• l’année dernière
Geoffroy Roux de Bézieux, président du MEDEF, était l’invité de BFMTV ce mardi soir, après avoir été reçu par Emmanuel Macron à l’Élysée plus tôt dans la journée, au lendemain de l’allocution du président de la République, à travers laquelle ce dernier appelait notamment aux “100 jours” de l’apaisement pour tourner la page de la réforme des retraites. 

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Transcription
00:00 Ce n'est pas un objet qui peut paraître impossible.
00:02 Pourquoi ? Parce que plein de pays voisins comparables
00:06 ont ce type d'emploi.
00:07 L'Allemagne, l'Angleterre, l'Autriche, le Pays-Bas sont à 4 ou 5 %.
00:11 Et ça représente à peu près 700 000 emplois supplémentaires.
00:15 On en a créé 1,7 million.
00:16 Donc, les chiffres ne paraissent pas impossibles.
00:18 La difficulté qu'on a en France, c'est qu'on est, quand on a 7 % de chômage,
00:22 avec les mêmes difficultés de recrutement que nos voisins avec 5 %.
00:25 C'est-à-dire que vous avez déjà des difficultés de recrutement alors qu'on est à 7 %.
00:28 Quand on regarde bien les statistiques, on s'aperçoit que, en fait, le chômage,
00:31 la baisse du chômage, elle a été plus forte dans les endroits où le chômage était déjà bas.
00:36 Et ça, ça veut dire quoi ?
00:37 Ça veut dire que malheureusement, quand on a pris l'habitude dans une région,
00:41 dans un département, dans un bassin d'emploi, de ne pas travailler,
00:45 eh bien, c'est beaucoup plus difficile de faire...
00:48 Attendez, quand vous dites "prendre l'habitude de ne pas travailler",
00:49 vous rejetez la faute sur ceux qui travaillent ?
00:51 Non, non, non.
00:51 Quand on a pris l'habitude...
00:53 Alors, l'expression est mauvaise, mais quand il y a un historique de gens
00:56 qui n'ont pas travaillé pendant longtemps, parce que le chômage,
00:58 il y a certaines régions, le chômage est à 13, 14 %,
01:02 le faire redescendre pour des gens qui n'ont pas travaillé,
01:05 qui n'ont plus l'habitude de travailler, qui n'ont plus la formation...
01:08 Attendez, je n'ai pas fini.
01:09 Qui n'ont plus la formation, c'est beaucoup plus difficile.
01:12 Et donc, le problème qu'on va avoir collectivement,
01:14 et là, je pense que c'est un problème qui n'est ni patronal, ni syndical,
01:17 ni de droite, ni de gauche, c'est comment on fait pour passer de 7 à 5,
01:21 remettre les 2 millions de Français dans une logique de travail,
01:24 la formation, la mobilité.
01:26 On oublie beaucoup la mobilité, mais la mobilité du quotidien
01:29 comme la mobilité géographique.
01:30 Donc, c'est facile en chiffres, mais compliqué en réalités.

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