François Ruffin: "Caissières, caristes, manutentionnaires… On doit héroïser les métiers de la deuxième ligne"

  • l’année dernière
Lors de cette 11e de journée de mobilisation, 570 000 manifestants ont défilé dans les rues du pays selon le ministère de l'Intérieur contre "près de 2 millions" pour l'intersyndicale. Le gouvernement, de son côté, reste sur sa ligne de fermeté. François Ruffin, député LFI de la Somme, est l'invité de 22h Max sur BFMTV.
Transcript
00:00 La gauche, elle pourrait être morte dans ce pays.
00:02 On pourrait ne plus en parler.
00:04 La gauche, c'est l'héritage de François Hollande,
00:08 qui donne Emmanuel Macron derrière.
00:11 Ça a de quoi dégoutter toute personne de gauche.
00:14 Donc, moi je considère que le bilan de Jean-Luc Mélenchon
00:18 est d'avoir remis la gauche debout,
00:20 et remis la gauche debout sur ses deux jambes,
00:22 la jambe rouge et la jambe verte.
00:24 Au contraire, on a continué...
00:27 Vous savez, moi, je suis né en politique.
00:29 J'ai lancé mon journal Fakir en 1999,
00:32 et c'était un moment où il y avait Lionel Jospin à la gauche plurielle,
00:35 et où il n'osait pas prononcer le mot "ouvrier".
00:37 Mais François Ruffin...
00:38 Je veux dire, on en est revenu.
00:39 Donc dire qu'on ne cherche pas à s'adresser...
00:41 Je dis qu'en revanche, on doit se demander comment on parle.
00:44 Est-ce que... Je pense qu'il faut citer les métiers.
00:46 Moi, je m'applique à ça.
00:47 Je m'applique à dire caissière, je m'applique à dire cariste,
00:49 à dire manutentionnaire,
00:51 à prononcer le mot de tous ces métiers
00:53 qui ont tenu le pays debout,
00:54 et à qui Emmanuel Macron a promis reconnaissance et rémunération,
00:57 et il n'y a ni l'un ni l'autre derrière.
00:58 Au contraire, il y a deux ans de plus.
01:00 Mais voilà, je pense qu'il s'agit de presque héroïser.
01:04 Vous savez, de la même manière que dans l'après-guerre,
01:06 le Parti communiste avait héroïsé les mineurs de fond et les métallos
01:10 parce qu'ils avaient remis le pays debout,
01:12 je pense que nous, on doit héroïser les métiers de la deuxième ligne,
01:16 les évoquer, les montrer,
01:18 parce que ce sont eux qui ont tenu le pays debout
01:20 et qui au fond, tous les matins, encore,
01:22 si on peut prendre le métro, si on peut avoir tout qui fonctionne,
01:25 de la lumière, allumer notre casserole sur le gaz,
01:28 c'est parce que ces gens-là font leur boulot et tiennent le pays debout.

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