Une manifestation contre l’autoroute Toulouse-Castres : Sainte-Soline bis ?

Sud Radio

Parlons Vrai chez Bourdin avec Olivier Fabre, maire de Mazamet.  Retrouvez Parlons Vrai chez Bourdin du lundi au vendredi de 10h30 à 12h30 sur #SudRadio. --- Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry   ———————————————————————  ▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts   Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/   ———————————————————————   Nous suivre sur les réseaux sociaux   ▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel  ▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/  ▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio  ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr  ———————————————————————  ☀️ Et pour plus de vidéos Parlons vrai chez Bourdin : https://www.youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDQkzX4JBcyhPDl9yzBynYbV  ##PARLONS_VRAI_CHEZ_BOURDIN-2022-04-21##

Transcript

00:00 - Sud Radio, Parlons Vrai chez Bourdin, 10h30, midi 30, Jean-Marie Bordry.

00:06 - Parlons Vrai chez Bourdin, votre rendez-vous jusqu'à midi et demi au 0826 300 300.

00:12 On vous donne la parole sur Sud Radio où que vous soyez et quoi que vous pensiez,

00:16 vous pouvez venir témoigner justement.

00:18 Tiens, où que vous soyez, vous êtes peut-être dans le Tarn en ce moment où on écoute Sud Radio,

00:22 notamment sur le 104.1 FM.

00:25 Direction dans un instant l'autoroute de la Discord.

00:28 Elle doit desservir, si le chantier vient à son terme, la ville de Toulouse à celle de Castres.

00:33 Beaucoup de Tarnais l'attendent et d'autres la redoutent et s'y opposent.

00:37 On ira sur les lieux du mouvement dans un instant avec notre correspondante Sud Radio,

00:41 Christine Bouillaud, qui est avec certains opposants.

00:44 À partir de 11h, place à la confrontation.

00:47 Vous l'avez entendu hier en exclusivité sur Sud Radio.

00:49 Les annonces d'Emmanuel Macron vont-elles sauver l'école ?

00:52 Si vous nous écoutez sur Sud Radio et que vous êtes professeur, vous allez être augmenté.

00:56 C'est une confirmation qu'on a eue sur Sud Radio, de 100 à 230 euros par mois net.

01:01 C'est ce qu'a promis le président de la République.

01:03 Vous serez augmenté encore plus si jamais vous accomplissez certaines tâches

01:07 dans le cadre d'un pacte sur la base du volontariat.

01:10 Et puis à 12h10, 12h Actu, on en parle avec notre invité.

01:14 On en parlait aussi ce matin avec Éric Nolot.

01:17 Est-ce la troisième mort de Samuel Paty ?

01:19 Pourquoi le ministère de l'Éducation nationale veut mettre au pas le Conseil des sages de la laïcité ?

01:25 Le diluer dans un conseil qui pourrait aussi veiller à la lutte contre les discriminations ?

01:30 On va en parler avec notre invité.

01:32 Coup de gueule sur Sud Radio à partir de 12h10.

01:35 Mais avant ça, comme il y a 10h32, comme chaque jour sur Sud Radio, place à Félix Mathieu.

01:39 Bonjour à vous Félix Mathieu.

01:40 - Bonjour Jean-Marie.

01:41 - Dans quel monde vit-on ?

01:43 Des casseroles confisquées hier à Ganges dans les Roses, en marge de la visite présidentielle.

01:48 C'est l'arrêté préfectoral qui suscite évidemment beaucoup de questions juridiques depuis hier.

01:53 Félix ?

01:54 - Oui, cet arrêté préfectoral interdisait les armes par destination,

01:57 autrement dit les objets qui ne sont pas des armes à l'origine,

01:59 mais qui peuvent le devenir.

02:01 Des boules de pétanque par exemple.

02:02 Alors jusqu'ici c'est plutôt banal.

02:04 Ce qui les témoins, c'est cette interdiction, je cite,

02:06 d'utiliser tout dispositif sonore portatif.

02:09 Des vouvuzelas, des klaxons, des tambours confisqués,

02:13 mais aussi des casseroles.

02:14 Objectif, éviter ça.

02:16 - On dirait la Transhumance pour toi.

02:20 - Voilà, ça l'était pas vraiment.

02:22 C'était sur le passage aux entrées de Ganges.

02:25 Alors ça a été évité avec un succès tout relatif.

02:28 Ces scènes que l'Elysée ne voulait pas vraiment voir.

02:32 Mais les casseroles confisquées ont provoqué un concert d'indignation.

02:35 En France, 2023, le gouvernement prend des arrêtés anti-casseroles.

02:40 100 jours pour apaiser, avait dit Macron.

02:42 Ça c'est la réaction de la patronne d'Europe Écologie Les Verts, Marine Tondelier.

02:46 Finalement, le gouvernement a fait savoir qu'il n'avait rien demandé de tel à la préfecture.

02:50 Et la préfecture elle-même a fait savoir à son tour que c'est les gendarmes

02:53 qui avaient mal compris la consigne.

02:55 Ils ont fait un peu de zèle.

02:56 Alors au-delà de ces questions d'interprétation,

02:58 les casseroles peuvent-elles être considérées comme un dispositif sonore portatif par destination ?

03:04 Au-delà de savoir si la législation sur la sécurité est censée servir aussi à protéger,

03:08 un président des UE reste le bon sens, affiché par ce dernier par le président.

03:13 - Les oeufs et les casseroles, c'est pour faire la cuisine.

03:15 - Et ça c'est incontestable pour les amateurs d'Omelette.

03:17 - Exactement, et certains médias qui titraient avec raison "Emmanuel Macron passe à la casserole dans son tour de France".

03:22 Merci beaucoup Félix, Mathieu.

03:24 Vous avez parlé de la suppression, de la confiscation des casseroles,

03:27 mais aussi des boules de pétanque, justement,

03:29 pour éviter que ne se reproduise ce qui s'est passé il y a quelques semaines à Sainte-Soline.

03:33 Justement, c'est ce qu'on pourrait redouter si ça se passe mal.

03:35 Mais on va le savoir tout de suite avec notre correspondante Christine Bouillaud.

03:38 Bonjour à vous, Christine.

03:40 - Bonjour Jean-Marie, bonjour à tous.

03:42 - Correspondante Sud Radio, notamment dans l'Occitanie,

03:45 direction le Tarn, entre Toulouse et Castres.

03:49 Des associations qui militent contre le chantier d'autoroute entre Toulouse et Castres,

03:52 qui ont déclaré une manifestation au programme "Weekend Festif",

03:56 deux jours d'activité et de débat dans un camp qui a été déployé

04:00 sur la commune de Saïs, à l'ouest de Castres.

04:02 Christine.

04:04 - Oui, alors ce matin, on n'est pas encore sur ce campement qui a été désigné par les organisateurs

04:09 pour accueillir tous les participants à ce week-end de mobilisation

04:12 qui avait été prévu de longue date déjà, avant les événements de Sainte-Soline.

04:17 Il faut le préciser, ce campement se situe à la sortie de Castres dans le Tarn.

04:20 Mais là, actuellement, on se trouve à la limite entre le Tarn et la Haute-Garonne,

04:23 sur la commune de Vendine.

04:25 On est en compagnie de celui qu'on commence à connaître bien aussi sur Sud Radio.

04:30 Il est originien du Tarn, c'est Thomas Braille.

04:32 Bonjour Thomas.

04:33 Voilà, donc Thomas, on est devant...

04:35 Alors si vous nous regardez effectivement sur YouTube en ce moment,

04:40 et on est devant cet alignement de platanes dans lequel vous vous êtes perchés

04:44 depuis trois semaines maintenant, et qui a empêché la destruction de ces platanes.

04:49 Parce qu'on est exactement sur le tracé de l'autoroute, la future autoroute A69.

04:54 Est-ce que vous êtes conscient, Thomas, d'avoir finalement réveillé

04:58 la mobilisation médiatique autour de cette action ?

05:02 - Écoutez, c'est un déferlement de médias sur la lutte de l'A69.

05:08 Moi je suis ravi de voir que, eh bien on en prend conscience aussi,

05:13 peut-être d'une conscience profonde pour l'arbre,

05:15 et que ce projet est totalement destructeur.

05:18 Ce projet il a plus de 30 ans, il a été initié il y a 30 ans,

05:21 et donc est-ce qu'aujourd'hui, en 2023, ces projets-là doivent continuer à voir le jour ?

05:26 C'est un petit peu la problématique.

05:27 Il y a 400 hectares de terres agricoles quand même qui vont être détruites.

05:30 On connaît les problématiques aujourd'hui avec l'Ukraine pour l'alimentation pour les céréales.

05:34 On a perdu l'autonomie en France alimentaire depuis déjà 10 ans.

05:37 On artificialise l'équivalent d'un département tous les 10 ans.

05:40 À ce rythme-là, on ne va jamais y arriver.

05:42 On est de plus en plus nombreux sur cette planète.

05:44 Donc il faut vraiment être très précautionneux avec l'environnement.

05:46 Et pour un projet en plus de ça, qui va nous...

05:48 avec une nationale juste à côté, qui n'est pas du tout satisfaite

05:51 pour l'avoir pris ce matin aux heures de pointe.

05:53 Donc ce projet-là, il est anachronique.

05:55 Ce n'est plus possible aujourd'hui de le faire.

05:57 Écoutez, moi j'ai 50 ans, j'ai un petit garçon, j'ai peur pour l'avenir.

06:00 C'est pour ça que je fais ce genre d'action.

06:01 Je pense qu'on a tous des enfants,

06:03 et qu'il va falloir qu'on se pose les bonnes questions aujourd'hui.

06:05 - Et vous êtes, Thomas Braille, le caillou dans la chaussure

06:07 en quelque sorte de ce projet qui ne peut plus avancer,

06:09 notamment depuis quelques semaines à cause de vous,

06:11 parce que vous êtes dans les arbres pour empêcher qu'on les arrache.

06:14 Christine ?

06:15 - Oui, alors on est également en compagnie,

06:17 on va l'entendre dans un instant, c'est Régis Lux.

06:19 Alors c'est important d'avoir Régis avec nous.

06:21 Alors on va lui passer le casque

06:22 pour qu'il entende éventuellement vos questions.

06:24 Régis, il fait partie de ces habitants de ce collectif "La Voix est libre".

06:28 Des habitants du secteur, donc le long du tracé de cette autoroute,

06:31 cette future autoroute à la sortie de la Haute-Garonne.

06:34 Et ce collectif, vous êtes Régis,

06:38 vous êtes mobilisé depuis, pas des mois, mais depuis des années,

06:42 contre ce projet aujourd'hui.

06:43 Et donc il y a ce grand rendez-vous ce week-end,

06:46 et tout le monde se pose la question de comment ça va se passer,

06:49 comment ça va s'organiser.

06:50 Pas parce qu'on se demande ce que vous allez faire,

06:52 mais il y a Hussain Tsoline, on est obligé de se poser la question.

06:55 - Alors nous, on ne se pose pas la question en termes de gravité,

06:59 on ne s'inquiète pas du tout de ce qui pourrait mal se passer,

07:01 on est vraiment concentré sur ce qu'on veut faire de bien.

07:03 C'est un week-end informatif, ludique,

07:06 on tient à ce que ça se passe au mieux,

07:08 ce n'est même pas un sujet entre nous, les violences qui pourraient avoir lieu.

07:11 Bien sûr, on sait ce qui s'est passé à Hussain Tsoline,

07:13 mais on n'a pas peur parce que depuis que ce camping ici,

07:16 le camping des Platanes à Vendée, a été ouvert, il n'y a eu aucun problème,

07:19 et on ne parle absolument pas de casseurs, etc.

07:21 Ce n'est pas du tout un sujet pour nous.

07:23 - Pourtant, Gérald Darmanin vous a qualifié sur cette carte

07:26 des 42 sites aujourd'hui de mobilisation contre des projets,

07:30 comme un lieu radical.

07:31 - Écoutez, ça nous a, pour certains, mis en colère,

07:34 pour d'autres, ça nous a beaucoup fait rire,

07:35 et depuis, on a laissé tomber ce sujet, on n'a pas compris.

07:37 - Pourquoi ?

07:38 - On n'a pas compris parce que ce n'était pas du tout...

07:40 On n'est pas du tout inquiets des violences, on n'est pas des violents,

07:43 ce n'est pas du tout notre sujet, on est vraiment motivés,

07:45 on est déterminés parce qu'on sait qu'on a raison,

07:47 cette autoroute ne doit pas se faire.

07:48 C'est une erreur écologique, c'est une erreur sociale.

07:50 Les gens n'auront pas cet argent pour la prendre,

07:52 17 euros pour Toulouse-Castre, c'est beaucoup trop.

07:54 Les retours pour les camions, ce sera encore plus cher.

07:56 On va donc passer dans des centres de villages

07:58 qu'on avait réussi depuis des années à éviter.

08:00 Il y a des centrales d'enroubés, des centrales de goudrons

08:02 qui vont être construites, qui sont très polluantes,

08:04 nocives pour la santé de nous tous,

08:06 et cancerieux, on le sait.

08:07 Il y a beaucoup d'inquiétudes autour de ce sujet,

08:09 les gens ne sont pas au courant.

08:11 - Jean-Marie, est-ce que...

08:12 - Mais ce qu'on pourrait demander justement à Thomas Braille,

08:14 et surtout à Régis Lux,

08:16 c'est revenir sur ce qu'on a entendu dans le papier de Félix Mathieu.

08:20 Les boules de pétanque qui étaient confisquées par la gendarmerie

08:22 sur les lieux de passage du président de la République,

08:24 ça c'était une allusion à ce qui s'est passé

08:26 il y a quelques semaines à Sainte-Sauline,

08:28 parce que certains militants radicaux,

08:29 et ce n'est absolument pas votre cas, Régis Lux,

08:32 ont voulu lancer des boules de pétanque sur les gendarmes.

08:34 Qu'est-ce que vous dites, Régis Lux, à ceux qui pourraient venir

08:37 sur les lieux de ce campement, ce week-end,

08:40 pour s'opposer aux chantiers d'autoroutes,

08:41 qui sont beaucoup plus radicaux que vous,

08:43 et qui pourraient venir aussi pour s'en prendre aux forces de l'ordre ?

08:45 Quel message vous leur faites passer ?

08:47 - Alors la question c'est quel message on voudrait faire passer

08:48 à des gens qui voudraient agir avec des boules de pétanque et de la violence ?

08:51 - Oui, on dit ça parce que Thomas n'a pas le retour en tête.

08:53 - Voilà, donc j'explique à Thomas.

08:54 Donc pour nous c'est très très clair,

08:56 je les invite vraiment à ne pas venir

08:58 avec des boules de pétanque à lancer sur les CRS.

09:00 C'est évident pour moi, c'est évident qu'on veut que ce soit pacifique.

09:04 Vraiment, on a besoin d'informer les gens.

09:06 On invite les enfants à nous rejoindre,

09:07 il y a des lieux qui sont organisés pour ça,

09:09 c'est familial, c'est festif, c'est ludique.

09:11 Non, on ne demande pas, on ne fait pas un appel à la violence,

09:13 et bien sûr, je les invite à...

09:16 Il y a une course de caisses à savon organisée.

09:18 - Une course de caisses à savon ?

09:19 - Voilà.

09:20 Je vous assure, pour nous ce n'est pas un sujet, on n'est pas fou.

09:23 On n'est pas fou, on a vu ce qui s'est passé, mais ce n'est pas un sujet.

09:26 - Et c'est pour ça que c'était important de pouvoir le dire sur Sud Radio aussi,

09:28 pour éviter que vous soyez caricaturé à vos dépenses.

09:30 C'est pour ça qu'on vous donne la parole.

09:32 Qu'est-ce que vous allez faire d'autre qu'une course de caisses à savon notamment ?

09:35 Parce que ça, c'est quand même pas commun.

09:37 On a du mal à imaginer une course de caisses à savon

09:39 sur un chantier qui crée autant la Discord.

09:42 - Tout à fait.

09:43 Il y aura cette course de caisses à savon, il y aura des concerts le soir,

09:46 il y aura sur la journée de samedi et de dimanche des tables rondes informatives

09:50 avec des gens très engagés dans la lutte écologique

09:52 sur comment organiser l'avenir, les transports, etc.

09:56 Peut-être Thomas, tu veux rajouter des choses qui se passeront sur le week-end en plus de ça ?

10:00 - Oui, dire que vraiment, oui, ce sera basé sur les conférences, la pédagogie.

10:03 Ça, c'est très important.

10:04 Aujourd'hui, on a toujours tenu ce discours-là.

10:07 On demande toujours même, on a une main tendue toujours avec le préfet,

10:11 avec les autorités publiques.

10:12 Le problème, c'est qu'on n'arrive jamais à avoir ces oreilles-là.

10:15 Donc visiblement, en s'accrochant dans les arbres,

10:18 ce qui est quelque chose de tout à fait bienveillant,

10:20 eh bien on arrive à faire venir les médias.

10:23 Mais on demande toujours ces fameux dialogues.

10:26 Et ça, c'est important aujourd'hui.

10:28 Nous, on n'est pas fermés au dialogue, vraiment.

10:30 Mais il y a d'autres alternatives.

10:32 Il y a un projet alternatif qui a été proposé.

10:34 Mais s'il vous plaît, n'abîmons pas cette aire.

10:37 On en a besoin.

10:38 Nos enfants sont en péril.

10:39 C'est une certitude.

10:40 Et on est tous dans le même bateau.

10:41 Le bateau a des fuites.

10:42 Et si on s'y met à tout,

10:44 ça va pouvoir arriver à boucher ces fuites.

10:46 - Alors, puisqu'on parle des alternatives d'un mot,

10:49 parce que c'est important, Régis, justement, ces alternatives,

10:51 certains disent, dans le collectif,

10:54 pourquoi on n'élargit pas la nationale ?

10:55 Les partisans de l'autoroute disent

10:57 que ce serait aussi une aberration écologique, voire pire.

11:00 Vous répondez quoi ?

11:01 - Ah non, non, ce ne serait pas pire du tout.

11:03 Il y a déjà deux fois deux voies rapides qui existent,

11:06 qui ont été payées avec l'argent public,

11:08 qui sont utilisées quotidiennement.

11:09 Celles-là, elles existent et elles vont passer au privé.

11:11 Donc l'aménagement de la nationale ne se ferait que sur certains tronçons

11:15 nécessaires pour des mises en sécurité.

11:17 Et ce qu'il faut savoir, c'est qu'à cause de la construction de l'autoroute,

11:19 on va totalement dévier cette nationale.

11:22 Donc on fait aussi des travaux sur la nationale

11:24 avec une quinzaine de ronds-points

11:26 et avec un trajet extrêmement rallongé.

11:28 Donc si vous ne payez pas,

11:29 vous aurez un parcours beaucoup plus long que ce qu'il en est aujourd'hui.

11:33 - Effectivement.

11:34 Effectivement. Christine Bouillaud ?

11:36 - Oui, alors, du côté des...

11:38 Je me fais l'avocat du diable aussi,

11:40 parce que c'est important de tout saisir et tout comprendre.

11:42 Ces personnes du département du Tarn,

11:45 notamment du sud du Tarn,

11:47 ce bassin de vie entre Mazamé et Castres,

11:49 qui dit "on en a besoin"

11:51 et ça fait 30 ans qu'en gros on tergiverse sur ce sujet-là aujourd'hui.

11:55 Vous leur répondez quoi, vous qui êtes,

11:57 on va dire, au début du tronçon ?

11:59 - Alors, s'ils en ont besoin,

12:00 et je peux comprendre qu'ils ont besoin de gagner du temps

12:02 et de la sécurité,

12:04 il faut quand même savoir qu'il n'y a pas eu d'accident

12:06 depuis très longtemps sur cette nationale.

12:07 Les chiffres sont extrêmement clairs.

12:09 Alors qu'en passant dans les centres-bourgs, comme Puy-le-Rhin,

12:12 il y aura une accidentalité,

12:14 excusez-moi si le mot n'existe pas,

12:15 mais vous m'avez compris,

12:16 beaucoup plus forte, c'est évident.

12:17 Et il faut quand même savoir qu'à côté, il y a la ville d'Albi,

12:20 une autre capitale très importante du Tarn,

12:22 dont l'autoroute est quasiment gratuite,

12:24 c'est 3 euros aller-retour.

12:25 Si vous êtes une entreprise et que vous cherchez à vous installer dans le Tarn,

12:27 est-ce que vous choisissez là où il y a une autoroute à 17 euros aller-retour

12:30 et peut-être le triple pour les camions,

12:32 ou celle où c'est 3 euros ?

12:33 Eh bien justement, tiens, on va donner la parole

12:35 à tous les Tarnais aujourd'hui sur Sud Radio.

12:37 Merci à tous les trois d'être intervenus,

12:40 tous les deux en tout cas Régis, Luc,

12:41 ceux qu'on attendait pour le collectif La Voix et Libre.

12:43 Merci à vous Thomas Braille également,

12:45 vous étiez celui qui était en haut des platanes,

12:47 notamment pour empêcher les pelteuses d'arriver.

12:50 Merci à vous Christine Bouillon.

12:51 - Il est descendu très vite pour être sur Sud Radio.

12:52 - Exactement, le combat d'Idéfix,

12:54 comme dans Astérix et Obélix,

12:55 on n'arrache pas les arbres.

12:57 Merci Christine Bouillon,

12:58 on vous retrouvera tout le week-end évidemment,

12:59 on va suivre la mobilisation.

13:01 On souhaite à tout le monde qu'elle se passe bien.

13:02 Comme Sud Radio donne la parole à tous les Tarnais,

13:04 dans un instant,

13:05 la réponse aussi de certains partisans

13:07 de ce projet d'autoroute qui doit desservir

13:10 Toulouse et Castres,

13:11 reliés plutôt les deux villes.

13:13 On sera en direct sur Sud Radio

13:14 avec le maire de la ville de Mazamé,

13:16 la capitale de la montagne noire.

13:18 C'est dans un instant, à tout de suite.

13:19 Jusqu'à 12h30 au 0826 300 300,

13:28 où que vous soyez et quelle que soit

13:30 votre opinion, vous avez la parole.

13:31 Venez témoigner sur Sud Radio.

13:33 On reste dans le Tarn,

13:35 où on écoute notamment Sud Radio sur le 104.1 FM.

13:38 Tout de suite, direction la capitale de la montagne noire,

13:41 et accessoirement d'ailleurs de la tannerie française.

13:43 Pendant très longtemps,

13:44 on est avec le maire de Mazamé.

13:45 Bonjour Olivier Fabre.

13:46 - Bonjour.

13:47 - Vous faites partie de ces nombreux élus

13:49 et aussi habitants du Tarn,

13:50 qui contrairement à tous ceux qu'on entendait

13:52 tout à l'heure, à l'instant,

13:53 sont plutôt favorables à ce chantier d'autoroute

13:56 qui doit relier Castres à Toulouse.

13:58 Vous allez nous expliquer pourquoi.

14:00 Juste avant ça, presque un de vos voisins

14:01 qu'on accueille sur Sud Radio, c'est Jacques.

14:03 Bonjour à vous Jacques.

14:05 - Bonjour.

14:05 - Bienvenue à vous au 0826 300 300.

14:08 Jacques, vous êtes de Castres.

14:10 Vous, vous êtes vous aussi

14:11 favorable à ce chantier. Pourquoi ?

14:14 - Bien sûr, parce que tout ce qui peut

14:16 désengorger une ville comme Castres est important.

14:19 Et en même temps, moi je prends souvent

14:21 cette autoroute de Castres-Toulouse

14:23 à l'un degré d'ingéniosité quand même,

14:24 qui est assez important.

14:25 Et c'est très...

14:27 Et voilà quoi.

14:29 Donc désengorger Castres,

14:30 c'est toujours une région,

14:32 même désengorger une région,

14:34 c'est important pour le tissu économique,

14:36 pour beaucoup de choses en fait.

14:38 - Pour toutes les entreprises,

14:39 et Dieu sait s'il y en a nombreuses,

14:40 notamment Castres, c'est là qu'est le siège

14:42 de Pierre Fabre.

14:44 Grand groupe, évidemment,

14:46 qu'on connaît très bien sur Sud Radio

14:47 parce qu'il a été longtemps lié à l'histoire

14:49 de Sud Radio.

14:51 Vous mettez combien de temps

14:52 quand vous allez à Toulouse ?

14:53 C'est la question que je voulais vous poser Jacques.

14:55 - On met entre 1h et 1h15.

14:58 - 1h et 1h15.

14:59 Alors qu'on est à combien de kilomètres aujourd'hui ?

15:01 - On est à 70 kilomètres.

15:03 - Effectivement, c'est un peu long.

15:04 Beaucoup de feux rouges, beaucoup de centre-ville ?

15:06 - Non, pas trop.

15:07 On traverse que des petits villages,

15:09 on traverse comme village en fait,

15:11 qui est Toulousat.

15:12 Mais on a eu depuis quelques temps

15:15 quelques deux voies, deux fois deux voies

15:16 qui ont été faites du côté de Laurent.

15:18 Et voilà, donc on met quand même

15:21 1h, 1h15 pour la Toulouse.

15:23 - Dernière question, les opposants,

15:24 vous les entendiez, pacifiques.

15:26 Et c'est quand même important de le rappeler

15:28 parce que c'est un débat qui se fait pour l'instant

15:29 manifestement dans la sérénité

15:31 et c'est tout ce qu'on peut souhaiter.

15:32 Ils disaient, est-ce que vous êtes prêts à payer 17 euros

15:34 pour aller à Toulouse, Jacques ?

15:37 - 17 euros, je ne sais pas si c'est vraiment la somme

15:40 qu'ils annoncent.

15:41 - C'est ce qu'ils annoncent en tout cas.

15:43 C'est ce qu'annoncent les opposants,

15:44 c'est ça que je vous demande.

15:45 - J'ai assisté à des réunions, moi,

15:48 justement à Castres,

15:50 à la Chambre des commerces de Castres.

15:52 On ne parlait pas de 17 euros,

15:53 on parlait de 3,50 euros ou 4 euros.

15:55 Je ne sais pas ce que ça ressemble.

15:57 - Et ce n'est pas la même chose.

15:58 En tout cas, merci pour votre appel, Jacques,

16:00 au 0826 300 300 depuis Castres,

16:03 toujours avec Olivier Fabre, le maire de Mazamé.

16:05 On est toujours dans le sud du Tarn,

16:06 tout en haut, presque, de la montagne noire.

16:09 Beaucoup d'opposition et de passion

16:11 sur la route de ce chantier.

16:12 Est-ce que vous le comprenez, Olivier Fabre ?

16:15 - Oui, je comprends qu'il y ait des oppositions,

16:17 mais il faut les remettre à leur juste proportion.

16:19 Ça fait plus de 20 ans qu'on débat sur ce projet d'autoroute.

16:23 On a eu droit à peut-être une trentaine

16:25 ou une quarantaine de réunions publiques

16:27 dans toutes les communes concernées.

16:29 On a eu droit à une succession d'enquêtes, de concertations.

16:32 Et la population du secteur s'est très largement manifestée

16:36 pour ce projet.

16:38 Comme le dit d'ailleurs un sondage

16:39 qui a été publié il y a quelques jours,

16:41 on est à plus de 75% d'avis favorables.

16:44 Et la solution de l'autoroute,

16:45 elle a été mise en balance depuis très longtemps

16:48 par rapport à un aménagement de la route actuelle.

16:50 Pourquoi ça a été tranché pour une autoroute ?

16:53 Parce que si on devait aménager la route actuelle,

16:56 d'abord, ce serait des travaux extrêmement compliqués

16:58 au vu des normes aujourd'hui à appliquer.

17:01 Et il faudrait abattre beaucoup plus d'arbres

17:03 que si on la fait passer en site propre, déjà.

17:06 Et puis ensuite, ça nécessiterait un chantier d'une trentaine d'années.

17:09 L'État nous l'a dit à l'époque.

17:10 On lui a posé la question.

17:11 L'État nous a dit, écoutez,

17:12 si vous voulez qu'on aménage la route actuelle,

17:14 au vu de nos capacités budgétaires et techniques,

17:18 on en a pour au moins 30 ans.

17:19 Et encore, au bout de 30 ans,

17:21 on n'aura pas fait partout de la deux fois de voie.

17:23 Donc, à un moment, il a fallu trancher.

17:24 Et pour donner un oxygène qui est vital aujourd'hui

17:27 pour ce territoire castron-mazamé,

17:30 qui est très résilient,

17:32 qui a recréé beaucoup de PME malgré la crise du textile et du délainage,

17:36 qui s'est redressé, mais qui a besoin de cet oxygène,

17:39 la solution rapide et efficace,

17:41 c'est la concession autoroutière et c'est l'autoroute.

17:43 - Exactement, mais ça veut dire qu'il faudra payer pour faire cette route.

17:45 Pour vous, vous êtes convaincus,

17:47 les Tarnay paieront et sont prêts à payer un peu plus cher

17:51 que ce qu'ils payent aujourd'hui, c'est-à-dire zéro,

17:53 pour aller à Toulouse rapidement et en sécurité ?

17:55 - Oui, d'abord, si vous ne voulez pas payer,

17:57 vous aurez toujours la possibilité d'emprunter une voie gratuite

18:00 puisqu'il restera une nationale.

18:02 Ensuite, cette question, on ne se la pose pas

18:05 dans des centaines d'endroits en France.

18:07 Vous prenez l'autoroute, vous passez au péage.

18:09 Je veux dire, pour aller de Toulouse à Montauban,

18:11 vous passez au péage.

18:13 Pour aller de Toulouse à Carcassonne, vous passez au péage.

18:15 Donc, cette question, il me semble qu'aujourd'hui,

18:18 elle est agitée par des opposants

18:22 qui sont à une distance très raisonnable de Toulouse.

18:24 L'opposition à ce projet, elle est,

18:27 je le dis avec beaucoup de respect pour les opposants

18:29 parce que le débat est normal,

18:31 mais c'est des gens qui habitent à 20-25 minutes de Toulouse.

18:34 Ils sont à l'autre bout du tracé

18:35 et ils ne voient pas vraiment ce besoin, ce que je peux comprendre.

18:38 Et puis, on a aussi beaucoup d'opposants qui arrivent

18:41 avec des visions très théoriques des choses

18:43 qui ne sont pas du tout dans la réalité locale

18:45 de ce que nous vivons ici, sur ce territoire,

18:47 depuis des années.

18:49 Votre auditeur disait que, depuis Castres,

18:51 il lui fallait une heure et quart pour aller à Toulouse,

18:53 ce qui est déjà considérable pour 70 kilomètres.

18:55 Et pour quelqu'un qui arrive de Mazamé,

18:57 c'est encore plus le parcours du combattant.

18:59 On est à 1h20, 1h25, parfois 1h30

19:02 de la rocade de Toulouse depuis Mazamé.

19:05 Donc, l'autoroute va vraiment changer fondamentalement

19:10 la perception qu'on a de ce territoire à l'extérieur,

19:13 où on nous voit quand même comme un endroit,

19:14 certes très sympathique et très agréable,

19:16 mais où il est quand même un peu compliqué de venir.

19:18 Exactement. Tiens, direction Albi, la capitale du Tarn,

19:21 où on retrouve Eric au 0826-300-300.

19:23 Bonjour à vous, Eric.

19:25 Bonjour, merci de m'accueillir sur votre antenne.

19:28 Bonjour à toutes les personnes qui viennent de parler.

19:30 Ça met un peu de baume au cœur

19:32 d'entendre les propos que j'ai entendus.

19:34 Je salue le maire de Mazamé.

19:36 Et c'est vrai que, pour un albijoua,

19:39 le sens de cette autoroute, il est logique.

19:42 Albi, c'était la même chose avant que l'autoroute ouvre.

19:45 Il fallait plus d'une heure pour rejoindre Toulouse.

19:48 Maintenant, avec l'autoroute, on a gagné un temps précieux

19:51 et les gens sont bien contents de pouvoir se loger

19:54 un peu plus loin de Toulouse

19:56 et de pouvoir aller travailler dans un temps raisonnable.

20:00 Donc, ça les engorge.

20:01 Moi, mon propos était plus sur la biodiversité protégée

20:04 avec 400 platanes.

20:05 Et je sais que le maire de Mazamé

20:07 est contre aussi des projets éoliens

20:08 qui fleurissent en montagne noire.

20:10 Il y a des recours actuellement pour des projets éoliens

20:13 qui sont au-dessus de Dourgne, Mazamé, Massaguel,

20:16 où on prévoit de faire des éoliennes

20:18 et où les quantités d'arbres qui vont être coupés,

20:20 je vous assure, ça dépasse les 400

20:23 puisqu'on est de l'ordre de 50 hectares.

20:25 - Et vous trouvez qu'on ne parle pas assez,

20:27 si je comprends bien, de ce chantier-là ?

20:28 Je vous propose qu'on vous fasse répondre tout de suite

20:30 notre invité Olivier Fabb, maire de Mazamé.

20:32 Est-ce qu'on parle trop de l'autoroute

20:33 et pas assez des éoliennes dans ce cas-là ?

20:35 - Il faut bien sûr parler des éoliennes.

20:38 C'est un autre sujet.

20:40 Mais effectivement, s'on n'y prend pas garde,

20:43 il y a une catastrophe environnementale et paysagère majeure

20:47 qui se profile dans certains territoires.

20:49 Si on laisse l'éolien proliférer à des endroits

20:52 où il n'a pas à être,

20:54 des centrales industrielles de production électrique

20:57 n'ont rien à faire dans des sites naturels, patrimoniaux

21:01 et souvent même protégés dans des parcs régionaux.

21:04 - Exactement.

21:04 Mais écoutez, on en reparlera aussi.

21:06 Toute la question, en fait, c'est est-ce qu'on doit encore

21:08 faire des grands projets d'aménagement sur le territoire

21:12 en général aujourd'hui ?

21:14 Merci à vous Olivier Fabb, maire de Mazamé,

21:16 d'être intervenu sur Sud Radio ce matin.

21:18 Merci à Éric aussi qu'on l'entendait à l'instant

21:20 depuis Albi au 0826, 300-300.

21:23 On va suivre évidemment la mobilisation

21:25 pour et contre ce chantier d'autoroute

21:27 tout le week-end sur Sud Radio.

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