Immeuble effondré à Marseille : quelles chances de survie sous les gravats ?

  • l’année dernière
Avec le Médecin Colonel Norbert Berginiat - Vice président de la fédération nationale des sapeurs pompiers de France

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##SUD_RADIO_VOUS_EXPLIQUE-2023-04-11##

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Transcription
00:00 - Il est 8h moins le quart sur Sud Radio en ce mardi 11 avril.
00:04 Six victimes ont été retrouvées sous les décombres de l'immeuble qui s'est effondré rue Thivoli à Marseille dans la nuit de samedi à dimanche.
00:12 Nous sommes trois jours après. Quelle chance de retrouver les deux derniers disparus en vie. Nous sommes avec le médecin colonel
00:19 Norbert Bergigna, vice-président de la Fédération Nationale des sapeurs-pompiers de France. Bonjour.
00:26 - Bonjour. - Quelles sont les chances de retrouver ces personnes encore en vie si elles n'ont pas été
00:32 assommées par la chute évidemment, l'effondrement de l'immeuble ?
00:36 - Ben exactement
00:40 si ces gens là ont été
00:42 dans une poche de sécurité parce que quand une maison s'écroule il peut y avoir des
00:48 zones de protection. On peut estimer que
00:52 la
00:54 la capacité d'être
00:56 retrouvée vivante peut aller jusqu'à trois, quatre, cinq jours si ces gens là sont bien protégés.
01:02 Après ce qu'il faut voir aussi c'est que ces gens là ont peut-être été blessés et
01:08 en fonction des blessures
01:11 les chances de retrouver les gens en parfaite santé est
01:14 moindre. - Oui c'est ça. Et puis il y a aussi
01:17 ce qui a été dégagé peut-être par les fumées, l'incendie aussi.
01:23 - Exactement.
01:25 Par rapport à un effondrement que l'on peut voir
01:28 on va dire classique ou lors des tremblements de terre, là on a vu qu'il y avait un fort dégagement de chaleur,
01:36 un incendie qui a pu donc soit brûler les gens soit aussi
01:41 intoxiquer par ces dégagements de fumée comme vous dites. Et donc les chances sont peut-être
01:49 diminuées. Il y a quand même un espoir de retrouver parce que on sait que
01:54 on peut tenir au moins trois jours sans voir et donc
01:58 on a encore de l'espoir de retrouver ces gens. - Et ça peut même aller au-delà. En Syrie par exemple
02:03 je crois qu'on avait retrouvé des personnes en vie
02:06 coincées sous des gravats
02:08 onze jours après le tremblement de terre.
02:11 - Oui en Syrie comme dans d'autres tremblements de terre des gens ont
02:17 été dans des poches de sécurité. Ils ont peut-être pu trouver de l'eau parce que on dit en gros que
02:23 on peut rester trois minutes sans
02:26 respirer, trois jours sans eau et trois semaines sans nourriture. Maintenant c'est des moyennes. On sait qu'il y a des gens qui
02:33 peuvent être en apnée beaucoup plus longtemps. D'autres personnes comme en Syrie ont pu résister sans nourriture jusqu'à
02:44 onze jours. Et donc là tant que les gens ne sont pas retrouvés il y a un espoir qui est possible.
02:50 - Est-ce que ça dépend aussi du caractère des personnes ?
02:53 Évidemment parce qu'il y a l'anxiété j'imagine que ça nous fait dépenser davantage d'énergie, de l'angoisse qu'on peut avoir.
03:02 - Vous avez tout à fait raison. En fonction du caractère des gens, en fonction de leur capacité à se calmer, à prendre sur eux,
03:10 qui est en fait quelque chose qui est inné, qui peut s'apprendre, on n'est aussi
03:16 pas logé à la même enseigne. Parce que le fait de se calmer, de maîtriser sa respiration
03:22 permet de consommer beaucoup moins d'énergie et donc de résister plus longtemps à une privation d'eau et de nourriture.
03:30 - Comment travaillez-vous sur ce type
03:38 d'immeubles qui s'est effondré ? C'est quand même compliqué pour vous bien sûr parce que le moindre mouvement peut entraîner encore une chute
03:46 et un risque supplémentaire pour les personnes qui sont coincées sous les gravats.
03:51 - Les équipes s'entraînent et sont spécialisées pour, comme vous dites,
03:57 éviter de rajouter de l'accident à l'accident. Et c'est pour ça que les précautions, on a bien vu ces jours-ci,
04:06 les équipes des marins-pompiers et des usards du SDIS 13 qui ont
04:12 travaillé de façon précautionneuse pour permettre, s'il y avait une victime vivante, de ne pas
04:19 engendrer d'autres blessures. C'est un travail qui est difficile, qui est
04:25 spécialisé et donc c'est pour ça que les équipes s'entraînent de façon
04:32 régulière pour qu'hélas elle soit le plus efficace possible quand arrive un malheur de ce type-là.
04:38 - Oui de ce type. Merci à un médecin colonel Norbert Bergigna, vice-président de la Fédération Nationale des Sapeurs-Pompiers.
04:46 C'est l'occasion aussi de leur rendre un coup de chapeau.
04:50 Eux qui sont mobilisés sur,
04:53 évidemment,
04:55 l'ensemble de ces incendies.
04:57 Je parlais tout à l'heure de la teste de bûches aussi en Gironde, bien sûr, où l'année dernière il y avait une grande mobilisation
05:02 et il y a encore une préparation cette année à d'éventuels feux de forêt et puis cet immeuble est fondré aussi à Marseille.
05:09 Merci d'avoir été avec nous ce matin en direct sur Sud Radio.

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