Charlotte d’Ornellas répond aux propos de Patrick Baudouin, président de la Ligue des Droits de l’Homme.
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00:00 C'est le choix des mots dans le discours.
00:02 Vous ne pouvez pas à la fois dire que l'usage de la force est globalement disproportionné
00:08 et qu'il y a des brebis galeuses.
00:09 Si les brebis sont galeuses, c'est précisément qu'elles ne font pas correctement ce que les autres font correctement.
00:14 À un moment, il faut choisir.
00:15 Soit les brebis sont galeuses, soit le troupeau lui-même est atteint d'une maladie que vous dénoncez.
00:21 C'est la première chose.
00:22 La deuxième chose, simplement sur la question des interpellations,
00:25 ce que vous appelez les interpellations préventives ou les garde-à-vue abusives.
00:28 Là, c'est extrêmement sophistique parce que les interpellations se font sur le terrain.
00:33 Vous savez qu'il faut les motiver de manière individuelle.
00:36 Et ensuite, si la justice ne peut pas passer soit par manque de preuves,
00:39 soit pour une partie de la magistrature par choix idéologique qui a été cette fois-ci assumée,
00:44 vous voyez bien que ça ne rend pas l'interpellation forcément inepte.
00:48 C'est simplement qu'il n'y a pas de poursuite judiciaire.
00:50 Ça ne veut pas dire que sur le terrain, ça se passe nécessairement bien
00:52 et que les policiers interpellent pour le plaisir la première personne qui passe.
00:56 Donc là, c'est extrêmement sophistique de dire que les interpellations sont nécessairement abusives
01:00 puisqu'il n'y a pas de suite judiciaire.
01:02 Vous savez que ce sont deux choses très différentes.
01:03 Non, s'il n'y a pas de suite judiciaire, c'est qu'il n'y avait rien à reprocher.
01:09 Non, il n'y avait pas d'élément matériel, c'est tout.
01:13 Là, apparemment, vous ne savez pas comment ça fonctionne en réalité.
01:16 [Musique]
01:19 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]