• l’année dernière
Avant la première de "Nabucco" hier soir, le choeur de l'Opéra de Marseille, en costume, a entonné depuis les balcons le fameux "Chant des esclaves" pour protester contre la réforme des retraites. Une manière de revendiquer sans empêcher que la représentation ne se tienne et un moment très émouvant. Une action impulsée par la CGT spectacle qui a déployé une banderole affichant "64, c'est non" et menée en intersyndicale avec le Snam (Union nationale des syndicats d'artistes musiciens de france CGT) et FO SN3M (Syndicat national des musiciens et du monde de la musique) après un vote en assemblée générale.
Des représentants syndicaux distribuaient des tracts pour faire de la pédagogie auprès du public venu écouter le chant sur le parvis ou celui qui faisait la queue pour assister à cet opéra de Verdi très attendu à Marseille. La majorité a applaudi et salué cette action inédite. "Jusqu'au dernier moment, on ne savait pas si elle allait pouvoir se tenir mais tous les personnels sont solidaires et la direction a été prévenue, confie Jean-Michel Ledain, tromboniste au sein de l'orchestre de l'opéra municipal et délégué adjoint au Snam. La réception est très bonne."
Un texte avait déjà été lu avant le lever de rideau de "Carmen" mais là, la symbolique était plus forte. "Nous avons déjà des retraites minables à cause de petits salaires et de carrières hâchées, donc ça va s'aggraver, alerte Danielle Germain, membre du bureau national du Syndicat français des artistes interprètes (CGT). Et, si c'est déjà très dur pour les hommes à partir de 50-55 ans, les actrices et chanteuses, c'est à partir de 45 ans qu'elles sont mises au ban."

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