Le XV de France est «parfaitement préparé» pour le Mondial, estime le président de la Ligue de rugby

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Sport
Transcription
00:00 - Et notre invité René Bouscatel, on n'oublie pas que vous avez été longtemps, 25 ans, président du Stade Toulousain,
00:04 donc je vous poserai quelques questions sur le Stade Toulousain.
00:06 J'imagine que vous avez toujours un oeil René Bouscatel sur les performances de cette équipe, de votre équipe de toujours,
00:11 mais en tant que président de la Ligue Nationale, je sais que vous avez aussi suivi les matchs de l'équipe de France.
00:17 Votre sentiment global sur le bilan ? La France termine deuxième derrière l'Irlande,
00:21 mais le parcours a été vraiment fameux et nous a porté.
00:25 - Tout à fait, je vais vous dire même que je suis particulièrement heureux que cette année nous soyons second,
00:31 après le grand shellem de l'année précédente.
00:35 C'est de bon augure j'espère pour la Coupe du Monde.
00:39 - De bon augure pour la Coupe du Monde. Qu'est-ce que vous avez pensé de cette équipe de France, des joueurs, de l'esprit qu'il y avait ?
00:44 Est-ce que vous avez l'impression que cette équipe progresse, qu'elle est parmi les grandes favorites de ce mondial, de sa Coupe du Monde ?
00:51 - Je crois d'abord qu'elle est parfaitement préparée, qu'il y a des joueurs assez exceptionnels,
00:58 et qui représentent la bonne santé d'ailleurs du rugby français en général, parce que n'oublions pas que les Bleuets,
01:05 l'équipe de moins de 20, est également seconde du tournoi.
01:11 C'est donc vraiment, c'est l'image de la bonne santé du rugby français.
01:16 - L'image de la bonne santé du rugby français, et du tout le dispositif et le travail qui a été fait notamment par Fabien Galtier, Mathieu Blain,
01:22 depuis des années, ça aussi, on peut le dire maintenant avec un petit peu de recul, et on est dans l'entre-deux,
01:27 le tournoi Destination et également la Coupe du Monde qui arrive.
01:32 - L'organisation que Fabien, avec l'ensemble de son staff, qui connaît pour certains très bien l'équipe de France,
01:38 William Servat par exemple, pour ne parler que lui, et d'autres qui connaissent parfaitement le rugby français,
01:43 quand Laurent Labitte est aux commandes de l'animation offensive, on sait que les choses vont évidemment être très intéressantes.
01:49 Karim Guézal, qui était un jeune entraîneur, et qui a excellé dans le développement du secteur de la touche,
01:54 on a évidemment M. Giroud, qui s'occupe de toutes les préparations physiques avec l'ensemble du staff,
01:59 on l'avait reçu avec vous à l'antenne pour nous expliquer comment la préparation allait se faire, et comment les Français étaient là.
02:04 Oui, l'ensemble de l'archivage qui avait été fait pour essayer de comprendre le jeu de l'équipe de France depuis 1976,
02:11 toutes les choses qu'on a déjà dites, mais sur la périodisation tactique, sur le fait d'avoir des prédictions,
02:15 et puis de regarder les différents scénarios, et puis, pour la première fois, c'est un staff qui peut avoir 42 joueurs à l'ensemble des rassemblements,
02:23 et ça c'est un des très gros sujets, ou un des très gros facteurs de réussite.
02:27 - Alors, gros sujet, on va en parler, c'est la mise à disposition aussi des joueurs de club, des joueurs de top 14 avec l'équipe de France,
02:33 c'est la fameuse convention, on va y venir dans quelques instants.
02:35 Mais d'abord, je fais un tour de table sur votre analyse et votre regard sur le parcours de C'est Bleu et la perspective de la Coupe du Monde
02:41 avec l'équipe de France de rugby. Qu'en pensez-vous ? Phil Groussard ?
02:46 - Le bilan est plutôt positif, ça c'est sûr et certain.
02:51 C'est très difficile d'enchaîner deux victoires consécutives dans un tournoi de destination,
02:56 deux grands chelèmes consécutifs, c'est très compliqué.
02:59 Il y a quand même quatre victoires, avec trois matchs à l'extérieur, en Irlande, en Angleterre,
03:05 il y a des points positifs comme l'attaque, qui a été particulièrement performante.
03:09 Après il y a eu aussi quelques petits points moyens,
03:13 j'ai envie de vous dire qu'en termes de stratégie, on a senti sur quelques matchs,
03:17 quelques tâtonnements dans le jeu au pied aussi, il y a eu quelques approximations,
03:22 mais bon, ça reste évidemment un bon tournoi.
03:24 - Axel May, votre point de vue ? Vous qui avez commenté les matchs ?
03:27 - C'est vrai qu'au début, le premier match en Italie,
03:29 quand on voit que la victoire est laborieuse, avec les collègues, on se dit
03:32 "qu'est-ce qu'ils font les français, ils ont un petit peu de mal"
03:35 et en fait ils sont quand même...
03:37 - Depuis que vous commentez le rugby, vous prenez l'accent du sud-ouest, Axel May.
03:40 Je suis très étonné, il y a une espèce de mimétisme...
03:43 - C'est pour faire honneur à René, c'est pour ça.
03:45 - Je vous trouve très sympathique.
03:47 - Après l'Italie, il y a eu cette défaite en Irlande,
03:53 donc là on se dit "c'est quand même mal parti ce tournoi"
03:56 et ils sont rentrés dans leur match,
03:59 jusqu'à cette victoire qui restera dans l'histoire,
04:02 face à l'Angleterre qu'ils ont écrabouillie,
04:05 c'est pas souvent qu'on pourra utiliser ce terme face aux 15 de la Rose.
04:08 Donc oui, ils finissent deuxième,
04:11 ils avaient fini deuxième à deux reprises déjà,
04:14 sous l'air galtier,
04:17 mais je les ai trouvés qui avaient de l'envie,
04:20 et qui se mettaient en place, et quand on sait que
04:23 la Coupe du Monde, il y aura deux mois de préparation physique intense,
04:26 je pense que cette équipe...
04:29 C'est un mot qui a été employé beaucoup par Fabien Galtier, j'espère qu'on a un petit peu redouté.
04:32 - Moi ce qui m'a plu dans ce tournoi,
04:35 c'est qu'on a senti qu'on avait un vrai réservoir,
04:38 c'est-à-dire qu'on a eu des coups durs, on a Gabin Villière,
04:41 qui n'a pas pu faire le tournoi blessé, on a trouvé du mortier,
04:44 on a Gelon qui se blesse, Cross a été impeccable,
04:47 on a Athonio qui est suspendu,
04:50 et on a Oas qui est suspendu par François Aldeguerry.
04:53 Donc chaque fois qu'il y a un petit souci, on a toujours trouvé des solutions,
04:56 et ça c'est plutôt rassurant en perspective de la Coupe du Monde.
04:59 - Je pense que c'est dû à la politique
05:02 menée depuis de nombreuses années par
05:05 la Ligue Nationale de Rugby,
05:08 et notamment dans sa politique de formation,
05:11 la politique d'Egypte, avec l'obligation pour les clubs aujourd'hui
05:14 d'avoir en moyenne sur l'année 17 joueurs
05:17 sur la feuille de match, dont beaucoup d'éclosions,
05:20 et on se rend compte qu'il n'y a pas, comme je le disais tout à l'heure,
05:23 que l'équipe de France qui
05:26 s'améliore, mais également les jeunes.
05:29 On voit que le résultat des moins de 20 est toujours
05:32 dans la bonne lignée.
05:35 - Bien sûr, et la génération actuelle, on l'a vu monter aussi dans les équipes de jeunes.
05:38 - Et on le voit ! - En effet, voilà.

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