En déplacement à Sélestat, en Alsace, Emmanuel Macron a subi les huées de manifestant. Le président de la République souhaite continuer "à aller au contact" de la population et effectuera un déplacement dans l'Hérault sur le thème de l'école ce jeudi.
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00:00 théoriquement le président devrait rentrer ensuite vers Paris, me disait l'Elysée il y a un instant.
00:05 Maintenant c'est arrivé extrêmement souvent que dans des déplacements le président doive partir
00:10 et que finalement, et bien il ressort ou il change de chemin, c'est assez banal.
00:15 Donc nous verrons tout à l'heure. En tout cas ce que je peux vous dire c'est que la situation est beaucoup plus calme maintenant.
00:20 Déjà il y a moins de monde, tout à l'heure il y avait environ 150 personnes sur cette place
00:26 et une quarantaine de personnes extrêmement agitées qui ont hué le président.
00:31 Emmanuel Macron est allé au contact, il a reçu des réflexions assez dures, assez agressives.
00:38 Parfois on n'en veut pas de ta réforme, qu'est-ce que tu ne comprends pas là-dedans, lui a lancé quelqu'un.
00:43 Ce que vous faites est délétère pour le pays, lui a lancé une autre femme.
00:47 Maintenant le chef de l'État malgré tout a tenté de discuter, il a serré des mains.
00:53 Parfois c'était un peu lunaire, Emmanuel Macron tout sourire, qu'il tendait la main alors qu'on entendait les sifflets, les chants.
01:00 On est là, des Macron dégage, des Macron démission. C'était quand même très très hostile.
01:05 Mais depuis la situation s'est calmée puisque Emmanuel Macron est enfermé avec quelques élus dans la mairie sans caméra.
01:12 Et Dominique Lepicard qui est derrière cette caméra a repéré que des policiers en civil se sont rajoutés
01:18 aux effectifs de force de l'ordre déjà très très costauds. Donc la place est assez quadrillée.
01:25 Maintenant c'était une journée extrêmement agitée et Emmanuel Macron ne voulait pas que tout soit verrouillé.
01:30 Parce que ce matin il était dans une entreprise et les manifestants étaient vraiment tenus à distance.
01:35 Il avait prévu d'aller à la rencontre comme il le fait toujours.
01:39 Et même si ces moments sont agités, quelqu'un à l'Élysée me disait il ira jusqu'au bout les convaincre, il continuera.
01:46 Et d'ailleurs le président à qui j'ai demandé tout à l'heure ce qu'il ressentait après ce moment assez fort,
01:51 m'a dit j'ai connu pire. Il a fait référence au gilet jaune et puis il a dit vous allez voir dans les prochaines semaines.
01:57 C'est à dire qu'Emmanuel Macron s'attend à ce que cette contestation se poursuive
02:02 et que cette sortie de crise ne se fasse pas d'un claquement de doigts.
02:05 Lui qui malgré tout voudrait bien tourner la page.
02:09 Est-ce que ces déplacements vont s'enchaîner les uns après les autres et ça continue dès demain ?
02:14 Oui, en tout cas c'est ce qui est prévu. Un à deux déplacements par semaine dans les semaines qui viennent.
02:23 Même si Emmanuel Macron a un agenda international aussi assez chargé puisqu'il doit se rendre au Japon en mai.
02:28 Mais dès demain il y a un autre déplacement qui est prévu.
02:31 Ce sera dans l'héros sur le thème de l'école parce que le chef de l'État veut illustrer les priorités qu'il a fixées pour ce second mandat.
02:40 Aujourd'hui la priorité c'était l'industrialisation du pays, la France qui travaille,
02:45 illustrée dans une entreprise de construction de bois.
02:48 Et demain ce sera l'éducation, l'école. Emmanuel Macron devrait parler de la rémunération des enseignants.
02:55 Mais vous voyez le chef de l'État a décidé de prendre les choses en main lui-même.
03:00 De ne pas attendre que son gouvernement, que sa première ministre trouve une sortie à la crise.
03:05 Et ce n'est pas très étonnant, à la fin des Gilets jaunes, Emmanuel Macron était sorti de cette crise par le terrain en lançant le grand débat national.
03:13 Et bien aujourd'hui pour sortir de cette crise, le chef de l'État mise aussi pour un retour sur le terrain.
03:20 Donc un peu chahuté dans un premier temps.