La sénatrice socialiste, Laurene Rossignol a répondu aux accusations d'obstruction formulées par la droite.
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00:00 Retour en salle des conférences, ici la salle qui jouxte l'hémicycle où se déroulent ces débats.
00:04 Je suis avec Laurence Rossignol, bonjour.
00:06 Bonjour.
00:07 Vous êtes vice-présidente socialiste du Sénat, ancienne ministre des Familles et des Droits des Femmes.
00:12 Un mot sur ce qui se joue dans l'hémicycle depuis 14h30.
00:15 On voit cette série d'amendements qui présentent une alternative dans le financement au régime des retraites.
00:20 Et votre rapporteur général, votre rapporteur de la branche vieillesse,
00:24 qui vous accuse d'utiliser ces amendements pour avoir une tribune dans l'hémicycle.
00:28 Qu'est-ce que vous lui répondez ?
00:29 Écoutez, le Parlement est une tribune pour tout le monde, y compris pour la droite et la majorité.
00:34 Bien sûr que nous avons des choses à partager avec les Français.
00:37 Tout le raisonnement qui fonde le report de 62 à 74 ans de l'âge de la retraite
00:42 est fondé sur l'idée qu'il y aurait un déséquilibre démographique.
00:46 Mais il y a plusieurs façons d'envisager ces questions de déséquilibre.
00:49 On peut comparer le nombre d'actifs et le nombre d'inactifs.
00:52 On peut comparer le nombre de cotisants et le nombre de pensionnés.
00:55 On peut aussi comparer la richesse produite et le nombre de pensionnés.
01:01 Les gains de productivité qui ont marqué les dernières décennies...
01:06 Ils ont compensé le fait qu'on ait moins de cotisants ?
01:09 Ils peuvent tout à fait compenser le fait qu'il y a moins d'actifs, qu'il y a d'inactifs aujourd'hui.
01:15 Je donne un autre exemple.
01:16 Si les femmes étaient payées comme les hommes,
01:19 il n'y aurait plus aucun sujet sur les ressources de l'assurance vieillesse.
01:24 Que dire aussi de ce qu'a dit René-Paul Savary dans l'hémicycle,
01:29 lorsqu'il dit que vous faites de l'obstruction au fait qu'on avance plus vite que cela dans ce texte ?
01:35 Écoutez, c'est un texte très important.
01:38 J'ai envie de dire qu'avec plus d'un million de personnes déjà dans la rue plusieurs fois depuis un mois,
01:44 notre temps de parole doit être proportionnel au mouvement que nous représentons.
01:49 Et par ailleurs, nous ne faisons pas d'obstruction.
01:51 Tous les sujets que nous abordons sont des sujets qui tiennent et qui sont liés
01:55 et directement impliquent la réforme des retraites qu'on est en train de discuter.
02:00 Nous ne lisons pas les pages du dictionnaire au micro.
02:03 Nous travaillons sur une réforme.
02:04 Nous faisons valoir nos alternatives.
02:07 Nous faisons valoir nos critiques et nos propositions.
02:10 Ce matin, c'est peut-être l'information de la matinée,
02:12 c'est le vote par le Sénat de cette mesure proposée par la droite et le centre d'un CDI senior.
02:17 La gauche a voté contre, pourtant avec un mauvais taux d'emploi des seniors,
02:21 autour de 56% pour les 54-64 ans.
02:24 On se dit que ça pourrait être un bon outil pour peut-être favoriser l'emploi de ces seniors.
02:28 Alors, nous, on l'avait appelé le CDI dernier embauche par référence au CPE,
02:34 contrat premier embauche, qui a mal fini, qui n'était jamais rentré en vigueur.
02:39 C'est intéressant parce qu'il a été voté par les deux chambres et retiré ensuite par le gouvernement.
02:44 Le souverain chirac, effectivement.
02:45 En fait, nous nous méfions terriblement de ces exonérations de cotisations.
02:49 Ce sont des milliards et des milliards d'euros qui sont impactés,
02:52 qui impactent le budget de l'État, le budget de la protection sociale
02:55 et qui contribuent d'ailleurs à ce qu'ensuite, on vienne dire, il n'y a plus assez d'argent qui rentre.
02:59 Donc, ce contrat dernier embauche, ce contrat senior que propose le rapporteur,
03:05 il est encore fondé sur des nouvelles exonérations de cotisations.
03:08 Et par ailleurs, si le gouvernement et le Parlement doivent discuter de mesures nouvelles pour l'emploi,
03:14 il faut le faire avant la discussion sur la réforme des retraites,
03:18 puisqu'il faut avoir en tête l'impact qu'auraient ces mesures sur l'emploi
03:22 pour pouvoir ensuite envisager quelles sont les perspectives sur les retraites.
03:26 Et là, le gouvernement parle d'une loi travail au printemps.
03:28 Donc, vous vous dites, on a fait les choses à l'envers.
03:30 Ils ont fait les choses à l'envers.
03:31 Il eut mieux valu mettre la loi travail en hiver et peut être qu'on serait rendu compte
03:35 qu'il n'y avait plus besoin, après la loi travail, de réformer la retraite.
03:38 Il nous reste une minute pour discuter encore d'un sujet, c'est la mobilisation de demain.
03:44 On a appris que vous alliez vous rendre, vous les sénateurs de gauche,
03:47 via une délégation dans les cortèges.
03:49 C'est quoi l'idée de soutenir, de dire qu'il y a des échanges entre ce qui se passe ici au Sénat
03:54 et ce qui se passe dans la rue demain ?
03:56 D'abord, pour beaucoup d'entre nous, nous avons déjà fait toutes les manifestations.
03:59 Moi, je les ai faites dans mon département, tantôt à Compiègne, tantôt à Beauvais.
04:03 Les autres, on les a fait pareil dans leur ville.
04:05 Et certains d'entre nous se sont toujours rendus à la manifestation à Paris.
04:08 Donc, il n'y a rien de nouveau demain de ce point de vue là.
04:10 Nous nous y rendrons comme nous nous y sommes rendus.
04:13 Bien entendu, nous sommes les relais, les porte-parole du mouvement social.
04:18 C'est nous qui traduisons en termes parlementaires, dans la confrontation avec le gouvernement.
04:23 Vous savez, les syndicats, je crois que j'ai entendu dire que l'intersyndicale,
04:28 j'ai entendu Laurent Berger dire ce matin que l'intersyndicale n'avait pas été reçu en tant que tel par le gouvernement.
04:33 Nous, nous avons la chance de pouvoir interpeller le ministre ici au Sénat
04:37 et porter au ministre ce que nous disent les représentants syndicaux et les citoyens qui manifestent.
04:42 Tous les regards vont se tourner vers l'examen de l'article 7, celui sur la mesure d'âge.
04:47 Est-ce que vous pensez qu'on peut aller vers un examen de cette mesure après les manifestations ?
04:52 Par exemple, quelqu'un qui serait allé manifester, qui rentrerait chez lui,
04:55 qui allumerait Public Sénat et qui pourrait avoir ces débats-là ?
04:58 C'est ce qui va se passer demain ?
04:59 Écoutez, le rythme d'examen au Sénat, au Parlement, est quelque chose d'assez aléatoire et pas toujours prévisible.
05:06 Ce que je peux dire, c'est que l'article 7 sera examiné au Sénat.
05:11 Nous débattrons de l'article 7 et il sera soumis au vote.
05:14 C'est une demande des organisations syndicales à laquelle nous répondrons positivement.
05:19 J'ai une dernière question, si vous le voulez bien, Laurence Rensignol,
05:21 mais il y a eu ces débats autour de la réforme Touraine.
05:24 Vous étiez membre du même gouvernement que Marisol Touraine.
05:27 On entend qu'effectivement, la droite vous renvoie cet argument sur les 43 annuités.
05:31 Qu'est-ce que vous répondez aux Français qui disent effectivement
05:33 "Ce sont les socialistes qui ont mis cette barre à 43 ans" ?
05:37 C'est vrai.
05:38 D'abord, les rapports du corps, puisque maintenant tous les Français connaissent le rapport du corps.
05:42 Les rapports de la consédération des retraites en 2014.
05:45 Les transpartisans avec aussi les partenaires sociaux.
05:48 C'est une haute autorité d'un certain point de vue.
05:50 Le rapport du corps donnait des prospectives et des prévisions de déséquilibre des finances de la retraite
05:57 qui étaient bien différentes de celles du rapport du corps d'aujourd'hui.
06:00 Ça, c'est la première chose.
06:01 Et puis, dans la réforme Touraine, il y avait aussi le dispositif carrière longue
06:04 et les critères de pénibilité que le gouvernement Macron s'est dépêché d'amputer
06:10 dès 2017 quand il est arrivé au gouvernement.
06:12 Eh bien merci. Merci pour toutes ces explications au micro de Public Sénat.
06:16 Nous, on va rejoindre...
06:17 [Musique]