Souveraineté énergétique - "Cette commission d'enquête a fait beaucoup de bruit pour rien" F. Bouglé

  • l’année dernière
Avec Fabien Bouglé, expert en politique énergétique et auteur de l’ouvrage "Nucléaire, les vérités cachées" aux Éditions du Rocher

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##CA_BALANCE-2023-04-07##
Transcript
00:00 Sud Radio André Bercoff.
00:02 "Ça balance pas mal !"
00:04 Bercoff dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:07 Eh bien écoutez, il y a eu là, après plus de 6 mois de travail, 4 mêmes auditions,
00:12 dans un contexte de la crise du secteur énergétique, mais ça on le sait,
00:17 un rapport de la commission d'enquête parlementaire visant à établir les raisons de la perte de souveraineté
00:22 et d'indépendance énergétique de la France.
00:25 Voilà, il vient de sortir, alors effectivement, pourquoi on a perdu notre souveraineté
00:32 alors qu'on l'avait, l'indépendance énergétique de la France alors qu'on l'avait.
00:35 Eh bien voilà, ils ont parlé de tout ça, mais nous pour en parler, on a préféré appeler Fabien Bouglet,
00:41 notre expert en éolienne et en nucléaire, il a écrit deux livres respectifs sur l'un et sur l'autre,
00:48 de ces énergies, et qui ont fait beaucoup parler d'eux.
00:52 Alors Fabien Bouglet, ce rapport de la commission d'enquête sur la souveraineté énergétique, apportait-il du nouveau ?
00:59 Écoutez, j'ai envie d'utiliser une expression shakespearienne, "beaucoup de bruit pour rien".
01:04 En réalité, j'ai suivi les travaux parlementaires de cette commission, j'ai écouté beaucoup des auditions,
01:12 j'ai lu le rapport qui a été rendu public hier, je précise que j'avais été envoyé par un député
01:19 aux 30 membres de la commission d'enquête, mes deux livres, qui leur ont été envoyés avec un courrier d'accompagnement
01:25 pour leur proposer de les aider. Et je suis... on peut avoir une forme de satisfaction au travers de ces conclusions,
01:34 de voir que... - Au moins ils ont posé la question !
01:36 - Ils ont posé la question, et ils ont surtout au travers des auditions mis en évidence ce que de nombreux experts,
01:43 ce que moi-même j'avais écrit dans mon livre au chapitre 9, c'est-à-dire "Sabotage politique",
01:48 donc il suffisait de lire effectivement ce chapitre, on a à peu près le résumé de la commission d'enquête,
01:53 c'est-à-dire comment les politiques ont fait un sabotage politique depuis à peu près 20 ans,
02:00 c'est-à-dire depuis la gauche plurielle de Lionel Jospin et de Dominique Voinet.
02:04 - Vous dites bien, Fabien Boucler, c'est un sabotage politique.
02:07 - Oui, sabotage politique d'ailleurs, tout le monde le dit, et ce qui est tout à fait intéressant
02:11 d'ailleurs dans les commentateurs de la commission d'enquête, c'est qu'ils découvrent...
02:15 sur Sud Radio vous êtes à l'avant-garde sur le sujet, donc ça fait deux ans que vous évoquez cette question,
02:20 mais on découvre avec Le Monde, L'Express, le West France, des révélations éblouissantes.
02:27 Ce n'est pas des révélations éblouissantes, heureusement, c'est bien un sabotage qui a été connu par de nombreuses personnalités.
02:35 - Mais alors, sabotage par négligence, par distraction ou par intention ?
02:41 - Les trois. Par naïveté aussi, par incompétence, c'est-à-dire qu'on voit par exemple Dominique Voinet
02:49 parler du fait qu'il faut des terres rares dans le nucléaire, et puis citer dans les terres rares le nobrium,
02:54 qui n'existe pas en tant que terre rare mais qui est un anxiolytique, par exemple.
02:58 - Ah bon, c'est ça. - Oui, donc c'était quand même vraiment intéressant.
03:00 - Nous avons des encyclopédistes, le termine. - Voilà, on a Nicolas Hulot, à qui on dit
03:04 "mais vous avez reçu un rapport sur la nécessité de construire 6 centrales nucléaires",
03:08 il dit "non, je ne crois pas", il se tourne vers son ancienne chef de cabinet,
03:11 qui lui dit "si, si, vous l'avez reçu".
03:13 Donc on a quand même des grands moments de solitude en se disant "c'est ces gens-là qui, pendant 20 ans,
03:20 ont gouverné la politique énergétique de la France".
03:23 Là-dessus, il faut le reconnaître, le rapport a mis en lumière, je dirais, à la fois cette incompétence et cette trahison.
03:30 Après, l'audition de François Hollande, on voit bien, il dit "oui, la baisse de la part du nucléaire à 50%,
03:37 loi qu'il a promue dès son arrivée avec François Hollande".
03:41 - C'était une baisse nucléaire à 50%. - Voilà.
03:43 Pas d'études d'impact, pas d'études scientifiques.
03:47 Et en fait, de nombreuses personnalités, je les ai mentionnées dans mon livre,
03:51 disaient que ce n'était pas possible d'une baisse de part du nucléaire, c'est strictement impossible.
03:55 - Et c'était l'accord avec les écologistes. - C'était l'accord avec les écologistes,
03:59 avec Europe Écologie Les Verts, pour des plats de lentilles.
04:02 Ce qui fait dire à l'époque à Arnaud Montebourg, c'était un accord de coin de table.
04:07 D'ailleurs, Arnaud Montebourg est extrêmement féroce et avec raison.
04:10 Donc là, pour le coup, la commission d'enquête dans ces auditions ont été vraiment un révélateur.
04:16 Et je pense que beaucoup des observateurs, des journalistes considèrent que, effectivement, c'est une bonne chose.
04:22 Et je pense que c'est rendre public ce que beaucoup de sachants et d'experts connaissaient.
04:27 Sur ce point, il n'y a pas de difficultés.
04:30 - Mais ce qui est extraordinaire, dites-moi Fabien Boucler, il y a 20 ans, ou un peu plus de 20 ans,
04:36 où nous avions la France, avait sa souveraineté et indépendance énergétique.
04:41 Elle l'avait ou pas ? - Bien sûr, elle l'avait.
04:44 Elle était en avance parce qu'il y a 20 ans, on avait Superphénix,
04:47 c'est-à-dire le réacteur à neutrons rapides qui mange les déchets nucléaires des autres centrales nucléaires
04:52 et qui créent de l'électricité. - Et qui a été arrêté.
04:54 - Et qui a été arrêté par un accord politique entre Lionel Jospin et Dominique Voynet.
04:59 A l'époque, c'était dans la gauche plurielle,
05:02 Lionel Jospin ne pouvait pas gouverner sans les Verts à l'Assemblée nationale.
05:05 Et donc, on se souvient qu'à l'époque, début des années 2000,
05:09 c'est le moment où Gerhard Schröder, en Allemagne, développe l'Energiewende,
05:14 c'est-à-dire la baisse de la part du nucléaire et le financement des renouvelables.
05:18 - Et c'est le moment, également... - Energiewende, le vent, l'énergie par le vent.
05:22 - Alors, Energiewende, c'est plutôt la transition énergétique.
05:26 - Ah d'accord. - Et c'est surtout le fait qu'à l'époque,
05:29 Gerhard Schröder finance le développement des éoliennes avec un prix garanti,
05:34 ce que fait simultanément Cochet, c'est l'arrêt Cochet, en 2001,
05:38 avec le financement des éoliennes par un prix garanti et un prix subventionné.
05:43 Donc, on a ce phénomène des années 2000,
05:46 où on a le début de la fin des éoliennes et...
05:50 - Le début ? - Le début du développement des éoliennes
05:53 et la fin du nucléaire, avec cette décision fondamentale,
05:57 dont Corine Lepage, d'ailleurs aussi, qui était ministre de Juppé au préalable,
06:01 avait été une actrice défendresse de supprimer Superphénix.
06:05 Donc, Superphénix... Alors, il faut rappeler quand même, pour être très clair
06:08 et pour montrer à quel point c'est gravissime,
06:11 c'est qu'aujourd'hui, Superphénix avait été repris au travers d'Astrid,
06:14 abandonné en 2019 par le président de la République,
06:17 et pris en main par Bill Gates aux États-Unis,
06:20 puisqu'il a reçu, par du département de l'énergie américain,
06:23 3 milliards de dollars pour développer un réacteur à neutrons rapides
06:26 que nous avons abandonné il y a 20 ans.
06:28 - Donc, Astrid va être américain.
06:30 - Alors, une des conclusions du rapport, c'est de relancer Astrid.
06:34 Enfin, là-dessus, rien de nouveau sous le soleil.
06:37 C'est-à-dire que c'est vraiment tout le monde,
06:40 tous les experts, tous les ingénieurs nucléaires disent qu'il faut relancer Astrid,
06:44 et en particulier, pourquoi pas, un petit réacteur modulaire.
06:47 Ces petits réacteurs sous la forme d'un réacteur à neutrons rapides.
06:51 - Alors, justement, ils retiennent 6 grandes erreurs passées,
06:57 et parmi lesquelles, parmi les erreurs passées,
07:00 justement, la fermeture de Fessenheim, par exemple.
07:02 - Ah ben oui, la fermeture de Fessenheim, dont on a vu en 2022,
07:05 à quel point c'était grave, puisque Fessenheim produisait
07:09 à peu près 13-14 TWh d'électricité qui partait principalement vers l'Allemagne,
07:14 donc en 2019 avant son arrêt, et Fessenheim,
07:18 avec son arrêt de production et ne produisant plus,
07:21 eh bien, ça correspondait à l'importation d'électricité
07:25 que nous avons dû réaliser en 2022, c'est-à-dire 16 TWh.
07:30 C'est-à-dire que, pour la première fois depuis 30 ans,
07:33 nous avons dû importer de l'électricité, première fois,
07:36 parce qu'avec le plan Messmer, on était indépendants,
07:39 et surtout, nous exportions notre électricité,
07:41 eh bien, pour la première fois, nous avons été déshonorés
07:44 avec le fait que nous devions importer principalement d'Allemagne, d'ailleurs.
07:48 - C'est ça. - Nous exportions à l'Allemagne,
07:50 et depuis 2020, nous importons d'Allemagne,
07:53 et en 2022, nous avons importé de tous les pays
07:56 l'équivalent de ce que produisait Fessenheim.
07:59 Alors, quand j'entends certains dire "Fessenheim n'aurait pas servi"
08:02 ou les pronucléaires qui utilisent Fessenheim dire
08:05 "Fessenheim n'aurait pas été utile", je suis désolé,
08:08 mais les chiffres sont clairs et déterminants.
08:11 - Oui. Et donc, on exportait à l'Allemagne,
08:16 mais maintenant, on importe d'Allemagne.
08:18 - Exactement. Et là-dessus, justement, si je peux me permettre,
08:21 je dirais que c'est, dans la commission d'enquête,
08:24 le grand défaut de la commission d'enquête.
08:28 C'est-à-dire que si elle a soulevé les petits problématiques
08:31 d'arrangements locaux, elle a fait une impasse absolument considérable
08:35 sur les enjeux géopolitiques liés à la guerre de l'énergie
08:39 que nous livre l'Allemagne et que nous avons dénoncé
08:42 il y a déjà deux ans ici.
08:44 - Oui, absolument. Chez nous notamment, vous êtes venu en parler,
08:47 et c'est vous qui avez, je me rappelle très bien en tout cas,
08:49 révélé le fait que dans les locaux du ministère de la Transition écologique,
08:55 il y avait une cellule pratiquement allemande ou pro-allemande.
08:58 - Une cellule allemande qui s'appelle Lofate, et qui comprend Greenpeace.
09:02 Et là-dessus, j'en veux un peu à la commission d'enquête parlementaire
09:05 parce qu'ils ont eu tous les éléments d'information,
09:08 j'ai eu des contacts avec des députés où je leur ai fait savoir
09:11 qu'il y avait une question fondamentale à traiter
09:14 qui était finalement que la perte de la souveraineté énergétique
09:18 est liée à une offensive terrible que nous menait l'Allemagne
09:21 et ils n'ont pas voulu la traiter.
09:24 Et je vais vous citer une phrase qui pour moi est presque
09:27 la phrase la plus importante de la commission d'enquête.
09:30 C'est l'audition d'Henri Proglio qui est auditionnée vers le 12-13 décembre 2022.
09:36 - Donc il y a trois mois, quatre mois. - Trois mois.
09:38 Juste avant la crise, on commence à avoir la crise énergétique.
09:41 Et il dit "depuis 30 ans, l'obsession allemande et la désintégration d'EDF,
09:47 ils ont réussi".
09:48 Et à ce moment-là, c'est un moment fort, parce que Henri Proglio,
09:52 c'est l'ancien patron d'EDF au moment où EDF était florissant.
09:56 Le rapporteur Henri Armand et le président de la commission d'enquête,
10:01 Schellenberger, restent de marbre, ne disent rien
10:05 et font comme si de rien n'était.
10:08 Alors qu'ils avaient été avertis à tout moment.
10:10 - Ils n'ont pas réagi, aucune réaction là-dessus.
10:12 - Pas de question sur ce que disait Henri Proglio sur le rôle de l'Allemagne.
10:16 Et d'ailleurs, il y a eu plusieurs personnalités qui ont évoqué cette question.
10:21 Et il en parle dans le rapport, Antoine Armand,
10:24 le rapporteur de la commission d'enquête, page 369.
10:27 Et je voudrais lire ce qu'il dit.
10:29 "Il est vrai qu'un certain nombre de personnalités auditionnées
10:32 ont parlé de l'Allemagne de manière assez virulente".
10:35 Donc je dirais qu'il a été alerté.
10:37 - Ce qu'en termes galants, ces choses-là sont dites.
10:40 - "Elles ont exprimé des procès d'intention,
10:43 qui sont peut-être justes, mais que je n'ai pas été en mesure d'étayer".
10:47 "Que je n'ai pas été en mesure d'étayer".
10:50 Comme une commission d'enquête, c'est pour enquêter.
10:52 "J'ai donc appliqué un principe de prudence".
10:55 "Je rappelle qu'un procès d'intention, c'est un soffice consistant
10:58 à prêter à une personne des mauvaises idées ou intentions qu'elle n'a pas".
11:02 Alors, je dirais...
11:04 - Oui, c'est assez parlant ça.
11:06 C'est-à-dire, Fabien Tbouclé, vous faites des procès d'intention.
11:09 - Je fais des procès d'intention.
11:11 "A tel enseigne que Le Monde, le 5 mars, dans un dossier complet..."
11:15 - 5 mars dernier, là.
11:16 - 5 mars là, donc juste avant la fin, dit
11:18 "À Bruxelles, la guerre du nucléaire entre l'Allemagne et la France fait rage".
11:22 Et j'imagine que Mme Pannier-Runacher fait des procès d'intention
11:26 lorsque, à la Commission européenne,
11:29 elle négocie d'arrache-pied la défense du nucléaire
11:33 par rapport à l'hydrogène vert.
11:35 Je pense qu'on fait des procès d'intention
11:37 lorsque l'école de guerre économique, avec M. Arbulot,
11:40 fait un rapport sur comment l'Allemagne nous mène la guerre énergétique.
11:43 Je pense que M. Poglio fait des procès d'intention
11:46 lorsqu'il parle, en tant que personnalité sachante,
11:50 de la guerre que nous mène l'EDF.
11:52 - Attendez, Fabien Bouglet,
11:54 comment il se fait que cette commission d'enquête,
11:57 qui a beaucoup d'éléments, les vôtres mais beaucoup d'autres aussi,
12:00 se dise "Ah non, non, non, on ne va pas parler de ça",
12:03 ou alors "prudence, oui on dit ça",
12:05 alors que vous, vous dites, Fabien Bouglet,
12:08 que c'est l'élément central de cette guerre franco-allemande
12:11 sur l'électricité, l'énergie et le nucléaire,
12:14 et on la met de côté, la question ne sera pas posée ?
12:18 - En fait, ce qui est assez intéressant,
12:20 c'est que finalement, tout est accrédité,
12:22 c'est-à-dire que tout ce que j'ai écrit dans mon livre,
12:24 globalement, est accrédité par la commission d'enquête,
12:27 mais le chapitre 10, qui concerne la guerre avec l'Allemagne,
12:30 qui donne des éléments sourcés et documentés,
12:33 ils ne veulent pas en entendre parler.
12:35 Moi, ça me fait penser un petit peu...
12:37 - Parce que toujours le couple franco-allemand...
12:39 - Le couple franco-allemand, mais moi ça me fait penser,
12:41 un peu, à ces personnes qui disaient
12:43 "ils ne penseront pas par la Belgique"
12:45 en parlant de la ligne Maginot,
12:47 c'est-à-dire l'aveuglement français,
12:49 peut-être que certains des membres de la commission,
12:52 en tout cas les chefs de la commission d'enquête,
12:54 ont été biberonnés à l'ENA sur le couple franco-allemand,
12:57 et que c'est même de l'ordre du déni,
12:59 c'est-à-dire qu'ils ne veulent même pas le voir et l'entendre.
13:02 Mais moi, je le répète, c'est la clé,
13:04 une commission d'enquête qui ne traite pas
13:07 des difficultés que nous avons actuellement,
13:09 d'ailleurs, en plus c'est tout à fait intéressant,
13:12 parce que j'ai des contacts aussi qui font que
13:15 je sais que l'Elysée est au courant,
13:17 je sais que les affaires étrangères sont au courant,
13:19 qu'actuellement il y a un corsetage
13:22 de la politique énergétique de la France,
13:24 on le voit avec les prises de décision sur le nucléaire,
13:27 et en fait la commission, là,
13:30 se fragilise, voire se décrédibilise,
13:33 en n'évoquant pas un sujet essentiel,
13:36 qui est le fait que l'Allemagne a voulu détruire
13:39 le nucléaire français pour imposer son modèle
13:41 éolienne couplée au gaz, gaz qui venait de Russie,
13:44 ou éolienne maintenant couplée au charbon.
13:46 - Et puis ses entrailles à charbon, etc.
13:47 - Exactement, et ça, ça n'est pas évoqué,
13:49 ou du moins de manière extrêmement superficielle.
13:52 Il y a aussi une question essentielle
13:54 qui n'a pas été abordée par la commission d'enquête,
13:57 c'est Greenpeace, c'est WWF, c'est l'eau fatteux.
14:00 Il y a eu un député qui a posé une question
14:02 à l'Assemblée nationale sur le rôle
14:04 de cette officine installée au ministère de l'écologie.
14:07 Comment se fait-il que la commission d'enquête
14:09 ne soit pas allée sur place au ministère de l'écologie
14:11 pour demander quelles étaient les activités
14:13 de cette officine allemande,
14:15 qui est installée au cœur de la DGEC,
14:17 Direction Générale de l'Énergie et du Climat ?
14:19 Tout cela me laisse un goût amer
14:21 d'un travail qui n'est pas véritablement commencé.
14:26 Et je me dis, va-t-il falloir encore deux ans
14:29 pour que les Français et les parlementaires
14:31 prennent conscience de la difficulté
14:34 que nous avons avec l'Allemagne ?
14:36 - Fabien Boucler, juste aujourd'hui,
14:38 est-ce que vous avez l'impression,
14:40 au-delà de la commission d'enquête,
14:42 que quand même, après avoir dit 50% nucléaire,
14:44 après avoir dit "on va arrêter",
14:46 après avoir mis les centrales à...
14:48 vraiment, presque, je ne dirais pas en panne,
14:51 mais à l'arrêt,
14:53 est-ce qu'ils ont vraiment pris conscience
14:55 qu'il fallait refaire ça, et qu'ils travaillent maintenant ?
14:57 - Voilà, ils travaillent.
14:59 Et ça aussi, c'est un point positif
15:01 de la commission d'enquête.
15:03 La commission d'enquête a cristallisé, en quelque sorte,
15:05 la politique du gouvernement, on le voit bien dans les actions.
15:07 Un défaut, malgré tout,
15:09 la commission d'enquête préconise encore
15:11 50 centrales éoliennes au large des côtes françaises.
15:14 Ils n'ont toujours pas compris le problème.
15:17 Ils n'ont pas compris que les Français n'en veulent pas.
15:19 Que ce n'est pas la solution.
15:21 - Que ce n'est pas la solution miracle.
15:23 - Et que c'est surtout le grain de sable,
15:25 dans la filière nucléaire, qui a besoin d'énergie,
15:27 de puissance et de soutien politique,
15:29 et pas qu'on lui mette des bâtons dans les roues,
15:31 avec des éoliennes inefficientes
15:33 et qui ne servent à rien.
15:35 Ça m'attriste que M. Schellenberger,
15:37 qui est donc le président LR de cette commission,
15:40 ait signé un rapport qui préconise.
15:43 Et ça me donne plutôt un mauvais état d'esprit
15:46 par rapport au LR, qui semble partir
15:48 dans une dérive pro-éolienne.

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