• il y a 2 ans
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L'Allemagne vient de remettre en cause l'interdiction des voitures thermiques pour 2035 et demande l'intégration des biocarburants. Nicolas Bouzou fait le point sur une question d'actualité économique.

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Transcription
00:00 Bonjour Nicolas Bouzou. Bonjour Dimitri, bonjour à tous. L'édito Eco sur Europe 1 avec vous.
00:06 Une surprise à Bruxelles, l'interdiction des moteurs thermiques de voiture qui est prévue pour 2035 est remise en cause par l'Allemagne.
00:14 Oui, alors vous vous en souvenez sans doute Dimitri, seuls les véhicules neufs 100% électriques ou hydrogènes n'émettant aucun gaz à effet de serre
00:23 devaient pouvoir être vendus sur le sol européen. Après 2035, l'Allemagne vient en effet de remettre en cause ce choix,
00:30 c'est-à-dire que le gouvernement allemand, sous la pression des libéraux, ce gouvernement c'est une coalition,
00:36 le gouvernement allemand a refusé de valider ce texte donc il ne peut pas être mis en application en 2035.
00:42 En fait ce que demande l'Allemagne c'est l'intégration des biocarburants à des carburants renouvelables dans le spectre des véhicules qui doivent pouvoir être vendus après 2035.
00:51 Alors pourquoi c'est important ce refus de dernière minute des Allemands, ce coup de tonnerre ?
00:56 Bon déjà il faut dire que sur le fond la proposition allemande n'est pas du tout idiote, elle n'est pas idiote sur le plan écologique
01:03 parce qu'après tout les biocarburants font partie de la panoplie des outils énergétiques qui permettent de faire diminuer les émissions de CO2.
01:12 Sur le plan économique cette proposition n'est pas du tout idiote et en fait c'est sans doute ça qui a incité le gouvernement allemand
01:19 à faire marche arrière sur ce texte dans la mesure où on voit que Tesla, société américaine, mais les entreprises chinoises aussi
01:27 sont en train de prendre des parts de marché absolument colossales en matière de véhicules électriques mais aussi en matière de batteries.
01:34 Et puis sur le plan énergétique la grande question qui se pose en Europe et en particulier en Allemagne c'est
01:40 aura-t-on suffisamment d'électricité décarbonée en 2035 pour alimenter toutes ces voitures électriques ? C'est pas certain.
01:47 Oui et puis aussi la question c'est est-ce que c'est pas un plan qui vise en fait à ce qu'on achète tout aux chinois
01:52 parce que finalement nous n'avons pas les industries vertes nécessaires pour ces voitures électriques en 2035.
01:56 Est-ce que tout le monde devrait être d'accord finalement avec la décision des Allemands, non ?
02:00 Eh oui mais non, oui mais non parce que l'Europe s'était vraiment très fortement engagée sur le tout électrique.
02:05 L'Union Européenne joue une partie de sa crédibilité en matière de stratégie de décarbonation et puis même les industriels finalement
02:12 sont assez mécontents de cette décision allemande parce qu'ils s'étaient engagés très fortement dans l'électrique
02:18 y compris les Français, Stellantis par exemple, donc les marques de Peugeot, PSA, Fiat s'étaient très fortement engagés dans l'électrique.
02:26 Écoutez les Allemands se mettent à vouloir changer les règles du jeu au dernier moment avec de bons arguments
02:31 sans avoir prévenu personne dans leur propre intérêt. Dimitri, on dirait des Français.
02:35 Bon, ils ont toujours fait ça Nicolas les Allemands, regardez, ouvrir les frontières aux migrants, l'abandon du nucléaire en 2011
02:40 c'est quand même très Allemand cette manière de faire.
02:43 Merci à vous Nicolas Bouson, on retrouve demain matin 7h20.

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