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Réforme des retraites, avenir de la centrale de Gardanne, manifestation du 1er mai… Écoutez sa première prise de parole dans notre département. ...

Vidéo publiée le : 20/04/2023 à 12:22:00

Lien vers l'article de Maritima.info :
https://www.maritima.info/depeches/social/gardanne/88297/sophie-binet-la-nouvelle-secretaire-nationale-de-la-cgt-est-a-gardanne.html

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Transcription
00:00 Bonjour à toutes et tous, merci pour votre super accueil.
00:06 Les Douches du Rhône, ce n'est pas une terre qui est complètement étrangère,
00:11 parce que j'ai commencé à travailler ici, mais j'avais oublié quelques petits détails
00:15 qu'Olivier a oublié de me rappeler.
00:17 Donc les lunettes de soleil, j'y pense à la prochaine fois.
00:20 Et puis j'avais oublié qu'ici, tout prend des proportions tout de suite incroyables
00:26 et quand on fait une conférence de presse, en fait c'est un meeting.
00:28 Mais voilà, je retiendrai pour la prochaine fois.
00:31 Pour moi, c'était très important de venir ici pour un de mes premiers déplacements
00:36 de secrétaire général, déjà tout simplement parce que l'Union départementale des Douches du Rhône,
00:40 c'est la troisième union départementale de la CGT.
00:43 C'est un des bastions de la CGT, vous êtes marqués par des routes extrêmement importantes.
00:48 Et donc c'est une évidence d'être là pour moi avec vous.
00:52 C'est une évidence aussi d'être là aujourd'hui, puisque la journée d'aujourd'hui,
00:57 elle s'inscrit dans les actions qui sont menées partout en France par la CGT et par l'intersyndical
01:03 contre la réforme des retraites, avec des actions développées partout,
01:07 notamment aujourd'hui, il y a pas mal de grèves qui sont portées par nos camarades cheminots et cheminottes
01:12 qui sont présents ici, que je tiens à saluer.
01:15 Actions qui s'inscrivent dans la préparation du 1er mai.
01:19 Et je rappelle que la CGT et l'intersyndical se mettent en situation d'avoir un 1er mai
01:25 d'un niveau exceptionnel et inédit, parce que pour la première fois en France,
01:30 l'ensemble des organisations syndicales manifesteront un 1er mai.
01:34 Parce que ce 1er mai, il s'inscrit évidemment dans une mobilisation exceptionnelle,
01:39 et c'est important de le rappeler, parce que quand on entend notre président de la République,
01:42 on a l'impression qu'il a passé trois mois enfermé dans son falcon,
01:45 mais qu'il a toujours pas compris ce qui se passait dans la rue,
01:48 qu'il a toujours pas compris que depuis trois mois, il y a des millions de personnes qui l'ont manifesté
01:53 et qu'on a battu tous les records de manifestation depuis l'après-guerre,
01:57 qu'il a toujours pas compris que depuis trois mois, les salariés ont fait entre 12 et 45 jours,
02:03 pour celles et ceux qui sont en grève reconductive de grève, pour dénoncer sa réforme des retraites,
02:08 et qu'il a toujours pas compris que notre détermination, elle est liée au fait que
02:12 cette réforme s'est nouvelée deux ans de vie et qu'on se laissera pas faire.
02:16 Et donc là, le gouvernement, le pouvoir fait comme si on pouvait tourner la page tout simplement
02:21 et passer à autre chose. Non, ça n'est pas possible.
02:24 La preuve, on l'a vu avec le déplacement d'Emmanuel Macron hier en Alsace, à Celesta,
02:30 où il a été accueilli déjà par nos camarades de l'énergie qui lui ont fait
02:35 une petite action de sobriété énergétique, parce que la sobriété énergétique, c'est bien d'en parler,
02:39 c'est mieux de la pratiquer, donc là, on lui a montré ce que c'était,
02:42 et puis qui a été accueilli aussi par plein de personnes,
02:48 pas d'ailleurs que des militants et militantes de la CGT, je tiens à le souligner,
02:51 parce que la colère, elle dépasse très largement la colère des simples organisations syndicales.
02:55 C'est plus de 60% des Françaises et des Français qui veulent que la mobilisation continue
03:00 suite à la promulgation de la loi jusqu'au retrait, et c'est 95% des salariés
03:05 qui sont opposés à cette réforme et qui veulent son retrait.
03:08 Il y a une détermination qui est très forte, et nous, on ira jusqu'au bout
03:12 pour empêcher que cette réforme, elle s'applique.
03:15 Le 1er mai, il sera inédit, parce que pour la première fois, toutes les organisations syndicales y appellent.
03:21 Il sera aussi inédit parce qu'il va s'inscrire dans une dimension internationale.
03:25 Il va y avoir, notamment à Paris, mais pas seulement, des syndicalistes du monde entier
03:29 qui vont venir nous soutenir pour dire pourquoi est-ce que notre mobilisation en France,
03:37 elle est non seulement centrale pour les travailleuses et les travailleurs de France,
03:41 mais aussi hyper importante pour les travailleuses et travailleurs du monde entier.
03:45 Il y aura des Africains, des Asiatiques, des Américains, des Européens
03:49 qui vont ensemble dire "oui, la retraite des salariés français, elle est importante pour nous
03:55 parce que si on tire les droits vers le bas d'un pays comme la France,
03:59 c'est l'ensemble des garanties collectives dans le monde qui est tiré vers le bas.
04:03 La France, c'est normalement le pays des droits humains, le pays des droits sociaux,
04:08 et ce que fait le gouvernement avec ce conflit depuis le début du conflit,
04:12 ça abîme l'image de la France à l'international.
04:15 Qui est-ce qui se frotte la main ? C'est les dictateurs du monde entier
04:18 parce que comme ça, ils peuvent dire "quand vous nous faites la leçon sur les droits de l'homme,
04:21 appliquez-les chez vous" avec un problème, je le dis, de radicalisation du pouvoir,
04:27 une répression qui se développe partout, une répression d'abord patronale
04:31 avec des réquisitions de grévistes, des lock-out dans les entreprises pour empêcher la grève,
04:37 mais aussi une répression directement organisée par le gouvernement.
04:41 Et vous en avez eu une triste expérience lundi dernier, il y a deux jours, moins de deux jours.
04:45 Bon, s'il n'y avait pas des conséquences graves, on pourrait en rire.
04:48 Des camarades qui font un rassemblement devant la préfecture, il y a un pétard,
04:53 et là, il y en a treize qui finissent en garde à vue,
04:56 dont certains qui ont passé la nuit en garde à vue pour un pétard qui a été tiré devant la préfecture.
05:01 [Cris de joie]
05:03 Donc je le rappelle ici fermement, le droit de manifester, le droit de faire grève,
05:08 c'est un droit constitutionnel que les autorités doivent respecter.
05:12 C'est scandaleux de tordre le droit, de tordre les principes juridiques,
05:17 et d'utiliser notamment les gardes à vue, la généralisation des gardes à vue, pour tenter de faire peur.
05:22 Nous, de toute manière, ça ne marche pas, ça ne marchera pas,
05:24 la CGT, elle ne lâchera pas face à cette tentative d'intimidation.
05:27 Et puis, je suis aussi là ici pour dire qu'on ne laissera tomber personne,
05:31 et la CGT, elle se bat pied à pied contre toute la répression qui est déployée partout
05:36 pour nous empêcher de nous mobiliser.
05:38 Le droit de grève, le droit de manifester, c'est des droits constitutionnels,
05:41 tout simplement, parce que, on le voit bien, c'est les seuls droits qui nous restent.
05:47 C'est un droit fondamental, attaché au statut de travailleuse et travailleur,
05:50 de refuser de travailler dans un certain nombre de conditions inacceptables,
05:53 et notamment le fait de nous imposer de travailler jusqu'à 64 ans,
05:56 ça fait partie de conditions inacceptables.
05:58 Alors, moi je suis venue aussi ici, évidemment, en soutien à la mobilisation
06:04 que vous avez construite à Gardanne depuis 5 ans.
06:09 Cette mobilisation, elle est exemplaire.
06:11 Elle est exemplaire à la fois de ce qu'il faut faire, et à la fois de ce qu'il ne faut pas faire.
06:15 Elle est exemplaire de ce qu'il ne faut pas faire, parce qu'elle démontre l'impasse
06:19 de la financiarisation de nos entreprises, de nos outils de travail,
06:23 et elle démontre aussi l'impasse de la soi-disant transition écologique sans gestion sociale.
06:29 Pourquoi ? Parce que la fermeture de la centrale de Gardanne,
06:33 elle s'est traduite par la suppression de quasiment 200 emplois directs,
06:38 500 emplois en tout selon les statistiques officielles,
06:42 pour qui aucune réponse n'a toujours pas été apportée.
06:46 Alors, la CGT, vous le savez, on le sait ici, nous les militantes et militants de la CGT,
06:51 à la CGT, pour nous, la question environnementale, elle est centrale,
06:54 mais on la traite en liant les enjeux environnementaux et les enjeux sociaux.
06:58 Et donc la situation ici, elle incarne à la fois ce qu'il ne faut pas faire,
07:02 mais aussi ce qu'il faut faire.
07:04 Donc comment on fait pour lier les enjeux sociaux et les enjeux environnementaux ?
07:08 Pour la CGT, il y a trois conditions à respecter qui n'ont pas été respectées ici.
07:12 La première condition, c'est l'anticipation.
07:15 Ici, il y a eu une fermeture de centrale, et d'ailleurs toutes les fermetures de centrale à charbon en France,
07:20 ça a été pareil, qui s'est faite sans aucune anticipation.
07:24 Sans aucune anticipation, le résultat, c'est quoi ?
07:26 C'est qu'on arrive à une situation ubuesque, où aujourd'hui, la France,
07:30 elle importe son électricité et son énergie, et elle importe son électricité d'où ?
07:34 Elle l'importe d'Allemagne, le pays qui a la production d'électricité la plus carbonée,
07:39 qui repose le plus sur des centrales à charbon.
07:42 Et puis le deuxième résultat de cette absence d'anticipation,
07:45 c'est qu'on a été obligé de réouvrir en catastrophe des centrales à charbon,
07:49 à Saint-Avol notamment dans l'Est, sans aucune condition environnementale,
07:54 pour répondre à la situation de tension énergétique.
07:58 Donc pour anticiper, ce qu'il faut, c'est une planification,
08:02 une planification environnementale et industrielle,
08:05 parce qu'on ne peut pas avoir des réponses qui fluctuent au gré des lobbies,
08:09 au gré des lobbies financiers, au gré des lobbies industriels,
08:11 sur un jour on dit oui à ça, le lendemain non à ça,
08:14 sans aucune prise en compte des enjeux environnementaux ni sociaux.
08:19 On sait qu'à l'avenir, il va y avoir besoin de plus d'électricité,
08:23 parce qu'il y a une transition avec l'électrification des transports,
08:27 l'électrification de l'industrie,
08:29 et donc c'est pour ça que la CGT propose un service public de l'énergie
08:33 pour pouvoir anticiper ces besoins et répondre en sortant de la financiarisation
08:39 et de la fluctualisation des prix sur le marché.
08:42 Deuxième condition pour lier le social et l'environnemental,
08:44 c'est évidemment de traiter la question sociale.
08:47 Et donc la première chose quand on parle d'une transformation industrielle
08:51 ou environnementale, c'est de sécuriser les emplois,
08:54 ça n'a absolument pas été fait ici, et je vais y revenir tout à l'heure.
08:58 Et puis la troisième condition qu'il faut respecter,
09:02 c'est le fait de travailler la transformation industrielle en lien avec les salariés.
09:07 Pourquoi ? Parce que les salariés, les travailleuses et les travailleurs,
09:10 ont la qualification, ont les savoir-faire, ont les compétences
09:13 justement pour construire des projets industriels de transformation.
09:17 Et ici, le projet qui a été construit depuis 5 ans de mobilisation,
09:21 il est solide, il repose sur un travail exemplaire
09:25 entre les fédérations qui sont présentes ici,
09:27 notamment, je tiens à saluer la fédération d'énergie,
09:29 la fédération des ports et docks, et les terrifoires,
09:32 l'UD13 et puis le comité régional PACA.
09:36 Et il permet d'avoir une reconversion du site,
09:40 qui repose sur un procédé qui s'appelle la méta-nation,
09:44 voilà, merci, la méta-nation.
09:46 Pourquoi est-ce que le mot, on ne le connaît pas bien en France ?
09:49 Parce que c'est une production de gaz qui est innovante,
09:52 qui n'existe pas encore en France.
09:55 Et c'est un procédé qui recouvre un triple intérêt.
10:00 Le premier intérêt, c'est que c'est une garantie
10:03 de l'indépendance énergétique de la France,
10:06 et on le voit avec la situation géopolitique
10:09 qu'on traverse actuellement, la guerre en Ukraine
10:12 et la rupture de l'approvisionnement en gaz de la Russie.
10:16 C'est indispensable pour notre souveraineté
10:19 de pouvoir avoir une souveraineté énergétique
10:21 et une indépendance énergétique.
10:23 Et donc, avoir une production de gaz ici,
10:25 c'est la garantie de notre indépendance
10:27 et de l'indépendance de nos choix.
10:29 Deuxième intérêt de ce procédé de méta-nation,
10:31 c'est l'intérêt environnemental,
10:33 puisque c'est un procédé qui repose sur la réutilisation
10:35 des déchets de bois, donc c'est des meubles usagés,
10:38 ou des déchets végétaux qui sont réutilisés,
10:41 avec un approvisionnement en local dans un rayon
10:44 de 20 à 25 km, et un procédé qui génère
10:47 peu d'émissions de gaz à effet de serre.
10:49 Et puis enfin, le troisième intérêt du projet
10:51 industriel construit par la CGT,
10:53 c'est un intérêt social, puisqu'il permet la reprise
10:56 de l'ensemble des emplois et de l'ensemble
10:59 des salariés qui ont été licenciés,
11:02 et en plus, la création de nouveaux emplois
11:04 liés à l'activité.
11:06 Et l'intérêt, enfin, de ce projet,
11:09 c'est de répondre aux besoins énergétiques
11:11 de l'industrie.
11:13 On sait que le golfe de Fos, c'est un golfe
11:15 qui est très important en matière d'activité industrielle,
11:18 qu'aujourd'hui, on est déjà en situation
11:22 très tendue en termes d'approvisionnement d'énergie,
11:25 et donc il y a besoin de monter en production énergétique
11:28 sur le site, pour répondre non seulement
11:31 aux besoins des habitants, mais aussi aux besoins économiques
11:33 en termes de production industrielle.
11:35 Alors, la mobilisation, elle date d'il y a 5 ans,
11:39 mais là, le temps tourne.
11:41 Le temps tourne pour les éléments qu'a rappelés Jean-Michel,
11:43 parce que dans 5 mois, en août,
11:45 les salariés licenciés, ils basculent à Pôle emploi
11:48 et ils perdent leur statut.
11:50 Donc là, moi, ce que je suis venue dire fermement,
11:54 c'est que notre patience, elle a des limites.
11:57 Elle a des limites, et donc, aujourd'hui,
12:00 moi, je suis venue pour interpeller,
12:02 au nom de toute la CGT,
12:04 le gouvernement, les pouvoirs publics,
12:06 c'est pas la première fois qu'on les interpelle,
12:08 ils ne découvrent pas le dossier.
12:10 (Applaudissements)
12:14 La CGT les a déjà rencontrés à de multiples reprises,
12:18 et lors de ces rencontres, Jean-Michel l'a rappelé,
12:21 ils se sont engagés sur un certain nombre de points précis.
12:24 Et le problème, c'est que ces engagements,
12:26 pour l'instant, on n'en voit pas la couleur.
12:28 Donc aujourd'hui, moi, je suis venue les interpeller
12:31 de façon extrêmement ferme, avec une date limite
12:33 sur laquelle on s'est mis d'accord.
12:35 La date limite, c'est le 15 mai.
12:38 Il nous faut, d'ici au 15 mai, des réponses précises
12:41 sur les trois points qu'a listés Jean-Michel.
12:43 Et pour que ça soit encore plus clair,
12:45 (Applaudissements)
12:47 pour que ça soit encore plus clair,
12:49 cette interpellation avec cette date limite de réponse
12:52 et puis les points précis sur lesquels on attend des réponses,
12:54 je vais adresser un courrier lundi
12:56 à la Première Ministre, Elisabeth Borne,
12:58 pour lui demander d'avoir des réponses,
13:01 pour lui demander d'avoir des réponses
13:03 sur ces trois points précis.
13:05 Les trois points précis, je le rappelle,
13:07 à tenue des engagements qui ont été pris, tout simplement,
13:09 par les pouvoirs publics.
13:11 D'abord, le premier point précis, c'est la question sociale.
13:14 C'est qu'il faut un mécanisme de tuilage pour les salariés,
13:17 avec un prolongement du congé d'accompagnement spécifique
13:20 jusqu'à la réembauche des salariés.
13:22 Le prélongement de ce congé d'accompagnement,
13:24 il doit permettre la formation des salariés,
13:27 puisque là, il y a une transformation industrielle du site.
13:29 C'est pas exactement la même chose
13:31 de faire fonctionner une centrale à charbon
13:33 que de faire de la méthanation.
13:35 C'est un point de formation.
13:37 Et ça tombe bien, la CGT, elle est présente partout,
13:39 mais aussi à l'AFPA,
13:41 et donc la CGT AFPA, ici présente quelque part,
13:43 a travaillé des propositions précises
13:45 sur la formation pour permettre
13:47 la montée en qualification des salariés
13:49 pour répondre aux nouveaux besoins de qualification.
13:52 Deuxième question précise
13:54 sur lesquelles nous attendons, je le rappelle,
13:56 d'ici au 15 mai,
13:58 une réponse de la première ministre,
14:00 c'est la fixation d'un prix de fourniture du méthane.
14:03 Pourquoi ? Parce que c'est ça qui permet
14:05 à un ou plusieurs industriels de se positionner
14:07 et d'évaluer la viabilité économique
14:09 de la transformation du site.
14:11 Parce que la transformation du site,
14:13 elle exige des investissements,
14:15 et donc, forcément, pour évaluer
14:17 l'amortissement des investissements,
14:19 il faut savoir à combien va être repris le méthane
14:21 qui va être produit ici.
14:23 Et comme la production de méthane,
14:25 elle n'existe pas encore en France,
14:27 avec ce procédé, il faut que l'État français,
14:29 et donc ça dépend, je le précise bien,
14:31 la France n'a pas à renvoyer vers Bruxelles.
14:33 Ça se passe en France,
14:35 que la France fixe le prix
14:37 de rachat
14:39 de cette production de méthane.
14:41 Et puis, la troisième question précise
14:43 que nous posons,
14:45 c'est la pérennisation de l'activité
14:47 de production d'électricité par biomasse,
14:49 puisque la centrale à charbon
14:51 a été contrainte de fermer,
14:53 mais la biomasse, l'activité, elle a été maintenue,
14:55 mais cette activité, elle est fragile,
14:57 et donc nous avons deux questions
14:59 de ce point de vue-là pour garantir
15:01 la pérennisation de l'activité
15:03 biomasse.
15:05 La première, c'est qu'il faut que
15:07 Gazelle Énergie, donc qui exploite
15:09 aujourd'hui la centrale de Gardanne,
15:11 elle revienne dans un contrat long terme
15:13 avec l'État, puisque pour des questions
15:15 financières liées
15:17 à l'optimisation
15:19 des bénéfices pour Gazelle Énergie,
15:21 ils ont décidé de sortir
15:23 des tarifs moyens long terme et de se mettre
15:25 juste sur des tarifs de marché
15:27 sans garantie du coût de production
15:29 long terme et permanente
15:31 d'électricité, donc ça c'est à la fois
15:33 mauvais pour l'emploi, puis mauvais pour
15:35 les besoins d'électricité dont on a besoin.
15:37 Et puis la deuxième
15:39 condition, la deuxième exigence,
15:41 c'est qu'il faut que l'État et Gazelle Énergie
15:43 clarifient l'impact environnemental
15:45 de l'approvisionnement
15:47 en bois, puisque une activité biomasse,
15:49 ça repose sur un approvisionnement
15:51 en bois qui est transformé derrière en électricité,
15:53 et donc il y a besoin de clarifier
15:55 l'impact environnemental de cet
15:57 approvisionnement pour répondre aux exigences
15:59 environnementales de ce point de vue-là,
16:01 et ça c'est la responsabilité de
16:03 Gazelle Énergie et de l'État
16:05 de répondre sur ce point pour sécuriser
16:07 l'activité et la production
16:09 biomasse sur le moyen
16:11 permanent. Alors pour conclure,
16:13 avant de laisser place à vos questions,
16:15 la situation ici, et c'est aussi
16:17 pour ça que je suis venue,
16:19 c'est qu'on a un projet exemplaire
16:21 sur la façon dont on peut dépasser les
16:23 contradictions entre le social et l'environnemental.
16:25 Et ce qui est positif, c'est que la CGT
16:27 sur ce point, elle n'en est pas à son prix d'essai,
16:29 puisque de façon très récente,
16:31 on a, après un combat long,
16:33 qui ressemble un peu au combat qui a été mené ici,
16:35 réussi à obtenir
16:37 la continuation de l'activité à
16:39 Cordomé, avec la centrale, la
16:41 transformation de la centrale de Cordomé, donc qui est en Loire-Atlantique,
16:43 qui là,
16:45 commence tout juste à reprendre son
16:47 activité avec des pelets de bois,
16:49 donc une activité, pareil, faible impact
16:51 environnementale, pour garantir
16:53 la production en électricité,
16:55 en minimisant l'impact
16:57 en gaz à effet de serre de l'électricité.
16:59 Donc la situation
17:01 ici, comme celle de Cordomé,
17:03 elle démontre, elle confirme, que
17:05 la CGT, elle est non seulement là pour
17:07 se battre sur la défense sociale
17:09 des travailleuses et des travailleurs, sur
17:11 l'enjeu économique,
17:13 parce que tout le travail qui a été fait par les
17:15 organisations de la CGT, ils montrent un sérieux
17:17 économique, une crédibilité économique
17:19 très forte de nos propositions,
17:21 et puis enfin, évidemment, une crédibilité
17:23 environnementale, parce que
17:25 le défi environnemental, il est central,
17:27 on sait qu'il faut y répondre très très vite,
17:29 ce qui explique aussi, d'ailleurs,
17:31 notre ultimatum au gouvernement, c'est au 15 mai
17:33 qu'on veut une réponse, parce que d'un point de vue
17:35 social comme d'un point de vue environnemental,
17:37 on ne peut plus se permettre d'attendre, il faut des
17:39 réponses immédiates et des engagements
17:41 de la part du gouvernement, et puis
17:43 du patronat sur ce point, patronat
17:45 qui, à chaque fois qu'il y a des questions sur
17:47 ce point, se désengagent systématiquement,
17:49 ils sont là pour prendre les aides à la reconversion,
17:51 et c'est ce qu'a fait
17:53 Gazelle Énergie, et par contre,
17:55 pour investir sur la transformation des sites,
17:57 il n'y a plus personne, et on se retrouve vers les pouvoirs publics,
17:59 vers l'argent du contribuable, et donc nous,
18:01 toujours, à la fin, nous on paye
18:03 trois fois, on paye en
18:05 impôts, on paye en prix social,
18:07 parce que c'est nous qui en payons le prix social,
18:09 et puis on paye en prix environnemental, parce que les
18:11 conséquences environnementales, c'est nous aussi
18:13 qui les épongeons sur notre santé,
18:15 parce que ça impacte d'abord la santé des travailleuses
18:17 et des travailleurs, le fait qu'il n'y ait pas de transformation
18:19 environnementale. Donc, par ce projet,
18:21 on voit bien que, pour répondre aux défis
18:23 social, économique, environnemental,
18:25 la CGT, elle est un acteur central,
18:27 et qu'il faut que nos propositions, elles soient prises
18:29 à leur niveau, et de toute manière,
18:31 ce qui est clair, c'est que si on nous écoute
18:33 pas, on se donnera les moyens de se faire écouter,
18:35 donc je rappelle, réponse d'ici au
18:37 15 mai, sinon, nous en tirons
18:39 toutes les conséquences, et nous prendrons
18:41 les dispositions, avec
18:43 les organisations concernées et au plan confédéral,
18:45 je le dis fermement, pour que nos
18:47 propositions, notre interpellation, elles soient
18:49 entendues, parce que on ne peut plus
18:51 attendre pour avoir des réponses
18:53 sur la santé des travailleurs.
18:55 (Applaudissements)

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