Olivier Besancenot, porte-parole du Nouveau Parti anticapitaliste, était l'invité de BFMTV ce lundi soir dans le 22H Max. Il s'est exprimé sur la réforme des retraites.
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00:00 parce que là c'est trop beau. Il n'y a que des perdants dans cette histoire.
00:02 Prenez par exemple les trimestres de bonification pour les mamans qui ont un enfant par exemple.
00:07 Jusqu'à présent vous aviez un système de trimestre de bonification avant la réforme
00:11 qui vous permettait en gros d'atteindre la retraite à taux plein un peu plus vite que les autres.
00:15 C'est-à-dire en gros à 62 ans et si vous continuez vous aviez un système de surcôte de 5% par an.
00:19 Avec cette réforme c'est fini. C'est-à-dire qu'il y a une espèce d'obsession à vouloir faire partir.
00:25 Ça répond à votre question. Ça n'est donc pas que les régimes sociaux.
00:31 Il y a une espèce d'obsession à vouloir faire partir tout le monde à 64 ans.
00:34 Or je reprécise que l'espérance de vie en bonne santé depuis la naissance,
00:39 pas comptabilisée à partir de 65 ans comme le fait le gouvernement,
00:43 depuis la naissance c'est-à-dire sans incapacité, elle n'évolue pas.
00:46 Elle est stable mais surtout elle évolue toujours entre les hommes et les femmes autour de 64 ou 65 ans.
00:51 C'est-à-dire précisément l'âge auquel les gouvernements successifs,
00:56 je termine juste là-dessus, pas simplement celui-ci mais les gouvernements précédents,
00:59 cherchent régulièrement à nous emmener. Pourquoi ?
01:01 Pour finalement qu'on arrive à la retraite sans pouvoir en jouir en pleine santé.
01:05 Donc moi je ne reproche pas au gouvernement de faire que de la comptabilité.
01:08 Il fait éminemment de politique. Il y a un choix de société.
01:11 C'est savoir si oui ou non.
01:13 Moi je pense toujours qu'on a le cortège des anciens qui nous accompagne.
01:17 Ceux et celles qui se sont battus pour qu'on puisse jouir du droit à la retraite.
01:20 C'est-à-dire passer des années en bonne santé.
01:22 Et ça, pardon de vous le dire, ça concerne absolument tout le monde.
01:25 Non pas tout le monde.
01:26 60% de la réforme, elle concernera 60% des Français.
01:30 Il y en a quand même encore une bonne partie qui vont pouvoir partir avant l'âge.
01:34 Puisqu'il y a quand même un dispositif de carrière longue.
01:36 Mais avec l'âge.
01:37 Il y a quand même un dispositif de carrière longue.
01:38 Même s'il y a un dégât d'âge aussi.
01:40 Mais écoutez, ils partiront pas en 64.
01:41 Ils partiront en 64.
01:42 Sur la carrière longue, je veux bien qu'on prenne une soirée toute entière
01:44 pour qu'on m'explique où on en est dans les détails des différentes ranges.
01:47 18, 21, 16, 17, 16.
01:50 Le système n'est pas encore venu de gagnants.
01:53 J'y crois.
01:54 Alors moi, je veux bien qu'on mette ces effets d'annonce.
01:56 Mais écoutez, voilà, s'il y a quelques milliers de personnes
01:59 qui ne seront pas doublement sanctionnées.
02:01 Parce qu'en réalité, on parle que de ça.
02:02 Sur les carrières longues.
02:04 Qui ne seront pas doublement sanctionnées.
02:06 C'est même pas un avantage.
02:07 C'est même pas que c'est les personnes qui iront mieux.
02:09 Elles ne seront pas doublement, potentiellement, sanctionnées.
02:12 Et je ne sais même pas combien il y en aura.
02:14 Elisabeth Porte a parlé de 30 000 personnes.
02:16 Vous pouvez mettre toutes les doses de sang bon que vous voulez
02:19 sur un tas de fumier.
02:20 Ça ne change pas globalement l'odeur.
02:22 Et l'odeur générale, pour tous et toutes,
02:25 pas que les régimes spéciaux, c'est qu'on va tous être perdants.