Punchline du 20/03/2023

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Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.

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00:00:00 La parole est au président Marlex pour le groupe Les Républicains.
00:00:06 Madame la Présidente, Madame la Première Ministre, mes chers collègues,
00:00:20 oui, nous assumons la nécessité d'une réforme pour sauvegarder notre système
00:00:26 de retraite et défendre le pouvoir d'achat des retraités. Le respect du
00:00:30 travail c'est aussi le droit à une retraite décente après une vie de
00:00:35 travail. Oui, nous assumons d'avoir tempéré cette réforme, 63 ans à la fin
00:00:41 du quinquennat plutôt que 65 ans. Oui, nous assumons d'en redistribuer tout
00:00:47 de suite le bénéfice pour 1,8 million de retraités aux carrières complètes mais
00:00:53 aux pensions les plus modestes pour leur permettre d'avoir 670 euros de plus en
00:00:59 moyenne chaque année. Non, nous ne nous associerons pas à ceux qui ont pour
00:01:04 funeste slogan "tout cramer ou révolution". Nous ne voterons donc pas les motions de
00:01:10 censure. Nous ne nous laisserons pas entraîner par une extrême gauche qui
00:01:16 assume de vouloir détruire les institutions de la Ve République.
00:01:20 Nous ne serons pas les témoins de ces noces barbares entre ceux qui assument
00:01:28 vouloir mettre le chaos et ceux qui, silencieux, n'ont aucune proposition pour
00:01:34 sauver les retraites mais espèrent tirer profit de ce chaos.
00:01:41 Soyons clairs, le problème aujourd'hui ce n'est pas la réforme des retraites,
00:01:47 c'est le président de la République. Cette nécessaire réforme des retraites
00:01:52 paye six années d'un exercice isolé, parfois narcissique et souvent arrogant du
00:01:58 pouvoir, comme insensible à l'avis des Françaises et des Français. D'un pouvoir
00:02:03 qui est soit reclus à l'Elysée, soit à des milliers de kilomètres. Le jour où je
00:02:08 recevais les syndicats d'EDF qui m'exprimaient leur dépit face à
00:02:12 l'absence de dialogue du gouvernement, le président Macron était dans un bar de
00:02:16 nuit à Kinshasa. Quel décalage ! Nous regrettons cette méthode qui confond
00:02:23 volonté politique et absence de dialogue social réel et sincère avec les
00:02:30 partenaires sociaux. Une méthode qui laisse place à tant de revirements et
00:02:36 d'incohérences. Ne vous étonnez pas que les Français n'adhèrent pas à votre
00:02:39 réforme puisque le président Macron lui-même, il y a trois ans, la critiquait
00:02:44 avec virulence. Le président de la République n'a-t-il rien retenu de la
00:02:49 crise des gilets jaunes ? Sans respect des Français, des corps
00:02:52 intermédiaires, des partenaires sociaux, rien n'est possible.
00:02:56 Le bras d'honneur, madame la Première ministre, n'est pas une méthode de
00:03:00 gouvernement. Ce que n'importe quel élu local de
00:03:04 notre pays sait du devoir d'écoute ou de respect des Français, le chef de
00:03:09 l'Etat semble ne l'avoir toujours pas appris.
00:03:12 La crise que nous traversons, c'est le produit de six années de fracturation
00:03:17 de notre pays. On ne gouverne pas pendant six ans en
00:03:22 poussant par stratégie électorale les électeurs de gauche dans les bras de
00:03:27 l'extrême gauche et les électeurs de droite dans les bras de Marine Le Pen
00:03:31 sans que cela n'ait de conséquences délétères sur l'état du pays. Une France
00:03:37 fracturée, une France radicalisée, une France désabusée, une France
00:03:43 profondément déprimée, une nation en lambeaux. Dans ce paysage dévasté,
00:03:50 LFI et l'ERN ne sont que les jumeaux infernaux d'Emmanuel Macron, jouant
00:03:56 chacun à merveille sa partie de la pièce et lui donnant la réplique espérée.
00:04:03 Je le dis très sincèrement, l'idée de rassembler dans ce pays les patriotes
00:04:13 de bonne volonté, ceux qui aiment la France et qui veulent la reconstruire
00:04:17 au-delà des clivages, pourrait être un projet pour l'après Macron. Oui, je fais
00:04:23 partie de ceux qui croient que notre pays méritera de retrouver un jour
00:04:27 vraiment l'esprit du Conseil national de la résistance qui a su unir de façon
00:04:33 certes éphémère mais tellement décisive des gens aussi différents que les
00:04:38 communistes et l'égoliste, les socialistes et les démocrates
00:04:42 chrétiens, mais qui avaient tous en partage d'être républicains. Ce projet,
00:04:48 ceux qui ont signé cette motion de censure ensemble, sont incapables de la
00:04:53 voir ensemble pour répondre aux défis de notre pays. Que feriez-vous sur
00:04:59 l'immigration? Vous pensez l'exact contraire les uns et les autres. Que
00:05:04 feriez-vous sur le rétablissement de notre souveraineté industrielle ou
00:05:08 agricole? Difficile quand on déteste les patrons et vilipendes des agriculteurs.
00:05:14 Que feriez-vous pour adresser les finances publiques et les services
00:05:17 publics d'un pays au bord de la faillite? Que feriez-vous, vous qui avez en commun
00:05:22 d'être incapables d'assumer la moindre réforme? Pour contester, il suffit
00:05:28 d'être virulent. Pour reconstruire, il faut être responsable, courageux et
00:05:34 cohérent. Vous êtes tous en train de tirer le pays vers le fond sans proposer
00:05:40 de le redresser. Car le seul sujet au fond, c'est le déclin de la France.
00:05:47 Désormais, au 25e rang mondial seulement de richesse par habitant.
00:05:53 Année après année, notre pays s'appauvrit et les Français s'appauvrissent.
00:05:59 La compétition économique mondiale sans règle qui a tant fait souffrir
00:06:07 notre industrie et désormais nos services et notre agriculture a sa part
00:06:12 de responsabilité. Elle tire les salaires vers le bas et
00:06:16 affaiblit nos entreprises. Mais le poids de nos prélèvements et nos
00:06:19 pesanteurs normatifs en sont aussi la cause. Dans cette France moins
00:06:23 prospère, les Français regardent avec nostalgie ce qu'était la vie de
00:06:28 leurs parents, où le progrès social, l'amélioration du niveau de vie
00:06:32 semblait promis à ceux qui travaillaient. Ce n'est plus le cas
00:06:36 aujourd'hui. L'effort est mal récompensé et la solidarité trop
00:06:42 souvent injustement distribuée. Voilà ce qui mine le pays. La
00:06:48 politique d'Emmanuel Macron, résolument mondialiste d'une part,
00:06:51 et utilisant l'argent public à tour de bras pour tenter d'acheter la
00:06:55 paix sociale d'autre part, n'a fait qu'aggraver ce déclin. Ne
00:07:00 trompons pas les Français. Le redressement demandera du courage
00:07:04 et du travail. Oui, la France a besoin d'unités
00:07:13 nationales, mais vous n'en êtes pas le chemin. Vous n'êtes que celui de la
00:07:18 facilité. Le président de la République a entre les mains de
00:07:25 nombreux outils constitutionnels. Il peut changer de gouvernement, il peut
00:07:32 recourir au référendum, il peut dissoudre.
00:07:36 Soyons clairs, il n'y a aucune offre de notre part, juste une demande
00:07:43 de voir exercer différemment son mandat. A lui d'entendre les
00:07:48 avertissements, y compris le nôtre, s'il veut aller au bout de son
00:07:53 quinquennat, réformer, oui, fracturer, non.
00:07:58 Je vous remercie, monsieur le président.
00:08:02 La parole est à monsieur le président.
00:08:05 Pour ces discours que l'on a entendus, on était en direct dans
00:08:09 punchline sur Cenous. Bienvenue, si vous ne rejoignez à
00:08:11 l'instant Charles de Courson après la parole, puis l'ordre de la valette
00:08:14 pour le Rassemblement National, Aurore Berger pour Renaissance, Mathilde Panot
00:08:18 de la France Insoumise et à l'instant Olivier Marlex, le patron des députés
00:08:22 Les Républicains. Tous dénoncent la méthode employée par Emmanuel Macron, le
00:08:28 49-3, sauf Aurore Berger bien entendu. Et à l'instant on a entendu Olivier
00:08:32 Marlex dire le problème ce n'est pas la réforme des retraites, c'est le
00:08:35 président de la République. On sait évidemment, Louis de Ragnel, bonsoir
00:08:39 chef du service politique de Repain, que la clé de ce vote, ce sont les députés
00:08:42 LR, évidemment, de ce vote, de ces motions de censure qui seront étudiées dans un instant.
00:08:46 Absolument, en fait, pour que cette motion de censure puisse être adoptée et donc
00:08:50 permettre le renversement du gouvernement, il faudrait qu'au moins une
00:08:53 trentaine de députés Les Républicains votent la motion de censure.
00:08:56 Objectivement, aujourd'hui, en tout cas selon nous, nos informations, on n'y est
00:09:00 absolument pas. Pour l'instant on est à 10 à 15 députés LR qui pourraient voter
00:09:05 cette motion de censure. On aura le résultat définitif ce soir.
00:09:08 Donc, a priori, le gouvernement ne sera pas renversé. En revanche, maintenant,
00:09:13 la question qui se pose et qu'Emmanuel Macron se pose, il enchaîne
00:09:17 les rendez-vous matin, midi et soir, depuis quelques jours.
00:09:20 Il s'est reposé un peu à la lanterne au château de Versailles ce week-end.
00:09:23 Mais la question qui se pose, c'est quelle est maintenant la capacité
00:09:27 d'Emmanuel Macron à gouverner ? Comment est-ce qu'il fait à l'avenir pour
00:09:31 essayer de travailler ? Vous savez, on parlait de compromis, on parlait de
00:09:35 toute cette culture-là, d'ailleurs, Aurore Berger l'a rappelé, mais compte tenu
00:09:38 aujourd'hui de l'impact des séquelles, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, même les
00:09:41 députés LR qui vont voter cette réforme, qui voulaient voter cette
00:09:45 réforme des retraites, qui ne vont pas voter la motion de censure,
00:09:48 la plupart d'entre eux sont très en colère contre le gouvernement.
00:09:51 Et on a entendu Olivier Marlax dire cette colère alors qu'il ne votera pas la motion de censure.
00:09:55 Exactement, alors il dit "nous on ne fait pas partie", et Olivier Marlax, c'était très intéressant,
00:09:58 il dit "nous on ne fait pas partie de cette classe politique qui veut tout cramer".
00:10:01 Donc là, c'est la référence claire à la NUPES, à la France insoumise, et pour
00:10:05 autant, il n'est pas tendre du tout avec Emmanuel Macron, et il pointe, non pas
00:10:10 Elisabeth Borne, non pas Olivier Dussopt, il nomme le problème pour Olivier Marlax,
00:10:14 c'est le président de la République.
00:10:15 Il est 17h08, si vous nous rejoignez en direct, un instant dans Punchline sur CNews.
00:10:19 Tout à l'heure, nous aurons l'occasion d'écouter Elisabeth Borne, la Première
00:10:22 Ministre va prendre la parole à l'Assemblée Nationale pour dire, voilà,
00:10:25 peut-être donner un tout petit peu d'élan aux députés qui hésitent encore à ne
00:10:30 pas voter cette motion de censure.
00:10:31 Cyril Chabanier, vous êtes avec nous, président de la CFTC.
00:10:34 Les syndicats, évidemment, sont toujours au vent debout de cette réforme, mais là,
00:10:38 on est pratiquement au point final.
00:10:39 Une fois que les motions de censure seront votées et rejetées, ou pas, ça sera terminé
00:10:44 pour vous, les syndicats ?
00:10:45 Non, ça ne sera pas terminé, puisque nous avons demandé et nous continuons à demander
00:10:50 au président de la République, même si cette loi est promulguée aujourd'hui avec
00:10:54 un rejet de la motion de censure, de ne pas promulguer la loi.
00:10:59 Ça a déjà été fait et on appelle vraiment, et on l'a vu avec ce week-end, tous les
00:11:03 mouvements y compris parfois un peu de violence, on demande vraiment que cette loi ne soit
00:11:08 pas promulguée parce qu'on va avoir une explosion sociale dans notre pays.
00:11:11 Donc on l'appelle à revenir à la raison.
00:11:14 Il n'y a que lui qui peut décider parce qu'on sait que cette loi et cette réforme
00:11:18 des retraites, c'est lui qui l'a souhaitée.
00:11:20 Et je crois que ça saurait sortir par le haut de ne pas la promulguer.
00:11:22 Marc Twaty, un tout petit mot, vous êtes économiste, bonsoir.
00:11:25 Bonsoir.
00:11:26 Je dirais que c'est vrai que j'ai envie de dire quel gâchis quand même parce que
00:11:29 je me souviens ici même au tout début du mouvement, on avait dit il faut peut-être
00:11:33 éviter, il faut peut-être essayer de dialoguer davantage.
00:11:35 Et on nous dit, enfin les dirigeants actuels, ils nous disent non mais ne vous inquiétez
00:11:38 pas ça ne va pas durer longtemps, un peu comme les gilets jaunes etc.
00:11:40 On voit où on en est aujourd'hui.
00:11:41 Moi ce qui m'inquiète c'est que d'un point de vue social et sociétal, c'est quand
00:11:44 même en train de déraper.
00:11:45 On voit les images qui circulent en boucle ici en France mais également à l'international.
00:11:49 Donc quoi qu'il arrive, j'ai envie de dire, quelle que soit l'issue de ce vote ou pas,
00:11:53 on a quand même la crédibilité je dirais de moderniser l'économie française, d'aller
00:11:57 de l'avant, d'avoir un projet d'avenir qui est quand même mis en cause.
00:12:00 Et ça c'est quand même dangereux pour la suite et donc pour notre économie au sens
00:12:04 large.
00:12:05 Comment va-t-on moderniser notre économie ? Comment va-t-on réussir à générer une
00:12:07 croissance forte ? Moi je m'attends à ce que justement au premier trimestre 2023,
00:12:12 avec toutes ces manifestations, toutes ces grèves, toutes ces émeutes etc.
00:12:14 On risque d'avoir un PIB à zéro, voire en légère baisse.
00:12:17 Donc c'est quand même pas bon tout ça derrière.
00:12:18 Il y a des entreprises qui vont souffrir, du chômage qui va augmenter.
00:12:21 Donc on va payer une facture, Mazelle, malheureusement assez costée.
00:12:23 Et une inflation qui va continuer à monter jusqu'à juin.
00:12:26 Elle reste là.
00:12:27 Au mois de mars, il peut y avoir une petite baisse sur le glissement annuel si vous voulez
00:12:30 de l'inflation, mais sinon les prix vont continuer d'augmenter bien entendu.
00:12:33 Donc là aussi ça va aggraver ce malaise.
00:12:35 Je vous passe la parole dans un instant chère Éric Revelle.
00:12:37 On va partir juste à l'Assemblée, rejoindre Elodie Huchard.
00:12:40 Bonsoir Elodie.
00:12:41 On a les présidents de groupe qui continuent de s'exprimer.
00:12:44 Il y a eu des temps forts, il y a eu des punchlines dans ceux qui ont pris la parole.
00:12:47 Allez-y, racontez-nous un peu.
00:12:49 Oui exactement Laurence.
00:12:53 Et d'ailleurs les premiers à avoir pris la parole sont Charles de Courson et Laure Lavallette
00:12:57 pour le groupe Yacht et pour le groupe Rassemblement National.
00:12:59 Ils ont tenté de justifier justement Charles de Courson qui expliquait que cette motion
00:13:04 de censure signée par plusieurs groupes n'était pas un programme commun, mais le dernier moyen
00:13:08 de rejeter ce texte.
00:13:10 Ce à quoi Aurore Berger qui avait à l'origine 50 minutes de temps de parole, mais n'en
00:13:13 a utilisé que 20, leur a dit ceci.
00:13:15 Si de facto une motion de censure est bien un programme commun, allez dire aux Français
00:13:19 qu'elle sera votre gouvernement.
00:13:20 Alors elle propose Charles de Courson, Premier ministre, Marine Le Pen, Abercy, Mathilde
00:13:24 Panot à l'intérieur ou encore Aurélien Pradié, ministre en charge des relations
00:13:28 avec le Parlement.
00:13:29 Et puis à l'instant c'est Olivier Marlex, le président des Républicains qui a pris
00:13:33 la parole.
00:13:34 Alors d'un côté il explique qu'ils ne voteront pas la motion de censure, il ne veut pas s'associer
00:13:38 dit-il à ces noces barbares entre ceux qui veulent le chaos et ceux qui veulent profiter
00:13:43 du chaos.
00:13:44 Et dans le même temps il explique que cette situation, celui qui en est responsable c'est
00:13:47 Emmanuel Macron et la façon qu'il a eu de diriger le pays depuis 6 ans.
00:13:51 On voit bien que du côté de la droite on est un peu sur une ligne de crête.
00:13:54 On ne veut pas voter la motion de censure, mais on ne veut pas non plus donner un blanc-seing
00:13:58 au gouvernement.
00:13:59 Ok, merci beaucoup Élodie Huchard, en direct depuis l'Assemblée nationale.
00:14:02 On suivra dans un instant le discours d'Elisabeth Borne bien sûr, la première ministre.
00:14:06 Éric Revelle, évidemment il y a eu des mouvements de blocage aujourd'hui un peu partout, sur
00:14:10 les routes, des pots de carburant sont bloqués.
00:14:13 La colère est là, elle va continuer à rester.
00:14:17 Oui, M. Cheminier le disait tout à l'heure, je pense que quel que soit l'issue de ce
00:14:20 vote, le gouvernement est quand même dans une impasse.
00:14:23 Alors il y a deux choses qui peuvent se passer si la motion est rejetée.
00:14:27 C'est un, le Conseil constitutionnel, est-ce qu'il retoque toute ou partie de cette loi,
00:14:33 notamment sur le véhicule législatif, il faut le redire, utiliser une loi de finance,
00:14:38 de sécurité sociale récréative pour faire passer un texte sur les retraites, c'est vrai
00:14:43 que ça paraît un peu la carpe et le lapin.
00:14:45 Et puis il y a peut-être aussi, vous l'avez évoqué tout à l'heure, c'est une piste,
00:14:50 alors quand on parle de l'ego du président, on a du mal à imaginer qu'il la prendrait,
00:14:53 mais il peut très bien faire ce qu'avait fait Jacques Chirac avec Dominique de Villepin,
00:14:57 c'est-à-dire ne pas promulguer le fameux CPE, ne pas promulguer cette loi.
00:15:01 Mais la grande différence, on en parlait...
00:15:03 Non, je crois qu'elle a été promulguée et annulée.
00:15:05 Voilà, il n'y a pas le décret de question.
00:15:06 Mais la grande différence, on en parlait tout à l'heure, c'est que Jacques Chirac
00:15:09 était opposé au CPE et que Dominique de Villepin le portait pour des raisons qui
00:15:13 allaient le conduire, le croyait-il, à la présidentielle.
00:15:16 Et là, non, là, Élisabeth Borne, en bon petit soldat, soutient cette réforme comme
00:15:20 le président de la République qui l'a voulu.
00:15:22 Donc ça paraît extrêmement complexe, mais moi j'ai trouvé Charles de Courson vraiment
00:15:26 très bon tout à l'heure dans l'argumentation qu'il a portée, notamment sur...
00:15:30 Ah, moi je ne suis pas d'accord sur la remise en cause de la légitimité de l'élection présidentielle.
00:15:33 Moi ce que j'ai entendu de la part de Charles Amédée de Courson, c'est de dire que, en fait,
00:15:39 et d'ailleurs le président de la République avait dit "ce vote m'engage" puisqu'en fait
00:15:42 il avait pris acte du fait que les gens n'avaient pas forcément voté pour lui, mais contre Marine Le Pen.
00:15:46 Mais ils ont voté pour lui, ils ont voté pour Jean-Michel Macron dans l'urne.
00:15:49 Oui, oui, oui, bien sûr, je suis d'accord.
00:15:50 Des carabistouilles, mais à un moment, un fait est un fait.
00:15:52 Je suis d'accord.
00:15:53 Je ne suis pas d'accord avec vous, Laurence, mais sur ce qu'a dit Charles Amédée de Courson
00:15:57 tel que j'ai entendu, je comprends ce qu'il a voulu dire.
00:16:01 Maintenant, attention quand même, parce que Louis de Raguedel nous expliquait que normalement
00:16:05 à 15, 20 voix près, la motion sera rejetée.
00:16:08 Moi je dis attention, il y a un autre danger qui peut se profiler.
00:16:12 C'est si cette motion de censure est repoussée, non pas à 15, 20, 30 voix près, mais à 7 ou 8 voix près,
00:16:18 alors je ne sais pas quelle sera la réaction de la rue et des syndicats.
00:16:22 Alors, Louis de Raguedel, on va jouer d'abord au petit jeu des pronostics.
00:16:25 Combien de députés LR, après on parlera des...
00:16:28 Je voudrais qu'on parle juste des députés LR.
00:16:30 Combien de députés LR peuvent voter cette motion de censure qui est proposée par Lyott, donc Charles de Courson ?
00:16:36 Alors théoriquement, quand on compte, on est à...
00:16:38 Honnêtement, moi je pense qu'il y aura une grosse dizaine, maximum.
00:16:41 On n'atteindra pas les 15.
00:16:43 Aurélien Pradié dit 10 à 15.
00:16:45 Pierre-Henri Dumont également, qui ce matin était, je crois, sur CNews.
00:16:48 Aurélien Pradié sur Europe 1, qui ont annoncé ça.
00:16:51 Mais voilà, en tout cas, on ne dépasse pas les 15, ça c'est quasiment sûr.
00:16:57 Mais à la limite, ce n'est pas tant le sujet du moment.
00:16:59 Parce que pour le gouvernement, en fait, de toute façon, le gouvernement, il y a quelque chose qui ne va pas.
00:17:03 On ne peut pas continuer comme ça.
00:17:05 Et le problème, c'est qu'Emmanuel Macron n'a pas non plus une myriade d'options.
00:17:09 Il y a beaucoup de gens qui plaident pour un référendum,
00:17:11 et tout le monde sait que le référendum, c'est toujours pour ou contre le président de la République.
00:17:15 Donc on peut déjà quasiment écarter d'emblée cette option.
00:17:18 Emmanuel Macron ne va pas prendre ce risque-là.
00:17:20 Et donc, en fait, la palette de possibilités n'est pas gigantesque.
00:17:23 Il pourrait proposer un gouvernement d'Union nationale,
00:17:26 mais le problème, c'est qu'en fait, il garde en souvenir le fait qu'il l'a déjà proposé.
00:17:29 Pas exactement comme ça, mais au lendemain de sa dernière élection présidentielle.
00:17:34 Et globalement, ça n'avait pas fonctionné.
00:17:36 Et donc, au gouvernement, il se pose la question.
00:17:38 En fait, il y a deux possibilités.
00:17:40 Soit il ne change rien, il maintient Elisabeth Borne.
00:17:43 Ils peuvent faire un petit remaniement, mais pas du tout pour envoyer un signal au français,
00:17:48 mais pour des raisons d'efficacité.
00:17:49 On parle notamment d'un remplacement possible de Franck Riester,
00:17:52 qui est quand même le ministre chargé des Relations avec le Parlement,
00:17:54 qui vient des LR et dont la mission était justement de récupérer les votes des LR.
00:17:58 Et enfin, il y a une dernière possibilité, c'est de gouverner par décret.
00:18:02 - Et ordonnance. - Et ordonnance.
00:18:03 - Donc là, il n'y a plus de travail parlementaire.
00:18:05 - Mais c'est une piste qui est réellement évoquée.
00:18:06 Mais la difficulté, c'est que là, pour le coup, vous brusquez encore plus les parlementaires.
00:18:10 Alors vous arrivez à faire passer des textes.
00:18:12 - On va revenir à ça, parce que c'est très important.
00:18:13 - Mais je ne suis pas sûre que ça apaise beaucoup les gens.
00:18:15 - C'est toujours très intéressant et important.
00:18:17 Mais je voudrais juste qu'on parte un instant sur le terrain
00:18:18 à rejoindre l'un de nos correspondants, Michael Chahiau,
00:18:20 qui se trouve à Verne-sur-Seche, en Ile-et-Vilaine,
00:18:23 auprès d'un dépôt pétrolier qui est bloqué.
00:18:25 C'est bien ça, Michael ?
00:18:26 On parlait des blocages, des manifestations.
00:18:28 Les dépôts pétroliers, ils sont bloqués.
00:18:32 - Oui, un dépôt de carburant qui est bloqué depuis ce matin 5 heures,
00:18:35 avec des palettes en bois disposées devant l'entrée.
00:18:38 Et une cinquantaine, un peu plus peut-être, de militants, CGT, forces ouvrières.
00:18:43 Depuis ce matin, aucun camion citerne n'est entré ici, je dis bien.
00:18:48 Et de ce fait, évidemment, les stations-services de la région
00:18:51 n'ont pas pu être ravitaillées.
00:18:54 Alors il y a eu d'abord ce matin, si on remonte un peu le fil du temps,
00:18:57 une grosse opération sur la rocade de Rennes,
00:19:00 avec un jeu du chat et de la souris
00:19:02 entre une centaine de manifestants et les forces de l'ordre,
00:19:05 qui ont bloqué tour à tour les différentes portes d'entrée de la ville
00:19:09 avant de laisser place en fin de matinée,
00:19:12 donc en revenant ici à ce blocage.
00:19:14 Alors qu'est-ce qui se dit ici, sur place ?
00:19:16 Évidemment, on regarde ce qui se passe à l'Assemblée,
00:19:19 on suit sur son téléphone les débats,
00:19:21 mais j'ai envie de vous dire que l'on suit cela avec beaucoup de distance.
00:19:26 Un responsable syndical, forces ouvrières, me disait tout à l'heure,
00:19:29 de toute façon, on espère qu'une seule porte de sortie,
00:19:32 il n'existe qu'une seule porte de sortie,
00:19:34 c'est une prise de parole du président de la République
00:19:37 et qui met cette réforme des retraites sur stop.
00:19:39 Merci beaucoup, Michael.
00:19:40 Chahut depuis ce dépôt pétrolier de Verne-sur-Seche.
00:19:44 Cyril Chabanier, les blocages vont continuer,
00:19:46 il va y avoir encore des actions,
00:19:49 combien de temps, à partir du moment où le travail législatif sera terminé ?
00:19:52 Les blocages vont continuer,
00:19:55 nous appelons à toute une série à la fois de manifestations,
00:19:59 de grèves reconductibles, de blocages.
00:20:01 J'ai à préciser tout de suite, tant qu'il n'y a pas de violence
00:20:04 ou qu'il n'y ait pas de dégradation de biens,
00:20:05 ça c'est important et je le précise,
00:20:09 au moins jusqu'à jeudi,
00:20:10 puisque jeudi nous avons la grande manifestation intersyndicale
00:20:13 qui va se tenir et ensuite nous allons nous réunir
00:20:17 pour voir comment on peut continuer cette action.
00:20:20 Mais on est plutôt parti sur le fait de continuer
00:20:22 jusqu'à ce que cette loi soit retirée ou pas promulguée
00:20:26 ou pas appliquée avec les décrets d'application.
00:20:29 Il y a plusieurs sortes, mais on veut aller jusqu'au bout
00:20:33 parce qu'on ne reconnaît pas la légitimité.
00:20:36 Ils vont pouvoir suivre les mots d'ordre des syndicats ?
00:20:37 Ils vont pouvoir faire grève indéfiniment ?
00:20:39 Enfin la feuille de paye, elle va être très très fine
00:20:42 pour ceux qui font grève depuis des centaines de jours.
00:20:44 Oui, c'est pour ça qu'on s'organise
00:20:45 et votre reportage le montrait très bien.
00:20:48 Nous avons dans cette raffinerie 40 à 50 personnes
00:20:50 et le lendemain c'est aussi 40 personnes qui sont différentes.
00:20:55 Parce qu'on ne peut pas demander à tout le monde de faire grève
00:20:57 et d'avoir ce problème avec une inflation aujourd'hui
00:20:59 qui est galopante et un problème de pouvoir d'achat.
00:21:03 Mais il y a beaucoup de secteurs où avec peu de monde
00:21:05 on arrive à bloquer et donc en relayant les personnes,
00:21:08 on arrive à faire ce type d'action sans trop pénaliser,
00:21:12 même si c'est toujours évidemment important, la fiche de paye.
00:21:16 Bon d'accord, donc ça va continuer, Marc Twaty ?
00:21:18 Alors justement, j'ai fait un petit calcul
00:21:20 par rapport au coût de tous ces mouvements sociaux
00:21:21 et comment ça a duré.
00:21:22 On est presque à 10 maintenant globalement
00:21:24 et puis là ça dure.
00:21:25 Ça devrait coûter en dur entre 4 et 5 milliards d'euros.
00:21:29 Ce n'est quand même pas rien bien entendu.
00:21:31 Mais surtout ce qui m'inquiète aujourd'hui,
00:21:32 c'est les coûts indirects.
00:21:34 C'est-à-dire sur la confiance,
00:21:36 on voit la Côte de Pouvoir du Pésinan et du gouvernement
00:21:38 qui est en train de s'effondrer.
00:21:39 On aura la semaine prochaine les indicateurs de confiance
00:21:41 des ménages qui vont encore baisser.
00:21:43 Et donc ce climat un peu délétère
00:21:45 n'est pas là pour arranger la situation de la consommation.
00:21:47 Donc ça veut dire qu'il y a beaucoup d'entreprises
00:21:48 qui sont déjà à la limite, je dirais en termes d'activité
00:21:51 et donc qui peuvent basculer
00:21:53 et avec des taux d'intérêt qui sont également augmentés,
00:21:55 avec cette inflation qui est là.
00:21:57 Donc on a quand même,
00:21:57 bon je ne parle pas de la crise financière qui rôde,
00:22:00 on en parlera sur un autre sujet,
00:22:01 mais qui fait que globalement,
00:22:02 on risque d'avoir une vraie situation très difficile
00:22:05 pour l'ensemble des Français avec une activité qui baisse
00:22:08 et peut-être donc une baisse du PIB
00:22:09 sur le premier trimestre 2023.
00:22:12 Et donc derrière, ça veut dire des entreprises
00:22:13 peut-être qui déposent le bilan ou du chômage technique
00:22:16 et donc une situation qui va être très compliquée
00:22:19 pour l'ensemble des Français.
00:22:20 Donc c'est vrai que d'en arriver là,
00:22:22 c'est quand même assez incroyable,
00:22:24 de toute façon qu'en plus,
00:22:24 c'est une réforme qu'il faudra refaire dans quelques années.
00:22:27 Donc on n'a rien, finalement, on n'a rien gagné,
00:22:30 mais par contre, on a perdu énormément.
00:22:32 Donc ça qui est assez douloureux, sans parler du climat.
00:22:34 Mais si on retire la réforme, la confiance va revenir.
00:22:37 Les gens seront tellement contents
00:22:39 que la consommation va repartir.
00:22:40 Ah non, peut-être pas.
00:22:41 Allez, il est 17h20,
00:22:42 Simone, on se joigne à l'instant en direct
00:22:44 dans le punchline sur CNews.
00:22:45 Vous le voyez, les groupes,
00:22:48 les présidents des groupes parlementaires
00:22:49 continuent à prendre la parole
00:22:50 à la tribune de l'Assemblée nationale.
00:22:52 Là, on a Boris Vallaud pour le Parti socialiste,
00:22:55 il y aura après M. Marc Angéli pour Horizon.
00:22:57 Il y a un certain nombre de députés
00:22:59 qui vont prendre la parole avant Elisabeth Borne.
00:23:01 Et bien sûr, on suivra le discours
00:23:02 de la Première ministre Elisabeth Borne dans un instant.
00:23:05 Louis de Raguenel, j'aimerais qu'on fasse un point avec vous
00:23:07 sur les blocages, les manifestations
00:23:08 qui ont eu lieu aujourd'hui, qui ont eu lieu ce week-end.
00:23:10 Est-ce qu'il y a beaucoup de monde,
00:23:11 en réalité, dans les rues ou pas ?
00:23:13 Alors, de manière objective, non.
00:23:14 Ce n'est pas des masses de personnes.
00:23:17 Aujourd'hui, par exemple, il y avait 9 000 personnes
00:23:19 qui ont été recensées par les services de renseignement
00:23:22 et ça représentait 44 blocages et 140 actions,
00:23:26 sur tout le territoire.
00:23:28 Donc, ce n'est pas énorme.
00:23:29 Et ce qui est intéressant, c'est quand on regarde la sociologie.
00:23:31 Quelles sont les personnes aujourd'hui qui bloquent ?
00:23:33 Donc, il y a des syndicats, il y a des personnes...
00:23:35 On voit que c'était à Rennes, je pense.
00:23:37 Voilà, absolument.
00:23:38 Les blocages de route.
00:23:39 Souvent, c'est une trentaine, quarantaine de personnes.
00:23:42 On ne parle pas de dizaines de milliers de personnes.
00:23:44 Et donc, le profil, je peux vous le décrire
00:23:46 puisqu'on a pu consulter une note qui les décrit.
00:23:48 Ce sont des profils ultra-gauches, des militants syndicaux,
00:23:52 des syndicalistes, avec parfois la présence d'étudiants
00:23:55 qui sont signalés.
00:23:56 Et ce qui est intéressant, c'est que cette note explique
00:23:59 que seulement dans trois départements
00:24:01 ont été recensés la présence de gilets jaunes.
00:24:04 Donc, ça montre une chose, c'est que pour l'instant,
00:24:06 les actions de blocage sont menées à la fois par les syndicalistes,
00:24:09 il y en a plein des pacifistes, il y en a des moins pacifistes,
00:24:12 de l'ultra-gauche, mais il n'y a pas encore un engouement populaire.
00:24:15 C'est-à-dire que les Français ne se mobilisent pas,
00:24:17 ne se déploient pas partout dans la rue.
00:24:19 Simplement, là, pour l'instant, c'est juste à ce stade.
00:24:22 On va voir ce soir.
00:24:23 Ce soir, il y a des choses.
00:24:24 Ce soir, il y a 42 appels à manifester
00:24:26 à l'issue du débat sur les motions censures.
00:24:30 On verra le résultat ce soir.
00:24:31 Donc, 42, ce n'est quand même pas négligeable.
00:24:33 Et ce qui inquiète un peu les services de police,
00:24:36 c'est que ce sont des manifestations souvent un peu hybrides.
00:24:38 On ne sait pas très bien ce qui va se passer.
00:24:40 Et parfois, il suffit d'avoir une quinzaine, une vingtaine
00:24:42 de Black Blocs, de militants ultra-gauches
00:24:44 pour donner des images désastreuses.
00:24:46 Par exemple, de saccage dans les rues de grandes villes.
00:24:49 Je pense à Nantes, je pense à Rennes, je pense à Grenoble.
00:24:51 Je pense évidemment à Paris, où on a vu des spectacles,
00:24:54 des scènes totalement, vraiment désolantes ces derniers jours.
00:24:58 Et donc, voilà, c'est ça qui inquiète les services de police.
00:25:00 Je peux vous dire également que la sécurité aussi
00:25:04 aux abords de l'Elysée a été renforcée.
00:25:06 Il y a à peu près 14 unités de force mobile
00:25:08 qui protègent à la fois l'Elysée, la place Beauvau,
00:25:11 l'Assemblée nationale et le Sénat.
00:25:13 Et la place de la Concorde aussi.
00:25:14 Voilà, donc c'est pas très loin effectivement.
00:25:16 Mais 14 unités de force mobile, c'est considérable.
00:25:18 Donc, ça montre aussi quand même une vraie peur,
00:25:22 une vraie crainte de la part de l'exécutif.
00:25:24 Monsieur Chavannier, vous vouliez rajouter quelque chose ?
00:25:25 Juste pour faire une précision, les organisations syndicales
00:25:28 avaient appelé à des rassemblements ce samedi et ce dimanche.
00:25:32 Et ensuite, à une grande mobilisation jeudi,
00:25:35 si je mets de côté des secteurs qui font des grèves
00:25:38 reconductibles ou des blocages, comme dans les raffineries.
00:25:41 Donc, c'est pas illogique que lundi, mardi, mercredi,
00:25:45 il y ait aussi moins de monde,
00:25:46 puisque c'est pas l'appel de l'intersyndical.
00:25:49 D'accord, ok.
00:25:50 Donc, on voit ces images de l'Assemblée nationale.
00:25:53 Là, c'est un nouveau député, M. Marc Angéli,
00:25:57 député Horizon, patron du groupe Horizon qui s'exprime.
00:26:00 Ça, c'est le parti d'Edouard Philippe, c'est ça ?
00:26:03 Absolument.
00:26:03 Donc, d'ailleurs, ça pourrait être intéressant d'écouter.
00:26:05 Oui, on écoutera tout à l'heure.
00:26:07 Ecouter ce qu'il dit.
00:26:07 Non, mais ce qui est intéressant, c'est que, en fait,
00:26:09 vous avez plusieurs partis au sein de la majorité.
00:26:11 Donc, il y a effectivement Renaissance,
00:26:12 donc le parti présidentiel, il y a le Modem.
00:26:14 Le Modem et Horizon.
00:26:15 Donc, Horizon, le parti d'Edouard Philippe.
00:26:17 Et on sait quand même, depuis plusieurs jours,
00:26:20 que ça se tend un peu avec les troupes d'Edouard Philippe.
00:26:22 Il y a deux députés du groupe d'Edouard Philippe qui,
00:26:25 s'il y avait eu un vote Nord et pas voté,
00:26:27 l'arrêt des retraites.
00:26:28 Non, alors, pas de motion de censure.
00:26:30 Mais ce qui est intéressant, c'est de voir.
00:26:32 C'est pour ça que moi, je serais très curieux de savoir
00:26:34 ce que dit M. Marc Angéli.
00:26:35 Ils font toujours entendre une musique un tout petit peu différente
00:26:38 de ce que dit la majorité.
00:26:39 Et on l'écoutera tout à l'heure.
00:26:41 - Absolument. - Non, mais finalement, ça ne sert pas à rien.
00:26:43 Parce que là, on a vu tout à l'heure, effectivement,
00:26:44 les Républicains ne sont pas forcément d'accord.
00:26:46 Mais finalement, ils ne votent pas la motion de censure.
00:26:47 Donc, voilà.
00:26:48 - Non, mais ce qui est intéressant...
00:26:49 - C'est-à-dire que globalement, ce que je viens de parler,
00:26:51 c'est que moi, ce qui m'inquiète par rapport à votre question
00:26:53 de tout à l'heure, c'est que la suite, à mon avis,
00:26:55 va être très compliquée.
00:26:57 Moi, je ne pense pas qu'on puisse garder le gouvernement actuel.
00:27:00 Alors, parce que peut-être qu'il y aura un remaniement.
00:27:01 - Est-ce que ce n'était pas aussi le but...
00:27:03 - On va avoir à peu près les mêmes.
00:27:04 - Non, mais est-ce que ce n'était pas justement le but,
00:27:06 également, peut-être, d'Emmanuel Macron,
00:27:08 d'avoir malheureusement un fusible, en l'occurrence, Mme Borne,
00:27:11 en disant "Voilà, on a passé la réforme des retraites,
00:27:13 on fait sauter le fusible, on met un autre gouvernement,
00:27:15 peut-être avec certaines dettes qui resteront ou..."
00:27:17 - Jusqu'à aujourd'hui, Marc...
00:27:20 - Parce que là, le même gouvernement, ça va être compliqué.
00:27:22 - Moi, je ne pense pas.
00:27:23 - Mais on peut remanier et garder la Première ministre, mon cher Marc.
00:27:25 - Oui, bien sûr.
00:27:26 - Elle peut présenter sa démission.
00:27:28 - Si effectivement, on a la rue qui continue...
00:27:30 - Elle peut présenter sa démission ce soir, et le président l'armée...
00:27:33 - Oui, bien sûr, mais si on continue à avoir des débordements dans la rue, etc.,
00:27:35 est-ce que justement, on n'attend pas qu'il y ait une petite prise en compte ?
00:27:38 - Je comprends très bien ce que vous dites.
00:27:40 Ce qu'on a observé, en tout cas pour Emmanuel Macron,
00:27:42 depuis son premier quinquennat, c'est qu'à aucun moment,
00:27:44 quand des membres de l'opposition réclamaient la tête de son ou sa Première ministre,
00:27:48 à aucun moment, il ne l'a donnée.
00:27:50 Souvent, il réagit avec deux, trois mois, on pourrait dire, de retard.
00:27:54 Non, mais il ne réagit jamais à chaud.
00:27:56 Donc même l'intervention dans les prochains jours d'Emmanuel Macron,
00:27:59 sans doute à la télévision,
00:28:01 je pense qu'il ne faut absolument pas attendre
00:28:03 qu'il y ait une information, qu'il y ait même une décision
00:28:06 qui soit prise par Emmanuel Macron.
00:28:08 Ce qui est assez probable, c'est qu'Emmanuel Macron explique...
00:28:10 - Attendez, vous me dites qu'il va prendre la parole dans les prochains jours ?
00:28:13 - Il devrait prendre la parole dans les prochains jours.
00:28:14 - Demain à la télé, c'est ça ?
00:28:15 - Demain, peut-être la semaine prochaine.
00:28:17 Ça pourrait être jeudi ou vendredi prochain.
00:28:18 - C'est précis, ça, mon chéri.
00:28:19 - Non, mais...
00:28:20 - Bien renti, mais on donne de l'information sur ces news.
00:28:23 - Avec Emmanuel Macron, vous savez, la digestion des crises
00:28:25 est toujours un peu longue.
00:28:27 Et ça, d'ailleurs, c'est des propos qui viennent de la bouche
00:28:29 de certains de ses proches.
00:28:30 - Mais là, assez logiquement, il devrait parler.
00:28:33 - Il devrait parler, mais ce n'est pas évident que ce soit...
00:28:35 Enfin, ce n'est pas forcément demain.
00:28:37 Ce qui est intéressant, en fait,
00:28:38 à quoi on est en train d'assister politiquement,
00:28:40 au-delà du spectacle, des motions de censure,
00:28:42 de la très forte contestation contre le gouvernement,
00:28:44 c'est qu'en fait, je pense que le gouvernement est en train
00:28:46 de prendre conscience qu'il n'a peut-être enfin...
00:28:49 - Pas la majorité.
00:28:50 - Il n'a pas la majorité.
00:28:51 - Il est temps de se réveiller en même temps.
00:28:52 - Non, mais le gouvernement continue d'avoir des réflexes
00:28:54 comme s'il avait la majorité absolue,
00:28:55 comme si tout allait s'enchaîner,
00:28:56 tout allait se dérouler facilement.
00:28:58 Et en fait, là, ce sont des groupes butoirs
00:29:00 et ils sont en train de prendre conscience
00:29:01 qu'en fait, il va falloir composer avec les autres
00:29:03 et qu'ils ne sont pas si majoritaires.
00:29:05 - Non, mais je pense qu'on est dans une impasse politique totale.
00:29:07 D'où on se tourne en ce moment.
00:29:08 Le président de la République doit et va prendre la parole.
00:29:11 Bon, c'est une question de jour.
00:29:12 Je pense que le verbe est usé.
00:29:14 Le verbe présidentiel est usé.
00:29:16 Donc, ça va être très difficile.
00:29:17 - La parole présidentielle.
00:29:18 - La parole présidentielle, le verbe présidentiel.
00:29:20 - Si la Lune sourit, les Français sont encore à la fête.
00:29:23 - Changer de gouvernement, je ne pense pas que c'est ça
00:29:24 qui fera retomber la colère des Français.
00:29:26 Pas plus que les mobilisations des syndicats
00:29:28 puisqu'ils veulent leur retrait.
00:29:30 Dissoudre l'Assemblée nationale pour trouver quelle majorité avec qui.
00:29:33 Ça paraît, mais extrêmement compliqué.
00:29:35 - Toutes les projections montrent à peu près
00:29:36 la même configuration que celle qu'on a aujourd'hui.
00:29:37 - Donc, en réalité, il y a quand même une impasse politique
00:29:41 très ferme, totale,
00:29:43 quels que soient les scénarios.
00:29:45 - Absolument.
00:29:46 Et on ne sait absolument pas comment peut continuer le quinquennat.
00:29:49 - Parce qu'il y a d'autres lois.
00:29:51 - Mais en fait, ce qui se passe, c'est que...
00:29:53 Non, mais attendez, les parlementaires, les LR un peu frondeurs,
00:29:55 qui ne veulent pas voter avec le gouvernement,
00:29:57 par le passé, ils acceptaient de voter certains textes du gouvernement.
00:30:00 - Ils étaient pour la retraite à 65 ans.
00:30:02 - Non, mais même le passé récent, depuis l'élection présidentielle,
00:30:05 ils ont voté certains textes.
00:30:06 Sauf que là, en fait, les mots sont tellement violents,
00:30:09 il y a tellement de positions de non-retour.
00:30:13 Des députés qui, rationnellement, pourraient voter certains textes,
00:30:15 ne le feront pas parce qu'ils sont exaspérés.
00:30:18 - Vous êtes du syndicat de la CFTC.
00:30:20 Il y a une loi, par exemple, travail, qui va arriver.
00:30:22 Comment le dialogue va se renouer avec les partenaires sociaux ?
00:30:25 Est-ce que c'est envisageable, en fait, si cette réforme est promulguée et appliquée ?
00:30:30 - Mais c'est le grand problème, c'est qu'il y a des tas d'autres sujets
00:30:34 qui sont importants à traiter.
00:30:35 Je pense à la loi travail, je pense au service à la petite enfance,
00:30:39 je pense au compte épargne temps universel,
00:30:41 des sujets qui sont intéressants et qui pourraient apporter un plus aux salariés
00:30:45 qui sont dans cette grande loi travail.
00:30:48 Le problème, ça va être un problème de confiance.
00:30:51 Parce qu'aller à la table des négociations,
00:30:54 alors un, il faudra que sur ces sujets, ce soit un vrai plus pour les salariés.
00:30:59 C'est encore à voir, parce qu'entre ce qu'on annonce et ce qui arrive à la fin,
00:31:03 mais ce qu'on va entendre, même si on va à la table des négociations,
00:31:07 moi je pense que, dans mon organisation syndicale, par exemple,
00:31:11 si je leur dis "il y a des choses intéressantes à conquérir",
00:31:14 on va me dire "ok, mais est-ce que ça va être la même finalité que les 1200 euros ?
00:31:19 C'est-à-dire qu'on va y aller en nous promettant des tas de choses
00:31:22 et puis à la fin, on va avoir que des cacahuètes ?"
00:31:25 Vous voyez, c'est ça la problématique.
00:31:27 Aujourd'hui, il y a un problème de confiance,
00:31:29 c'est-à-dire aller négocier sur des sujets pour lesquels nos militants vont nous dire
00:31:35 "mais on ne fait plus confiance", parce qu'à la fin,
00:31:37 on sait qu'on va avoir peut-être pas grand-chose,
00:31:39 même si les sujets sont importants à traiter.
00:31:41 Il est 17h30, on est en direct dans Punchline sur CNews,
00:31:44 on a toujours l'image de l'Assemblée nationale
00:31:46 où les présidents des groupes, des partis politiques s'expriment,
00:31:49 avant le vote de la motion de censure, qui peut-être renversera le gouvernement,
00:31:54 on verra cela tout au fil de cette soirée, cette édition spéciale sur CNews.
00:31:59 Il y a aussi des manifestations,
00:32:01 on va rejoindre Jeanne Cancard et Fabrice Elsner, bonsoir à tous les deux.
00:32:04 Vous êtes un peu plus loin que l'Assemblée nationale.
00:32:07 Place vos bancs, où des manifestants ?
00:32:09 Comment ça est arrivé Jeanne, c'est bien cela ?
00:32:11 Oui Laurence, exactement, on est ici, place vos bancs,
00:32:16 où quelques centaines de manifestants sont réunis
00:32:18 et suivent en ce moment en direct les différentes prises de parole
00:32:21 qui ont lieu en ce moment à l'Assemblée nationale.
00:32:23 Des enceintes ont été installées par les syndicats, par Sudrelle,
00:32:27 pour justement que ces manifestants puissent écouter les différentes prises de parole
00:32:31 et puis le vote tout à l'heure de ces différentes motions de censure.
00:32:34 Mais ce que nous disent ces manifestants présents ici,
00:32:36 c'est que finalement ils ne misent pas sur ces différentes, sur ces deux motions de censure.
00:32:40 Ils nous disent que la motion de censure est bien allée ici, dans la rue,
00:32:43 depuis le début de la contestation, mouvement quelconque, bien poursuivre,
00:32:47 évidemment avec la grande journée de mobilisation qui est prévue jeudi
00:32:51 à l'appel de l'intersyndicale, mais aussi par différentes actions, coups de poing.
00:32:55 Nous sommes ici, place vos bancs, on n'est pas très très loin,
00:32:57 des Invalides pas très loin de l'Assemblée nationale
00:33:00 et il y a un très important dispositif policier qui est mis en place à la fois ici
00:33:05 et puis surtout au niveau de la Concorde, de l'Assemblée nationale.
00:33:08 On rappelle la semaine dernière, la place de la Concorde avait été le théâtre d'affrontement
00:33:12 entre policiers et les éléments les plus radicaux qui étaient présents lors du rassemblement.
00:33:17 Les manifestants qui sont présents ici aujourd'hui, parfois le sont depuis midi,
00:33:21 nous disent qu'ils vont rester jusqu'à la fin de la journée ici
00:33:24 et certains appellent à des actions coups de poing un petit peu partout
00:33:28 dans les rues de la capitale dès ce soir.
00:33:30 Madame, est-ce qu'il y a des syndicats ? On voit des drapeaux derrière vous, ce sont des drapeaux de syndicats ?
00:33:35 Oui, Laurence, il y a quelques syndicats, mais on va dire qu'il n'y a pas les leaders,
00:33:39 vous savez les leaders qui eux se réservent pour la mobilisation, la journée de mobilisation de jeudi.
00:33:45 Donc là, par exemple, on a vu quelques drapeaux de CGT ou de Sud Rail,
00:33:49 on va dire que c'est plus les secteurs plus petits qui sont représentés ici.
00:33:53 Puis il y a aussi beaucoup de jeunes, beaucoup d'étudiants qui sont présents
00:33:56 et qui nous disent au fond ce qu'ils espèrent, eux, c'est qu'Emmanuel Macron
00:33:59 ne promulgue pas la loi un petit peu comme Jacques Chirac l'avait fait en 2006 avec le CPE.
00:34:04 Ils ont tous finalement en tête ceci, même s'il y en a qui nous disent certains
00:34:07 "Eh bien, j'étais panée, mais c'est ce que j'espère"
00:34:09 ou alors "Je vais continuer jusqu'au bout des actions coups de poing, des mobilisations,
00:34:13 des journées de grève jusqu'aux retraits de la réforme des retraites".
00:34:16 Merci Jeanne Cancard, Fabrice Esner, vous revenez vers nous évidemment s'il y a du nouveau de votre côté.
00:34:21 Éric Revel, on est donc face à ce défilé, là on a Cyrielle Chatelain qui s'exprime députée NUPES,
00:34:28 deuxième circonscription de l'ISER, on écoutera tout à l'heure Elisabeth Borne.
00:34:32 Que peut dire la première ministre ?
00:34:34 On va rester droit dans nos bottes ?
00:34:37 Oui, je pense qu'elle n'a pas le choix, parce que là, la moindre phrase, le moindre mot
00:34:42 qui pourrait laisser entendre que finalement ce n'est pas une bonne réforme,
00:34:47 ça aura un effet catastrophique. Donc elle est obligée de tenir un discours extrêmement ferme.
00:34:51 Elle va évidemment répondre aux différentes oratrices et orateurs qui sont succédés,
00:34:56 mais elle est obligée de tenir un discours extrêmement ferme.
00:34:59 Ce qu'on a entendu là, juste, de Jeanne, moi, me choque un peu, je ne vais pas dire ce qu'elle a dit,
00:35:04 mais ce que disent les manifestants, c'est-à-dire la vraie motion de censure est dans la rue.
00:35:08 Alors très bien, il y a un déni de démocratie à l'Assemblée nationale qui n'a pas voté,
00:35:12 ou qui n'a pas pu voter cette loi, mais dire que la motion de censure appartient à la rue,
00:35:18 c'est quand même, semble-t-il, extrêmement dangereux.
00:35:21 Parce que dans ces cas-là, l'Assemblée nationale n'a plus aucun rôle,
00:35:25 même si là, de manière conjoncturelle, elle a été bypassée, comme on dit dans un mot vieil franco-anglais,
00:35:32 mais dire que la motion de censure appartient à la rue, moi, je trouve ça extrêmement dangereux,
00:35:38 parce que là, on n'est plus dans une démocratie, on n'est plus en République.
00:35:41 À chaque fois qu'une loi va aussi fondamentale, il y en aura d'autres,
00:35:45 va entraîner l'avenir des Français, si la rue a le dernier mot,
00:35:50 je ne sais pas ce que vous en pensez, mais c'est extrêmement grave.
00:35:53 Dans une société moderne, il faudrait arrêter d'opposer la démocratie parlementaire et la démocratie sociale.
00:35:59 Il faudrait être capable de pouvoir avoir ces deux démocraties qui cohabitent,
00:36:04 qui se complètent, et non pas qui s'opposent.
00:36:06 Et c'est là où on aura franchi un vrai cap.
00:36:08 Et nous, à la CFTC, on dit ça depuis le départ.
00:36:11 Il y a deux types de démocratie, les deux sont légitimes, mais les deux ne s'opposent pas,
00:36:16 les deux doivent se compléter, et aujourd'hui, tout est fait pour opposer les deux.
00:36:20 Et moi, je ne peux pas dire que cette motion de censure n'existe pas
00:36:24 et que la véritable démocratie est dans la rue.
00:36:26 Non, la démocratie parlementaire, je suis extrêmement respectueux de ça,
00:36:30 mais ça doit se compléter.
00:36:31 Et à l'inverse, on ne peut pas dire non plus notre discours de
00:36:34 "parce que j'ai été élu sur un programme pendant cinq ans,
00:36:37 ce qui se passe dans la rue ou ce qui se passe au niveau de nos concitoyens,
00:36:40 on ne l'écoute pas".
00:36:41 On est tout le temps dans l'opposition des deux, alors que ça devrait se compléter
00:36:46 dans une démocratie moderne et intelligente.
00:36:48 Mais voyez, au-delà de la réforme et de la loi qui nous occupe aujourd'hui
00:36:52 et qui est fondamentale pour l'avenir de millions de personnes,
00:36:55 je pense qu'on ne fera pas l'économie non plus d'un débat sur l'exercice de la démocratie.
00:36:59 L'exercice de la démocratie, par exemple, le 49-3, ok, c'est un outil constitutionnel,
00:37:03 mais précisément l'évolution de la demande de démocratie dans un pays comme le nôtre.
00:37:08 Est-ce que la constitution de 58 répond aujourd'hui à ces nouvelles aspirations,
00:37:12 à ce que Ségolène Royal appelait à une autre époque la démocratie participative,
00:37:16 à ce que les jeunes générations portent ?
00:37:19 Nous, enfin j'allais dire, on a été élevé avec le 49-3.
00:37:22 Il a été utilisé 28 fois par Michel Rocart et Michel Rocart avait une popularité exceptionnelle.
00:37:30 Ce que je veux dire, c'est qu'aujourd'hui, est-ce que le 49-3, il est audible
00:37:34 par des gens qui demandent un autre exercice de la démocratie ?
00:37:37 C'est la question que je me pose.
00:37:38 Ça sera peut-être un des thèmes majeurs de la présidentielle.
00:37:41 Il a été utilisé déjà 10 fois avant celui de la renouelle des retraites.
00:37:44 C'est le seul problème, effectivement.
00:37:46 Il n'y avait personne dans la rue, a priori.
00:37:48 Pourquoi avoir fait le 49-3 alors qu'on pouvait justement peut-être aller jusqu'au bout
00:37:51 et faire voter la loi, etc. ? Parce que là finalement on prend le même risque.
00:37:53 Elle ne passait pas la loi.
00:37:54 Globalement, il fallait néanmoins laisser aller la loi.
00:37:57 Emmanuel Macron s'arrête depuis le dimanche qui précédait le possible vote.
00:38:02 Oui, mais alors à ce moment-là, c'est qu'il y a un problème sur cette loi.
00:38:04 Alors à ce moment-là, c'est qu'il y a un problème sur cette loi.
00:38:06 Le vrai enjeu est là.
00:38:07 C'est-à-dire que si on n'arrive pas à faire voter cette loi,
00:38:09 parce qu'on n'est pas sûr ou autre, c'est qu'il y avait un problème sur la loi
00:38:12 et qu'il fallait peut-être l'amender, etc.
00:38:14 Là, c'est pourquoi aujourd'hui, on a effectivement ce décalage de la démocratie vers la rue,
00:38:19 puisqu'il y a eu le 49-3.
00:38:20 Je pense que s'il y avait eu un vrai débat,
00:38:21 je pense qu'on avait fait un vote,
00:38:23 peut-être que ça aurait calmé le 49-3,
00:38:24 a mis des lunes sur le feu.
00:38:25 Le 49-3 n'a jamais été un article pour passer en force une réforme.
00:38:30 Le 49-3, ça a été créé pour éviter des blocages à l'Assemblée.
00:38:34 Pas pour passer en force sur des lois.
00:38:37 C'est quand même ça l'objectif de base.
00:38:39 C'est quand même ça l'objectif de base.
00:38:40 Mais ce n'était pas l'objectif de base.
00:38:43 Ce qui se passe, c'est que la constitution de la Ve République a été faite
00:38:47 pour un fonctionnement avec du bipartisme,
00:38:49 avec une alternance qui fonctionne.
00:38:52 D'ailleurs, on parle dans la constitution de l'opposition,
00:38:54 on ne parle pas des oppositions.
00:38:55 Aujourd'hui, on a des oppositions.
00:38:57 On a un fonctionnement constitutionnel, institutionnel,
00:39:01 qui n'est pas fait objectivement pour ce qu'on a aujourd'hui.
00:39:04 C'est la première fois qu'on voit ça, en tout cas sous la Ve République.
00:39:07 Mais moi, je ne pense pas pour autant que la Ve République doit évoluer.
00:39:10 Honnêtement, cette constitution, elle est exceptionnelle.
00:39:13 Je vais peut-être paraître très aîlé, mais elle est très précieuse.
00:39:17 Elle est exceptionnelle parce que, dans d'autres moments,
00:39:20 elle permet aussi des pouvoirs que d'autres pays européens n'ont pas.
00:39:23 Par exemple, quand vous êtes dans un système parlementaire poussé à 100 %,
00:39:27 par exemple, le président français, c'est le seul qui peut déclencher une guerre,
00:39:31 qui peut décider de l'envoi de troupes à l'étranger sans passer par le Parlement.
00:39:35 Certains me diront que c'est un déni de démocratie.
00:39:37 Moi, je trouve que c'est plutôt une force.
00:39:38 Et quand on a une puissance nucléaire, c'est un atout considérable.
00:39:41 Il ne faut pas non plus jeter l'eau avec le bébé avec l'eau du bain.
00:39:45 J'ai inversé.
00:39:47 Moi, ce que je pense simplement, c'est qu'aujourd'hui,
00:39:50 tout le monde se focalise effectivement sur le 49-3 qui ne passe plus du tout.
00:39:53 Et ça, je l'entends et je le comprends très bien.
00:39:55 Parce qu'en fait, on a une société qui a une sorte de convergence des souffrances.
00:39:58 Il y a des gens qui n'en peuvent plus, qui ne trouvent plus de sens à leur vie,
00:40:01 qui voient une classe politique qui ne les aide absolument pas à fixer un cap,
00:40:05 qui ne les respectent pas.
00:40:06 Et puis, il y avait un idéal avant qui permettait de projeter un peu la société.
00:40:11 Les gens avaient des modèles.
00:40:13 Aujourd'hui, les Français, et je pense que toute la classe politique est concernée par ça,
00:40:17 les Français ne se retrouvent pas parce qu'ils n'ont pas de modèle.
00:40:20 Personne n'admire une personnalité politique aujourd'hui
00:40:23 parce qu'ils ont l'impression de voir des petits boutiquiers,
00:40:26 ils ont l'impression de voir des gens qui résonnent à après-demain.
00:40:29 Parce que la société, et je trouve que les discours politiques,
00:40:33 sont faits par compartiment de marketing électoral,
00:40:36 où en fait, il n'y a plus de discours commun,
00:40:38 il n'y a plus de discours pour emmener toute une nation, toute une société vers un cap.
00:40:42 Et à chaque fois, d'ailleurs, quand vous discutez avec des politiques,
00:40:45 pas tous, mais beaucoup, quelles que soient les couleurs politiques,
00:40:48 vous parlez de créneaux électoraux, tiens, on va faire ça,
00:40:50 parce que le marqueur, ça va être d'essayer de toucher,
00:40:53 je dis n'importe quoi, les 25-35 ans.
00:40:55 Ensuite, on va essayer de toucher les 16-15 ans, les 15-16 ans.
00:40:58 Et du coup, en fait, vous n'avez plus de capacité à parler d'une seule voix,
00:41:02 à dire la même chose à tout le monde, et donc vous oubliez le fait que la France, c'est un collectif.
00:41:07 Je ne dis pas qu'il faut jeter la Constitution de 58 aux orties,
00:41:10 je dis que la demande de démocratie aujourd'hui,
00:41:12 notamment des jeunes générations,
00:41:15 ne correspond plus, à mon sens, à ce cadre-là très précis.
00:41:19 Est-ce qu'on ne peut pas la faire évoluer ?
00:41:20 - Mais avec des paradoxes, cher Éric Dufour.
00:41:21 - Mais bien sûr, mais si vous voulez, je pense...
00:41:23 - La participation aux élections législatives, vous savez, elle a été aussi faible, moins de 50%.
00:41:27 - Mais justement, je pense qu'au-delà de la réforme des retraites,
00:41:31 encore une fois, qui intéresse des millions de personnes,
00:41:34 ce n'est pas un micro-sujet, c'est un macro-sujet,
00:41:36 au-delà de cette réforme spécifique, il faudra qu'on se pose,
00:41:40 me semble-t-il, que la classe politique, les partenaires sociaux,
00:41:44 se posent collectivement la question de l'évolution de la demande de démocratie.
00:41:49 Parce qu'elle ne s'exerce plus du tout de la même manière, la démocratie, aujourd'hui.
00:41:53 Cette constitution de 1958, elle a été taillée pour un homme.
00:41:55 Et quel homme ? Le général de Gaulle.
00:41:57 Aujourd'hui, il me semble que les nouvelles générations sont en demande d'autres choses.
00:42:01 Alors, on vient, on se contente du fait qu'il y a très peu de gens qui votent
00:42:05 et le taux d'abstention est très important,
00:42:07 mais si on veut réintéresser de nouveau, notamment les jeunes générations, à la politique,
00:42:13 il faut peut-être trouver les voies et les moyens pour les intéresser.
00:42:16 Il y a plein de pistes qui ont été évoquées, regardez les conventions citoyennes
00:42:18 qu'Emmanuel Macron a lancées sur le climat, là il y en a une autre sur la fin de vie.
00:42:22 Est-ce qu'il y a même 5% des Français qui sont au courant de ça ?
00:42:25 Il y a eu des tentatives de démocratie participative.
00:42:28 Il y a eu de la proportionnelle.
00:42:30 Pour quel résultat ?
00:42:32 Regardez, la proportionnelle.
00:42:34 Le Conseil national de la refondation, le Grand Tour de France, le président Macron.
00:42:37 Le problème, c'est qu'on parle d'artifice.
00:42:39 Les guillemets de doléances ont servi à caler les arroirs dans les champs de récurrence.
00:42:42 C'est proportionnel, mais en réalité ça ne va rien changer.
00:42:44 Les Français ne seront pas davantage satisfaits.
00:42:46 Je crois vraiment que ce qui est important, c'est qu'il y a un besoin de plus de démocratie,
00:42:51 de démocratie directe, sûrement.
00:42:54 Mais les Français aujourd'hui ne sont plus naïfs, ils en ont marre.
00:42:58 Ces grandes conventions citoyennes qui, au bout du bout, n'ont apporté rien.
00:43:04 Il faut vraiment le dire.
00:43:06 Ça a été des opérations de communication qui ont terminé avec un président qui s'exprime devant un parterre choisi
00:43:15 pour, à la fin, ne pas obtenir grand chose.
00:43:18 Les Français en ont marre.
00:43:20 Ils n'y croient plus.
00:43:22 Vous avez beaucoup parlé du 49.3, mais encore une fois, je le dis,
00:43:24 le 49.3, c'est la goutte qui a fait déborder le vase.
00:43:26 Je crois que pour beaucoup de personnes, c'est l'accumulation de l'utilisation de tous ces articles
00:43:31 en disant qu'en 4 articles différents, ce n'est pas possible.
00:43:35 Ce qui est assez surprenant aussi,
00:43:38 on voit qu'en ce moment, les jeunes se mobilisent beaucoup plus qu'il y a quelques semaines.
00:43:42 Les jeunes se mobilisent beaucoup plus sur l'utilisation du 49.3,
00:43:46 c'est-à-dire sur le problème démocratique, du déni démocratique,
00:43:49 que même sur la réforme des retraites elles-mêmes.
00:43:52 Absolument.
00:43:54 Il faut absolument qu'on repense, et vous avez un tiers de ma raison,
00:43:57 je partage avec vous, il faut qu'on repense cette démocratie.
00:44:00 Les sondages, les sondages, les sondages...
00:44:02 Non mais pas que les jeunes, mais on a vu...
00:44:04 Il chute chez des gens qui avaient voté pour lui, spécifiquement sur la méthode, sur la brutalité,
00:44:08 sur la manière de faire, sur un peu le dévoiement.
00:44:10 En fait, Emmanuel Macron a quand même usé tous les recoins de la Constitution
00:44:14 pour essayer de faire passer coûte que coûte son texte.
00:44:17 C'est très fort, mais vous avez raison, ce n'est pas que les jeunes.
00:44:19 Par contre, on a vu avec l'utilisation du 49.3, une bascule des jeunes,
00:44:22 de manière beaucoup plus importante, qui sur la place de la Concorde,
00:44:25 étaient autant en colère contre ce déni de démocratie
00:44:28 qu'en colère sur la réforme des retraites elle-même.
00:44:31 Bon, j'ai vu qu'il y avait beaucoup de casseurs aussi, place de la Concorde.
00:44:33 Oui, ça c'est un autre sujet, mais sur lequel on est tous bien malheureux de voir ça.
00:44:38 Marc Thottich.
00:44:39 Je veux dire qu'il y a un problème, effectivement, de respect, tout simplement,
00:44:41 mais dans les deux sens, c'est-à-dire que globalement, aujourd'hui, on le voit bien,
00:44:44 il y a une sorte de mépris qui a été en permanence par rapport, justement, aux voix qui s'élevaient.
00:44:48 On a répondu, on l'a vu ici même une fois, on répond avec de la technocratie.
00:44:52 Ben non, il faut répondre avec, justement, des sentiments, finalement.
00:44:55 Et puis, de l'autre côté, moi, ce qui m'a choqué ces dernières semaines,
00:44:58 c'est la foire d'empoigne qui est devenue l'Assemblée nationale.
00:45:01 Oui, il y a, dans notre jeunesse, on ne le sait pas, il n'y a pas si longtemps,
00:45:04 ça a inspiré, effectivement, du respect, l'Assemblée nationale.
00:45:07 Il y avait le bipartisme aussi.
00:45:08 Non, mais pas que ça, je veux dire, quand on était député, on avait une certaine responsabilité.
00:45:12 Aujourd'hui, on voit comment, effectivement, on réagit au sein même de l'Assemblée nationale.
00:45:16 Même un ministre qui fait des bras d'honneur, etc., c'est pas sérieux tout ça.
00:45:20 Non, mais comment vous voulez qu'on réhabilite la politique aujourd'hui ?
00:45:25 Parce que, justement, vous l'avez dit, on fait du marketing.
00:45:28 Mais c'est impossible !
00:45:29 Aujourd'hui, on a besoin d'une direction.
00:45:32 Moi, je pense qu'aujourd'hui, la France, elle a la croisée des chemins.
00:45:34 On a énormément souffert, on s'est déclassé, il faut être honnête.
00:45:38 Au niveau du PIB par habitant, donc du richesse par habitant,
00:45:41 on est de moins en moins élevé, on était 12e dans les années 90,
00:45:44 on est 25e aujourd'hui, donc il y a un problème qui est en train de se passer.
00:45:47 Mais pour ce faire, il faut effectivement, je dirais, générer l'adhésion de la population.
00:45:51 Mais pour ça aussi...
00:45:52 Il faut un projet, je termine. Il faut un projet, je suis désolé, aujourd'hui, je le vois pas ce projet.
00:45:56 Quand on voit ce qui se passe en Assemblée nationale, c'est extrêmement dangereux.
00:45:59 Et notamment pour nos jeunes, parce que là aussi, il faut dire...
00:46:02 Parce que, très honnêtement, je veux pas être méchant, mais qu'est-ce qu'on propose de façon alternative aujourd'hui ?
00:46:06 La LFI, etc. ? Qu'est-ce qu'ils proposent ? Pas grand-chose, si ce n'est tout cassé.
00:46:10 Ils sont contre.
00:46:11 Donc c'est pas une solution non plus.
00:46:12 Mais aujourd'hui, justement, les Français, ils ont besoin, et jeunes notamment,
00:46:15 d'avoir une vision du monde.
00:46:17 Une vision du monde "crédible", entre guillemets.
00:46:20 Et aujourd'hui, personne nous la donne. C'est ça qui est dramatique.
00:46:22 Louis Dreynel ?
00:46:23 Je pense juste aussi...
00:46:24 Il y a un élément qui explique le décrochage entre une partie des Français et la classe politique.
00:46:28 C'est le fait que beaucoup de gens ont le sentiment qu'en fait, il y a un tiers des Français qui tirent les deux tiers de la société.
00:46:34 Qui travaillent beaucoup, à qui on demande beaucoup.
00:46:37 C'est toujours eux qui ont les augmentations d'impôts.
00:46:39 C'est eux qui s'échinent pour essayer d'élever leurs enfants, de construire, de bâtir.
00:46:44 Et à chaque fois, le gouvernement essaye toujours de donner toujours plus d'aides sociales qui ne sont pas satisfaisantes.
00:46:51 Et je pense que ça pourrait faire l'objet d'un autre débat.
00:46:54 Et du coup, ces Français-là aussi n'en peuvent plus.
00:46:57 Et ça explique pourquoi, moi je pense, une partie par exemple des LR sont contre la réforme des retraites.
00:47:02 Alors que normalement, c'est dans l'ADN historique de la droite.
00:47:05 Ça explique aussi pourquoi une partie même de l'électorat d'Emmanuel Macron, du premier tour, a décroché.
00:47:11 Parce qu'il y a plein de gens qui vous disent "mais bien sûr qu'il faut travailler plus".
00:47:14 Mais le problème, c'est sur qui repose à chaque fois la charge des efforts.
00:47:17 Et donc, il y a des gens qui disent "mais non, on a un rôle à jouer".
00:47:21 Et dernière chose, c'est quand on regarde d'un point de vue, quand on dézoome un peu,
00:47:24 on regarde d'un point de vue un peu macro, la réforme des retraites, l'objectif, c'est en fait de compenser 17,5 milliards d'euros de pertes.
00:47:31 Mais quand on compare avec les aides qui ont été données, notamment le bouclier tarifaire, les aides pendant le Covid,
00:47:37 on nous explique que ça peut faire trembler les marchés financiers.
00:47:40 Et globalement, l'État n'a eu aucun problème avec les versées des aides.
00:47:44 Et le gain de 17,5 milliards d'euros, il est objectivement faible.
00:47:48 Vous avez tout à fait raison.
00:47:49 17 milliards d'euros dans les caisses de l'État par an ? Ils vont pas dire non, l'exécutif.
00:47:53 Ah non, non, bien sûr.
00:47:54 On est d'accord, c'est pas rien.
00:47:55 Mais vous avez beaucoup de gens qui disent, qui contestent le fait que les aides sociales étaient distribuées à tout le monde,
00:48:01 les aides pour le carburant n'étaient pas ciblées, ça a coûté à peu près 1,5 à 2 milliards d'euros par mois.
00:48:06 Et de l'autre côté, en fait, c'est la question du sens.
00:48:09 Est-ce que je suis prêt à travailler deux ans supplémentaires pour gagner 17,5 milliards d'euros,
00:48:13 alors que le gouvernement de l'autre côté, d'une autre main, a dépensé 17,5 milliards d'euros par mois ?
00:48:19 Je vais vous rappeler deux choses.
00:48:20 Le régime des retraites 2021-2022 est excédentaire.
00:48:23 Le CORE, il y a dix ans, nous prévoyait...
00:48:25 Vous m'avez encore fait des projections à 8-10 ans.
00:48:27 Justement, le CORE, il y a dix ans, nous projetait un déficit de plusieurs milliards d'euros pour les années 2020 jusqu'à 2025.
00:48:34 Donc parfois, les projections, il faut quand même faire un petit peu attention.
00:48:37 Et après, il y a une chose que vous avez dit qui est très importante, parce qu'on a aussi un problème de méthode,
00:48:40 c'est le mot "mépris".
00:48:41 Il y a un sondage qui vient de sortir, c'est le premier mot qui revient
00:48:45 lorsque les concitoyens s'expriment sur cette réforme des retraites.
00:48:48 C'est le mot "mépris".
00:48:50 Donc, en dehors du fait que certaines personnes peuvent considérer qu'il faut travailler plus longtemps ou pas,
00:48:55 moi, je pense qu'il y avait d'autres moyens que de travailler plus longtemps pour financer cette réforme,
00:48:58 il y a eu le problème de la méthode.
00:49:00 C'est quand même, il faut prendre en compte, et le gouvernement devrait comprendre,
00:49:03 que quand dans un sondage, le mot "mépris" est le premier mot qui vient
00:49:07 pour parler de cette réforme des retraites, c'est bien qu'il y a un problème.
00:49:10 Voilà, il y a eu un problème.
00:49:11 On a l'impression que, vu depuis Emmanuel Macron, la méthode, c'est lui, si vous voulez.
00:49:16 Je suis la méthode, c'est ça le souci.
00:49:18 Mais juste, pardonnez-moi Louis Dragnel, mais 17 milliards,
00:49:22 on verra réellement ce que s'économise au bout du bout, mais admettons, 17 milliards,
00:49:26 mais ce n'est pas à l'échelle du niveau du déficit budgétaire français de 200 milliards,
00:49:29 ce n'est pas à l'échelle du niveau du déficit commercial français de -168 milliards,
00:49:33 ce n'est pas à l'échelle du niveau de la dette, 3 000 milliards.
00:49:36 - 70 ans pour la département de retraite ?
00:49:38 - Non, non, non, ce n'est pas ça que je dis.
00:49:40 - Dis pas que ce n'est rien.
00:49:41 - Mais encore une fois, vu le contexte social, vu les difficultés des Français,
00:49:44 il y avait peut-être, au-delà de la méthode, un point de réflexion,
00:49:47 à savoir de mettre une réforme comme celle-ci, sans passer par la représentation nationale,
00:49:53 vu le contexte global du pays, on pouvait juste,
00:49:56 sans être grand clair ni un grand politique,
00:49:59 estimer que ça allait sans doute mettre le feu aux poudres.
00:50:02 Et puis pardonnez-moi, vous disiez tout à l'heure à juste titre,
00:50:04 la concision de 58, elle était faite dans le cas du bipartisme, vous avez raison,
00:50:09 mais qui est responsable de la multiplication des oppositions à l'Assemblée nationale ?
00:50:13 - C'est eux en même temps.
00:50:14 - Mais bien sûr.
00:50:15 - C'est la fin du droite-gauche républicain.
00:50:17 - Mais vous savez que les macronistes historiques disent vivement le retour du bipartisme.
00:50:20 - C'est ça, c'est ça quand même.
00:50:21 - Oui, du bipartisme.
00:50:22 - Et puis dernier point pour aller dans le sens de Marc Twaty,
00:50:24 il y a un très joli petit livre qui a été publié par Maurice Lévy
00:50:27 qui s'appelle "Ouvrez les yeux".
00:50:29 Et moi j'ai vraiment aimé ce livre parce que ce qu'il dit est très inquiétant.
00:50:33 Aujourd'hui, les plus pauvres sont encore plus pauvres,
00:50:36 mais celles qui sont le plus en difficulté sont les classes moyennes.
00:50:39 Les classes moyennes qui s'interrogent sur l'avenir de leurs propres enfants.
00:50:42 C'est-à-dire qu'on en est rendu quand même dans un État,
00:50:45 un État économique de ce pays, où en réalité,
00:50:49 non seulement en termes de pouvoir d'achat, la France a beaucoup reculé,
00:50:52 comme on l'a dit tout à l'heure, mais maintenant les classes moyennes
00:50:55 qui font l'économie d'un pays, ce sont les classes moyennes,
00:50:58 sont en grande difficulté. C'est ça la réalité.
00:51:00 - Et ne font plus d'enfants, ce qui a aussi un impact sur les retraites.
00:51:03 - Est-ce qu'il restera des classes moyennes dans 10 ans ?
00:51:05 - Non mais si, parce que la force d'un pays justement,
00:51:07 d'un grand pays comme la France, c'est sa classe moyenne.
00:51:09 - Absolument.
00:51:10 - Une classe moyenne développée qui vit bien.
00:51:11 - On est bien d'accord.
00:51:12 - Le drame c'est que la classe moyenne d'en bas, elle s'est appauvrie.
00:51:15 On lui a dit depuis qu'on est tout petit, "vous inquiétez pas,
00:51:17 c'est open bar, tout est pris en charge", et on se rend compte que ce n'est pas le cas.
00:51:20 Donc la règle du jeu n'était pas claire.
00:51:22 - Et il décroche.
00:51:23 - Et donc le grand problème, effectivement, par rapport à quelques chiffres très simples,
00:51:26 en 3 ans, de 2020 à 2022, la dette publique a augmenté de 582 milliards d'euros.
00:51:33 Vous vous rendez compte de combien a augmenté le PIB sur la même période ?
00:51:36 161 milliards. J'ai mis 582 pour récupérer 161.
00:51:41 On a un problème de dette publique, c'est-à-dire que ces demi-publics,
00:51:44 parce que c'est notre argent aussi, ont été mal dépensés.
00:51:47 - Tous les 14 milliards ne sont pas l'enjeu principal.
00:51:50 - C'est là où quand on parle de 12 milliards, les Français ne comprennent pas,
00:51:56 vu cette gamme d'économies de dépenses publiques qui a été faite.
00:51:58 Et le problème, c'est qu'aujourd'hui, ce n'est pas un problème de dépense,
00:52:01 mais de qualité de cette dépense.
00:52:03 C'est là où les Français ne s'y retrouvent pas,
00:52:05 puisque en termes de dépenses sociales, par exemple, on est numéro 1 du monde,
00:52:08 on a 32% de notre PIB, la moyenne de l'OCDE c'est à un tour des 20%.
00:52:12 On est très loin du compte, on est très loin devant tout le monde.
00:52:15 Et pourtant, il y a quand même de la pauvreté qui augmente,
00:52:17 d'inégalités qui augmentent, et de la moins en moins de services publics.
00:52:20 Donc c'est bien un problème d'efficacité, de fonctionnement de nos dépenses publiques.
00:52:25 Donc c'est ça le drame aujourd'hui.
00:52:27 - D'où la conditionnalité des aides qu'on voulait mettre en place, par exemple.
00:52:30 - Mais Marc, il faut tout vraiment repenser.
00:52:33 - Il est 17h50, on est en direct dans Punchline sur CNews,
00:52:36 on a toujours ces discours qui se succèdent à l'Assemblée nationale.
00:52:40 On vient d'entendre le député communiste Pierre Darréville.
00:52:44 Normalement, là c'est Adrien Quatennens, député NUPS,
00:52:48 de la Première circonscription du Nord, qui doit prendre la parole.
00:52:51 Je ne sais pas si on peut juste mettre le son pour voir dans quelle ambiance ça se passe.
00:52:56 Bon, ben voilà. Non inscrit, mais il est...
00:53:00 - Il est président. - Très bien.
00:53:02 Voilà, donc ça c'était le début de la prise de parole d'Adrien Quatennens,
00:53:06 qui était censé être discret, si je me rappelle bien, mais bon, ça a dû sauter.
00:53:10 Donc dans un instant, je pense que dans très peu de temps,
00:53:13 on aura le discours de la Première ministre Elisabeth Ban.
00:53:15 Un discours, sans surprise, de M. Chabanier, où elle va dire pourquoi
00:53:19 elle a été obligée d'utiliser l'article 49.3,
00:53:22 pourquoi cette réforme est indispensable pour sauver les finances publiques.
00:53:25 On vient de l'évoquer.
00:53:27 Vous pensez qu'il y a une possibilité qu'elle dise autre chose ?
00:53:31 - Non, Eric Latribyenne dit tout à l'heure,
00:53:33 c'est impossible d'avoir un discours différent pour elle.
00:53:36 La seule personne aujourd'hui qui peut dire stop,
00:53:39 c'est le président de la République.
00:53:40 Donc tant que le président ne dit pas stop,
00:53:42 le discours du gouvernement, de l'ensemble des ministres
00:53:45 et de la Première ministre va être de ressasser les mêmes choses.
00:53:48 Il faut sauver le modèle par répartition, il faut penser à nos enfants.
00:53:52 On a un modèle qu'on veut juste.
00:53:55 Enfin, tout ce qu'on a entendu depuis un certain temps.
00:53:58 Encore une fois, il y avait vraiment ce que j'appelle moi une troisième voix
00:54:03 sur cette réforme des retraites.
00:54:05 Nous, à la CFTC, nous avons toujours dit qu'à la limite,
00:54:08 on ne discutait même pas, parce qu'il y a eu des grandes batailles de chiffres
00:54:11 sur combien de déficit, sur les projections 10, 12, 14, 15,
00:54:14 qu'à la limite, ce n'était pas le sujet.
00:54:16 Le vrai sujet, c'était est-ce qu'on est capable ou pas
00:54:19 d'aller chercher 15 à 17 milliards d'euros ?
00:54:22 Et est-on capable d'aller les chercher sans faire le report de l'âge légal ?
00:54:26 Nous, on pense que oui.
00:54:28 Ce qui est quand même dingue dans cette réforme,
00:54:30 c'est qu'on n'a jamais pu parler de ça.
00:54:32 On n'a jamais pu parler d'autres solutions de financement
00:54:34 que le report de l'âge légal.
00:54:36 Vous avez raison. Et comme il y a un autre écueil...
00:54:38 Non, mais moi, je suis entièrement d'accord avec vous.
00:54:40 Il y a un impensé total, c'est la question de la natalité.
00:54:43 Je rappelle, je sais que je l'ai beaucoup rappelé,
00:54:45 1960, il y avait quatre cotisants pour un retraité,
00:54:48 aujourd'hui, on est à 1,3 pour un retraité.
00:54:50 Globalement, si on était même pas à la moitié du chiffre des années 60,
00:54:54 je pense que la question de l'âge de départ à la retraite ne se poserait même pas.
00:54:57 Et les classes moyennes ne font plus d'enfants.
00:54:59 Le mérite de la réforme, ce débat, c'est le mérite,
00:55:02 parce qu'avant, on ne le savait pas, ces chiffres-là, on ne les connaissait pas.
00:55:05 Maintenant, on commence à l'école, on se rend compte
00:55:07 que le modèle de répartition ne peut pas fonctionner.
00:55:10 C'est une sorte de système Madoff, si on veut dire,
00:55:12 qui va exploser à la fin.
00:55:14 Donc ça, c'est important. Je pense qu'on a quand même, malgré tout, avancé.
00:55:17 Maintenant, je suis d'accord, il faut se poser d'autres questions
00:55:19 et donner surtout une part de responsabilité aux Français.
00:55:21 Je pense que le drame, ça a été justement de forcer les Français
00:55:23 en disant, voilà, c'est 64, 65, ce que vous voulez, et pas autrement.
00:55:26 Et c'est ça qui est extrêmement dangereux.
00:55:28 Et surtout, si ça n'avait pas été le cas,
00:55:30 je pense que les syndicats comme la CFDT, peut-être la CFTC également,
00:55:32 n'auraient pas fait le front commun des syndicats.
00:55:35 Et peut-être qu'on n'en serait pas là aujourd'hui.
00:55:36 Il n'y aurait pas eu de rebondage, il n'y aurait pas eu de front commun.
00:55:38 Absolument. Louis de Ragnel, Elisabeth Borne, recevra ce soir à Matignon
00:55:40 les présidents des groupes de la majorité.
00:55:42 Absolument.
00:55:43 Après, évidemment, que les motions de censure aient été votées.
00:55:46 Absolument, oui.
00:55:47 Et l'objectif, c'est d'abord et avant tout d'afficher l'unité
00:55:50 de tous les partis de la majorité.
00:55:52 Donc le modem Renaissance et Horizons, le parti d'Edouard Philippe,
00:55:56 de montrer qu'il y a ce soutien de tous les partis de la majorité derrière elle.
00:56:00 Puis ensuite, je pense que l'idée aussi, c'est de...
00:56:03 Il faut qu'Elisabeth Borne, qui est chef de la majorité, parle, discute,
00:56:07 traite les parlementaires de son propre camp.
00:56:09 Parce qu'en fait, il n'y a pas...
00:56:10 Parce que même là, il pourrait y avoir des défections.
00:56:12 Chez Renaissance, il n'y a pas une voix qui a manqué.
00:56:14 Mais le nombre de députés qui ont voté, parce qu'ils n'avaient pas vraiment le choix...
00:56:17 Il aurait manqué des voix jeudi si ça avait voté, même chez Renaissance.
00:56:20 Je vous le dis.
00:56:21 Mais en tout cas, il y en a beaucoup qui vous disent
00:56:23 "On n'a pas trop le choix, oui, on était favorable au vote."
00:56:25 Mais c'est vrai que nous, on a besoin aussi d'expliquer ce qu'on ressent, ce qu'on vit.
00:56:28 On a besoin de faire des remontées aussi de ce qu'on a vu le week-end dans notre circonscription.
00:56:33 Donc il y a aussi cette volonté de la part d'Elisabeth Borne d'écouter.
00:56:36 D'ailleurs, espérons qu'elle les écoute.
00:56:39 Parce que globalement, ils ont choisi leur camp, ces députés de la majorité.
00:56:43 Mais pour certains d'entre eux, ce sont des situations qui ne sont pas forcément évidentes.
00:56:47 Voilà, Adrien Quatennens qui est en train de s'exprimer.
00:56:49 Dans quelques instants, ce sera au tour d'Elisabeth Borne, la première ministre,
00:56:52 de prendre la parole dans cet hémicycle où elle a été rudoyée.
00:56:55 On se rappelle de la séance de jeudi où elle a dégainé le 49.3, M. Chabanier,
00:57:00 avec des vociférations du côté de la NUPS,
00:57:04 la Marseillaise qui a été entonnée dans tout l'hémicycle,
00:57:07 des pancartes, "64 ans, c'est non".
00:57:10 Et il y a évidemment une possibilité que ça se passe un peu moins mal ce soir.
00:57:15 Je ne sais pas. En tout cas, le spectacle qui avait été donné,
00:57:19 ce n'est pas un spectacle qui est vraiment acceptable.
00:57:24 Et d'ailleurs, je crois que les organisations syndicales
00:57:27 ont pris beaucoup de crédit durant ces deux mois de manifestations et d'opposition.
00:57:31 Mais elles en avaient besoin.
00:57:32 Peut-être qu'elles en avaient besoin, certes.
00:57:34 Moi, je pense qu'on était bien durs avec nos organisations.
00:57:37 On en avait besoin, mais je pense que ça a contrebalancé
00:57:41 avec le spectacle assez affligeant qu'on avait à l'Assemblée nationale
00:57:44 de voir nous capables d'organiser des manifestations bien faites,
00:57:47 bien organisées, sans violence.
00:57:49 Je crois vraiment que ça a fait la différence.
00:57:53 Éric Remel.
00:57:54 Non, je voulais juste faire remarquer quelque chose à M. Chabanier,
00:57:56 parce que tout à l'heure, il expliquait que son syndicat n'avait pas été entendu,
00:58:00 qu'on n'avait pas pu discuter depuis le début des mesures importantes.
00:58:03 Sur la partie financement.
00:58:04 Le premier ministre, c'est pas un qui vous a visiblement écouté,
00:58:07 c'est Charles de Courson,
00:58:08 parce que 80% des propositions que vous avez faites,
00:58:10 elles sont dans son discours.
00:58:12 Son discours est très proche du discours qu'on a pu tenir,
00:58:17 parce qu'il a fait un bon lobbying.
00:58:18 Ça, c'est la partie qui dérange Laurence,
00:58:20 où ça, nous, on ne l'avait pas dit.
00:58:22 On va s'interrompre.
00:58:23 On va écouter évidemment la Première ministre, Elisabeth Borne,
00:58:25 qui est en train de monter à la tribune.
00:58:27 Elle va prendre la parole pour dire aux députés
00:58:30 qu'il ne faut pas, évidemment, voter la motion de censure,
00:58:32 parce qu'ils auront à voter d'ici quelques instants.
00:58:35 On écoute Elisabeth Borne.
00:58:37 Madame la Présidente,
00:58:43 Mesdames et Messieurs les députés,
00:58:45 Des chants, des hurlements, des invectives,
00:58:51 des pupitres qui claquent,
00:58:54 voilà le spectacle auquel se sont livrés, jeudi dernier,
00:58:58 certains députés.
00:59:00 Dans un déchaînement de violences
00:59:02 comme cet hémicycle en a peu connu sous la Vème République,
00:59:06 certains élus de la nation
00:59:09 ont une nouvelle fois montré le peu de cas
00:59:12 qu'ils faisaient du débat du Parlement de la démocratie.
00:59:16 Ce n'était pas un fait isolé.
00:59:21 C'était le paroxysme de semaines entières
00:59:25 durant lesquelles, au cœur même du Parlement,
00:59:29 nous avons vu l'antiparlementarisme à l'oeuvre sous toutes ses facettes.
00:59:34 Nous avons vu la nupèce déployée avec méthode, constance et détermination
00:59:46 toute la palette des techniques d'obstruction
00:59:50 dans le seul et unique but d'empêcher le débat.
00:59:54 Nous avons vu le mépris de nos institutions
00:59:57 s'afficher sans le moindre scrupule
01:00:00 jusqu'à qualifier la commission mixte paritaire de prise d'otage.
01:00:05 Nous avons vu clair aussi dans le jeu de ceux qui méprisent cette Assemblée
01:00:15 et veulent récolter les fruits du chaos.
01:00:18 Le mutisme de l'extrême droite ne trompe personne.
01:00:22 Jeudi dernier, d'ailleurs, le Naturel a repris le dessus
01:00:26 à coup d'attaques personnelles et de crises effrénées.
01:00:30 Mesdames et messieurs les députés,
01:00:38 cet après-midi, intervention après intervention,
01:00:42 j'ai constaté, en écoutant certains orateurs,
01:00:45 qu'il n'y a décidément pas de limite à la duplicité.
01:00:49 Ce sont les mêmes qui ont tout fait pour saboter le débat
01:00:54 à coup d'amendements dilatoires, de cris et d'insultes
01:00:58 qui viennent nous reprocher de ne pas avoir pu suffisamment débattre.
01:01:02 Ce sont des élus de la nation qui viennent nous expliquer sans vergogne
01:01:10 que 175 heures de séance,
01:01:12 plus que pour les deux précédentes réformes des retraites,
01:01:15 ne valent rien.
01:01:17 Ce sont des députés qui dénient son rôle au Parlement
01:01:20 et affirment que la rue est plus légitime que les institutions.
01:01:24 Mesdames et messieurs les députés,
01:01:32 ces comportements sont graves.
01:01:34 Ils sont graves car il ne s'agit plus de s'opposer avec force,
01:01:39 mais d'empêcher la discussion
01:01:41 et de couvrir coûte que coûte la voix de l'orateur
01:01:44 qui ne partage pas vos idées,
01:01:46 comme si toute parole contradictoire était insupportable.
01:01:50 Ils sont graves car pour certains,
01:01:53 toutes les outrances, toutes les violences sont permises.
01:01:56 Ils sont graves car ils constituent,
01:02:00 sous le regard des Français aux deux extrêmes de l'hémicycle,
01:02:04 une remise en cause directe et frontale
01:02:07 de nos institutions, de notre Constitution,
01:02:10 de notre démocratie.
01:02:13 La haine et la brutalité ne devraient pas avoir leur place
01:02:17 dans le débat parlementaire,
01:02:19 car si l'on ne peut plus débattre à l'Assemblée nationale,
01:02:22 c'est le fonctionnement même de notre démocratie
01:02:25 qui est empêché.
01:02:27 Mesdames et messieurs les députés,
01:02:37 je suis d'accord avec vous,
01:02:39 comme vous, j'ai été élue il y a près d'un an.
01:02:42 Comme vous, je vais à la rencontre des Français
01:02:45 dans ma circonscription du Calvados
01:02:48 et sur tout le territoire.
01:02:50 Je parle avec nos concitoyens
01:02:53 de leurs doutes, de leurs inquiétudes,
01:02:56 de leurs espoirs.
01:02:58 Personne sur ces bandes a le monopole
01:03:01 pour parler au nom du Parlement.
01:03:04 Je parle avec nos concitoyens
01:03:07 de leurs doutes.
01:03:10 Personne sur ces bandes a le monopole
01:03:13 pour parler au nom du Parlement.
01:03:16 J'ai bien conscience de l'état d'esprit de notre pays.
01:03:19 J'ai bien conscience de l'état d'esprit de notre pays.
01:03:22 Je sais les interrogations et les inquiétudes
01:03:25 que cette réforme soulève.
01:03:28 J'ai conscience de l'effort qu'elle demande
01:03:31 à bon nombre de nos compatriotes.
01:03:34 J'ai conscience de l'effort qu'elle demande
01:03:37 à bon nombre de nos compatriotes.
01:03:40 Cette réforme, le président de la République
01:03:43 s'est engagé à la mener lors de la campagne électorale,
01:03:46 certainement pas pour gagner des voix,
01:03:49 mais par exigence de transparence vis-à-vis des Français.
01:03:52 mais par exigence de transparence vis-à-vis des Français.
01:03:55 C'est d'abord par responsabilité,
01:03:58 avec gravité, humilité et conscience
01:04:01 que l'on s'engage dans une réforme des retraites.
01:04:04 que l'on s'engage dans une réforme des retraites.
01:04:07 Bien sûr, les constats sont connus,
01:04:10 l'impasse démographique et le creusement des déficits.
01:04:13 Mais ce ne sont pas des arguments d'autorité.
01:04:16 Et personne n'imagine que la seule réalité des chiffres
01:04:19 atténue l'impact de la réforme
01:04:22 pour ceux qui devront progressivement travailler plus longtemps.
01:04:25 Mais alors, il faut être clair sur les alternatives.
01:04:28 Certaines ont été présentées par des amendements dans cet hémicycle.
01:04:31 Elles peuvent se résumer en deux mots
01:04:34 "matraquage fiscal".
01:04:37 Ce sont des impôts et des charges supplémentaires
01:04:40 qui pèseraient sur le pouvoir d'achat des Français
01:04:43 et menaceraient leurs emplois.
01:04:46 L'autre chemin que certains proposent,
01:04:49 c'est l'allongement de la durée de cotisation.
01:04:52 Mais alors, il faut dire la vérité aux Français.
01:04:55 Pour équilibrer notre système de retraite par répartition,
01:04:58 il nous faudrait travailler 45 années.
01:05:01 En transparence,
01:05:04 que ceux qui la proposent ou non proposées
01:05:07 assument les conséquences d'une telle mesure.
01:05:10 Pour un titulaire d'un BTS
01:05:13 qui a commencé à 20 ans,
01:05:16 cela voudrait dire une retraite à 65 ans.
01:05:19 En responsabilité, nous n'avons pas le droit
01:05:22 de faire cela.
01:05:25 Nous avons donc pris le temps
01:05:28 de regarder toutes les propositions
01:05:31 et de modifier les nôtres.
01:05:34 Les mois de concertation avec les organisations syndicales
01:05:37 et patronales
01:05:40 ont été très longs.
01:05:43 Nous avons donc pris le temps
01:05:46 de regarder toutes les propositions
01:05:49 et de modifier les nôtres.
01:05:52 Les mois de concertation avec les organisations syndicales
01:05:55 et patronales auront permis d'aboutir
01:05:58 à des avancées importantes sur le texte.
01:06:01 Je pense à la prise en compte de la pénibilité,
01:06:04 aux carrières longues ou encore aux carrières incomplètes,
01:06:07 notamment des femmes.
01:06:10 Au risque de surprendre aux extrêmes de cet hémicycle,
01:06:13 le débat et la concertation, c'est utile.
01:06:16 Nous avons donc pris le temps de regarder
01:06:19 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:06:22 Nous avons donc pris le temps de regarder
01:06:25 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:06:28 Nous avons donc pris le temps de regarder
01:06:31 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:06:34 Nous avons donc pris le temps de regarder
01:06:37 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:06:40 Nous avons donc pris le temps de regarder
01:06:43 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:06:46 Nous avons donc pris le temps de regarder
01:06:49 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:06:52 Nous avons donc pris le temps de regarder
01:06:55 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:06:58 Nous avons donc pris le temps de regarder
01:07:01 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:07:04 Nous avons donc pris le temps de regarder
01:07:07 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:07:10 Nous avons donc pris le temps de regarder
01:07:13 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:07:16 Nous avons donc pris le temps de regarder
01:07:19 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:07:22 Nous avons donc pris le temps de regarder
01:07:25 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:07:28 Nous avons donc pris le temps de regarder
01:07:31 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:07:34 Nous avons donc pris le temps de regarder
01:07:37 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:07:40 Nous avons donc pris le temps de regarder
01:07:43 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:07:46 Nous avons donc pris le temps de regarder
01:07:49 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:07:52 Nous avons donc pris le temps de regarder
01:07:55 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:07:58 Nous avons donc pris le temps de regarder
01:08:01 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:08:04 Nous avons pris le temps de regarder
01:08:07 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:08:10 Nous avons pris le temps de regarder
01:08:13 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:08:16 Nous avons pris le temps de regarder
01:08:19 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:08:22 Nous avons pris le temps de regarder
01:08:25 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:08:31 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:08:34 Nous avons pris le temps de regarder
01:08:37 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:08:40 Nous avons pris le temps de regarder
01:08:43 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:08:46 Nous avons pris le temps de regarder
01:08:49 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:08:52 Nous avons pris le temps de regarder
01:08:55 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:08:58 Nous avons pris le temps de regarder
01:09:01 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:09:04 Nous avons pris le temps de regarder
01:09:07 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:09:10 Nous avons pris le temps de regarder
01:09:13 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:09:16 Nous avons pris le temps de regarder
01:09:19 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:09:22 Nous avons pris le temps de regarder
01:09:25 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:09:28 Nous avons pris le temps de regarder
01:09:31 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:09:34 Nous avons pris le temps de regarder
01:09:37 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:09:40 Nous avons pris le temps de regarder
01:09:43 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:09:49 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:09:55 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:09:58 Nous avons pris le temps de regarder
01:10:01 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:10:07 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:10:25 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:10:55 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:11:04 Nous avons pris le temps de regarder
01:11:07 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:11:19 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:11:22 Nous avons pris le temps de regarder
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01:11:58 Nous avons pris le temps de regarder
01:12:01 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:12:07 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:12:19 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:12:25 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:12:43 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:12:55 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:13:01 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:13:07 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:13:10 Nous avons pris le temps de regarder
01:13:13 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:13:16 Nous avons pris le temps de regarder
01:13:19 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:13:25 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:13:31 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:13:37 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:13:49 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:13:55 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:13:58 Nous avons pris le temps de regarder
01:14:01 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:14:04 Nous avons pris le temps de regarder
01:14:07 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:14:10 Nous avons pris le temps de regarder
01:14:13 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:14:16 Nous avons pris le temps de regarder
01:14:19 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:14:25 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:14:37 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:14:43 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:14:49 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:14:55 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:15:01 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:15:07 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:15:13 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:15:19 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:15:25 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:15:28 Nous avons pris le temps de regarder
01:15:31 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:15:34 Nous avons pris le temps de regarder
01:15:37 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:15:55 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:16:01 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:16:07 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:16:25 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:16:43 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:16:52 Nous avons pris le temps de regarder
01:16:55 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:16:58 Nous avons pris le temps de regarder
01:17:01 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:17:07 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:17:19 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:17:25 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:17:43 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:17:55 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:18:01 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:18:04 Nous avons pris le temps de regarder
01:18:07 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:18:10 Nous avons pris le temps de regarder
01:18:13 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:18:19 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:18:22 Nous avons pris le temps de regarder
01:18:25 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:18:28 Nous avons pris le temps de regarder
01:18:31 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:18:43 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:18:49 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:18:52 Nous avons pris le temps de regarder
01:18:55 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:19:01 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:19:07 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:19:19 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:19:22 Nous avons pris le temps de regarder
01:19:25 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:19:28 Nous avons pris le temps de regarder
01:19:31 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:19:34 Nous avons pris le temps de regarder
01:19:37 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:19:43 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:19:55 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:20:01 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:20:13 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:20:19 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:20:22 Nous avons pris le temps de regarder
01:20:25 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:20:40 Nous avons pris le temps de regarder
01:20:43 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:20:49 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:20:55 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:21:01 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:21:07 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:21:13 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:21:43 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:22:01 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:22:07 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:22:10 Nous avons pris le temps de regarder
01:22:13 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
01:22:16 Nous avons pris le temps de regarder
01:22:19 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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01:23:31 toutes les propositions et de modifier les nôtres.
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