• il y a 11 mois
Environ 300 agriculteurs ont investi l’autoroute A68, à hauteur d’Albi, ce mardi 23 janvier. Jean-Pierre Lannes, producteur de bovins de lait, nous raconte l’impasse dans lequel il se trouve, il ne peut plus vivre de son métier.

«Moi, je gagne zéro par mois. Je me donne 6 mois pour voir s’il y a des améliorations sinon je change de métier», souligne Jean-Pierre Lannes, un agriculteur rencontré sur la barrage dressé au rond point reliant Albi à Séquestre.

Alors qu’un vent de révolte agricole parcoure la France, ici, dans le Tarn, des professionnels agricoles se sont réunis à l’appel des syndicats FDSEA 81 et des Jeunes Agriculteurs du 81. Baisse des coûts de production, inflation, réglementations… Autant de contraintes qui durcissent les conditions de travail de la profession.
Ensemble, ils sont venus à leur tour, faire part de leurs revendications.

«Le prix du lait devrait être à 440 euros les mille litres et sur ma facture de janvier, elle sera à 400 euros. Donc ces 40 euros multipliés par le volume, ça me fait ma rémunération que je ne vais pas toucher», souligne le producteur de bovins.

«Cela fait deux ans qu’on ne dégage pas de revenus avec des charges qui nous étouffent et une réglementation qui nous impose des coûts supplémentaires», précise le professionnel.

Tous les coûts ne sont pas pris en compte par notre entreprise laitière qui s’appelle Lactalis nous explique Jean-Pierre.

Le producteur nous alerte également sur l’urgence d’appliquer la loi Egalim 2, destinée à accorder une juste rémunération aux producteurs.
«Il faut que le gouvernement comprenne, c’est fini, ce n’est plus possible de travailler», conclu l’agriculteur.

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Transcription
00:00 Aujourd'hui je gagne zéro par mois.
00:01 Moi je me donne 6 mois pour qu'il y ait des améliorations,
00:04 sinon on va changer de métier tout simplement.
00:06 Le prix du lait devrait être à 440 euros les 1000 litres.
00:14 Et sur ma facture de janvier, elle sera à 400 euros.
00:18 Donc ces 40 euros multipliés par le volume,
00:22 ça me fait ma rémunération que je ne vais pas toucher.
00:25 Ça fait deux ans qu'on ne dégage pas de revenus.
00:33 - Et vous l'expliquez comment ?
00:35 - C'est les charges qui nous étouffent,
00:39 les réglementations qui nous imposent des coûts supplémentaires.
00:44 On est passé en zone vulnérable il y a 5 ans.
00:47 J'ai repoussé au maximum les mises en normes qui m'ont coûté 120 000 euros.
00:51 Voilà tout ça pour aucune valorisation en termes de production.
00:56 Donc c'est une charge à 100%, une charge supplémentaire à 100%.
01:01 Tout ce qui est alimentaire a augmenté énormément.
01:05 Et tous ces coûts ne sont pas pris en compte par notre entreprise de laitière qui s'appelle Lactalis.
01:10 Nous on prend une vie, comment c'est qu'il reste ?
01:19 Donc c'est pas comme ça qu'il faut que ça marche.
01:21 Nous il faut qu'on vive comme tout le monde.
01:22 Et aujourd'hui il faut tout simplement que la loi EGalim II soit appliquée.
01:26 Dans le sens où on fait la marche en avance,
01:28 c'est-à-dire on prend en compte les charges qui sont liées à la production,
01:34 et ensuite etc. jusqu'à la vente.
01:38 Et non l'inverse, un prix de vente et puis derrière l'agriculteur il a ce qui reste.
01:42 Là ça ne marche pas.
01:43 Et donc ça c'est des choses qu'il faut arriver à faire comprendre au gouvernement.
01:48 Donc c'est fini, c'est plus possible de travailler.
01:52 - Oui, on l'a eu.
01:53 - Oui, on l'a eu.
01:54 - Oui, on l'a eu.
01:55 - Oui, on l'a eu.
01:56 - Oui, on l'a eu.
01:57 - Oui, on l'a eu.
01:58 - Oui, on l'a eu.
01:59 - Oui, on l'a eu.
02:00 - Oui, on l'a eu.
02:01 - Oui, on l'a eu.
02:02 - C'est bon, on y va. - On y va.

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