• l’année dernière
"Tu n'as pas réussi à me tuer, mais tu as tué ma vie, tu m'as enlevé ma vie."
Emma s'est défenestrée afin d'échapper à un féminicide de la part d'un footballeur, autrefois son petit ami. Elle revient pour nous sur cette épreuve, ainsi que sur sa convalescence.
Transcription
00:00 Je vais écouter tous les messages et regarde-moi bien après t'es morte.
00:04 Et j'avais cette fenêtre, je me suis dit c'est mon seul échappatoire.
00:07 J'ai touché la poignée, j'ai ouvert, en une fraction de seconde je me suis jetée.
00:13 J'ai rencontré ce footballeur professionnel sur les réseaux sociaux.
00:16 Au début on avait une belle relation, une relation qui était très fusionnée avec de belles paroles.
00:20 Sauf que ça a vite tourné dans une relation toxique, où il y avait beaucoup d'oppression,
00:25 où il prenait beaucoup le dessus sur moi, c'est-à-dire que c'était tout le temps
00:29 "T'es où ? Tu fais quoi ? T'es avec qui ? Fais pas ci, fais pas ça !"
00:32 Souvent il essaye de me faire du mal, en appelant par exemple des femmes,
00:36 en me disant qu'il pouvait me remplacer en deux secondes.
00:40 Ou une autre fois où il a vu que j'étais au téléphone avec un homme,
00:43 il s'est parti très loin et il a pris mon visage et il m'a craché dessus et il m'a dit
00:47 "Tu as de la chance que je sois un footballeur parce que sinon t'en aurais déjà eu une."
00:50 Je suis restée, pourquoi ? Parce que je me suis dit que c'était un homme perdu,
00:55 qui était en manque d'amour, je vais l'aider, je vais lui tendre ma main.
00:58 Je vais essayer de lui raisonner.
01:00 Il a commencé à être violent le jour où j'ai appris qu'il m'avait trompée.
01:03 Il a tout fait pour me récupérer. Il m'a envoyé un billet d'avion et il a joué sur l'argent.
01:07 "Emma, je t'envoie un billet d'avion, il a coûté plus de 1000 euros, tu viens."
01:11 Donc je suis allée et je me suis dit que je vais avoir une conversation avec lui
01:14 et je vais le regarder droit dans les yeux et je vais le faire comprendre la femme qu'il a perdue.
01:17 J'ai vu des objets qui ne m'appartenaient pas, des sous-vêtements,
01:20 préservatifs utilisés, lubrifiants utilisés, et ça a juste confirmé ma pensée.
01:26 Et je lui ai dit "toi et moi c'est terminé".
01:28 Je voulais partir, malheureusement on était en confinement.
01:30 Il est à 4h de l'aéroport de Bucarest et 6h de l'aéroport de Sofia en Bulgarie.
01:36 Je n'avais pas les moyens à ce moment-là de pouvoir partir de moi-même,
01:40 donc j'étais bloquée chez lui.
01:42 La nuit du 14 au 15 novembre 2020, je reçois un message d'un abonné sur TikTok.
01:46 Lui il avait l'habitude d'avoir accès à mon téléphone, de regarder mes conversations,
01:50 parce que je voulais le rassurer.
01:52 Sauf que j'ai refusé de lui donner accès à mon téléphone.
01:55 Et il m'a dit "je t'ai trompée donc tu vas me tromper, espèce de salope,
01:58 fais-moi voir avec qui tu parles".
01:59 Et je lui ai dit "non, tu m'as trompée, tu as touché à ma dignité,
02:02 tu ne toucheras pas à mon téléphone, toi et moi c'est terminé".
02:05 Il prend mon téléphone et il ferme la porte à cueil.
02:07 Et il dit "Emma tu ne sortiras pas de cette chambre tant que tu n'ouvriras pas ton téléphone.
02:10 Et si ce n'est pas toi qui vas l'ouvrir, c'est moi qui vais te le faire ouvrir".
02:13 C'était des paroles "Emma tu ne reverras plus jamais ta mère",
02:17 "Emma je vais manigancer ton meurtre sous forme de disparition",
02:20 "Emma tu vas mourir", "Emma c'est tes derniers instants de vie".
02:23 À un moment il dit "Emma je vais chercher un 9mm et je vais te tuer".
02:28 Il ouvre la porte, je le suis par réflexe.
02:31 J'ai essayé de sortir de la chambre parce que du coup il m'a séquestrée dans sa chambre.
02:34 Il m'a directement rejetée sur le lit.
02:38 Il n'a pas eu le temps du coup de fermer la porte.
02:40 J'ai vu son cousin et je lui ai dit "je t'en supplie aide-moi".
02:43 Il m'a dit "t'inquiète il ne te fera rien".
02:44 Mon agresseur le regarde et me dit "viens là cette salope, elle mérite de se faire violer".
02:48 "Tu vas mourir, personne ne va savoir que tu es morte sous mes coups".
02:51 "Je vais manigancer, j'ai des contacts".
02:54 Ça a commencé après à être physique, puisqu'il voulait ouvrir mon téléphone
02:57 et voir cette conversation, cette fameuse conversation où il n'y avait vraiment rien.
03:02 Au niveau des coups, c'était l'étranglement,
03:06 de me prendre par derrière de cette manière,
03:11 de m'arracher les cheveux, de me claquer contre le mur.
03:13 Parce qu'au final, j'ai un iPhone, ça s'ouvre avec le Face ID,
03:17 du moment où je ferme les yeux, il ne peut pas m'ouvrir le téléphone.
03:20 Donc ça a commencé à être de plus en plus violent.
03:22 Ma tête à droite, ma tête à gauche, des poignées de cheveux au sol,
03:25 moi au sol, moi sur le lit.
03:28 Et à un moment je suis couchée sur le lit,
03:30 et il met son genou sur ma tranchée,
03:34 et il me coupe la respiration.
03:36 Et je lui dis "s'il te plaît, pars, laisse-moi respirer, je t'en supplie".
03:42 J'allais perdre conscience.
03:44 Je lui dis "s'il te plaît, ouvre la fenêtre, fais-moi ce que tu veux, mais ouvre la fenêtre,
03:48 laisse-moi respirer, je t'en supplie".
03:50 Et il me dit "non, non, non, tu vas mourir, tu vas mourir, je vais t'assassiner".
03:54 À ce moment-là, je pense à quoi ?
03:56 Je pense à ma maman.
04:00 J'imagine ma mort,
04:03 j'imagine ma maman recevoir un appel de la police en disant
04:07 "votre fille ne fait plus partie de ce monde,
04:10 votre fille est morte".
04:12 Pourquoi j'ai ces idées-là ?
04:14 Parce qu'il a demandé à son cousin de ramener du feu dans le but de me brûler à vif,
04:19 de m'immoler.
04:21 Il est venu auprès de moi avec cette flamme,
04:25 et je me suis reculée.
04:27 Je me suis dit "ok, moi, là, c'est plus l'homme que tu connais".
04:32 Et je lui ai dit "tiens, prends mon téléphone, regarde, tu verras, il n'y a rien".
04:37 Et en fait, il a vu forcément les messages, les invitations.
04:41 Je suis une femme exposée à un réseau social, j'ai des messages, aucune ambiguïté.
04:47 Il a fait un câble.
04:49 Il a dit sur la tête de mes enfants "je vais t'assassiner,
04:51 et moi, je vais écouter tous les messages,
04:54 et regarde-moi bien après que tu es morte".
04:56 Et j'avais cette fenêtre,
04:58 et je me suis dit "c'est mon seul échappatoire".
05:01 Je l'ai regardée, je me suis dit
05:04 "tu sautes, tu risques de mourir, parce que c'est pas n'importe quoi".
05:10 J'ai touché la poignée, j'ai ouvert,
05:15 en une fraction de seconde, je me suis jetée,
05:18 dans l'objectif de courir, sauf que je suis arrivée au sol, ensanglantée.
05:22 Son cousin est descendu de l'appartement,
05:24 et il a crié "Emma, pourquoi tu as fait ça ?"
05:26 Ils sont tous les deux venus me prendre, me porter,
05:28 sachant qu'il ne faut jamais porter un corps avec de l'encephalopathe.
05:32 Ils ont monté les escaliers,
05:34 ils m'ont mis sur le canapé, ils ont attendu, attendu, attendu.
05:37 Je parlais trop de sang.
05:38 Ils l'appellent le médecin du club,
05:40 et non les ambulanciers, le SAMU.
05:42 Et Emma dit "Emma, nique pas ma carrière,
05:45 si on me pose des questions,
05:46 tu es venue parce que tu es la copine de mon cousin,
05:49 tu ne me connais pas".
05:50 J'ai dû mentir à la police.
05:51 J'ai été emmenée du coup à l'hôpital,
05:53 grâce au médecin du club,
05:55 donc le club qui protège un agresseur.
05:58 Là-bas, on m'a diagnostiqué la fracture du calcanéum,
06:01 la fracture la plus grave qu'on peut avoir au pied.
06:03 Je n'ai plus de talons, mon talon a explosé.
06:04 Mais on n'a pas diagnostiqué manque de technologie.
06:07 Les trois fractures du bassin gauche,
06:09 ils se copient bien que j'avais.
06:10 J'ai eu une luxation à l'index gauche,
06:13 mon doigt qui s'est décroché de ma main,
06:14 et trois points de suture à la tête.
06:16 Je ne pouvais pas m'asseoir,
06:17 je ne pouvais pas me coucher,
06:19 je ne pouvais rien faire.
06:21 J'avais tous mes membres inférieurs explosés.
06:24 La dame m'a dit "Dans plus d'un an,
06:27 tu devrais être en béquille".
06:29 Je me suis dit "Merde, qu'est-ce que je vais dire à mes parents ?"
06:32 De là, j'ai parlé avec mon agresseur,
06:34 et on a manigancé un mensonge,
06:36 que j'étais tombée des escaliers.
06:38 Je l'ai aidée par pression,
06:40 parce qu'en fait, il a fait en sorte
06:42 de se déculpabiliser et de me mettre en tant que coupable.
06:45 Il a réussi à me manipuler,
06:47 à me retourner le cerveau,
06:49 et je me suis dit "C'est de ma faute".
06:50 J'ai sauté par la fenêtre,
06:51 alors je savais que tu n'allais rien me faire.
06:52 J'ai sauté, c'est vrai, c'est de ma faute.
06:54 J'ai demandé à revenir au domicile de mon bureau,
07:00 pour partir, pour rentrer à la maison.
07:02 Sauf qu'il n'y avait pas de vol.
07:04 Mais grâce à son équipe, à son club,
07:07 ils ont eu contact avec la douane,
07:09 pour me faire passer.
07:10 J'ai dû faire sa ville, la frontière, la Bulgarie.
07:14 De la Bulgarie-Roumanie,
07:16 j'ai changé de taxi,
07:17 donc on m'a porté,
07:18 c'est des hommes que je ne connaissais pas,
07:19 qui me portaient,
07:20 qui m'ont mis dans un autre taxi.
07:21 De ce taxi, j'ai pris un avion
07:24 qui m'a rendu jusqu'aux Pays-Bas,
07:27 des Pays-Bas jusqu'au Luxembourg.
07:29 Et de Luxembourg,
07:30 ma maman est venue me récupérer,
07:32 puisque j'habite aux alentours.
07:33 Et directement, ma maman m'a emmenée à l'hôpital.
07:36 Et elle a compris que je n'étais pas tombée des escaliers.
07:39 Mais je ne lui ai pas dit la vérité.
07:41 Pendant trois mois, je lui ai caché la vérité.
07:43 Alors quand j'arrive en France,
07:47 on me demande à ce que je passe un scanner.
07:49 Et de là, du coup, on m'a diagnostiqué mes fractures au bassin.
07:52 Je suis partie voir mon chirurgien.
07:54 Il m'a dit,
07:55 "Léna, tu ne remarcheras plus."
07:59 Et cette phrase m'a détruite.
08:02 C'est un monde qui s'effondre,
08:03 parce que là, on se rend compte.
08:05 On se rend compte de la gravité de ce qui s'est passé.
08:08 "Tu n'as pas réussi à me tuer ?
08:10 Mais tu m'as tué la vie,
08:11 tu m'as enlevé ma vie."
08:13 Et du coup, à seulement 20 ans,
08:15 je suis partie en centre de rééducation
08:17 pendant plusieurs mois.
08:18 Pendant plusieurs mois,
08:19 j'ai réappris à marcher.
08:21 C'est un miracle.
08:22 Sauf que, post-traumatisme,
08:24 beaucoup trop présent.
08:26 En France, on ne peut pas faire de hospitalisation privée.
08:29 J'ai dû quitter le centre de rééducation
08:31 pour partir en psychiatrie.
08:33 C'est très dur parce que j'étais la seule
08:34 qui voulait survivre parmi tout ce monde.
08:36 Et la psychiatrie, ça m'a beaucoup aidée
08:38 parce qu'on a vu
08:40 beaucoup de diagnostics psychologiques très très graves.
08:43 Donc, la dépression,
08:45 l'anxiété,
08:46 l'hypersensibilité,
08:48 j'ai de la boulie,
08:49 clinophilie,
08:50 anhédonie.
08:51 Beaucoup de termes
08:52 dont je ne comprenais même pas.
08:55 J'ai testé plus de 10 traitements
08:58 pour trouver le bon.
09:00 Je suis passée par plein d'anxiolytiques,
09:03 plein d'antidépresseurs,
09:04 somnifères.
09:05 Aujourd'hui, je suis à 7 trancsènes par jour.
09:08 Si j'arrive à contrôler mes émotions,
09:10 si j'arrive à pleurer, arrêter de pleurer,
09:12 si j'arrive à angoisser,
09:13 faire une crise et arrêter,
09:14 c'est parce que c'est ça.
09:15 C'est ça qui me tient en vie.
09:16 Au final, je suis vivante.
09:19 Mais vivante grâce à ça
09:22 et pour ma famille.
09:24 Et ces quels sont vraiment très durs.
09:27 L'anorexie,
09:28 de devoir tous les matins se lever,
09:30 de prendre des compléments alimentaires,
09:32 de voir ma maman en larmes
09:35 en train de me nourrir.
09:37 Emma, je t'en supplie, mange !
09:39 Mange !
09:40 Tu vas mourir, Emma,
09:41 parce que ce qui tient ton corps,
09:43 c'est la nourriture.
09:44 Et ma mère,
09:45 elle me voyait mourir à petit feu.
09:47 Et là, elle ne pouvait plus.
09:48 Elle a craqué.
09:49 Et je me suis dit,
09:50 Emma, non, t'es maître de ta vie.
09:52 T'as la possibilité de changer.
09:54 Aujourd'hui, je souris.
09:55 Au final, c'est faux,
09:56 mais il y a cette fierté-là
09:57 de me dire que je suis capable
09:58 de faire semblant.
09:59 Et c'est peut-être un début.
10:00 Je suis apte à faire semblant,
10:02 mais peut-être que plus tard,
10:03 ce semblant va devenir une réalité.
10:05 J'espère.
10:06 Alors, j'ai porté plainte
10:08 trois mois plus tard.
10:09 J'ai gardé le silence.
10:10 Je n'ai rien dit,
10:11 mais j'ai fait comprendre sur mon TikTok
10:14 qu'il s'était passé quelque chose.
10:16 Parce qu'ils savaient que j'étais en couple.
10:18 Je disparais pendant plusieurs mois.
10:20 Je reviens avec une compresse sur la tête,
10:23 des bleus,
10:24 et ma communauté,
10:25 incroyable.
10:27 Ils ont compris.
10:28 Et j'ai vu le soutien.
10:30 J'ai vu les mots, les messages.
10:31 Emma, on sait ce qui s'est passé.
10:33 Emma, t'es pas seule.
10:34 Emma, vas-y, porte plainte.
10:37 Et le vrai déclic,
10:39 ça a été ma sophrologue.
10:40 Un trésor.
10:42 Qui, en une séance,
10:44 m'a fait totalement changer.
10:47 Et qui m'a fait comprendre que,
10:49 non, Emma,
10:50 là, t'es en train de protéger un homme
10:53 qui peut-être là, en ce moment-même,
10:55 peut faire du mal à quelqu'un d'autre.
10:56 Cette femme, j'ai même pas les mots pour la décrire,
10:59 parce qu'elle m'a regardée droit dans les yeux.
11:01 Elle m'a dit, Emma,
11:02 je sais, je le ressens.
11:04 Tu me mens, Emma.
11:05 Dis-moi ce qui s'est passé.
11:06 Et je lui ai dit,
11:07 première fois de ma vie
11:09 que je m'ouvre,
11:10 que je dis la vérité.
11:12 Elle m'a dit, Emma, je vais t'aider.
11:15 Et elle m'a aidée.
11:16 Et elle m'a sauvée.
11:17 Ma maman, je l'ai mise au courant
11:19 quelques semaines après avoir parlé avec ma sophrologue.
11:21 Un soir, on était assises.
11:24 Et je lui ai dit, maman,
11:27 j'ai sauté.
11:28 J'ai sauté pour survivre, maman.
11:30 Je voulais pas mourir.
11:32 Je lui ai dit exactement ça.
11:34 Et elle a compris.
11:36 Elle a compris et elle s'est effondrée.
11:39 Elle m'a prise dans ses bras.
11:41 Elle a dit, j'ai failli perdre ma fille.
11:43 Mon papa, j'ai eu plus de temps à lui dire.
11:45 J'ai décidé de porter plainte en février.
11:48 Donc, deux, trois mois après les faits.
11:51 Et quand mon dossier a été rempli,
11:54 un dossier extrêmement rempli,
11:57 j'ai pas eu le courage de le dire à mon père.
12:00 Parce que mon père, c'est quelqu'un de très protecteur.
12:03 Je lui ai envoyé ma plainte.
12:06 Je lui ai envoyé mon dossier.
12:08 Et là, lui, elle s'est effondrée aussi.
12:10 C'est ma petite fille.
12:12 Ma petite fille, elle a failli mourir.
12:14 Et j'ai cru à ses mensonges.
12:15 Ils s'en sont voulus.
12:16 Aujourd'hui, je veux pas qu'on prenne mon histoire
12:18 parce que c'est un footballeur.
12:20 J'ai envie qu'on prenne mon histoire
12:21 parce que c'est l'histoire de milliers d'autres.
12:23 Tous les jours, des féminicides.
12:24 Combien de femmes meurent sous les coups des hommes ?
12:26 Concernant mon agresseur, aujourd'hui,
12:28 il vit sa meilleure vie.
12:29 Moi, j'ai passé toutes mes auditions.
12:31 Tout est fait.
12:32 On n'attend que sur lui.
12:33 Je pense qu'il n'est même pas conscience
12:34 de ce dont il m'a fait.
12:36 Et j'espère que justice sera rendue.
12:38 J'espère que ce jugement va arriver
12:42 où ils vont dire "Coupable".
12:45 Et là...
12:46 (soupir)
12:47 Sous-titrage Société Radio-Canada
12:49 (soupir)
12:50 Merci à tous !
12:52 Merci à tous !

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