Matthieu Valet : «Quand on touche à l’école, on touche à notre république»

  • l’année dernière
Le commissaire de police, Matthieu Valet, estime que l’assassinat de la professeure d’espagnol à Saint-Jean-de-Luz est aussi une attaque contre la communauté : «Quand on touche à l’école, on touche à notre république»
Transcript
00:00 D'abord, j'ai une pensée pour la famille de cette enseignante,
00:02 la communauté éducative de ce lycée et tous les enseignants de France.
00:05 Vous savez, on a tous en tête le nom de prénom d'un enseignant
00:08 ou d'une enseignante qui a marqué notre scolarité.
00:10 Et pour les gens qui viennent de milieux très populaires,
00:12 l'école, c'est souvent l'émancipation, c'est le savoir, c'est l'apprentissage,
00:15 c'est la faculté de devenir un citoyen éclairé.
00:17 Et moi, je pense souvent à Jules Ferry, avec tout le combat qui a été mené
00:20 pour que la République soit associée à l'école et qu'on soit libre et indépendant.
00:23 Et quand on touche à l'école, on touche à notre République.
00:26 Là, vous avez raison, le plus dramatique, au vu des informations qu'on a actuellement,
00:30 c'est que ça aurait pu arriver dans n'importe quelle classe,
00:31 n'importe quel établissement, à n'importe quel professeur de France.
00:35 Et aujourd'hui, ce qui est inquiétant, c'est qu'on a des mineurs de plus en plus jeunes
00:38 qui sont de plus en plus violents.
00:39 Donc là, on aura l'enquête qui déterminera effectivement
00:41 s'il y a abolition ou pas du discernement,
00:43 s'il y a des circonstances particulières ou des signalements précédents
00:46 qui ont été réalisés sur ce mineur, parce qu'on sait que dans la communauté éducative,
00:50 il y a les psychologues, il y a les médecins, les policiers.
00:52 Vous avez une commissaire de police qui dirige le commissariat de Saint-Jean-de-Luz.
00:55 Elle est en contact permanent avec les chefs d'établissement,
00:57 parce que vous savez que malheureusement, là, on est dans un cadre très dramatique,
00:59 mais il y a des menaces, des insultes, des plaintes qui sont déposées parfois
01:02 par les professeurs qui font l'objet d'une priorisation des services de police.
01:05 Et donc, c'est vrai qu'aujourd'hui, je crois que la nation a été ébranlée
01:07 par ce qui est arrivé, parce que quand on touche à un professeur,
01:10 on touche finalement à chacune et chacun d'entre nous,
01:12 de ce qu'on a connu dans notre scolarité.
01:13 Sous-titrage Société Radio-Canada
01:16 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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