• l’année dernière
Stéphane Sirot, historien spécialiste des mouvements sociaux, était l'invité de BFMTV ce samedi après-midi. 

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Transcription
00:00 C'était attendu en tous les cas. C'était attendu.
00:02 Alors j'allais dire le 49.3, si j'ose dire, c'est un peu la cerise sur le gâteau
00:06 parce qu'il y a eu quand même une accumulation de contraintes
00:10 qui ont été posées par le gouvernement vis-à-vis du Parlement
00:14 et plus particulièrement de l'Assemblée nationale.
00:16 La liste est très longue.
00:17 Ça démarre du choix fait de l'examen de cette loi
00:20 via le projet de loi de financement de la Sécurité sociale,
00:23 ce qui a permis d'utiliser un article qui maintenant est presque devenu
00:27 aussi fameux que le 49.3, qui est le 47.1 qui raccourcit les débats,
00:31 puis ensuite cette initiative inédite au Sénat du vote bloqué
00:34 et enfin le 49.3.
00:36 Donc je dirais que ça fait beaucoup en plus du rejet très généralisé de cette réforme.
00:43 Donc c'était tout à fait attendu et ça s'est déjà passé d'ailleurs
00:46 dans un passé pas si lointain que cela.
00:50 Je pense par exemple, lorsque François Hollande avait voulu faire passer
00:54 la loi travail, dite aussi loi El Khomri,
00:56 il était passé par le 49.3.
00:58 Et on se souvient que suite à cette initiative à l'époque du gouvernement
01:03 menée par Manuel Valls, on avait eu également des réactions un peu du même ordre,
01:07 alors pas forcément de la même ampleur parce qu'il n'y avait pas
01:09 une contestation aussi massive qu'aujourd'hui.
01:12 On avait vu que l'usage même du 49.3 est vécu comme une contrainte,
01:18 comme une espèce de punition vis-à-vis du mouvement social d'une part
01:22 et du législateur d'autre part, qui par conséquent,
01:26 génère systématiquement ce type de réaction.

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