Mettez vous d'accord avec Gilbert Azoulay directeur Général de News Tank Education, François Momboisse président de la FEVAD (Fédération du Ecommerce et de la Vente A Distance), Jean Claude Beaujour avocat, président du Forum Transatlantique, Jérôme Dubus membre du pôle idées d'Horizons
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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-12-23##
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00:00:00Mettons-nous d'accord aujourd'hui, lundi 23 décembre, autour de Gilbert Azoulay, directeur
00:00:09général de Newstank Education, bonjour, François Monboise, président de la FEVAD,
00:00:15c'est la Fédération du E-commerce et de la Vente à Distance, bonjour, Jean-Claude
00:00:19Beaujour, avocat, président du Forum Transatlantique, bonjour à vous, vous n'êtes pas parti pour
00:00:23le Panama encore ? Vous allez nous dire quelques mots tout de même sur ce qu'on a vu.
00:00:29Ce qu'on a pu entendre dans le journal de 11h, à savoir la menace de Donald Trump
00:00:36sur le canal de Panama et Jérôme Dubu, membre du POLIDÉ d'Horizon, bonjour Jérôme,
00:00:40bonjour cher Jérôme, on va évidemment parler beaucoup de politique aujourd'hui avec les
00:00:44difficultés de François Bayrou à composer son gouvernement, le sondage hier paru dans
00:00:49le journal du dimanche, 66% des Français mécontents de la nomination de François
00:00:54Bayrou, à tout juste 8 jours de sa nomination, les relations avec Emmanuel Macron, le problème
00:00:59du poids du RN, bref, beaucoup de sujets, une minute de silence qui a eu lieu pour Mayotte,
00:01:07je crois que vous vouliez faire un coup de cœur Jean-Claude sur cette minute de silence.
00:01:13Oui, moi je pense que c'est une bonne idée du président de la République évidemment,
00:01:17non seulement une idée mais c'est une décision qui s'imposait à la communauté nationale,
00:01:22mais c'est aussi l'occasion de dire qu'on ne peut pas simplement se contenter de porter
00:01:30un peu de respect à la mémoire des victimes, il faut aussi se dire que l'outre-mer c'est
00:01:36la France et c'est l'occasion de se rappeler que l'on soit dans l'hexagone, qu'on soit
00:01:40outre-mer, qu'on soit français de l'étranger, que nous devons désormais réfléchir à ce
00:01:47que nos politiques publiques soient plus sages et qu'elles concernent l'ensemble des Français
00:01:52sans distinction de territoire, sans distinction d'origine, c'est aussi ça la solidarité
00:01:58et la République, j'ai envie de dire l'unité de la République, c'est aussi cela, ça ne
00:02:02sert à rien de faire de grands discours sur la méritocratie, sur beaucoup de choses,
00:02:08je crois que c'est cela aussi qui doit nous rappeler cette affaire, qu'on soit en Bretagne,
00:02:12qu'on soit outre-mer, qu'on soit français de l'étranger, et bien c'est sûr des valeurs
00:02:16minimales que nous devons nous entendre pour l'avenir, et là, c'est là où on attend,
00:02:21pas simplement M. Bayrou, mais l'ensemble des responsables politiques parce que les
00:02:24résultats, et je m'arrête là, mais les résultats des différents scrutins de ces
00:02:28derniers mois montrent bien que nos concitoyens non seulement en ont assez, mais ne se retrouvent
00:02:34pas dans ces valeurs que nous affirmons, et puis derrière ça ne suit pas, et que le peuple
00:02:41en a assez, il veut que l'on puisse avoir des résultats qui sont légitimes.
00:02:46On va évidemment reparler de Mayotte, mais je voulais évidemment qu'on évoque cette
00:02:51minute de silence, mais il faudrait faire plus, j'ai entendu ce matin la correspondante,
00:02:56enfin pas la correspondante, la journaliste qui était envoyée par CNews qui était très
00:02:59très en colère, qui disait qu'il y avait un décalage énorme entre ce qui se disait
00:03:04et la situation.
00:03:05Valérie, je sais que vous connaissez l'outre-mer lorsqu'on a eu, et y compris vous avez évoqué
00:03:08le sujet à plusieurs réponses ici sur Sud Radio au cours de l'année 2024, que dans
00:03:13un territoire français qu'il n'y ait pas d'eau, qu'il n'y ait pas d'eau, il faut arrêter
00:03:19de parler de budget, lorsqu'il n'y a pas d'eau, d'électricité, comment voulez-vous
00:03:23parler d'unité de la République ?
00:03:24C'est mon ressentiment que pour, sans prendre la défense d'Emmanuel Macron, si ce n'était
00:03:28pas la France, ce serait terrible, dans des zones où ça s'est passé des catastrophes
00:03:32naturelles, il n'y a pas d'eau, il n'y a pas de ponts logistiques, il n'y a pas d'armée,
00:03:36il n'y a pas de...
00:03:37Pardonnez-moi.
00:03:38Mais ce que je veux dire c'est que là, c'est juste reconnaître au moins ce point, parce
00:03:40que parfois on aborde un peu la France, on tombe dessus.
00:03:43Non mais ce n'est pas Emmanuel Macron, ce n'est pas Emmanuel Macron.
00:03:45Non, ce que je veux dire c'est que là, en l'occurrence, c'était la France qui parlait,
00:03:48et mon sentiment, pour en avoir parlé un peu avec des spécialistes, c'est que c'est compliqué,
00:03:52c'est très très compliqué.
00:03:53Mais Gilbert, vous avez raison, mais c'est l'occasion de dire deux choses.
00:03:56La première, c'est qu'on dit si ce n'était pas la France, mais la question ne se pose
00:03:59pas.
00:04:00C'est la France.
00:04:01C'est la France.
00:04:02Oui mais on n'est pas franchement sur la même zone géographique, c'est ce que je veux
00:04:05dire, c'est que c'est compliqué.
00:04:06Non mais c'est important, c'est la France, et donc à partir de ce moment-là, il n'y
00:04:12a pas à dire si la France n'était pas là, puisque c'est la France, c'est le gouvernement,
00:04:16oui.
00:04:17Deuxième chose, je ne serai pas tellement plus long, c'est que ces problèmes logistiques,
00:04:21on les connaît, Valérie nous a donné l'occasion de les dénoncer depuis deux ans, on en parle,
00:04:27ça n'est pas l'eau, c'est le mille-morts.
00:04:29Regardez ce qu'il s'est passé en Italie quand il y a eu le tremblement, regardez ce
00:04:32qu'il s'est passé en Espagne.
00:04:34À Valence, les Espagnols étaient dans la même situation que nos amis de Mayotte et
00:04:38nos confrères.
00:04:39Il y a la différence que nos amis de Mayotte n'ont pas d'eau depuis des années, des années,
00:04:43des années.
00:04:44Non mais c'est le principal, c'est le principal, c'est parce qu'il y a cela que les conséquences
00:04:49seront dramatiques.
00:04:50Et en gros c'est de dire comment on a pu laisser dériver un territoire de la République
00:04:54française aussi longtemps.
00:04:55Et ça c'est très grave.
00:04:56Oui, moi je partage évidemment cette minute de silence qu'il faut respecter.
00:05:01Jusqu'à 18h.
00:05:02Voilà, jusqu'à 18h.
00:05:03Non mais la journée de deuil est jusqu'à 18h.
00:05:06Sur ce qui se passe dans nos dom-toms, parce qu'il n'y a pas que Mayotte, Mayotte est
00:05:10un exemple, évidemment c'est le paroxysme de la pauvreté et de l'abandon, mais la
00:05:15Nouvelle-Calédonie vient d'être pillée, mise à sac, l'économie est détruite.
00:05:19J'ai encore eu moi, la présidente du MEDEF, Nouvelle-Calédonie, au téléphone la semaine
00:05:24dernière.
00:05:25L'économie de la Nouvelle-Calédonie est absolument détruite.
00:05:27Bon, donc il faut savoir ce que l'on veut.
00:05:29Ça fait des années, des années et des années qu'on déverse des millions et des centaines
00:05:34de millions d'euros sur des territoires pour rien.
00:05:37Parce que je constate qu'on n'y arrive pas.
00:05:39Donc moi je veux bien qu'on ait des bons sentiments.
00:05:42Embrassons-nous tous, nous sommes tous frères, ok d'accord.
00:05:45Bon, mais on n'a rien fait sur le plan économique.
00:05:48C'est ça qui me gêne.
00:05:49Je l'ai dit au moment de la Nouvelle-Calédonie à plusieurs reprises.
00:05:53Le plan qui a été fait, et puis j'en terminerai avec ça, par Rocard quand il est arrivé
00:06:00au pouvoir sur la pacification de la Nouvelle-Calédonie, il n'y avait pas un mot sur l'économie.
00:06:06Or, s'il n'y a pas d'économie qui marche, il n'y a pas de social, il n'y a pas de recette
00:06:11et il n'y a pas de population heureuse.
00:06:13Et Mayotte c'est un peu ça.
00:06:15Et la Nouvelle-Calédonie c'est ça.
00:06:17Et de la Martinique et la Guadeloupe c'est ça aussi.
00:06:20Tant qu'on n'aura pas un plan de développement économique pour nos dom-toms, on n'y arrivera pas.
00:06:24François ?
00:06:25Oui, il y a la géographie quand même.
00:06:26C'est-à-dire qu'on est le seul pays, la France, à avoir ce que les anglo-saxons
00:06:31appellent les French Colonies, c'est-à-dire des petits bouts d'îles au bout du monde
00:06:35où on dit c'est la France, bien géographiquement non.
00:06:38Sur Mayotte, j'entendais des gens exaspérés, je le comprends parce qu'ils ont tout perdu,
00:06:44dire si c'était les Hauts-de-Seine, on y serait arrivé plus vite.
00:06:47Ben oui, si c'était les Hauts-de-Seine, ça serait arrivé plus vite parce que c'est à côté.
00:06:50Là c'est un îlot perdu au milieu de l'océan, c'est très compliqué d'assurer les mêmes
00:06:55conditions, l'égalité avec les départements de métropole, c'est juste pas possible physiquement.
00:07:01Moi j'avais un très bon ami qui était recteur de Polynésie.
00:07:03Quand vous êtes recteur de Polynésie, en fait, recteur d'un archipel en fait, et quand
00:07:08vous êtes recteur en France, vous décidez quelque chose qui ruisselle au niveau des
00:07:11académies, des petites écoles, tant bien que mal quand même, là c'est une complexité
00:07:16abyssale, c'est-à-dire que rien ne se fait simplement.
00:07:19Donc cet éloignement, c'est vrai qu'on a un territoire de mer très important, un des
00:07:23plus importants du monde, la France est un vrai pays de la mer, mais c'est vrai que si
00:07:28on ignore cet aspect, parce que c'est très très loin, on ne peut pas faire abstraction de ça.
00:07:33Vous avez face à vous quelqu'un qui depuis plus de 40 ans travaille aussi sur ces sujets
00:07:38et les connaît physiquement.
00:07:39Avec les dérives, prenez l'exemple de Mayotte, 150 millions de fonds européens qui repartent,
00:07:46parce que techniquement, des dossiers n'ont pas été présentés correctement, et donc
00:07:53on ne peut pas faire les travaux correctement, on laisse faire ou en tout état de cause
00:07:57on achète la paix sociale ? Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Vous voulez
00:08:00qu'on parle de la Guadeloupe et de la Martinique ? Lorsqu'on sait d'où vient la drogue,
00:08:07vous voulez que je vous dise qu'il y a 2 milliards, l'enjeu de la drogue c'est 2 milliards,
00:08:11donc 400 millions vont sur les territoires locaux, pourquoi ? On ne sait pas protéger,
00:08:18nous savons aller faire la guerre, en tout cas être présent en Mali, on sait être
00:08:22présent en Afghanistan, et on ne sait pas se protéger des cartels de la drogue qui
00:08:26arrivent maintenant Guadeloupe, Martinique, etc., et qui commencent à corogner, on ne
00:08:34parle pas de grand chose, on parle d'un minimum, avoir de l'eau un jour sur trois, et vous
00:08:38me dites, c'est compliqué d'avoir de l'eau tous les jours ?
00:08:40– Le problème de l'eau là-bas il est récurrent, il n'est pas…
00:08:42– Ah ben oui, on est d'accord, c'est ce que j'ai dit, c'est ce que j'ai dit avec Valéry,
00:08:46ça fait deux ans qu'on dénonce qu'il n'y a pas d'eau, qu'il n'y a pas d'eau,
00:08:50que les enfants vont à l'école accompagnés par des militaires…
00:08:53– Attendez, ça fait plusieurs années que la question de l'eau…
00:08:56– On va peut-être marquer une pause, on va lancer peut-être, allez, c'est l'avant-dernier
00:09:01jour de notre Grand Sapin Sud Radio, c'est le moment pour vous de jouer, 0826 300 300,
00:09:08plein plein de cadeaux encore dans notre hot, vous pourriez gagner par exemple trois
00:09:14jours et deux nuits à Port Aventura World, une BD de Mike Horn, c'est paru chez Michel
00:09:20Lafon, très belle BD, bref plein plein de cadeaux au pied du sapin de Sud Radio, 0826
00:09:25300 300, et nous prendrons, allez, le quatrième appel, à tout de suite.
00:09:29– Sud Radio, mettez-vous d'accord, Valéry Experts.
00:09:34– Alors, nous allons évidemment revenir sur la difficulté de François Bayrou à
00:09:39composer son gouvernement, on évoquait Mayotte, 7 minutes de silence, cette journée de deuil
00:09:44national, qui, curiosité, s'interrompra à 18h pour pouvoir annoncer le gouvernement…
00:09:51– Peut-être, peut-être.
00:09:52– Peut-être, oui, peut-être, à partir de 18h.
00:09:54– La journée se termine à 18h, c'est pas une journée administrative.
00:09:57– Allez, on continue rapidement, ce qui a retenu votre attention aux uns et aux autres,
00:10:00mais Rom, allez, on est un peu plus…
00:10:03– Un petit coup de cœur pour le cinéma français pour 2024, parce que c'est une
00:10:07excellente année pour le cinéma français, il y a très longtemps qu'on n'avait pas
00:10:10eu une aussi belle année, alors, après la qualité des films, moi je lèche, chacun
00:10:15juge, mais enfin, ce sont des succès populaires.
00:10:17Un petit truc en plus, c'est un grand succès, plus de 10 millions d'entrées, alors personne
00:10:21n'y croyait, ils ont eu du mal, ça faisait des années qu'ils cherchaient, le scénario
00:10:26était prêt, ça faisait des années qu'ils cherchaient à sortir ce film, c'est un grand
00:10:30succès, c'est au top 10 de tous les grands films français, presque 11 millions, on revoque
00:10:36vers les 11 millions, le Comte de Monte-Cristo, presque 10 millions, qui a relayé d'ailleurs,
00:10:41parce que ça commençait mal l'année, à cause des grèves à Hollywood, il y a beaucoup
00:10:45de films qui étaient bloqués, qui ne sortaient pas, donc le premier trimestre de l'année
00:10:492024 a été difficile, puis après on a des blockbusters qui se sont révélés, alors
00:10:53Comte de Monte-Cristo, c'était un peu plus attendu qu'un petit truc en plus, parce qu'il
00:10:57y avait Pierre Ninet, il y avait des moyens, 50 millions d'euros de budget, donc c'était
00:11:02un peu la grosse artillerie, et ça a marché, plus de 10 millions, et puis il y a d'autres
00:11:06films qui sont venus relayer, évidemment depuis la rentrée, et tout ça fait que...
00:11:12En fanfare que je vous recommande, oui en fanfare bien sûr, et tout ça fait qu'on va
00:11:16battre les 180 millions d'entrées en France de 2023, on sera sûrement un peu plus, 182-183,
00:11:24on ne retrouve pas les chiffres d'avant Covid, donc il y a encore des difficultés bien évidemment,
00:11:29mais on voit que la progression est systématique et continue, et surtout la part des films
00:11:35français dans cet ensemble avoisine les 50% pour la première fois depuis très très
00:11:40longtemps, donc c'est un succès d'entrée, c'est un succès français, c'est un succès
00:11:45sur les productions françaises, j'espère que 2025 on aura le même phénomène, Emilia
00:11:51Pérez a le record au Golden Globe de nomination, c'est un film français, Jacques Caudillard
00:11:56qui est un immense réalisateur, et donc tout ça va dans le bon sens, donc c'était un
00:12:00bon coup de cœur sur le cinéma français.
00:12:02Oui, après il y a eu des gros flops aussi, mais ça c'est inévitable, mais la tendance
00:12:08est plutôt dans le bon sens.
00:12:09Les gros flops, je sais que le...
00:12:12L'adapteur ça a bien marché, parce qu'on disait qu'ils n'étaient pas attendus, enfin
00:12:14ils n'ont pas fait le score qu'ils attendaient.
00:12:16Je ne sais plus ce qu'il y avait, les flops de l'année, je crois qu'il y a eu le film
00:12:20en particulier avec Camélia Jordana, qui a fait quelques entrées, il y a eu les rascales,
00:12:27je vois 3,5 millions de budget, 37 000 entrées, il y a eu quand même des choses, un peu des
00:12:34catastrophes, des catastrophes, mais bon.
00:12:37C'était l'amour ouf qui était un gros succès aussi, bon ok.
00:12:41Absolument.
00:12:42On continue avec vous, François, c'est un coup de gueule.
00:12:47Oui, ou coup de cœur pour le culot des écologistes qui trouvent inacceptables les problèmes
00:12:55de la fonderie de Bretagne, qui est un sous-traitant automobile, les écolos qui passent leur temps
00:13:00à dire du mal de l'automobile, à prôner la décroissance, et qui s'étonnent et trouvent
00:13:04inacceptables qu'une industrie sous-traitante de l'automobile ait des difficultés.
00:13:10C'est incroyable.
00:13:11Enfin, je ne suis pas le seul à le remarquer.
00:13:13Oui, c'est le paradoxe.
00:13:14On ne veut plus de voitures, mais on ne veut pas que les usines ferment.
00:13:17Ça avait commencé il y a quelques années, je ne sais pas si vous vous souvenez, un sous-traitant
00:13:20de Bosch dans le Tarn-et-Garonne, je crois.
00:13:23Le problème, c'est que c'est les petites usines dans les villes moyennes et souvent
00:13:26quand l'usine ferme, on a des difficultés, c'est toute la ville qui est infectée.
00:13:31Mais ce qui se passe dans l'automobile, c'est que le début, il y a un article de Bloomberg,
00:13:35je crois, une chronique sur l'année 2024 où il y a 50 000 emplois qui ont été supprimés
00:13:39déjà en Europe.
00:13:41Et c'est que le début, parce que les constructeurs n'arrivent pas à fournir le nombre de voitures
00:13:46électriques qu'il faudrait.
00:13:47Le système est quand même aberrant, le système de l'Union Européenne, c'est que les constructeurs
00:13:51qui ne vendent pas assez d'électriques sont pénalisés, en gros sont pénalisés si les
00:13:55gens n'achètent pas assez d'électriques.
00:13:56C'est dramatique.
00:13:57C'est très cher en plus.
00:13:58C'est dramatique.
00:13:59Et j'ai vu que l'association des constructeurs auto demande officiellement à l'Europe de
00:14:04changer les règles parce qu'ils ont des pénalités énormes à payer, en plus d'avoir des problèmes
00:14:09de chiffre d'affaires.
00:14:11Donc là, le système ne marche pas.
00:14:14Oui, mais l'industrie européenne est extrêmement en danger, c'est clair, l'industrie automobile.
00:14:19Regardez ce qui se passe en Allemagne avec Volkswagen qui était quand même le fleuron
00:14:24de l'industrie automobile allemande, qui est en train de licencier des milliers et des
00:14:29milliers de personnes.
00:14:30Alors pour le moment, ils ne ferment pas d'usines, mais ça ne saurait tarder.
00:14:33C'est quand même la première fois que ça se produit depuis la création de Volkswagen.
00:14:36Donc il y a vraiment une crise très profonde, une crise structurelle plus que conjoncturelle.
00:14:40Et on a l'impression que malheureusement, les autorités européennes, les autorités
00:14:52nationales ont du mal à approfondir et à voir comment on peut agir.
00:14:56Ça explique d'ailleurs la précipitation de Mme Ursula von der Leyen pour signer l'accord
00:15:02du Mercosur.
00:15:03L'industrie allemande dans sa majorité, dans son entité et l'industrie automobile
00:15:10plus spécifiquement, a besoin d'exporter massivement et les marchés émergents sont
00:15:16en Amérique du Sud, pour eux.
00:15:17Donc ça explique pourquoi elle s'est précipitée, parce qu'elle a une pression terrible de
00:15:21la part de l'industrie allemande.
00:15:23Mais la contradiction effectivement que vous dénoncez, François Mambois, est assez évidente.
00:15:29Gilbert, un coup de gueule ?
00:15:30Un coup de gueule, oui, parce que vous ne connaissez pas ma deuxième vie, je suis passionné
00:15:35de football et je travaille avec Pierre Ferratier au Paris FC en Ligue 2, donc je suis de très
00:15:39très près toutes les aventures du foot et ce dimanche, l'arrière-petit-fils du dictateur
00:15:43italien Benito Mussolini, Romano Floriani Mussolini a inscrit le premier but de sa carrière
00:15:48en série B.
00:15:49C'est un événement pour sa petite carrière, sa jeune carrière, elle a 21 ans, il est prêté
00:15:52par l'Aladdio d'Europe, qui s'est fait notamment connaître pour des résultats sympathiques
00:15:56au niveau européen, mais aussi des comportements assez extrémistes et vous allez voir où
00:16:00je vais en venir.
00:16:01C'est qu'il a décidé de garder son maillot et quand il a inscrit son premier but, il
00:16:03est allé évidemment célébrer avec le public ce but qui a fait le salut fasciste, le salut
00:16:09romain que vous connaissez, pour célébrer celui que le public l'a fait devant lui en
00:16:13scandant son nom.
00:16:14Alors, dans un contexte italien, que je connais un peu pour avoir de la famille là-bas, où
00:16:18Giorgia Meloni est sous couvert d'un charisme évident, elle parle anglais, elle est progressiste
00:16:22dans sa gestion, elle essaye de manière insidieuse de réhabiliter cette période mussolinienne
00:16:29en disant « finalement c'était pas si mal ». Et c'est vrai que des choses comme ça,
00:16:32ça remonte, ça fait remonter à la surface des choses un peu nauséabondes, des comportements
00:16:37extrémistes dans le football, ce football qui cristallise vraiment toutes les haines
00:16:41entre cris de singes, homophobie, antisémitisme, racisme, c'est une violence qu'on retrouve,
00:16:45vous savez, le dimanche quand on attaque un arbitre avec ses parents qui font le projet
00:16:50Mbappé avec leur enfant et qui tapent sur le bénévole qui a dit « j'ai pas mis ton
00:16:54fils dans l'équipe parce qu'il est pas bon et qu'il aura pas la carrière de Kylian
00:16:58Il faut que ça la cesse en 2025, car le football c'est une fête, je le vis à chaque fois
00:17:04que je suis au stade, Charles Etienne, j'en profite pour faire la promo, prochain match
00:17:07contre Martide le 3 janvier prochain, donc c'est une fête familiale, en plus je rappelle
00:17:15que Paris FC a fait place gratuite pour tout le monde, c'est-à-dire qu'on rentre gratuitement
00:17:18au stade. Donc 2025, année de la réforme, année avec un nouveau gouvernement, année
00:17:22de changement, et plus de salut comme ceux-là dans les stades du bonheur, de l'amour, des
00:17:27papouilles, des hugs, juste ça pour 2025.
00:17:29Malheureusement, ça fait des années que ça dure, mais je peux quand même souhaiter
00:17:34que ça n'arrive plus.
00:17:35Moi je voulais faire un coup de fâche, je ne sais même pas si le mot de coup de cœur,
00:17:40il y a coup de cœur et coup de gueule, c'est finalement la cour qui n'a pas suivi les
00:17:44réquisitions dans le procès Paty et l'indignité de certains avocats qui, bon peut-être qu'ils
00:17:52étaient sous le coup de la colère ou autres, qui ont parlé de mascarade, et puis la sœur
00:17:56de Samuel Paty, Mickaël, qui a été obligée d'être exfiltrée face à l'hostilité de
00:18:03la salle.
00:18:04En tout cas, les peines sont assez lourdes, jusqu'à 16 ans de réclusion, à l'encontre
00:18:08des 8 adultes qui ont participé, qui ont joué un rôle dans l'assassinat de Samuel
00:18:15Paty.
00:18:16C'est vrai que tout le monde avait été un peu sonné par les réquisitions, vous qui
00:18:19êtes avocat, Jean-Claude, alors il va y avoir un appel, il y aura encore un nouveau
00:18:24procès Paty, c'est…
00:18:26– Oui, je vais vous dire, je pense que c'était l'occasion, ce sont des jurés populaires,
00:18:33c'était l'occasion pour nous…
00:18:34– Non, ce n'était pas un jury populaire.
00:18:35– Non, mais c'est…
00:18:36– Ah oui, oui, oui, c'est une cour spéciale, c'est une cour spéciale.
00:18:40– La cour spéciale est en tout état de cause, au nom du peuple français, la justice
00:18:47est rendue au nom du peuple français, et au nom du peuple français, il est important
00:18:52de dire que certains actes, certains comportements, non seulement ne sont pas acceptables, mais
00:18:58seront réprimés, sont et seront réprimés très, très sévèrement, parce que les personnes
00:19:04qui ont commis ces actes, certains viennent de pays où la démocratie, on est à des années
00:19:10lumières de la démocratie, et bien je pense que c'est à nous aussi de dire que nous serons
00:19:15de plus en plus fermes là-dessus, les avocats ont fait leur travail, mais en ce qui me concerne,
00:19:22je pense que l'éducation, les enseignants, véritablement, je veux dire, pour moi, les
00:19:30enseignants sont des éléments moteurs, non seulement de notre système républicain,
00:19:36de notre démocratie, etc., donc il faut savoir dire qu'il y a des choses qui sont intouchables
00:19:40chez nous, et puis c'est tout.
00:19:42– Oui, et puis c'est tout, ce n'est pas si simple que ça, quand vous voyez les différents
00:19:44sondages dans lesquels les enseignants ou les enquêtes qui expliquent que les enseignants
00:19:49s'auto-censurent et qu'ils n'osent plus aborder certains sujets…
00:19:52– Vous avez raison, mais quand vous me dites, et puis c'est pas si simple que ça, oui,
00:19:56ça veut dire qu'il faut derrière, qu'en face, j'ai envie d'employer une expression
00:20:01qui est devenue banale, il faut que la peur change de camp, et il se trouve que je suis,
00:20:05vous avez raison, il se trouve que je suis, et de par mon activité militante, il m'arrive
00:20:10d'être avocat d'enseignants, et bien je peux vous dire que les enseignants sont souvent
00:20:13lâchés par leur administration, par peur, et il s'agit aussi d'envoyer un signal,
00:20:18il s'agit de dire aux élèves, parce que je ne parle pas d'enfants petits qui ne comprennent
00:20:22pas, et bien qu'il y a une chose inacceptable, et il s'agit de dire aussi à tous ceux qui
00:20:26les incitent, qu'ils sont tout autant sanctionnés.
00:20:29– Mais il faut, mais sauf que dans la réalité, ce n'est pas ce qui se passe, c'est François…
00:20:33– Oui, mais c'est pour ça qu'il faut envoyer un signal.
00:20:35– Oui, je suis d'accord avec vous, Léry, je pense que c'est très bien que la cour
00:20:39ait été beaucoup plus sévère que les réquisitions, les réquisitions n'étaient pas comprises,
00:20:44parce qu'en fait le procès avait démontré la machination, et les réquisitions étaient
00:20:47un peu en arrière.
00:20:48Il faut lire le livre de Michael Paty, qui se lit très vite, en deux heures, le cours
00:20:53de M. Paty, parce qu'il démontre factuellement, elle raconte ce qui s'est passé, donc la
00:20:57lâcheté de l'éducation nationale qui ne savait pas trop quoi faire, on n'a pas protégé
00:21:01le professeur qui était tout seul, qui le pauvre en est avec un marteau dans son cartable
00:21:05parce qu'il avait peur, c'est ça, et elle montre le mensonge de la gamine, mais les
00:21:10parents, le prédicateur, qui ont monté une machination, et c'est cette machination qui
00:21:15a trouvé un bras qui était là, qui était ce Tchétchène, et donc je pense important
00:21:19parce que les condamnations n'ont pas condamné que le bras, puisque le gars n'était pas là,
00:21:23mais toute la machination derrière.
00:21:25– Toute la machination de montrer que…
00:21:27– Et comme a dit un avocat, il a dit c'est une décision politique, oui, mais la machination
00:21:31était politique aussi.
00:21:33– Alors, on va marquer une pause et vous pourrez réagir, à tout de suite.
00:21:36– Mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:21:38– Alors, de retour avec vous, en direct sur Sud Radio, on est ensemble jusqu'à 13h,
00:21:44jusqu'à midi et demi pour les débats, et à midi et demi, vous aurez un œil de l'expert,
00:21:50mais vous vouliez réagir, Jérôme Dubu, sur le procès Patil.
00:21:53– Trois points très très rapides, le premier point c'est qu'il y a un avocat qui s'est
00:21:57très mal comporté, ça c'est clair, à la sortie, puisqu'il a insulté les plaignants,
00:22:01etc, ça a été absolument lamentable, ce monsieur s'est très très mal comporté.
00:22:05– Vous ne vous confondez pas avec le procès de Mazan ?
00:22:08– Non, non, non, il y en a un qui s'est très mal comporté.
00:22:10– Moi j'ai vu une femme aussi.
00:22:11– Le deuxième point, c'est que la jurisprudence, finalement, est là pour évoluer, c'est
00:22:17le principe, je pars sous le contrôle d'un avocat, c'est le principe de la jurisprudence,
00:22:20c'est d'évoluer par rapport, effectivement, aux droits, bon, et là, il y a un certain
00:22:24nombre de commentateurs qui se sont plaints en disant que le droit n'était pas respecté
00:22:28et que la jurisprudence avait évolué et que c'était un jugement politique, ben oui,
00:22:32la jurisprudence est là pour évoluer, effectivement, et le procès est là pour l'individualisation
00:22:38des peines, c'est bien ça, voilà, et puis le troisième point rapide, c'est qu'on
00:22:42a appris à cette occasion que le meurtrier de Samal Paty était en lien très étroit
00:22:47avec ceux qui viennent de prendre le pouvoir en Syrie, voilà, donc ça augure très mal
00:22:52de ce qui va se passer en Syrie.
00:22:54Oui, justement, quand on me dit que c'est un procès politique, le sujet de toutes les
00:23:01façons est politique, et la question c'est comment protégeons-nous notre société des
00:23:08dérives extraordinaires, parce que moi j'avais compris, sauf à ce que je me sois trompé,
00:23:13que l'école c'était un lieu de débat, pouvait faire évoluer les esprits, pouvait
00:23:16nous permettre de préparer le vivre ensemble, qu'un jeune musulman comprenne ou qu'un jeune
00:23:21catholique ou, parce que nous avons aussi des gens qui sont des traditionnalistes chez
00:23:25nous, comprennent qu'on a causé la laïcité à la française et qu'on s'accepte dans
00:23:32nos différences, et qu'on peut avoir, je peux ne pas être d'accord avec les uns et
00:23:35les autres, mais je ne vais pas les égorger quand même, et si on ne peut pas comprendre
00:23:39cela et qu'on ne veut pas le comprendre, ben oui, il faut sanctionner.
00:23:42Mais il y a le pas de vague à l'école, enfin je connaissais bien le système, pour avoir
00:23:46discuté aussi avec un enseignant qui me racontait des choses, ahurissant, pas forcément religieuse
00:23:50ce qui se passait dans son collège, d'élèves qui urinent dans les couloirs, de tasers et
00:23:54de choses comme ça, et je dis mais le proviseur dit quoi ? Rien, parce que s'il fait des
00:23:58signalements il sera mal noté, donc c'est le pas de vague.
00:24:00Vous savez, chaque situation est un cas unique, ça veut dire qu'ils sont tout seuls face
00:24:05à la situation, il faut régler le problème en quelques secondes, là où il faudrait
00:24:08engager une procédure, vous rappeler la police, voire mener des sanctions et un conseil de
00:24:12discipline, donc c'est très compliqué d'avoir une réaction adaptée, et c'est pour ça
00:24:17d'ailleurs qu'il y a un certain laissé-aller, parce que face à une situation complexe parfois
00:24:20vous vous dites bon, on va étouffer le truc, on le gérera après, ce n'est pas géré
00:24:25évidemment, mais c'est un vrai problème, on le retrouve à l'université où certains
00:24:28présidents d'universités se sont retrouvés à empêcher des réunions politiques en disant
00:24:33écoutez ça va faire un désordre, où le tribunal administratif dit bah non, faut faire,
00:24:38qu'est-ce que je fais, je fais comment ? Donc ils sont toujours seuls face à une décision
00:24:42compliquée, et c'est ça la difficulté dans les établissements.
00:24:45Allez, on va parler politique, mais nous avons notre gagnante, c'est une gagnante, Angélique,
00:24:52bonjour ! Bonjour à vous, je suis ravie de vous avoir ! Et bah nous aussi on est content
00:24:55que vous nous écoutiez en ce 23 décembre, vous avez de la famille qui va venir fêter
00:25:02chez vous ? Oui, on va recevoir en famille, mon ami est mort, on sera en famille, c'est
00:25:07génial.
00:25:08C'est vrai, vous êtes prêts, vous avez fait un sapin, des cadeaux, tout ? Ah oui, tout
00:25:11est prêt, j'ai fait un beau sapin, une bonne petite bûche et un bon petit repas.
00:25:16Ah bah écoutez, on est ravis, alors on va découvrir ce qu'il y a au pied du sapin,
00:25:22on va découvrir votre cadeau, et bien c'est un casque bluetooth fait par Sud Radio et
00:25:26la Confédération des Buralistes, comme ça vous aurez tout loisir de nous écouter et
00:25:32d'écouter les nombreux podcasts de Sud Radio, bravo à vous ! Je vous remercie, c'est une
00:25:37très joyeuse fête.
00:25:38Et bien à vous aussi, merci de votre fidélité, vous nous appeliez de région parisienne,
00:25:43de Villabay dans l'Essonne, merci à vous Angélique et très joyeux Noël ! Allez,
00:25:48sans transition comme on dit, c'est pas la fête, c'est compliqué la composition de
00:25:56ce gouvernement, alors il y a une petite polémique qui est en train de monter, puisqu'on a appris
00:26:00qu'il n'y aurait pas d'annonce du gouvernement avant 18h, ça ne veut pas dire que l'annonce
00:26:05tombera à 18h, mais c'est une journée de deuil, et c'est vrai que décréter que le
00:26:11deuil se termine à 18h et qu'on annonce un gouvernement, ce n'est pas génial, après
00:26:16on est le 24 décembre demain, il y a des contraintes techniques pour les passations
00:26:21de pouvoir, ça vous choque ou pas, Jérôme ?
00:26:24Bah écoutez, moi j'aurais préféré que ça se fasse avant, j'ai regardé un peu la moyenne
00:26:29de nomination, du nombre de jours entre la nomination du Premier ministre et la nomination
00:26:34du gouvernement, sous la Vème République, la moyenne c'est un jour et demi, un jour
00:26:39et demi, entre les deux, bon là on en est à une dizaine de jours, alors moi je ne sais
00:26:44pas ce qui bloque, peu importe...
00:26:46Mais il y a plusieurs mois en fait, parce que si on compte le gouvernement...
00:26:49Oui, oui, non mais là je parle du gouvernement, enfin du futur gouvernement, Beyrou uniquement...
00:26:53On va y revenir, mais jour de deuil, est-ce que c'est le jour pour annoncer un gouvernement ?
00:26:57Ça aurait dû être fin avril, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise, moi, voilà.
00:27:01Oui, je pense que ça peut donner...
00:27:04Alors pareil, on dit si c'était arrivé dans la creuse, est-ce qu'on aurait fait...
00:27:07Non, je ne dirais pas ça comme ça, moi je dirais, c'est toujours très compliqué parce
00:27:12qu'effectivement, on aurait préféré que ça arrive avant, ça fait un peu bizarre
00:27:16d'avoir une journée nationale qui se termine à 18h, c'est quoi 18h ?
00:27:20C'est inutile en plus.
00:27:21C'est quoi, c'est une journée administrative, c'est une journée de bureau, et puis après
00:27:26ça peut donner, je dis bien, ça peut donner une journée d'annonce...
00:27:28C'est pas difficile, ça s'arrête avant.
00:27:30Ce serait pas difficile, mais on fait cela et puis on passe tout de suite à autre chose.
00:27:37Et je pense que, c'est ce que je vous disais tout à l'heure, une journée de deuil, le
00:27:41deuil ou une commémoration, c'est aussi l'occasion de s'interroger quand on va à un enterrement,
00:27:46on repense à un certain nombre de choses, c'est de s'interroger, on peut avoir ce sentiment
00:27:52qu'effectivement on fait ça parce qu'il fallait le faire et puis on passe tout de
00:27:55suite à autre chose.
00:27:56Je pense pas que ce fût l'idée de M. Macron et de M. Béroux, mais en revanche ça peut
00:28:03donner ce sentiment.
00:28:04– Mais il y avait, je rappelle souvent, j'avais croisé Jean-Michel Blanquer dans
00:28:08son livre, c'est écrit dans La Citadelle, donc c'est pour ça que j'en parle, il disait
00:28:11Emmanuel Macron fait très bien les choses compliquées et rate toujours les choses faciles.
00:28:15Une journée en fête d'hommage, c'était simple, il suffisait d'annoncer la chose
00:28:18et on met 18h.
00:28:19Ce qui nous fait polémiquer, ce qui nous fait discuter, ça ne sert à rien et c'était
00:28:25plutôt une bonne idée, je trouve.
00:28:26– Oui, sur le fond.
00:28:27– Moi je crois que c'est la moins mauvaise solution parce qu'il y a vraiment urgence
00:28:30à avoir des ministres, moi je m'occupe d'une fédération, c'est la catastrophe.
00:28:36– La vente à distance, où est-ce que j'allais vous poser la question ?
00:28:38– Depuis le mois de juin, il n'y avait plus personne dans les ministères puisque
00:28:41les gens étaient totalement démotivés, donc on a repris des contacts avec le gouvernement
00:28:44Barnier, et bim, c'est fini, donc on ne sait plus à qui parler, donc il y a urgence
00:28:50à avoir des gens, en plus on va être entre Noël et Jour de l'An, il n'y aura personne.
00:28:53– Pourquoi 10 jours entre la nomination du Premier ministre et la nomination du gouvernement ?
00:28:57Vous pouvez m'expliquer, il y a urgence.
00:28:59– Oui mais il y a urgence, il y aurait eu urgence, pourquoi hier, on nous avait dit
00:29:03hier, donc visiblement il y a quand même un énorme problème.
00:29:06– Oui, on en parlait, il y a plusieurs problèmes.
00:29:10– Mais la priorité pour la France, c'est vraiment d'avoir des ministres en place et
00:29:13qui durent.
00:29:14– Des ministres en place et qui durent.
00:29:15– On parle déjà des élections législatives de juillet prochain, tous les commentateurs
00:29:20politiques, ce qui est fou quoi.
00:29:21– Non mais le problème principal, c'est qu'on en revient au régime des partis,
00:29:24qu'est-ce que vous voulez que je vous dise, on consulte M. Machin, Mme Hintel, M. Trucmuche,
00:29:29on n'arrête pas, c'est le régime des partis, chacun vient avec ses lignes rouges,
00:29:32on ne voit plus rien d'ailleurs, c'est des lignes rouges dans tous les sens, on ne sait
00:29:35plus très bien qui est cohérent, qui veut quoi, c'est le régime des partis dans toute
00:29:40son horreur.
00:29:41De Gaulle disait, la 4ème République, il faisait cuire leur petite soupe sur leur petit
00:29:47feu dans leur petit coin, c'est exactement ce qui se passe, chacun vient avec ses petites
00:29:51revendications, ah bah non, c'est pas compatible avec celle de l'autre, donc on va re-consulter,
00:29:57il faut que je consulte mes troupes, mes députés, mes sénateurs, enfin on n'en sort plus.
00:30:02– Où est l'intérêt des Français dans tout ça ?
00:30:04– C'est la raison pour laquelle je disais, on m'a interrogé pour savoir quel serait
00:30:08mon coup de gueule 2024, c'est vraiment cette dissolution post-élection européenne,
00:30:17non pas simplement ratée, c'est qui a fait basculer notre régime plus ou moins stable
00:30:22de la 5ème République à quelque chose qui est un méli-mélo et qui nous met aussi dans
00:30:27cette situation, et vous avez raison de dire, où est l'intérêt des Français, parce
00:30:32qu'effectivement les partis politiques sont là pour faire de la politique, donc ils font
00:30:35de la politique, mais ils font de la politique en se disant, nous on a une conquête du pouvoir
00:30:42et puis on a oublié l'essentiel, et l'essentiel on le vit depuis 6 mois, puisque vous avez
00:30:45raison François, de dire que l'irrégularité, on parlait tout à l'heure de Mayotte,
00:30:50je crois qu'on est au 4ème ou 5ème ministre de l'Outre-mer en une année, c'est la même
00:30:55chose.
00:30:56– 4ème ministre de l'éducation.
00:30:57– 4ème ministre de l'éducation, alors que Gabriel Attal nous avait dit, l'éducation
00:31:02c'est une priorité, il n'a même pas fait le bac, vous comprenez la formule, il n'a
00:31:07même pas fait un bac à l'éducation et on est passé à quelqu'un d'autre, à une
00:31:10autre personne, donc on parle d'un autre profil, ça n'était pas une question de
00:31:14fil rouge, d'Elisabeth Borne, donc pourquoi est-ce que Madame Jeuneté, pourquoi est-ce
00:31:20qu'elle a été prise et pourquoi est-ce que maintenant elle ne continuerait pas, puisqu'elle
00:31:23fait partie de leur centrale.
00:31:24– Mais voilà, la difficulté, vous l'avez évoqué Jérôme, ce sont les lignes rouges
00:31:28des uns, des autres.
00:31:29– Oui, c'est ça, mais on a fait basculer de l'urgence.
00:31:32– Et de gens qui ne veulent pas y aller non plus.
00:31:34– Attendez, il y a eu une élection, dissolution, on peut la condamner, elle a eu lieu, il y
00:31:38a eu une élection, les Français ont voté, ils se sont prononcés, on a eu à peu près
00:31:43les trois tiers, bon d'accord, ok, mais chaque tiers, si je prends bien les élections,
00:31:50chaque tiers avait des programmes différents, très différents d'ailleurs les uns des
00:31:55autres.
00:31:56Pourquoi aujourd'hui on veut faire rentrer tout le monde dans la même boîte, c'est
00:32:00absolument impossible, ce n'est pas du tout la tradition de la Ve République, c'est
00:32:04impossible.
00:32:05– Donc on va avoir quoi, on va avoir la même chose, déjà quand on voit ceux qui
00:32:09se sont pressentis pour rester, il y en a huit je crois, donc on va avoir le même
00:32:14gouvernement, ça va être à Barnier-Busch, François Manbois.
00:32:16– Je ne comprends pas pourquoi Bayrou a passé tout ce temps à essayer de convaincre
00:32:19les socialistes de venir avec lui, étant donné qu'ils n'allaient pas venir, c'était
00:32:23évident, d'ailleurs Olivier Faure a dit que celui qui venait ou celle qui venait
00:32:27a été exclue tout de suite, et ils allaient voter la dissolution, pour moi le parti socialiste
00:32:31à partir du moment où il veut revenir sur les réformes des retraites qu'il avait
00:32:35mis en place il y a dix ans, puisqu'il y a dix ans ils ont fait la réforme Touraine,
00:32:39ça montre que le PS s'est passé vraiment beaucoup plus à gauche qu'il n'était
00:32:42il y a dix ans, et donc ne partira pas du bloc Front Populaire, surtout qu'ils sont
00:32:46ensemble dans des municipalités, dans des régions, dans des départements, et que les
00:32:50municipales c'est dans dix-huit mois, donc ils ne vont pas sortir, je ne comprends pas
00:32:54le temps perdu par Bayrou.
00:32:56– Je crois que Bayrou s'est un peu poussé du col si je puis dire, passez-moi cette expression
00:33:02un peu triviale, mais il s'est un peu poussé du col en disant, ce que Barnier n'a pas
00:33:06fait avec le PS, moi je vais le réussir, c'est comme ça qu'il s'est un peu vendu,
00:33:11bon ben on voit ce que ça donne, qu'est-ce que vous voulez, ben si, si, si, si.
00:33:14– Est-ce qu'il s'est vendu ou est-ce qu'il l'a imposé, il l'a dilué.
00:33:18– En tout cas visiblement il n'était pas dans le premier casting, il est revenu
00:33:22par la fenêtre, et puis en disant, ben non, moi le PS je les connais bien et je vais les
00:33:26détacher du nouveau Front Populaire, on voit bien ce que ça marche.
00:33:30– Ce Filmentos m'a envoyé un extrait d'un article, je ne sais pas dans quel journal c'était,
00:33:33un fin connaisseur du modem compare la nomination de François Bayrou à une PME qui remporterait
00:33:38un appel d'offres réservé à une multinationale, que se passe-t-il quand la petite entreprise
00:33:43familiale doit faire tourner le pays tout entier, les habitudes prises se confrontent
00:33:47à un truc un peu surdimensionné, reprenons le même.
00:33:49– Je ne suis pas tout à fait d'accord parce qu'il y avait un casting qui a déjà été
00:33:52utilisé qui aurait été excellent, c'est quelqu'un comme Castex, qui plaisait aux gens parce
00:33:57que c'était un non-politique, un régional, et qui s'entendait bien…
00:34:01– Castex, c'est pas Castette.
00:34:02– Castex, oui.
00:34:03– Castex.
00:34:04– Oui parce que Lucie Castex, j'étais en train de le dire, montre l'esprit des frères en disant…
00:34:09– Jean Castex.
00:34:10– Jean Castex, oui absolument.
00:34:11– Qui plaisait bien à droite comme à gauche, qui discutait avec tout le monde et qui n'avait
00:34:15pas un profil de politique, mais de militaire.
00:34:17– Oui mais après avoir été premier ministre, c'est compliqué.
00:34:20– Le vrai sujet c'est celui de l'arithmétique, au-delà de la personnalité, ça serait vous
00:34:27de même, vous auriez le même problème, c'est quel projet tout d'abord, projet
00:34:31politique, et qui pour pouvoir soutenir ce projet politique, le fait est que, quel que
00:34:35soit le projet politique, vous n'avez pas deux tiers avec vous.
00:34:38– Vous pouvez avoir un bon projet avec la personne qui ne correspond pas, je pense à
00:34:41Xavier Bertrand qui est un marqueur négatif pour l'ORN, ils ne vous retrouveront rien
00:34:45tant qu'il sera là.
00:34:46Donc c'est-à-dire que même si vous avez le bon projet, qui n'est pas avec la bonne
00:34:49personne qui n'a pas les étoiles et qui correspond aux attentes des uns et des autres,
00:34:52vous ne pouvez pas faire passer.
00:34:53Donc c'est vrai que c'est inextricable ce petit défi.
00:34:55– Mais il faut arrêter de perdre du temps en croyant qu'on va convaincre des gens
00:34:58qui ne sont pas d'accord, et qui l'ont prouvé au moment des élections législatives,
00:35:01avec des programmes complètement différents.
00:35:03Comment voulez-vous que quelqu'un de LR ou quelqu'un même du Bloc central accepte
00:35:08de revenir sur la retraite à 64 ans, c'est un… alors ça a été fait dans des conditions
00:35:13sur lesquelles on peut revenir, avec un 49-3 etc, il n'y a pas eu de vote, mais enfin,
00:35:17c'est quand même un acquis pour moi, de la présidence Macron, voilà, et on veut
00:35:21revenir à 60 ans, ben non, je suis désolé c'est pas compatible, et ne serait-ce
00:35:25que, je prends cet exemple-là, mais il y en a des dizaines des exemples comme ça,
00:35:28qu'est-ce qu'on fait sur le budget, est-ce qu'on baisse les dépenses, est-ce qu'on
00:35:32augmente les impôts, tout ça est incompatible, ça ne peut pas marcher.
00:35:36– Alors qu'est-ce qui… – Ah ben moi j'en reviens,
00:35:38mais alors là je vais faire hurler tout le monde, y compris l'Elysée, moi je reviens
00:35:42à ce que j'ai dit dès l'échec de la dissolution, c'est qu'il faut remettre
00:35:47le calendrier à l'endroit, et le calendrier de la 5ème République c'est d'abord la
00:35:51présidentielle et ensuite les législatives, surtout avec un quinquennat, ça a toujours
00:35:55fonctionné comme ça, d'où le problème qui va se poser de la démission du Président,
00:35:59c'est évident.
00:36:00– On va marquer une pause et on continue de commenter cette actualité politique,
00:36:05à tout de suite.
00:36:06– SUD RADIO, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:36:10– Alors, on continue de commenter cette actualité politique, donc un gouvernement
00:36:15avant Noël, c'est donc ce soir, après 18h, donc journée terminée à 18h, pourquoi ce
00:36:24soir, pourquoi pas hier, des lignes rouges posées par l'ERN en particulier, ce qui
00:36:29avait l'air de bloquer c'était la nomination de Xavier Bertrand au ministère de la Justice,
00:36:35comme si le ministre de la Justice avait un poids quelconque dans les décisions de justice,
00:36:39on sait que Marine Le Pen attend une décision importante, néanmoins revenons à cette ligne
00:36:44rouge, l'ERN et le poids du RN, je ne sais pas, François peut-être évoquer, on voit
00:36:48que l'ERN est très présent dans ces discussions.
00:36:52– Mais c'est arithmétique, c'est-à-dire que comme la gauche a voté la censure, elle
00:36:55a dit, ils l'ont répété, quel que soit le discours de politique générale, la seule
00:37:00solution si Béroud veut venir plus d'un mois, c'est que l'ERN le soutienne pendant
00:37:05quelques mois.
00:37:06– Sans entrer au gouvernement.
00:37:07– Sans entrer au gouvernement, donc s'il y a un nom qui pose problème, il ne faut
00:37:12pas le prendre, sauf à vraiment vouloir acheter un chiffon rouge.
00:37:15– Sauf que, pourquoi Xavier Bertrand et pourquoi ?
00:37:19– Parce qu'il voulait faire un gouvernement de poids lourd, c'est ça, on voulait Darmanin.
00:37:26– Il voulait faire revenir dans le gouvernement des gens que la population identifiait, connaissait,
00:37:31pour avoir plus de poids, parce qu'il n'a pas de poids politique, il n'a pas de poids
00:37:35arithmétique, il lui manque des voix, et il voulait des gens qui soient connus de la
00:37:40population.
00:37:41Maintenant Xavier Bertrand, pourquoi pas, mais on sait très bien que déjà Marine
00:37:44Le Pen avait dit, si c'est Xavier Bertrand, avant Barnier, à Matignon, c'est Niède,
00:37:49vous aurez une censure immédiate.
00:37:50Donc là on recommence avec Xavier Bertrand, je ne suis pas sûr que ce soit très habile,
00:37:54mais bon, je ne suis pas dans les secrets des dieux.
00:37:56– Non, je pense que pas grand monde ne l'est, si j'en crois ce que j'entends ici ou là.
00:38:00– Après Xavier Bertrand, c'est vrai qu'il est connu, il a une notoriété parce qu'il
00:38:04a battu l'ERN à deux reprises, il gère plutôt pas mal une grande région, qui sont
00:38:09les Hauts-de-France.
00:38:10– Il a été plutôt un bon ministre de la Santé.
00:38:12– Oui, ça se discute, mais en tout cas, pourquoi agiter encore le chiffon rouge Xavier
00:38:19Bertrand, j'avoue que j'ai du mal à comprendre.
00:38:21– Le chiffon rouge, c'est l'ERN qui l'agite.
00:38:24– Non, l'ERN a dit depuis longtemps qu'il ne voulait pas Xavier Bertrand, et il les
00:38:29roule les suités qui veulent nommer…
00:38:30– Parce que l'ITES, c'est comme d'habitude, à mon avis, parce que de toute façon ils
00:38:34ne peuvent pas faire sans Xavier Bertrand, qui pourra emmener avec lui une adhésion
00:38:37un peu plus large au niveau des Autochtones.
00:38:39– D'un autre côté, Xavier Bertrand ne peut pas accepter un petit Marocain, c'est
00:38:43pas possible.
00:38:44– Ça n'aurait pas d'intérêt.
00:38:45– Non, ça n'aurait aucun intérêt, donc si vous voulez, c'est un peu la quadrature
00:38:48du cercle.
00:38:49Lui, il ne peut pas accepter quelque chose de non régalien, et l'ERN ne peut pas accepter
00:38:55qu'il ait quelque chose de régalien, donc voilà, il y a un blocage majeur.
00:38:58– Donc on est dans une impasse qui va normalement, doit être solutionnée, mais pour qu'on
00:39:03sache, ce soir, on ne sait pas, et puis François Bayrou, est-ce qu'il est, encore
00:39:10une fois, l'homme de la situation ?
00:39:12– Trop tard, je lui ai posé la question un an maintenant, il est là.
00:39:15– 66% de mécontents, je ne sais pas si vous avez vu le sondage du JDD hier, c'est
00:39:18quand même du jamais vu, en si peu de temps, c'est ça, en à peine 8 jours.
00:39:24– À sa décharge Valérie, j'ai envie de dire que, de toutes les façons, c'est
00:39:27le risque pour toute personne qui viendrait après toute cette séquence, pourquoi ? Parce
00:39:32qu'on oublie, et là encore, pardonnez-moi, mais souvenez-vous de ce qui est arrivé au
00:39:36président de la République à Mayotte, parce que quand vous avez une exaspération qui
00:39:41est telle, et vous venez dire, moi j'ai la solution, j'ai une piste de solution,
00:39:45je fais mieux, même si effectivement vous faites mieux, mais il y a une telle attente
00:39:49de nos concitoyens, cela est normal, depuis le mois de juin, on attend, et il y avait
00:39:53déjà des problèmes depuis plus d'un an, on dit que la situation est difficile, quelle
00:39:58que soit la personne qui viendrait, on est dans une telle attente, qui a une forme d'exaspération
00:40:03qui fait qu'il dit, toutes les promesses, tout ce qu'on peut nous dire, on ne veut
00:40:07rien entendre, on veut juste des solutions, et le drame, c'est que le peuple attend de
00:40:12plus en plus de solutions, et rapidement, parce que tout ça a trop duré.
00:40:16– Mais d'autant que la personne qui viendra ne pourra rien faire, excusez-moi, il n'y
00:40:19a pas de majorité, comment voulez-vous qu'il avance, c'est impossible, on l'a bien vu
00:40:23avec Michel Barnier, il avait un budget qui était ce qu'il était, bon, il y avait
00:40:28peut-être trop d'impôts, on peut en parler, peut-être pas assez de suppression de dépenses,
00:40:34bon, voilà, d'accord, enfin, il était ce qu'il était, il a été censuré, donc
00:40:37si vous voulez, quelle que soit la personne, moi je n'ai rien contre François Bayrou,
00:40:42rien contre Michel Barnier, quelle que soit la personne, il n'y a pas de majorité,
00:40:46il ne pourra strictement rien faire, sur le fond, sur la structure, sur les réformes,
00:40:51il ne pourra rien faire, alors certains disent, mais non, Bayrou n'a jamais réformé, etc.,
00:40:56c'est pas un grand réformateur, peu importe, ce n'est pas le sujet, il n'y a pas de majorité,
00:41:00comment voulez-vous faire ? Donc, on en revient à ce que vous disiez,
00:41:03on est dans une crise, je ne vois pas quelle est l'issue, quelle est l'autre issue ?
00:41:07Non mais donc, pour le pays, on a intérêt que Bayrou tienne, oui, c'est ce que vous
00:41:12disiez, mais sauf que c'est impossible, visiblement, il faut qu'il fasse ce qu'a fait Barnier
00:41:18en comprenant ce qu'a pas compris Barnier, que certains sujets sont des lignes rouges
00:41:21pour le RN, parce que comme la gauche vote contre systématiquement, la seule survie,
00:41:26c'est que le RN s'abstienne, je suis d'accord qu'on a dit le contraire, donc c'est gênant,
00:41:30après avoir parlé du Front Républicain, mais arithmétiquement, la seule solution,
00:41:34c'est ça, c'est de refaire ce qu'a fait Barnier.
00:41:36Oui, mais est-ce qu'on est sûr que le RN ne va pas encore ajouter un certain nombre
00:41:39de lignes rouges au fur et à mesure ? Non, mais l'avantage du RN, c'est qu'un coup
00:41:42de fil à Marine Le Pen suffit, c'est largué.
00:41:44Je suis pas sûr que ça suffise.
00:41:47Vous pensez que ça peut, est-ce qu'il peut y avoir un blocage, effectivement ? Parce
00:41:51que disait ce qu'évoquait Jérôme Dubu tout à l'heure, à savoir qu'il soit obligé
00:41:55de démissionner.
00:41:56Alors, pour que les choses soient claires, moi je souhaite que les choses tiennent, évidemment,
00:42:01parce que si elles ne tiennent pas, ce sont toujours les Français, c'est nous autres
00:42:04qui paierons l'addition, donc je souhaite, sur le plan international, c'est détestable,
00:42:09vous voyez bien ce qui s'est passé, madame Ursula von der Leyen est partie en Amérique
00:42:15latine sans nous, parce qu'elle sait bien, elle a bien compris qu'on était affairé,
00:42:20etc.
00:42:21Donc on voit bien que c'est insupportable, donc nous avons intérêt à ce que ça tienne.
00:42:24Maintenant, il y a l'arithmétique, on l'a dit, il y a l'arithmétique, est-ce que ça
00:42:29tiendra ? Je ne suis pas madame Irma, je ne lis pas dans la boule de cristal, c'est vrai
00:42:33qu'il y a un doute, et Beyrou, c'est quasi le dernier fusil, parce que sinon, que dira
00:42:39le président de la République ?
00:42:40C'est ce que dit l'excellent analyse de Pernod Cotteret dans Le Parisien, c'est le moment
00:42:45Beyrou où il doit démontrer tout son talent, parce que là, il n'y a pas le choix, c'est
00:42:48est-ce qu'il sera en mesure, avec son background, son expérience et tout ce qu'il a accumulé
00:42:53comme relations et tout ça, est-ce qu'il sera capable de faire cette synthèse ? C'est
00:42:57maintenant ou jamais où il doit démontrer tout son talent politique, et c'est là
00:43:02où on attend de lui quelque chose qui soit adapteur de l'enjeu.
00:43:05Il a fait une lettre, je ne sais pas si vous l'avez lue ce matin, où LR réclamait une
00:43:11réponse écrite sur un certain nombre de sujets, notamment les affaires budgétaires, les affaires
00:43:15fiscales, etc.
00:43:16Mais la lettre, je l'ai lue ce matin, la lettre, elle est affligeante, excusez-moi.
00:43:20C'est du vide, c'est le vide sidéral.
00:43:23Je ne sais pas comment on peut avancer avec ça.
00:43:26Si les LR vont accepter parce qu'ils n'ont pas du tout intérêt non plus à ce que ça
00:43:30se passe mal.
00:43:31Jean-Claude a raison, il faut que ça se passe bien et qu'on essaie d'avoir un gouvernement
00:43:35pour avancer.
00:43:36Mais c'est un gouvernement qui ne pourra rien faire.
00:43:39Ça va réjouir tous les hommes politiques en plus.
00:43:41Tous les hommes politiques vont être tâchés par cette séquence politique complètement
00:43:45déplorable.
00:43:46Mais ce qu'on disait tout à l'heure, c'est-à-dire que vous dites que la lettre est vide, mais
00:43:50il était vide quand il a fait son discours à l'Assemblée, il était vide quand il a
00:43:57été interrogé, et c'est surtout sur France 2.
00:43:59Quand je dis vide à l'Assemblée, c'est pas effectivement, il n'a pas fait son discours
00:44:02de politique générale, mais il a été interrogé par les députés, il a commencé par se féliciter
00:44:07d'être là.
00:44:09– Mais c'est ce que je disais tout à l'heure, il y a un moment sur des sujets aussi précis
00:44:13et aussi importants que l'immigration, la sécurité, les affaires budgétaires, les
00:44:18affaires économiques, il y a des choix différents.
00:44:21Et vous ne pouvez pas mettre les gens ensemble dans la même boîte, ça n'existe pas.
00:44:25Il y a des gens qui pensent différemment.
00:44:28– Mais donc quoi, il fallait nommer un Premier ministre RN ?
00:44:30Enfin, il fallait quoi ?
00:44:31– Non, non, non, là c'était impossible puisqu'il aurait été censuré immédiatement,
00:44:35il aurait eu les deux tiers de l'Assemblée contre lui, donc ça c'était pas possible
00:44:38non plus.
00:44:39Mais il ne faut pas croire qu'il va y avoir des réformes importantes dans les mois qui
00:44:43viennent.
00:44:44– La plupart des autres pays y arrivent quand même.
00:44:46– Ils ont un système différent, regardez, l'Allemagne, M.
00:44:50Scholz, il sort en chaussettes, excusez-moi, ça fait 4 ans de mandat.
00:44:54– Oui, mais pendant 8 ans, il y a eu des grandes coalitions en Allemagne avec les chrétiens
00:44:57démocrates plus les sociaux-démocrates dans le même gouvernement.
00:45:00– Les hollandais viennent de le faire, mais tous les autres pays le font.
00:45:04– Les sociaux-démocrates allemands, ça n'a rien à voir avec notre gauche.
00:45:06– Je me permets une petite écartade dans notre débat, je regarde actuellement Borgen
00:45:10qui est sur la démocratie de l'Allemagne, c'est très bon, la première ministre passe
00:45:14son temps à négocier avec tous les partis pour essayer de faire la synthèse en permanence.
00:45:18C'est intéressant de voir qu'elle doit à chaque fois trouver la ligne de crête
00:45:21avec tous les partis avec qui elle bosse.
00:45:23– Les sociaux-démocrates allemands, ils sont comme le LR chez nous.
00:45:27– Si on va, on a pris tout à l'heure l'exemple des retraités, puisque nous sommes en journée
00:45:31c'est deuil national, c'est deuil national pour Mayotte.
00:45:34Il y a un sujet par exemple qui se pose, est-ce qu'on arrivera à faire la synthèse ?
00:45:37Est-ce que sur la question de l'immigration à Mayotte, quelle est la ligne de crête ?
00:45:44Qu'est-ce qui est acceptable, ce qui est demandé par l'Assemblée nationale ?
00:45:47Qu'est-ce qui est acceptable pour la gauche ?
00:45:49Et vous avez entendu M. Piolle, lorsqu'il s'est agi de dire, il y a quand même un sujet
00:45:54qui n'est pas les immigrés, mais il y a une question migratoire à Mayotte
00:45:58parce que cette île est étouffée, et ça aussi, c'est une des conséquences de ce drame actuel,
00:46:04l'absence de structure, etc.
00:46:06Qu'est-ce qu'on fait ?
00:46:07Est-ce qu'on a une majorité pour pouvoir prendre des décisions sérieuses ?
00:46:10Est-ce qu'on revient sur le visa baladur ?
00:46:13Est-ce qu'on revoit la question de la nationalité, droit du sol, droit du sang,
00:46:18à situation exceptionnelle ?
00:46:20Je crois que c'est Édouard Philippe qui a cette formule,
00:46:23« situation exceptionnelle, règles exceptionnelles ».
00:46:26Donc, qu'est-ce qu'on fait ? Je ne dis pas que le débat est facile,
00:46:28je ne dis pas qu'il est évident, mais est-ce qu'on peut trouver concrètement,
00:46:31sur ce sujet, est-ce qu'on peut ouvrir le débat et trouver une solution ?
00:46:36– J'ai l'impression que non.
00:46:37Moi, j'ai été surpris qu'on parle de M. Valls dans un gouvernement
00:46:41où il y aurait aussi M. Retailleau,
00:46:43parce que M. Valls a signé un décret avant de partir,
00:46:47quand il a laissé la place à Cazeneuve, quand Hollande était président,
00:46:51qui dépénalisait complètement la situation de clandestins sur notre territoire.
00:46:57C'est exactement l'inverse que veut faire Bruno Retailleau,
00:47:00c'est-à-dire remettre, effectivement, repénaliser la situation de clandestins
00:47:04sur le territoire national, ce qui est plutôt une bonne chose.
00:47:06Et on me parle de deux ministres qui ont des antagonismes absolus sur cette question.
00:47:12– Il y a beaucoup de noms qui ont circulé, celui de Valls,
00:47:14c'est pas beaucoup…
00:47:16– Le fait qu'on en parle, c'est quand même aggressive, si vous voulez.
00:47:18– Moi, si on commence à regarder dans le rétro,
00:47:21il y aura toujours des casins-vents-placards qu'on ressortira pour dire
00:47:23« bah t'as dit ça, donc on peut pas faire ça ».
00:47:25– Après l'évolution, à l'époque où Valls a proposé ça,
00:47:29c'était pas la même chose.
00:47:30– Mais non, mais c'est ce qu'on a dit,
00:47:31comment voulez-vous faire l'inverse dix ans après, c'est pas la première fois.
00:47:35– Annonce du gouvernement autour de 19h,
00:47:37selon Bruno Milienne, porte-parole du Modem.
00:47:39– Avant le 20h.
00:47:40– Avant le 20h, et avec des passations de pouvoir très rapides,
00:47:44je pense, dans la soirée, donc voilà, c'est l'information.
00:47:48Nous aurons un gouvernement,
00:47:50mais je voyais la réaction d'une auditrice véronique qui dit
00:47:53« tout ça me dégoûte, c'est magouille politique ».
00:47:55Et c'est un peu le sentiment, je pense,
00:47:57qui va rester pour les Français de dégoût,
00:48:00de voir de petits arrangements entre amis.
00:48:02– Dans les deux tiers d'insatisfaction pour Bayrou,
00:48:05je suis d'accord qu'un autre Premier ministre
00:48:08ou une autre, ça aurait été la même chose.
00:48:10Je crois que les gens en ont assez des émissions,
00:48:11un peu comme celle-là, où on parle de non.
00:48:14C'est-à-dire à la télé, où on montre un tel, et t'es approché, etc.
00:48:18Parce que les gens bossent au quotidien,
00:48:20ils ont l'impression qu'il y a un espèce de show-là,
00:48:23de star-up, où on voit des gens…
00:48:25– Mais on va parler dans la dernière demi-heure
00:48:27des événements marquants de 2024, le sondage IFOP.
00:48:31Le premier élément, l'événement qui a le plus marqué les Français,
00:48:34c'est la dissolution avant les Jeux Olympiques.
00:48:37C'est le total des citations, 45 contre 38.
00:48:41– On y revient, merci François, vous êtes obligé de vous sauver,
00:48:43mais nous, on est là, en direct avec vous,
00:48:45jusqu'à midi et demi, à tout de suite.
00:48:47– SUD RADIO, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:48:53– Et on est ensemble avec vous jusqu'à 13h,
00:48:55les débats jusqu'à midi et demi,
00:48:57et puis à midi et demi, on prendra un petit peu de bon temps
00:49:01pour parler de bonne manière avec Jérémy Co, mes tables de Noël.
00:49:06Pour continuer nos débats autour de cette table,
00:49:11Jean-Claude Beaujour, vous êtes avocat, président du Forum Transatlantique.
00:49:15Jérôme Dubu, vous êtes membre du pôle IDÉ d'Horizon.
00:49:20Et François Monboisse nous a quittés, il est parti,
00:49:24il avait un rendez-vous et Gilbert Azoulay,
00:49:25directeur général de Newstank Education.
00:49:29On continue de parler politique,
00:49:31mais surtout peut-être des faits marquants.
00:49:34Je vous évoquais ce sondage IFOP fiducial pour Ouest France,
00:49:41qui notre ami Frédéric Dhabi a interrogé les Français
00:49:45sur les événements ou faits survenus en 2024,
00:49:48lequel vous a le plus marqué, en premier, en deuxième, en troisième ?
00:49:51En premier, la dissolution de l'Assemblée nationale.
00:49:54Et Frédéric Dhabi nous disait que c'était une surprise,
00:49:56malgré tout, que ça arrive en tête, il y a 45 citations.
00:50:02Les Jeux olympiques arrivent en seconde, 38.
00:50:05L'élection de Donald Trump aux Etats-Unis, 37.
00:50:07La guerre entre l'Ukraine et la Russie, 33 citations.
00:50:11Le conflit entre Israël et le Hamas.
00:50:14Les procès des viols de Mazan, je ne vais pas aller au bout de la liste.
00:50:17Le vote de la motion de censure contre le gouvernement Barnier,
00:50:20ça veut dire que la politique, contrairement à ce qu'on disait tout à l'heure,
00:50:23ça intéresse quand même les Français.
00:50:25Jean-Claude, un commentaire peut-être sur ce...
00:50:27Moi, je ne suis pas surpris pour la dissolution,
00:50:31parce qu'effectivement, on a basculé, c'est ce que je disais tout à l'heure,
00:50:34et c'est ce qui m'a le plus frappé, donc je correspond à ce pourcentage.
00:50:39On a basculé dans quelque chose qui était autre.
00:50:42Vous savez, il y a un certain temps, quand j'étais jeune étudiant en droit,
00:50:46on avait bien appris la différence entre la 4e et la 5e République,
00:50:49et tout le monde nouait la stabilité de la 5e République,
00:50:53avec tout ce qu'il y a derrière.
00:50:54Eh bien, ce que je constate simplement, c'est que derrière,
00:50:58parce que vous dites que les Français, malgré tout, ils s'intéressent à la politique.
00:51:01Ils s'intéressent à la politique, pourquoi ?
00:51:03Parce que ça détermine aussi leur quotidien,
00:51:06quand vous avez une administration qui ne fonctionne pas,
00:51:09ou les gouvernements sont en incertitude,
00:51:11quand on ne sait pas les mesures qui seront prises en matière d'éducation.
00:51:16Je parle sous le contrôle de notre spécialiste en éducation,
00:51:21alors même que nous sommes déjà quasiment en janvier,
00:51:23le bac, c'est bientôt, qui a un certain nombre de sujets,
00:51:25malgré tout très opérationnels,
00:51:27et il n'y a quasiment pas de pilote dans l'avion.
00:51:29Ça, ça inquiète les Français.
00:51:31– Il y a une question quand même à l'éducation.
00:51:33– Oui, non mais, je suis d'accord avec vous,
00:51:35mais il y a un certain nombre d'orientations.
00:51:37On a envie, ça sert aussi à ça, un ministre,
00:51:39c'est aussi un homme politique qui fixe le cap,
00:51:41qui donne un certain nombre d'orientations,
00:51:43on a un pouvoir qui est partagé.
00:51:45– Le parcours sub fonctionne.
00:51:47– Oui, absolument.
00:51:49Donc oui, on a besoin d'un pouvoir politique clair,
00:51:51on voit les plans économiques,
00:51:53on sait qu'il va y avoir un certain nombre de plans sociaux,
00:51:55donc oui, ça inquiète nos concitoyens.
00:51:57– Bien sûr.
00:51:59– Et donc, la politique est au cœur de la réflexion.
00:52:01– Ça traduit un peu de la fébrilité de nos concitoyens,
00:52:03tout simplement, c'est une façon de dire,
00:52:05ça nous emmerde ce qu'il s'est passé cette année.
00:52:07Voilà, cette dissolution,
00:52:09elle nous a mis dans une situation qu'on ne voulait pas.
00:52:11Il s'est passé des choses merveilleuses,
00:52:13c'est-à-dire, ce seront mes coups de cœur,
00:52:15Notre-Dame, Légion,
00:52:17mais on ne voulait pas de cette situation,
00:52:19on ne voulait pas qu'on nous l'impose,
00:52:21on ne voulait pas qu'elle arrive comme ça,
00:52:23après un scrutin,
00:52:25qui ne méritait pas ça en réalité,
00:52:27puisqu'à l'époque où il décide de la dissolution,
00:52:29il pouvait attendre septembre,
00:52:31puisqu'il a présupposé qu'il serait censuré en septembre sur son budget,
00:52:33ce qui n'était pas évident,
00:52:35puisqu'il y avait possibilité de négocier plein de choses,
00:52:37et en l'occurrence,
00:52:39les JO auraient pu lui permettre
00:52:41d'avoir une séquence un peu plus positive
00:52:43pour faire passer des idées différentes, je ne sais pas.
00:52:45Donc, les Français ont fait passer, moi, à mon avis,
00:52:47clairement un message en disant,
00:52:49nous ne sommes pas contents.
00:52:51— Non, mais la dissolution, effectivement,
00:52:53moi, je retiens plutôt les JO,
00:52:55mais bon, je suis naturel,
00:52:57plutôt optimiste, mais la dissolution,
00:52:59bien sûr, ça a été une erreur majeure,
00:53:01d'autant que le scrutin précédent qui était
00:53:03les européennes a été dupliqué
00:53:05sur les législatives, au fond, c'est à peu près ça.
00:53:07Donc, ce n'était pas le même mode de scrutin,
00:53:09etc., mais à un mois d'intervalle,
00:53:11on a eu à peu près le même résultat.
00:53:13Et il ne fallait pas être grand clair
00:53:15pour savoir qu'on aurait le même résultat.
00:53:17— Évidemment.
00:53:19— On pouvait scousser les sondages,
00:53:21etc., peut-être, je ne sais pas,
00:53:23qu'il a peut-être eu des bons sondages, etc.,
00:53:25mais enfin, le scrutin,
00:53:27le vrai sondage, c'est le scrutin réel,
00:53:29c'était les européennes.
00:53:31Et aux européennes, le Rassemblement national
00:53:33était en tête.
00:53:35La majorité a fait un très mauvais score,
00:53:37parce qu'elle a fait 14 %,
00:53:39et la gauche en est sortie. Alors, ils étaient divisés,
00:53:41mais si vous faites le total de tous,
00:53:43c'est à peu près le score des législatives.
00:53:45Donc, il n'y avait pas de suspense, il n'y avait pas de secret.
00:53:47— Plus, avec 70 % de participation
00:53:49des Français, ce qui ne s'était pas vu
00:53:51à des législatives depuis des années.
00:53:53Donc, aucune surprise.
00:53:55— Mais on sent que ça a bouleversé
00:53:57la vie des Français.
00:53:59C'est une évidence.
00:54:01Ça a semé de l'incertitude, ce que vous disiez,
00:54:03le chaos...
00:54:05— Depuis 58, les Français étaient habitués
00:54:07à une certaine stabilisation politique,
00:54:09même lors des gouvernements de cohabitation,
00:54:1186-88, 93-95,
00:54:13ensuite,
00:54:1599-2002,
00:54:19il y a eu une stabilisation.
00:54:21Ça fonctionnait plutôt pas mal.
00:54:23Même au sommet de l'État, avec des
00:54:25divergences profondes,
00:54:27ça fonctionnait plutôt pas mal.
00:54:29Là, ça ne fonctionne plus du tout
00:54:31depuis 6 mois.
00:54:33— Ce qui est intéressant, c'est de voir les commentaires
00:54:35à l'étranger. Vous êtes bien placés que moi,
00:54:37mais ce qu'ils disaient, surprise
00:54:39complète de voir cette France
00:54:41modèle de stabilité
00:54:43et de tranquillité
00:54:45sur le plan de la gouvernance
00:54:47se retrouvent dans la situation
00:54:49quasiment à l'italienne,
00:54:51où ils n'arrivent plus à trouver une majorité,
00:54:53ils n'arrivent plus à gérer,
00:54:55ils n'arrivent plus à garder un gouvernement longtemps.
00:54:57Et c'est vrai que ces commentaires nous disent
00:54:59beaucoup sur la situation dans laquelle nous nous trouvons
00:55:01aujourd'hui. — Oui, c'est ce que vous,
00:55:03vous aviez retenu de 2024.
00:55:05— Absolument, vous avez raison.
00:55:07Vous savez,
00:55:09dans des temps anciens,
00:55:11quand mes amis belges ou ailleurs
00:55:13me disaient qu'ils n'avaient pas de gouvernement,
00:55:15je leur disais « Mais comment est-ce qu'on peut fonctionner
00:55:17sans gouvernement, avec notre crédibilité, etc. »
00:55:19J'étais un peu prétentieux,
00:55:21parce que je leur disais « Mais ça n'arrivera pas, jamais ! »
00:55:23— Ça fonctionnait pas mal en Belgique.
00:55:25— Mais si vous voulez,
00:55:27là où on parlait de la dimension internationale,
00:55:29parce que la dimension internationale
00:55:31a un impact sur le plan interne,
00:55:33c'est qu'à partir du moment où...
00:55:35Alors certes, ça peut fonctionner,
00:55:37mais le poids de la parole publique,
00:55:39la parole présidentielle
00:55:41ou du premier ministre,
00:55:43c'est Mitterrand qui avait dit,
00:55:45« La France ne parle pas de deux voix. »
00:55:47Mais la parole présidentielle,
00:55:49la parole de la France,
00:55:51a de l'importance.
00:55:53Et là encore, la diplomatie n'est pas que
00:55:55les grands voyages,
00:55:57les cocktails, etc.
00:55:59Ce sont aussi les décisions qui sont prises
00:56:01et qui impactent la vie des Français.
00:56:03Je pense en matière d'écologie,
00:56:05je pense en matière de matières premières
00:56:07pour pouvoir faire, là,
00:56:09les véhicules électriques, etc.
00:56:11Tout ce qui touche
00:56:13à la souveraineté française,
00:56:15on a besoin d'avoir, un,
00:56:17une parole claire,
00:56:19des positions qui soient audibles,
00:56:21lisibles, et puis,
00:56:23les gens qui sont en face,
00:56:25les gouvernants qui sont en face,
00:56:27ils voient très bien que nous sommes empêtrés
00:56:29dans une situation interne.
00:56:31Ils font ce qu'ils ont fait dans ces cas-là,
00:56:33c'est qu'on en joue.
00:56:35J'en avais parlé la dernière fois,
00:56:37c'est que
00:56:39il y a des investisseurs étrangers
00:56:41qui ont mis sur pause,
00:56:43en attendant d'avoir une durée de visibilité,
00:56:45le manque de visibilité
00:56:47pour les investisseurs,
00:56:49sur les choix qui sont faits,
00:56:51sur les grands plans
00:56:53de développement, que sais-je.
00:56:55Bref, cette incertitude pèse sur les investissements
00:56:57étrangers.
00:56:59Mais ce que disait François Momboise tout à l'heure,
00:57:01c'est les entreprises qui, aujourd'hui, sont
00:57:03dans l'inconnu la plus totale.
00:57:05Jérôme ?
00:57:07Il y a quelque chose qui me frappe et qui me navre,
00:57:09et c'est peut-être, indépendamment du fait
00:57:11qu'on est dans l'immobilisme depuis six mois,
00:57:13ce qui est très grave,
00:57:15mes collègues l'ont dit, bien évidemment,
00:57:17c'est qu'on veut jeter
00:57:19le bébé avec l'eau du bain.
00:57:21Je m'explique. Il y a un certain nombre de gens
00:57:23qui se disent, aujourd'hui,
00:57:25je veux être au pouvoir, je veux être au gouvernement,
00:57:27donc je vais faire des concessions
00:57:29sur le mode de gouvernance
00:57:31en France.
00:57:33Fin du 49-3,
00:57:35je n'utilise plus 49-3.
00:57:37Je n'utilise plus la motion
00:57:39de censure. Pourquoi ?
00:57:41On n'en sait rien, c'est prévu par la Constitution.
00:57:43Je vais
00:57:45mettre en place la proportionnelle
00:57:47qui ne résoudra strictement rien.
00:57:49Donc on est en train, petit à petit,
00:57:51de faire croire aux gens qu'on va détricoter
00:57:53la Vème République,
00:57:55la Constitution de la Vème République,
00:57:57parce que c'est elle qui est responsable des blocages.
00:57:59Ce n'est pas vrai, c'est totalement faux.
00:58:01Surtout, gardons la Vème République,
00:58:03gardons la Constitution.
00:58:05On va marquer une pause, et puis vous me direz ce qui a retenu
00:58:07à vous, Jérôme,
00:58:09oui, et Gilbert,
00:58:11ce qui vous a marqué
00:58:13en cette année 2024. A tout de suite.
00:58:15Sud Radio.
00:58:17Mettez-vous d'accord.
00:58:19Valérie Expert.
00:58:21Là, on sera d'accord, parce que je vous demande
00:58:23dans cette dernière partie de me dire
00:58:25ce qui vous a marqué.
00:58:27Vous pouvez aussi réagir sur le Facebook
00:58:29de Sud Radio, ce qui vous a marqué
00:58:31en cette année 2024.
00:58:33Jérôme, vous me direz.
00:58:35Moi, c'est plutôt les JO, d'un tempérament optimiste
00:58:37à ce que je disais tout à l'heure. Je trouve qu'ils ont été
00:58:39bien réussis. Ça a été une belle fête globale.
00:58:41Il n'y a pas eu de couac.
00:58:43Il y a un bilan financier qui a été communiqué
00:58:45il y a une quinzaine de jours, qui est positif.
00:58:47Ce dont personne n'aurait
00:58:49parié il y a même
00:58:51six mois. Tout le monde disait que ça allait être une catastrophe
00:58:53financière. En réalité, non. Alors, il y a eu des subventions,
00:58:55il y a eu des investissements étatiques, etc.
00:58:57D'accord. Et privés.
00:58:59Il faut dire que s'il n'y avait pas eu d'investissement
00:59:01privé, on y serait peut-être pas allés.
00:59:03Il y a eu une augmentation des dépenses,
00:59:05si mon mémoire est bonne, de 17%.
00:59:07C'est quand même pas négligeable.
00:59:09Mais, en parallèle, une augmentation des recettes
00:59:11de 25%.
00:59:13Ce qui explique, en fait, pourquoi
00:59:15le bilan est finalement positif d'environ
00:59:17une trentaine de millions, je crois, à 40 millions
00:59:19d'euros. Ce qui n'est pas
00:59:21énorme, mais ce n'est pas négligeable. On avait
00:59:23l'habitude d'avoir des jeux très déficitaires.
00:59:25Depuis Atlanta, aux Etats-Unis,
00:59:27qui avaient été des jeux très bénéficiaires,
00:59:29à cause, vous avez raison Valérie, du privé,
00:59:31du secteur privé. Là,
00:59:33on a un effet positif
00:59:35financier et un effet positif
00:59:37dans la population. Alors, il n'a pas duré à cause des problèmes
00:59:39politiques, de l'immobilisme, etc. Mais, enfin,
00:59:41ça a été une grande réussite, il faut le dire, une grande réussite
00:59:43française. Oui. Vous aussi,
00:59:45j'imagine, ça fait partie des événements
00:59:47qui ont marqué.
00:59:49Et puis, mine de rien, ça peut aussi
00:59:51y a aussi les retombées
00:59:53indirectes sur le long terme.
00:59:55Moi, j'espère que
00:59:57les plusieurs millions d'étrangers
00:59:59qui sont venus en France à cette occasion,
01:00:01ça leur a donné un petit goût
01:00:03de France et qu'ils reviendront parce que
01:00:05nous avons besoin du tourisme
01:00:07international dans nos régions.
01:00:09Voilà, les petits restaurateurs,
01:00:11les petits hôteliers
01:00:13qui sont sur l'ensemble du territoire
01:00:15en ont besoin. Donc, vous voyez,
01:00:17par exemple, je vois que certaines stations
01:00:19de France qui ferment par
01:00:21manque de fréquentation, etc.
01:00:23Donc, pas seulement, mais notamment.
01:00:25Donc, oui, j'espère que ça leur donnera un goût.
01:00:27Par manque de neige, surtout.
01:00:29Mais il neige pas mal, là.
01:00:31Mais ça n'a pas été totalement bénéfique
01:00:33pour les restaurateurs. Il y a eu moins de 30%
01:00:35de fréquentation sur les
01:00:37quatre mois qui ont
01:00:39précédé et pendant et après.
01:00:41J'ai rencontré pas mal le président
01:00:43d'un syndicat de restaurateurs qui disait que ça n'avait pas été
01:00:45très bien changé. Parce que le tourisme a changé aussi. Les touristes ne se comportent pas
01:00:47de la même façon. Ils vont moins au restaurant, etc.
01:00:49Et puis, les hommes qui venaient pour les jeux,
01:00:51mangeaient sur les sites,
01:00:53etc. Mais ça leur aura donné
01:00:55un goût de France et qui peut...
01:00:57La renommée internationale
01:00:59en France en sort très grandie.
01:01:01Gilbert, vous, qu'est-ce qui a retenu votre attention ?
01:01:03Moi, je vais retenir. Pardonnez-moi. Alors, ça va aller à contre-courant
01:01:05de tout ce qu'on s'est dit. On a un peu chouillé.
01:01:07Mais il y a plein. Il y a toute une liste.
01:01:09J'ai envie de parler de la France qui gagne.
01:01:11Alors, c'est deux choses. C'est les JO, vous l'avez compris.
01:01:13Et Notre-Dame. Notre-Dame, parce que
01:01:15ça illustre quelque chose de
01:01:17la rapidité de l'action publique.
01:01:19Alors, certes, Emmanuel Macron
01:01:21a décidé de contourner
01:01:23avec une organisation un peu spécifique
01:01:25pour aller très vite. Donc, ça veut dire, un,
01:01:27on s'est fait aller vite, on s'est mis en place des choses vite.
01:01:29Ça peut peut-être résonner chez nos amis du gouvernement.
01:01:31Même quand ils disent que c'est compliqué.
01:01:33Voilà, exactement. Et avec la perte
01:01:35du général...
01:01:37Jean Relin, un formidable personnage.
01:01:39La suite a été assurée.
01:01:41Donc, il y avait de la résilience dans l'organisation. Ça, c'est la France qui gagne.
01:01:43Les JO. Alors, moi, je fais partie des
01:01:45chouineurs qui sont partis en juillet
01:01:47en se disant, ça va être trop chaotique
01:01:49et je regrette. Alors, je me suis bien rattrapé
01:01:51sur les paralympiques. Et là, j'ai vécu
01:01:53un moment extraordinaire.
01:01:55C'est aussi la France qui gagne qui s'est
01:01:57organisée, qui s'est inclure.
01:01:59Parce que c'était quand même les Jeux de l'inclusion.
01:02:01On a transformé des
01:02:03athlètes inconnus avec
01:02:05des sports peu visibles
01:02:07en stars, avec des sports
01:02:09qu'on regarde un peu plus.
01:02:11C'est l'exemple du ping-pong aussi.
01:02:13Du tennis de table, attention.
01:02:15Il y avait tellement
01:02:17de monde au championnat de France qu'ils ont dû changer de salle
01:02:19à Montpellier. C'était il y a un mois.
01:02:21Ça, c'est la France qui gagne. C'est la France
01:02:23qui s'emballe. Et puis,
01:02:25je continue un peu sur ma lignée, mon canal
01:02:27de nage du football, le Paris
01:02:29FC qui sera, j'espère, le
01:02:31prochain grand club de Paris.
01:02:33Avec cette année, la France qui
01:02:35gagne, la famille Arnaud qui s'est engagée
01:02:37dans le club.
01:02:39C'est une bonne nouvelle.
01:02:41Je reçois de la bienvenue. C'est une première chose.
01:02:43Et puis, ça démontre qu'il y a des
01:02:45beaux projets qui se créent parce qu'après tout, Paris
01:02:47mérite bien deux grands clubs.
01:02:49On vous le souhaite.
01:02:51C'était le cas il y a un certain nombre d'années.
01:02:53Le Paris FC n'a pas résisté.
01:02:55Je suis désolé.
01:02:57Moi, je voulais revenir sur
01:02:59l'élection de Donald Trump parce que ça a été
01:03:01quand même un événement. Peut-être pas
01:03:03directement pour la France tout de suite
01:03:05mais l'année prochaine, il va y avoir
01:03:07forcément des conséquences pour
01:03:09nous avec l'élection de Donald Trump.
01:03:11Jean-Claude Boutier aussi aux Etats-Unis
01:03:13à ce moment-là. C'est quand même un fait
01:03:15marquant de cette année.
01:03:17C'est vrai que Donald Trump, non seulement
01:03:19est réélu mais un certain nombre d'entre nous
01:03:21l'avions un peu
01:03:23senti à partir de l'été.
01:03:25On voyait bien qu'il
01:03:27était dans des vents très favorables.
01:03:29Ce qui est aussi marquant,
01:03:31c'est l'ampleur de sa
01:03:33victoire, même si elle n'a rien à voir avec celle de
01:03:35Reagan en 1980.
01:03:37C'est l'ampleur de sa victoire
01:03:39et c'est aussi probablement
01:03:41le fait que le peuple américain
01:03:43a fait un choix qui peut être aussi
01:03:45un choix de société. Je pense qu'il ne faut pas
01:03:47simplement dire que le peuple a voté
01:03:49comme ça. Non.
01:03:51Donald Trump a fait une campagne où il a
01:03:53annoncé la couleur. On peut regretter
01:03:55un certain nombre d'indicateurs
01:03:57mais il a annoncé la couleur. Ça, c'est la
01:03:59première chose. Et puis,
01:04:01oui, il peut y avoir des conséquences pour nous
01:04:03directement parce que, vous avez vu,
01:04:05il menace, il dit
01:04:07l'OTAN, on va revoir ça.
01:04:09L'Ukraine, vous voyez un peu
01:04:11quelle est sa position.
01:04:13Les propositions
01:04:15qu'il fait sont très favorables,
01:04:17ne pas dire ultra favorables,
01:04:19quasi exclusivement à la Russie.
01:04:21On revient à
01:04:23quelqu'un, un président qui est
01:04:25isolationniste, qui vous dit
01:04:27qu'il n'a pas vocation à gérer le reste du monde
01:04:29et qu'il fait des deals, qu'il fait pour le coup
01:04:31du business. Donc oui, ça va avoir
01:04:33des conséquences
01:04:35pour nous. J'ai envie de dire,
01:04:37au-delà des conséquences, comment est-ce que nous,
01:04:39nous devons nous positionner ? Je pense que dans une
01:04:41situation comme celle-là, c'est un test de vérité
01:04:43pour nous Français et pour nous Européens.
01:04:45Si nous ne sommes pas assez
01:04:47forts et que chacun va faire ses courses
01:04:49à Washington et va essayer de...
01:04:51Je me souviens que les Allemands, chacun
01:04:53jouait de son côté. On va à Pékin,
01:04:55on va aux Etats-Unis,
01:04:57on fait des deals dans son coin.
01:04:59Nos partenaires
01:05:01se jouent
01:05:03de nos divisions.
01:05:05Et ce n'est pas un grand mot de dire de nos divisions.
01:05:07Et puis à l'arrivée, on paie l'addition. Parce que face
01:05:09à un Donald Trump qui vous dit, par exemple, qu'il va imposer
01:05:11des taxes, il faut que l'Europe soit capable.
01:05:13Il faut que l'Europe...
01:05:15Malheureusement, les deux locomotives
01:05:17de l'Europe sont en panne.
01:05:19L'Allemagne est en panne, politiquement
01:05:21et économiquement, et nous encore pire.
01:05:23Ça tombe très très mal.
01:05:25Vous avez raison Valérie de dire quid pour nous.
01:05:27Je pense que nous allons...
01:05:29Nous aurons une démarche turbulente
01:05:31parce qu'on n'est pas en état,
01:05:33en tout cas on ne se donne pas les moyens
01:05:35de résister à la Trump. C'est-à-dire
01:05:37si tu m'imposes telle chose,
01:05:39je t'impose aussi de tel côté.
01:05:41Et puis je serai en mesure de tenir.
01:05:43Il n'y a que cela qui fera...
01:05:45C'est la troisième...
01:05:47C'est le troisième événement
01:05:49qui a marqué les Français cette année.
01:05:51La dissolution des Jeux Olympiques
01:05:53et Donald Trump.
01:05:55Par exemple, Valérie, c'est là où il faut...
01:05:57Justement, je ne vais pas maintenir le...
01:05:59Mais...
01:06:01Parce que la campagne a été faite
01:06:03et on dit oui, Donald Trump, avec ses propos
01:06:05grossiers, avec sa personnalité,
01:06:07etc.
01:06:09Et Elon Musk, j'ai fait un papier
01:06:11là-dessus, est-ce que c'était les milliardaires
01:06:13qui remportaient l'élection ?
01:06:15Mais Donald Trump, il a dit quoi aux Américains ?
01:06:17Il a dit aux Américains, s'ils avaient ce qu'ils
01:06:19voulaient entendre, la vie chère,
01:06:21l'emploi, l'immigration,
01:06:23il y allait franco.
01:06:25Là où les démocrates n'étaient pas
01:06:27complètement rendus. Vous, on dit, Donald Trump,
01:06:29c'est un fasciste et puis la démocratie est en danger.
01:06:31L'Américain
01:06:33de tous les jours, en tout cas,
01:06:35que je fréquente...
01:06:37Même si... Regardez bien
01:06:39à New York,
01:06:41le niveau des démocrates
01:06:43a baissé. Moi, quand je vais faire
01:06:45mes courses dans les magasins
01:06:47dits normaux, les publics,
01:06:49c'est autre, je fais la différence,
01:06:51je vois la facture.
01:06:53Je pense qu'on a une vision très différente
01:06:55qu'on soit en France ou aux Etats-Unis.
01:06:57Je me souviens très bien quelqu'un,
01:06:59Hilary Clinton, quand elle l'avait perdue.
01:07:01En fait, un ami américain, mais visiblement
01:07:03on ne l'aime pas. Et nous, on avait
01:07:05une vision d'elle comme étant progressiste.
01:07:07Et puis les Américains
01:07:09vous disent, mais moi, vous savez,
01:07:11ce qui compte pour moi... Vous savez, je vais vous dire,
01:07:13quand vous avez une grave maladie
01:07:15aux Etats-Unis, avant de savoir si
01:07:17vous allez mourir ou survivre, vous vous demandez,
01:07:19est-ce que je vais pas être obligé de vendre ma maison
01:07:21pour pouvoir me soigner ?
01:07:23Je vous ai parlé d'ailleurs de l'affaire de ce meurtrier qui a tué le patron.
01:07:25Ça aussi, ça révèle quelque chose
01:07:27en creux.
01:07:29Et c'est un pays où vous avez 40 millions
01:07:31de pauvres, où avec 4 000 euros,
01:07:33vous pouvez être pauvre à San Francisco.
01:07:35C'est ça, la réalité de l'Amérique. Et donc, les gens ont
01:07:37entendu, et Donald Trump disait
01:07:39à certains Américains, les Afro-Américains
01:07:41et les Latinos, ils disaient, mais attendez,
01:07:43pourquoi est-ce que je lutte contre l'immigration
01:07:45clandestine et sauvage ? C'est parce que je sauve
01:07:47vos emplois, et qu'on le veuille ou non,
01:07:49c'est un discours qui s'entend
01:07:51de la part d'un certain nombre.
01:07:53Oui, ça fait écho à ce qui s'est passé
01:07:55aux faits divers qui n'en est
01:07:57et qui a pris une ampleur incroyable.
01:07:59C'est un jeune homme qui a assassiné
01:08:01le patron d'une mutuelle
01:08:03d'assurance.
01:08:05Ça révèle en creux, ce jeune homme, bonne famille,
01:08:07grandes études, ingénieur,
01:08:09il avait toute la vie pour lui, beau gosse en plus,
01:08:11il va tuer un président d'une société d'assurance santé
01:08:13qui lui, vient d'une famille
01:08:15du middle-east ou je ne sais pas quoi,
01:08:17d'une famille pauvre qui s'est hissée
01:08:19jusqu'au plus haut de la hiérarchie sociale.
01:08:21Donc vous voyez, c'est véritablement
01:08:23un symbole de cette société américaine
01:08:25qui explose, et c'est vrai que là,
01:08:27moi mon prof d'économie dans les années 90 me disait
01:08:29il y a une boîte noire aux Etats-Unis
01:08:31de 40 à 50 millions de personnes
01:08:33dont on ne sait plus très bien ce qu'ils vont en devenir,
01:08:35qui sont hors des systèmes, hors des radars.
01:08:37C'est vrai que vous parliez des 40 millions de personnes
01:08:39qui sont en dessous du seuil de pauvreté quasiment,
01:08:41c'est vrai que c'est un vrai sujet là-bas.
01:08:43Et dans la communauté académique,
01:08:45puisque j'ai eu l'occasion...