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Élu Mister France Agricole 2023, Tony Rondeau, 21 ans, s'affiche fièrement avec Suzette, sa première vache. Cette génisse est même devenue la mascotte de l'Aiguillon où travaille actuellement l'agriculteur en tant que responsable de troupeau. D'ici le mois d'avril, il reprendra le flambeau de la gestion de l'exploitation laitière située à Chauvé, en Loire-Atlantique. 

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Transcription
00:00 Autant qu'une chose c'est d'être mon propre patron et gérer mon troupeau de 75 vaches étières.
00:04 Je suis Tony Rondeau, j'ai 21 ans et ce qui m'attend sur cette exploitation,
00:12 c'est mon installation au 1er avril 2023.
00:14 J'arrive sur l'exploitation entre 5h15 et 5h30.
00:18 Mon premier travail le matin c'est d'observer les vaches.
00:20 Allez, on y va là-bas !
00:23 De les rentrer dans l'aire d'attente et de faire les logettes.
00:25 Donc la semaine il y a une salariée à mi-temps qui effectue la traite tous les matins.
00:28 - Je viens juste d'être branchée. - Ok, ça marche.
00:31 La traite du matin c'est là qu'on est le plus reposé, c'est là que j'observe le mieux mes animaux.
00:35 Et pour moi c'est la partie la plus intéressante, la partie traite.
00:39 C'est le premier travail de la journée.
00:41 Ça peut être difficile moralement, la période plutôt hivernale où les jours sont courts.
00:48 On a eu un hiver assez pluvieux, donc quand il fait noir à 17h, 17h15, c'est pas très motivant.
00:52 Dans cette période-là j'ai besoin d'être bien accompagné.
00:54 Suzette pour moi c'est la mascotte de l'aiguillon.
00:56 C'est ma première vache, ma première génisse, mais c'est mon premier bovin puisqu'elle est sous mon numéro de chef d'aile.
01:01 Et puis c'est une très grande complicité, je passe beaucoup de temps avec elle.
01:04 Là je la promène jusqu'en haut du village.
01:07 Donc là je l'ai inséminée il y a 15 jours, j'espère qu'elle va retenir pour me faire un veau dans 9 mois.
01:12 J'ai failli dire un enfant oui.
01:14 Pour moi c'est une vraie passion, travailler avec du vivant, travailler avec des vaches étières.
01:20 C'est le troupeau qui me motive à m'installer de toute façon.
01:23 Donc aujourd'hui il y a 100 vaches, pour mon installation je n'aurais que 75 vaches.
01:26 J'ai déjà une sélection qui est faite, je me suis fait accompagner des vétérinaires et des inséminateurs
01:30 pour m'aider à choisir les vaches sur tel ou tel caractère.
01:33 Ça peut être la production de lait, l'étau, une vache qui est plutôt bonne en reproduction.
01:38 À une époque on cherchait plutôt la production en intensifiant, en montant en chef d'aile, en faisant du capital.
01:45 Aujourd'hui moi c'est l'inverse parce que mon statut d'entreprise individuelle ne me permettrait pas de gérer 100 vaches.
01:50 Je préfère gérer moins de vaches mais mieux les gérer.
01:53 D'autant plus que moi je souhaite développer le pâturage.
01:55 Donc quand on dit le mot pâturage, des vaches qui font un herbe c'est beau.
01:58 Vis-à-vis du consommateur c'est une grosse étape sur le bien-être animal.
02:01 Donc moi je veux des vaches heureuses qui puissent sortir, manger de l'herbe quand il y en a,
02:04 avec le temps qui est de plus en plus sec, la sécheresse.
02:07 Je n'ai pas de l'herbe toute l'année, disponible, par contre dès qu'il y a de l'herbe mes vaches sont dehors.
02:11 Demain en tant que chef d'exploitation je devrais aussi savoir gérer les cultures.
02:15 Être autonome en fourrage c'est très important, surtout des années comme on a pu connaître l'été dernier avec une grande sécheresse.
02:22 Aujourd'hui je pense que les études sont obligatoires.
02:25 Mon BTSA s'était orienté gestion par rapport à une génération qui m'a précédé.
02:30 Aujourd'hui il faut être gestionnaire, au-delà d'être un bon travailleur, un bon vaché, de travailler très bien.
02:35 Il y a aussi beaucoup de gestion, on est beaucoup dans le déclaratif.
02:38 Donc là pour les inséminations des vaches, c'est mon bureau sur la technique des vaches.
02:44 Donc on a un classeur avec les inséminateurs, on a une carte par vache.
02:51 Et voilà.
02:52 Les papiers c'est fini pour aujourd'hui.
02:58 Pour moi la production laitière c'est une production qui a de l'avenir.
03:01 Dans le secteur, dans un horizon de 5 ans, j'entends beaucoup d'exploitation laitière ou qui aura plus de vaches.
03:05 Donc c'est des exploitations qui vont être reprises par des céréaliers ou utilisées pour les bâtiments.
03:09 Donc je pense qu'au bout d'un moment il va y avoir une baisse de l'offre, mais que la demande sera toujours là.
03:14 Ce qui normalement nous permettrait d'avoir un métier plus rémunérateur.
03:18 Je sens bien l'accompagnement, aussi bien par mes sédants que par les anciens associés du GEC.
03:24 La bonne transmission c'est d'accompagner un jeune jusqu'au bout.
03:26 Si je peux embaucher un apprenti, je le ferai.
03:28 Je suis assez pédagogue et j'aime bien expliquer ce que je fais et pourquoi je le fais.
03:32 Il faut penser à la transmission du métier et de mon exploitation dans 40 ans.
03:37 Sous-titrage Société Radio-Canada

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