pas retenue, on le souligne, c'est-à-dire que Olivier Dussopt n'est pas soupçonné d'avoir bénéficié de contrepartie.
04:08 Le ministre attend désormais une convocation formelle au tribunal. Seule la date d'audience doit encore être fixée.
04:14 Il en court deux ans de prison et 200 000 euros d'amende.
04:17 Et alors Thomas, c'est quoi cette histoire de lithographie de ces deux tableaux du peintre Gérard Garouste, reçus en cadeau par Olivier Dussopt ?
04:25 Alors, c'est en réalité le point de départ de l'enquête pour des faits beaucoup plus récents, de 2017.
04:30 Là aussi, ça concernait le marché de l'eau en lien avec le même groupe privé, toujours dans la ville d'Hannonay.
04:36 Soupçon de corruption avec tableau en cadeau à la clé.
04:39 C'est en enquêtant sur cela que les policiers ont découvert le contrat litigieux de 2009, qui va aboutir au tribunal pour Olivier Dussopt.
04:46 Mais pour ce qui est des lithographies, eh bien rien n'a été finalement retenu par la justice, ni corruption, ni favoritisme.
04:52 Il s'agissait d'un cadeau estimé à moins de 1000 euros, une initiative individuelle d'un commercial du groupe privé.
04:59 Pas de quoi poursuivre. Les deux tableaux du peintre préféré du ministre ont été restitués.
05:04 C'est très clair. Merci Thomas Proutot. Olivier Dussopt a réagi ce matin.
05:08 Il conteste l'idée de tout arrangement et se dit prêt à prouver sa bonne foi.
05:12 À ce jour, il garde la confiance de la chef du gouvernement.
05:16 Pourquoi Siem a-t-elle été tuée ?
05:18 Retrouvée morte jeudi, une semaine après sa disparition, on sait que la jeune femme de 18 ans est morte par suffocation.
05:25 Elle a été retrouvée en partie dénudée.
05:27 L'homme qui a avoué le meurtre, âgé de 39 ans, affirme avoir entretenu avec elle une relation amoureuse.
05:32 Lien qui est nié par la famille de la victime.
05:35 Bonjour Valentin Larcher, vous êtes à Alès, dans le Gard, tout près du village où vivait Siem.
05:39 Avec Patrick Tejero, vous avez pu rencontrer quelqu'un qui dit connaître très bien le meurtrier présumé.
05:45 Et il en dresse un portrait assez inquiétant.
05:48 Idir est un ami d'enfance de Mafoud Ansali, le meurtrier présumé.
05:51 Il le connaît très bien. Les deux ont passé un an de prison ensemble au début des années 2000.
05:56 Il décrit un homme tombé dans la drogue, mais il était loin d'imaginer qu'il commettrait un tel acte.
06:01 Les enquêteurs m'ont entendu, quand ils me posent la question "penses-tu Mafoud capable de tuer Siem?"
06:06 Non, à la base, avant tout ça, non, je ne pouvais pas me l'imaginer.
06:11 Je vous dis, j'ai découvert qu'il touchait la coque et qu'il touchait les rots, ça m'a choqué quand il m'a dit ça.
06:16 Je lui ai dit "tu tournes à combien, 400 grammes par jour?"
06:18 Il m'a dit "400 grammes, je les mets dans une arine". Il m'a répondu mot pour mot comme ça.
06:21 Ça veut dire que c'est un mec qui tourne entre 10 et 15 grammes.
06:23 Quand il n'a pas de sou, il m'a dit "je me soulage avec un peu des rots".
06:25 Voilà son profil. Son profil, c'est un toxicomane.
06:28 Ce jour-là, il a eu une crise, il a basculé au niveau du prédateur.
06:33 Je vous dis, je ne me compare pas à Nord-Hollandais.
06:35 Multirécidiviste, Mafoud Ansali est condamné à 12 ans de prison pour vol avec arme en 2015.
06:40 Et le 1er février, quand il avoue avoir tué Siem, la cousine de son ex-compagne,
06:44 il devait comparaître devant la cour d'assises du Gard pour des faits de vol avec arme.
06:48 Valentin Larcher dans le Gard pour RTL, Jean-Michel Fauvergue, forcément la justice, c'est un peu votre domaine, pas qu'un peu.
06:56 Qu'est-ce qui vous fait réagir, un homme comme ça, qui tue cette jeune femme avec un tel profil ?
07:02 Moi ce qui me fait réagir, c'est l'application des peines.
07:05 On a un vrai gros problème de justice, déjà d'abord de justice réaliste,
07:10 mais ensuite, une fois que les peines sont prononcées, l'application des peines.
07:15 Ce gars-là a été condamné à 12 ans de prison, il est ressorti au bout de 3 ans,
07:20 il ne s'est pas présenté au contrôle, il ne s'est rien passé.
07:25 On a un vrai gros problème, et je crois qu'on arrive en limite, c'est quelque chose qui dure depuis une trentaine d'années.
07:30 On dégringole, on dégringole, et on arrive en limite du truc.
07:33 Et ça n'est pas qu'un problème de moyens ou de matériel, c'est un problème de refondation totale.
07:38 Il faut que la sécurité des Français passe aussi par le travail de la police à gendarmerie, du ministère d'intérêt, et de la justice aussi.
07:47 La justice en roue libre, c'est un article dans le Point de cette semaine qui a retenu votre attention justement.
07:52 Tout à fait.
07:53 Article à retrouver dans le Point de cette semaine.
07:56 Et on n'a toujours aucune nouvelle d'Héléna, cette élève infirmière de 21 ans qui a disparu depuis dimanche dernier.
08:02 Elle a été vue pour la dernière fois à Brest, dans le Finistère, le 29 janvier au matin.
08:06 Elle marchait dans le quartier de la Recouvrance, filmée par une caméra de surveillance à 6h42 après une sortie en boîte de nuit.
08:13 Elle semblait rentrer chez sa grand-mère où elle vit depuis sa famille est sans nouvelles.
08:16 Dans l'enquête, aucune piste n'est écartée, cette disparition est un mystère, selon la procureure de Brest.
08:22 Dans un instant, le début des vacances d'hiver.
08:24 Les stations de ski devraient être bien pleines.
08:27 Les réservations sont au top.
08:29 Reste avec nous la suite de l'actualité dans "Journal inattendu".
08:32 Un journal inattendu, édition spéciale.
08:34 On vous emmène dans un instant en immersion avec les hommes en noir.
08:37 Le Red, à tout de suite sur RTL.
08:39 La suite de l'actualité, c'est le début des vacances d'hiver pour la zone A.
08:49 Malgré les prix qui grimpent et les appels à la grève,
08:52 il semblerait que de nombreuses familles se soient organisées pour aller descendre quelques pistes.
08:56 Les réservations dans les stations de ski des plus petites aux plus grandes sont au top.
09:01 On peut dire que pour ces vacances de février, c'est le retour des bonnes habitudes d'avant Covid,
09:05 comme nous l'explique Corinne Jolie.
09:07 C'est la patronne de "Particuliers à particuliers".
09:09 C'est vraiment le retour du ski, le retour des Alpes et le retour des grands domaines skiables
09:14 comme "Paradis Ski" par exemple, qui a cartonné.
09:17 Dans les grands domaines skiables, en moyenne, on a plus de 25% de réservation, donc c'est énorme.
09:21 Il y a la peur du manque de neige qui a clairement joué.
09:24 On a visé la sécurité en visant des domaines les plus élevés.
09:27 D'ailleurs, même dans les Pyrénées, le seul domaine qui progresse, c'est le domaine le plus élevé des Pyrénées.
09:32 Là, on a aussi quand même un retour du tourisme industriel.
09:36 On a par exemple observé qu'après deux années de très forte progression des maisons,
09:40 cette année, ce sont les appartements qui progressent.
09:42 Donc on revient sur du basique, la neige, le ski et finalement les zones bien touristiques
09:48 où tout est prévu pour le tourisme.
09:50 Corinne Jolie, la patronne de "Particuliers à particuliers" au micro-RTL de Vincent Serrano.
09:54 Attention sur la route, la journée est classée rouge en Auvergne-Rhône-Alpes par Bison Futé.
09:59 Essayez d'éviter l'autoroute A43 entre Lyon et Chambéry au moins jusqu'à 17h.
10:04 Le 24 février prochain marquera le premier anniversaire de l'invasion russe en Ukraine.
10:09 Depuis près d'un an, le pays de Volodymyr Zelensky résiste avec ses troupes
10:13 et l'aide militaire fournie par ses alliés européens.
10:16 Dans les prochains mois, l'Ukraine devrait recevoir entre 120 et 140 chars de combat,
10:21 des Léopard 2 donnés par les pays occidentaux, Pologne, Espagne, Pays-Bas entre autres.
10:26 Rien en provenance de la Belgique, ce n'est pas faute de ne pas vouloir,
10:29 mais le royaume a vendu tous ses chars à des marchands d'armes et n'arrive pas à les racheter.
10:33 De son côté, la France a promis de livrer des chars légers, très mobiles et dotés d'un puissant canon.
10:40 Gros week-end sportif avec tout d'abord en rugby le début du tournoi des 6 nations de rencontre cet après-midi.
10:46 Galles, Irlande et Angleterre-Ecosse.
10:48 Le 15 de France, lui, entame son tournoi demain à Rome face à l'Italie à 16h.
10:53 Jean-Michel Faudergue, le rugby c'est le sport favori des hommes du Red.
10:57 Vous allez regarder les matchs ?
10:58 Le rugby c'est le sport favori des hommes et des femmes du Red.
11:03 Et moi je vais regarder le match.
11:06 Tout le monde est passionné de rugby au Red.
11:09 Et en foot, 22e journée de Ligue 1, tous les yeux seront arrivés sur le PSG à 17h qui affronte Toulouse.
11:16 Vous me disiez quoi sur le foot ?
11:18 Je ne sais pas trop ce que c'est avec Mathieu le foot.
11:20 C'est quoi ? C'est un ballon ? Il est comment le ballon ?
11:22 Non, non, c'est tous les sports qui font partie de la vie du Red.
11:25 Il y a évidemment les sports de combat.
11:28 Qu'est-ce qu'il est diplomatique ? C'est un diplomate Mathieu.
11:31 Et le foot, on joue souvent le vendredi au foot et au rugby.
11:36 Le problème du rugby c'est que ça faisait en général, ça se finissait beaucoup plus à la fermerie que le foot.
11:42 Et je précise que le Red a quand même protégé, accompagné l'équipe de France de football au retour du Qatar.
11:48 C'était une mauvaise plaisante.
11:49 Vous pensiez m'avoir, mais non.
11:50 Donc en foot, 22e journée de Ligue 1, tous les yeux seront rivés sur le PSG à 17h
11:55 qui affronte Toulouse sans Kylian Mbappé, blessé à la cuisse gauche et privé de terrain pour trois semaines.
11:59 Les autres matchs du jour, 3 Lyon à 19h et Rennes-Lille à 21h.
12:04 RTL Foot, c'est de 20h à 23h sur notre antenne pour suivre toutes ces rencontres et les débriefs.
12:10 Voilà pour l'actualité à la mi-journée.
12:11 Jean-Michel Fauvergue, dans Journée inattendue, il y a un rituel.
12:14 C'est l'invité qui se présente lui-même.
12:16 Vous avez une seconde par année de vie et vous avez 66 ans.
12:20 Jean-Michel, vous avez 66 secondes.
12:24 C'est votre autoportrait sur RTL.
12:26 Je m'appelle Jean-Michel Fauvergue.
12:29 J'ai 66 ans, donc 66 secondes pour me présenter.
12:33 Je suis marié, j'ai deux enfants, j'ai quatre petits-enfants et j'ai eu plusieurs vies.
12:38 La première vie, c'est dans la police pendant une quarantaine d'années.
12:42 Et en même temps, j'étais professeur d'art martiaux aussi, donc deux vies en même temps.
12:45 J'ai terminé la police par le RAID de 2013 à 2017.
12:52 Et puis ensuite, j'ai eu une deuxième vie, une vie de député pendant cinq ans seulement.
12:55 Je ne me suis pas représenté député. Dans la majorité, j'étais.
12:59 Et puis maintenant, j'ai une vie de retraité, ce qui ne veut pas dire une vie d'inactif,
13:03 puisque je fais des conférences.
13:04 Je suis conférencier en entreprise, spécialisé sur le management, la cohésion d'équipe, la gestion de crise.
13:11 Et je suis conseiller de sécurité au local pour le compte de certaines municipalités,
13:16 de collectivités territoriales ou d'entreprises de sécurité privée.
13:21 Mais désormais, je suis romancier. J'aime beaucoup ça.
13:25 J'ai écrit "Les hommes en noir", édité chez Plon.
13:28 Et je suis en train de continuer dans cette carrière-là, dans ce plaisir-là.
13:34 Voilà l'histoire, voilà l'histoire des hommes en noir.
13:37 Votre personnage, Gabi, enchaîne les missions délicates et les succès à la tête du RAID.
13:42 Après sa carrière dans la police, il devient député, puis conseiller auprès du ministre de l'Intérieur
13:47 et continue sa lutte contre le fondamentalisme.
13:49 Mais une menace le guette.
13:51 Un homme qui veut venger ses frères tombés sous les balles de Gabi et de son équipe.
13:56 Le livre démarre le 13 novembre 2015 au Bataclan.
13:59 C'est un roman très, très inspiré de faits réels.
14:02 D'ailleurs, quand on le lit, évidemment, ça secoue.
14:06 90% de ce que vous racontez est vrai ?
14:10 Sur les faits réels inspirés, tout est vrai.
14:16 Ensuite, il y a la part du roman aussi.
14:18 Moi, j'ai voulu m'inspirer de faits réels.
14:20 Je ne cite pas le Bataclan.
14:22 Un théâtre parisien, parce que je pense que le Bataclan appartient à tout le monde.
14:29 Et je n'avais pas le droit, je pense, de le reprendre.
14:32 Mais c'est ça, en réalité, c'est inspiré de faits réels.
14:35 J'avais envie, par le roman, par le récit romancé,
14:41 de décrire, y compris pour ces faits-là, ce que j'ai ressenti moi,
14:49 en tant que chef patron de cette unité glorieuse.
14:52 Ce qu'ont ressenti les gars, ce qu'ont ressenti aussi les victimes de ça.
14:57 Et aussi la manière dont le temps passe.
15:02 Le temps est un personnage à lui tout seul.
15:06 Il passe différemment, qu'on soit du bon ou du mauvais côté de la crosse du fusil.
15:11 Ça a été une éternité pour les gens qui étaient pris en otage.
15:15 Ça a été rapide pour moi, en tant que patron du RAID.
15:19 Et d'ailleurs, votre personnage, Gabi, vous évoquez cette notion de temps.
15:24 Vous dites, au moment où vous êtes dans ce théâtre,
15:26 vous expliquez qu'à un moment, vous ne savez plus si les minutes sont des heures,
15:30 si les heures sont des minutes.
15:32 La notion de temps apparaît beaucoup, en effet, dans votre livre.
15:35 Et révèle à quel point ces moments sont en fait juste suspendus, hors du temps.
15:40 Oui, c'est tout à fait exact.
15:42 On est dans des choses qui semblent irréelles,
15:45 auxquelles on n'a jamais été confronté, auxquelles on n'est pas préparé.
15:49 Et sur les opérations de ce type-là, le temps passe d'une manière absolument folle.
15:55 On ne s'aperçoit de rien.
15:58 Mais le même trait de temps vécu par le chef du RAID,
16:04 ou par les opérateurs du RAID, ou par le tout-bible du RAID,
16:07 ce n'est pas le même trait de temps vécu par ceux qui ont la menace sur leur vie.
16:14 C'est ça qui m'a plu dans le roman, de pouvoir décrire ces choses-là.
16:22 Et puis l'intérêt, c'est aussi de créer des personnages,
16:27 de travailler sur des distorsions, chacun ayant son aspect noir à développer.
16:34 Vous avez donc été patron du RAID jusqu'en 2017.
16:36 Vous avez mené vos troupes à l'Hypercacher et au Bataclan.
16:39 Les hommes en noir, on les visualise très bien.
16:41 Ils sont médiatisés sur ces grosses crises.
16:44 Les Français les voient agir.
16:46 Mais qui sont-ils vraiment ? Dans quelles situations sont-ils appelés ?
16:49 Le patron actuel du RAID, le contrôleur général Jean-Baptiste Dulion, nous répond.
16:53 C'est notre critère de saisine.
16:55 La dangerosité de la situation, sa complexité,
16:58 et bien sûr la plupart du temps, la présence d'une arme à feu.
17:01 Une des valeurs fondamentales de l'unité, c'est son humilité.
17:04 On n'a rien de spécial. On est bien sûr mieux entraîné.
17:07 Grâce à notre directeur, on est très bien équipé.
17:10 On a les moyens pour faire face à de nombreuses situations.
17:13 Mais on n'aime pas ce qualificatif de flic d'élite, ou quoi que ce soit.
17:17 Ce n'est pas le cas sincèrement.
17:20 La valeur d'humilité est pour nous très importante.
17:22 Comment on devient patron du RAID ?
17:24 D'abord, c'est une chance. C'est un parcours de carrière.
17:27 C'est aussi une opportunité.
17:29 C'est un rapport de confiance qui est établi à un moment ou à un autre avec nos autorités.
17:32 C'est un concours de circonstances.
17:34 Je ne pense pas que ce soit un objectif qu'on peut avoir en entrant comme commissaire de police.
17:39 C'est un métier où il faut être extrêmement complet.
17:42 Quels sont les 3 grandes qualités absolument requises pour vos opérateurs ?
17:48 Du courage, du calme, les gens équilibrés, bien dans leur tête.
17:54 Et surtout, une humilité à manifester chaque jour.
17:59 Courage, calme, équilibre, humilité.
18:02 Voilà ce qui est requis.
18:04 Humilité, oui.
18:07 Mathieu Langlois, dans l'équipe de Jean-Michel Fauvert, vous avez été médecin chef du RAID.
18:12 Pour que les auditeurs comprennent bien, vous n'êtes pas policier, mais vous êtes finalement.
18:16 Confrontez-vous aussi à ces situations de crise absolument extrêmes.
18:20 En fait, les médecins, on est totalement intégrés aux équipes du RAID.
18:25 Ce qui veut dire qu'on est là pour être des soignants.
18:30 Mais des soignants capables d'être efficaces dans des conditions très particulières.
18:35 Qui ne sont pas celles de l'hôpital ou quand on travaille au SAMU ou chez les pompiers.
18:39 Et qui demandent énormément de préparation et d'adhésion collective.
18:43 Ce qui est vraiment un travail très collectif.
18:45 Chacun connaît son rôle, chacun a sa place.
18:47 Mais on travaille vraiment dans la confiance entre les opérateurs, du patron jusqu'au secrétaire,
18:56 personnel administratif, qui ont vraiment un rôle très important, permanent.
19:02 Pas que dans l'opération, mais dans l'opération c'est le lien de confiance qui est majeur et qui nous unit.
19:07 Et pour avoir ce lien de confiance, pour un médecin, ça demande de faire des vrais efforts.
19:12 Parce qu'il n'est pas dans un univers qui est le sien au départ.
19:15 - De vrais efforts d'intégration.
19:17 - De se faire accepter. C'est à lui de faire des efforts et non pas au collectif.
19:21 Parce qu'il en fera... C'est comme ça, il n'en fera pas.
19:25 Donc c'est au médecin de faire des efforts.
19:28 - Ça a été dit, l'humilité, moi j'adore la règle des trois H.
19:31 Humilité, humour et humanisme.
19:34 Qui finalement est assez représentative de l'ADN du RAID.
19:39 - Dans un instant on part à Bièvre, en Essonne, dans l'unité centrale du RAID que vous connaissez bien tous les deux.
19:44 Ils m'ont accueillie là-bas deux jours et j'ai pu notamment assister à un exercice hebdomadaire.
19:49 Thème de l'entraînement, une prise d'otages avec des terroristes lourdement armés.
19:53 - Un groupe de plusieurs terroristes qui est rentré dans une salle de spectacle dans le centre culturel devant lequel nous nous trouvons.
19:59 Premier objectif pour nous, ça va être de neutraliser la personne, le terroriste qui fait la patrouille.
20:05 - 4-8-9-4, commédia 32.
20:08 - A tout de suite, c'est le journal inattendu, édition spéciale RAID en immersion.
20:12 On est en direct et on est sur RTL.
20:14 - Le journal inattendu en immersion avec le RAID.
20:18 Ophélie Meunier sur RTL.
20:20 - Le journal inattendu avec Ophélie Meunier sur RTL.
20:24 - Et tenter, s'enforcer sans arme pure, oui d'atteindre l'inaccessible étoile.
20:38 Télémaquette.
20:41 - La quête par Johnny Hallyday qui est une chanson de Jacques Brel au départ.
20:45 Jean-Michel Fauvergue, ancien patron du RAID. Je rappelle qu'on est dans un journal inattendu, édition spéciale avec les hommes en noir.
20:51 Jean-Michel Fauvergue, vous aimez particulièrement cette chanson qui parle de la recherche de l'absolu et de la perfection.
20:57 - C'est exactement ça. La quête, c'est effectivement Brel qui la chante.
21:02 Elle a été chantée avant à Bredoué mais c'est Brel qui la reprend dans une comédie musicale qui met en scène Don Quichotte.
21:09 Il répond à sa dulcinée. Il parle beaucoup d'amour.
21:17 Mais en réalité, le double sens de cette chanson superbement interprétée par le taulier, par Johnny Hallyday,
21:25 c'est la recherche de l'absolu, la recherche des valeurs, la ligne de vie, la ligne de conduite.
21:32 Et qui est quelque chose qui est comme l'horizon, qui s'éloigne au fur et à mesure qu'on avance.
21:37 Cette chanson-là, elle me parle de ce point de vue-là, y compris dans les interventions que nous avons faites tous ensemble.
21:44 - Direction Bièvre, où se trouve l'unité centrale du RAD ?
21:49 Il faut savoir que les hommes en noir s'entraînent énormément et surtout s'exercent sur plein de situations différentes.
21:55 Le thème de l'exercice de cette semaine auquel j'ai pu assister, une prise d'otage dans une salle de spectacle, attaque qualifiée de terroriste.
22:02 Les hommes en noir se mettent vraiment dans les conditions du réel, vous allez l'entendre.
22:07 - On a plusieurs terroristes qui ont attaqué une salle de spectacle à l'intérieur d'un centre culturel à Trappes.
22:12 Ils ont fait des victimes et pour les premières infos, ils se seraient regroupés à l'intérieur de la salle de spectacle,
22:17 où ils détiendraient des otages. En fonction des infos qu'on aura à la fois sur le trajet et à la fois en arrivant, on affinera la stratégie.
22:24 - Allez, c'est parti gars !
22:27 - Je suis à bord du véhicule de David, commandant opérationnel. On vient de partir de Bièvre, après son premier petit briefing.
22:36 - David, sur cet exercice, combien d'hommes mobilisés ?
22:39 - Quasiment la totalité de notre alerte, ce qui représente une trentaine de personnes.
22:43 - L'exercice qui a lieu cet après-midi, c'est un exercice hebdomadaire. Pourquoi vous vous exercez autant et vous vous formez autant ?
22:50 - Notre métier exige et nécessite d'être très précis dans tout ce que nous faisons. On a des process qui sont assez précis, qui dépendent de la situation.
22:59 On ne va pas agir de la même façon si on est sur une prise d'otage que sur un forcené retranché.
23:03 Et tout ça, ça nécessite d'être travaillé de manière quasi quotidienne.
23:09 - On est arrivé sur le site de l'exercice. Chacun avec sa spécialité s'est équipé.
23:15 Il faut savoir que pour chaque homme, c'est à peu près entre 25 et 45 kilos de matériel sur le dos.
23:21 - Venez les gars, rapprochez-vous.
23:23 - David va faire son dernier brief avant l'intervention.
23:26 - On a un peu plus d'informations. On n'a pas le nombre de preneurs d'otages. Ils étaient plusieurs, lourdement armés.
23:32 Et ils ont fait d'entrée quatre victimes.
23:34 Premier objectif pour nous, ça va être de neutraliser la personne, le terroriste qui fait la patrouille.
23:39 - Tout le monde est en place. L'assaut ne va pas tarder à être lancé.
23:44 - J'attends le feu vert de Delta Rai.
23:47 - 4-7-4-4-2-4-2.
23:49 - L'assaut a eu lieu. Les terroristes ont été neutralisés.
23:58 Et les otages sauvés.
24:06 - Donc là, ça y est, la situation est stabilisée. Et on va assister au dépiégeage avec le chien qui va renifler s'il y a d'éventuels explosifs encore dans la salle.
24:16 - Phinex, ça veut dire que l'exercice est terminé.
24:23 - David, ça s'est bien passé cet exercice ?
24:26 - Ça s'est bien passé. Après, c'est vrai qu'on essaye de coller à la réalité.
24:30 - Évidemment, salle de spectacle, preneurs d'otages, beaucoup d'armes, ça fait penser au Bataclan.
24:35 - C'est vrai qu'on n'a pas tendu le Bataclan pour travailler dans les salles de spectacle.
24:39 Après, le Bataclan, c'est quelque chose qu'on a travaillé certainement un peu plus après qu'avant.
24:44 On essaye de coller à la réalité, c'est le but.
24:47 Si on veut vraiment être prêts pour les interventions de demain, il ne faut rien s'interdire.
24:51 Et essayer de travailler les scénarios les plus variés et les plus complexes possibles.
25:01 - Mathieu Langlois, ancien médecin-chef du RAID, je le rappelle, je crois que vous connaissez bien le commandant David.
25:06 - Je suis très ému de l'entendre à travers votre reportage, et je pense fort à lui évidemment.
25:11 On a été liés pendant 14 années, parce que toute ma période au RAID, il était là.
25:18 Et en particulier au moment de l'affaire de Mohamed Merah à Toulouse,
25:24 où il a été blessé pendant la deuxième partie de l'assaut.
25:27 Et ça c'est tout à fait mon rôle.
25:31 C'est moi qui ai été le premier intervenant quand il était blessé.
25:37 Mais ça c'est ce qu'on fait et à l'entraînement et en opération.
25:41 Et ce qu'il dit c'est très vrai, c'est-à-dire que la notion d'incertitude qu'on met à chaque fois,
25:45 avec beaucoup d'exigences sur les entraînements, c'est ça aussi qui fait la qualité ensuite,
25:49 et la capacité à s'adapter à des situations qui sont extrêmes comme le 13 novembre.
25:55 - Jean-Michel Fauvergue, dans votre livre "Les hommes en noir, servir ou faillir",
25:59 vous dites "Page 7, se faire tirer dessus, c'est le quotidien, développant à ce sujet une forme de résignation".
26:05 C'est la condition cynico-anone pour faire votre métier ?
26:09 Au RAID en tout cas.
26:11 - Oui, au RAID on sait qu'on va être confronté à ça, c'est la définition du RAID,
26:17 d'aller là où les autres ne vont pas.
26:20 La résignation, là je parle du chef.
26:22 - D'aller là où les autres ne vont pas.
26:24 - Oui, d'aller là où les autres ne vont pas.
26:26 Donc il faut s'attendre à se faire tirer dessus et ne pas baisser la tête.
26:31 - On reste avec vous Jean-Michel Fauvergue, ancien patron du RAID,
26:34 Mathieu Langlois, ancien médecin-chef du RAID,
26:36 et on retourne dans un instant auprès des hommes en noir à Bièvre.
26:39 Le RAID c'est un ensemble d'hommes qui sont très spécialisés,
26:41 j'ai pu rencontrer un maître chien et des tireurs d'élite.
26:44 A tout de suite sur Scorpion, "Wind of Change".
26:48 C'est votre choix aussi Jean-Michel Fauvergue ?
26:51 - Oui, c'est effectivement un deuxième choix.
26:56 "Wind of Change" c'est une chanson mythique,
27:00 c'est un succès mythique des Scorpion,
27:02 groupe de hard rock que j'aime beaucoup.
27:05 Mais ça représente aussi le fait qu'on peut s'émerveiller d'un monde qui change,
27:11 pour du mieux, et quelques années plus tard, par exemple maintenant,
27:15 avoir le contre-coup en se disant "Tiens, tout recommence et les dangers reviennent à nouveau".
27:20 - Restez avec nous, édition spéciale du journal inattendu,
27:23 en immersion avec le RAID, à tout de suite sur RTL.
27:26 - RTL, le journal inattendu.
27:32 - RTL.
27:36 - RTL, il est 13h.
27:40 - Le journal inattendu, en immersion avec le RAID, 13h.
27:48 Les titres de l'actualité, au félimenier.
27:50 - Ça tombe mal, le ministre du Travail Olivier Dussopt,
27:53 qui est en première ligne sur l'épineux dossier de la réforme des retraites,
27:56 va être jugé pour favoritisme dans le cadre d'un marché public passé,
28:00 avec un fournisseur d'eau.
28:01 Le parquet national financier considère que les règles n'ont pas été respectées.
28:05 Le ministre attend une convocation au tribunal
28:07 concernant l'affaire des deux tableaux qu'il a reçues en cadeau.
28:10 Ni corruption ni favoritisme n'ont été retenus.
28:13 Les liturgies ont d'ailleurs été restituées.
28:16 L'enquête dans la mort de Siyem progresse petit à petit.
28:20 La jeune femme âgée de 18 ans, qui était portée disparue depuis le 25 janvier
28:25 près d'Alès dans le Gard, a été retrouvée morte ce jeudi.
28:28 La piste du décès par suffocation est confirmée.
28:31 Son corps a été découvert en partie dès New Day.
28:34 Le principal suspect, Mahfoud Ansali, 39 ans, a avoué avoir commis ce meurtre
28:38 et affirme avoir entretenu une relation amoureuse avec Siyem.
28:41 La famille de la jeune femme dément.
28:43 En revanche, ses amis interrogés par les enquêteurs
28:46 confirment qu'elle entretenait une relation secrète avec son meurtrier présumé.
28:49 Proche de Mahfoud Ansali dépeigne une personnalité inquiétante.
28:53 C'est rouge sur la route avec des difficultés de circulation localisées dans les massifs alpins.
28:57 C'est normal, c'est le premier jour des vacances d'hiver pour la zone A.
29:00 L'occasion pour de nombreuses familles de partir au ski.
29:03 En effet, les stations devraient faire le plein ces deux prochaines semaines.
29:06 Malgré les appels à la grève et des foyers qui surveillent leurs dépenses,
29:09 les Français ont décidé de profiter de cette petite pause de l'hiver.
29:13 La 22e journée de Ligue 1 en foot, ce sont trois matchs à l'affiche aujourd'hui.
29:16 Rennes-lis, la 21h, Troyes-Lyon à 19h et Paris qui affronte Toulouse à 17h sans Mbappé blessé.
29:22 Côté ballon ovale, c'est le coup d'envoi du tournoi des 6 nations aujourd'hui
29:25 avec Gallie-Irlande et Angleterre-Écosse cet après-midi.
29:29 L'entrée dans la compétition du 15 de France, c'est demain à 16h face à l'Italie.
29:33 Match qui se joue à Rome.
29:35 La météo à 13h, c'est avec notre invitée.
29:37 Donc c'est à vous Jean-Michel Fauveur de nous donner les nouvelles du temps.
29:40 D'accord.
29:41 Alors, d'une manière générale, c'est comme d'habitude.
29:44 Il y a le grand soleil dans le sud, des Alpes à la Méditerranée, donc il fait beau.
29:49 Dans le sud-ouest, cet après-midi, il y a du mistral et de la tramontane légère en pays catalan que je salue.
29:57 Au nord, c'est tout pourri, comme d'habitude aussi.
30:01 Le ciel est nettement plus gris.
30:04 Mais il n'y aura pas de gros mauvais temps, donc tout juste quelques averses ponctuelles.
30:07 Il suffit de sortir au bon moment.
30:09 Je vais parler à nos amis des gens du nord qui ont dans leurs yeux le bleu qui manque à leur décor, comme disait le poète Enrico.
30:16 Les températures seront comprises entre -30°C en Térra-Déli et +30°C à Cayenne.
30:22 Et sur le territoire métropolitain, entre 7°C et 18°C de Saint-Etienne-en-Pellier.
30:28 Il fera 10°C à Mâcon, 11°C à Paris et à Lille.
30:32 13°C à Grenoble et 16°C à Marseille, c'est la température.
30:36 Peut-être qu'on vous garde pour la météo de 18h.
30:38 Vous voyez que j'ai respecté le cannevas.
30:41 C'est le journal inattendu, édition spéciale consacrée au RAID.
30:45 Le RAID en 2023, c'est un effectif d'environ 500 personnes en métropole et en Outre-mer.
30:50 La sélection la plus difficile de la police, une formation très exigeante et continue et des spécialités.
30:56 J'étais cette semaine avec un maître chien en exercice et un groupe de tireurs d'élite.
31:01 C'est le commandant Pierre, chef adjoint de la section d'appui opérationnel, qui m'explique leur travail.
31:06 Ce jour-là, la chienne Pearl s'entraîne à repérer des explosifs.
31:11 - Voilà Pearl. - Bonjour Pearl.
31:13 C'est le chien câlin, c'est le chien chouchou.
31:15 Pearl a 4 ans et elle travaille avec Kevin depuis à peu près 2 ans et demi.
31:18 Donc voilà, condition d'entraînement, la charge a été placée au niveau de la porte d'entrée du bungalow là-bas.
31:22 Là, il faut imaginer, on doit passer par cette porte.
31:25 Mais on a une suspicion d'explosifs, on veut vérifier la zone avant d'y aller.
31:30 Pearl est prête. Le lieu a été pointé au laser par le maître chien.
31:34 Pearl est en train de renifler, de rechercher.
31:37 Ah, Pearl vient de s'asseoir.
31:39 Donc ça, c'est le signal pour dire à son maître chien qu'elle a trouvé quelque chose.
31:43 Et là, la récompense obligatoire, c'est le jeu.
31:46 Ça s'est bien passé. Vous avez vu, l'opérateur n'a pas du tout interagi avec son chien pendant la recherche.
31:52 Hors de question que le chien manipule les explosifs, qu'il les gratte, qu'il s'en rapproche de trop près.
31:58 Il s'assoit, il marque et il attend le retour.
32:01 Comment on en arrive là ? C'est beaucoup de travail. J'imagine combien de temps, quels genres de travail ?
32:06 Vous pouvez constater la complicité qui existe entre l'opérateur maître chien et son chien.
32:12 Ce sont des années de travail. Les chiens ont des dispositions.
32:15 Ce sont des chiens que nous recrutons à compter du 10e mois.
32:19 On va les suivre pendant deux ans. A l'issue, on va les estimer capables ou non.
32:24 La manière de le protéger face au laser ?
32:26 On va le protéger. Il va avoir un équipement.
32:28 Au moment où le chien Diesel a été tué pendant les attentats de 2015, lors de l'assaut à Saint-Denis,
32:33 on a perdu un chien, ça avait fait beaucoup de bruit.
32:36 On a eu le droit à des témoignages du monde entier de solidarité, d'affection pour ce chien.
32:42 On a pris conscience de l'impact affectif que la blessure ou la mort d'un chien pouvait avoir pour l'opinion.
32:49 Ce qui nous a obligés aussi à nous pencher sur les soins.
32:51 On a développé tout un partenariat avec des écoles vétérinaires et des cliniques vétérinaires.
32:55 On a également associé le groupe médical du RAID.
32:59 Il y a toute une formation depuis un peu plus d'un an maintenant qui a été faite.
33:02 Aujourd'hui, les opérateurs du RAID sont en capacité de médicaliser en urgence un chien,
33:06 au même titre qu'on le ferait avec un opérateur,
33:08 afin de pouvoir lui apporter les premiers soins, de lui sauver la vie si le besoin était nécessaire.
33:12 Un peu plus loin, on arrive sur le stand de tir. Des opérateurs sont en ce moment en train de s'entraîner.
33:16 Depuis la région, on peut assister à une séance d'entraînement de tir.
33:20 Il y a sept opérateurs à l'intérieur du stand.
33:23 Ils sont en train de s'entraîner à la fois à discerner l'ennemi,
33:26 et en même temps à apprendre aussi à trouver des lieux pour se protéger.
33:30 Je surveille évidemment si aucun des ballons, qui correspondent à des cibles qu'il ne faut pas toucher aujourd'hui, éclate.
33:38 Aucun ballon n'éclate, fort heureusement.
33:41 L'idée c'est qu'un opérateur du RAID doit tirer bien,
33:45 mais il doit également tirer vite, c'est de trouver cet alliage du tir rapide et du tir précis.
33:51 C'est un lieu qui est fréquenté de façon très assidue.
33:57 Ce qui est logique, car on ne comprendrait pas que les opérateurs du RAID ne s'entraînent pas au tir de façon très régulière.
34:02 Voilà comment on arrive à un tel niveau de précision et de perfection,
34:06 tant du côté des hommes que du côté des chiens.
34:09 Je vous ai vu réagir au moment de l'exercice avec le maître chien,
34:14 et de se rappeler de Diesel, que vous avez connu tous les deux.
34:18 Le chien qui a perdu la vie au moment de l'assaut de l'appartement de Saint-Denis.
34:22 Tout à fait, Diesel était sur l'assaut de l'appartement de Saint-Denis,
34:27 mais s'il a perdu la vie, le chien nous a permis, en tant que patron du RAID de l'époque,
34:33 de sauver les vies, en particulier les vies d'opérateurs.
34:38 Le chien c'est véritablement quelque chose de très particulier.
34:46 D'abord, ce sont des bêtes auxquelles on s'attache.
34:52 Il y a vraiment un affect particulier avec les chiens.
34:55 Et quand on en perd un, c'est toujours un drame absolu.
34:59 Mais il ne faut pas oublier, et là je parle en tant que chef,
35:03 qu'ils sont là aussi à un certain moment, c'est pour prendre les risques,
35:09 et quasiment les mêmes risques que les hommes.
35:13 Mathieu Langlois, vous avez déjà eu besoin de soigner un chien ?
35:18 A l'entraînement, c'est-à-dire dans la vie normale du service, oui.
35:22 Comme ça a été dit par le commandant Pierre, les médecins sont aussi formés.
35:26 On n'est pas vétérinaires du tout.
35:28 On s'était formés auprès de Maisons Alforts, pour pouvoir faire les premiers gestes,
35:34 apporter un soutien pour le chien, et aussi pour les maîtres chiens.
35:38 Alors les maîtres chiens, par contre, on les a beaucoup soignés,
35:41 parce que c'est des chiens qui ont vraiment, on parle de chiens de caractère,
35:46 et donc tout le travail qu'ils font au quotidien avec eux est très à risque de blessures et de morsures.
35:53 Donc on intervient beaucoup pour les maîtres chiens,
35:56 et heureusement, on intervient peu pour les chiens, mais on sait, les médecins savent le faire.
36:02 Et comme l'a dit Jean-Michel Fauvergne, le chien a un matricule, il fait partie de ce collectif,
36:12 le RET c'est vraiment un collectif, c'est ça qui fait sa force,
36:16 et dans lequel il y a des chiens qui touchent pour tout le monde,
36:20 qui ont quand même un affect très particulier, des émotions particulières,
36:24 et quand il y a des chiens blessés, il y avait eu un forcené quelques années avant l'année 2015,
36:31 il y avait eu un chien qui avait été là aussi très gravement blessé,
36:34 on voit que ça a un retentissement particulier dans la vie de l'unité.
36:40 On voit qu'il y a eu une évolution dans la protection de ces animaux, de ces chiens,
36:46 l'assaut de l'appartement de Saint-Denis, événement que vous avez vécu Jean-Michel Fauvergne,
36:49 ce jour-là, je le rappelle, vous en avez déjà parlé, mais pour être bien clair,
36:53 plus de 1500 balles tirées par le RED, 11 par l'ennemi,
36:55 vous avez dit vouloir former un barrage de feu pour stopper les terroristes,
36:59 est-ce que vous comprenez qu'un tel déséquilibre pour l'opinion publique et de tir,
37:02 ça suscite tout de même des interrogations ?
37:05 Je le comprends d'autant plus que l'aspect opérationnel des choses,
37:11 c'est quelque chose qui est maîtrisé en général par les opérationnels,
37:14 et que le grand public et les journalistes qui drainent cette opinion publique-là,
37:20 n'ont pas cette formation particulière.
37:25 Alors qu'est-ce qui s'est passé ? On le voit d'ailleurs dans le film "Novembre",
37:29 excellent film, il s'est passé que les portes n'ont pas cédé à l'explosif,
37:34 et on n'a pas pu rentrer rapidement comme on avait prévu,
37:38 comme j'avais prévu de faire, et ce qui s'est passé,
37:44 c'est qu'on a dû à partir de ce moment-là se reconfigurer,
37:47 j'ai donné ordre à ce qu'on se reconfigure,
37:49 et comme les parois étaient peu épaises,
37:52 on avait en face de nous, pour la première fois,
37:55 enfin pour la deuxième fois, parce que la première fois c'était au Bataclan,
37:58 on avait en face de nous des bombes humaines avec des gilets explosifs,
38:01 et c'est très difficile à gérer, on s'est donc reconfiguré,
38:05 et on a fait un barrage de feu pour pas que les terroristes ne s'approchent de la paroi,
38:10 qui n'était pas une paroi portuaire et qui ne protégeait rien du tout,
38:13 et qu'ils me mettent au tapis la moitié de la colonne de feu.
38:17 Donc je n'ai aucun regret dans ça, véritablement aucun,
38:21 moi je pense que la vie de mes hommes vaut largement ça,
38:26 et ça ne me pose aucun problème, particulièrement.
38:29 Voilà pour vos explications de l'intérieur,
38:31 le RED c'est aussi le sport et la protection des plus grands sportifs de la planète.
38:35 Deux événements arrivent en France, la Coupe du monde de rugby et les JO de Paris 2024.
38:39 Le RED sera très impliqué, on dévoile ça dans un instant,
38:41 c'est le Journal inattendu en direct sur RTL, édition spéciale RED.
38:45 Le journal inattendu sur RTL.
38:47 Ophélie Meunier, le journal inattendu sur RTL, édition spéciale.
38:52 4, 7, 4, 2, 4, 3, 4.
38:54 Je n'ai pas le nombre précis de ta...
38:56 Derrière la vitrelle, sur notre façade, au sud,
38:59 un hostile avec une arme longue, au sud, au nord, au nord, au nord, au nord, au nord.
39:02 Journal inattendu spéciale RED pour tout connaître des 7 unités spéciales de la police.
39:07 En 2022, 1500 demandes d'intervention ont été reçues,
39:11 les grosses crises, attentats, forcenés retranchés,
39:14 en fait c'est la partie immergée de l'iceberg, c'est 10% du travail du RED.
39:18 Les interpellations de malfaiteurs dangereux, souvent armés, c'est 50% du travail d'agent.
39:23 D'ailleurs Jean-Michel Fauvergues, c'est quoi un 6 du mat ?
39:26 6 du mat, c'est une opération à 6h du matin,
39:29 parce que la loi nous oblige à rentrer à 6h du matin,
39:32 enfin nous oblige, nous interdit de rentrer avant.
39:35 C'est une opération d'interpellation qui est commandée en général
39:39 par des collègues enquêteurs, policiers, gendarmes, douaniers,
39:44 et qui demandent l'aide du RED, parce qu'à l'intérieur,
39:47 ils savent qu'ils vont avoir quelqu'un de dangereux.
39:49 Donc comme le RED est équipé pour ça et sait faire,
39:52 à 6h du matin, on va faire cette opération-là.
39:55 Et donc dans le jargon, on appelle ça un 6 du mat.
39:58 Et puis le reste du travail, c'est la protection.
40:01 Justement, deux très gros événements sportifs sont organisés en France en 2023 et 2024,
40:06 la Coupe du Monde de rugby et les JO de Paris.
40:09 Un grand événement sportif arrive à la fin de l'année,
40:11 donc c'est la Coupe du Monde de rugby.
40:13 Le RED va jouer un rôle majeur dans la protection de l'équipe de France,
40:16 comme le l'explique le capitaine Nicolas, chef de groupe d'intervention,
40:19 et référent rugby au RED.
40:21 Le RED sera fortement impliqué durant cet événement,
40:24 puisque le service sera en charge des poules A et B,
40:28 qui représentent l'équipe de France, la Nouvelle-Zélande et l'Afrique du Sud notamment,
40:31 qui sont trois des nations majeures du rugby.
40:34 Le RED consiste de manière très pragmatique à assurer une continuité de sécurité au niveau des équipes,
40:40 c'est-à-dire leur permettre d'évoluer en sérénité, sans trouble autour de l'équipe,
40:44 et évidemment prévenir l'éventuelle menace, menace terroriste,
40:47 qui n'est jamais trop loin lors de ces grands événements.
40:49 Et à un an des Jeux olympiques, c'est une bonne répétition pour nos dispositifs.
40:53 Combien de temps ça vous mobilise ?
40:55 Ça fait plusieurs mois qu'on travaille, qu'on fait des reconnaissances sur différents sites,
40:58 d'entraînement, de villégiature, etc.
41:01 Ça prend des mois de préparation, et après on démarre de manière pratique la mission avec eux,
41:06 lors de la préparation, qui pour l'équipe de France se déroulera quelques mois avant le début de la compétition.
41:11 Comment on devient référent rugby au RED ?
41:14 Il faut avoir un certain attrait pour le rugby, et connaître un petit peu le milieu,
41:19 parce que ça facilite pour les missions.
41:21 J'entends un accent, il vient d'où cet accent ?
41:23 Plein Sud. Il vient du sud de la France, je ne vais pas être très précis,
41:26 parce que c'est un maître de dire d'où je viens, mais en tout cas je viens du plein sud de la France.
41:31 En tout cas, un coin de la France où le rugby est bien présent.
41:35 Et plein sport majeur, effectivement.
41:37 Comment on devient référent rugby au RED, Mathieu Langlois, ancien médecin championneur ?
41:40 Je connais bien celui qui vient de parler, le capitaine Nicolas.
41:44 Et je sais à quel point il a deux vraies passions,
41:49 qui sont évidemment le RED et le rugby,
41:53 parce que les deux se marient très bien, j'ai connu ça aussi.
41:56 Et quand ils font ces missions de protection...
42:00 Donc je le rappelle, le RED va protéger au moins l'équipe de France,
42:04 10 équipes sur 20, dont l'équipe de France, Afrique du Sud et Nouvelle-Zélande.
42:11 Donc c'est une très très grosse nation.
42:13 Et le GIGN en général protège les autres équipes.
42:17 Et les liens qui sont créés, parce que c'est une période, c'est une mission longue,
42:23 dans laquelle les médecins ne sont pas impliqués.
42:25 Et pendant ces missions longues, à chaque fois qu'ils reviennent,
42:30 les retours des liens humains qu'ils ont tissés avec ces équipes...
42:36 Et les joueurs.
42:37 Et les joueurs sont très riches, parce que finalement ils partagent énormément d'exigences et de valeurs.
42:43 Et donc comme le disait le capitaine Nicolas, en préparation, il y a aussi les JO de Paris 2024,
42:47 avec une cérémonie d'ouverture sur la Seine.
42:49 Alors forcément, cette journée sera un peu particulière pour tous les services de police mobilisés.
42:53 Philippe Gosselin, adjoint au chef du RED, est très impliqué dans le dossier Paris 2024.
42:58 C'est une mission extraordinaire, une mission intéressante, d'autant plus que les Jeux Olympiques,
43:04 pour nous, il y a une vraie histoire, il y a un vrai lien historique.
43:06 Parce que le RED a participé en 2004 à la sécurisation de la délégation française lors des Jeux Olympiques d'Athènes.
43:14 On a vécu vraiment des moments extraordinaires sur place à Athènes.
43:17 Quelle spécificité pour Paris 2024 ? Je pense évidemment à cette grande cérémonie d'ouverture annoncée sur la Seine.
43:24 Alors oui, sur instruction de M. le ministre de l'Intérieur, en lien avec le préfet de police de Paris,
43:29 et également avec le directeur général de la police nationale, le RED est en mesure de proposer des dispositifs.
43:35 Alors là, pour un événement comme la première journée, bien sûr nous aurons les trois forces engagées.
43:40 Nous serons aussi bien au niveau de la Seine que tout autour et dans les airs, avec une répartition entre les trois forces, bien sûr.
43:50 Une mission réussie pour vos hommes, c'est une mission où finalement, ils n'auront pas eu besoin de bouger une oreille ?
43:55 Non, une mission réussie, c'est une mission où il se sera passé plein de choses.
43:59 On aime quand même qu'il se passe des choses, on aime les régler, et on aime que le public ne soit pas au courant,
44:04 parce que c'est un peu notre cœur de métier.
44:06 Le but, c'est qu'on travaille un peu dans l'ombre pour la sécurité de tous, la sécurité du public,
44:11 et tout ça sous les caméras du monde entier. Ça va être un bel événement.
44:14 Il se passera des choses, mais l'objectif c'est que le public ne s'en rende pas compte.
44:18 Ça vous parle ça Jean-Michel ?
44:20 Oui, c'est exactement ça, et c'est souvent ça.
44:22 Pour la police, il y a les grands événements, et puis il y a le quotidien.
44:25 Bonjour Juliette Alpha.
44:26 Bonjour.
44:27 Bienvenue dans le journal inattendu.
44:29 Une autre policière dans ce studio.
44:31 Vous commencez avec la police secours, le fameux 17, ensuite la police judiciaire,
44:35 et aujourd'hui vous êtes à la brigade territoriale de contact, qui intervient dans les quartiers difficiles.
44:39 Juliette Alpha, c'est un pseudonyme bien sûr. Pourquoi Alpha ?
44:43 Alpha parce que c'est la première lettre de mon vrai prénom.
44:46 D'accord, on n'en dira pas plus.
44:48 Vous avez vu vos collègues revenir du Bataclan en 2015.
44:51 Vous avez été marquée par les manifestations très violentes des Gilets jaunes sur les Champs-Élysées en 2018.
44:57 Malgré une réalité de terrain pas toujours simple, vous êtes passionnée par votre travail.
45:01 On va l'entendre, vous nous partagez votre expérience dans un instant dans le journal inattendu, toujours avec Jean-Michel Fauvergue et Mathieu Langlois, deux anciens du Red.
45:08 A tout de suite, on est en direct sur RTL.
45:10 Le journal inattendu sur RTL.
45:13 Le journal inattendu, édition spéciale, au félimenier.
45:18 C'est comme ça que tu veux pour ton fils, c'est comme ça que tu veux qu'il grandisse.
45:22 J'ai pas de conseils à donner mais si tu veux pas qu'il glisse, regarde-le.
45:25 Quand il te parle, écoute-le. Ne le laisse pas chercher ailleurs, l'amour qu'il devrait y avoir dans tes yeux.
45:30 NTM, "Laisse pas traîner ton fils", c'est votre choix pour le journal inattendu musical, Juliette Alpha.
45:39 C'est un conseil que vous donnez aux auditeurs ?
45:41 C'est un peu plus qu'un conseil. Cette chanson, elle va bien au-delà de tout ça.
45:45 On peut être de la police et adorer NTM, je tiens à le dire.
45:49 Moi, c'est ma génération, j'ai grandi avec ça.
45:52 Et c'est une chanson qui est lourde de sens.
45:55 Je partage votre description sur Twitter.
45:57 "Flic de terrain ou poulette qui court après les méchants, j'essaye de garder la paix et mon calme."
46:02 En ce moment, on est en pleine manifestation contre les retraites.
46:05 Ça, ce sont justement des moments où il faut garder son calme, Juliette Alpha ?
46:09 Oui, parce que notre rôle est clairement d'apaiser les manifestations.
46:15 Depuis les manifestations aux Gilets jaunes, c'est vrai qu'on fustige un peu la police, de part et d'autre, par le rôle qu'on a.
46:22 Mais la police, elle a juste un rôle d'encadrement, d'apaisement, de facilitation à ce que la manifestation se déroule correctement.
46:31 Pourquoi vous avez choisi d'être policière ?
46:33 Oh là là, il y a tellement de raisons.
46:35 Mais la raison principale, c'est le basique, gendarme et voleur.
46:39 Je voulais attraper les méchants et les présenter à la justice.
46:41 Mais c'est une très bonne raison.
46:42 Vous êtes très ouverte à partager votre quotidien sur les réseaux sociaux.
46:45 Vous l'avez fait aussi dans un livre en 2020, "Vis ma vie de flic", publié aux éditions Godoc et donc sorti ce mois-ci en poche.
46:51 Vous dites "Mon métier déchaîne les passions, on l'aime ou on le déteste."
46:55 Pourquoi, selon vous, est-ce si tranché ?
46:58 Parce que la police, après, il faut avoir une force de connaissance pour aller au-delà des préjugés, au-delà des clichés.
47:07 C'est un métier qui, quoi qu'il arrive, effectivement déchaîne les passions, qu'on l'aime ou qu'on le déteste.
47:13 Quand il y a des drames humains, des refus d'obtempérer par exemple, des dérapages, des violences de la part de la police,
47:19 même si vous, vous n'êtes pas directement concerné, est-ce que vous comprenez les moins de la population et quel impact ça a sur vous aussi en tant que flic ?
47:26 Bien sûr que je comprends. Parce que la police, en fait, on se l'approprie. Et les faits divers, on se les approprie aussi.
47:32 Donc c'est normal que la population ait son mot à dire, ait un commentaire à chaque fait.
47:39 Après, moi j'ai tendance à vouloir dire qu'il faut savoir raison garder, parce que c'est un métier qui est bien plus complexe que ce qu'on en montre et ce qu'on sait.
47:48 Pour le comprendre, il faut s'y intéresser, il faut s'intéresser aux hommes et aux femmes qui le composent.
47:53 Et c'est ce que j'essaie de faire à travers ce livre.
47:55 Hommes et femmes. Alors justement, vous êtes une femme policière. Est-ce que le RAD, c'est une unité qui vous fait rêver ou qui vous ferait rêver un jour ?
48:02 Alors, à titre personnel, non. Non, parce que ce n'est pas du tout ce que j'aspire à faire dans la police.
48:07 C'est une unité d'élite qui fait rêver tout le monde. Alors moi, elle me fait rêver à mon petit niveau en tant que policière de terrain,
48:14 parce que ce qu'ils font au quotidien est exceptionnel. Mais à côté de ça, ce n'est pas du tout ce qui me passionne moi dans la police,
48:21 parce que c'est un métier qui a mille métiers et mille métiers qui contentent les 150 000 hommes et femmes qui le composent.
48:28 Historiquement, très peu de femmes au RAD, Jean-Michel Fauverg.
48:32 Oui, très peu de femmes parce que, pour deux raisons essentielles, dans la colonne d'assaut, et vous l'avez testé cette semaine, je crois,
48:40 vous portez 40 kg sur le dos.
48:43 Entre 25 et 45 kg, c'est mon spécialité.
48:46 Avec la protection et le matériel offensif. Et la deuxième chose, moi je l'ai constaté, c'est que quand vous ouvrez dans la police,
48:54 on a des télégrammes encore. Donc quand vous ouvrez un télégramme pour dire qu'il y a des places au RAD et que vous l'ouvrez aux femmes et aux hommes,
49:02 vous avez très très très très peu de femmes qui postulent. Elles s'autocensurent.
49:07 Jean-Baptiste Dulion, chef actuel du RAD, partage votre vie, on l'écoute.
49:12 Nous avons une candidate qui s'est présentée, et donc on nous a retenu son dossier parce qu'elle avait un excellent dossier.
49:17 Néanmoins, elle n'a pas passé le cap des pré-tests physiques.
49:20 C'est tout la difficulté de l'intégration au RAD, c'est qu'il n'y a pas de barème spécifique pour les femmes.
49:24 Parce que vous ne pouvez pas vous le permettre, c'est ça ?
49:26 Ah non, on ne peut pas se le permettre. C'est-à-dire que les femmes, ici au sein des opérateurs, porteront le même équipement, porteront les mêmes boucliers.
49:33 Et donc on ne peut pas se permettre de faire des barèmes différents.
49:38 Femmes médecins au RAD, il y en a aussi ?
49:41 Oui, c'était un souhait qu'on partageait avec Jean-Michel Fauvergue, d'essayer de recruter une femme médecin.
49:48 Mais selon, évidemment, les mêmes critères d'exigence, comme ça a été dit par M. Dulion.
49:56 Parce que c'est tout simplement la confiance qu'il y aura au sein de cette cellule.
50:02 Et que ce soit un médecin femme ou un médecin homme, il faut que le niveau de confiance soit exactement le même, quelle que soit la situation, quelle que soit l'intensité.
50:11 Et donc je voulais absolument recruter une femme médecin, ce qu'on a réussi à faire.
50:16 Ça a été très dur pour elle, parce que c'est énormément d'exigence et de sacrifice personnel.
50:22 Et qu'à un moment, ce n'était plus possible avec sa vie de femme, ce que je comprends très bien.
50:28 Mais les opérateurs, juste pour dire, les policiers, au début ils doutaient un petit peu quand ils ont su qu'il y avait ce projet.
50:39 Et en fait, après, ils ont été hyper accueillants vis-à-vis d'elle.
50:43 Mais avec toujours cette exigence, parce que cette exigence amène la confiance.
50:47 Donc les femmes n'ont beaucoup pas apporté encore à la police ?
50:50 Oui, c'est évident.
50:51 Et pas qu'à la police.
50:53 Juliette Alpha, en un mot, qu'est-ce que vous voulez qu'on retienne de votre métier ?
50:57 On sent que c'est un métier de vocation pour vous, on sent que vous êtes passionnée malgré les difficultés du terrain.
51:01 Qu'est-ce que vous voulez qu'on retienne de votre métier aujourd'hui, en direct sur RTL à 13h28 ?
51:06 Si on s'appelle "Gardens de la paix", ce n'est pas pour rien.
51:09 Donc je tiens à rappeler que c'est un peu notre sacerdoce aussi.
51:13 Merci, parfait. Merci à tous les trois d'avoir été avec nous. C'était efficace.
51:18 Jean-Michel Fauvergue, "Les hommes en noir, servir ou faillir ?"
51:21 Un roman plus que réel.
51:23 Chez Plon, Mathieu Langlois, pour découvrir votre expérience, c'est dans le livre "Médecin du RED".
51:27 "Vivre en état d'urgence", aux éditions Albin Michel.
51:29 Juliette Alpha, "Vis ma vie de flic", c'est donc chez Hugo Doc et en poche.
51:33 Et merci au RED de m'avoir ouvert les portes cette semaine.
51:36 C'était une expérience extraordinaire.
51:38 Tout de suite sur RTL, Laurent Deutsch vous attend pour un numéro d'"Entrer dans l'histoire" consacré à Laurence d'Arabie.
51:43 La semaine prochaine, ce sera la semaine green sur RTL.
51:45 L'ingénieur énergé et climat, Jean-Marc Jancovici, sera l'invité du journal "Inattendu".
51:49 Bon week-end à tous, à samedi prochain, même heure.
51:52 (Générique)
51:57 Rtl.
51:57 Merci à tous !
51:59 [SILENCE]