5 anecdotes de Michel Denisot

  • l’année dernière
Sa brouille avec Jean-Luc Mélenchon, les policiers qui l'ont aidé à aller en boîte avec les joueurs du PSG, sa rencontre avec le dalaï-lama… Michel Denisot raconte 5 anecdotes qui ont marqué sa longue carrière.

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Transcription
00:00 Une fois, je devais caser Tartiflette avec Lionel Jospin,
00:03 et donc la barre était haute, et je l'ai fait.
00:07 Mais il fallait bien préparer avant ma question, comment j'allais le faire.
00:10 Donc le Parti Socialiste, en ce moment, il y a beaucoup de choses différentes,
00:13 c'est un peu comme une tartiflette.
00:14 C'est passé, nickel, et il enchaînait très bien.
00:17 Une fois, Jean-Luc Mélenchon a sorti une phrase en latin en plateau,
00:27 et il était face à Ali Baddou, qui était le monsieur culture du plateau,
00:31 et il a fait un petit geste vermont en disant "c'est du latin",
00:33 comme si je ne comprenais rien.
00:34 Et donc j'ai assez mal pris, parce que, un, je comprends le latin,
00:38 je ne suis pas un érudit, mais je comprends le latin,
00:41 et j'ai trouvé ça assez méprisant, donc je lui ai dit,
00:45 et ça a chauffé un peu, et puis après, on s'est fâchés,
00:50 et il ne revenait plus, évidemment.
00:53 Et puis en général, les politiques, quand ils disent qu'ils ne reviennent plus,
00:55 ça dure six mois, dans une émission de télé, quelle qu'elle soit.
00:58 Au bout de six mois, tout le monde a besoin,
01:00 et les émissions ont besoin qu'ils reviennent quand même,
01:03 et puis eux, ils ont besoin de revenir aussi.
01:05 Donc ça dure en gros six mois.
01:06 Et donc, quelques temps après, je l'appelle pour qu'ils reviennent,
01:11 il me dit "oui, mais il faut d'abord qu'on déjeune ensemble,
01:13 on a déjeuné ensemble".
01:15 Ça s'est très bien passé, je pense qu'il a connu,
01:17 il parlait un peu de ma vie,
01:18 je pense qu'il se trompait complètement sur ma vie,
01:21 qui n'est pas dramatique, mais enfin bon.
01:22 Et donc on a fait un peu de mise au point,
01:24 on avait au moins un point commun,
01:25 c'est qu'on a été enfant de cœur tous les deux.
01:27 Quand j'étais président du PSG, c'est-à-dire que vous n'étiez pas né,
01:34 c'était de 91 à 98,
01:36 j'ai vu beaucoup de monde, j'ai des anecdotes.
01:40 Quand on gagnait des grands matchs de Coupe d'Europe,
01:42 on allait dans un restaurant après, avec toute l'équipe,
01:44 et on faisait du bruit,
01:46 et une fois, il y a eu une tapage nocturne,
01:48 donc la police est arrivée,
01:51 tout ça, c'était avant les réseaux sociaux.
01:52 La police arrive vers 1h du matin,
01:55 et puis on avait comme objectif d'aller ensuite dans une boîte chez Jean-Roc.
01:58 Et donc quand la police est venue,
02:01 elle a vu que c'était nous, etc.,
02:02 bon, ils ont été très tolérants,
02:03 mais même très tolérants,
02:04 parce qu'on est partis finalement dans la boîte de nuit,
02:07 dans les fourgons de police,
02:09 qui nous ont transportés joyeusement jusque-là.
02:13 J'ai connu la même chose à Cannes,
02:15 quand j'avais invité Ronaldo, le Brésilien,
02:16 l'avancante du Brésil,
02:18 qui était un des meilleurs joueurs du monde à l'époque.
02:21 Et pareil, on a fait une soirée à Cannes
02:23 où on s'est déplacés que dans les voitures de police,
02:25 parce que c'était la cohue partout, c'était infernal.
02:27 Je me souviens, au début du Grand Journal,
02:32 on avait voulu mélanger les gens trop,
02:35 et j'avais fait au début une interview de Martine Aubry
02:37 avec Mickaël Younes,
02:40 habillée en femme,
02:41 je ne sais plus pour quel film,
02:42 vraiment de façon extravagante,
02:44 et ils étaient côte à côte et on trouvait ça bien.
02:46 En fait, Martine Aubry l'a très mal vécue,
02:48 et elle avait raison,
02:49 parce qu'à un moment donné,
02:50 elle venait là pour parler de quelque chose,
02:51 la proximité faisait que ce qu'elle disait
02:54 n'était pas entendu correctement.
02:56 Et donc, elle l'a mal pris,
02:58 elle a dit "plus je ne reviendrai plus,
03:00 plus aucun socialiste ne reviendra".
03:03 Et puis après, je l'ai appelée en disant qu'elle avait raison,
03:07 et que le mélange des genres,
03:08 c'était l'un après l'autre, mais pas l'un avec l'autre.
03:11 Et que ça m'avait servi aussi pour la suite de l'émission.
03:15 Et après, elle est revenue, évidemment,
03:16 elle m'a même envoyé des gaufres,
03:19 après les gaufres préférées de Général De Gaulle,
03:21 fabriquées à Lille.
03:22 Je suis allé une semaine à Dharamsala, en Inde,
03:29 où le gouvernement tibétain en exil habite.
03:34 J'ai passé une semaine là-bas avec une équipe de tournage,
03:37 et on est tous partis, on n'était pas bouddhistes,
03:40 on n'est pas revenus bouddhistes pour autant,
03:41 mais on est revenus très marqués par cette rencontre
03:44 avec le Dalaï Lama et son entourage.
03:47 C'était très fort.
03:48 C'est quelqu'un qui dégage une luminosité intellectuelle
03:53 et de particulière,
03:56 parce que j'avais évidemment jamais vu réellement,
04:00 et quand il est arrivé, j'avais l'impression de le connaître,
04:03 et de l'avoir rencontré.
04:04 Bon, je ne sais pas si c'est la réincarnation,
04:06 mais c'était comme ça.
04:07 Avec Prince, par exemple, la première fois où il est venu,
04:14 il m'a juste dit bonjour.
04:16 La deuxième fois, j'ai pu assister aux répétitions
04:19 tout l'après-midi, parce qu'il répétait beaucoup plus longtemps
04:21 que les autres artistes.
04:23 Et la troisième fois, j'ai fait une interview,
04:25 et j'ai interviewé, comme vous le disiez,
04:28 dans la question, beaucoup de monde.
04:30 Les gens qui ont travaillé avec moi
04:30 ont dit que j'avais interviewé à peu près 15 000 personnes,
04:33 des gens qui avaient des statuts, des célébrités, etc.
04:36 Et donc, notre boulot, c'est d'interviewer tout le monde
04:39 de la même façon, si possible.
04:41 Et pour Prince, j'avais, comme d'habitude,
04:43 préparé mes questions et tout,
04:44 mais c'est la seule fois vraiment où je me suis retrouvé
04:47 devant lui au moment de poser ma question.
04:49 J'avais tout oublié.
04:51 Et donc, je m'en suis sorti en disant
04:52 j'ai l'impression d'être devant Dieu.
04:54 Voilà.
04:54 Sous-titrage Société Radio-Canada
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