Airbus renonce à entrer au capital d'Evidian

  • l’année dernière
Airbus a jeté l'éponge: le géant de l'aviation ne souhaite plus poursuivre les discussions avec Atos en vue du rachat d'une partie d'Evidian, sa future branche d'activités digitales et cybersécurité. Avec son retrait, Atos se retrouve en difficulté pour financer sa restructuration. 

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Transcription
00:00 On vous disait dès hier matin que les négociations entre Airbus et Atos étaient sur une impasse, dans une impasse plutôt.
00:08 C'était vous Mathieu Pagiarty qui nous racontiez ça hier matin. Airbus a donc bien jeté l'éponge, confirmation dans la journée.
00:14 Les deux groupes disent vouloir continuer à discuter sur des coopérations éventuelles mais le plan stratégique d'Atos est en train de voler en éclair.
00:22 Racontez-nous. Oui absolument parce que Airbus en réalité était le seul qui était prêt à investir plus d'un milliard d'euros dans la branche dite numérique d'Atos
00:31 qui va être baptisée Evidient et qui va regrouper les activités de cybersécurité, de big data et de cloud.
00:37 Et c'est cet argent qui devait servir à restructurer l'autre partie d'Atos, dite historique, les métiers de gestion de parcs informatiques, qui souffrent beaucoup.
00:46 Alors avec le retrait d'Airbus, effectivement, tout s'écroule pour Atos, tout son plan stratégique est en train de s'écrouler et désormais les autres potentiels
00:54 repreneurs ne sont pas prêts à rentrer dans ce cahier des charges parce qu'aujourd'hui il n'y avait que Airbus qui était prêt à se plier aux exigences d'Atos.
01:01 Est-ce qu'il y a aujourd'hui encore d'autres repreneurs ?
01:03 Alors regardez, il y a beaucoup de candidats depuis des mois qui défilent les uns après les autres mais pas pour cette branche entière qui s'appelle Evidient,
01:11 mais uniquement pour la pépite d'Atos, c'est les activités de cybersécurité. Alors Airbus reste sur les rangs mais là encore, ils disent qu'ils ne sont plus intéressés que par la cybersécurité.
01:21 Il y a le petit poussé qui s'appelle OnePoint, le groupe français OnePoint qui, dès hier soir, a déclaré qu'il revenait un petit peu dans le jeu.
01:30 Il avait déposé une offre de rachat. Alors pour tout Evidient, il y a environ 6 mois, mais pour un prix 4 fois inférieur à ce que demandait Atos.
01:40 Et puis, il y a toujours Thales. Alors lui, il dit qu'il n'est plus dans le jeu, mais en réalité, il est toujours bel et bien en embuscade, même si Atos ne veut absolument pas d'Atos.
01:49 Et puis, il ne faut pas oublier pour l'autre partie d'Atos, dites des métiers historiques, l'homme d'affaires tchèque Daniel Kretinsky, lui aussi est sur les rangs pour racheter cette activité,
01:57 mais pour la restructurer, il demande un chèque de 800 millions d'euros à Atos pour financer cette restructuration.
02:02 Atos, pour le moment, n'est prêt à en livrer que 400 millions. Aujourd'hui, Atos n'est plus maître de son destin et les actionnaires, la Sommelier Général aura lieu dans quelques semaines,
02:10 les actionnaires risquent de demander à Atos une vente à la découpe et Atos risque peut-être de disparaître.

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