90 Minutes Info du 27/04/2023

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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #90minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00 Bonjour à tous, bienvenue dans 90 minutes info.
00:00:03 Nous sommes ensemble pendant une heure et demie au sommaire de votre émission.
00:00:07 Aujourd'hui, on reviendra sur la loi immigration.
00:00:10 Lutter contre l'immigration illégale est une priorité du gouvernement,
00:00:14 mais la Première ministre ne semble pas pressée de passer à la loi.
00:00:17 Elisabeth Borne explique que le moment serait mal choisi pour lancer des débats qui divisent le pays.
00:00:22 Et puis surtout, elle pointe la responsabilité de la droite.
00:00:25 Selon elle, les Républicains à l'Assemblée et au Sénat ne sont pas alignés.
00:00:29 Elles semblent pouvoir se dédouaner, mais problème dans la foulée.
00:00:32 La droite des deux assemblées a annoncé déposer une proposition de loi commune.
00:00:36 Autre sujet au sommaire, l'inflation, priorité des Français,
00:00:39 qui n'ont pas manqué de souligner qu'il n'y a eu hier aucune annonce concrète
00:00:43 concernant l'envolée des prix.
00:00:44 Était-ce une erreur de la part de la Première ministre ?
00:00:47 Et puis on verra ensemble aussi les conséquences de l'inflation sur le choix de vie des Français.
00:00:51 Et puis pour terminer l'émission, on se rendra à Mayotte.
00:00:54 Nos envoyés spéciaux nous emmèneront dans l'un des bidonvilles de Lille.
00:00:57 Vous entendrez le récit de ses habitants et des témoignages aussi
00:01:00 qui font état de la violence sur place.
00:01:02 Je vous présente mes invités dans un instant,
00:01:03 mais tout de suite le point sur l'actualité avec Maureen Vidal.
00:01:06 Le père du jeune homme de 19 ans décédé lors d'une épreuve du baccalauréat en mars
00:01:15 à porte et plainte contre l'établissement et des surveillants
00:01:17 pour non-assistance à personne en danger.
00:01:19 Nadir avait des problèmes cardiaques connus de son lycée, selon des élèves.
00:01:23 Témoin de la scène, le jeune homme a été laissé 20 minutes sans aide
00:01:26 sur le sol après un malaise cardiaque.
00:01:28 Le ministre de l'Éducation, Papendiaï, a lui,
00:01:31 annoncé l'ouverture d'une enquête administrative de l'Inspection Générale.
00:01:35 Les infirmières britanniques vont devoir faire l'impasse
00:01:38 sur leur prochaine journée de grève.
00:01:39 La justice a déclaré illégal leur débraillage qui a été prévu le 2 mai prochain.
00:01:44 Engagé depuis décembre dans un mouvement de grève inédit,
00:01:46 le principal syndicat de la profession avait annoncé récemment
00:01:49 une nouvelle grève de 48 heures à partir du 30 avril.
00:01:53 La haute cour a décrité que la période de grève de 6 mois du syndicat
00:01:56 prenait fin au 1er mai.
00:01:58 Et puis ce chiffre pour terminer, près de 90% des jeunes femmes
00:02:02 des pays pauvres ne vont pas sur Internet, soit une proportion
00:02:05 bien plus importante que celle des hommes du même âge,
00:02:07 selon un rapport de l'UNICEF.
00:02:09 Pour réduire cet écart, il faut renforcer leur pouvoir
00:02:11 pour qu'elles deviennent des innovatrices,
00:02:13 précise le directeur de l'éducation à l'UNICEF.
00:02:18 Avec moi pour m'accompagner pendant une heure et demie, Céline Pina, bonjour.
00:02:21 Bonjour.
00:02:22 Et Célyse Shannon-Sebon, bonjour.
00:02:23 Bonjour.
00:02:24 Présidente Renaissance de Seine-Saint-Denis et Karim Zeribi, bonjour.
00:02:27 Bonjour Élodie.
00:02:28 Consultant CNews, on va d'abord parler rapidement d'Emmanuel Macron.
00:02:31 Avant d'honorer un déplacement dans le Doubs, le président de la République
00:02:35 s'est arrêté sur un marché à Dolles, dans le Jura, un petit bain de foule improvisé.
00:02:40 Pas de casserole lors de ce bain de foule, mais quelques séquences quand même
00:02:43 où il a été vivement interpellé.
00:02:45 Écoutez notamment cet échange avec un ancien gilet jaune.
00:02:49 Je vais vous dire que ce que vous faites, ce n'est vraiment pas bien.
00:02:51 Bon, alors dites-moi, qu'est-ce que vous n'aimez pas ?
00:02:53 Ah ben, j'aime rien.
00:02:54 Non, mais je n'aime pas grand-chose.
00:02:56 Ce que j'aimais, c'était votre dynamisme au départ.
00:02:58 Vous avez vu où on en est ?
00:02:59 Mais pourquoi on fout ?
00:02:59 On en est, vous voyez, on est ici, vous êtes là à l'improviste.
00:03:02 Vous voulez que je réponde ?
00:03:04 Oui, attendez, je finis.
00:03:04 Ou vous voulez juste arranger ?
00:03:06 Non, non, non, attendez.
00:03:07 Mais je vous invite à regarder et regarder les documents statistiques.
00:03:12 Et vous verrez que vous dites beaucoup de bêtises sur les chiffres, sur les faits.
00:03:15 Vous, vous dites beaucoup de bêtises tous les jours.
00:03:17 Non, non, non.
00:03:17 Tous les jours et depuis 5 ans.
00:03:19 Mais moi...
00:03:19 Je vous rassure, vous me battez.
00:03:21 J'essaie, monsieur.
00:03:22 Un peu de respect, s'il vous plaît, c'est monsieur le président.
00:03:24 Non, non, mais il est respectueux.
00:03:26 On n'est pas d'accord, mais il est respectueux.
00:03:27 Mais je vous dis sincèrement que ça ne boucle pas votre truc, ça ne marche pas.
00:03:32 Ah, non, mais votre truc, ça ne marche pas avec moi.
00:03:34 Eh, regardez, les télés nous regardent, mais ça ne marche pas avec moi.
00:03:37 Non, mais vous pouvez enfumer les Français.
00:03:39 On est quelques-uns, on peut réclamer.
00:03:41 Par contre, je l'ai...
00:03:41 Je ne suis pas en train d'essayer d'enfumer, je suis en train d'essayer de travailler et d'avancer.
00:03:44 Vous n'essayez pas, vous nous enfumez depuis 5 ans.
00:03:45 Non, non, monsieur.
00:03:46 Si, si, mais vous avez encore 4 ans, c'est bon.
00:03:48 Exactement.
00:03:48 C'est Dieu, c'est la démocratie, par contre.
00:03:50 Vous avez été élu.
00:03:51 Voilà, les Français, c'est eux qui ont fait les cons.
00:03:54 Allez, bonne journée à Adolphe.
00:03:56 Bonne journée à vous.
00:03:57 Regardez le chiffre sur les impôts, vous verrez ce que je vous dis.
00:03:59 Céline Pinard, il va y avoir le droit à chaque fois, le chef de l'État à des interpellations,
00:04:03 même si celle-ci, on le voit, ça reste quand même bon enfant,
00:04:06 le chef de l'État qui prend presque plaisir.
00:04:08 On a l'impression à taquiner aussi cet ancien gilet jaune.
00:04:10 C'est une intervention qui est plutôt sympathique.
00:04:13 Les deux hommes sont agréables à regarder.
00:04:17 En revanche, ce qu'on voit chez ce président, c'est à peu près toujours la même chose.
00:04:22 C'est-à-dire que quand vous allez au contact de la population,
00:04:25 vous n'êtes pas là pour leur faire la leçon ou quelque part pour leur répondre.
00:04:28 À un moment donné, on est là pour entendre, pour écouter.
00:04:31 Après, on en fait son miel ou pas, d'ailleurs.
00:04:33 Mais on n'est pas là pour parler tout le temps.
00:04:36 Et je pense que le monsieur avait des choses à dire, il fallait l'écouter,
00:04:40 pas vouloir tout de suite placer un mot.
00:04:42 Les Français ont du mal, ils se sentent parfois invisibilisés, oubliés.
00:04:46 Leur donner une écoute, c'est déjà leur rendre une place.
00:04:50 Et c'est des choses psychologiques que ce président a du mal à comprendre.
00:04:55 Et c'est dommage parce que la séquence est par ailleurs sympathique.
00:04:58 - Shannon Seban, sur ce que vous venez d'entendre de la part de Céline Pina,
00:05:00 est-ce qu'effectivement il arrive à écouter ou est-ce que parfois,
00:05:02 peut-être aussi dans ses réponses, il est parfois, il est vrai,
00:05:04 très technique sur des mesures, etc.
00:05:06 Face à des Français qui peut-être, et d'ailleurs c'est bien normal,
00:05:09 ne connaissent pas toutes les mesures, tout ce qui a été mis en place
00:05:11 et peut-être ne comprennent pas non plus toute la complexité parfois des réponses qu'il fait.
00:05:15 - Je pense que dans la séquence ici, personne n'a raison.
00:05:17 Moi ce que je vois ici, et en toute objectivité, je vous le dis très sincèrement,
00:05:21 c'est un président de la République qui va au contact des Français,
00:05:24 qui a improvisé une séquence dans le cadre de son déplacement,
00:05:28 justement sur ce marché-là, alors même que cela n'était pas prévu.
00:05:31 Et il continue à échanger.
00:05:34 On voit bien, le ton adopté par ce monsieur n'est pas forcément agréable.
00:05:38 Vous avez d'ailleurs quelqu'un qui, dans la foule, dit un petit peu de respect, s'il vous plaît,
00:05:42 on parle quand même ici du président de la République.
00:05:44 Et pourtant le président continue à échanger avec cet homme,
00:05:48 à essayer d'entretenir un dialogue.
00:05:50 Je ne vous rejoins pas, madame Pina,
00:05:51 moi je crois qu'ici on a un président de la République qui a essayé au contraire de lui expliquer,
00:05:56 je ne connais pas l'intégralité de la séquence,
00:05:58 mais je crois que c'était au sujet des impôts.
00:06:00 Donc moi je crois qu'il est quand même relativement ouvert, qu'il essaye d'échanger avec lui.
00:06:04 Et on voit bien que du côté de cet homme-là, il y a un refus.
00:06:07 Et finalement il y a un ton qui, dès le départ, à mon sens, n'est pas adapté,
00:06:10 on ne s'adresse pas comme ça à un président de la République.
00:06:12 Mais je crois qu'ici on peut tous se mettre d'accord sur le fait que, malgré la difficulté,
00:06:16 on a un président de la République qui continue à aller à la rencontre des Français,
00:06:21 quand bien même cela n'est pas prévu dans son programme.
00:06:24 Il continue à vouloir échanger et surtout à faire preuve de pédagogie.
00:06:28 Et je crois que c'est là-dessus qu'il faut qu'on s'arrête,
00:06:30 c'est sur l'exercice de pédagogie,
00:06:31 continuer à aller au contact, écouter les critiques, en prendre acte,
00:06:35 les écouter, les entendre pour continuer à avancer.
00:06:39 - Pierre-Yves Zéréby, on voit aussi maintenant la stratégie a changé du chef de l'État.
00:06:41 Systématiquement, maintenant les bains de foule sont un peu des bains de foule surprise,
00:06:45 pas sur le lieu du déplacement, ils s'arrêtent soit avant, soit après.
00:06:49 C'est un moyen aussi d'éviter trop de grandes confrontations,
00:06:52 les casseroles, comme le dit Céline Pinat très justement ?
00:06:54 - Oui, c'est pour contourner les militants,
00:06:57 parce que ce sont des militants, il faut le dire,
00:07:00 syndicaux ou politiques, qui l'attendent avec des casseroles,
00:07:03 qui ne sont pas très nombreux, il faut quand même le dire,
00:07:05 mais qui font beaucoup de bruit.
00:07:06 Et donc pour éviter ce chahut, le président de la République dévoile peut-être au dernier moment,
00:07:12 ou change de programme pour aller à la rencontre de ceux qui ne sont pas préparés au chahut,
00:07:18 mais qui peut-être ont envie de se confronter à lui,
00:07:20 mais dans le respect, et même si c'est un peu vif,
00:07:24 nous sommes dans une démocratie, nous ne sommes pas dans une monarchie,
00:07:26 nous ne sommes pas dans un régime totalitaire, nous ne sommes pas dans une dictature.
00:07:30 Heureusement qu'on peut échanger avec le président de la République en marquant nos désaccords,
00:07:35 et c'est ce que fait cet ancien gilet jaune.
00:07:38 C'est vrai qu'il le fait de manière vive, mais plutôt respectueuse.
00:07:41 D'ailleurs à la fin, il y a un peu une accolade entre eux.
00:07:43 - Oui, une poignée de main.
00:07:44 - Poignée de main.
00:07:45 Et je crois que c'est bien que ça puisse se faire aussi comme ça.
00:07:47 Le président, il faut qu'il descende effectivement de son piédestal,
00:07:50 c'est un peu ce qu'il fait quand il va à la rencontre du terrain,
00:07:52 et il faut qu'il le fasse sans trop border ses déplacements.
00:07:56 Sinon la mise en scène du village du côté de l'héros la dernière fois à Pérole,
00:08:02 c'était un peu grotesque.
00:08:04 Donc moi je préfère voir ces images-là, de contact un peu vif,
00:08:07 où le président dit ce qu'il a à dire.
00:08:08 - C'est naturel finalement.
00:08:09 - Exactement.
00:08:09 Et puis c'est jamais blanc ou noir le bilan de nos politiques, quels qu'ils soient.
00:08:13 Il y a toujours des choses positives et des choses qui sont moins positives.
00:08:17 Là on est dans une séquence qui est très critique pour la politique gouvernementale,
00:08:20 parce que non seulement la réforme des retraites est contestée,
00:08:23 il y a une colère des Français, mais plus encore.
00:08:24 C'est le contexte.
00:08:26 C'est les Français qui souffrent,
00:08:27 c'est les classe moyenne qui sont en situation, en sentiment de déclassement.
00:08:31 C'est l'échec d'entreprises qui mettent la quête sous la porte,
00:08:32 c'est le prix de l'énergie, c'est l'inflation.
00:08:34 C'est tout ça qui fait la colère des Français.
00:08:36 Ainsi que la réforme des retraites.
00:08:38 Et tout ça le président le prend de plein fouet
00:08:40 quand il va à la confrontation de nos compatriotes,
00:08:42 dans des échanges qui sont des échanges naturels,
00:08:45 et me semble-t-il nécessaires.
00:08:47 - On va changer de sujet maintenant et parler de la loi Immigration.
00:08:50 Vous l'avez peut-être suivie hier, Elisabeth Borne,
00:08:52 qui explique que ce n'est pas le moment pour cette loi pour deux raisons.
00:08:55 La première, parce qu'il ne faut pas ouvrir, dit-elle,
00:08:57 des débats maintenant qui pourraient diviser le pays.
00:08:59 Et puis elle pointe du doigt clairement la droite
00:09:01 en expliquant qu'au Sénat et à l'Assemblée,
00:09:04 il y a deux lignes différentes.
00:09:05 Mais pas de bol pour la Première ministre.
00:09:07 Quelques heures après cette allocution,
00:09:09 Olivier Marlex, le président des Républicains à l'Assemblée,
00:09:12 donnait une interview aux Échos où il dit
00:09:15 "Ceci, la division est dans son camp.
00:09:17 Sur ce sujet-là, nous n'avons aucun état d'âme
00:09:19 et surtout pas entre les groupes LR du Sénat et de l'Assemblée.
00:09:22 Pour être très clair, nous avons décidé avec Éric Ciottier et Bruno Rotaio
00:09:25 de déposer une proposition de loi commune portée par les Républicains.
00:09:28 Et justement, on va rejoindre Fabien Di Filippo,
00:09:31 vous êtes député Les Républicains de Moselle.
00:09:34 Cette décision de faire une proposition de loi commune
00:09:38 entre l'Assemblée et le Sénat,
00:09:39 c'est un pied de nez aussi à la Première ministre ?
00:09:42 Bonjour.
00:09:42 Eh bien, en fait, pour vous dire la vérité,
00:09:44 c'est quelque chose dont on nous avait parlé avant ces déclarations.
00:09:48 Donc c'était prévu depuis quelques temps
00:09:50 parce que vous savez, ça fait neuf mois qu'on nous balade sur le sujet.
00:09:53 Neuf mois qu'on voit les choses dériver,
00:09:55 qu'on voit les chiffres s'aggraver,
00:09:57 qu'on voit la perte de contrôle de nos frontières s'accentuer.
00:10:01 Et donc, on voulait à un moment donné nous prendre l'initiative en disant
00:10:04 « Eh bien, maintenant, il faut y aller ».
00:10:05 Les Français attendent une chose, c'est des résultats concrets.
00:10:08 Et donc, bien sûr, on est tous tombés de l'armoire
00:10:11 quand on a entendu l'argument fallacieux et hypocrite de la Première ministre
00:10:16 de dire que si on ne pouvait pas l'examiner tout de suite,
00:10:18 c'était la faute des Républicains.
00:10:20 Non, la vérité, et on l'a bien vu avec les déclarations
00:10:23 de certains membres de Renaissance,
00:10:24 notamment le président de la Commission des lois,
00:10:26 c'est de leur côté qu'ils sont très divisés
00:10:28 parce qu'ils ne veulent pas aborder des sujets comme l'aide médicale d'État,
00:10:32 comme l'exécution des obligations de quitter le territoire français,
00:10:35 les expulsions, ou comme les mineurs non accompagnés.
00:10:38 C'est ça le fond du problème.
00:10:39 Et s'il y en a qui sont prêts à porter des mesures courageuses dès aujourd'hui,
00:10:43 c'est bien du côté de la droite républicaine.
00:10:45 Vous avez été un peu les coupables faciles pour la Première ministre,
00:10:48 qui a peut-être sous-estimé aussi votre volonté, vous, à droite,
00:10:52 de vous entendre sur un thème comme l'immigration
00:10:54 que vous portez évidemment depuis nombreuses années.
00:10:56 Oui, et puis sur le fond, je veux dire, les choses étaient extrêmement claires.
00:11:00 Dès le départ, quand Gérald Darmanin avait présenté son projet de loi,
00:11:04 nous avions dit ce que nous étions prêts à accompagner,
00:11:07 ce qu'il fallait renforcer et les choses qui nous paraissaient problématiques.
00:11:10 C'est la normalité du débat parlementaire.
00:11:12 Et souvenez-vous, la réalité des événements,
00:11:14 c'est que ce projet de loi immigration a débuté son parcours
00:11:19 puisqu'il a été examiné en commission au Sénat
00:11:22 et il a été retiré par le gouvernement sur, d'ailleurs,
00:11:25 décision du président de la République, in extremis, avant de passer dans l'hémicycle.
00:11:29 Donc, on devrait déjà être dans la navette parlementaire à ce moment précis.
00:11:33 Et s'il y avait un projet de loi, alors ce qui effectivement,
00:11:36 n'a pas l'air d'être pour l'instant l'option privilégiée,
00:11:38 mais un projet de loi séparé, d'un côté la version pour les métiers en tension
00:11:41 et de l'autre un volet extrêmement répressif dans une loi à part,
00:11:44 est-ce que vous seriez prêt à aider la Première ministre à trouver sa majorité
00:11:48 en vous disant sur respecter davantage les OQTF,
00:11:51 durcir la lutte contre l'immigration illégale, après tout, pourquoi pas,
00:11:54 banco on tape ?
00:11:56 Vous savez, la situation que connaît notre pays actuellement,
00:11:59 y compris sur la problématique dramatique du pouvoir d'achat des gens qui travaillent,
00:12:02 leur difficulté à eux, sur la thématique de l'immigration,
00:12:06 la popularité record du chef de l'État, c'est lié à l'échec du en même temps.
00:12:10 Il y a des sujets sur lesquels c'est le travail, c'est l'immigration, c'est le nucléaire,
00:12:14 on ne peut pas être en même temps de tous les côtés.
00:12:16 Et on l'avait dit dès 2018, il y a 5 ans exactement,
00:12:19 on était à la fin de l'examen du texte de Gérard Collomb qui disait "Hé humanité, hé fermeté"
00:12:23 et finalement tout ce qui est resté de ce texte, c'est l'élargissement du regroupement familial.
00:12:27 Alors faire croire qu'on pourra associer le texte,
00:12:30 et voter des mesures de gauche avec la gauche,
00:12:32 et voter des mesures de droite avec la droite,
00:12:34 et après dire que c'est de la faute de tout le monde sauf du gouvernement,
00:12:36 ça n'est pas possible.
00:12:37 Ça marchera peut-être une fois,
00:12:39 mais on va vite se rendre compte que finalement tout le monde est trompé et que personne n'est content.
00:12:43 Alors, il ne peut pas y avoir de jeu de dupe,
00:12:45 il ne peut plus, dans la situation de notre pays, dans la situation politique actuelle,
00:12:48 y avoir de jeu de dupe.
00:12:50 Soit on va clairement vers la droite, soit on reste clairement à gauche,
00:12:53 mais en tout cas on arrête de faire semblant des deux côtés.
00:12:56 La Première ministre qui tend la main, une fois de plus,
00:12:58 elle le dit à toutes les bonnes volontés qui voudraient bien travailler avec elle.
00:13:02 Vous, en tant que membre des Républicains, qu'est-ce que vous espérez ?
00:13:04 Est-ce que vous dites "demain il nous faut un Premier ministre clairement de droite
00:13:07 qui puisse permettre qu'on rejoigne vraiment la majorité,
00:13:11 qu'on fasse un pacte de gouvernement peut-être ?
00:13:13 Oui.
00:13:14 Alors, je crois que nous avons un petit problème de liaison,
00:13:17 donc on va répondre avec vous en attendant.
00:13:18 Effectivement, c'est vrai que c'est quand même un mauvais revers pour la Première ministre
00:13:21 de dire clairement devant la France entière "c'est de la faute de la droite"
00:13:24 et qu'ils sortent leurs propositions communes une ou deux heures après,
00:13:27 je crois, l'interview de Léa Marleix est mise en ligne.
00:13:29 En fait, ce malheureux texte, c'est vraiment "quand ça veut pas, ça veut pas".
00:13:32 Oui, c'est l'arlésienne.
00:13:33 Il faut quand même reconnaître qu'il est annoncé, il est retiré.
00:13:37 La Première ministre dit "on va le saucissonner, le président fait le choix".
00:13:40 La Première ministre dit "on va le saucissonner, le président finit par dire non, pas du tout,
00:13:44 on va le passer en bloc".
00:13:45 Bref, ça fait un moment qu'on est dans la comédie à la harte sur cette question.
00:13:49 Pourquoi les Républicains font ça ?
00:13:51 Tout simplement parce que ce qu'ils ont compris,
00:13:53 c'est qu'il y avait une attente forte des Français sur ces questions-là,
00:13:57 que pour le coup, ils sont assez d'accord sur un certain nombre de mesures.
00:14:02 Ils sont plutôt sur l'aspect très restrictif.
00:14:05 Et eux pourraient avoir la chance de proposer un texte qui les sortirait,
00:14:11 parce qu'ils ont le même problème que Renaissance,
00:14:13 c'est-à-dire qu'aujourd'hui, leur ligne n'est pas évidente.
00:14:15 Sauf qu'eux, ils sont censés quand même…
00:14:18 Le problème de Renaissance, c'est quand on veut être un râteau
00:14:22 et épouser à la fois la droite et la gauche sur certains thèmes,
00:14:25 effectivement, ça va bloquer parce que l'écart est trop fort
00:14:29 et vous ne pouvez pas le réduire.
00:14:31 Ce n'est pas censé être le cas de LR.
00:14:33 Et sur ces questions-là, ils espèrent pouvoir porter un texte
00:14:37 qui leur redonne une identité, qui leur redonne une dynamique,
00:14:40 qui freine leur mort annoncée.
00:14:43 Et là, le gouvernement leur a servi sur un plateau le thème de l'immigration.
00:14:48 Et justement, je vous coupe juste deux secondes,
00:14:49 parce que je voudrais qu'on regarde ensemble,
00:14:50 vous parliez du texte qui pouvait aider les LR à se relancer.
00:14:53 C'est notre sondage d'hier, le sondage CSA pour CNews
00:14:55 sur est-ce que les Français estiment qu'une loi immigration est nécessaire ?
00:14:58 Et bien, quand on regarde le résultat,
00:15:00 82% des personnes interrogées estiment que la loi est nécessaire.
00:15:04 Et dans le détail, parti politique par parti politique,
00:15:06 on voit que chez les Républicains, ce sont 100% des personnes interrogées
00:15:09 qui disent que la loi est légitime.
00:15:11 Ce qui veut dire, est nécessaire, qu'effectivement,
00:15:13 en tout cas dans leur électorat, visiblement, il y a quand même une unanimité.
00:15:16 C'est un thème qui peut être très différenciant.
00:15:19 C'est-à-dire que sur les questions économiques, malgré tout,
00:15:22 il va être difficile d'expliquer qu'Emmanuel Macron est un horrible bonhomme,
00:15:27 parce que dans le fond, il pense à peu près la même chose.
00:15:29 En revanche, sur ces questions-là, ils peuvent marquer une vraie différence
00:15:32 et donc repartir à la conquête d'un électorat qu'ils sont en train de perdre.
00:15:37 Donc, en termes de stratégie politique, ils sont extrêmement cohérents.
00:15:40 Je voudrais qu'on écoute des réactions, justement, au report de cette loi immigration.
00:15:44 L'avantage, c'est que la Première ministre a réussi à mettre tout le monde d'accord.
00:15:46 Tout s'explique que c'est un aveu d'échec.
00:15:48 Écoutez François-Xavier Bellamy, le député européen Les Républicains,
00:15:52 et Éric Coquerel, député La France insoumise de Seine-Saint-Denis.
00:15:56 La principale annonce, c'est un report.
00:15:58 Ce qui dit beaucoup de la situation, mais c'est évidemment faux.
00:16:01 Le vrai problème de Mme Borne, aujourd'hui, sur le sujet migratoire,
00:16:03 c'est sa propre majorité.
00:16:05 Ce n'est pas Les Républicains.
00:16:06 Et nous l'avons dit avec beaucoup de clarté, nous sommes prêts,
00:16:09 nous avons des lignes claires.
00:16:10 Et d'ailleurs, Olivier Marlex l'a annoncé dès hier,
00:16:12 puisque Mme Borne veut nous faire porter le chapeau.
00:16:16 Nous allons déposer notre propre texte.
00:16:18 C'est un aveu d'échec, mais je préfère ça plutôt que d'accélérer une loi d'ici l'été,
00:16:23 comme le demandait M. Macron.
00:16:25 C'est un échec, puisque M. Macron a dit, si le 14 juillet,
00:16:28 ce n'est pas fait, si ce n'est pas fait avant l'été, ce n'aura pas lieu.
00:16:30 C'est ce qu'il a expliqué.
00:16:31 Donc, manifestement, on est plutôt parti là-dessus.
00:16:34 Mais d'un autre côté...
00:16:35 - Il faut passer un geste d'apaisement, parce que justement,
00:16:37 elle a compris que le contexte, il n'était pas favorable.
00:16:40 - Le contexte n'est pas favorable.
00:16:41 Et puis, moi, je ne suis pas d'accord avec l'idée de mettre,
00:16:45 d'utiliser la question de l'immigration comme sujet
00:16:48 pour faire oublier la question des retraites, la question du pouvoir d'achat.
00:16:51 - Shannon Seban, cette loi qui ne vient pas en deux ou trois bouts,
00:16:55 en un seul bout, c'est de la faute de la droite.
00:16:56 Mais en fait, non, ils s'entendent.
00:16:58 C'est très compliqué pour le gouvernement quand même
00:16:59 de sauver la face sur cette réforme, sur cette loi.
00:17:02 - Oui, absolument.
00:17:02 D'autant plus que c'est un sujet qui, selon moi,
00:17:05 ne doit être ni un sujet de gauche, ni un sujet de droite.
00:17:08 Je crois qu'il y a urgence aujourd'hui à pouvoir légiférer
00:17:10 justement sur les questions d'immigration sur le sol français.
00:17:14 Donc moi, j'invite ici, justement, les Républicains,
00:17:16 peut-être à mettre leur égo de côté et à venir travailler avec nous
00:17:20 sur un projet de loi que nous avions déposé.
00:17:22 Un projet de loi qui était... - Oui, mais ils ne veulent pas du volet
00:17:24 - Juste... - Mettez en tension.
00:17:25 - Et qui est pourtant une des mesures phares de ce projet de loi
00:17:29 sur l'immigration, parce qu'encore une fois,
00:17:31 c'est un projet de loi qui vise, avec en filigrane,
00:17:34 à lutter contre l'immigration illégale et clandestine.
00:17:37 Avec deux propositions et finalement deux mesures très fortes,
00:17:40 deux pans très forts.
00:17:41 Le premier, c'est de dire que nous souhaitons justement
00:17:44 faciliter les mesures d'éloignement et d'expulsion
00:17:46 des personnes qui viennent sur le sol français,
00:17:49 mais qui n'ont pas le droit d'y être.
00:17:50 Et puis, de mieux intégrer effectivement celles et ceux qui ont droit.
00:17:54 D'être sur le sol français.
00:17:55 Et je crois que justement, ce que vous citiez,
00:17:57 qui est justement le pass "Métiers en tension",
00:17:58 le titre de séjour "Métiers en tension",
00:18:00 c'est une formidable mesure.
00:18:02 Parce qu'on l'a vu notamment dans les métiers de la restauration
00:18:04 ou de l'hôtellerie, il y a une demande très forte
00:18:06 aujourd'hui de la part des restaurateurs.
00:18:08 Quand vous allez sur le terrain,
00:18:09 en tant qu'élu local à Ronnie-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis,
00:18:11 je le mesure, on a une pénurie de main d'œuvre sur ces métiers-là.
00:18:15 - Parce qu'on n'arrive pas à motiver aussi les Français
00:18:17 à retourner travailler malgré les lois.
00:18:18 - À cause, effectivement, d'un travail qui doit payer mieux.
00:18:22 Mais je crois qu'on peut tout à fait agir sur deux volets.
00:18:24 À la fois, un travail qui paye mieux,
00:18:26 ça c'est encore une fois un autre débat,
00:18:27 mais aussi sur la régularisation de ces personnes-là
00:18:31 qui sont sur notre territoire, qui travaillent au quotidien,
00:18:34 qui se lèvent tous les matins,
00:18:36 qui contribuent justement à l'activité économique de notre pays
00:18:39 et qui ont droit, via un titre de séjour "Métiers en tension",
00:18:41 de rester sur le sol français.
00:18:43 - Je vous fais réagir dans un instant, Karim Zeribi.
00:18:45 On marque une courte pause et on se retrouve avec mes invités
00:18:47 pour la suite de nos débats.
00:18:48 De retour dans 90 minutes,
00:18:56 info, on poursuit nos débats dans un instant,
00:18:58 mais tout de suite, le journal, c'est avec vous.
00:18:59 Simon Guillain, bonjour Simon.
00:19:01 - Bonjour Elodie et bonjour à tous.
00:19:02 Le président de la République s'est rendu aujourd'hui
00:19:04 au Château de Joux-dans-le-Douf,
00:19:06 une visite pour célébrer l'abolition de l'esclavage.
00:19:09 Emmanuel Macron quitte une nouvelle fois
00:19:10 à aller au contact des Français.
00:19:12 Le chef de l'État entend leur mécontentement,
00:19:14 mais souhaite pouvoir les convaincre.
00:19:15 On va faire le point sur place avec nos envoyés spéciaux,
00:19:17 Florian Tardif et Charles Bajet.
00:19:18 Emmanuel Macron qui est quasiment dorénavant
00:19:21 à chacun de ses déplacements,
00:19:22 obligé d'emprunter un itinéraire bis.
00:19:25 Ce fut le cas ce matin lorsque le président de la République
00:19:28 s'est rendu au marché de Dole.
00:19:29 Ce n'était pas prévu au programme.
00:19:32 Les journalistes ont été scindés en deux équipes.
00:19:35 Une poignée de journalistes a pu embarquer
00:19:38 au sein du convoi présidentiel
00:19:40 afin de couvrir cette séquence improvisée
00:19:42 par les équipes du président de la République.
00:19:45 Le maire même de la ville de Dole n'a été prévenu
00:19:48 que quelques minutes avant l'arrivée d'Emmanuel Macron
00:19:51 sur le marché de sa ville.
00:19:53 Une méthode pour le moins inhabituelle, disons-le,
00:19:55 mais assumée par les équipes du président de la République
00:19:58 et Emmanuel Macron lui-même,
00:19:59 puisque ses haltes surprises lui permettent
00:20:02 de discuter librement avec les Français.
00:20:04 Écoutez-le.
00:20:05 Il y a des gens pas contents,
00:20:06 il y a des gens qui vous engueulent,
00:20:07 mais vous pouvez parler.
00:20:10 Et parfois vous pouvez convaincre.
00:20:11 C'est ça qui m'intéresse.
00:20:13 C'est de pouvoir échanger.
00:20:14 Le désaccord me plaît.
00:20:15 Parfois vous n'arrivez pas à le convaincre.
00:20:16 Je pense qu'il y a un monsieur que je n'ai pas convaincu.
00:20:17 Peut-être une dame que j'ai plus convaincue.
00:20:18 Et puis il y a des gens qui vous disent ce qu'ils pensent.
00:20:19 Il y a des gens qui vous disent, comme la dame là,
00:20:20 les difficultés.
00:20:21 Moi je vais au contact.
00:20:22 Pourquoi ?
00:20:23 Pour entendre les difficultés des Français,
00:20:24 avoir des idées nouvelles,
00:20:25 comprendre ce qui est difficile,
00:20:26 de ressentir ce qui est compris,
00:20:27 ce qui n'est pas compris
00:20:28 et aussi pouvoir traiter des colères.
00:20:29 Ces séquences permettent au chef de l'État
00:20:30 de montrer qu'il n'est pas isolé,
00:20:31 bonkerisé à l'Elysée
00:20:32 et qu'il peut continuer de se déplacer librement sur le territoire national
00:20:44 à la rencontre des Français.
00:20:45 Des déplacements qui se font néanmoins dans des conditions difficiles
00:20:48 puisque de nouveau un comité d'accueil l'attendait non loin du château de Joux
00:20:52 où se rendait le président de la République.
00:20:54 Si bien que les équipes du chef de l'État ont dû en quelque sorte enclencher un plan B.
00:20:58 Initialement, le président de la République devait se rendre ici en voiture.
00:21:01 Il a décidé d'utiliser un hélicoptère,
00:21:04 comme vous voyez sur ces images,
00:21:06 qui s'est posé en plein milieu de ce stade de foot
00:21:09 afin de lui permettre de se rendre dans le château de Joux
00:21:12 afin de commémorer le 175e anniversaire de l'abolition de l'esclavage.
00:21:17 Ces séquences permettent donc au chef de l'État d'échanger avec les Français
00:21:21 mais ne permettent pas de faire oublier la contestation sociale
00:21:24 autour de la réforme des retraites.
00:21:25 Tout autre chose dans ce journal.
00:21:27 En France, seulement quelques milliers de non-voyants
00:21:30 bénéficient de l'aide d'un chien guide
00:21:32 à l'occasion de la journée mondiale des chiens d'aveugles.
00:21:35 Nous avons pu accompagner une personne non-voyante dans les rues de Bordeaux
00:21:38 pour tenter de mieux comprendre son quotidien.
00:21:40 Vous allez voir qu'il reste encore beaucoup de progrès à faire
00:21:42 en matière d'acceptation de ce handicap et des chiens en général dans la société.
00:21:46 C'est Antoine Esteve qui a tourné ce reportage.
00:21:48 Guy est fier de nous montrer son quotidien dans la ville
00:21:52 accompagné de son fidèle compagnon, Mef, un labrador,
00:21:55 son guide depuis plus de 7 ans.
00:21:58 Il nous explique que les comportements ont beaucoup changé dans les commerces,
00:22:01 notamment les chiens guides sont mieux acceptés qu'auparavant,
00:22:04 même s'il y a encore des incompréhensions.
00:22:06 Un jour je suis allé avec mon chien avec l'éducatrice,
00:22:09 dans le magasin on ne m'a rien dit,
00:22:11 la fois suivante je suis allé avec l'une de mes filles,
00:22:14 on nous a envoyé un visite pour dire "vous sortez, pourquoi ? Allez savoir."
00:22:17 Dans ce restaurant, les chiens sont les bienvenus
00:22:19 mais ce n'est pas le cas partout.
00:22:21 Souvent, il faut négocier.
00:22:22 Accepter un chien d'aveugle, ce n'est pas plus simple que ça.
00:22:25 On n'a rien à faire, aucun investissement à faire,
00:22:28 seulement être gentil et humain.
00:22:30 Je pense qu'ils sont assez bien élevés les chiens,
00:22:32 peut-être même mieux que certains êtres humains.
00:22:35 Les associations de déficients visuels militent pour une acceptation totale des chiens guides.
00:22:40 Elles rappellent notamment que la loi oblige tous les établissements à les laisser rentrer.
00:22:44 On peut avoir des problèmes au niveau des taxis par exemple,
00:22:47 qui ne sont pas forcément au courant qu'ils ont l'obligation d'accueillir les chiens guides.
00:22:51 C'est le cas aussi dans tous les ERP, dans tous les établissements qui reçoivent du public,
00:22:56 dans les restaurants, dans les hôtels.
00:22:58 Lunadev remet une quarantaine de chiens guides par an en France,
00:23:01 ce qui peut paraître très peu par rapport au nombre de personnes déficientes visuelles
00:23:05 qui sont un peu plus de 2 millions dans le pays.
00:23:08 Et enfin, une entrée symbolique au musée Madame Tussauds de Londres.
00:23:12 A quelques jours du couronnement du roi Charles III,
00:23:15 la statue de cire de sa femme Camilla a été dévoilée hier.
00:23:18 Vous la voyez à l'antenne, vêtue d'une robe bleu foncé, sa statue est disposée à côté de celle du roi.
00:23:23 De Kate et de William, pour le directeur du musée,
00:23:25 c'était la meilleure façon de débuter ce nouveau chapitre de l'histoire de la monarchie britannique.
00:23:30 Voilà pour ce tour de l'actualité à 16h.
00:23:33 Sur CNews, vous retrouvez tout de suite Elodie Huchard pour la suite de 90 minutes Info.
00:23:37 Merci à vous Simon Guillain.
00:23:39 Effectivement, on va juste revenir avec vous Karim sur cette loi immigration.
00:23:42 Je voudrais qu'on réécoute d'abord ce que disait ce matin la Première ministre et vous réagissez juste après.
00:23:47 Il ne s'agit pas simplement de présenter un texte de loi, nous l'avons fait, le gouvernement l'a fait.
00:23:52 Il a mis sur le bureau du Sénat un projet de loi que nous avons retiré à la demande du président du Sénat
00:24:00 qui pensait que ce n'était pas le moment d'avoir un débat sur ces sujets, que ça pouvait créer des divisions.
00:24:05 Donc nous, nous souhaitons pouvoir reprendre ces débats au Parlement le plus vite possible.
00:24:09 Évidemment, il faut qu'on ait la possibilité d'avoir une majorité au Sénat et à l'Assemblée.
00:24:16 Et de toute façon, comme je l'ai dit hier, ce débat, nous souhaitons au plus tard l'avoir à l'automne.
00:24:22 Nous, nous voulons un texte équilibré et unique qui réponde à cette double préoccupation.
00:24:30 Mieux éloigner ceux qui n'ont pas de raison d'être sur notre sol et mieux intégrer ceux que nous accueillons.
00:24:35 On a l'impression qu'elle n'arrive pas à se sortir de cette séquence sur les explications qui tiennent plus ou moins bien.
00:24:41 Là, maintenant, c'est à cause de Gérard Larcher.
00:24:43 Finalement, on sent que la Première ministre n'arrive pas à assumer le côté de dire
00:24:47 c'est effectivement de notre côté aussi que des voix risquent de manquer.
00:24:50 C'est dommage que l'on patauge autant sur un sujet éminemment important pour notre nation.
00:24:55 Et le débat ne doit pas être interdit ni tabou.
00:24:59 Et on doit le poser à l'Assemblée nationale avec un projet de loi du gouvernement
00:25:03 qu'il doit assumer avec cet équilibre qui a été évoqué tout à l'heure.
00:25:08 Mais enfin, je veux dire, ne pas débattre de ce sujet aujourd'hui.
00:25:11 On voit bien qu'il y a un sujet avec l'immigration clandestine, avec les illégaux
00:25:18 et qui puise une fermeté à mettre en œuvre dans notre pays.
00:25:22 Et d'autant plus si on ne met pas en place cette politique de fermeté à travers ceux qui sont en situation régulière,
00:25:29 c'est les immigrants en situation régulière qui en pâtissent les premiers.
00:25:31 Parce qu'il y a une confusion qui se fait et qui est facile à faire entre les immigrés au sens large,
00:25:37 qu'ils soient en situation légale ou pas.
00:25:39 Donc il est impératif que nous posions les bases d'un débat avec des majorités qui doivent se trouver ou pas.
00:25:45 Mais il faut l'assumer là aussi.
00:25:47 Je veux dire, mettre ça sur le compte du président du Sénat aujourd'hui, hier,
00:25:51 sur le groupe LR à l'Assemblée nationale et avant-hier sur la volonté du président de poser cette réforme
00:25:58 mais aussi de ne pas le faire, moi je trouve que c'est dommage pour notre démocratie,
00:26:03 car c'est un sujet qui est important.
00:26:05 Et ce n'est pas faire oublier le débat sur les retraites,
00:26:09 c'est qu'il y a d'autres sujets abordés qui sont éminemment importants.
00:26:13 Il y en a de nature sociale, économique, sociétale et régalienne.
00:26:18 Et là il en est un qui est régalien.
00:26:20 Et je veux dire, ce n'est pas parce qu'on a peur de ne pas trouver de majorité qu'on n'ouvre pas le débat.
00:26:25 C'est un non-sens, enfin, je veux dire, en démocratie.
00:26:27 D'ailleurs, ça montre bien les limites de la volonté du président de la République
00:26:32 qui avait été assigné à sa première ministre, élargir la majorité.
00:26:35 Mais avant d'élargir la majorité, il faut avoir une majorité relative,
00:26:39 soudée, unie, force est de constater que ce n'est pas le cas.
00:26:42 Autre sujet qui évidemment préoccupe les Français, l'inflation.
00:26:46 On promettait depuis quelques jours des annonces très concrètes pour les Français.
00:26:50 Est-ce que le compte y est ? Pas vraiment, selon Manuel Bompard, le coordinateur de la France Insoumise.
00:26:55 Écoutez.
00:26:57 J'ai bien compris que Mme Borne veut faire passer tout le pays à autre chose,
00:27:02 mais je crois qu'elle est la seule à vouloir passer à autre chose avec peut-être le président de la République.
00:27:06 Elle n'a rien dit sur ce sujet. Le mot "retraite" lui-même n'a pas été prononcé.
00:27:09 Et puis les questions liées aux difficultés de pouvoir d'achat, d'inflation,
00:27:14 où on a eu le droit à une annonce d'un bilan des mesures mises en place par le gouvernement, c'est-à-dire rien.
00:27:23 Shannon, ce qui a peut-être manqué hier, c'est des annonces concrètes sur ce que vivent les Français, sur l'inflation, etc.
00:27:30 Effectivement, elles parlent de bilan, mais pas vraiment de projection sur ce point-là.
00:27:34 Je crois qu'il est bon de rappeler qu'effectivement, et on en est tous conscients collectivement,
00:27:39 l'inflation, le pouvoir d'achat, reste la préoccupation numéro un aujourd'hui de nos concitoyens.
00:27:45 Mais moi, ce que je ne veux pas entendre, c'est de dire, comme veut le faire croire la France Insoumise
00:27:49 ou comme le fait croire le Rassemblement National, que nous n'avons pas agi pour le pouvoir d'achat des Français.
00:27:55 On a quand même dépensé près de 46 milliards d'euros pour justement mettre en place un bouclier tarifaire
00:28:00 pour faire face à la flambée des prix de l'énergie. Ce même bouclier tarifaire qui sera d'ailleurs prolongé
00:28:06 dans le cadre de l'électricité, jusqu'au début de l'année 2025.
00:28:11 On a par ailleurs mis en place avec notamment Bruno Le Maire un trimestre anti-inflation
00:28:16 avec des négociations qui ont été menées avec les opérateurs de la grande distribution,
00:28:20 avec, il faut le dire ici, une baisse de -5 à -7% sur les produits concernés.
00:28:25 Mais je pense que la prise de parole de la Première Ministre, c'était aussi de dire que la responsabilité
00:28:30 doit être partagée. On a dépensé 46 milliards d'euros, encore une fois, pour protéger le pouvoir d'achat de nos concitoyens.
00:28:36 Mais les industriels doivent aussi prendre leur part des responsabilités.
00:28:40 Et quand vous avez, il faut aussi le dire ici à nos concitoyens, le prix des matières premières qui est en train de baisser,
00:28:45 mais que vous avez certains industriels qui en profitent pour augmenter leur marge, non, c'est pas très juste.
00:28:51 Donc je crois que notre message et notre ligne restera clair. Nous avons toujours fait en sorte de protéger
00:28:57 le pouvoir d'achat de nos concitoyens. Nous avons d'ailleurs une des inflations la plus basse en comparaison
00:29:02 avec nos voisins européens. Mais les industriels doivent aussi faire leur part du travail, si je puis dire,
00:29:08 et prendre des mesures pour réduire leur marge quand vous voyez que le prix des matières premières baisse.
00:29:13 Et bien justement, on est allé demander aux Français, notamment à Bordeaux, ce qu'ils ont pensé de cette absence
00:29:18 d'annonce de la part d'Elisabeth Borne. Regardez ce reportage, il est signé Jérôme Rampenaud.
00:29:23 Dans ce supermarché, les clients rencontrés ne sont pas surpris du peu d'annonce d'Elisabeth Borne pour lutter
00:29:28 contre l'inflation alimentaire. Beaucoup s'interrogent même sur les actions du gouvernement.
00:29:33 On se pose des questions sur l'inflation et à l'échelle européenne ou mondiale, on s'interroge pour savoir
00:29:40 pourquoi la France en est à ce stade-là aujourd'hui. Je me sens encore dans une situation où j'arrive à gérer,
00:29:46 mais c'est inquiétant sur l'avenir, sur les prochains mois et combien de temps ça va durer en fait.
00:29:53 Ici, on a trouvé un début de solution avec ce supermarché participatif. Cela coûte 100 euros à l'année
00:29:58 pour être adhérent et il faut donner quelques heures de travail. Cela permet aux magasins de limiter les coûts
00:30:03 et d'avoir des tarifs plus intéressants.
00:30:05 On ne va pas payer énormément de salariés, il n'y a que 3 salariés sur le magasin.
00:30:08 Il ne va pas y avoir de frais de marketing et en fait on va avoir une marge qui va être fixe et transparente.
00:30:14 Les clients adhérents ont fait la comparaison avec les grandes surfaces classiques et ils s'y retrouvent.
00:30:19 Le prix des aliments sont moins chers et ici on sait d'où ça vient, on sait de bonnes qualités.
00:30:26 Même si le modèle permet de faire baisser le prix à la caisse, ils vont être obligés d'augmenter la marge
00:30:31 de 17 à 23 % pour pouvoir maintenir le magasin ouvert.
00:30:35 On aurait aimé des annonces concrètes de la part d'Elisabeth Borne en matière de pouvoir d'achat.
00:30:40 Céline Pina, est-ce que c'est un peu peut-être l'erreur hier de ne pas avoir su parler de manière très concrète
00:30:46 aux Français sur leurs préoccupations comme évidemment l'inflation, des choses qui forcément
00:30:51 auraient été peut-être plus audibles de la part des Français ?
00:30:53 Après le problème c'est quels sont les moyens réels d'un gouvernement pour tordre le bras d'industriels.
00:30:58 Vous pouvez faire pression, c'est ce qu'a essayé de faire Mme Borne, mais en fait vos moyens d'action
00:31:03 sont relativement limités. Ils sont d'autant plus limités qu'on rappelle qu'il y a un grand décalage
00:31:08 entre le moment où les prix des matières premières vont baisser et le moment où ça va pouvoir être répercuté
00:31:14 sur les prix de produits transformés. Et en fait on est exactement dans ce moment-là.
00:31:19 D'ailleurs le président qui lui apparemment a été mieux renseigné que Mme Borne, a indiqué tout de suite
00:31:25 que s'il pouvait y avoir éventuellement une baisse de prix, ce serait plutôt fin juillet, début août.
00:31:30 Encore faut-il que les industriels soient, j'allais dire, disposés à le faire.
00:31:37 Et eux ont dû encaisser aussi un certain nombre d'augmentations.
00:31:42 C'est-à-dire que le bouclier existe notamment en matière d'énergie pour les individus,
00:31:47 pour les industriels c'est un petit peu plus complexe. Et aujourd'hui ils expliquent aussi
00:31:52 qu'ils ont dû encaisser énormément de pertes sur l'année précédente,
00:31:58 et que donc ils ne seraient pas des exploiteurs de la difficulté en train d'indument
00:32:02 sans mettre plein les poches, mais qu'on est là dans un phénomène de transition.
00:32:07 Il n'en reste pas moins que sur l'alimentaire ces 16% d'inflation, ce qui est énorme quoi qu'on en pense.
00:32:14 C'est vrai que le gouvernement pour le coup a mis en place des boucliers fiscaux.
00:32:18 Sauf que pour quelqu'un qui se pose la question en se disant, on met en place des éléments temporaires
00:32:26 pour des problèmes structurels. Et ce qu'on sait c'est que la question de l'énergie,
00:32:31 ça va être instrumentalisé dans le cadre d'une nouvelle forme de guerre.
00:32:36 La guerre ne sera pas forcément sur le terrain, mais on va essayer de faire pression sur les États
00:32:40 par le biais de l'énergie, par le biais de la nourriture, par le biais aussi de l'immigration.
00:32:45 On l'a vu avec la Biélorussie et la Pologne par exemple.
00:32:49 Et donc tout cela va devenir de plus en plus cher, de plus en plus complexe,
00:32:54 et des boucliers ne vont pas réussir à régler le problème.
00:32:57 La question derrière c'est finalement, nous sommes complètement désindustrialisés,
00:33:02 qu'est-ce qui va être fait sur ces questions-là ?
00:33:05 Aujourd'hui l'Europe n'est pas autosuffisante en matière agricole, qu'est-ce qui va être fait ?
00:33:09 En matière d'énergie, quand est-ce qu'on s'attaque vraiment aux problèmes de façon pérenne ?
00:33:15 Et là-dessus on n'a rien à se mettre sous la dent.
00:33:18 Voilà pourquoi malgré les tentatives de protection du gouvernement,
00:33:22 les Français continuent à être inquiets et à se projeter dans des difficultés qui devraient être plus grandes encore.
00:33:27 D'ailleurs la première ministre vous le disiez, essaye de faire pression sur les industriels.
00:33:31 Elle disait encore ce matin qu'elle voulait des baisses concrètes, tangibles des prix d'ici à la fin du mois de juin.
00:33:36 Et elle demande aux industriels de rouvrir des négociations avant de répercuter les baisses des matières premières.
00:33:41 Karim, il y a aussi une habitude qui a été prise par le gouvernement,
00:33:44 c'est de répondre à une crise par un bouclier, un chèque, etc.
00:33:47 Et qu'aujourd'hui les cas sont vides.
00:33:48 C'est-à-dire que le gouvernement se retrouve, ce qui était inévitable au moment où oui,
00:33:51 les Français continuent à avoir du mal à faire face à l'inflation,
00:33:54 mais le gouvernement maintenant ne peut plus faire grand-chose.
00:33:56 En fait, il y a deux sujets qui se télescopent.
00:33:58 Il y a le sujet de la valeur travail et la question qui doit être posée,
00:34:03 est-ce que le travail paye suffisamment aujourd'hui ?
00:34:06 C'est un vrai sujet et c'est un sujet nonobstant l'inflation.
00:34:09 Je veux dire, avant la crise que nous subissons, avant l'augmentation des prix, ce sujet existait.
00:34:14 Ce sujet était sur la table.
00:34:16 Le sentiment de déclassement des classes moyennes, il existait.
00:34:19 Les classes populaires qui semblent s'appauvrir et qui ne finissent plus les fins de mois, ça existait.
00:34:24 Ceux qui sont à découvert le 15 du mois, ceux qui ne remplissent plus le frigo,
00:34:27 ceux qui font un repas par jour, ceux qui ne partent jamais à Macans,
00:34:29 inflation ou pas, cette situation, elle existait dans le pays.
00:34:33 Donc ça veut dire que le sujet demeure plus que jamais la question du travail et des salaires.
00:34:40 Et est venue s'ajouter l'inflation, avec la crise de l'énergie, la guerre en Ukraine,
00:34:44 et les prix qui ont flambé.
00:34:46 Tout ça se télescope.
00:34:48 Sur le premier sujet, je considère que le pouvoir politique a un rôle à jouer,
00:34:52 en tout cas à réunir les acteurs, les organisations patronales,
00:34:55 les corps intermédiaires représentant les salariés,
00:34:57 et puis peut-être être un état régulateur avec les charges en jouant dessus
00:35:02 pour l'augmentation des salaires et que les Français vivent dignement de leur travail.
00:35:05 Pour le deuxième sujet, c'est vrai que la marge de manœuvre est quasiment limitée.
00:35:09 C'est très compliqué.
00:35:11 Les industries, il y a des profiteurs de la crise.
00:35:13 C'est Michel-Odor Leclerc qui l'a dit lui-même.
00:35:15 Il y a des gens qui augmentent les prix alors qu'ils ne devraient pas le faire.
00:35:18 Donc ils profitent, ils s'engouffrent dans cette guerre en Ukraine pour augmenter les prix.
00:35:22 Donc là, le gouvernement semble un peu impuissant.
00:35:24 Et en même temps, moi j'ai envie de vous le dire,
00:35:26 les Français que je rencontre qui se lèvent le matin, ils sont très nombreux,
00:35:29 ils ont envie de vivre dignement de leur travail.
00:35:31 Ils n'attendent pas le chèque de 100 euros tous les trimestres ou à la fin du mois,
00:35:34 ou le chèque arburant.
00:35:35 Ils auraient envie de pouvoir se mettre de l'essence tranquillement,
00:35:38 de remplir leur frigo tranquillement, à la sueur de leur front par le travail.
00:35:41 Et aujourd'hui, cette question-là, elle n'est pas abordée.
00:35:44 D'ailleurs, de mon point de vue, avant même qu'on pose la réforme des retraites,
00:35:47 c'est le sujet qu'on aurait dû mettre sur la table.
00:35:49 La question du travail, la valeur travail.
00:35:51 Il y a un adage qui dit "Tout travail mérite salaire".
00:35:53 Mais les Français se posent la question aujourd'hui.
00:35:55 Est-ce que mon salaire aujourd'hui est digne du travail que je fournis ?
00:35:58 Alors avant de leur demander de travailler plus longtemps,
00:36:00 il faut d'abord aller face aux Français et leur expliquer qu'on va tout faire
00:36:04 pour que le travail paye, et que ceux qui se lèvent le matin soient récompensés.
00:36:08 Nous avions hier sur le plateau de CNews, d'un punchline,
00:36:12 un boulanger qui ne se paye pas depuis cinq mois.
00:36:15 Il se lève à 4h du matin.
00:36:17 Mais nous sommes la France.
00:36:19 Ce n'est pas possible dans un pays comme le nôtre.
00:36:21 Quelqu'un se lève à 4h du matin, crée des richesses, c'est un artisan.
00:36:25 La baguette, elle est reconnue à l'UNESCO, la baguette française.
00:36:29 Et aujourd'hui, il ne se paye pas depuis cinq mois, le gars.
00:36:32 Je veux dire, qu'est-ce qu'il faut ? Il faut aller faire du surgelé, de l'industriel.
00:36:36 Il faut faire de la malbouffe pour survivre.
00:36:39 À un moment donné, il faut qu'on se pose ces questions.
00:36:41 Et si on se pose ces questions, et si on y répond,
00:36:43 après on peut faire une réforme de retraite,
00:36:45 après on peut parler de la pénibilité, après on peut parler de tous ces sujets.
00:36:47 Mais faire une réforme de retraite, demander des sacrifices aux Français,
00:36:50 alors qu'aujourd'hui, ils ont le sentiment que se lever le matin ne paye pas,
00:36:54 ça me paraît un peu grotesque et décalé.
00:36:57 Vous l'irez dire, Charles Sebault.
00:36:58 Oui, tout à fait, parce que moi, encore une fois, j'entends votre discours, M. Zérébi,
00:37:01 et je crois que le boulanger dont vous parlez, qui était sur le plateau de CNews hier,
00:37:04 on en croise tous les jours à côté de chez vous, dans la rue, etc.
00:37:07 C'est dramatique.
00:37:08 Mais c'est une réalité, effectivement, et c'est pour ça que je vous dis que l'inflation
00:37:11 et le pouvoir d'achat, justement, ça reste la préoccupation principale de notre gouvernement.
00:37:15 Maintenant, moi, ce que je veux ici dire, c'est que j'entends ici les "vous n'avez pas fait suffisamment",
00:37:21 on voit très bien, c'est l'argument en général des oppositions qu'on entend ici et là,
00:37:24 mais quelles sont dans ce cas-là vos propositions ?
00:37:26 Parce que moi, j'ai pris une feuille et un stylo,
00:37:28 et j'ai regardé concrètement quelles étaient les propositions, finalement,
00:37:31 à la fois du Rassemblement National et de la France Insoumise.
00:37:33 La France Insoumise, par exemple, parce que je crois que c'est important ici de le rappeler,
00:37:37 vous propose de bloquer les prix des produits alimentaires.
00:37:40 Alors, sur le papier, c'est extrêmement séduisant,
00:37:42 et je dois avouer qu'à titre personnel, j'aurais adoré qu'on puisse mettre en place une telle mesure.
00:37:46 La Hongrie l'a fait.
00:37:47 Conséquence, 37% d'inflation avec des pénuries alimentaires.
00:37:51 Ça, c'est le premier point.
00:37:52 Allons cette fois-ci du côté du Rassemblement National.
00:37:55 Le Rassemblement National vous propose, c'est un petit peu la grande mesure phare de leur candidate Marine Le Pen,
00:38:00 de baisser la TVA sur les carburants et les produits alimentaires.
00:38:03 Le coût estimé de cette mesure-là, qui est encore une fois très séduisante, c'est 20 milliards d'euros.
00:38:08 Malheureusement, à qui est-ce que ça profite ?
00:38:10 Aux industriels et aux grands distributeurs.
00:38:14 Et encore une fois, cet argent-là, ces 20 milliards d'euros, ne vont pas dans la poche de nos concitoyens.
00:38:19 Donc, j'ai envie ici de rappeler, de recontextualiser les choses,
00:38:22 et de dire que cette question-là de l'inflation, la lutte contre l'inflation,
00:38:25 c'est une question qui est très difficile, qui est très épineuse,
00:38:28 et qu'on n'arrivera pas malheureusement à résoudre tout ça d'un coup de baguette magique.
00:38:32 Vous connaissez la loi Fillon sur les salaires ?
00:38:34 La loi Fillon sur les salaires, vous la connaissez ?
00:38:36 Je vous laisse me l'expliquer.
00:38:37 La loi Fillon sur les salaires, c'est un allègement de charges sur les salaires au SMIC.
00:38:41 C'est une trappe à bas salaire.
00:38:43 Un employeur n'a aucun intérêt à augmenter les salaires, s'il les augmente, il n'a plus d'allègement de charges.
00:38:48 Pourquoi on ne fait pas l'inverse ?
00:38:50 Pourquoi on n'allège pas les charges en fonction de l'augmentation des salaires ?
00:38:53 Mais vous savez qu'il y a des coûts, justement, on aime...
00:38:55 Non mais le coût il existe, puisque je vous dis qu'au salaire au SMIC, vous avez un allègement de charges.
00:38:59 Mais au SMIC, ça veut dire qu'il n'y a aucun intérêt, aucune incitation positive pour l'employeur,
00:39:04 c'est les petits patrons qui me le disent.
00:39:05 Mais on aimerait bien donner le coup de pouce, si on donne le coup de pouce, on n'a plus d'allègement de charges.
00:39:09 Faisons le contraire.
00:39:10 Monsieur Zeredi, est-ce que vous allez...
00:39:11 Faisons le contraire.
00:39:12 Allez, faisons les charges sur nos droits de téléchargement.
00:39:13 Moi, en retour, ce dont je veux vous parler, parce qu'effectivement je parle régulièrement,
00:39:16 pas plus tard qu'hier, à des chefs d'entreprise, et vous avez tout à fait raison, monsieur Zeredi,
00:39:19 qui me disent "mais attendez, pourquoi est-ce qu'on n'abaisserait pas les charges sociales ?"
00:39:22 Mais ça a un coût, tout ça.
00:39:23 Et nous, ce qu'on a proposé face à cela, c'est la prime Macron, et qui a été considérable.
00:39:28 Et quand vous allez aujourd'hui dans certaines entreprises,
00:39:30 toutes vous parlent du côté des employeurs et des employés de la prime Macron.
00:39:34 C'est une bonne mesure, la prime Macron, personne ne peut dire le contraire.
00:39:37 Donc on ne peut pas à la fois abaisser les charges et mettre en place...
00:39:40 Mais elle n'est pas suffisante.
00:39:41 Mais ça ne sera jamais suffisant.
00:39:42 Ça ne sera jamais suffisant.
00:39:43 Et croyez bien que la volonté du président de la République aujourd'hui,
00:39:46 c'est de réouvrir un grand chantier pour que nous soyons tous dignes
00:39:50 et que nous soyons tous indépendants avec, vous l'avez dit encore une fois,
00:39:53 un travail qui paye mieux.
00:39:55 Céline Pinard, pour terminer sur ce sujet.
00:39:57 Ce qu'on oublie, c'est que des paroles, on en a entendu, on en entend beaucoup,
00:40:02 et les choses ne changent pas tellement.
00:40:04 Mais par exemple, aujourd'hui, l'inflation, ça rapporte énormément à l'État.
00:40:07 Quand vous avez 16% d'inflation sur les produits alimentaires,
00:40:11 la TVA et les recettes de la TVA explosent.
00:40:14 C'est la même chose pour la TIPP, la taxe sur les produits pétroliers.
00:40:17 Donc, c'est kafkaïen, c'est-à-dire qu'on peut donner un petit peu plus aux gens
00:40:24 parce qu'en même temps, on leur prélève plus,
00:40:26 ce qui est une logique relativement aberrante.
00:40:29 Mais au-delà de ça, la question, elle est réellement de
00:40:33 comment est-ce qu'on peut se projeter dans l'avenir aujourd'hui,
00:40:36 à partir du moment où ces chèques de protection ne peuvent que s'arrêter,
00:40:41 et à partir du moment où toutes les promesses qui ont été faites au niveau européen n'évoluent pas.
00:40:46 Je rappelle quand même que sur la question de l'énergie,
00:40:49 il avait été dit à un moment donné qu'on allait reconsidérer la façon
00:40:52 dont on calcule le prix de l'énergie, qui a proprement parlé, aberrante.
00:40:56 Quelle pression la France a-t-elle mis sur cette question-là au niveau européen ?
00:41:00 Aucune pour l'instant, rien n'avance.
00:41:03 On sait que les États-Unis protègent énormément à la fois leurs productions,
00:41:08 leurs exportations, taxes, leurs importations.
00:41:11 Que fait l'Europe sur ces questions-là ?
00:41:13 Elle continue à organiser en son sein une concurrence délétère
00:41:17 et à ne pas organiser des coopérations fortes.
00:41:19 Donc le problème que l'on a aussi, c'est que dès qu'on a un problème en France,
00:41:23 on nous dit toujours "ah mais le bon niveau d'action c'est le niveau européen",
00:41:26 sauf qu'au niveau européen, il ne se passe rien,
00:41:29 qu'on n'avance pas sur les sujets les plus importants,
00:41:32 et qu'à ce niveau de discours qui n'aboutit jamais à aucune action,
00:41:37 tout simplement tout le monde est découragé.
00:41:40 Pour terminer avec ce thème, je voudrais qu'on regarde ce reportage,
00:41:42 parce qu'avec l'inflation, les abandons d'animaux aussi augmentent fortement,
00:41:46 constatent les refuges.
00:41:47 Les propriétaires ne peuvent plus assumer le prix des produits vétérinaires
00:41:50 et pour les mêmes raisons, le nombre d'adoptions diminue.
00:41:53 Reportage dans le deuxième refuge SPA de France à Marseille,
00:41:56 un refuge qui accueille plus de 1000 animaux.
00:41:59 Ayron a été récupéré par le service enquête de la SPA,
00:42:03 parce qu'il était négligé.
00:42:04 Les gens n'arrivaient plus du tout, étaient complètement dépassés par la situation,
00:42:07 que ce soit au niveau des croquettes ou au niveau des soins.
00:42:10 C'est un chien qu'on a récupéré, il faisait presque 5 kilos de moins,
00:42:13 donc on voyait ses côtes,
00:42:15 donc là on n'était pas sûr de la maltraitance mais de la négligence,
00:42:18 et en fait on s'est rendu compte que les gens étaient dans une situation assez précaire,
00:42:23 ils étaient complètement dépassés.
00:42:24 Des propriétaires dépassés qui ne peuvent plus assumer.
00:42:27 Les croquettes ont augmenté de 18%,
00:42:30 les frais vétérinaires de 5 à 15% selon les cliniques.
00:42:33 Pour la période, le refuge accueille 20% d'animaux en plus par mois.
00:42:38 Il y a ceux abandonnés dans la rue, chats, chiens, chèvres, même cochons.
00:42:43 Et il y a ceux déposés à l'accueil.
00:42:45 Il y a des gens qui pleurent à l'accueil, nous on peut les comprendre.
00:42:48 Certaines ne les quitteraient pour rien au monde,
00:42:51 mais d'autres n'ont pas d'autre choix, entre guillemets,
00:42:55 de faire manger leurs enfants ou faire manger leurs chiens,
00:42:58 de venir déposer leurs chiens ou leurs chats, nous on est peinés.
00:43:01 Plus d'abandon à cause de l'inflation mais aussi moins d'adoption.
00:43:06 La SPA espère que l'arrivée des beaux jours donnera envie à des familles d'adopter un compagnon.
00:43:12 On marque une courte pause dans nos débats et on se retrouve juste après la pub.
00:43:16 On parlera notamment de la situation à Mayotte.
00:43:23 De retour dans 90 minutes info, on va parler de la situation à Mayotte dans un instant.
00:43:27 Mais tout de suite le rappel de l'actualité avec Maureen Vidal.
00:43:30 Le géant britannique des hydrocarbures bêpait face à des actionnaires.
00:43:37 L'entreprise avait annoncé en février qu'elle comptait investir davantage dans les énergies renouvelables,
00:43:42 mais aussi dans les hydrocarbures.
00:43:44 Un ralentissement du rythme de sa transition énergétique.
00:43:47 Des fonds de pension parmi les plus importants au Royaume-Uni avaient de leur côté prévenu
00:43:51 qu'ils allaient s'opposer à la reconduction du mandat du président de BP.
00:43:54 Cet après-midi a eu lieu une assemblée générale,
00:43:57 où des activistes écologistes ont également perturbé la séance.
00:44:00 Le paysage agricole français en perte de plus de 20 000 km de haies par an.
00:44:06 Dans un rapport, le ministère de l'Agriculture déplore la marginalité des programmes de plantation face à ce phénomène.
00:44:12 Ces réserves de biodiversité sont pourtant utiles au rendement agricole et à l'érosion des sols.
00:44:17 En cause, les campagnes françaises se sont métamorphosées après la Seconde Guerre mondiale.
00:44:21 Les parcelles ont été regroupées et les haies arrachées pour former des champs plus accessibles aux tracteurs.
00:44:26 Suite au fort rebond de son activité en 2022, le secteur aéronautique et spatial français recrute.
00:44:32 L'objectif ? Répondre à la demande très soutenue dans le secteur de la défense.
00:44:36 Le chiffre d'affaires de l'aéronautique, de l'espace et de la défense a augmenté de 13,6% l'année dernière.
00:44:44 On va faire le point maintenant sur l'opération Wambushu à Mayotte.
00:44:48 On va retrouver sur place nos envoyés spéciaux Régine Delfour et Fabrice Elsner.
00:44:52 Régine, où en est-on justement précisément de l'opération qui a débuté lundi ?
00:44:56 Cela fait quatre jours que l'opération Wambushu a débuté.
00:45:01 Cette opération, elle vise trois objectifs.
00:45:04 La reconduite dans leur pays des personnes en situation irrégulière, la destruction des bidonvilles
00:45:09 et enfin le retour du maintien de l'ordre public.
00:45:13 Depuis ce début, l'opération connaît de nombreux revers puisque lundi,
00:45:18 un bateau avec des comariens à son bord n'a pas pu accoster à Anjouan.
00:45:23 Mardi, c'est un bidonville qui n'a pas pu être détruit sur une décision de justice.
00:45:27 Et enfin, la délinquance sévit énormément toujours sur l'île.
00:45:31 Hier, il y a eu des affrontements extrêmement violents avec les forces de l'ordre
00:45:36 des jeunes d'Oujani. Au total, neuf policiers ont été blessés.
00:45:41 La défenseure des droits a annoncé qu'elle allait envoyer une délégation de juristes
00:45:46 pour veiller au maintien des droits fondamentaux.
00:45:50 Karim Zeribi, une délégation de juristes envoyée par la défenseure des droits,
00:45:53 est-ce qu'on se dit que cela peut calmer les associations qui expliquent que cela se fait en dépit du bon sens parfois ?
00:45:58 Ou alors, cela jette quand même un petit peu une suspicion sur ce qui se passe en ce moment à Mayotte ?
00:46:02 Moi, je suis assez effaré. On a un climat qui est cataclysmique,
00:46:07 un contexte qui n'est pas celui de la République française de Mayotte.
00:46:12 Et on ne peut rien construire sur le désordre. Soyons clairs.
00:46:15 Qu'est-ce que vous voulez construire sur le désordre ?
00:46:17 Il y a 300 000, 350 000 habitants en Mayotte.
00:46:21 Il y a 50 % de gens qui relèvent de l'immigration, dont 25 % de la population qui est en situation illégale.
00:46:30 25 % de la population. C'est comme si nous avions 18 millions de Français environ en situation irrégulière.
00:46:37 18 millions de personnes sur notre sol. C'est un non-sens.
00:46:41 Évidemment qu'il faut reconduire les gens en situation irrégulière sur les îles des Comores.
00:46:45 Il y en a trois aux alentours. Et c'est un fait. C'est le droit qui doit s'appliquer.
00:46:50 Évidemment que les bidonvilles voulaient qu'ils en sortent quoi des bidonvilles ?
00:46:53 Des gens structurés, apaisés, qui ont envie de l'école, de réussir dans la vie.
00:46:59 Ce sont des lieux qui sont certainement aussi des fabriques à délinquance,
00:47:05 parce que c'est la débrouille, c'est la loi de la débrouille.
00:47:07 Donc il faut, pour reconstruire sur cette île qui n'est pas extensible à souhait,
00:47:11 il faut détruire les bidonvilles pour reconstruire du logement digne de ce nom et reloger les populations.
00:47:17 Et ensuite derrière, lutter contre les délinquants, les gangs.
00:47:21 Il y a des agressions. Moi j'ai des fonctionnaires de police qui sont là-bas en déplacement.
00:47:26 On le verra d'ailleurs tout à l'heure.
00:47:27 C'est de la folie ce qui se passe.
00:47:29 Donc oui, il faut faire rétablir l'ordre républicain,
00:47:31 et ensuite derrière mettre en place une démarche de logement digne,
00:47:35 d'éducation, d'insertion, de formation, de tout ce que vous voulez.
00:47:38 Mais faire tout ça, alors que le contexte aujourd'hui il est explosif,
00:47:43 que vous avez une immigration qui est, je dirais, ingérable sur le plan de la légalité,
00:47:49 parce que ce sont des illégaux,
00:47:51 que derrière vous avez une délinquance qui s'organise,
00:47:54 c'est pas possible.
00:47:55 Donc il faut raison garder.
00:47:56 Avec tout le bon cœur qu'on peut avoir,
00:47:58 avec toute l'approche, je dirais républicaine au sens humaniste que l'on doit avoir,
00:48:02 on doit remettre de l'ordre sur Mayotte.
00:48:04 Et si on ne remet pas de l'ordre, on ne pourra rien construire.
00:48:07 Et c'est pareil dans nos quartiers populaires,
00:48:09 sans faire de comparaison avec Mayotte,
00:48:11 quand je vois que certains nous disent qu'il faut travailler sur le boulot, le machin.
00:48:18 Bien sûr qu'il faut travailler sur le boulot.
00:48:19 Mais tant que vous aurez des trafiquants de drogue, qui vendent de la drogue,
00:48:22 qui font des 300 000 euros par mois,
00:48:24 qui prennent en otage les habitants,
00:48:27 qui terrorisent toute la population,
00:48:28 qu'est-ce que vous voulez faire ?
00:48:30 Donc il faut lutter contre ces trafiquants et ces gangs.
00:48:32 Et ensuite derrière, avoir une démarche vertueuse.
00:48:34 Oui, éducation, logement, insertion, formation, emploi,
00:48:38 tout ça est absolument nécessaire.
00:48:40 Mais marchons sur nos deux jambes.
00:48:42 Il y a une jambe, c'est l'ordre, l'autorité, le retour de la République.
00:48:46 Est-ce que c'est une épée là ?
00:48:47 On est dans une sorte de bataille idéologique
00:48:49 entre d'un côté une volonté d'ordre, que rappelait d'ailleurs Karim,
00:48:52 de l'autre effectivement cette délégation de juristes qui va arriver.
00:48:55 Quand on apprend aussi que Catherine Vanier,
00:48:57 qui est la juge qui a suspendu l'évacuation du bidonville,
00:49:00 c'est l'ancienne vice-présidente du syndicat de la magistrature,
00:49:02 on se dit en fait que c'est deux versions de l'ordre
00:49:04 qui sont en train de s'opposer là à Mayotte, sur cette intervention justement.
00:49:07 En fait, on a une instrumentalisation très claire
00:49:10 et un déni de réalité tout aussi important.
00:49:13 Instrumentalisation, pourquoi ?
00:49:15 Tout simplement, qu'est-ce qui se passe à Mayotte ?
00:49:17 On a vu en plus des images sur les réseaux sociaux,
00:49:20 il y a des jeunes, et ça peut commencer à 12 ans jusqu'à de jeunes adultes,
00:49:25 qui sont en situation irrégulière,
00:49:27 qui ne sont absolument pas structurés et qui attaquent à la machette.
00:49:30 Ça va du bus scolaire à l'entreprise, jusqu'au moindre petit commerce.
00:49:36 Quand il y a des attaques à la machette,
00:49:38 il y a des adolescents qui ont perdu leur main.
00:49:40 C'est d'une violence.
00:49:42 On n'est pas dans de la délinquance, on est dans de la barbarie.
00:49:45 On peut entendre ce que dit la députée qui s'est exprimée énormément.
00:49:48 Est-ce qu'elle est du tout forte, la députée Liot ?
00:49:50 Et qui raconte ce qui se passe et qui nous donne des exemples très très clairs.
00:49:55 À Mayotte, on n'a pas le sentiment d'être en France,
00:49:58 on a le sentiment d'être dans un autre monde.
00:50:01 Donc cette opération est nécessaire et indispensable,
00:50:04 elle est plus que nécessaire et indispensable,
00:50:06 c'est-à-dire qu'elle envoie aussi un message
00:50:08 sur la capacité de la France à maintenir l'ordre.
00:50:11 Et si on n'est pas capable de le faire,
00:50:13 à ce moment-là, on aura aussi des difficultés, à mon avis, en métropole.
00:50:17 Et quelle est l'instrumentalisation que la gauche fait ?
00:50:20 On l'a vu notamment avec Edouid Plenel.
00:50:22 Edouid Plenel, ça l'excite tellement de pouvoir accuser l'État
00:50:26 d'être un État colonialiste, qu'il en a perdu toute cohérence.
00:50:30 Il a fini par donner une version ethnique de ce que devait être la nationalité.
00:50:35 Mais après tout, pourquoi pas ? Discutons-en.
00:50:37 Le seul problème, c'est qu'aujourd'hui, on a une gauche qui est prête
00:50:40 pour mettre le gouvernement en accusation, pour pouvoir dire
00:50:43 qu'on est face à un système raciste,
00:50:45 pour pouvoir dire qu'on est face à un système colonialiste.
00:50:48 Elle est prête à toutes les contorsions et à tous les dénis de réalité.
00:50:52 Ce que fait la défense des droits est proprement scandaleux.
00:50:57 D'abord, ça n'est pas son rôle.
00:50:59 Ce sont des gens qui, tout d'un coup, s'imaginent investis
00:51:02 d'une légitimité qu'ils n'émanent pas du peuple.
00:51:06 Ils n'ont pas à agir de cette manière-là.
00:51:09 La magistrate, quand elle a suspendu cette opération,
00:51:12 qu'est-ce qu'elle a fait ?
00:51:13 Elle a livré des milliers d'habitants aux mains de voyous complètement déchaînés.
00:51:18 Et c'est ce que disent en boucle les habitants de Mayotte,
00:51:21 c'est ce que dit cette députée.
00:51:23 Et franchement, il serait temps qu'on les entende.
00:51:26 Et je me demande vraiment, quand la gauche prend des positions comme ça,
00:51:30 ce qu'elle attend vraiment de l'avenir.
00:51:32 Parce que là, ceux qui subissent ce genre de violence,
00:51:36 ce sont des gens qui sont dans la difficulté.
00:51:38 Mayotte est une île pour l'océan Indien, pour cette région-là.
00:51:43 Elle est riche, mais c'est une île qui est quand même très, très pauvre.
00:51:46 Donc on abandonne des gens qui n'ont déjà pas énormément de perspectives devant eux.
00:51:50 Le gouvernement essaie de se battre.
00:51:52 Il y avait même une proposition de suspension du droit du sol
00:51:55 qui était une très, très bonne idée.
00:51:57 Et finalement, au lieu de faire corps derrière lui,
00:52:01 la gauche est en train de lui tirer des balles dans le pied
00:52:04 en abandonnant la population sur place.
00:52:06 Je trouve ça dramatique.
00:52:07 Justement, cette décision de la défenseure des droits,
00:52:09 est-ce que vous dites, après tout, ça peut être nécessaire ?
00:52:11 Ou il y a quand même un côté, on se dit,
00:52:13 est-ce qu'elle ne fait pas confiance aux forces de l'ordre ?
00:52:14 Qu'est-ce qu'on sous-entend par le fait qu'il faut aller regarder
00:52:16 ce qui se passe là-bas comme si l'opération n'était pas transparente,
00:52:19 comme s'il y avait peut-être quelque chose à reprocher,
00:52:21 notamment aux forces de l'ordre qui sont parties sur place ?
00:52:23 Non, parce que je crois que l'opération Mayotte,
00:52:25 c'est une opération qui est délicate, il faut le reconnaître.
00:52:27 Donc il faut prendre toutes les dispositions nécessaires.
00:52:30 Et si effectivement, il est nécessaire d'envoyer une délégation de juristes
00:52:33 pour s'assurer que tout se passe dans les règles de l'art,
00:52:36 si je puis dire, sur place, eh bien il faut le faire.
00:52:38 Moi, je n'y vois pas d'obstacle.
00:52:39 Maintenant, sur la légitimité en elle-même de l'opération à Mayotte,
00:52:43 que ce soit à Mayotte ou ailleurs,
00:52:46 notre détermination est totale pour lutter contre l'immigration illégale et clandestine.
00:52:51 Et je crois que c'est le message aussi qu'il faut retenir derrière tout cela.
00:52:54 Vous l'avez rappelé, Madame Pina, sur place,
00:52:56 on a des scènes de violence qui sont extrêmes.
00:52:59 Et les maorais, dans leur quasi-totalité, soutiennent d'ailleurs le travail
00:53:04 qui est celui des forces de l'ordre pour justement lutter
00:53:07 contre l'immigration illégale et clandestine.
00:53:09 Il faut rappeler que sur place, vous avez quand même près d'une quarantaine
00:53:12 de bandes criminelles organisées qui ont été recensées,
00:53:15 qui mettent en péril la sécurité des habitants.
00:53:18 Et notre devoir face à cela, c'est effectivement de ne pas avoir la main fébrile
00:53:22 et de faire preuve d'une tolérance zéro.
00:53:24 Donc c'est pour ça qu'on a déployé près de 500 membres des forces de l'ordre sur place
00:53:28 pour aller essayer d'expulser ceux qui n'ont pas lieu d'être sur le sol maorais,
00:53:33 mais aussi de pouvoir détruire les habitats qui sont insalubres et illégaux.
00:53:38 Et ce matin, d'ailleurs, je lisais cela, vous avez d'ailleurs un habitat
00:53:43 qui était insalubre, qui a été détruit, pour justement lancer la construction
00:53:47 d'un lycée des métiers du bâtiment.
00:53:49 Donc on voit bien que se pose également la question d'investir concrètement
00:53:54 sur des infrastructures, sur des écoles, sur des services publics
00:53:58 qui contribueront par ailleurs à une meilleure insertion de ces personnes-là.
00:54:02 Je voudrais justement qu'on retourne sur le terrain pour regarder ce reportage de nos équipes.
00:54:06 C'est à Kaoueni, dans le plus grand bidonville de France.
00:54:09 Des milliers d'immigrés vivent dans des conditions déplorables, vous le disiez à l'instant.
00:54:12 Pas d'eau, pas d'électricité, leur logement devrait être prochainement détruit.
00:54:16 Alors évidemment, tous s'inquiètent pour leur avenir.
00:54:18 Immersions avec nos reporters sur le terrain, Fabrice Elsner et Régine Delfour.
00:54:21 Et le récit est signé Marine Sabourin.
00:54:24 Ici c'est la salle où on peut regarder la télé et dehors, c'est là où on cuisine et on prépare tout à manger.
00:54:31 Comme Alice Roy et sa famille, ils sont des milliers à vivre dans ces logements de fortune.
00:54:36 Quelques mètres carrés à peine pour vivre sans eau ni électricité.
00:54:40 En bas du campement, des dizaines de femmes viennent chercher de l'eau.
00:54:43 Pour 1000 litres dans l'unique fontaine du bidonville, il faut débourser 37 euros.
00:54:48 Si t'as pas le moyen d'acheter la carte, t'es obligé de venir ici voir quelqu'un
00:54:52 pour te mettre un peu d'eau.
00:54:54 C'est ça qui alimente tout le quartier en haut.
00:54:57 Donc il y a beaucoup de monde qui vient en haut, on n'a pas d'eau.
00:55:01 Mais il y a les mamans qui sont fatiguées d'amener de l'eau jusqu'en haut,
00:55:05 elles sont venues ici faire la lessive.
00:55:07 Sophia est Comorienne.
00:55:09 Installée ici depuis 21 ans, elle craint pour l'avenir de ses deux enfants de 12 et 6 ans.
00:55:14 Un homme sur place traduit ces mots.
00:55:16 C'est pas normal d'être sur la maison, moi je vois pas.
00:55:20 C'est pas normal parce que le problème, on a des enfants qui sont nés ici.
00:55:24 Si on a détruit nos maisons, qu'est-ce qu'on va devenir ?
00:55:27 On va aller où ? On va les amener où ? Ça c'est pas normal, ils sont déjà scolarisés.
00:55:31 À Keweenie, ces hommes et ces femmes, principalement Comoriens,
00:55:35 redoutent la destruction de leurs bangars, ces baraquements faits de tôle et de bouts de bois.
00:55:40 Karim, ce qu'on vient de voir ça rejoint ce que vous disiez tout à l'heure
00:55:43 sur qu'est-ce qu'on peut construire dans un environnement comme celui-ci
00:55:46 alors que vous le disiez effectivement aussi, il y a aussi la volonté de détruire ces habitations
00:55:50 pour construire quelque chose de plus utile comme un lycée
00:55:53 et d'essayer de faire en sorte que l'île avance.
00:55:55 Parce que là on voit bien quand même que rien n'a bougé
00:55:58 alors que le sujet quand même de Mayotte est un sujet qui est bien connu depuis de nombreuses années.
00:56:01 Si nous n'avons pas la voix off, personne ne peut penser qu'il s'agit d'un territoire français.
00:56:05 Ah oui c'est sûr.
00:56:06 Personne.
00:56:07 Personne, c'est pas possible.
00:56:10 C'est totalement indigne sur le plan humain.
00:56:13 Après, encore une fois, que la chose soit claire,
00:56:16 quand j'entends qu'il y a deux enfants qui ont fait 21 ans qui vivent dans ce lieu, dans ces conditions,
00:56:23 je pense qu'il y a une vraie question à se poser aussi pour des Comoriens qui sont là depuis deux décennies.
00:56:28 Moi je suis à 2000% d'accord pour que les délinquants soient expulsés manu militaris sans discussion
00:56:36 mais quand on a un cas de figure comme celui-là
00:56:39 et que des gamins peut-être ont un avenir en trouvant le chemin de l'école ou d'un nouveau lycée qui va se construire,
00:56:46 il y a une question d'humanité aussi qui se pose.
00:56:49 Oui c'est presque du cas par cas en fait.
00:56:51 Mais évidemment, je veux dire, évidemment, c'est presque du cas par cas.
00:56:55 Il faut être sans pitié avec les délinquants, avec ceux qui commettent des actes délitueux, les gangs et compagnie.
00:57:01 Alors là je veux dire, il faut y aller.
00:57:03 Ceux qui viennent rentrer, il faut éviter effectivement la question de la peine d'air.
00:57:06 Après la vraie difficulté c'est la configuration aussi de ces îles.
00:57:10 Vous avez Mayotte et vous en avez trois autres qui sont des îles et qui ne sont pas françaises.
00:57:14 Et donc, je veux dire, des arrivées permanentes, comment on stoppe ça demain ?
00:57:19 On ne peut pas faire des murs de partout à un point tel que ça ne rentrera pas.
00:57:23 Si on renvoie pour que derrière ça revienne de la même manière quelques semaines ou quelques mois plus tard,
00:57:30 quelques jours plus tard, il y a des vraies questions à se poser avec les îles qui sont aux alentours.
00:57:35 Je veux dire, les gens ne fuient pas la pauvreté non plus par plaisir.
00:57:39 Personne ne fuit son île, sa famille, ses racines par plaisir.
00:57:44 Mais s'il vous semble que de l'autre côté, à quelques kilomètres de mer, vous avez l'El Dorado avec des aides sociales, le RSA et machin,
00:57:55 vous vous dites finalement je préfère ça que crever de faim là où j'habite.
00:57:59 Évidemment, on va continuer à parler de Mayotte.
00:58:01 On marque une dernière pause dans 90 minutes d'info et on se retrouve avec mes invités.
00:58:05 Dernière partie de 90 minutes d'info, on continue d'évoquer la situation à Mayotte.
00:58:12 Céline Pinard, effectivement, comme le disaient Karim Zeribi à juste titre, c'est une situation qui semble totalement hors de contrôle.
00:58:18 On a l'impression qu'on continue de tergiverser avec des décisions de justice, sans doute parfois qui sont légitimes,
00:58:23 mais qui a encore une perte de temps quand on entend les élus sur place qui nous disent ça fait des années qu'on se sent seul.
00:58:28 On se dit finalement que cette opération de communication coup de poing semble avoir du pont dans l'aile.
00:58:31 C'est même pire que ça.
00:58:33 Ça fait des années qu'on demande la suspension du droit du somme à Mayotte.
00:58:37 Les élus le font très régulièrement.
00:58:39 Et ça fait des années que la situation particulière de ce territoire n'est jamais prise en compte.
00:58:44 Et donc, on en arrive là aussi parce que, et pour le coup, les politiques ont essayé de réagir.
00:58:50 En général, ils en ont été empêchés par des juges qui avaient une application parfois extrêmement théorique du droit.
00:58:57 Or, le droit, à un moment donné, il est là aussi pour s'adapter au réel.
00:59:01 On est le droit, c'est une tension entre des principes et la réalité, si on veut en tout cas qu'il puisse être utile aux hommes.
00:59:08 Sinon, il est juste utile à ses concepteurs, mais ce n'est pas son rôle.
00:59:13 Là, on a une situation d'autant plus compliquée et dangereuse que finalement, les trois îles des Comores, les Mahorais, veulent rester français.
00:59:22 Les Comoriens revendiquent le territoire de Mayotte comme étant leur.
00:59:27 Ils ont un discours sur le colonialisme de l'État français qui est absolument délirant.
00:59:31 Et en même temps, tous les habitants veulent devenir français et veulent s'installer à Mayotte.
00:59:37 On est dans, psychologiquement, c'est complètement délirant.
00:59:41 Alors qu'il y a eu un référendum.
00:59:42 Tout à fait, qui a été très clair.
00:59:44 Et qu'est-ce qui se passe ? Parce que la France est plutôt une bonne fille.
00:59:49 Elle a voulu aider au développement des Comores pour justement rattraper le différentiel entre toutes les îles.
00:59:54 Sauf que le gouvernement comorien est un gouvernement extrêmement corrompu.
00:59:59 On déverse à peu près 150 millions par an pour aider les Comores.
01:00:03 Ça ne donne pas grand-chose.
01:00:04 La plupart est détourné.
01:00:06 Donc, on est à la fois sur une population qui est victime d'un gouvernement corrompu,
01:00:11 qui ne fait pas grand-chose pour s'en débarrasser parce que cette population n'est pas très éduquée.
01:00:16 Elle n'a pas vraiment les moyens de prendre son destin en main.
01:00:19 Et de l'autre, une île qui, quand même, fonctionne un petit peu mieux.
01:00:22 Donc, des gens qui aspirent à tous ces services.
01:00:25 Sauf qu'il n'est pas possible de pouvoir accueillir toute la misère du monde.
01:00:29 À un moment donné, quand on voit que ce qui est en train de se passer,
01:00:32 c'est la déstabilisation complète de toute l'île et une violence terrible qui s'abat sur les habitants,
01:00:40 on arrête de tergiverser, on agit.
01:00:42 C'est ce qu'essaie de faire le gouvernement.
01:00:44 Et je trouve assez dramatique que pour des raisons idéologiques,
01:00:48 qui sont liées aussi à ces discours qu'on entend sur le néocolonialisme, etc.,
01:00:56 on est incapable de protéger une population en danger.
01:00:59 - Shannon, est-ce que vous déplorez un peu cet aspect politique, récupération politique,
01:01:04 à la fois de la gauche, Céline le disait tout à l'heure, mais aussi d'associations sur place
01:01:08 qui expliquent que détruire ces bidonvilles, c'est extrêmement dangereux, qu'on s'en prend aux populations.
01:01:13 Ça ne met pas une très bonne ambiance, un très bon climat pour la sérénité de cette opération ?
01:01:17 - Oui, et puis malheureusement, on voit bien qu'aujourd'hui, tout est sujet à polémique
01:01:21 et que tout est utilisé finalement à des fins politiques par les différents groupes politiques de notre pays.
01:01:28 Moi, je crois qu'il ne faut pas jouer ici avec ces sujets-là.
01:01:32 Moi, j'entends effectivement les paroles des associations, il faut les entendre, elles sont légitimes.
01:01:36 C'est d'ailleurs pour ça qu'il y a, on le rappelait un petit peu plus tôt,
01:01:38 mais une délégation de juristes qui a été envoyée sur place à Mayotte.
01:01:42 Moi, ce que je veux juste rappeler, c'est que quand on décide de détruire un habitat,
01:01:47 c'est fait sur décision du juge, donc ce n'est pas fait de façon arbitraire.
01:01:50 Et que face à cela, il y a un engagement qui a été celui de M. Gérald Darmanin,
01:01:54 notre ministre de l'Intérieur, de reloger de façon systématique les personnes qui sont délogées.
01:01:59 Délogées d'où ? Encore une fois, il faut le préciser, d'habitats qui sont insalubres,
01:02:04 sans eau, sans électricité, donc dans des conditions qui sont extrêmement pénibles.
01:02:10 Donc on ne déloge pas juste pour le plaisir de déloger,
01:02:14 et on ne détruit pas des habitats juste pour le plaisir de détruire.
01:02:17 Il y a ici une question aussi de dignité, des conditions de vie.
01:02:21 Donc je crois que c'est une opération qui est encore une fois indispensable,
01:02:25 qui doit être faite dans les règles de l'art, et nous mettrons tout en œuvre pour que ce soit le cas,
01:02:29 mais qui est indispensable et encore une fois qui est soutenue par les Mahorais,
01:02:32 parce qu'il y a des questions de sécurité, des enfants, des familles qui se jouent derrière tout cela.
01:02:36 Il est bon de le rappeler.
01:02:37 Merci à tous les trois d'avoir été mes invités.
01:02:40 Merci Karim Zeribi, Céline Pina et Shannon Sebon.
01:02:42 Tout de suite, vous retrouvez Laurence Ferrari et ses invités dans Punchline,
01:02:45 avec notamment comme invité aujourd'hui Nadine Morano.
01:02:48 ...

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