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Un rassemblement appelé par l'intersyndicale du département de Seine-Saint-Denis s'est tenu devant la préfecture de Bobigny, ce mercredi 22 mars.

Environ 200 manifestants se sont rassemblés sur le parvis de la préfecture de Bobigny, en Seine-saint-Denis, à l'appel de l'intersyndicale du département. Cette mobilisation unitaire entend dénoncer le passage en force du gouvernement après l'utilisation du 49.3 pour faire passer la réforme des retraites sans vote. Une

Une colère très vive selon Khamta, professeure dans la ville des Lilas : "On est dans une période d'urgence écologique où rien n'est fait, les inégalités entre les hommes et les femmes et cette réforme a été l'élément déclencheur de cette colère très profonde."
Sa collègue Mina, présente à ses côtés tient à préciser : " Le 49.3 nous montre que nous sommes dans une crise sociale mais également face à une crise démocratique importante. Le mouvement va se durcir et il faut participer à toutes les initiatives qui permettent d'exprimer cette colère face à un gouvernement illégitime."

"C'est un rapport de force, un rapport de classe. Le président Macron contre les travailleurs. Il y a un allongement de la durée de travail dans des conditions toujours plus difficiles avec des rémunérations qui ne sont pas à la hauteur.", souligne Valérie Gila, agent de la fonction publique territoriale et militante FSU.

Marie-George Buffet, venue soutenir les grévistes, explique au micro de l'Humanité : "La colère est profonde face au mépris du président de la République et cette colère va durer et s'approfondir. C'est bien que des gens se réunissent dans un quartier, un lycée, une faculté pour dire : on n'en veut pas de cette réforme."

"Il faut des grandes journées d'action mais en parallèle, il faut des actions ciblées, de blocage, filtrage, parce qu'il nous reste que ça entre nos mains", conclue Romain Rassouw, responsable syndical de la CGT Energie 93.

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Transcription
00:00 cette colère elle s'exprime aussi par des manifestations, des rassemblements spontanés
00:04 qui sont l'expression d'une colère qui est très très vive et qu'on sent partout,
00:09 sur tous nos lieux de travail, sur nos lieux de discussion, sur nos lieux même de divertissement
00:13 et donc c'est pour ça qu'il faut la visibiliser de toutes les façons possibles.
00:17 Il n'est pas dit que les changements qui s'annoncent soient des changements progressistes.
00:22 Nous serons toujours du bon côté d'un barricade.
00:24 On est dans une phase, une période d'urgence écologique où rien n'est fait.
00:29 On est dans une période où il y a vraiment une lame de fond sur l'égalité entre les
00:34 hommes et les femmes.
00:35 Il y a tout un tas de questions qui s'entremêlent, les questions d'identité aussi.
00:39 Et de ce fait évidemment que ça va s'ancrer, que ça va durer et que la retraite ça a été
00:47 justement une manifestation de cette colère qui est très profonde puisque même le gouvernement
00:53 ne s'y attendait pas.
00:54 Il pensait que ça allait être extrêmement superficiel et qu'on allait finir par se
00:58 résigner.
00:59 Ils sont bien surpris de voir que non.
01:01 Et c'est parce qu'ils n'étaient pas capables d'anticiper en fait et de voir ce qu'on veut
01:07 toutes et tous profondément, c'est-à-dire un véritable changement de société.
01:10 Grévistes !
01:11 C'est la Grèce féministe !
01:15 Ce 49.3 nous montre qu'on est non seulement face à une crise sociale liée à la réforme
01:21 des retraites mais aussi liée à une crise démocratique importante.
01:26 C'est la raison pour laquelle le mouvement je pense qu'il va se durcir, que des personnes
01:32 de plus en plus s'indignent et je pense qu'il faut participer à toutes les actions, toutes
01:39 les initiatives qui permettent d'exprimer cette colère face à un gouvernement illégitime.
01:48 Les 64 ans, ça me fait trop peur.
01:54 C'est un rapport de force, c'est un rapport de classe, c'est le président Macron contre
02:00 les travailleurs.
02:01 Vous avez la France d'en haut et la France d'en bas qui travaillent, qui a un allongement
02:08 de sa durée de travail dans des conditions de plus en plus difficiles avec des rémunérations
02:13 qui ne sont pas à la hauteur pour avoir une vie décente.
02:17 Je crois que ces deux ans de plus d'obligations de travail pour nos confrères, nos camarades
02:23 et gouttiers, c'est impossible de travailler dans ces conditions-là.
02:26 Donc est-ce que le président Macron va dans les égouts ? Non, je ne crois pas.
02:33 Et pourtant, c'est un métier indispensable.
02:35 En grève, pourquoi enfin nos patrons fassent de la prévention ?
02:43 Grévistes !
02:44 Une colère mais profonde face au mépris de ceux qui nous gouvernent et notamment du
02:48 président de la République.
02:50 J'ai envie de dire que cette colère va durer, elle s'approfondit.
02:55 C'est bien que des gens se réunissent dans un quartier, dans une faculté, dans un lycée
02:59 pour dire "on n'en veut pas de cette réforme" mais en gardant des formes qui permettent
03:04 à chacun et à chacune d'y participer et en évitant toute forme de violence.
03:08 Je pense qu'il y a une grande intelligence dans le mouvement, on l'a vu, une grande
03:12 maturité avec la jeunesse qui nous bouge à un suite renouvelé.
03:17 On les voit sur les blocages aussi qu'on a pu faire à la déchetterie notamment ce
03:20 matin, il y avait beaucoup de jeunes.
03:22 Donc là, ça va être protéger les formes.
03:25 Il faut des grandes journées d'action, de mouvements pour dire que c'est populaire.
03:29 Mais en parallèle, des actions coup de poing, ciblées, blocages, filtrages.
03:34 Parce qu'il n'y en a plus que ça en entremets.
03:38 (musique)

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