Les bus sortent désormais au compte-gouttes au dépôt de Pantin
En cette 9ème journée de mobilisation contre la réforme des retraites, un dépôt de bus a été débloqué à Pantin par les forces de l'ordre ce jeudi matin.
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00:00 Alors la situation a évolué, l'opération de blocage s'est transformée en opération de ralentissement, opération escargot où en réalité les bus désormais sortent, mais ils sortent au compte-goutte.
00:09 C'est ce qui est en train de se passer, vous voyez là les manifestants sont présents et là ils vont se décaler, ils vont laisser sortir un bus, puis un deuxième et après ils vont rebloquer.
00:17 En fait le blocage a duré pendant une heure, ils ont été dissuadés par les forces de l'ordre qui sont présentes en nombre de ne pas continuer le blocage.
00:25 Il fallait éviter une charge de la police, il faut dire qu'ici vous avez beaucoup d'agents territoriaux, de la CGT, Minénergie, des enseignants qui sont venus prêter main forte aux agents de la RATP
00:33 qui eux ne peuvent pas bloquer sous menace d'être licenciés et on n'a pas affaire à des casse-coups. Nadia, c'est ce que vous me disiez tout à l'heure, l'idée c'était pas qu'il y ait de blessés aujourd'hui ?
00:43 Surtout pas, c'est pour ça qu'on a accepté au bout d'un moment de laisser sortir quelques bus pour pas qu'il y ait de charge policière puisqu'ils étaient casqués et prêts à l'attaque.
00:51 Donc on a déjà eu des blessés ici, donc on a préféré laisser sortir quelques bus.
00:55 Et malgré tout les manifestants ne partent pas, ils restent là, il y a de la colère, il y a beaucoup de colère qui a été ravivée par l'intervention d'Emmanuel Macron.
01:01 Ce que l'on entend dans la bouche de tous c'est "il ne nous a pas entendu, il ne nous comprend pas, il est déconnecté de notre quotidien".
01:08 Exactement, aujourd'hui c'est vraiment les ouvriers, les petits travailleurs qui ont décidé de prendre les choses en main, on n'accepte pas cette contre-réforme, ils ne nous écoutent pas.
01:16 Des promesses il en a fait depuis son arrivée au début de son quinquennat, maintenant on fait ce qu'on veut, on va manifester, tout à l'heure, demain, c'est que le début.
01:25 Et une de vos collègues me disait tout à l'heure, ça me rappelle la petite phrase qu'il avait sortie il y a quelques années,
01:29 "dans les gares on croise les gens qui réussissent et ceux qui ne sont rien".
01:32 Ceux qui ne sont rien, c'est nous, c'est ceux qui font tourner le pays et c'est ceux qui veulent se faire entendre aujourd'hui.