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Brice Hortefeux, député européen Les Républicains, réagit ce mardi soir à la phrase d'Emmanuel Macron, qui affirme que "la foule" n'a "pas de légitimité" face "au peuple qui s'exprime à travers ses élus". Pour l'ancien ministre de l'Intérieur, "dire que la foule n'est pas légitime, c'est juridiquement exact mais politiquement faux".

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Transcription
00:00 Ce qui est certain, c'est qu'il faut avoir les mots et les gestes d'apaisement.
00:04 Et dire que la foule n'est pas légitime, c'est juridiquement exact, mais politiquement faux.
00:13 Parce que quand il y a du monde, quand il y a une expression qui se manifeste,
00:19 surtout si elle se manifeste calmement, on ne peut pas balayer ça d'un revers de main.
00:25 C'est quelque chose que l'on doit entendre, que l'on doit écouter.
00:28 Donc ce que je crois, c'est que le président de la République, comme il doit certainement le savoir,
00:33 il ne nous attend pas nous les uns les autres, mais il doit faire preuve d'humilité,
00:37 oublier l'arrogance, ne pas asséner des certitudes.
00:44 Mais en même temps, moi je partage sur ce point précis, à cette occasion-là, l'objectif.
00:51 Oui mais alors comment on fait ? Précisément, comment on fait ?
00:53 Vous soutenez la réforme, vous dites on continue avec cette réforme.
00:55 Et en même temps, vous dites il faut faire un geste. Quel geste ?
00:58 Les gestes, déjà il aurait fallu les faire en amont.
01:02 Ensuite il fallait les faire pendant.
01:05 Et peut-être qu'aujourd'hui, il faut les faire maintenant.
01:07 Mais alors lequel aujourd'hui ?
01:09 Déjà c'était l'écoute, c'était le dialogue, c'était la discussion avec les organisations syndicales.
01:15 Mais qui veulent le retrait du texte ?
01:16 Ça n'empêche pas de dialoguer, ça n'empêche pas de confronter les points de vue,
01:21 peut-être d'ailleurs de se convaincre.
01:23 Si on est de bonne foi, il peut toujours y avoir des terrains d'entente.
01:26 Moi je n'ai pas été longtemps, j'étais ministre de l'Intérieur,
01:29 mais j'étais très peu de temps ministre du Travail.
01:32 Et ce que j'ai appris de cette demi-année que j'ai passé à ce ministère,
01:36 c'est qu'on avait toujours intérêt à dialoguer, toujours intérêt à discuter.
01:40 Et croyez-moi, avec la CGT, c'était à l'époque Bernard Thibault,
01:45 c'était pas simple, c'était pas évident,
01:47 et on savait naturellement qu'il y avait des différences de points de vue.
01:49 Mais c'est quelque chose qui compte.
01:51 Et si on veut apaiser, il faut se mettre autour d'une table.

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