Emmanuel Macron a annoncé un projet de loi visant à inscrire « la liberté » de mettre fin à sa grossesse dans la Constitution. Toutefois, la constitutionnalisation de l’IVG devrait faire partie d’une révision constitutionnelle globale ce qui hypothèque grandement ses chances d’adoption.
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00:00 -Mais en mettant ça dans un pas constitutionnel, ça ne devient pas le genre ?
00:02 -On peut avoir peur que...
00:04 -Ça l'enterre de facto ?
00:06 -Soit ça l'enterre, soit ça le fragilise.
00:09 Et pourquoi mélanger ça avec, je sais pas moi, l'allongement du durée du mandat présidentiel,
00:16 la réforme des territoires, enfin, on voit que ça n'a aucun sens.
00:21 -Donc vous demandez une modification de la Constitution à part ?
00:24 -Et puis, moi, je demande rien du tout parce que ce droit n'était pas menacé et franchement, voilà.
00:32 Alors, en plus, ça va créer une autre difficulté.
00:34 Imaginons que ce texte soit voté.
00:37 Qu'est-ce qu'il va se passer ?
00:39 Alors, soit c'est une liberté, OK, mais pourquoi réviser la Constitution pour ça et pas pour le reste ?
00:46 Je rappelle quand même que les Républicains avaient demandé une révision de la Constitution pour renforcer la laïcité,
00:51 en disant "nul ne peut se prévaloir de ses croyances", etc.
00:54 Donc c'était la formulation de Philippe Bas et de Bruno Retailleau.
00:58 Donc pourquoi ne pas mettre ça aussi ?
01:00 Donc ça va réouvrir un débat.
01:02 Donc le fait de réouvrir un débat, ça peut fragiliser le vote,
01:06 ou alors, sur le dos de l'IVG, si je puis dire, Emmanuel Macron,
01:10 s'achète un consensus qu'il est incapable de trouver ailleurs.
01:13 Donc j'avoue que je comprends pas bien trop la manip,
01:16 ni au départ, parce que c'est une sorte d'américanisation de la société.
01:22 Et aujourd'hui, j'ai l'impression que le Parlement est désaisi de ce texte, tout à fait clairement,
01:30 puisque c'est à l'initiative présidentielle.
01:32 Donc la balle est dans le camp d'Emmanuel Macron.
01:34 On va voir ce que ça va donner.