Henri Guaino, ancien député "Les Républicains" et ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, était l'invité de BFMTV pour commenter les déplacements chahutés de l'exécutif et les suites de l'épisode de la réforme des retraites. Pour lui, "une partie du pays veut que le pouvoir cède".
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00:00 L'unité de la nation, elle est entre les mains du président de la République.
00:04 C'est son rôle.
00:05 Il n'est pas obligé de rester.
00:07 Encore une fois, le Comte de Gaulle n'est pas approuvé par le peuple.
00:10 Il s'en allait.
00:11 Il a dit qu'il ne s'en irait pas.
00:12 Vous avez entendu Emmanuel Macron dire qu'il n'y irait pas.
00:14 Moi, je ne lui demande pas de partir.
00:17 Mais il est celui qui a mis cette réforme sur la table.
00:22 C'est lui qui ne veut pas bouger.
00:24 Vous ne pouvez pas faire voter des lois contre le peuple.
00:29 Vous ne pouvez pas non plus gouverner contre ceux dont vous tenez votre légitimité.
00:36 La souveraineté du peuple dans une démocratie, elle est tout.
00:40 Et d'ailleurs, dans les autres régimes aussi,
00:41 personne ne peut indéfiniment gouverner contre la source de sa propre légitimité.
00:47 La source de sa propre légitimité,
00:48 elle n'est pas seulement dans les urnes un jour tous les cinq ans.
00:52 Elle est tous les jours dans le peuple.
00:54 Mais c'est vrai dans une armée, un général qui commande n'importe comment
00:58 et qui fait tuer ses soldats n'importe comment.
01:00 Un jour, il n'est plus obéi.
01:02 On a failli perdre la guerre de 14 comme ça.
01:04 Et la révolution russe, elle a été faite par des soldats
01:06 qui ne voulaient plus de leur chef.