• l’année dernière
Tous les dimanches, Aymeric Pourbaix et ses invités abordent l’actualité d’un point de vue spirituel et philosophique dans #EQE

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Bonjour à tous, bienvenue dans Enquête d'Esprit, dans les émissions de télé-réalité sur les réseaux sociaux,
00:06 partout où presque la confession et l'exposition de tourments intimes fait un tabac,
00:11 partout, sauf dans les confessionnaux qui ont tendance, eux, à se vider, à mesure que les cabinets d'op-sys se remplissent.
00:18 La confession qui pourtant a été formalisée par l'Église serait-elle victime d'une conception jugée trop moralisatrice de la religion,
00:26 et si c'était le contraire ? Si dans le huis clos des confessionnaux se jouait au contraire une libération
00:32 grâce à un pardon qui n'existe presque plus dans une société en mal de transparence absolue ?
00:38 Les prêtres seraient ainsi aux premières loges d'un combat essentiel entre le pardon divin d'un côté et le sens du péché de l'autre,
00:46 combat qui se cache au cœur de chaque homme.
00:49 Le carême qui commence mercredi prochain est donc le moment pour passer à confesse les prêtres eux-mêmes.
00:54 Pour en parler exceptionnellement, nous avons donc trois prêtres aujourd'hui sur le plateau.
00:58 L'abbé Michel Desplanches, il est recteur du sanctuaire Notre-Dame-du-Lau dans les Hautes-Alpes.
01:02 L'abbé Antoine de Vienne, curé de l'église Saint-Louis-Dantin à Paris.
01:06 Et puis l'abbé Renaud de Lamotte, curé de la paroisse Notre-Dame-des-Armées à Versailles.
01:12 Et bien sûr, Véronique Jacquier est avec nous.
01:14 On en parle dans cette émission en partenariat avec l'hebdomadaire France Catholique.
01:18 Tout de suite, les infos et Loire Augebrune.
01:21 [Musique]
01:32 Bonjour Elouard Augebrune et on commence par parler de la Turquie avec vous.
01:36 Bonjour Emric, bonjour à tous.
01:38 On débute ce journal effectivement avec la Turquie et la Syrie,
01:41 où le bilan humain du séisme continue de s'alourdir avec plus de 40 000 morts.
01:46 Des quartiers entiers ont été ravagés, comme à Antioche.
01:49 Habitations, commerces, mais aussi mosquées et églises des premiers siècles n'ont pas survécu aux secousses.
01:55 Pour les fidèles, c'est un désastre.
01:57 Le récit de Célia Barotte.
01:59 Le calme après la tempête.
02:02 La ville d'Antakya, Antioche en français, a été ravagée par le séisme.
02:07 70% de la ville a été détruite.
02:09 Les lieux de culte n'ont pas été épargnés.
02:12 Cette femme musulmane est venue constater les dégâts.
02:15 Sa mosquée est l'une des plus vieilles de Turquie.
02:17 Cet endroit signifie beaucoup pour nous.
02:22 Il était très précieux pour nous tous, turcs et musulmans.
02:26 Les gens avaient l'habitude de venir ici avant d'aller en pèlerinage à la Mecque.
02:34 À quelques centaines de mètres de la mosquée,
02:38 il ne reste quasiment plus rien de l'église grecque orthodoxe de la ville.
02:42 Une trentaine de membres de la communauté ont péri.
02:45 Seule consolation, le crucifix du clocher a miraculeusement survécu.
02:49 C'est la plus ancienne église, la première église du monde.
02:53 C'est l'endroit où le christianisme est né.
02:56 C'est pourquoi nous appelons les chrétiens du monde entier à nous aider à reconstruire l'église d'Antakya.
03:01 Cela prendra du temps, mais nous reconstruirons cette église et nous nous y rassemblerons à nouveau.
03:08 Dans ce quartier historique juif, lieu où ont vécu les apôtres Barnabé et Paul a lui été épargné.
03:12 Les deux prêtres de l'église latine sont en vie, ainsi que les 60 familles de fidèles.
03:17 Un miracle dans le berceau du christianisme primitif.
03:20 À Jérusalem, la communauté chrétienne se dit harcelée depuis plusieurs semaines.
03:25 Les agressions et les actes de vandalisme se multiplient.
03:28 Début février, dans la chapelle de la Condamnation,
03:31 une statue de Jésus a été saccagée à coups de marteau par un extrémiste juif
03:35 et des touristes dans un quartier arménien de la vieille ville
03:38 ont même été pris à partie par un groupe de juifs radicaux.
03:41 Un affrontement a éclaté.
03:43 Les responsables des églises locales dénoncent l'inaction des autorités.
03:47 Et on poursuit ce journal avec la condamnation de l'évêque nicaragouien Rolando Alvarez,
03:53 26 ans de prison pour avoir refusé l'exil forcé aux Etats-Unis.
03:57 Mgr Rolando Alvarez est un dissident du régime du président nicaragouien Daniel Ortega
04:02 qui a depuis 2018 les chrétiens dans le viseur.
04:06 Les persécutions se sont intensifiées.
04:08 Les explications de Kylian Salé.
04:11 À Managua, les catholiques sont sous le choc.
04:15 Pour eux, la condamnation de Mgr Rolando Alvarez est incompréhensible.
04:19 C'est triste. Comment peuvent-ils faire cela ?
04:23 Pauvre Rolando, il ne devrait pas être en prison.
04:28 Il n'a pas tué, il n'a pas fait de mal.
04:31 C'est une personne sympathique pour nous.
04:34 En 2018, les relations entre le clergé et le gouvernement de Daniel Ortega se sont tendues
04:41 lorsque des manifestants qui réclamaient la démission du président nicaragouien
04:45 ont trouvé refuge dans des églises.
04:47 Depuis, les membres du clergé sont désignés par le régime comme des ennemis de la nation.
04:52 Attaques, profanations, expulsions d'ONG ou de communautés religieuses,
04:57 le Nicaragua est devenu cette année le 50e pays où les chrétiens sont le plus menacés
05:02 selon l'index mondial de persécution des chrétiens.
05:05 Une situation qui préoccupe le pape François.
05:08 Les nouvelles arrivants du Nicaragua m'ont attristé
05:11 et je ne peux m'empêcher de m'inquiéter pour l'évêque de Matagalpa, Rolando Alvarez.
05:16 Je prie pour eux et pour tous ceux qui souffrent dans cette nation qui m'est chère.
05:20 En mars dernier, l'ambassadeur du Vatican au Nicaragua a été expulsé.
05:25 Les liens diplomatiques sont rompus et le président Daniel Ortega refuse le dialogue.
05:30 Quand elle n'est pas menacée de déboulonnage, elle est menacée par les intempéries.
05:35 A Cibourg, dans le Pays Basque, une statue de la Vierge, protectrice des marins,
05:40 est en danger suite à d'énormes orages.
05:42 Elle pourrait s'effondrer si des travaux ne sont pas entrepris.
05:46 Reportage sur place, signé Antoine Estève.
05:51 L'obélisque à la Vierge et l'Enfant surplombe les flots calmes de la baie de Saint-Jean-de-Luz et de Cibourg.
05:56 Cette statue monumentale, inaugurée en 1948, est présente dans le cœur des habitants
06:01 et dans les légendes de ce pays de marins.
06:03 C'est la Vierge protectrice et la Vierge qui rend hommage à tous ces disparus.
06:08 Moi je l'ai toujours connue là.
06:10 Si on disparaît, ça nous fera mal au cœur.
06:14 Ici, personne ne peut imaginer cette falaise sans sa grande Vierge blanche.
06:19 Cette Vierge est un monument qui marque la protection des marins pêcheurs.
06:24 Elle veille sur tous les bateaux qui rentrent et sortent de la passe du port de Cibourg.
06:28 C'est vrai que c'est un élément important pour tous les gens attachés à notre territoire.
06:33 Tous les navigateurs connaissent la Vierge de Mousquoa et sont inquiets.
06:37 Le socle de 80 mètres carrés est instable.
06:39 Les abat-d'eau des énormes orages du mois de janvier ont ruisselé sous la structure.
06:43 Le parapet s'est effondré au milieu.
06:45 On mesure tous les jours un peu plus, je crois, les effets du dérèglement climatique
06:49 et l'impact surtout sur des inondations, sur ce genre de phénomène lié au ruissellement.
06:57 Et les mairies ne sont pas forcément capables de faire face à ce genre de problématiques
07:01 parce que l'enjeu financier est hyper important.
07:03 Pour le moment, des expertises ont été demandées par la mairie et par le département des Pyrénées-Atlantiques,
07:08 propriétaires du terrain.
07:09 Les travaux de renforcement coûteront sans doute plusieurs centaines de milliers d'euros
07:13 pour sauver la Vierge à l'Enfant de Moussoukoua.
07:15 C'est la fin de votre journal.
07:17 Emric, c'est à vous pour la suite d'Enquête d'Esprit.
07:20 Merci Éloi Rochebrune.
07:21 Et puis encore un mot d'actualité avant de passer à notre débat.
07:25 Une actualité importante sur laquelle nous reviendrons à l'occasion de l'affaire Pierre Palmade,
07:29 vous savez, qui a provoqué dans un accident l'expulsion puis la mort d'un bébé dans le ventre de sa mère.
07:36 Pour le droit français, dans le droit pénal, le statut du fœtus n'est pas un être humain.
07:42 Bien sûr, la Cour de Cassation considère que ce n'est pas une personne humaine.
07:46 Évidemment, ce n'est pas le cas.
07:48 Ce n'est pas l'avis de la mère ni de l'Église.
07:50 Nous en reparlerons lors d'une prochaine émission.
07:52 Pour l'heure, nous parlons de la confession, des secrets de la confession vus par trois prêtres.
07:58 Nous sommes en compagnie du père Michel Desplanges.
08:00 Bonjour mon père.
08:01 Merci d'être avec nous.
08:02 Vous êtes le recteur du sanctuaire Notre-Dame-du-Lau.
08:05 C'est dans les Hautes-Alpes.
08:06 C'est là que la jeune Benoîte Rancurel a bénéficié d'apparitions mariales reconnues pendant 54 ans.
08:14 C'était vraiment une exception dans l'histoire des apparitions au XVIIe siècle
08:18 et qui est devenu un sanctuaire tout particulièrement dédié à la miséricorde divine.
08:22 Vous nous en parlerez.
08:23 Avec nous également le père Antoine de Vienne.
08:25 Bonjour mon père.
08:26 Bonjour.
08:27 Vous êtes le curé de l'Église Saint-Louis d'Antin à Paris, près de la gare Saint-Lazare.
08:30 C'est un des hauts lieux parisiens qui font mentir l'idée selon laquelle la confession
08:34 est quasiment disparue de l'usage, des usages chez les catholiques.
08:37 Vous nous direz pourquoi.
08:38 Avec nous également l'abbé Renaud de Lamotte.
08:40 Bonjour monsieur l'abbé.
08:41 Bonjour.
08:42 Merci d'être avec nous.
08:43 Vous êtes le curé de l'Église Notre-Dame des Armées à Versailles.
08:45 Une paroisse dédiée à la forme extraordinaire du rite romain,
08:48 c'est-à-dire pour le grand public la messe en latin ou la messe dite traditionnelle,
08:51 pour faire simple.
08:52 Et vous accueillez aussi largement des pénitents en ouvrant largement vos portes
08:56 à ceux qui veulent se confesser, qui viennent de tous horizons.
08:59 Là aussi on peut dire que l'offre crée la demande.
09:01 On en parlera.
09:02 Et puis bien sûr avec nous on a trois prêtres mais on a aussi Véronique Jaquet.
09:05 Bonjour Véronique.
09:06 Bonjour à tous.
09:07 Je rappelle que vous êtes journaliste.
09:08 Alors, est-ce qu'on a perdu le sens et la notion même de péché ?
09:13 Je vous propose de se rendre à la rencontre des Parisiens
09:16 à qui nous avons posé la question "la confession, à quoi ça sert ?"
09:19 Écoutez leur réponse.
09:20 Je vais à la confession à Cartan.
09:23 Qu'est-ce que ça veut dire ?
09:24 Vraiment qu'en l'occasion on se présente.
09:27 C'est un peu repartir sur une page blanche,
09:30 on efface le passé, on repart sur quelque chose de neuf.
09:32 Non, non, je ne me suis jamais confessé.
09:34 Comme je l'ai appris, c'est aller, déjà avant de prier et de reçoir.
09:39 Parce que je me souviens, le corps du Christ,
09:42 c'est de se décharger sa conscience, d'aller se confesser
09:47 pour se faire absoutre de ses péchés et être sincère
09:49 pour être un peu, voir une rédemption.
09:52 Je peux comprendre la démarche.
09:54 C'est un peu comme aller voir un psy pour se décharger,
09:57 pour se sentir mieux, sentir un peu plus léger
10:02 face à des choses dont on n'est peut-être pas très fier.
10:04 Ne serait-ce que pour notre rapport à Dieu
10:07 et puis par rapport aussi aux autres personnes.
10:10 Si je ne suis pas par exemple franche avec mon entourage,
10:14 j'entache quelque chose dans mes conversations avec eux,
10:23 dans mon rapport avec eux,
10:24 surtout que j'ai beaucoup de petits-enfants.
10:27 Donc si j'essaie de me paraître mieux que je ne suis,
10:31 c'est quand même ennuyeux, ce n'est pas franc.
10:34 Personnel, la confession, c'est sûr.
10:39 Le restant, pareil, je ne crois pas du tout à tout ça.
10:45 Je crois que ce ne sont que des histoires, tout ça.
10:50 Je vais me confesser de temps en temps.
10:53 Ça me fait beaucoup de bien.
10:54 Ça oblige à réfléchir à sa vie, la façon dont on l'amène.
10:58 Je pense que c'est essentiel,
11:00 même s'il semblerait que ce soit quand même un sacrement
11:04 auquel on a de moins en moins recours.
11:06 Les catholiques ont quand même du mal,
11:08 parce que ce n'est pas dans l'air du temps,
11:10 d'aller dire à quelqu'un, confier ou confesser à quelqu'un
11:16 ses défaillances, ses manques,
11:18 surtout concernant l'amour des autres et l'amour de Dieu.
11:23 Est-ce que la confession, ce n'est pas vraiment dans l'air du temps ?
11:26 Père Michel Desplanches, première question pour vous,
11:28 avec ces quelques chiffres pour démarrer,
11:30 qui montrent effectivement que de 1952 à 1983,
11:35 ça s'affiche sur l'écran, en 1952, plus de 50 % des catholiques
11:40 déclaraient se confesser au moins une fois par an.
11:42 Selon un sondage IFOP et Sophrès, en 1983, c'était 14 %.
11:46 Est-ce que la confession a tendance à disparaître des écrans en radar,
11:49 même chez les catholiques ?
11:51 Vous savez, nous sommes dans un monde qui change tellement et tellement vite
11:56 qu'on ne peut pas s'étonner de voir des statistiques de cet ordre.
12:02 En revanche, on ne confesse plus du tout de la même façon.
12:07 J'ai souvenir, dans ma jeunesse, d'avoir reçu des confessions
12:12 extrêmement mécaniques et très rapides.
12:16 Aujourd'hui, les personnes ont besoin de se dire,
12:19 d'expérimenter une rencontre.
12:21 Il me semble qu'un lieu de pèlerinage, comme celui dont j'ai la charge,
12:24 est vraiment un lieu pour se poser, pour prendre le temps de faire le point
12:30 et de parler en vérité.
12:33 C'est une belle opportunité que les gens savent saisir tout de même.
12:37 On va y revenir bien sûr au cours de cette émission.
12:39 Je rappelle que vous êtes le curé de Saint-Louis-d'Antin à Paris,
12:42 donc là où il y a beaucoup de confessions, vous nous en parlerez aussi.
12:45 Mais auparavant, qu'est-ce que le péché ?
12:47 Parce que finalement, s'il existe un sacrement de la confession,
12:50 c'est bien qu'il existe le péché, ce qui n'est pas forcément une évidence
12:53 pour tous ceux qui nous écoutent.
12:54 Est-ce que c'est une culpabilisation inutile qu'a inventée l'Église
12:57 au cours des siècles ?
12:58 Ou au contraire, est-ce qu'on a trop banalisé, de l'autre côté,
13:01 le sens du péché aujourd'hui ?
13:03 Écoutez, je dirais volontiers que le péché suppose une conscience personnelle
13:08 et un sens de la responsabilité.
13:11 Ça peut arriver quand un pénitent vient, qu'il s'accuse de certaines choses,
13:16 c'est plus un mal-être, une difficulté relationnelle,
13:19 souvent c'est avec quelqu'un de sa famille, quelqu'un du travail,
13:22 et le péché suppose qu'on puisse relier un acte mauvais à quelque chose que j'ai fait.
13:29 Et souvent, les prêtres et les confesseurs vont devoir faire deux travaux,
13:34 soit dire aux gens "mais attention, là vous avez une difficulté"
13:39 et en fait c'est plutôt une plainte que vous avez,
13:42 et parfois il peut y avoir un certain sens du scrupule,
13:46 où les gens se chargent la mule.
13:49 C'est très fréquent aujourd'hui, ce sens du scrupule ?
13:51 Moi je passe pas mal de temps à faire ça,
13:53 parce que si vous voulez, un péché c'est relier un acte à...
13:59 Il y a une objectivité, c'est ça que vous voulez dire.
14:00 Exactement, il y a une objectivité qui existe,
14:03 et c'est relier un acte à une volonté que j'ai eue.
14:06 Parfois on peut pécher sans le savoir,
14:08 ou alors c'est même plus un péché, ça devient un acte malheureux,
14:12 et une des grandes étapes qu'on peut avoir avec des gens,
14:16 surtout quand on les rencontre régulièrement,
14:18 c'est de pouvoir les amener à pouvoir entrer,
14:22 pas simplement dans la culpabilité,
14:24 mais surtout dans la responsabilité de leur acte.
14:27 Et à partir de cela, de se rendre compte qu'ils ont une personnalité,
14:30 qu'ils ont une intégrité, une singularité,
14:33 et reconnaître une faute, c'est pas uniquement le fait de se dire qu'on est mauvais,
14:39 c'est aussi de se rendre compte qu'on a une vraie personnalité,
14:43 et une vraie responsabilité.
14:44 Et on parle des actes, on est bien d'accord.
14:46 On parle des actes.
14:47 Oui, expliquez-nous, faites le distinguo entre péché et bonne ou mauvaise morale,
14:50 parce que si bien des gens ne vont plus se confesser,
14:52 c'est qu'ils ont l'impression que de parler de morale ça suffit,
14:55 et qu'on s'arrange avec sa petite morale,
14:57 le péché induit quand même qu'on est conscient d'une relation à Dieu,
15:00 c'est-à-dire qu'on a une conscience vraiment éclairée,
15:02 mais ça c'est pas évident.
15:03 Est-ce que ça ne demande pas une éducation au départ ?
15:07 Une éducation chrétienne.
15:09 Tout à fait, mais pour les gens qui viennent par exemple se confesser à Saint-Louis-Dantin,
15:13 vous avez des gens qui sont très rodés pour la confession,
15:16 vous en avez pas mal qui disent "mon père, ça fait allez,
15:19 10 ans, 15 ans que je ne suis pas venu me confesser,
15:22 souvent c'est aussi la première fois que je viens me confesser".
15:26 On le voit notamment chez les catéchumènes,
15:28 qui ont été baptisés il y a 1, 2, 3 ans,
15:31 qui sont maintenant des néophytes,
15:32 et qui pour la première fois de leur vie se confessent.
15:37 Et en fait on se rend compte qu'il y a une petite éducation à faire,
15:42 mais elle est progressive,
15:43 les gens ne se confessent pas toujours de la manière la plus complète pour la première fois,
15:48 et il faut accepter cette espèce de pédagogie,
15:51 qui fait que peu à peu les gens vont plus entrer dans le sens de,
15:56 pas simplement de la confession mais de l'absolution aussi,
15:59 c'est-à-dire de la restauration de quelque chose qu'ils ont reçu de Dieu,
16:02 qui s'appelle le baptême,
16:03 qui est restauré en eux,
16:05 et peu à peu ils apprennent à faire distinction entre mal-être et péché,
16:10 entre péché personnel vis-à-vis de quelqu'un d'autre,
16:13 et péché à l'égard de Dieu.
16:15 - Abbé Renaud Delamotte, avant l'interruption publicitaire,
16:18 une question pour vous,
16:20 est-ce que finalement notre société de consommation ne flatte pas aussi,
16:24 par la publicité notamment,
16:26 les instincts les plus bas,
16:28 on pense à l'orgueil, à la luxure,
16:30 est-ce qu'aujourd'hui on ne vit pas dans une société qui finalement aussi,
16:34 favorise, et pas forcément dans le bon sens,
16:36 les instincts les plus bas chez nos contemporains ?
16:39 - Oui tout à fait,
16:40 on voit bien que ce sont les tentations,
16:43 elles ne manquent pas,
16:45 mais ce qui est toujours intéressant,
16:47 c'est que vous parliez tout à l'heure de la relation à Dieu,
16:50 il existe toujours dans l'âme humaine,
16:53 cette capacité à réfléchir un petit peu au sens de la vie,
16:57 quel est le sens véritablement de ma vie,
16:59 comment je me positionne par rapport à la vie,
17:01 comment je peux faire le bien,
17:03 quelles sont aussi les conséquences du mal que je peux avoir vis-à-vis du prochain,
17:06 vis-à-vis de ma famille,
17:08 et on en arrive toujours finalement à cette réflexion,
17:11 sur le sens de la vie,
17:15 que nous pouvons donner à la vie,
17:17 et en même temps comment nous pouvons retrouver,
17:20 cette énergie pour pouvoir avancer,
17:24 et pour pouvoir justement continuer,
17:27 et pouvoir aller plus loin.
17:29 - C'est jamais perdu.
17:30 - C'est jamais perdu.
17:31 - La confession ça sert à ça aussi,
17:32 c'est un peu une machine à laver si on peut dire,
17:34 pardonnez-moi l'expression,
17:36 machine à laver des péchés non ?
17:38 - Je me vois mal en machine,
17:40 je vous avoue,
17:41 honnêtement,
17:43 c'est une rencontre profondément humaine,
17:46 dans un monde de machine,
17:48 nous avons besoin de rencontres vraiment humaines,
17:50 et je pense qu'aujourd'hui,
17:52 ces rencontres avec les personnes,
17:56 sont à soigner de manière particulière,
17:58 après tout ce que nous avons vécu ces dernières années,
18:00 les difficultés que croise notre société,
18:02 ces changements si rapides,
18:04 et je pense qu'il voulait,
18:05 par rapport à ce que disait mon confrère,
18:07 il y a à la fois,
18:09 cet idéal de vie qui nous est personnel à chacun,
18:13 et en même temps qui rejoint évidemment l'idéal évangélique,
18:16 et puis la constatation de la réalité,
18:19 de ma pauvre réalité.
18:20 - On n'arrive pas forcément à atteindre cet idéal.
18:22 - Voilà, et qui nous permet,
18:23 justement ce sacrement nous permet de nous remettre en marche,
18:27 et de reprendre confiance dans cet idéal aussi que nous portons,
18:30 c'est important.
18:31 - On va rentrer un peu plus au cours de cette émission,
18:34 dans les secrets de la confession,
18:35 confession mode d'emploi,
18:36 vu par des prêtres,
18:37 c'est exceptionnel,
18:38 nous en avons trois autour de ce plateau aujourd'hui,
18:40 on se retrouve juste après la pub,
18:42 vous restez avec nous.
18:43 De retour dans Enquête d'Esprit,
18:47 nous parlons de la confession du Sacrement de Réconciliation,
18:50 il y a plusieurs noms, on en parlera,
18:51 avec trois prêtres, c'est exceptionnel,
18:53 le père Michel Desplanches,
18:55 il est recteur du sanctuaire Notre-Dame-du-Lau,
18:57 c'est dans les Hautes-Alpes,
18:58 un sanctuaire qui est dédié,
18:59 notamment à la miséricorde divine,
19:01 où il y a beaucoup de confessions,
19:02 avec le père Antoine de Vienne,
19:03 qui est curé de Saint-Louis-Dantin à Paris,
19:05 là aussi un haut lieu de la confession,
19:06 on en parlera,
19:07 et puis l'abbé Renaud de Lamotte,
19:08 qui est curé de Notre-Dame-des-Armées à Versailles,
19:10 qui accueille là aussi beaucoup de pénitents,
19:12 et on verra comment est-ce qu'il faut les accueillir,
19:15 et puis Véronique Jacquet, bien sûr,
19:16 est avec nous dans cette émission,
19:17 en partenariat avec l'hebdomadaire France Catholique.
19:20 Alors, qu'est-ce que la confession ?
19:22 C'est une question qu'on peut se poser,
19:24 est-ce que c'est un tribunal ?
19:25 Parce que c'est aussi l'image, peut-être,
19:27 qu'en ont les gens qui nous écoutent,
19:29 est-ce que c'est un tribunal,
19:30 ou en tant qu'herbe, c'est une médecine ?
19:32 Et du coup, qu'est-ce que le confesseur,
19:34 abbé Renaud de Lamotte,
19:35 est-ce que le prêtre, c'est un médecin ou un juge ?
19:38 Alors d'abord, la confession,
19:40 je crois qu'il faut vraiment le dire,
19:41 c'est une rencontre.
19:43 C'est-à-dire qu'il y a vraiment une démarche.
19:45 On va dans une église,
19:47 et on va rencontrer un prêtre.
19:49 Donc on a cette intention.
19:50 Et puis, j'imagine que pour la personne concernée,
19:54 c'est le fruit aussi d'une réflexion.
19:56 C'est-à-dire que celui qui arrive dans l'église
20:00 et qui veut se confesser,
20:01 il attend quelque chose de la part du Seigneur.
20:04 Il vient déposer quelque chose.
20:05 Et vraiment, ce qu'il faut essayer de travailler pour nous,
20:09 c'est d'apporter une réponse.
20:12 Une réponse qui, comme vous le disiez,
20:14 certainement très humaine au départ,
20:16 mais qui servira peut-être de point de départ
20:18 pour ensuite pouvoir parler un petit peu d'un Seigneur.
20:21 Au début d'un cheminement.
20:22 D'un cheminement, oui.
20:23 Peut-être qu'il faut rappeler aussi
20:24 les obligations données par l'église.
20:25 C'est une fois par an, c'est ça ?
20:27 Voilà, c'est le minimum.
20:28 Minimum.
20:29 Une fois par an.
20:30 Une confession vitale, disons.
20:32 Père Michel Desplanches,
20:33 est-ce que la confession, c'est un tribunal ou une médecine ?
20:37 Eh bien, écoutez, c'est vrai qu'on a parlé autrefois
20:40 du tribunal de la pénitence.
20:43 Je vois bien que les personnes qui viennent aujourd'hui,
20:46 c'est un peu comme dans l'Évangile, vous savez.
20:49 Ils cherchent une guérison, en fait.
20:51 Dans l'Évangile, la maladie et le péché sont liés.
20:55 Et on voit bien que ce sacrement,
20:58 il a cette dimension d'apaisement, de guérison intérieure.
21:02 Et je pense que, je vois beaucoup de gens écorchés vifs,
21:06 extrêmement blessés par l'existence
21:09 et qui ont vraiment besoin de retrouver la paix
21:13 d'une rencontre avec le Christ,
21:15 avec cette personne qu'est Jésus-Christ.
21:18 Ils sont obligés de passer par la confession pour ça ?
21:21 C'est le moyen le plus sûr de le rencontrer, me semble-t-il.
21:24 - Ah, ben, Renaud Delamotte ?
21:26 - Mais plus que la rencontre,
21:29 ce qu'on voit souvent, c'est que les personnes demandent
21:32 un éclaircissement aussi.
21:34 Elles ont besoin de connaître.
21:36 Est-ce que ça, c'est vraiment un péché ?
21:38 Est-ce que j'ai fait du mal ? Comment puis-je réparer aussi ?
21:41 Donc, il y a vraiment cette volonté de dialogue
21:44 et puis de lumière.
21:46 - Un éclaircissement de la conscience.
21:48 - Oui, quand je vous écoute, il y a quand même un côté aussi
21:51 psychologisant dans la confession.
21:53 Alors, c'est peut-être relié à notre époque,
21:55 mais je crois me souvenir que Padré Pio, le saint Padré Pio,
21:58 lui ne voyait pas tout à fait les choses comme ça.
22:01 Et quand on rentrait dans son confessionnal,
22:03 parfois, il houspillait au sens propre les gens.
22:06 Enfin, il est remué, il est rabroué.
22:09 Enfin, il était même assez sévère.
22:11 Comment on peut comprendre les choses ?
22:13 Est-ce que c'était parce que c'était un saint ?
22:15 C'est-à-dire qu'il voyait vraiment la noirceur du péché ?
22:18 Père Desplanches ?
22:19 - Oui, c'est vrai.
22:21 - Il y a des générations de confesseurs qui se suivent
22:24 et l'attente des fidèles n'est pas tout à fait...
22:27 La relation à l'Église n'est pas tout à fait la même.
22:30 On sent bien aujourd'hui la fragilité,
22:32 l'extrême fragilité de l'humain.
22:34 Et la grâce de Dieu vient vraiment la renforcer,
22:37 lui donner de l'énergie et redonner ce but,
22:40 cette lumière qui va guider leur pas.
22:43 Et ça, c'est la grâce de Dieu.
22:45 Nous avons la chance, chers confrères,
22:47 de l'action de la grâce dans la vie des personnes.
22:50 Et ça, c'est quelque chose qui ne nous appartient pas.
22:53 - Père Antoine de Vienne, on a compris à travers vos propos
22:57 que la confession, ce n'est pas exactement la même chose
23:00 que le cabinet du divan du psy.
23:02 Néanmoins, est-ce qu'il faut être bon psychologue
23:04 pour être bon confesseur ?
23:06 - Une bonne question que vous me posez.
23:09 - Parce qu'entre le rigorisme peut-être d'une époque
23:13 et le laxisme, comment est-ce qu'il faut se situer ?
23:16 - À la vie, il faut être un bon psychologue,
23:17 mais il ne faut pas se prendre pour un psy.
23:19 Ce n'est pas la même chose.
23:20 Le psychologue va aider quelqu'un qui a des difficultés
23:24 à faire un peu le tri et à voir quels sont les côtés
23:30 de sa personnalité qu'il doit renforcer.
23:33 Un prêtre, c'est aussi quelqu'un qui,
23:36 comme l'ont dit mes confrères, va médiatiser,
23:41 c'est-à-dire être un peu l'intermédiaire d'une relation
23:43 entre le Christ et le pénitent, mais qui va aussi amener
23:47 à ce que l'évangile soit reçu dans une vie.
23:50 C'est là où vous avez posé la question à mes deux confrères,
23:53 mais pas à moi.
23:54 - Alors allez-y, répondez maintenant !
23:55 - Est-ce que c'est un juge ou un médecin ?
23:59 La réponse est simple, les deux, en général.
24:02 Peut-être, Emeric, vous aviez dans la tête
24:05 un canon du droit canonique, c'est la loi de l'Église,
24:08 qui dit que le confesseur, c'est comme un juge et un médecin.
24:12 Évidemment, ce n'est pas le juge des assises
24:15 ou d'un tribunal de quelconque, c'est celui qui va permettre
24:18 à la personne, progressivement, de repérer dans sa vie
24:23 ce qui est une entrave pour que la vie, j'allais dire divine,
24:28 la vie du Christ, puisse se déployer.
24:31 Et ce sera aussi un médecin, parce que le pécheur n'est jamais vu
24:34 uniquement comme un criminel, il est vu comme quelqu'un
24:36 qui est aussi à la fois responsable de son péché,
24:39 mais aussi victime.
24:41 Et le péché, ce n'est pas du tout une sorte...
24:44 On n'est pas du tout dans une vision un peu morale,
24:47 très froide ou moralisatrice.
24:50 C'est aussi quelque chose qui nous coupe de relation avec Dieu.
24:54 Donc le jugement, c'est plutôt le discernement.
24:57 Attention, là, il y a un point de danger.
24:59 Là, vous faites telle chose, elle se répète.
25:01 Elle va vous manger, en quelque sorte, ou elle va vous enfermer.
25:05 Et c'est un médecin, et donc là, il va être un peu psychologue.
25:08 Et je reviens à votre question, parce qu'étant psychologue,
25:12 on voit bien qu'il y a quand même un réel apaisement,
25:16 y compris humain, mais au service d'une réconciliation
25:21 qui conduit vers Dieu.
25:23 - Père Michel Desplanges.
25:25 - Je suis très touché par ce que vous dites,
25:27 parce que, de fait, le discernement est quelque chose
25:30 qui est vraiment recherché par les personnes.
25:32 Ils n'ont aucun point de repère pour discerner.
25:35 Et il me semble que la confession est vraiment un lieu
25:38 qui permet de grandir dans le discernement sur ses actes,
25:41 sur ses choix, etc.
25:43 Et il y a une très grande demande de discernement.
25:45 En plus, comment dire, le juge, c'est celui qui s'occupe de la justice.
25:48 Et il s'agit bien d'être juste, juste, bien ajusté à l'évangile.
25:53 Et la confession est là pour ça.
25:55 - Abbé Renaud Delamaude, pourquoi faut-il passer par un prêtre ?
25:58 Pourquoi on ne peut pas se confesser directement à Dieu ?
26:00 - Parce que, quand on y réfléchit,
26:04 d'abord, c'est le Christ, le Christ Jésus,
26:06 qui a voulu, qui a institué le sacrement.
26:08 Donc, il a voulu qu'on passe par, justement, le sacrement.
26:12 Et le sacrement, c'est quelque chose d'incarné,
26:14 quelque chose de très concret.
26:16 Et le fait de devoir se confesser,
26:20 donc de devoir accuser les péchés,
26:23 me permet, d'une certaine manière, de se confier, d'abord.
26:28 Et puis, ensuite, ce que ça donne,
26:30 c'est d'attendre un jugement, d'une certaine manière,
26:34 de savoir si, voilà, est-ce qu'on a bien fait, est-ce qu'on a mal fait.
26:38 Et puis, en même temps, cette confession qu'on fait au prêtre,
26:42 qui représente le Christ Jésus,
26:44 cette confession, elle permet aussi, je dirais,
26:47 d'une certaine manière de s'amender.
26:48 Vous voyez, il y a une forme de justice
26:50 qui s'exerce de manière quasi-automatique.
26:53 - Fr. Michel Desplandres ?
26:55 - Vraiment, d'entendre une parole de pardon,
26:58 c'est quelque chose qui vous permet de vous reconstruire.
27:01 - Ça, vous le constatez, les uns les autres,
27:03 avec vos pénitents, cet apaisement, effectivement, qui a légitimé.
27:07 - Le Seigneur est père, on le voit,
27:09 on se sent aimé dans la confession, on se sent écouté.
27:12 Et c'est vraiment le point de départ d'un nouveau cheminement.
27:17 - Donc, on est plus dans le registre, finalement,
27:19 à vous écouter de l'amour, que du jugement moralisateur,
27:22 pour reprendre l'expression.
27:24 - Pas forcément moralisateur.
27:25 Le jugement n'est pas toujours moralisateur,
27:27 mais il consiste à nous ajuster, je le disais vraiment,
27:29 à la parole de Dieu.
27:31 On touche du doigt ces personnes qui ont une appréhension
27:37 d'elles-mêmes assez négative,
27:39 et qui, par le sacrement du pardon,
27:42 retrouvent un peu confiance en elles,
27:45 retrouvent de l'estime pour soi.
27:47 C'est important, l'estime pour soi.
27:49 Et je pense que beaucoup de personnes sont abîmées là-dessus.
27:52 - Véronique ?
27:54 - Oui, le discernement, le pardon,
27:57 mais aussi la volonté de ne pas recommencer,
28:00 de ne pas retomber dans ses péchés.
28:02 J'ai cru entendre dire qu'on ne donnait pas forcément l'absolution
28:05 si on avait conscience que les gens sortis du confessionnal
28:08 allaient recommencer.
28:09 C'est vrai, ça ?
28:10 Comment vous gérez ça ?
28:12 Comment vous gérez cette question, père Delamotte ?
28:14 - C'est tout le problème du ferme-propos.
28:18 Ce qu'on peut voir aussi dans la confession,
28:20 c'est qu'il y a une souffrance réelle du pénitent.
28:23 S'il vient nous voir, s'il vient se confesser,
28:25 c'est parce qu'il souffre.
28:27 Il peut trouver des paroles d'apaisement
28:30 dans la souffrance de Jésus.
28:32 Ce que disait Padré Pio, c'est que c'est un mystère pascal,
28:35 de mort et de résurrection.
28:37 C'est assez amusant, parce qu'il y a les réflexions des enfants
28:41 qui posent la question, mais pourquoi est-ce que,
28:44 ils le disent, pourquoi est-ce que tel monsieur
28:47 rentre dans la boîte et puis il en ressort ?
28:50 Il y a quelque chose de mystérieux,
28:51 il y a une transformation qui se passe.
28:53 - Dans le confessionnal.
28:55 - Est-ce qu'on peut dire, très concrètement parlant,
28:58 qu'une fois qu'on s'est confessé, on est redevenu à l'état
29:01 dans lequel on était au moment du baptême ?
29:03 - Oui, très concrètement, oui.
29:05 - Donc c'est une régénération d'une certaine manière.
29:07 - C'est ce qui fait la différence, justement,
29:10 entre le fait de se confesser comme étant qu'un acte
29:13 où on se raconte, et le fait de recevoir l'absolution,
29:17 qui, comme l'ont dit mes confrères, est un sacrement,
29:21 et c'est ça qui nous régénère.
29:23 Et en fait, ce sacrement est reçu avec fruit
29:25 parce qu'il correspond à une démarche de vérité
29:27 qui a été faite avant, c'est pas simplement un acte mécanique.
29:30 Il y a aussi une prise de conscience de l'âme,
29:33 de la personne, de ce qu'elle fait,
29:35 et qui se prépare à recevoir cette absolution.
29:39 C'est ce qui fait que, vous voyez, la grande différence
29:43 entre une personne qui dit "Ah, vous savez,
29:46 "je n'ai pas besoin de me confesser
29:47 "parce que je me confesse à Dieu directement",
29:49 en fait, elles ont raison.
29:51 Une confession, vous pouvez la faire avec n'importe qui.
29:53 Si nous étions dans un bateau qui allait couler,
29:57 "Aimerick, je suis à côté de vous",
29:58 je lui dis "Est-ce que vous pouvez me confesser ?"
30:01 - Là, c'est exceptionnel.
30:02 - Oui, c'est exceptionnel, mais vous seriez étonné.
30:04 Vous diriez "Écoutez, oui, je peux."
30:06 Vous voyez, avoir une démarche qui va passer par vous,
30:09 ou alors prier Dieu directement.
30:11 Mais il y a une chose que vous ne pourrez pas me donner,
30:13 c'est l'absolution.
30:14 Parce que justement, c'est la partie sacramentale.
30:17 Et c'est ce qui fait que...
30:20 On ne parle pas de sacrement de la confession,
30:22 on parle de sacrement de pénitence,
30:24 changement de vie et réconciliation.
30:27 - C'est l'objectif.
30:29 - L'objectif, c'est de se remettre en phase avec Dieu.
30:32 - Parce que c'est un sacrement qui guérit.
30:34 - Voilà.
30:35 - Parce qu'on a tendance un petit peu à oublier cet aspect des choses.
30:37 C'est-à-dire que certes, quand on se confesse,
30:40 on accuse une faute, c'est un petit peu la partie négative,
30:42 mais le côté très positif, c'est qu'on repart avec courage.
30:46 Et d'ailleurs, quand on s'est confessé, en général,
30:48 on revient, on a beaucoup plus de joie,
30:50 beaucoup plus d'allant, beaucoup plus...
30:51 Pourquoi ? Parce qu'on peut compter justement sur cette aide,
30:54 ce qu'on appelle la grâce sacramentelle,
30:56 celle qui aide à guérir.
30:58 - On peut même parler de régénération, de recréation.
31:01 On est recréé dans le pardon.
31:03 Et ça, j'ai été au moyen de prison pendant 20 ans,
31:07 je l'ai vu, quoi.
31:09 Je l'ai vu.
31:10 Et c'est extraordinaire.
31:11 - Alors, on va reparler de votre sanctuaire, Notre-Dame-du-Lau,
31:14 mais juste avant, on va se rendre à Saint-Louis-Dantin, à Paris,
31:16 qui est un haut lieu de la confession, je le disais.
31:18 On confesse toute la journée, vous nous en parlerez, Père de Vienne.
31:22 Regardez ce reportage.
31:23 Il est signé Sibyl De Lettre.
31:25 - C'est un havre de paix à quelques pas des grands magasins à Paris.
31:31 Ici, à l'église Saint-Louis-Dantin,
31:33 sept messes sont célébrées par jour,
31:36 mais surtout, les prêtres confessent à la chaîne.
31:39 - Allez, on ferme.
31:41 - Entre 150 et 200 personnes viennent expier leur péché chaque jour,
31:45 un nombre qui peut monter à 800 à l'approche des grandes fêtes.
31:49 Les bureaux d'accueil de la paroisse ont été réquisitionnés.
31:53 - C'est un peu pour le chrétien des rendez-vous,
31:56 à la fois pour retrouver la paix de l'âme,
31:58 mais aussi pour entrer dans la grâce qui est faite lors de cette fête.
32:02 - De 8h à 20h, une dizaine de prêtres sont mobilisés
32:05 pour recevoir les confessions
32:07 et donner le sacrement de réconciliation.
32:10 - Ce n'est pas uniquement qu'un acte de repentance ou de conversion,
32:14 ça l'est, mais c'est surtout aussi un acte
32:17 où nous entendons le Christ, par la voix du prêtre,
32:20 nous dire "Vas, tes péchés sont remis".
32:23 - En général, la confession dure une dizaine de minutes,
32:26 une manière de remettre les compteurs à zéro.
32:29 - Quand tu te confesses, c'est comme si tu ressortais de nouveau,
32:33 et tu te sens pardonné, libéré et heureux, surtout.
32:39 - Et justement, de se rendre compte aussi qu'il y a des moments
32:43 où on fait des choses qui ne sont pas très bien vis-à-vis des autres.
32:46 Et je pense qu'avec la confession, on repart sur de bonnes bases.
32:51 - Petits péchés ou grands aveux, derrière ces portes closes,
32:54 pour respecter le secret,
32:56 des milliers de personnes expient chaque année leurs fautes.
33:00 - On va revenir sur les recettes de ce lieu,
33:05 Saint-Louis-Dantin, à Paris,
33:07 qui montre que la confession ne s'est pas totalement perdue.
33:10 Mais juste avant, un mot, parce que c'est aussi dans tous les esprits,
33:13 c'est la question du secret de la confession,
33:15 qui, selon l'Église, est inviolable, mais qui est remis en cause,
33:18 en Australie notamment, à l'occasion de diverses affaires.
33:21 Pourquoi est-ce que ce secret est inviolable ?
33:24 - Nous avons une qualité de rencontre avec les personnes
33:31 qui appellent à une grande délicatesse.
33:34 Et la discrétion, je suis désolé de devoir dire ça sur les médias,
33:38 mais la discrétion est importante.
33:40 Dans la vie, il y a une part d'ombre, une part de secret
33:45 qui est nécessaire à l'épanouissement de notre liberté.
33:48 La transparence n'est pas le dernier mot de la vérité.
33:51 Et je crois que là-dessus, nous avons certainement
33:55 une grâce toute particulière dans ce sacrement.
33:59 - Véronique ?
34:00 - Si quelqu'un vient confesser un crime,
34:02 vous avez le devoir de lui dire d'aller voir la police ?
34:05 Vous gardez le secret, mais on fait tout ce qu'il faut
34:08 pour favoriser le fait qu'il aille au commissariat.
34:11 - Nous sommes là pour éclairer les consciences.
34:14 On est là pour ça. On l'a dit assez, je pense que c'est clair.
34:17 Il faut éclairer les consciences
34:19 et aiguiller les personnes vers une vie juste.
34:22 - Laurentin de Vienne ?
34:24 - Le secret de la confession est tout simplement lié
34:26 à la dignité de la conscience humaine.
34:29 Il y a quelque chose où on ne peut pas entrer
34:32 sans que la personne nous y autorise.
34:34 Et j'allais dire que ça a un principe à la fois qui est religieux,
34:37 mais c'est aussi un principe qui fonde l'humanisme de nos sociétés.
34:42 Le fait qu'il y ait une limite extérieure,
34:45 pas pour que l'on cache des choses,
34:49 mais simplement pour qu'on se rende compte
34:51 que l'être humain a besoin de cet espace intérieur
34:55 où il est maître, où il peut accueillir Dieu,
34:58 où il peut discerner par lui-même.
35:00 Et si le secret de la confession n'est pas respecté,
35:03 ça veut dire qu'on outrepasse cette limite
35:06 qui est de l'extérieur vers l'intérieur.
35:09 Et on perd complètement toute...
35:11 - Une violation de la conscience.
35:13 - On perd tout ce que nous avons acquis,
35:16 on va dire, depuis plusieurs milliers d'années,
35:19 en termes de civilisation.
35:21 - Renaud Delamotte, tout à l'heure, vous disiez...
35:23 - Et puis ce secret de la confession permet une amorce d'un dialogue
35:28 et puis d'une prise de conscience,
35:31 un petit peu de la gravité certainement d'une action.
35:33 - Et on n'est pas obligé, vous n'êtes pas obligé
35:35 de donner l'absolution, ce que vous disiez tout à l'heure.
35:37 Donc effectivement, il y a le secret,
35:39 mais ça ne veut pas dire que tous les péchés sont pardonnés
35:41 à l'issue.
35:43 - Parce qu'il faut de bonnes dispositions.
35:45 - Une chose que je voudrais rajouter sur ce point,
35:47 parce que ça me paraît important, c'est que...
35:49 Imaginons quelqu'un vient faire un crime,
35:51 vient se confesser, on lui dit
35:53 "il faut que vous alliez vous dénoncer".
35:55 On l'exhorte.
35:57 Mais on n'est pas maître de ce qu'il fera par la suite.
36:02 C'est-à-dire qu'on est comme dans l'ordre de la conscience
36:05 et la liberté du pénitent est activée par lui,
36:09 pas par le confesseur.
36:11 Et c'est quelque chose qui est extrêmement important
36:13 parce que ça montre aussi la place
36:15 qu'un confesseur tient.
36:17 On a dit tout à l'heure qu'il était juge et médecin,
36:20 mais il ne se substitue pas à la liberté du pénitent.
36:24 - Là aussi, qui est inviolable.
36:26 Comme la conscience.
36:28 - Quand nous sommes devant, nous recevons les personnes,
36:32 je me souviens, et je crois, à chaque fois que j'entre
36:35 dans le confessionnal, je suis toujours frappé
36:37 de voir la confiance des personnes qui nous introduisent
36:42 dans l'intimité de leur vie, de leur foyer,
36:46 de leur conscience.
36:48 Et la place que nous tenons comme ministre du Christ
36:51 est d'une dignité et demande une délicatesse infinie.
36:57 Le secret en fait partie, oui.
36:59 - Alors, comment faire renaître ce sacrement
37:02 qui est si important ?
37:03 On en parle dans cette émission.
37:05 Je reviens à votre lieu parisien, à votre paroisse
37:08 Saint-Louis-Dantin, qui accueille des confessions
37:10 toute la journée.
37:11 Mais comment faites-vous ?
37:12 Est-ce qu'il y a une recette ?
37:13 Parce que, ailleurs, on a plutôt l'impression
37:15 que c'est en perte ou en diminution.
37:17 On parlera de Notre-Dame-du-Lot aussi,
37:18 mais auparavant, comment faites-vous ?
37:20 - Alors, je ne sais pas comment on fait.
37:22 C'est-à-dire que je pense qu'il y a surtout des circonstances
37:26 et un contexte favorable qui fait que les gens
37:29 viennent se confesser.
37:30 Alors, ce qui est favorable, c'est la beauté de l'Église,
37:33 une petite Église.
37:34 Elle se trouve dans un lieu avec un tel contraste
37:36 entre l'extérieur de l'Église et l'intérieur.
37:39 - Donc, dans les quartiers de...
37:40 - Les quartiers de...
37:41 - ...des grands commerces.
37:42 - ...des grands commerces, puis avec beaucoup de gens
37:44 qui passent à proximité.
37:45 - À de fin l'hasard.
37:46 - Donc, c'est un lieu qui est extrêmement apaisant.
37:48 Il y a un contraste énorme entre la rue
37:51 et l'intérieur de l'Église, ce qui d'ailleurs fait
37:54 que souvent, je laisse les portes fermées,
37:56 pas par discrétion trop prononcée,
38:00 mais simplement pour que ça conserve cette paix.
38:03 Il y a aussi le fait que l'Église permet des confessions
38:07 en gros sur 12 heures par jour.
38:10 - Donc, est-ce que l'offre crée la demande ?
38:12 - L'offre permet la demande.
38:13 Elle ne la crée pas parce que...
38:15 Je lance pas un produit, hein.
38:17 Il a été lancé il y a longtemps.
38:19 Mais elle permet la demande et elle permet aussi,
38:22 vu le nombre de prêtres qui passent,
38:24 qui sont de styles assez différents les uns des autres,
38:27 aussi à ce que, en gros, tout chrétien, tout catholique
38:32 qui rentre à Saint-Louis-d'Antin trouve plus ou moins,
38:36 non pas le produit qu'il cherche,
38:38 parce que c'est pas un produit, c'est un sacrement,
38:40 mais ne soit pas effrayé, on va dire,
38:43 parce qu'il y a tellement de styles
38:47 qu'on peut se sentir accueilli.
38:49 - Père Michel Desplanches, vous, vous êtes le recteur
38:51 du sanctuaire Notre-Âme-du-Lourd dans les Hautes-Alpes,
38:53 donc on n'est pas au cœur de Paris,
38:55 mais néanmoins c'est aussi un haut lieu de la miséricorde divine.
38:58 Pourquoi est-ce que les gens viennent au lot ?
39:00 - Eh bien parce qu'au XVIIe siècle, en 1664,
39:05 une petite bergère de 17 ans a eu cette vision de la Vierge Marie
39:09 qui lui a dit "J'ai demandé le lot à mon fils
39:12 et il me l'a accordé pour la conversion des pêcheurs".
39:15 Et donc depuis plus de 350 ans,
39:18 montent des pèlerins dans la montagne
39:20 qui viennent dans ce lieu absolument admirable
39:23 que j'invite tout le monde à découvrir tellement c'est beau,
39:25 qui est un lieu vraiment de grâce et de paix
39:28 où l'on peut, j'allais dire, poser les valises.
39:31 Déjà physiquement, puisqu'il y a de quoi vous accueillir,
39:34 la photo qui est derrière vous en témoigne,
39:37 on peut poser les valises et les valises de son âme.
39:40 Et depuis 350 ans, sans trêve,
39:43 ce sacrement a été célébré,
39:45 la mission de Benoît, la visionnaire du lot,
39:49 la mission de Benoît a été d'accompagner les pèlerins
39:52 jusqu'au confessionnal.
39:54 Et je pense que cette mission qu'elle a accomplie
39:58 tout au long de sa vie, pendant 54 ans,
40:01 devrait être un peu celle de tout chrétien,
40:03 de voir comment accompagner ceux qui nous entourent
40:07 vers la perfection de la vie chrétienne.
40:09 En fait, d'avoir une belle et haute idée
40:12 de ce qu'est notre vocation de chrétien.
40:15 Et la confession fait partie de cette reconstruction
40:19 de notre identité.
40:20 Le sanctuaire du lot est un vrai et bel outil
40:23 au service de la sainteté des personnes.
40:26 Donc il faut y aller et on en reparlera, bien sûr,
40:28 dans une autre émission.
40:29 Abbé Renaud Delamotte, dans votre paroisse,
40:31 Notre-Dame-des-Armées à Versailles,
40:33 vous aussi vous tenez à ce que les portes des confessionnaux,
40:36 qui sont des vrais confessionnaux d'ailleurs,
40:38 je pense que c'est important aussi à dire,
40:39 soient ouvertes largement, parce que ça fait venir du monde ?
40:43 Ce qui est déterminant pour la confession,
40:47 vous le disiez tout à l'heure,
40:48 c'est vraiment permettre l'offre.
40:50 C'est-à-dire que Notre-Dame-des-Armées à Versailles
40:53 se trouve au milieu de plusieurs gares
40:56 et donc les personnes viennent soit en partant pour travailler,
40:59 soit en revenant.
41:01 Donc il y a cet aspect des choses.
41:03 Un deuxième aspect, c'est qu'ils sont contents,
41:05 ils sont heureux de pouvoir voir des prêtres
41:08 dans leur église.
41:10 Qui sont disponibles.
41:11 Et qui sont disponibles.
41:12 Donc cette disponibilité, voilà.
41:13 Et de pouvoir échanger, et puis de pouvoir trouver aussi
41:16 cet aspect d'un éclaircissement, d'une lumière,
41:19 d'une parole de réconfort.
41:21 Et c'est vrai que toute cette alchimie
41:23 permet justement une rencontre, encore une fois.
41:27 Ça crée un climat.
41:28 Alors malheureusement, cette émission touche à sa fin.
41:30 Évidemment sur un tel sujet,
41:31 on aimerait y passer beaucoup plus de temps.
41:33 Mais peut-être un dernier mot à chacun pour,
41:36 quelle est la dimension aujourd'hui missionnaire
41:38 de ce sacrement de la confession,
41:40 qui semble peut-être vue de très loin
41:43 comme un peu désuée pour un certain nombre de gens
41:45 qui nous écoutent probablement.
41:47 Pourquoi est-ce que c'est missionnaire aujourd'hui ?
41:49 Pourquoi c'est si important qu'il en devienne ?
41:52 Si des gens se saisissent de leur vie chrétienne,
41:55 qu'ils renouent avec Dieu, qu'ils apprennent
41:59 à déployer l'Évangile dans leur existence,
42:02 c'est missionnaire un peu par rebond, si vous voulez.
42:05 C'est-à-dire qu'il y a tellement de choses
42:07 qui cadenassent le cœur chrétien
42:11 ou l'initiative chrétienne,
42:12 que quand on est capable de lever des difficultés,
42:15 si les gens rayonnent d'un pardon reçu de Dieu
42:18 dans leur vie, si ça ce n'est pas missionnaire,
42:22 je ne sais pas ce que c'est.
42:24 - Renaud Delamotte ?
42:25 - La confession, on trouve dans la confession
42:27 vraiment une réponse à l'essentiel de notre vie,
42:30 savoir un petit peu pourquoi est-ce qu'on existe,
42:32 qu'est-ce qu'on peut faire de sa vie,
42:34 quel est le prix qu'on peut y accorder.
42:36 Et la confession permet justement de mesurer la chose
42:41 et de mesurer qu'on est aimé.
42:44 Je crois que vraiment ce qui doit nous animer,
42:46 c'est de se dire tout ce que j'ai pu faire,
42:50 même si c'est du mal,
42:52 je sais que je peux trouver une solution,
42:54 je sais que je peux trouver vraiment
42:55 une parole de réconfort et surtout le pardon du Seigneur.
42:58 - Michel Desplanches, mot de la fin.
43:00 - Un chemin est possible, vous n'êtes pas dans une impasse,
43:04 un chemin est ouvert, ce chemin c'est celui de la miséricorde,
43:08 de la douceur, de la consolation.
43:11 Dans une période où la sensibilité est extrême,
43:14 on peut être consolé et repartir dans la vie.
43:18 - Merci à tous les trois d'avoir éclairé cette question,
43:21 ces secrets de la confession.
43:22 Le dernier mot pour Véronique,
43:24 concernant une lecture pour approfondir sa question.
43:26 - Oui, à l'École de France Catholique,
43:28 qui vous propose une série de trois numéros sur le carême.
43:31 Le premier, vous le voyez s'afficher à l'écran,
43:33 "Le sens du carême".
43:35 Le prochain numéro, ce sera justement sur la confession.
43:37 Alors on vous invite à aller sur le site france-catholique.fr
43:41 parce que cette série de trois numéros,
43:43 vous pouvez la découvrir gratuitement.
43:45 - Voilà, merci à vous d'avoir suivi cette émission.
43:48 Merci à Aurélie Loukano et à toute l'équipe technique
43:50 pour la réalisation.
43:51 La semaine prochaine, nous parlerons de la question de l'autorité,
43:55 l'autorité dans la société, l'autorité dans l'Église,
43:57 pourquoi elle est importante,
43:58 et ce sera notamment avec le général Pierre De Villiers.
44:01 Merci encore et l'info continue sur CNews.
44:05 ...