Norbert Meler, maire socialiste de Foix, évoque un gouvernement "déconnecté" des territoires ruraux

  • l’année dernière
Norbert Meler, maire socialiste de Foix, dans l'Ariège, s'exprime ce jeudi sur BFMTV au lendemain de l'intervention d'Emmanuel Macron sur la réforme des retraites.  
Transcript
00:00 Sur ce sentiment d'oubli, il n'y a pas eu d'évolution.
00:03 L'intervention du président de la République, comment dire gentiment,
00:07 ça n'a pas déclenché des torrents d'enthousiasme, il faut dire les choses comme elles sont.
00:12 Et nos concitoyens sont sur ce conflit actuel sur les retraites,
00:17 mais s'inscrivent dans une pression sociale qui est beaucoup plus large,
00:22 en particulier sur la difficulté des fins de mois d'une part,
00:26 et d'autre part aussi sur le service public qui est aussi en difficulté,
00:31 en particulier dans le domaine hospitalier et le domaine de la santé.
00:35 C'est quelque chose de beaucoup plus large que les retraites,
00:38 qui crée un climat général un petit peu difficile, vraiment délicat.
00:45 Le sentiment de nos concitoyens, il se confirme,
00:49 c'est qu'ils ont l'impression, et j'ai cette impression avec eux,
00:54 qu'il y a une cellule de décision au plan national, pas très nombreuse,
00:59 qui ne connaît pas cette vie quotidienne de nos territoires ruraux,
01:03 et donc il y en est déconnecté, c'est pas un reproche, mais c'est une réalité,
01:07 et il faut se mettre en capacité au niveau national de dépasser cette chose-là.
01:12 Quand on ne connaît pas les choses, c'est vrai pour tout le monde, on est obligé de se renseigner.
01:17 C'est pas tellement de la colère en tant que colère qu'on ressent auprès de nos concitoyens,
01:22 c'est une forme d'exaspération, mais pas exprimée,
01:26 une exaspération qui est profonde, qui est sourde,
01:29 et derrière, ce qui me semble le plus grave, une sorte de fatalisme.
01:34 Et ça, c'est vraiment quelque chose de terrible,
01:38 et nous qui sommes là, on est là pour porter une part d'espoir, une part d'enthousiasme,
01:43 et on est pris un petit peu entre la réalité d'un côté,
01:46 et de notre côté, la souffrance, une forme de souffrance de nos concitoyens.

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