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00:00 à des débordements ces derniers jours. Cela n'a pas été le cas lors des manifestations
00:05 intersyndicales. Mais William Molligny, bonjour William.
00:08 Bonjour Romain.
00:09 Cette fois les renseignements, la police, le service renseignement du ministère de
00:13 l'Intérieur, les renseignements donc, attendent davantage d'éléments perturbateurs William.
00:18 Oui, le renseignement territorial voit dans la mobilisation du jour un esprit de dernier
00:23 baroud. La physionomie de la contestation est en train de changer. Pourquoi ? Parce
00:28 que les jeunes mobilisés jusqu'à présent étaient en majorité politisée, la plupart
00:32 des activistes ou des militants. Mais depuis quelques jours, on voit l'arrivée en soirée
00:36 dans les rues de jeunes perturbateurs sans revendication politique particulière. Ils
00:41 viennent, selon la police, pour commettre des exactions et affronter les forces de l'ordre
00:45 jeunesse perçues par le renseignement comme galvanisées par les occupations de voie publique.
00:50 Les lycéens aussi vont gonfler les cortèges, tout comme les collectifs féministes, écologistes
00:55 et de sans-papiers. Les gilets jaunes, évidemment, sont suivis de près. Ils apparaissent comme
01:00 grisés par le climat insurrectionnel, selon les termes du renseignement. Enfin, dernière
01:05 crainte cette fois-ci du côté des syndicats. Les organisations elles-mêmes s'inquiètent
01:09 d'une flambée de violence qui pourrait éloigner les familles des cortèges et laisser donc
01:15 la rue aux plus radicaux. À Paris, entre 800 et 1200 individus violents pourraient
01:21 se mêler tout à l'heure au cortège.
01:22 Merci beaucoup William Molligny, spécialiste des questions de police et de justice à la
01:27 rédaction d'Europe 1 en voie. On va vous retrouver...