Estelle Faure, journaliste à franceinfo, Rémi Chaurand et Agathe Guilhem, journalistes à Astrapi,
font découvrir aux plus jeunes les coulisses de leur podcast “Salut l’info !” et du métier de journaliste: qu'est-ce qu'une information ? D'où viennent-elles ? Comment vérifier qu'elles sont vraies ? Qu'est-ce qu'une source ?
Revivez le webinaire avec vos élèves !
font découvrir aux plus jeunes les coulisses de leur podcast “Salut l’info !” et du métier de journaliste: qu'est-ce qu'une information ? D'où viennent-elles ? Comment vérifier qu'elles sont vraies ? Qu'est-ce qu'une source ?
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00:00 *Musique*
00:08 Bonjour et bienvenue à tous dans ce nouveau webinaire pour la semaine de la presse et des médias dans l'école.
00:14 J'espère que vous êtes tous bien installés, que le son et l'image fonctionnent bien.
00:19 Et heureusement que vous n'êtes pas tous venus nous voir parce qu'il aurait fallu 45 000 chaises,
00:23 parce qu'il paraît que vous êtes 45 000 et c'est plutôt impressionnant de vous savoir aussi nombreux.
00:29 Alors heureusement je ne suis pas tout seul sur ce plateau, il y a avec moi une partie de l'équipe de Salut l'Info.
00:34 Il y a Estelle qui est la voix de notre podcast et Estelle si tu dis quelque chose, je suis sûr que les enfants vont te reconnaître.
00:40 Bonjour, bonjour à tous, bonjour à toutes. Moi je m'appelle Estelle, je suis journaliste à la radio France Info
00:46 et je présente chaque semaine le podcast Salut l'Info pour vous raconter l'actualité à vous les enfants
00:52 et heureusement je ne suis pas toute seule chaque semaine.
00:54 Oui parce qu'avec Estelle, avec toi Estelle, il y a aussi Agathe qui est journaliste comme moi au magazine Astrapi.
00:59 Bonjour à toutes et à tous.
01:02 Alors vous ne les voyez pas mais en coulisses derrière les caméras,
01:05 il y a aussi nos rédactrices en chef à Astrapi et à France Info, Pauline et Marion,
01:09 et aussi Lara qui est journaliste à Astrapi et qui font partie de l'équipe de Salut l'Info.
01:14 Et tous ensemble, on a préparé ce webinaire avec un super programme.
01:19 Alors justement voici le programme détaillé de notre webinaire.
01:23 Nous allons d'abord voir ensemble ce qu'est une vraie info, vaste programme,
01:27 et comment on apprend à la reconnaître.
01:30 Et pour ça, on va vous faire faire un petit quiz.
01:32 Et puis restez avec nous jusqu'au bout puisqu'on va vous dévoiler les coulisses de fabrication
01:37 d'un épisode de Salut l'Info grâce à un petit film.
01:41 Et puis à la fin de ce webinaire, on répondra évidemment à vos questions.
01:45 Et d'ailleurs Agathe, je crois que tu en as reçu quelques-unes.
01:48 Oui, ça fait déjà plusieurs jours que vous nous en envoyez par mail.
01:51 On en a reçu plein. Moi, je les ai toutes lues et j'en poserai quelques-unes tout à l'heure à Rémi et à Estelle.
01:57 Si vous n'avez pas eu le temps d'en poser, pas de souci, vous pouvez le faire tout de suite.
02:01 Je vais vous montrer. C'est très simple.
02:04 Alors vous allez en haut à droite de votre écran.
02:07 Il y a un onglet questions.
02:10 Vous cliquez dessus et là, vous pouvez nous demander tout ce que vous voulez.
02:14 Merci, Agathe. Alors c'est parti.
02:17 On commence par notre petit quiz et Estelle, est-ce que tu peux nous expliquer ce qu'on attend des enfants ?
02:22 Alors les enfants, votre mission, si vous l'acceptez, c'est de jouer les journalistes.
02:26 Un peu comme nous. Fake news, rumeurs, opinions, publicités.
02:31 On va vous aider à démêler le vrai du faux pour trouver les vraies infos.
02:36 Pas de panique, on va vous aider avec ce petit quiz qui commence.
02:40 Alors après chaque question de notre quiz, vous aurez 30 secondes environ pour vous mettre d'accord en votant à main levée.
02:47 Et c'est votre enseignante ou votre enseignant qui va vous compter et qui cliquera sur la réponse pour laquelle vous aurez voté.
02:53 Merci Rémi. Pour les explications, c'était très clair.
02:57 On est donc prêts pour ce quiz. J'espère que vous aussi en classe.
03:01 Alors vous entendez peut-être parfois parler de rumeurs qui circulent.
03:05 Il paraît que, on dit que. Alors ce quiz, on le commence avec ce thème, la chasse aux rumeurs.
03:12 Alors voyons ensemble ce qu'est la différence entre une vraie info et une rumeur.
03:17 Alors Estelle, est-ce que tu peux nous expliquer justement la différence ?
03:23 Eh bien oui, une vraie info, elle est vérifiée. C'est-à-dire qu'on en connaît la source, on en connaît l'origine.
03:30 Et on peut la vérifier grâce à des preuves. Et ça, c'est justement tout le travail des journalistes.
03:36 C'est comme quand nous, on donne des infos dans Salut l'Info.
03:38 Oui, c'est ça. Nous et puis des tas d'autres journalistes qui travaillent pour d'autres médias.
03:42 Comme on le voit sur cette image d'ailleurs, on voit une journaliste de France 3 qui donne une information.
03:49 Je vais vous la lire. Deux petits pandarous sont nés au zoo de Lille le 2 octobre, a annoncé la direction du zoo.
03:56 Donc là, on a la source de l'information. Et puis on peut le voir avec le petit logo France 3.
04:02 Donc on est sûr de cette information, on est sûr de sa source.
04:05 Voilà, et alors à l'inverse, une rumeur n'est pas vérifiée, c'est juste un bruit qui court.
04:10 Quelque chose qui n'est pas vérifié et dont on ne connaît pas la source.
04:14 On dit que, il paraît que, j'ai entendu dire que la grand-mère de mon oncle...
04:19 Alors un peu comme sur cette image. Il paraît qu'un rhino rose fluo est né au zoo de Barre-sur-Longère.
04:27 C'est dingue ça. Mais justement, en fait, avec une rumeur, on ne sait pas d'où vient cette information, on n'en a pas la source.
04:33 Mais alors pourquoi il y a des rumeurs en fait ?
04:35 Ça peut être pour faire un canular, une blague, pour faire rire par exemple.
04:39 Ou parce qu'on trouve l'info tellement incroyable qu'on a envie de la partager.
04:43 Et c'est vrai que c'est tentant. Mais il faut toujours se poser les bonnes questions.
04:48 Est-ce qu'on est sûr de la source ? Et est-ce qu'on la connaît ?
04:52 Et si on n'est pas sûr, dans ce cas-là, on évite de partager.
04:55 Bon alors j'espère que vous avez bien compris parce que c'est à vous de jouer en votant.
05:00 Regardez bien l'image suivante et dites-nous si vous pensez que c'est une vraie info ou une rumeur.
05:05 Alors à vous de voter, vous avez 30 secondes.
05:08 Alors 30 rhinocéros blancs, je vous l'ai dit, prennent l'avion pour se rendre au Rwanda.
05:15 D'accord. J'espère qu'ils ont tous leur carte d'embarquement.
05:21 En même temps, un rhinocéros, ça doit prendre trois places, je pense.
05:25 Oui, il faut de la place, puis pour leur bagage aussi.
05:27 Oui, c'est ça, il doit y avoir des bagages en smooth, mais pour leur carte d'embarquement, ils n'ont pas de poche.
05:32 Comment ils font ?
05:33 Je ne sais pas. En même temps, en bas de l'image, il y a le nom du photographe quand même,
05:37 qui a l'air d'être une information assez précise.
05:40 C'est un bon indice.
05:42 Je ne sais pas s'il y a des sacs à dos pour les rhinocéros.
05:45 Pour le crocodile.
05:48 Alors j'espère que ça vote bien dans les classes, ce que vous vous demandez.
05:53 Voyons les résultats.
05:58 On va nous donner ça dans quelques secondes.
06:00 Alors, les enfants, Estelle pense à 91% que c'est une rumeur.
06:13 Eh bien, c'est une information.
06:16 Alors, c'est vrai que l'info peut paraître incroyable et elle l'est peut-être un peu.
06:20 C'est vrai, des rhinocéros qui prennent l'avion, c'est un peu incroyable.
06:24 Et pourtant, c'est une info.
06:25 On est sur un site connu.
06:27 On peut voir d'ailleurs, Rémi vous l'a un peu indiqué, il y a des sources qui font référence
06:32 aux photographes et à l'agence France Presse, une agence qui est composée de journalistes et de photographes.
06:39 Si on parcourt l'article aussi, on peut lire qu'il y a des responsables du parc qui ont été cités.
06:45 Et puis, si on enquête un peu plus, on peut chercher d'autres sources d'informations encore sur ce sujet.
06:50 On est donc bien en présence, Rémi, d'une information.
06:52 Voilà, ce sont des rhinocéros qui ont été réintroduits en milieu naturel et qui, pour changer de pays,
06:57 ont pris effectivement l'avion.
06:59 Mais je pense qu'ils étaient plutôt dans une soute spéciale pour les rhinocéros.
07:01 Alors, on a bien compris. Et maintenant, on va passer à la fake news.
07:06 Alors, Estelle, c'est quoi la différence entre une info et une fake news ?
07:13 On l'a dit, une information est vérifiée.
07:16 Le travail des journalistes, c'est de vérifier et de donner ces informations.
07:20 Le but de leur métier, c'est donc d'informer.
07:24 On va prendre un exemple avec ce petit panda que vous voyez à l'écran.
07:28 Ce panda qui mange des glaces, ça peut paraître surprenant, mais c'est une vraie info qui a été vérifiée par les journalistes de France Info.
07:36 Et c'est pas tout à fait pareil que des fake news, Rémi.
07:39 Alors, en effet, une fake news. Alors, fake news, en anglais, ça veut dire fausse nouvelle.
07:44 Elle circule dans le but de nuire, de se moquer ou de dire du mal de quelqu'un.
07:49 Et ce n'est pas parce qu'il y a une photo que ce n'est pas une fake news.
07:53 Regardez bien cette image suivante. En fait, elle a été complètement traficotée.
07:58 Le zoo de Vignemont maltraite ses pensionnaires sur pattes.
08:04 Alors, si on regarde bien la photo, sous le ventre de l'éléphant, il y a quand même une petite vague
08:10 qui fait qu'on voit bien qu'elle a été retouchée et que l'éléphant est maigre, qui n'était pas comme ça normalement.
08:15 Oui, c'est pour ça que quand on voit une image comme ça qui paraît incroyable,
08:20 il faut bien vérifier qui poste cette information et se demander aussi dans quel but.
08:25 Voilà, alors c'est à vous de jouer.
08:28 Que pensez-vous de l'image suivante ? Est-ce que c'est une vraie info ou une fake news ?
08:33 Le zoo des Trois-Vallées dans le Tarn ferme définitivement à cause de maltraitance d'animaux.
08:42 Alors, à vous de réfléchir. En tout cas, il a une chouette cravate, le monsieur.
08:48 - Tu aurais pu mettre une cravate. - Oui, j'aurais pu mettre une cravate comme ça, c'est vrai.
08:54 Le zoo des Trois-Vallées ferme à cause de maltraitance d'animaux.
09:00 Alors, encore une fois, il y a le logo du zoo, le logo de France 3, mais je n'en dis pas trop.
09:08 - Je ne sais pas si elle m'irait cette cravate quand même. - Je ne suis pas sûre.
09:22 Non, en plus, d'autant plus.
09:24 - Peut-être une cravate rose ? - Oui, peut-être rose, ça aurait été mieux.
09:29 - Avec des poids. - Pas de cravate finalement.
09:32 Alors, les enfants sont 74% à penser que c'est une vraie info, Estelle.
09:42 Eh bien, bien joué, c'est une info, effectivement.
09:45 On reconnaît donc qu'on est en présence d'un journaliste qui donne cette information.
09:50 Le but de cette chaîne, de ce journal télévisé, c'est d'informer les gens qui regardent ce journal
09:56 et qui cherchent des informations.
09:58 Alors, même si cette information peut déplaire ou peut avoir des conséquences,
10:03 le but à la base du journaliste, lui, c'est juste de donner l'information
10:07 et de transmettre cette information. Il est juste le messager.
10:11 Alors, attention de ne pas confondre fake news avec une erreur que peut faire un journaliste,
10:16 sans le faire exprès, bien sûr.
10:17 Évidemment, et ça arrive parfois que les journalistes fassent des bêtises.
10:22 Alors, même en faisant très attention, on peut se tromper.
10:25 On peut faire une erreur de calcul. On peut avoir mal vérifié une information
10:29 qui a été donnée par quelqu'un. Les erreurs, ça arrive à tout le monde.
10:33 Mais en tout cas, quand ça nous arrive, comme vous, ça peut vous arriver dans une copie,
10:37 qu'on vous fait une erreur. Eh bien, quand on fait ce genre d'erreur-là, on corrige.
10:41 Ok, merci. Alors maintenant, on va passer à la différence entre une info et une publicité.
10:51 Alors, Estelle, même question, c'est quoi la différence entre une info et une publicité ?
10:55 Le travail des journalistes, c'est de donner des informations. Je vous l'ai dit.
10:59 C'est de raconter les faits, de raconter ce qui s'est passé en France ou ailleurs dans le monde,
11:04 mais sans se faire influencer. Je vous donne un exemple.
11:09 On va pouvoir parler de la sortie d'un nouvel album d'un chanteur, par exemple,
11:13 mais sans être payé par ce chanteur pour en dire du bien.
11:17 La différence, c'est justement que nous, notre métier, c'est d'informer
11:22 sans que l'on puisse nous dire ce qu'il faut dire exactement ou pas,
11:27 sans être payé pour ça. Et c'est par exemple ce qu'on voit sur cette image
11:32 du magazine Astrapi, c'est la page info. Ce sont donc des journalistes
11:38 qui ont écrit cette information, mais ils n'ont pas été payés par le Zoho
11:41 pour donner cette information, pour en dire du bien.
11:44 Voilà, jamais. On parle de publicité quand une entreprise ou une organisation
11:49 paye pour qu'on diffuse dans un journal, à la radio ou à la télé, une info.
11:53 Ce n'est pas écrit ni dit par des journalistes.
11:56 Comme sur cette image que vous voyez, cet argent sert à faire fonctionner le journal,
12:01 mais il ne doit pas influencer les journalistes. Il ne sert pas pour ça.
12:05 Alors, à votre tour de jouer, regardez bien l'image suivante
12:09 et dites-nous si c'est une vraie info ou une publicité.
12:13 (musique)
12:18 Pas facile cette question.
12:20 Alors on cherche des indices partout sur la page, on regarde tout ce qu'on peut
12:24 qui pourrait vous aider à trouver si c'est une info ou une publicité.
12:29 Il n'y a pas beaucoup de textes en tout cas.
12:31 (musique)
12:33 Est-ce que tu crois qu'il y a un interview d'un gnou ?
12:35 Ils ont interviewé un gnou peut-être ? Ou une girafe ?
12:37 Un rhinocéros qui a pris l'avion peut-être ?
12:39 (musique)
12:43 Alors il y a des photos.
12:45 (musique)
12:48 Il y a l'adresse.
12:50 (musique)
12:55 Pas facile hein ?
12:57 Mais enfin, ils deviennent de plus en plus experts.
12:59 Oui, ils se sont entraînés un petit peu là quand même.
13:02 (musique)
13:07 Et c'est pas facile de se mettre d'accord aussi avec tout le monde dans la classe.
13:10 Alors, Estelle, attention, j'ai le verdict.
13:12 Les enfants sont à 99%, c'est-à-dire quasiment tous, ils pensent que c'est une publicité.
13:18 Et bien joué, c'est une publicité.
13:21 Alors parfois les publicités peuvent ressembler à des articles,
13:24 mais ces publicités ne sont pas écrites par des journalistes.
13:28 Normalement d'ailleurs, pour les enfants, c'est indiqué en petit que c'est une publicité.
13:33 Donc regardez bien, si par exemple vous êtes sur un magazine pour enfants, vous pouvez remarquer si c'est une publicité.
13:39 Il faut donc être bien attentif quand on voit passer ce genre de pages.
13:43 Et à l'inverse, un article est signé par le nom de son journaliste.
13:48 C'est ton cas, Agathe, quand tu écris dans Astrapi.
13:51 Oui, quand on écrit dans Astrapi, par exemple, les gros dossiers qu'on appelle les Astra Plus,
13:55 il y a toujours le nom du rédacteur qui est écrit pour vraiment dire que c'est un journaliste qui a cherché les informations.
14:01 Super, merci. On va finir notre quiz avec maintenant la différence entre une info et une opinion.
14:09 Alors, est-elle toujours la même question ? Qu'est-ce que c'est la différence entre une info et une opinion ?
14:17 Une information, on l'a dit, c'est un fait. On peut le prouver, on peut en avoir des preuves.
14:23 Ça peut être une photo, ça peut être une vidéo, un témoignage, une étude scientifique.
14:28 On vous montre par exemple un extrait d'une émission de Cellule Info où j'ai cité une étude justement sur les animaux
14:36 qui disait que les animaux vivent plus longtemps en captivité.
14:40 Donc selon cette étude, j'ai donc cité une étude faite par des scientifiques et validée.
14:46 C'est donc une information. Ce n'est pas mon avis que j'ai donné au micro parce que j'avais envie de donner cet avis-là.
14:52 Et oui, une opinion, c'est un avis, ce que tu penses en bien ou en mal.
14:57 Chacun a le droit d'avoir des opinions différentes, comme sur cette photo qu'on voit
15:01 où la petite fille regarde les deux animaux en cage et dit "c'est triste, ces animaux dans leur cage".
15:06 Allez, c'est à votre tour de jouer. Regardez bien cette prochaine image et dites-nous si c'est une vraie info ou une opinion.
15:14 Il y a marqué "ce panda est vraiment le plus beau du monde".
15:20 C'est vrai qu'il est mignon et ça c'est mon opinion.
15:24 C'est ce que j'allais dire, c'est vrai qu'il est super mignon.
15:27 En plus, il fait un câlin à un arbre. C'est gentil.
15:33 En tout cas, il a l'air bien fatigué aussi.
15:38 Mais nous, on espère que vous n'êtes pas fatigué parce qu'on a encore plein de choses pour vous.
15:44 En tout cas, l'arbre aurait une grande main dans laquelle le panda est posé.
15:49 Alors, ce panda est vraiment le plus beau du monde. Est-ce que ça c'est une info d'entendre ça ?
15:55 Elles ne sont pas faciles tes questions Rémy.
15:57 Oui, elles ne sont pas faciles mais justement on apprend des choses.
16:00 Mais c'est vrai qu'il est super mignon.
16:05 Je ne donne pas de réponse.
16:08 Alors, figure-toi que plus ça va, plus ça va, on est à 100% de nos auditeurs qui pensent que c'est une opinion.
16:16 Ça y est, vous êtes fin prêt. Vous êtes des journalistes aguerris.
16:20 Effectivement, c'est une opinion. C'est un post d'un zoo sur un réseau social.
16:25 C'est officiel, oui, mais c'est un avis. Personne ne peut prouver que c'est le plus beau du monde. C'est un avis.
16:30 Mais parfois, le travail des journalistes, c'est de donner leur opinion.
16:34 C'est vrai, ça arrive. En particulier pour tout ce qui concerne la culture, le cinéma, la musique par exemple.
16:40 On parle de journalistes critiques qui donnent leur avis sur un nouvel album ou un nouveau film.
16:45 Dans Astrapi par exemple, vous donnez des avis sur des livres.
16:49 Ce n'est pas de la publicité parce que la différence, c'est que les journalistes qui donnent leur avis
16:54 n'ont pas été payés par les auteurs de ce livre pour dire du bien.
16:59 Les journalistes critiques sont libres d'aimer ou pas ces livres, ces musiques, ces films qui viennent de sortir.
17:06 Et ils sont libres de le dire.
17:08 Alors, pour résumer, voyons comment nous avons défini ce qu'est une info.
17:13 Une vraie info est vérifiée, on en connaît la source, et on peut la vérifier grâce à des preuves.
17:18 Une vraie info est donnée par les journalistes dans le but d'informer les gens.
17:22 Une vraie info est donnée par les journalistes qui racontent les faits sans se faire influencer
17:28 ni être payés par une entreprise pour dire du bien de quelque chose.
17:32 Et enfin, une info, ça raconte un fait, quelque chose qu'on peut prouver.
17:36 Personne ne peut être contre.
17:39 Eh bien moi, je trouve que ce webinaire, il est vachement bien, mais c'est mon avis.
17:44 Eh bien c'est super Rémi parce que tu as tout compris.
17:47 Moi, je vous donne une info, il est l'heure de regarder un petit film
17:50 pour découvrir les coulisses de notre podcast "Salut l'info" et de la fabrication d'un épisode.
17:56 Salut tout le monde, moi c'est Estelle et je présente le podcast "Salut l'info".
18:00 Salut l'info !
18:03 Chaque semaine, on raconte l'actualité aux enfants dans un podcast,
18:07 une émission que l'on peut écouter quand on veut.
18:10 Faire un épisode nous prend environ une semaine.
18:13 Je vais te montrer toutes nos coulisses.
18:15 Allez, c'est parti !
18:17 D'abord le lundi, on choisit les sujets de la semaine, lors de notre conférence de rédaction.
18:23 Dans l'équipe de "Salut l'info", il y a des journalistes du magazine Astrapi
18:26 et des journalistes de la radio France Info.
18:28 Salut tout le monde !
18:30 Salut !
18:31 Pour cette réunion, on choisit quelles infos pourront intéresser ou étonner les enfants
18:35 et les actualités qu'il faudrait leur expliquer.
18:38 Avec Pauline, on pensait carrément aller dans un établissement de dons du sang,
18:41 donner notre sang en vrai tous les deux,
18:43 et en profiter pour interviewer le personnel qui serait là-bas, le médecin, les inchirmières,
18:47 pour qu'ils nous expliquent un peu comment ça se passe.
18:49 Ensuite, il faut faire notre travail de journaliste et vérifier nos informations.
18:53 Et pour ça, on peut faire des interviews, poser des questions ou bien partir en reportage.
18:59 Cette semaine, Pauline et Rémi sont d'ailleurs sur le terrain.
19:02 Eh bien oui Estelle, on est partis en reportage à l'établissement français du sang.
19:06 Rémi, il a donné son sang.
19:08 Et comme ça, on explique dans un reportage pour "Salut l'info"
19:11 comment on donne son sang et pourquoi.
19:14 Et pourquoi c'est important de donner.
19:15 Une fois qu'on a trouvé nos infos, il faut les écrire.
19:18 Moi, je m'occupe de présenter l'émission.
19:20 Mais d'autres parties de l'émission sont écrites par nos journalistes Lara, Agathe, Rémi.
19:25 Et puis, on a toute une rubrique qui s'appelle "On se dit tout"
19:29 qui, elle, est écrite avec notre psychologue Nadej.
19:32 Cette émission est faite pour les enfants et avec eux.
19:35 On peut les entendre tout au long de cette émission.
19:37 Et chaque mercredi, j'interview un enfant qui présente "Salut l'info" avec moi.
19:42 Il y a un tout petit peu de différence.
19:44 C'est par exemple là qu'on n'entend pas vraiment le bruit de tambour,
19:48 mais ça fait un peu plus l'écho.
19:51 Jeudi, nos rédactrices en chef, Pauline et Marion, relisent les textes.
19:55 Et si besoin, elles demandent des modifications
19:58 pour mieux expliquer un sujet ou raccourcir si c'est trop long.
20:02 Quand tout est validé, je peux enfin prendre le micro.
20:05 Et hop, nous voilà en studio.
20:07 Chaque jeudi, j'enregistre ma voix devant ce micro pour l'émission "Salut l'info".
20:11 La Constitution, c'est le texte qui organise la vie politique du pays.
20:15 Et le 49.3, c'est une partie de ce texte
20:19 qui permet au gouvernement de faire adopter une loi
20:22 sans qu'elle soit votée par les députés.
20:25 Et comme on n'est pas en direct, si jamais je fais une petite bêtise, je peux recommencer.
20:29 Dans un podcast, il y a les voix des journalistes,
20:32 mais aussi des musiques, des bruitages.
20:34 Trouver ces sons et les mettre dans le bon ordre,
20:37 c'est le métier de notre réalisateur Philippe.
20:40 - Oh, salut Estelle ! - Salut Philippe !
20:43 - Ça va ? - Ça va et toi ?
20:44 - Ça va bien.
20:45 Tu m'as fait une demande de générique, d'habillage, de chanson.
20:48 Alors avec mon logiciel d'enregistrement et de montage,
20:50 tout le travail que je vais faire, c'est de mettre en ordre
20:53 tous les éléments d'émission, les éléments sonores,
20:55 avant que le mixage soit réalisé pour finaliser l'émission.
20:58 Le mixage, c'est quand on met tous les sons au même niveau
21:01 pour que ça sonne bien.
21:02 - Emile, quelle est votre plus grande piste de ski
21:07 que vous avez faite dans votre carrière ?
21:09 - J'ai fait beaucoup, beaucoup, beaucoup de stations sur les 5 continents.
21:12 Après une dernière écoute, l'émission est enfin mise en ligne vendredi
21:17 sur le site de France Info et d'Astrapi
21:19 et sur les applications de podcast.
21:21 Vous pouvez enfin nous écouter.
21:24 Et pour nous, c'est déjà reparti pour un tour
21:27 et pour un nouvel épisode de Salut l'Info !
21:29 - Alors je ne sais pas vous, mais moi je le trouve drôlement chouette, ce petit film.
21:35 Il donne envie d'écouter Salut l'Info.
21:38 Alors maintenant, il est l'heure de répondre, Estelle, à vos questions.
21:41 Et Agathe, je crois que tu as reçu pas mal de questions.
21:44 - Oui, j'en ai reçu plein.
21:45 - Alors je commence par une question d'une classe de CE2CM1
21:48 de l'école Aragon à Bourges.
21:50 Elle se demande comment vous faites pour trouver les informations.
21:53 Où est-ce que vous les trouvez ?
21:55 - Alors on a beaucoup de sources d'informations.
21:58 La première, ce sont nos propres journalistes à France Info.
22:01 Il y en a plus de 160.
22:03 Donc ça fait pas mal de journalistes qui reviennent avec des informations.
22:06 On a aussi des agences de presse qui donnent des informations.
22:09 On en a une à France Info, mais il y a l'agence France Presse, par exemple, aussi.
22:14 Et puis il y a aussi des informations qui peuvent sortir, comme ça,
22:18 sur les réseaux sociaux et qui nous alertent un peu sur ce qui se passe à un endroit.
22:22 Et du coup, on se dit, tiens, il faut aller à cet endroit, voir ce qui se passe,
22:26 vérifier ce qu'il est en train de se passer.
22:28 Et c'est comme ça qu'on a tout plein d'informations que nous, journalistes,
22:32 on va vérifier sur place ou en passant des coups de téléphone,
22:35 en recherchant dans des documents.
22:38 - Et puis alors, on est journaliste et nous, on a un petit truc en plus,
22:40 c'est qu'on est super curieux.
22:41 Tu le sais bien, Agathe.
22:42 Et en fait, on a toujours les yeux, les oreilles ouvertes.
22:44 Donc voilà, dès qu'on arrive au travail, on fouille un peu partout.
22:49 On cherche. Et la curiosité chez les journalistes, ce n'est pas un vilain défaut.
22:53 - Et du coup, vous avez toutes ces informations.
22:55 Comment vous faites pour choisir lesquelles vous allez étudier pour "Salut l'Info" ?
23:01 - Alors, c'est dur, mais chaque lundi, on fait une petite réunion
23:05 où on choisit les sujets de l'émission.
23:07 Donc, on se met d'accord et ce sont nos chefs, Marion et Pauline,
23:11 qui choisissent les sujets de l'émission.
23:13 C'est difficile parce qu'on n'a que 15 minutes d'émission à peu près.
23:16 Donc, il faut choisir des informations.
23:19 On essaie de choisir celles qui représentent l'actualité du moment,
23:23 l'actualité que vous avez pu voir à la télé, dont vous avez pu entendre parler.
23:29 Et puis, des sujets qui vont vous intéresser aussi,
23:31 parce que ce sont des thèmes que vous aimez bien, sur les mangas, par exemple.
23:35 - Et du coup, comment vous choisissez l'ordre, par exemple,
23:38 dans lequel vous donnez les informations ?
23:40 - Alors, ça dépend de l'importance de l'événement.
23:43 Il y a une actualité qui s'impose parce qu'on en a beaucoup entendu parler,
23:48 parce que c'est grave.
23:50 Généralement, c'est l'information qu'on met en premier.
23:53 Et puis après, on aime bien, nous aussi, quand même,
23:55 mettre des petites informations plus légères,
23:58 parce que l'actualité, ce n'est pas forcément que des choses
24:00 très graves et très tristes et très sérieuses.
24:02 Donc, on essaie d'équilibrer un petit peu tout ça dans une seule et même émission.
24:07 - Alors, j'ai une question des CM2 de l'école Paul Langevin de Pantin.
24:12 Ils se demandent, est-ce que les journalistes sont libres de dire tout ce qu'ils veulent ?
24:16 - Alors, bien sûr qu'on est libres de dire tout ce qu'on veut.
24:18 Il faut bien sûr s'adapter à la cible, comme on dit, à qui on s'adresse.
24:22 Nous, en l'occurrence, les enfants, plutôt entre 6, 7, 11 ans.
24:26 Mais oui, dès qu'on dit une info, on est libre de la dire,
24:29 si elle a été vérifiée, si elle a été validée, évidemment. Oui.
24:34 - On nous demande aussi tout simplement à quelle heure vous commencez le matin à travailler
24:39 et le soir, est-ce que vous avez des longues journées ?
24:41 - Ça dépend des jours, ça dépend ce qu'il y a à faire.
24:44 Si on part en reportage, par exemple, et que c'est...
24:47 Parce que nous, on est basé à Paris, vous ne le saviez peut-être pas.
24:50 Mais si on doit aller faire un reportage ailleurs en France,
24:53 peut-être qu'il faut partir la veille ou partir très tôt.
24:55 Donc, ça dépend. Mais généralement, moi, comme je vais pas mal en classe
24:59 pour les émissions pour lesquelles je travaille,
25:01 je fais un peu les mêmes horaires que vous, finalement.
25:04 Et la journée, ça se termine un tout petit peu plus tard,
25:06 18h ou 19h, ça dépend.
25:08 - Et puis le matin, quand on se brosse les dents en écoutant la radio,
25:11 on travaille déjà quand même un peu.
25:13 - C'est vrai. C'est un métier où on s'arrête jamais.
25:15 On est toujours intéressé par l'actualité.
25:17 Donc, c'est vrai qu'on ne déconnecte jamais trop.
25:19 - Et alors, Estelle, j'ai eu beaucoup de questions sur ta voix.
25:22 Est-ce qu'il faut avoir une belle voix pour travailler à la radio ?
25:25 Et est-ce que tu changes ta voix quand tu enregistres l'émission ?
25:28 - Alors, une belle voix, je ne dirais pas ça.
25:31 Je ne me permettrais pas de dire ça.
25:34 Après, c'est une voix qu'on travaille.
25:36 C'est-à-dire qu'on a appris à poser sa voix.
25:39 C'est pour ça que vous avez souvent l'impression
25:41 que les journalistes ont des voix différentes
25:43 à la radio ou à la télé que dans la vraie vie.
25:45 C'est un peu vrai dans le sens où, quand on lit un texte,
25:48 on pose sa voix parce qu'il faut bien articuler,
25:51 surtout dans un podcast où ce sont des informations que l'on écoute.
25:56 Donc, vous n'avez que ma voix pour pouvoir comprendre tout ce qui se passe.
26:01 Donc, il faut articuler, il faut parler calmement, poser sa voix.
26:04 Et donc, c'est un peu différent.
26:06 Je ne parle pas comme je parle là, maintenant, tout de suite.
26:08 - Est-ce que tu peux nous faire une petite démo ou c'est un peu compliqué ?
26:11 - Dans la vraie vie, je parlerais comme ça.
26:13 Et quand je présente Salut l'Info, je dis "Salut tout le monde,
26:16 ici Estelle au micro de Salut l'Info".
26:18 C'est un tout petit peu différent quand même.
26:21 - À la cantine, on ne dit pas "Passe-moi le sel" comme on dit à Salut l'Info ?
26:24 - Je ne demande pas une baguette en disant "Bonjour, une baguette s'il vous plaît".
26:28 - Alors, on a eu aussi beaucoup de questions sur les interviews.
26:30 Comment vous faites pour les préparer ?
26:32 Et comment vous choisissez les personnes que vous interviewez ?
26:35 Et aussi, comment vous réussissez à les contacter ?
26:39 C'est une bonne question, déjà.
26:41 - Alors, ce n'est pas toujours facile parce que ça dépend évidemment
26:44 de chaque personne qu'on veut contacter.
26:46 Ce n'est pas toujours facile.
26:47 Parfois, il faut s'y prendre très longtemps à l'avance
26:49 pour les gens très occupés, un peu des stars.
26:51 On a interviewé Thomas Pesquet.
26:53 On a mis beaucoup de temps à avoir Thomas Pesquet au bout du fil.
26:55 Mais on y est arrivé.
26:57 Donc voilà, il faut passer un peu parfois par des gens qui s'occupent d'eux
27:00 parce qu'ils ne peuvent pas répondre au téléphone toute la journée.
27:02 Donc voilà, ça fait partie de notre métier.
27:05 Ce n'est pas la partie la plus rigolote.
27:07 Mais en tout cas, quand on tient vraiment à avoir quelqu'un au bout du fil
27:10 qui va nous expliquer quelque chose et qui l'expliquera mieux que nous,
27:12 enfin en tout cas, quand on a besoin qu'il nous explique bien à fond,
27:15 eh bien, on finit par trouver.
27:17 Parce qu'on est un peu tenace aussi.
27:19 Ça se prépare, évidemment, une interview.
27:21 On n'arrive pas dans l'interview comme ça en disant "Bonjour, comment allez-vous ?"
27:23 J'ai eu deux, trois questions comme ça.
27:25 Ça se prépare. On se renseigne sur ce qu'a fait cette personne,
27:28 si elle a écrit des livres, des choses comme ça,
27:30 sur le sujet dont elle est spécialiste,
27:33 si c'est par exemple un professeur spécialiste des pambas, par exemple.
27:37 Et voilà, ça se prépare beaucoup.
27:39 Et puis après l'interview aussi, on travaille encore
27:42 puisque généralement, on passe pas mal de temps en interview
27:45 pour garder que des extraits, une partie de ce qui a été dit.
27:48 Donc une fois que l'interview est faite, le travail n'est pas fini.
27:51 Et il faut qu'on fasse bien attention aussi de penser à toutes les questions
27:54 quand on est en face de cette personne
27:56 avec qui on a eu très longtemps pour avoir un rendez-vous.
27:59 Il faut faire bien attention de ne pas oublier
28:01 parce que quand on est dans le taxi ou dans l'ascenseur
28:03 et qu'on se dit "Mince, j'ai oublié de lui poser cette question",
28:05 c'est trop tard.
28:06 Oui, et puis s'il y a des enfants qui nous écoutent
28:08 et qui font leur propre web radio ou leur journal
28:10 et qui ont l'habitude de faire des interviews,
28:12 vous le savez peut-être, il ne faut pas hésiter à poser des questions.
28:15 Même si la question peut peut-être déranger la personne
28:18 ou qu'on a un peu peur de la poser, il faut quand même oser la poser.
28:21 Libre à elle de répondre ou pas, mais vous,
28:23 votre travail de journaliste comme nous, c'est de poser des questions.
28:26 Et puis même pour demander quelque chose,
28:28 si on n'a pas compris ce qu'a dit la personne,
28:30 on n'hésite pas à reposer une question.
28:32 On est là pour comprendre. Donc on pose des questions.
28:35 Et du coup, pour finir sur les interviews,
28:37 je pense que dans un mail sur deux à peu près,
28:40 on m'a demandé "Est-ce que vous avez déjà interviewé des stars ?"
28:43 Eh bien, ça, c'est arrivé.
28:46 - Oui, tu m'as interviewée une fois, je crois.
28:48 - Oui, j'ai eu cette chance-là, bien sûr.
28:50 Oui, c'est arrivé. On pourrait en citer,
28:53 Rémi a cité Thomas Pesquet.
28:55 Il y a des chanteurs, des chanteuses.
28:57 J'ai eu la chance d'interviewer Black M, par exemple.
29:00 Voilà, le chanteur.
29:02 Après, ce n'est pas du tout la majorité de ce qu'on fait.
29:05 C'est super intéressant. C'est très sympa à faire.
29:08 Mais il y a des tas d'autres gens
29:10 qui sont très intéressants d'interviewer.
29:13 Des enfants aussi, comme vous. Vous avez plein de choses à dire.
29:16 Je me souviens d'un reportage que j'ai fait
29:18 où j'ai interviewé des enfants,
29:20 une classe près de Paris qui accueillait des jeunes réfugiés ukrainiens.
29:23 Donc j'ai eu la chance d'interviewer ces jeunes enfants.
29:26 Et puis aussi, les élèves qui leur venaient en aide,
29:29 qui les aidaient pour les devoirs.
29:31 Et vous voyez, ils avaient tout plein de choses à dire.
29:33 Et pourtant, ce n'était pas des stars.
29:35 - Et alors, justement, sur l'Ukraine, je passe à une autre question.
29:38 On vient des CM1 de l'école Sainte-Exupéry de Levallois.
29:41 Comment les journalistes font pour se renseigner
29:44 quand il y a un événement qui se passe dans un pays étranger,
29:47 quand c'est loin ? Est-ce que vous y allez à chaque fois ou pas ?
29:50 - Alors, ça dépend où ça se passe.
29:52 Nous, à France Info, on a des correspondants,
29:54 c'est-à-dire des journalistes qui vivent sur place dans le pays.
29:57 Par exemple, on a un correspondant en Chine, aux Etats-Unis.
30:01 Donc, dès qu'il se passe quelque chose,
30:03 ils sont évidemment bien au courant et ils peuvent nous informer.
30:06 Ils connaissent aussi très bien le pays.
30:08 Donc, c'est déjà très intéressant pour nous
30:11 parce qu'on est rapidement au courant.
30:13 Et puis, quand ce sont d'autres pays aussi,
30:15 on peut envoyer des journalistes, des reporters
30:18 qui sont mobilisés très rapidement et prêts à partir, justement,
30:21 pour aller voir ce qui se passe et raconter ce qui vient d'arriver.
30:25 - Voilà, ce sont des spécialistes du terrain
30:27 qu'on appelle les envoyés spéciaux,
30:29 qui partent sur un événement spécifique.
30:31 - Mais est-ce que vous, par exemple, vous avez déjà voyagé
30:34 ou fait des reportages ?
30:36 - Alors, nous, on n'est pas journalistes
30:38 comme à la rédaction de France Info,
30:40 la chaîne d'information continue,
30:42 où les journalistes sont dépêchés.
30:44 Comme ça, on ne va pas du jour au lendemain quelque part.
30:47 Mais on a fait des reportages.
30:49 Moi, j'ai eu la chance de pouvoir aller à Mayotte, par exemple.
30:52 Je ne sais pas si vous connaissez les enfants.
30:55 Mais oui, on a eu la chance de pouvoir partir en reportage.
30:58 Mais ce n'est pas non plus la majorité de ce qu'on fait.
31:00 - Oui, mais on n'est pas beaucoup.
31:01 Si jamais il y en a un de nous qui part faire un reportage
31:03 sur une chaîne, "Salut l'Info", ça va être dur à faire.
31:05 - Alors, pour revenir sur les fake news,
31:08 on nous demande si, dans "Salut l'Info",
31:11 est-ce qu'on a déjà diffusé des fake news ou des erreurs ?
31:14 Et comment on a fait pour réclifier ?
31:17 - Alors, ça nous est arrivé une fois, un nouvel an chinois.
31:20 On a donné un petit morceau de chinois.
31:24 Enfin, on a parlé en chinois.
31:27 Et on a donné une traduction qui n'était pas la bonne.
31:30 Parce qu'on s'est trompé, on est allé un peu vite.
31:32 Donc on s'est excusé dans le "Salut l'Info" suivant.
31:34 Donc ça peut nous arriver.
31:36 On essaie de ne pas faire ça trop souvent, même jamais.
31:39 Et en tout cas, on corrige après à chaque fois,
31:41 pour que les enfants qui ont entendu
31:43 entendent au moins la correction et disent qu'on peut s'être trompé.
31:46 Après, il y a aussi, à la toute dernière écoute du "Salut l'Info",
31:52 quand on l'a préparé et qu'il est terminé,
31:54 on l'écoute une dernière fois.
31:55 Et parfois, ça nous arrive juste à ce moment-là
31:57 d'entendre encore une fois une petite bêtise.
31:58 Alors, on a le temps de le changer in extremis.
32:00 Ce qui fait qu'avec toutes ces écoutes,
32:02 les unes après les autres, avec des personnes différentes,
32:04 on arrive à la fin à déceler si on a laissé une petite bêtise.
32:07 Je crois qu'on peut dire qu'on n'en laisse pas beaucoup.
32:11 C'est quand même très rare.
32:13 - C'est vrai.
32:14 On me demande aussi beaucoup si c'est un métier dangereux, journaliste.
32:18 - Alors oui, c'est un métier dangereux.
32:20 Parce que moi, ce matin, en arrivant en métro,
32:21 je me suis coincé la porte dans le métro.
32:24 Donc oui, je faisais mon boulot de journaliste
32:26 parce que j'arrivais au boulot et je me suis coincé la porte.
32:28 Alors en fait, à Salut l'Info, pas vraiment.
32:31 Mais voilà, on ne se met jamais dans des conditions compliquées.
32:35 Non, je pense qu'on peut dire que...
32:39 - Pour nous, à Salut l'Info, non.
32:40 On a plutôt l'habitude de travailler sur des terrains et des sujets
32:44 qui ne sont pas dangereux.
32:45 Mais il y a des journalistes qui vont sur des terrains
32:48 qui sont dangereux, qui sont risqués.
32:49 Là où c'est la guerre, par exemple, la guerre en Ukraine.
32:52 Et c'est important que ces journalistes,
32:55 ils puissent faire quand même leur métier là-bas.
32:56 Parce qu'il faut raconter ce qui se passe,
32:58 même si c'est dangereux, même si c'est risqué.
33:00 Évidemment, quand ils y vont, ils font très attention.
33:03 Ils prennent beaucoup de précautions.
33:05 Mais ça peut être un métier risqué, oui.
33:08 - Voilà, parce que comme on disait tout à l'heure,
33:10 pour vérifier l'information, malheureusement,
33:11 parfois, il faut s'en approcher de très près.
33:13 Et quand c'est la guerre, c'est un peu compliqué.
33:15 - On nous demande aussi pourquoi on a choisi ce nom de Salut l'Info
33:21 pour créer cette émission.
33:22 - Alors Rémi, c'était compliqué, ce choix de nom au départ.
33:26 On avait beaucoup d'idées.
33:28 - Oui, il y a eu pas mal de mauvaises idées.
33:32 Et puis finalement, c'est rigolo parce que Salut l'Info,
33:35 on s'est arrêté là-dessus parce qu'on était à peu près tous d'accord,
33:37 sans être complètement tous archi motivés pour ce nom-là.
33:40 Et puis finalement, au bout de la quatrième année,
33:42 on se dit que c'est une évidence et que Salut l'Info
33:45 doit et devait s'appeler Salut l'Info.
33:47 C'est rigolo, alors qu'au tout début, je me rappelle que moi,
33:49 personnellement, je trouvais que ce n'était pas forcément une super idée.
33:51 Et maintenant, je ne vois pas comment ça pourrait s'appeler autrement.
33:53 - Et pour la petite anecdote, c'est en discutant avec des enfants
33:57 que l'idée de Salut l'Info est née.
33:59 C'était le côté salut, dire bonjour, la actualité,
34:02 donner le côté neuf nouveau chaque semaine.
34:05 Et puis l'info pour l'information, évidemment,
34:07 qu'on raconte chaque semaine aux enfants.
34:10 - Alors on nous demande où se trouve le studio de Salut l'Info.
34:13 Où est-ce que vous travaillez ?
34:15 - Alors il est juste au-dessus de celui-ci.
34:18 Quelques étages au-dessus, il est à France Info,
34:21 donc à la maison de la radio à Paris.
34:23 Donc c'est un studio qui sert évidemment pour d'autres journalistes.
34:26 On n'est pas les seuls à enregistrer ici.
34:28 Et on enregistre chaque jeudi l'émission.
34:31 Et puis quand il y a aussi des reportages à faire,
34:34 des dossiers, des voix, etc.
34:37 On peut enregistrer d'autres jours,
34:39 ou enregistrer là où le reportage se passe.
34:42 Évidemment, ça c'est en dehors du studio de France Info.
34:45 - Voilà, même si c'est enregistré parfois,
34:46 on enregistre même nos parties chez nous.
34:48 Mais en tout cas, tout est envoyé ici,
34:50 tout est retravaillé et tout se finalise ici.
34:53 - Et du coup, en parlant d'enregistrement,
34:55 de quels outils vous avez besoin pour faire Salut l'Info ?
34:58 - Alors on a des petits enregistreurs.
35:00 Avant, il y a très très longtemps,
35:02 il y avait des gros gros enregistreurs très lourds
35:04 qui faisaient mal au dos, qui étaient des sacs à dos.
35:06 C'était un peu compliqué.
35:07 Et maintenant, on a des tout petits enregistreurs.
35:09 On a des très bons micros.
35:10 Tout est assez petit.
35:11 On peut le mettre dans sa poche.
35:12 Des fois, il faut dire "on est journaliste, c'est nous".
35:14 On sort notre matériel pour montrer qu'on est vraiment journaliste.
35:16 Et voilà, on ne va pas citer de marque,
35:19 mais en tout cas, il existe aujourd'hui
35:20 des tout petits enregistreurs de très bonne qualité,
35:22 de qualité professionnelle,
35:24 qui nous permettent d'envoyer après,
35:25 même très rapidement, peut-être même dans la rue
35:27 avec nos téléphones, le son qu'on vient d'enregistrer
35:30 et qu'il est exploitable de façon optimum.
35:34 - OK. Et une autre question qui revient très très souvent,
35:37 c'est Estelle, est-ce que tu es stressée
35:39 quand tu présentes l'émission ?
35:40 - Alors, je suis moins stressée quand je présente l'émission
35:43 que quand je présente le webinaire.
35:45 Pourquoi ? Parce que la différence, c'est que
35:47 quand j'enregistre l'émission, ça lui est l'info,
35:49 en fait, ce n'est pas du direct.
35:51 Donc, comme vous l'avez vu dans la petite vidéo,
35:53 si je fais une petite erreur, ce n'est pas très grave,
35:55 je peux bafouiller, je recommence autant de fois que je veux,
35:58 alors que là, on est en direct, et donc c'est un peu différent.
36:01 Mais il y a toujours, dans les deux cas, un peu de stress,
36:03 parce qu'à chaque fois que je présente l'émission,
36:05 j'ai envie de bien faire, j'ai envie que ce soit bien dit,
36:08 j'ai envie que tout ce que je dis au micro soit bien.
36:11 Donc, voilà, je me mets un petit peu la pression pour vous,
36:14 pour que ce soit bien quand vous allez l'écouter.
36:16 - Voilà, le stress, on l'a parfois quand on cherche
36:18 des informations et qu'on ne les a pas,
36:20 ou des interviews et qu'on n'a pas.
36:22 Voilà, mais sinon, pas tant que ça.
36:24 Et puis, peut-être aussi, le stress, c'est quand on est en interview
36:26 et qu'on a peur d'oublier une question, on écoute les réponses
36:28 et on a peur d'oublier une question, parce que, comme je disais tout à l'heure,
36:31 si on est chez soi et qu'on se dit "j'aurais dû poser cette question
36:33 vachement utile", on est un peu plus stressé.
36:36 - Oui, et puis il y a un stress qu'on a un peu tous,
36:38 c'est que quand même, on sait que chaque vendredi,
36:40 le podcast doit sortir.
36:42 Donc, on doit quand même respecter un peu des délais.
36:44 On sait que tel jour, il faut rendre son texte,
36:46 il faut enregistrer l'émission.
36:48 Donc, ça, c'est un petit stress.
36:49 Voilà, est-ce qu'on a tout bien, tous les éléments de l'émission à temps ?
36:52 Et pour que vous puissiez l'écouter vendredi, sans faute.
36:56 - Et du coup, ça me fait rebondir sur une autre question,
36:59 sur les reportages.
37:01 On nous demande si parfois, vous avez déjà eu des imprévus en reportage,
37:04 des choses qui se sont mal passées,
37:06 une anecdote qui vous a marquées.
37:08 - C'est presque la base du reportage.
37:11 Tu penses aller quelque part, tu penses que ça va se passer
37:13 de telle et telle façon, tu sais que tu vas interviewer
37:15 telle personne, et puis en fait, ça se passe souvent
37:18 assez différemment.
37:20 Mais moi, je n'ai jamais eu de gros problèmes ou de gros...
37:24 Non, je me souviens, quand j'étais étudiante en journalisme,
37:27 quand je faisais mon école de journalisme,
37:29 par contre, je suis partie en reportage
37:31 et j'ai oublié la batterie de ma caméra.
37:34 Et du coup, j'ai dû retourner à mon école,
37:37 un peu en stress, pour pouvoir être à l'heure pour mon reportage.
37:41 Mais du coup, ça m'a bien servi de leçon.
37:43 - Oui, ça, c'est stressant.
37:44 Alors, il peut y avoir aussi des choses.
37:46 On part sur une interview, sur un reportage,
37:48 ça se passe comme on avait prévu.
37:50 Et il y a quelque chose d'imprévu qui arrive.
37:51 Moi, j'avais fait une interview sur des petits rugbymans.
37:53 Et c'était rigolo parce qu'il y a une fille qui est venue
37:56 pendant que j'interviewais d'autres joueurs.
37:58 Et puis, je l'ai inclue dans le...
38:00 C'était pas prévu, je l'ai inclue dans l'interview.
38:03 Et puis, il y a plein de choses qui se sont construites dessus
38:05 parce que les garçons ont rebondi dessus.
38:07 Et puis, après, on a enregistré des sons d'un match.
38:10 Enfin, c'est des choses qui n'étaient pas prévues,
38:12 mais que j'ai prises et qu'on a rajoutées après.
38:15 Après, ce n'est pas vraiment du stress ni rien.
38:17 Mais de temps en temps, il se passe de l'imprévu,
38:18 et puis c'est chouette.
38:19 Mais il faut quand même toujours partir sur des choses.
38:21 C'est-à-dire qu'il ne faut pas aller chercher l'imprévu et que l'imprévu.
38:23 Parce que s'il ne se passe pas, on ne ramène rien.
38:25 Donc, il faut vraiment partir avec nos questions,
38:27 avec vraiment ce dont on a besoin.
38:29 S'il y a des choses en plus, c'est super.
38:31 Et par exemple, de temps en temps, on fait aussi ce que s'appelle du son.
38:34 C'est-à-dire qu'on prend juste l'ambiance sonore de l'endroit où on est.
38:37 Quand on a fait une interview avec Pauline,
38:39 on avait fait l'ambiance sonore dans l'endroit où on avait donné notre sang.
38:42 Il y avait plein de petites machines qui faisaient "bip bip".
38:44 Et c'était important de rajouter ça aussi.
38:46 De temps en temps, quand on va dans les écoles,
38:48 on prend le son des cours de récréation pour montrer qu'on est dans une école.
38:51 Ou dans la rue.
38:52 Enfin, voilà.
38:53 Donc, ça, c'est les petits imprévus.
38:54 Mais en tout cas, on essaie de partir bien,
38:56 en sachant bien ce qu'on veut.
38:57 Oui, parce que c'est un peu le défi.
38:59 Nous, c'est un podcast qu'on propose aux enfants chaque semaine.
39:02 Donc, on n'a que du son pour vous faire écouter,
39:04 vous faire comprendre les choses.
39:06 Donc, ça veut dire qu'on peut vous décrire ce qui se passe.
39:08 On peut vous décrire des lieux, mais on peut aussi vous les faire écouter.
39:11 Donc, c'est pour ça que parfois, on est avec notre micro
39:13 à enregistrer des petits bruits par-ci, par-là.
39:15 Ce qui peut paraître surprenant pour les gens qui nous regardent autour.
39:18 Mais c'est comme ça qu'après, on vous permet,
39:20 on permet de vous rendre compte de ce qui se passe
39:22 et de faire ce reportage.
39:24 - Et est-ce que du coup, il y a aussi des moments rigolos ?
39:26 Est-ce que vous vous amusez à faire "Salut l'Info" ?
39:29 - Alors moi, chaque lundi, parce que j'écoute toutes les blagues
39:33 qu'on a reçues de la semaine, puisqu'on a un répondeur
39:35 où les enfants peuvent laisser des messages.
39:37 Alors, ça peut être des questions sur l'actualité,
39:39 mais ça peut être aussi des blagues qu'on retrouve ensuite
39:41 chaque semaine dans l'émission.
39:43 Donc, moi, je suis sûre de m'amuser chaque lundi déjà.
39:47 - Oui, et puis quand on fait nos réunions, quand même,
39:49 on est sérieux, mais on sait rigoler aussi de temps en temps.
39:51 Et puis des fois, on se voit en vrai, puis on rigole aussi pas mal.
39:53 Et puis le fait, alors je ne sais pas si c'est rigolo,
39:55 mais en tout cas, c'est super agréable.
39:57 Chaque vendredi, on est tous, même si on n'est pas tous ensemble,
39:59 on est quand même super content de savoir que le podcast
40:02 part dans les oreilles de nos auditeurs.
40:04 Mais sinon, oui, je crois qu'on rigole bien quand même,
40:07 sinon on ne ferait pas ce podcast.
40:09 - Alors, il y a une question sur les sujets qui peuvent être
40:12 un peu difficiles à traiter. Est-ce que vous auriez des exemples ?
40:15 Qu'est-ce qui a été le plus difficile à traiter ces derniers temps ?
40:18 Et pourquoi ?
40:20 - Chaque fois qu'il y a une actualité qui est grave
40:23 et qui touche des enfants, moi, je dirais, je trouve que c'est difficile.
40:27 La guerre en Ukraine, évidemment, puis on en parle souvent
40:31 parce que ça continue.
40:33 Donc c'est difficile parfois de trouver les mots justes,
40:36 de ne pas non plus trop en dire, parce qu'on sait aussi
40:39 que les enfants, au bout d'un moment, ils en ont assez aussi
40:42 d'entendre parler d'infos graves et tristes.
40:45 Donc quand il y a eu les séismes aussi en Turquie et en Syrie,
40:49 des attentats aussi, c'est des informations qui sont difficiles,
40:53 mais qu'il est important pour nous en tant que journalistes de donner,
40:56 parce que vous, les enfants, vous entendez parler de ces informations.
40:59 Donc nous, on se doit de vous expliquer avec des mots adaptés
41:02 et justement pas trop violents, pas trop durs,
41:05 pour que vous ayez l'information, mais que vous n'ayez pas tout le stress
41:08 autour de cette information.
41:10 - Il y a aussi tout ce qui se passe autour de la réforme des retraites aussi,
41:13 qui est compliquée. On se demande comment l'aborder ?
41:15 Qu'est-ce qu'on peut apporter en plus des explications que les enfants
41:18 ne peuvent pas faire à la réforme des retraites ?
41:21 - C'est un sujet qui est très compliqué, parce que c'est un sujet
41:24 qui est très compliqué, parce que c'est un sujet qui est très compliqué,
41:27 et c'est un sujet qui est très compliqué, parce que c'est un sujet
41:30 qui est très compliqué, et c'est un sujet qui est très compliqué,
41:33 et c'est un sujet qui est très compliqué, et c'est un sujet qui est très compliqué,
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46:18 [Musique]