Alexandre Devecchio : «On est face à des groupuscules qu’on a laissé prospérer»

  • l’année dernière
Invité sur le plateau de CNEWS, Alexandre Devecchio s'est exprimé sur les incidents en cours dans les rues de Paris. Selon le rédacteur en chef du Figaro, «on est face à des groupuscules qu’on a laissé prospérer»

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Transcription
00:00 On est surtout face à des groupuscules qui sont des groupuscules violents qu'on a laissé prospérer.
00:06 Je ne sais pas si tout justifie la violence, je pense que les Français sont convaincus que tout ne justifie pas la violence,
00:11 mais il se trouve qu'on est dans un pays de plus en plus violent.
00:15 On le constate tous les jours avec l'insécurité quotidienne, l'insécurité systémique,
00:19 ce que certains ont appelé l'ensauvagement,
00:21 et on le voit également avec ce qu'on pourrait appeler les ingouvernables,
00:27 c'est ces minorités radicales qui veulent en finir avec l'État, qui veulent en finir avec le capitalisme,
00:33 qui sont dans une forme de nihilisme, d'ivresse de la violence,
00:37 et on les a laissé prospérer depuis une décennie jusque peut-être à de véritables drames.
00:43 Donc ce que ça montre, c'est une très grande impuissance de l'État, ce pays.
00:47 On a un pays qui se délite en réalité, souvent quand un pays se délite,
00:51 il se délite sur le plan économique, il se délite avec des services publics qui ne fonctionnent plus,
00:55 on le voit, mais il se délite aussi dans la violence, on le voit dans des pays d'Amérique du Sud par exemple,
01:00 ou du Tiers-Monde, et là je crois que c'est le destin de la France ces dernières années.
01:06 Moi je ne m'en réjouis pas du tout, on dit souvent les déclinistes, etc.
01:11 Il s'agit juste de faire le bon constat pour pouvoir se redresser un jour,
01:15 et là je ne vois pas dans la classe politique des personnes qui font le bon constat aujourd'hui.
01:20 Je vois plutôt des gens qui ont soufflé sur les braises, inconsciente je dirais du danger,
01:27 et pas à l'écoute des citoyens, parce qu'effectivement il y a ces images de violence terrible,
01:31 mais il y a aussi des revendications légitimes qu'il va falloir, j'espère, écouter,
01:36 il ne faudrait pas que ces violences soient un moyen de passer à autre chose.
01:40 [Musique]
01:44 [SILENCE]

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