François Pupponi : «La rue de Solférino a perdu le peuple»

  • l’année dernière
L’ancien député François Pupponi était invité dans La Matinale, ce lundi 17 avril, sur CNEWS. Il a présenté son livre «La gauche en perdition» : «La rue de Solférino a perdu le peuple».

Category

🗞
News
Transcription
00:00 On est un certain nombre à avoir quitté cette gauche pour partir avec Emmanuel Macron en espérant, en souhaitant, et on espère toujours le faire,
00:07 essayer de construire l'aile gauche de la Macronie, avec territoire de progrès en particulier.
00:12 On voulait peser, enfin la social-démocratie en fait, peser et on pèse, on essaye de peser au sein de ce qu'on appelle la Macronie.
00:19 Et effectivement on a un peu délaissé nos anciens amis et aujourd'hui on dit mais on peut pas continuer comme ça,
00:24 cette gauche-là peut pas continuer comme ça. Moi je considère être un homme de gauche et je ne peux pas accepter de voir comment cette gauche
00:30 elle est en train de se déliter et être derrière un Jean-Luc Mélenchon qui est en train de nous amener à la catastrophe.
00:35 Alors sûrement qu'on a réagi trop tard. On a juste abandonné cette gauche pensant, et en espérant toujours, faire mieux ailleurs.
00:42 Mais vous en avez abandonné deux gauches, parce que moi je me souviens très bien des conversations dans les années 80,
00:48 lorsque je vois émerger Dominique Strauss-Kahn, Laurent Fabius et toutes ces personnes-là qu'on va appeler la gauche caviar.
00:55 Là vous abandonnez les classes populaires. Vous aviez Pierre Mauroy, vous aviez Pierre Bérégovoy,
01:00 vous aviez des gens qui étaient de gauche vraiment mais qui étaient proches du peuple.
01:05 Et le peuple vous le perdez dans les années 80, 90. Et ça c'est peut-être encore plus fondamental,
01:12 parce que où il va le peuple ? Il va ailleurs. Alors que la gauche, vous, vous aviez le peuple en 74 et 80.
01:17 C'est la rue de Solférino qui a abandonné le peuple. Parce que qu'est-ce qui s'est passé dans les années 70 ?
01:22 C'est que la gauche a gagné des élections locales. Et qu'on est tous restés dans nos mairies en train de nous occuper du peuple.
01:28 Parce que toutes les grandes villes de France étaient tenues par la gauche et on a fait des choses.
01:32 Par contre la rue de Solférino a été prise effectivement par des apparatchiks.
01:36 [Musique]
01:40 [SILENCE]

Recommandations