Matthieu Delormeau vous donne rendez-vous tous les vendredis pour TPMP People ! Entouré de sa bande de chroniqueurs, toute l'actualité people n'aura plus de secrets pour vous !
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00:00 Hier, vous m'avez carrément fait pleurer au téléphone, on s'est parlé et je lui ai dit "est-ce que tu peux me redire tout ça en vrai ?"
00:05 Mais il m'a dit "bien sûr, j'ai jamais menti".
00:07 A quel âge vous avez rencontré...
00:11 - J'avais 16-17 ans.
00:14 - 16-17 ans, c'est quoi ? Comment vous l'avez rencontré ?
00:17 - J'étais avec Jean-Jacques Debout et Jean-Jacques un soir, parce que j'étais très proche de Jean-Jacques et de Chantal, j'ai vécu chez eux quelques temps, avant d'être connu.
00:26 Et Jean-Jacques un jour me dit "écoute, demain on va voir Charles Trenet, Chantal est fatiguée".
00:31 Je lui ai dit "Charles Trenet, il est mort".
00:34 Et il me dit "mais non, il n'est pas mort, d'ailleurs tu vas le voir demain soir".
00:37 Et Jacques Pessis avec Vincent Perrault nous amène à Rungis.
00:40 - Il avait 70 ans, vous aviez 16 ?
00:42 - Il avait 72-73 ans.
00:43 Et je lui ai dit "quoi, Charles Trenet à Rungis, c'est une blague ?"
00:46 Et il était là, effectivement.
00:48 Et on a eu un coup de foudre.
00:50 Jean-Jacques Debout m'appelait le mime parlant, je parle beaucoup avec les mains.
00:53 - Alors coup de foudre, et pour qu'on avance un peu, il vous invite à passer quelques jours chez vous sur les bords de Marne.
00:58 - Chez lui, pardon.
00:59 - Chez moi, enfin chez vous.
01:00 - Oui, chez vous, enfin chez lui.
01:01 - Et c'était même pas quelques jours, c'était une journée ou deux.
01:04 Et puis là ça se passe tellement bien qu'il me dit "mais tu fais quoi demain ? Tu veux pas venir avec moi ? On va à Nice, etc."
01:11 Je dis "moi je vais bien, c'est presque les vacances, j'appelle mon père".
01:14 Je dis "papa, il y a Charles Trenet qui m'invite à passer quelques jours avec lui".
01:18 - On rappelle que vous avez 16-17 ans, votre père il dit "c'est cool".
01:20 - Et papa me dit "mais écoute, vas-y, c'est sa demie soeur, c'est la demie soeur de Charles".
01:28 Et là c'est moi.
01:29 C'était à la closerie ça, la closerie.
01:31 - Et vous êtes resté trois mois quasiment.
01:33 - On est resté tout l'été.
01:34 - Tout l'été avec lui.
01:35 - Il m'a acheté les vêtements, il m'a offert tous ses vêtements parce qu'on avait la même taille.
01:39 Et d'ailleurs souvent on allait faire des courses à Jouan, il me faisait passer pour son fils, il me disait "dépêche-toi mon chéri parce que maman nous attend".
01:46 "Oui, oui papa, il faut qu'on se dépêche".
01:48 - Alors, on sait que c'était un génie bien sûr et que c'est une autre époque et qu'on ne la juge pas encore une fois, je déteste juger.
01:54 C'était une autre époque.
01:55 Je vous ai posé la question en téléphone, vous m'avez répondu très honnêtement.
01:58 Est-ce que vous avez couché ensemble ?
01:59 - On n'a jamais couché ensemble et on a eu une liaison, on a essayé une fois.
02:03 - Vous avez essayé.
02:04 - On a essayé et au bout de 10 minutes, 5 minutes, on s'est mis à rire et on s'est pris dans les bras et on s'est embrassés.
02:09 Il me dit "tu comprends, j'aurais tellement l'impression de faire un inceste, j'ai l'impression de coucher avec moi-même".
02:13 Mais vous, vous m'avez dit "j'étais amoureux de lui sincèrement mais si je suis très honnête, j'avais 20 ans et je couchais avec un monsieur de 70, j'avais envie de coucher avec des gens de mon âge".
02:22 - Bien sûr.
02:23 - J'étais amoureux mais physiquement et sexuellement, je n'y arrivais pas.
02:26 - Non, c'est compliqué.
02:27 Et puis Charles, il aimait bien tout ce qui était les garçons faibles, musclés, etc.
02:33 Il aimait les belles choses.
02:35 Et on était tellement proches avec Charles, on avait une sorte de fusion.
02:39 Il me considère un peu comme son fils, j'étais un peu son petit frère.
02:43 J'ai des courriers, quand je fais mon service, je vous amène quelques petites choses de Charles, j'ai fait mon service sur l'agenda.
02:48 Le pacha, il va y recevoir, le ministère de la Culture, quand t'as 22 ans, le type commence à avoir la trouille.
02:54 Des cachets du ministère de la Culture.
02:56 - Des lettres manuscrites de Charles Trenet.
02:58 - Et donc ça, j'en ai mis des centaines.
02:59 Et c'est vrai que...
03:00 D'ailleurs, il y a même une lettre où il parle de Lynne Renaud en disant qu'elle me trouve méchant déjà à l'époque.
03:04 C'est comme si elle était visionnaire.
03:06 C'est merveilleux.
03:07 - Mais ce que j'aimerais savoir, c'est...
03:10 Bon, effectivement...
03:11 - Mais t'es l'homme de ma vie.
03:12 - C'est l'homme de ma vie.
03:13 Vous étiez amoureux, mais c'est que ça ne marchait pas.
03:15 Après, vous avez été très honnête.
03:16 Vous m'avez dit...
03:17 Il aimait l'argent.
03:18 Il aimait la boisson.
03:19 Il aimait l'argent au point de faire collection de ce qu'on appelait des pascals à l'époque.
03:23 C'était des billets de 500 francs.
03:24 Ça serait des billets de 100 euros aujourd'hui.
03:26 Et tu m'as dit...
03:27 Il m'en donnait plein.
03:28 Et puis, il me faisait 20 tabliers.
03:29 J'achetais des montres, des fringues, tout ça.
03:31 - Pas plein.
03:32 - Il me donnait de temps à autre.
03:33 Parce qu'il avait, au-dessous de son frigo, il avait un attaché caisse.
03:36 Et un jour, il me dit...
03:37 Viens, je vais te montrer.
03:38 Toi, tu collectionnes Napoléon.
03:39 Moi, je collectionne les pascals.
03:40 - Donc, les billets de 100 euros.
03:41 - Mais c'est qui, les pascals ?
03:42 Moi, je pensais à Pascal Sevron.
03:43 Parce qu'il était copain avec Pascal.
03:44 - Les billets jaunes.
03:45 - Et en fait, il m'ouvre...
03:46 - Il connaît.
03:47 - Voilà.
03:48 Il m'ouvre son...
03:49 Et je vois...
03:50 Oh !
03:51 Il me dit...
03:52 Oh, il y en a beaucoup.
03:53 Tu es un grand collectionneur.
03:54 Je lui dis...
03:55 D'accord, Charles, etc.
03:56 Et de temps à autre, il me donnait un pascal.
03:58 Voilà.
03:59 - Comment il était...
04:00 Parce que toi, tu as une personnalité très, très excentrique.
04:02 On te voit quand tu arrives, comment tu es habillé.
04:04 Mais lui aussi.
04:05 Donc, quelque part, il y avait 2 stars.
04:07 Et vivre dans l'ombre de ce type, comment il était dans la vie ?
04:09 - Tu sais, moi, Charles...
04:10 Aujourd'hui, les gens se disent...
04:11 Charles Anson, c'est ici.
04:12 Charles Anson, c'est là.
04:13 On peut pas plaire à tout le monde, mais je m'en branle.
04:14 Comme Charles, d'ailleurs.
04:15 - Monta, on dit.
04:16 Monta.
04:17 - Monta, c'est vrai que ça forche quelqu'un.
04:29 Mais Charles, moi, avec toi, on ne sait jamais.
04:32 Tu me posais la question si on s'était engueulé.
04:34 Je ne me suis jamais engueulé avec Charles.
04:36 Charles, c'est la gentillesse.
04:37 - Non, non, non.
04:38 Je te dis peut-être toi pour vivre avec.
04:40 Et tu l'aimes, ça se voit.
04:42 J'ai beaucoup de producteurs qui ont travaillé avec.
04:44 C'était des valises d'argent.
04:46 - Il était colérique.
04:47 Il était très difficile.
04:49 - Alors, mes enfants...
04:50 - Tu m'as dit au téléphone...
04:51 Tu m'as dit qu'il était égoïste.
04:52 - Je vais vous raconter une histoire.
04:53 Il y a quelques années, on va un jour comme ça au Fouquet's.
04:54 Il y avait Charles Aznavour.
04:55 Il y avait...
04:56 Je ne sais plus qui.
04:57 Il y avait Gilbert Ozon, son producteur.
04:58 On était 4, 5.
04:59 Et généralement, j'adore le vin.
05:00 Donc, le maître d'hôtel vient me voir.
05:01 Il me dit, Pierre-Jean, qu'est-ce qu'on boit auprès d'aujourd'hui ?
05:02 Il me dit, j'ai du mouton Rothschild 75 en promotion.
05:03 - Très bien.
05:04 - Je lui dis, c'est bien, le mouton Rothschild 75.
05:13 - Ah oui, oui.
05:14 - Et je lui dis, on va en prendre une bouteille.
05:15 Et puis Charles Aznavour, c'est merveilleux, mais c'est merveilleux.
05:19 Charles, c'est bon, non ?
05:20 Et on commence à boire une bouteille, puis deux bouteilles.
05:23 Et à la fin...
05:24 Avec Charles, on arrivait à 2 heures.
05:25 On finit à 22 heures, 23 heures.
05:26 - Oui.
05:27 - Bon.
05:28 Et Charles ne payait jamais.
05:29 On lui disait, vous envoyez la facture et on paiera plus tard par retour, par chèque.
05:34 Une semaine après, Georges, le secrétaire de Charles, m'appelle.
05:37 Il dit, mon Dieu, mais qu'est-ce que tu as fait ?
05:39 Charles vient de recevoir la note du Fouquet's.
05:41 Il en a pour 80 000 francs.
05:42 - Ah !
05:43 - 12 000 euros.
05:44 Il y a 30 ans.
05:45 - Ça ferait l'équivalent de 50 000 euros aujourd'hui.
05:46 - Ça ferait une grosse...
05:47 - Putain.
05:48 - Je dis, oui, mais ce n'est pas de ma faute.
05:49 Le maître d'hôtel a dit que c'était en promotion.
05:52 Je n'ai pas demandé le prix, moi.
05:53 Et puis après, je me suis dit, écoute, Charles, il avait beaucoup, beaucoup de sous sur son
05:56 compte.
05:57 Il va quand même...
05:58 - Alors, j'ai été puni pendant 15 jours.
06:00 Je n'avais plus le droit de choisir le prix.
06:01 - Oh, pauvre chéri.
06:02 Alors, ce qui est étonnant, et là où j'aimerais vous dire...
06:04 - Il était généreux.
06:05 Il invitait 10, 15 personnes à table.
06:07 Par contre, dans sa vie privée, il était...
06:09 - Là où j'aimerais qu'on parle de toi en bien, parce que ça m'agace.
06:12 J'ai souvent entendu Charles Anson, c'était le misto de Charles Trenet et tout ça.
06:17 Je vais vous dire quelque chose.
06:18 Charles Trenet, c'est son chauffeur qui est hérité de tout.
06:21 Et tu m'as dit que toi, un jour, il m'a dit, j'en ai marre de mon chauffeur.
06:24 C'est toi qui vas le devenir et donc c'est toi qui aurais dû l'hériter.
06:27 C'est vrai, ça ?
06:28 - Oui.
06:29 Charles s'était engueulé avec son chauffeur, enfin avec son secrétaire.
06:32 C'était pas un chauffeur, c'était son secrétaire, Georges, que j'adore, c'était un ami.
06:36 Et il s'était engueulé et Georges a voulu partir.
06:39 Et il m'a dit, écoute, tu vas le remplacer, etc.
06:40 J'ai dit, écoute, Charles, je suis ton ami, je ne préavérerai jamais pour toi.
06:43 Moi, j'ai 22 ans.
06:44 Et donc, j'ai rabiboché avec Georges, enfin avec son chauffeur, son secrétaire.
06:50 Et ça s'est passé comme ça.
06:52 Mais si j'avais eu cette malhonnêteté intellectuelle, j'aurais pu très bien devenir le chauffeur.
06:57 - Et donc, hérité ?
06:58 - Oui, bien sûr.
06:59 - Et donc, hérité ?
07:00 - Oui, bien sûr.
07:01 - Mais ce qui est étonnant, c'est pourquoi, pourquoi ? Je vois Karl Lagerfeld qui met
07:05 30%, 30%.
07:06 Pourquoi, s'il y a eu tel amour, tu n'as hérité de rien ? Il ne t'a même pas laissé
07:11 une montre ou un billet.
07:12 - Georges nous a donné quelques petits présents, quelques tableaux, des choses comme ça.
07:16 Et il a été bon, voilà.
07:17 Mais Charles pensait qu'après sa mort, c'était un peu comme Rosa Creddy.
07:22 Tu comprends ? Après moi, le déluge.
07:24 Il pensait que Georges, son héritier, prendrait soin de ses amis, etc.
07:28 Ce qui, malheureusement, ne s'est pas arrivé.
07:30 Et le pauvre garçon a été escroqué par une histoire.
07:33 Vous êtes au courant ?
07:34 - Oui, il a tout planté.
07:35 - C'est assez horrible.
07:36 D'ailleurs, aujourd'hui, on ne parle quasiment plus de Charles Trenet à cause de tout ça.
07:39 C'est terrible.
07:40 Mais c'est vrai, à l'époque, j'avais demandé à Charles, je lui avais dit… J'étais
07:44 trop jeune, j'avais 25 ans, 26 ans.
07:46 - Mais ça prouve quand même qu'on arrête de dire « miche-to ».
07:48 - Et j'ai dit à Charles « va voir Dominique Strauss-Kahn », qui était ministre des finances.
07:52 Il y avait Élisabeth Clément, qui était l'avocate de Charles à l'époque.
07:54 Ils sont allés voir BESK.
07:56 Et à l'époque, Dominique Strauss-Kahn avait dit à Charles « Charles, il faut absolument
08:01 que vous fassiez une fondation, mais il faut donner 5 millions de francs ».
08:04 - Ah, c'était bien lui, c'était Strauss-Kahn.
08:06 - Et Charles en revenant, il dit « mais mon chou, tu comprends, il va voler mes économies.
08:10 Je ne donnerai rien. »
08:11 Alors moi, je fais la bière.
08:12 - Tu ne peux rien dire.
08:13 - Tu vois, pardon.
08:14 - Est-ce que tu as un truc ?
08:15 - Ah, c'est mes bijoux.
08:16 J'ai un peu peur de mes bijoux.
08:18 - Oh là là, attention.
08:19 Oui.
08:20 Benoît, question.
08:21 - Moi, je n'arrive pas à m'arrêter de penser que vous avez eu l'avis de Liberace,
08:25 ce fameux film où il y avait le prolongement narcissique de ce vieil homme qui reprojetait
08:30 tout sur son jeûne et faible.
08:31 Et c'était un peu, il voulait devenir, dans le film d'ailleurs, « Il devient chauffeur
08:34 » de Liberace.
08:35 Et je pense qu'il y a un peu une certaine forme de perversion narcissique du prolongement
08:39 de l'enfant qu'il n'est plus, qu'il voyait en vous.
08:41 - Mais Benoît, il a une oreillette, il a un truc.
08:45 - Et en plus, la phrase était en français.
08:47 - Benoît a raison.
08:48 C'est fou ce que tu me dis là.
08:52 Merci de me dire ça parce que c'est fou ce que Charles s'est reporté sur beaucoup de
08:56 choses.
08:57 Mais le lien, ce qui nous a lié beaucoup avec Charles, c'était que mes parents étaient
09:01 divorcés et lui, ses parents s'étaient divorcés dans les années 20.
09:04 C'était très tôt à l'époque.
09:06 Et l'homme, enfin, maman pourra te le dire.
09:08 - Ah bien sûr.
09:09 - Voilà.
09:10 - Bien sûr, je vais péter la merde demain.
09:11 - Comme Daniel, tu vois, elle est célibataire en ce moment.
09:12 - Je suis pas ta mère.
09:13 - Je suis pas ta mère, elle dit.
09:14 - Je suis pas ta mère.
09:15 - Oui.
09:16 - Et Charles, la fixation de Charles, c'était toujours de remettre mon père avec maman,
09:17 pour qu'ils se reparaissent.
09:18 - Alors, j'ai une dernière question très vite parce que je veux aussi qu'on parle de
09:19 Daniel.
09:20 - Oui.
09:21 - Le dernier saut, tu as été le dernier à le tenir la main lorsqu'il est mort.
09:22 - À l'hôpital en gros.
09:23 - À l'hôpital.
09:24 A cause de l'alcool, il buvait beaucoup.
09:25 Qu'est-ce que vous vous êtes dit ? C'est indiscret de te le demander ?
09:26 - On s'est rien dit parce que le pauvre, on devait déjeuner avec Jean-Jacques debout
09:27 et Chantal Goyal samedi, il a eu cette attaque cérébrale.
09:44 Il a été envoyé directement à l'hôpital Henri-Mondor et je suis allé voir Charles
09:48 le dimanche.
09:49 - Oui.
09:50 - Et quand je suis arrivé, il était...
09:51 - Dans le coma.
09:52 - Dans le coma.
09:53 - D'accord.
09:54 - Il était beau et enfin, il était...
09:55 - Oui.
09:56 - Il était en repose, etc.
09:57 - C'est assez impressionnant.
09:58 Je lui ai pris la main et voilà.
09:59 Et puis, je lui ai dit que je l'aimais et c'est vrai qu'à ce moment-là...
10:04 Excusez-moi.
10:05 - Non, non, mais c'est sympa.
10:06 - C'est toujours un moment parce que j'aimais tellement cet homme et je me suis dit "Charles,
10:09 je n'ai pas peur de mourir et nous nous reverrons un jour ou l'autre".
10:12 Voilà.
10:13 - Et tu sais pourquoi je t'aime beaucoup ? Parce que ça va me faire pleurer moi aussi.
10:15 Quand j'entends tous ces cons qui disent "c'est un mixto et machin", il n'a pas pris un euro.
10:19 Tu étais vraiment amoureux, tu l'admires.
10:21 Quand tu me parles de lui, tu es ému.
10:23 Je suis content de retenir la vérité.
10:25 [Musique]