Aujourd'hui dans "On marche sur la tête", Cyril Hanouna et ses invités débattent de l'échange tendu entre Éric Ciotti et Patrick Cohen lors de l'émission "C à Vous" de mardi.
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00:00Europe 1, 16h, 18h, on marche sur la tête, Cyril Hanouna.
00:0516h32 sur Europe 1, alors comme vous le savez, lundi, la régie de la SNCF, Média Transports, a annoncé que la publicité pour le livre de Jordan Bardella,
00:11Ce que je cherche, ne sera finalement pas diffusée dans les gares.
00:14Et mardi, donc, Eric Ciotti était l'invité de l'émission sur France 5 avec Patrick Cohen et il a pris la défense de Jordan Bardella, écoutez.
00:24Vous allez être sûr que ça aurait été interdit aux autres ?
00:26Vous savez, M. Mélenchon a le même éditeur que Jordan Bardella, Fayard.
00:32Il n'a jamais été affiché dans les gares.
00:34Si le livre de M. Mélenchon, s'il écrit un livre, s'il en a le temps, entre deux outrances, vous croyez que Sudrail, Solidaire et la CGT vont l'interdire ? Je ne crois pas.
00:46Alors, d'un coup, Patrick Cohen, au départ c'était avec Anne-Elisabeth Lemoyne et ensuite Patrick Cohen s'en met, ça part un peu en clash.
00:54Selon lui, c'est dans le règlement de la régie de la SNCF qu'un président de parti ne puisse pas faire de la pub pour son livre. Écoutez.
01:01C'est la domination des syndicats d'extrême-gauche qui ont contraint à cette censure.
01:08C'est quoi la prochaine étape ? L'autodafé ? On va brûler les livres ?
01:12Pour prouver qu'il y a censure, il faut démontrer que d'autres livres politiques de présidents de partis, de chefs de partis, de députés, d'élus, etc., en cours de mandat, ont pu bénéficier d'une publicité de leur livre politique ? Ce n'est pas le cas ?
01:27Parce qu'ils ne l'ont peut-être pas demandé.
01:29Ils l'ont pas demandé parce que c'est interdit dans les conditions générales de vente de médias de transport.
01:35Alors là, ça va, ça reste encore courtois, mais Éric Ciotti persiste. C'est bien parce que c'est Jordan Bardella que la publicité a été refusée, selon lui.
01:44Et le ton est encore monté entre Patrick Cohen et Éric Ciotti.
01:48Ce n'est pas une règle qui a été inventée pour Jordan Bardella, M. Ciotti. Ça vous en convenait ?
01:52Je le crois. Je crois que c'est une décision ad nominem.
01:56Prouvez-le !
02:00Vous aussi, prouvez le contraire.
02:02Article 8 des conditions générales de vente des contrats de médias de transport.
02:07Prouvez le contraire.
02:08Je viens de vous dire, je vous prouve que c'est une règle.
02:11Il y a eu cette pression de ces syndicats d'extrême-gauche.
02:13Avant qu'on ait toutes les infos, grâce à Gauthier Lebré, qu'il y a l'article 8, etc., de médias de transport, j'aimerais qu'on finisse le clash,
02:21puisque, écoutez, comme Patrick Cohen a parlé à Éric Ciotti, j'espère qu'on a le truc quand il dit « ma grand-mère ferait du vélo » ou « ma mère ferait du vélo ».
02:27On n'a pas ça. C'était le meilleur extrait, ils ne l'ont pas écouté.
02:31Cette interdiction qui est inscrite dans les conditions de vente de l'entreprise, Monsieur Ciotti,
02:38est-ce que vous pouvez m'entendre ?
02:40Moi, ça me choque profondément.
02:44Ça ne vous choque pas ?
02:45Moi, ça me choque.
02:46Inscrit dans les conditions contractuelles, vous comprenez le français ?
02:48On ne sera pas d'accord.
02:50Mais ce n'est pas une question d'accord, c'est une question de fait.
02:52Est-ce qu'on peut se mettre d'accord sur un fait ?
02:55Il y a des marges d'interprétation.
02:57On n'a pas le meilleur extrait, on s'achauffe le plus parce qu'ils l'ont coupé avant.
03:00Bravo aux équipes.
03:02Vous voulez le verbatim de la fin ?
03:03Oui, on va le trouver, mais c'est « ma mère ferait du vélo ».
03:07Vous dites n'importe quoi, vous faites des hypothèses et si ma tante faisait du vélo, elle ferait du vélo dans les gares.
03:11Vous êtes ridicule.
03:12Voilà, c'est ce qu'il a dit à Éric Ciotti.
03:14Franchement, moi, ça me choque, je suis désolé, excusez-moi, Gauthier Lebray.
03:17Déjà, on va revenir sur les faits.
03:18Oui, sur l'article 8, parce que Patrick Cohen dit qu'il y a une différence entre un politique en activité,
03:24comme Jordan Bardella, et un politique qui ne l'est pas ou qui ne l'est plus,
03:27comme donc il sous-entend sans les nommer François Hollande, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal,
03:31qui n'ont plus affiché dans les gares.
03:33Or, l'article 8 que cite Patrick Cohen ne mentionne aucune différence.
03:39Pour ce qui est de la différenciation entre un homme politique en activité ou en retrait,
03:43celle-ci n'est mentionnée à aucune reprise.
03:45Dans les conditions générales de vente de médias transports,
03:47c'est faire l'article 8 mentionné par Patrick Cohen hier sur C'est à vous.
03:51Donc, il n'y a pas de différenciation entre les politiques dans le règlement de médias transports.
03:57C'est important de le signaler.
03:59Est-ce que vous avez été choqué par la façon dont il a parlé à Éric Ciotti ?
04:02Je trouve que...
04:04Oui, je sais qu'on est libre dans cette émission,
04:07mais je l'ai vu cet extrait sur les réseaux sociaux,
04:12et je trouve que, notamment au moment où il met son doigt derrière l'oreille et tend l'oreille vers Éric Ciotti,
04:16je trouve qu'il sort un peu du rôle d'intervieweur politique
04:20qu'il a mené d'ailleurs avec talent dans le passé.
04:23Mais là, je trouve que, oui,
04:25cette pointe de suffisance,
04:27vous voyez qu'on lui reproche souvent.
04:29Là, je trouve cet extrait très suffisant.
04:31Ce qui est dommage, c'est qu'Éric Ciotti ne lui ait pas rétorqué les noms de
04:33C.L.O.N. Royal, François Hollande et Nicolas Sarkozy.
04:36Fabien Lecau,
04:38vous qui êtes à l'ancienne.
04:40Il a toujours eu cette étiquette, Patrick Cohen.
04:44C'est toujours été un militant plus qu'un journaliste.
04:46Tout le monde le sait, mais tout le monde en parle.
04:48C'est important de le dire, parce qu'on a changé d'époque.
04:50Ça passait bien encore, il y a une trentaine d'années,
04:53même une vingtaine d'années.
04:55Là, aujourd'hui, son discours est disgracieux
04:57parce qu'il est pratiquement irrespectueux.
04:59Il est irrespectueux aujourd'hui,
05:01selon la personne qu'il a en face.
05:03Et ça se sent.
05:05D'ailleurs, il parle quand son intervenant parle.
05:07Déjà, il ne laisse pas répondre à la question.
05:09On l'a entendu à plusieurs reprises.
05:11Et puis, même si on n'est pas d'accord,
05:13parce qu'ils n'ont pas la même manière de penser,
05:17on respecte sa pensée.
05:19Il n'est pas là.
05:21Un opposant politique peut s'opposer,
05:23mais lui, ce n'est pas un opposant politique,
05:25normalement, dans son rôle de journaliste.
05:27Là, je crois qu'il sort de son rôle de journaliste.
05:29C'est à portée de la contradiction aussi.
05:31Écoutez la fin de l'intervention.
05:33Il y a des marges d'interprétation
05:35qui peuvent bénéficier à d'autres.
05:37Et je vous fais le pari
05:39que si M. Mélenchon avait écrit ce livre,
05:41il aurait vu sa trombine
05:43et la peau du feu
05:45dans toutes les gares.
05:47Non, mais c'est n'importe quoi, M. Mélenchon.
05:49Elle pédalerait, je ne sais pas comment.
05:510, 1, 80, 20, 39, 21.
05:53Régissez à ça. J'aimerais bien avoir l'avis
05:55des auditeurs là-dessus.
05:57Et après, on va avoir l'avis d'Olivier Dartigold,
05:59mais juste Valérie Benay, vous en pensez quoi ?
06:01Je pense que le rôle d'un journaliste,
06:03c'est d'apporter de la contradiction
06:05et parfois même de le faire de façon très vive.
06:07Musclée, je reviens sur l'anglo-saxonne.
06:09En revanche, je trouve que là,
06:11il est sorti de son rôle, il est allé plus loin
06:13puisqu'il a sous-entendu
06:15qu'il avait un avis, qu'il avait son avis.
06:17Et quand il dit, vous êtes ridicule,
06:19là, il sort complètement de son rôle,
06:21puisqu'un journaliste n'a pas à dire à son invité s'il est ou non ridicule.
06:23En revanche, il peut le mettre face à ses contradictions
06:25et c'est son boulot de le mettre face à ses contradictions.
06:27C'est quand même...
06:29L'échange était un peu chaud.
06:31Olivier Dartigold ?
06:33On peut apprécier ou pas Patrick Cohen ?
06:35Est-ce qu'il a une philosophie, des idées politiques,
06:37une sensibilité ? Oui, bien sûr.
06:39Pour autant, ça reste un journaliste.
06:41Je préfère des entretiens où il se passe quelque chose
06:43quand c'est un peu rugueux
06:45que quand c'est une mer calme.
06:47Là où il sort un peu de l'exercice
06:49journalistique, c'est les dernières
06:51secondes
06:53où on sent que l'agacement
06:55prend le pas
06:57sur un entretien un peu
06:59vif. Sur le fond,
07:01je suis d'accord avec les arguments de Patrick Cohen.
07:03On les a ici déjà développés.
07:05Jordan Magrottela
07:07est président
07:09de parti politique. Il menait la bataille
07:11aux élections européennes.
07:13Il était chef de file aux élections législatives.
07:15Le titre de son
07:17ouvrage est Ce que je cherche.
07:19C'était peut-être un livre
07:21sur les cache-cache.
07:23On va
07:25donner la parole à Gautier Lemoyne.
07:27J'aimerais qu'il vous réponde Gautier. On va le laisser parler
07:29l'excellent également Gautier Lemoyne.
07:31Je sais que je pars avec un différentiel.
07:33Je veux juste te poser une question.
07:35Pas du tout Olivier, vous vous trompez.
07:37Il est dans la neutralité.
07:39Il est un arbitre totalement neutre.
07:41Il n'y a pas de parti pris chez lui.
07:43Est-ce que tu penses sérieusement que la CGT
07:45et Sud Rail
07:47se seraient mobilisés pour un livre de Jean-Luc Mélenchon ?
07:49Ça part comme ça cette affaire.
07:51Il y a deux sujets. Est-ce que la CGT
07:53se serait mobilisée pour Jean-Luc Mélenchon ?
07:55Non. Là-dessus, vous avez raison.
07:57Il y a une bataille politique idéologique
07:59de la CGT qui n'aurait pas attaqué
08:01la sortie d'un livre venant d'une personnalité
08:03de gauche.
08:05Non.
08:07Ça, c'est un bloc de questions.
08:09Là-dessus, vous avez raison.
08:11L'autre sujet que je dissocie,
08:13c'est le règlement de Médiatransport
08:15qui ne fait aucune différence entre un politique
08:17en activité et en retrait.
08:19Je pense qu'il est juste
08:21d'aller vers ce qu'ils ont décidé
08:23et qu'ils le décideront
08:25pour tout autre responsable politique
08:27en situation.
08:29J'espère qu'il n'y aura pas
08:31une différence de traitement.
08:33Je comprends votre réponse.
08:35Je dissocie les deux.
08:37Patrick Cohen aurait dû dire oui,
08:39si ça avait été Jean-Luc Mélenchon.
08:41C'est la réalité.
08:43Il aurait dû dire oui, vous avez raison.
08:45Soudray a assumé
08:47en disant que c'est notre rôle
08:49et qu'on veut montrer
08:51que le RN n'est pas
08:53un parti comme les autres et que ce n'est pas
08:55un parti démocratique, etc.
08:57Pourquoi on n'assume pas
08:59si eux le disent ?
09:01Pourquoi ils le contestent, Patrick Cohen ?
09:03Parce qu'ils s'enlèveraient ce spar.
09:05Au moins, donner acte sur ça,
09:07c'est la réalité. Après, on peut parler du reste.
09:09On n'a qu'à faire ça.
09:11Oui, Gauthier Lebré.
09:13Ça, c'est une carrière, Gauthier Lebré.
09:15C'est gentil.
09:17La régie publicitaire
09:19de la SNCF ne nous dit
09:21même pas que c'est Jordan Bardella
09:23qui nous parle, comme tu l'as rappelé, du titre.
09:25C'est derrière le titre que se cacherait
09:27un slogan ou une idée politique.
09:29Tu sais quel était le titre
09:31du dernier ouvrage de Nicolas Sarkozy
09:33mis dans l'égard ?
09:35Le temps des combats.
09:37Je pourrais dire aussi le temps des combats.
09:39C'est un titre politique.
09:41Mais ça, ça n'existe pas dans le règlement.
09:43Il n'y a pas de différence
09:45entre retraite et activité.
09:47Olivier et Gauthier, on scanne deux petites secondes.
09:49Ce qu'on est en train de vous dire, Olivier Hidalgo,
09:51c'est que les arguments de Patrick Cohen
09:53ne sont pas bons, puisque ce n'est pas dans l'article 8.
09:55Il n'arrête pas de citer l'article 8,
09:57malheureusement, il n'a pas bien regardé l'article 8.
09:59Comme nous l'a dit Gauthier Lebray, ça n'est pas spécifié.
10:01Et donc, c'est le titre,
10:03puisqu'ils se sont arrêtés sur le titre.
10:05Donc, en fait, l'article 8
10:07ne correspond pas au fait qu'ils aient
10:09enlevé la promotion
10:11de Jordan Bardella.
10:13Le RN aura gain de cause sur le recours.
10:15Oui, mais ce n'est pas ça que je vous dis.
10:17On ne parle pas de ça.
10:19On parle de Patrick Cohen, qui aurait dû peut-être
10:21être un petit peu moins
10:23véhément envers Eric Ciotti,
10:25pour ne pas citer l'article 8 à tout va,
10:27alors que l'article 8 lui donne tort.
10:29Après, Siri, d'être un peu véhément...
10:31Arrêtez, arrêtez.
10:33Je suis désolé.
10:35Moi, je parle comme ça à Eric Ciotti.
10:37Vous allez voir, ça va faire le tour partout.
10:39Ils vont dire, vous avez l'air d'être là quand même.
10:41Arrêtez, arrêtez.
10:43Il y a deux poids, deux mesures.
10:45Ils ont le droit de faire ce qu'ils veulent.
10:47Moi, ça ne m'a pas choqué.
10:49On va demander aux auditeurs.
10:51Lionel est avec nous. Bonjour Lionel.
10:53Bonjour monsieur Anouna, comment allez-vous ?
10:55Très bien Lionel, merci d'être avec nous.
10:57Ecoutez, je vous adore.
10:59Là, j'ai les frissons.
11:05Je voulais dire bonjour à monsieur Gauthier Aubrey.
11:07Moi aussi, Gauthier Aubrey.
11:09Parce que ça, c'est un futur
11:11conseiller ministériel
11:13présidentiel.
11:15Il n'y a plus de caméra.
11:17Il est au-dessus, déjà.
11:19Moi, je préfère qu'il reste près de moi.
11:21Franchement, Lionel,
11:23j'espère qu'il va rester près de moi.
11:25C'est tout ce que je me souhaite.
11:27Parce qu'avec tous les guignols qu'on a en ce moment,
11:29surtout,
11:31parce que je sais que ce monsieur
11:33est là, surtout du Parti
11:35communiste et du Parti socialiste
11:37et du Parti éléphide.
11:39Je ne représente pas le Parti communiste ici, monsieur.
11:41C'est une autre vie qui était très intéressante
11:43par ailleurs.
11:45Mais là, je suis un proliqueur avec une sensibilité de gauche.
11:47Mais c'est bien qu'il y ait toutes les sensibilités sur un plateau, non ?
11:49Pour qu'on puisse discuter.
11:51Pour dire des conneries.
11:53Ah si, oui.
11:55Je sens que Lionel est remonté. J'aime bien.
11:57Non, mais c'est pas ça.
11:59Mais ça discute et ça représente combien
12:01en pourcentage ?
12:03Le communisme. Même votre patron
12:05n'a même pas été réélu.
12:07C'est pas mon patron, monsieur.
12:09C'est pas mon patron, d'accord ? J'ai pas de patron.
12:11D'accord ?
12:13On peut se parler correctement, d'ailleurs.
12:15Comme monsieur Cohen, aussi.
12:17Il m'en parle, justement. Il parle comme ça à monsieur Ciotti.
12:19C'est un manque de respect
12:21à quelqu'un qui en fonctionne.
12:23Moi, j'aurais été monsieur Ciotti, je serais parti.
12:25Lionel, si j'avais fait ça, moi,
12:27je vous dis que ça aurait fait un taulé.
12:29Bien sûr !
12:31Mais comment ça se fait que vous vous laissez faire ?
12:33Vous faites pas des avocats au cul à l'ARCOM et tout ça.
12:35Vous vous inquiétez pas.
12:37Vous vous laissez faire, mais
12:39je ne sais pas. C'est quoi ?
12:41C'est de la...
12:43Il y a peut-être quelqu'un, une fille là-bas
12:45qui est amoureuse de vous, que vous avez refusé.
12:47Je ne sais pas.
12:49Je ne comprends pas ça.
12:51C'est insolérable comment on a parlé à monsieur Ciotti.
12:53Moi, c'est le deux poids, deux mesures
12:55qui me dérangent.
12:57Bien sûr !
12:59Tout à fait.
13:01Je trouve ça lamentable.
13:03Par contre, je voulais simplement signaler votre copain,
13:05celui qui partait au Maroc.
13:07J'y arrive pas.
13:09Franchement,
13:11j'ai pas d'admiration pour ce monsieur,
13:13mais là, il était fort.
13:15Pour moi, il y a eu beaucoup...
13:17C'est normal. On le connaît pas.
13:19C'est vous qu'il faut connaître.
13:21Non, il n'est pas connu.
13:23Attendez, je vais répondre à Gauthier Lebré.
13:25Olivier d'Artigolle
13:27ne comprend pas
13:29ce que c'est d'être connu.
13:31Il ne comprend pas ce que c'est d'être connu, Olivier d'Artigolle.
13:33Sachez-le, Yacine Bellatar,
13:35vous ne vous rendez même pas compte.
13:37Il n'est pas connu, Yacine Bellatar.
13:39Il dit pas de bêtises. Jean-Pierre Foucault est connu.
13:41Yacine Bellatar n'est pas connu.
13:43Je pense que monsieur Lecornu
13:45connaît monsieur Bellatar.
13:47C'est pas ça qu'on disait. C'est que Lionel a raison.
13:49On a mis quand même un coup.
13:51Comme vous le connaissez, il n'est que filant de cerveau.
13:53On a mis un coup de projecteur
13:55sur Yacine Bellatar parce qu'elle était aussi
13:57chroniqueur chez moi. Je suis assez d'accord avec Lionel là-dessus.
13:59Oui, Lionel.
14:01Et alors, votre copain,
14:03je ne sais pas si c'est votre copain ou votre ancien copain,
14:05il était fort. A mon avis,
14:07il a dû faire un pari avec des potes. Ce n'est pas possible.
14:09Je suis sûr et certain que Macron va m'inviter.
14:11Je vais être avec ses ministres
14:13et en jogging. Pour emmerder,
14:15je vais en jogging. Le mec, il a fait fort.
14:17Franchement, il a fait fort. J'ai de l'admiration
14:19pour ça. Franchement, il a fait fort.
14:21Je veux dire, il a fait fort. Franchement,
14:23le gars, il a dû faire un pari
14:25avec ses copains et il a dit, vous avez vu,
14:27on ne parle que de moi. Donc voilà.
14:29C'est ce qu'il voulait à mon avis. C'est tout.
14:31Mais ce n'est même pas à lui que j'en veux. Franchement, ce n'est pas à lui.
14:33Vous êtes un peu comme moi là-dessus.
14:35Je ne suis même pas lui.
14:37J'ai parlé comme monsieur
14:39Ardisson. J'ai du mépris pour ces gens-là.
14:41Mais le plus grand mépris
14:43que j'ai, c'est sur ceux qui ont
14:45voté pour ces gens-là. Voilà.
14:47Pour moi, je les méprise. Mais vraiment,
14:49pour moi, il n'y a pas de question.
14:51Jamais les électeurs, oui.
14:53Je méprise ces électeurs.
14:55Après, il y a des gens
14:57qui votent pour untel ou untel. On ne peut pas
14:59se mettre à la place des gens qui ont parfois des difficultés.
15:01On ne connaît pas leur quotidien.
15:03On l'a eu une fois.
15:05On a eu des gilets jaunes. Les gens, ils n'ont pas encore compris.
15:07On l'a réélu une deuxième fois.
15:09Pourquoi ? Parce que son électorat,
15:11c'est quoi ? Soi-disant,
15:13son électorat, c'est des gens âgés.
15:15Soi-disant.
15:17C'est vrai. Non, ce n'est pas soi-disant.
15:19La principale caractéristique des électeurs
15:21macronistes, c'est les retraités.
15:23Ils ont peur de Marine Le Pen.
15:25Ils croient encore que les Allemands vont revenir.
15:27Voilà. On voit le degré d'intelligence
15:29qu'ils ont, ces gens-là. Mais je les méprise,
15:31ces gens-là. Je les méprise.
15:33Il ne faut pas imaginer ça. Il ne faut pas ça, mon Fred.
15:35Il ne faut pas ça, mon Lionel.
15:37Non, mais en plus, on en connaît tous.
15:39Les électeurs, ils sont autour
15:41de nous, dans les familles. Ça se déchire.
15:43Tout le monde ne pense pas pareil. Dieu merci.
15:45Vous ne voudriez pas qu'on vous méprise, vous, pour...
15:47Je ne sais pas pour qui vous avez voté. Peu importe.
15:49Mais vous ne voudriez pas que quelqu'un d'un autre
15:51camp politique vienne dire qu'on vous méprise ?
15:53Il faut un peu de tolérance, cette démocratie.
15:55Oui, oui.
15:57Si je sais que j'ai élu
15:59une personne... Enfin bref.
16:01Mais je veux dire, je comprendrais
16:03qu'on me mépriserait, parce que c'est à cause de moi
16:05qu'on est dans cette situation-là.
16:07Chacun vote en fonction de sa réalité,
16:09de son histoire,
16:11de ses préoccupations.
16:13On ne peut pas se mettre à la place de tous les gens.
16:15En tout cas, Lionel, merci d'avoir été avec nous.
16:17Et vous avez un avis bien fonci, en tout cas.
16:19Je vous fais des bisous, Lionel.
16:21Merci d'avoir été avec nous. On a François qui est avec nous,
16:23en ligne, de La Ciota. Bonsoir, François.
16:25Bonjour, François, plutôt. Bonsoir, parce qu'avec l'heure
16:27d'hiver, maintenant, il fait nuit de plus en plus tôt.
16:29On peut dire bonsoir à 16h48.
16:31Oui, on peut dire bonsoir.
16:33Merci, François, d'être avec nous.
16:35François, qu'est-ce que vous avez pensé
16:37de l'échange entre Patrick Cohen et Éric Ciotti ?
16:39Moi, j'ai trouvé très significatif
16:41et très édifiant
16:43de cette petite bourgeoisie hors-sol
16:45parisienne. Moi, j'habitais Paris
16:47à 28 ans. J'habitais Paris à 28 ans.
16:49Et puis, il se mépris.
16:51On retrouve Charles Dixon aussi.
16:53C'est une petite micro-culture
16:55parisienne. Bobo
16:57a fait un culte, mais qui récite
16:59un catéchisme politiquement correct.
17:01Et il y a un mépris
17:03chez eux, social,
17:05mais qui est
17:07vraiment... Ils sont
17:09toujours entre eux, à vivre entre eux,
17:11à parler entre eux. Et vous, notamment,
17:13M. Adouna, moi, j'aimais
17:15pas vos émissions.
17:17Merci, François.
17:21J'ai changé d'opinion.
17:23Et je pense que
17:25le procès qu'on vous fait, c'est un procès du type social.
17:27Vous représentez les beaufs.
17:29Vous représentez
17:31les beaux. Vous présentez le
17:33français Franck Fouillard, comme dirait Bernard-Henri
17:35Lévy, qui ne comprend rien,
17:37qui s'est attaché à Terracine.
17:39Et puis, surtout, qui n'a pas compris
17:41la quintessence du
17:43boboïsme. Vous voyez ?
17:45Et M. Olivier
17:47Hartigold, c'est ça ?
17:49Vous êtes de gauche.
17:51Ce que je respecte.
17:53Je l'ai déjà voté à gauche.
17:55Mais vous représentez une gauche qui est encore une gauche
17:57d'avant. C'est-à-dire que ce n'est pas
17:59la gauche boboïsée.
18:01C'est pour ça qu'on l'aime.
18:03Oui, mais moi, j'aime beaucoup aussi.
18:05De toute façon, il y a pas mal de gens...
18:07Et moi, ce que je voulais
18:09vous dire, merci à vous, M. Adouna.
18:11Et je regrette de vous avoir
18:13un petit peu détesté au début, parce que je trouvais
18:15que c'était un peu trop... Quand vous étiez à la télé,
18:17c'était un petit peu trop, entre guillemets, brutal.
18:19Moi, je ne maîtrise personne.
18:21Et je trouve
18:23que vous avez aussi évolué.
18:25Vous avez su vous entourer de gens compétents.
18:27Et surtout respectueux les uns des autres.
18:29Et je voulais juste vous demander
18:31simplement de continuer à représenter
18:33différentes opinions politiques.
18:35Tant garder des gens de gauche, de droite.
18:37Mais ne devenez pas snobs, c'est tout
18:39ce que je vous demande.
18:41Et comme je vous disais, vous parliez d'Olivier Hartigold.
18:43Il y a un instant, je suis tellement d'accord avec vous.
18:45Olivier Hartigold, pour moi, il représente la gauche
18:47pour qui on peut encore voter. Parce qu'il y a
18:49toute une gauche pour laquelle, malheureusement,
18:51pour moi, ils se sont disqualifiés.
18:53Et donc, ça fait du bien
18:55aussi d'entendre des gens comme Olivier Hartigold.
18:57Et le problème, c'est qu'il y en a de moins en moins
18:59à gauche et qu'on aimerait bien
19:01qu'il y en ait plus.
19:03Vous parliez des ours dans les Pyrénées.
19:05C'est un peu ça.
19:07C'est un peu ça.
19:09François, c'est vrai que c'est un peu les ours dans les Pyrénées.
19:11On est d'accord ?
19:13Ben oui, il en reste.
19:15Il y a des gens comme Paul Vollard.
19:17Il y a des gens, si vous voulez,
19:19il y a une gauche qui se fait occuper des classes sociales,
19:21qui a le caractère de garder l'âge de lutte des classes
19:23et qui s'intéresse aux pauvres.
19:25Et qui ne les méprise pas.
19:27Je suis d'accord.
19:29Cette gauche est en train de disparaître.
19:31Elle a été bousillée par la bourgeoisation.
19:33Ça fait beaucoup de peine de voir cette gauche disparaître, François, vraiment.
19:35Merci en tout cas, François, d'avoir été avec nous.
19:37Voilà, je n'ai pas écouté l'antenne Toto.
19:39Merci de votre émission.
19:41Vous nous rappelez quand vous voulez, 16h-18h.
19:43On est là, on est sur Europe. Merci beaucoup, François.
19:45On a Mathieu qui est avec nous.
19:47Mathieu en ligne du Ronalp.
19:49Il a 24 ans, Mathieu.
19:51Ah, Mathieu, apparemment.
19:53Bonjour, Mathieu.
19:55Mathieu est là.
19:57On va l'avoir dans un instant.
19:59Gauthier Lebray, vous vouliez ajouter quelque chose ?
20:01Non, mais moi, je n'étais pas d'accord
20:03avec l'auditeur qu'on a eu à l'instant,
20:05parce qu'il ne faut jamais critiquer les électeurs.
20:07L'auditeur d'avant, pas François.
20:09Il ne faut jamais voter.
20:11Les gens ont toujours des raisons de voter particulièrement.
20:13C'est ce qu'on disait avec Olivier.
20:15Il est représentant d'une gauche républicaine
20:17qui n'a pas peur de parler
20:19des sujets d'immigration
20:21et d'insécurité,
20:23qui pense aux classes ouvrières,
20:25parce que malheureusement,
20:27la France Insoumise ne parle plus aux classes ouvrières.
20:29D'ailleurs, Jean-Luc Mélenchon
20:31l'a dit publiquement.
20:33Il l'a dit dans une manifestation.
20:35Il ne pensait pas être filmé. Ne perdez pas votre temps.
20:37Ce qui nous intéresse, c'est les quartiers et les jeunes.
20:39Il est dans la lignée des Fabien Roussel,
20:41des François Ruffin,
20:43qui veulent réconcilier les tours et les bourgs.
20:45Je trouve cette formule très belle de François Ruffin.
20:47Il y a plein de valeurs que je partage
20:49avec l'ami d'Artigolles.
20:51Il nous reste une minute, on a Rodolphe en ligne sur ce sujet.
20:53Rodolphe est avec nous en ligne sur ce sujet.
20:55Bonjour Rodolphe,
20:5737 ans du Morbihan.
20:59Bonjour Rodolphe.
21:01Qu'est-ce que vous avez pensé de cette base d'armes
21:03entre Patrick Cohen et Éric Ciotti ?
21:05Ce que je pense, c'est qu'on est habitué
21:07avec Monsieur Cohen, avec sa véhémence
21:09en permanence envers les gens
21:11qui ne pensent pas comme lui.
21:13Moi, c'est comme beaucoup,
21:15c'est que je recherche
21:17éperdument les vrais socialistes.
21:19Il n'y en a presque plus.
21:21On n'arrête plus à débattre. Ce n'est pas parce qu'on voit
21:23Thérène, ce n'est pas parce qu'on voit Troconquette,
21:25ce n'est pas parce qu'on voit différents de la gauche,
21:27qu'on est des pestiférés, qu'on est des fascistes,
21:29des machins.
21:31Ma femme est d'origine étrangère,
21:33j'ai des enfants métis, et pourtant je vois Thérène,
21:35et alors ? Est-ce que ça veut dire que je déteste
21:37tout le monde ? Pas du tout. Je veux juste
21:39retrouver certaines valeurs dans mon pays.
21:41Et Monsieur Cohen,
21:43il représente tout le contraire de ce
21:45qu'on recherche et qu'on attend d'un journaliste.
21:47Restez avec nous, on va vous reprendre dans un instant
21:49Rodolphe en ligne sur Europe 1. On parle de ça
21:51et on va parler de la police qui manque de moyens, la clochardisation
21:53de la police. A tout de suite sur Europe 1.
21:55Rodolphe qui était avec nous il y a un instant, voulait rajouter
21:57quelque chose. Rodolphe du Morbihan,
21:59il nous parlait de Patrick Cohen
22:01et d'Éric Ciotti avec cette passe d'armes
22:03sur France 5, voulait rajouter quelque chose.
22:05Oui, Cyril,
22:07merci de me donner la parole
22:09et de donner la parole aux Français. Avec plaisir.
22:11C'est épuisant,
22:13j'ai un ras-le-bol de ces journalistes à la télé
22:15qui nous pourrissent la vie
22:17à dire n'importe quoi et surtout,
22:19sur le coup de l'article 8, il a raison,
22:21mais le problème c'est qu'il n'y a pas de parole.
22:23Vous savez que même pas Rodolphe.
22:25Quand on voit le communiqué
22:27de la SNCF qui dit qu'au nom de la neutralité,
22:29mais non en fait c'est pas au nom de la neutralité,
22:31puisque d'autres précédemment ont eu
22:33des publications, même si c'était hors
22:35activité, etc. Mais bon, c'est insupportable
22:37en fait ce type,
22:39cet individu, ce monsieur, je sais pas comment
22:41le présenter parce qu'aujourd'hui c'est compliqué de se retenir,
22:43de pas être véhément comme il l'est lui
22:45avec les autres, mais
22:47il est insupportable, c'est pas du journalisme qu'il fait,
22:49on voit bien qu'il est encarté, on voit bien
22:51que c'est du militantisme, c'est
22:53insupportable. Je vais vous dire, pour eux,
22:55pour eux et pour
22:57l'intelligentsia, eux ils sont dans le
22:59camp du bien, sachez-le Rodolphe,
23:01ils sont dans le camp du bien et
23:03un Gautier Lebray par exemple est dans le camp du mal,
23:05on va pas se mentir Gautier, alors que
23:07ça bouge de plus en plus, mais en tout cas
23:09voilà, c'est un peu ça.
23:11Si on part du principe que
23:13c'est l'intelligentsia, comme vous dites,
23:15qui fait la loi, travailler tous les jours
23:17comme moi avec Pascal Praud et Cyril Hanouna
23:19et faire
23:21des décryptages comme je l'ai fait
23:23sur la vie politique, effectivement ça me mettrait
23:25dans le camp du mal. Mais quand on écoute
23:27le public, ça vous met dans le camp du bien.
23:29La phrase qui suit, où sont les téléspectateurs
23:31aujourd'hui ? Qui fait l'actualité ?
23:33Où ça se passe
23:35à la télé ? Et surtout,
23:37parce qu'il faut arrêter deux secondes,
23:39que regarde l'intelligentsia qui critique ?
23:41Et je peux vous dire que le matin,
23:43tout le monde, le nombre de politiques,
23:45le nombre de confrères qui regardent l'ordre des pros le matin,
23:47qui regardent Cyril,
23:49il faut arrêter l'hypocrisie 30 secondes,
23:51tout le monde regarde Cyril et Pascal.