• il y a 2 mois
L'éditorialiste, journaliste et écrivain, Franz-Olivier Giesbert, était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:00Bonjour, François-Olivier Gisbert.
00:03Bonjour, Sonia Mahbouk.
00:05Et bienvenue à la grande interview sur CNews Européen.
00:07Vous êtes auteur, éditorialiste.
00:08Et avant de parler, François-Olivier Gisbert, de politique française,
00:12direction, bien sûr, les États-Unis avec cette tentative d'assassinat sur Donald Trump.
00:17Le suspect se cachait dans un buisson sur un parcours de golf.
00:20C'est le secret de service qui a repéré l'individu,
00:23qui a finalement été interpellé alors qu'il tentait de fuir.
00:26Donald Trump a réagi.
00:28Quelle image a-t-il aujourd'hui ?
00:29Celui d'un miraculé qui résiste à tout, à deux tentatives d'assassinat.
00:34Oui, c'est très bon.
00:36Lors de la première tentative, je ne sais pas si vous vous souvenez,
00:39il avait réagi avec beaucoup de classe.
00:41Les Américains adorent ça, le côté cow-boy, héros.
00:44Et puis là, bon, apparemment, c'est un vrai professionnel avec un fusil d'assaut à 400 mètres.
00:49Enfin, c'était quand même très sérieux.
00:52Alors, on attend la suite de l'enquête.
00:54Mais je pense que c'est bon pour lui, évidemment,
00:56parce que ça fait baraka.
00:58Ça me rappelle un peu un personnage qui était complètement mythique,
01:00d'ailleurs, dans le monde arabe, qui était Yasser Arafat.
01:02Le nombre de tentatives d'attentats auxquelles il avait échappé, je ne sais pas.
01:08C'était en dizaines, je ne vais pas dire en centaines, mais c'était juste incroyable.
01:13Donc là, évidemment, ça n'est pas mauvais pour lui.
01:17La campagne avait tendance à patiner un peu pour Trump.
01:20Et là, je pense que ça va l'aider.
01:23En France, maintenant, en France, Olivier Gisberg, le gouverneur en Barnier,
01:26il est en cours de constitution et de finalisation cette semaine.
01:28Il se rate lentement.
01:29Oui, il se rate lentement, c'est joliment dit.
01:32Comment vous le décririez, Michel Barnier,
01:34vous qui avez côtoyé quasiment tous les politiques ?
01:36Il tient beaucoup à ses terres.
01:37Savoyard, on le dit.
01:38Évidemment, enraciné, un montagnard très loin de la communication.
01:42Oui, absolument, c'est Monsieur Anticom.
01:45C'est le contraire de Macron.
01:47Il faut dire que Macron, c'est du champagne.
01:48Enfin, c'était très pétillant au début du premier quinquennat.
01:52Et maintenant, on ne peut pas dire à la fin, il n'y avait plus de bulles, carrément.
01:56Même si ça tournait un petit peu au vinaigre.
01:58Et puis là, c'est de la camomille ou de la verveine, je ne sais pas.
02:02Alors, il va peut-être mettre un peu de caféine dedans, Barnier,
02:04mais c'est vrai que c'est un tempérament radicalement différent.
02:09Très sérieux, expérimenté, respectable, pas de casserole.
02:13Enfin, vous voyez, c'est quelqu'un qui avance.
02:18Après, il ne faudra pas qu'il se trompe,
02:20et notamment dans la formation du gouvernement.
02:23Je pense qu'il est très important dans la situation où il est.
02:25C'est-à-dire avec une majorité, enfin, même pas une majorité relative.
02:30Quand on regarde l'Assemblée, on a l'impression qu'il n'y a pas de majorité.
02:32Il faut vraiment qu'il ait des têtes d'affiches,
02:35qu'il soit appuyé par des gens costauds.
02:38S'il essaie de jouer, de préparer, par exemple,
02:402027 en ne mettant que des hommes à lui, ça ne va pas le faire.
02:43Têtes d'affiches, des gens costauds,
02:45ce sont les conditions de la réussite pour vous ?
02:47Moi, je pense que la situation est catastrophique.
02:49À quoi qu'il arrive, quel que soit le choix de l'équipe, on arrivera.
02:51Non, non, ce n'est pas ça. La situation économique est catastrophique.
02:55On a, bon, n'oubliez jamais Macron,
02:59que l'on appelle dans le milieu, d'ailleurs, souvent
03:02Machiavellou ou Machiavellon, c'est marrant.
03:05Mais Macron, si vous voulez, il s'est endetté.
03:09Il s'est endetté pour rester.
03:11Il s'est endetté pour faire plaisir.
03:13Enfin, il a endetté la France parce que ce n'est pas lui qui l'a endetté.
03:15C'est 1 200 milliards.
03:17Sur les 3 200 milliards d'endettement que nous avons,
03:21la France, il a fait plus d'un tiers.
03:24C'est le problème le plus sérieux.
03:25C'est le défi le plus grand qui nous fait face.
03:26Non, parce qu'on fait comme si ce n'était pas important.
03:29Mais c'est fondamental.
03:31Si vous voulez, la France est fragile.
03:34La France est, je veux dire, dans la situation de la Grèce aujourd'hui.
03:39La Grèce d'il y a quelques années, ce n'est pas aussi grave.
03:42La France est dans la situation de la Grèce, c'est-à-dire déclassement,
03:44dépossession et au bord du groupe.
03:46Non, on peut s'en sortir, justement.
03:49Mais c'est pour ça qu'il n'a absolument pas le droit à l'erreur.
03:52Et je pense que quand on dit souvent qu'on est en 1958,
03:56c'est une phrase qui revient souvent, mais c'est vrai qu'on l'est.
03:58Et là, qu'est-ce qu'il a fait, De Gaulle ?
04:00Il est venu avec tout le monde, en fait.
04:03Vous vous souvenez, il y avait ses pires ennemis,
04:06Antoine Pinet, Guy Mollet, etc., qui étaient au gouvernement.
04:10Et puis, dans une sorte de mouvement d'Union nationale,
04:12ce que ne peut pas faire Barnier, visiblement,
04:14parce qu'il y a trop de divisions actuellement.
04:16Je pense aussi que les gens ne ressentent pas assez la gravité de la situation.
04:19C'est-à-dire le bilan de Macron.
04:21Qui la ressent, François-Olivier Gisbert, aujourd'hui ?
04:23Et est-ce que Michel Barnier aura les coups défranches
04:26par rapport à Emmanuel Macron lui-même ?
04:27Qui la ressent, si vous voulez ?
04:29Moi, je suis fasciné de la dichotomie qu'il y a entre ce qu'on peut ressentir
04:34quand on réfléchit et puis une grande partie de la population.
04:38Mais ça, c'est très simple.
04:39Je pense qu'il y a une sorte de déni global, général en France,
04:43et pas seulement à la gauche ou à l'extrême gauche.
04:45C'est-à-dire la situation est tellement atroce, les gens préfèrent penser à autre chose.
04:48C'est-à-dire, comme dit très bien Jérôme Fourquet,
04:51que vous invitez souvent et qui est quelqu'un d'absolument formidable,
04:55et il dit, c'est vraiment le grand politologue aujourd'hui en France,
04:58et il dit, qu'est-ce que font les Français ?
05:02Ils font des déjeuners en famille avec des barbecues et ils essaient de penser à autre chose.
05:05Pardonnez-moi, par exemple, prenons un exemple précis,
05:08sur et un domaine précis, l'immigration.
05:10Est-ce que les peuples, les populations n'ont pas compris d'instinct
05:14ce que les gouvernants ou certains gouvernements n'ont pas encore compris
05:17quand vous interrogez les Français majoritairement et quelles que soient leurs convictions politiques ?
05:21Ils vous disent, c'est un véritable défi.
05:23Est-ce qu'aujourd'hui, au contraire, les populations n'ont pas compris
05:26ce que les gouvernements, parfois pressantes, n'osent pas dire ?
05:28Ce que vous dites est très bien, qu'ils n'osent pas dire, enfin, ils sont lamentables.
05:32Ils sont lamentables, ils ont peur, mais oui, ils ont peur, les Français.
05:34Regardez Macron sur l'immigration, mais c'est complètement, c'est effrayant,
05:38parce que c'est très simple l'immigration.
05:40Moi, je suis partisan de l'immigration.
05:41La France est une terre d'immigration.
05:42Vous regardez n'importe quel livre, mais oui, c'est une terre d'immigration.
05:46On pourrait refaire l'histoire, ce qu'avait dit Emmanuel Macron.
05:48Mais il a raison là-dessus, il a raison de temps en temps, notamment quand il dit ça.
05:52Mais simplement, aujourd'hui, c'est du délire, puisque nous sommes à,
05:56quand on regarde les chiffres, par exemple, les titres de séjour,
06:01les premiers titres de séjour, on est déjà à plus de 300 000.
06:05Vous rajoutez les demandeurs d'asile, on est à 120 000.
06:08Enfin, on est à peu près à 450 000 par an, avec en plus,
06:12parce qu'on l'oublie toujours, les clandestins.
06:14Les clandestins, d'après Gérald Darmanin, c'est entre 600 000 et 900 000.
06:18C'est-à-dire, vous pouvez rajouter peut-être encore quelques 100 000.
06:20Mais alors, que faut-il faire ?
06:22Une ville, ça veut dire 500 000, 600 000 immigrés en plus chaque année.
06:28Mais c'est du délire.
06:29Mais alors, que faut-il faire ?
06:30Vous savez quoi ? La France est un pays qui assimilait autrefois.
06:33Et aujourd'hui ?
06:35Elle a intégré pendant un certain temps.
06:37Et aujourd'hui, elle n'assimile pas, bien sûr.
06:39Et en plus, elle n'intègre même plus.
06:41C'est-à-dire, on empile et on envoie des gens au fin fond de la France.
06:44On leur donne des petites allocations.
06:46Mais c'est quoi, ça ? Ça ressemble à quoi ?
06:48Ça ne peut pas marcher.
06:49Mais face à ces défis immenses, quel Michel Barnier aura-t-on ?
06:51Est-ce qu'on aura le Michel Barnier de la primaire de la droite
06:54qui a affirmé qu'il fallait un moratoire sur l'immigration ?
06:56Est-ce qu'on aura un Michel Barnier qui va devoir réaliser un consensus, peut-être mou ?
07:02Eh bien, le problème, si vous voulez, c'est que de toute façon,
07:05il ne peut pas gouverner, vraiment.
07:06Ça va être très compliqué.
07:07Mais la situation est grave à tout point de vue.
07:10Elle est grave sur le plan des deux grands sujets.
07:13Mais il y en a d'autres aussi.
07:14Il y a évidemment la dette dont on parlait.
07:17Il y a le problème de l'immigration.
07:19Il y a le problème aussi, qu'il faut parler aussi,
07:21qui est fondamental, qui est la désindustrialisation.
07:25La France est l'un des pays les plus désindustrialisés d'Europe,
07:28d'ailleurs le plus désindustrialisé d'Europe, avec la Grèce.
07:32Mais si on vous écoute...
07:32Et ces imbéciles de politicards aussi nous ont expliqué pendant des années,
07:35c'est pas grave l'industrie.
07:37Mais non, on va faire à la place, ça va être le tertiaire.
07:40Mais le résultat, c'est quoi ?
07:41Si on vous écoute, il lui faudrait 10 ans, Michel Barnier,
07:44pour redresser tout cela.
07:45Marine Le Pen, de lui donner 10 mois avant une prochaine dissolution.
07:48Elle exagère ou elle est lucide ?
07:49Vous savez, je crois qu'avec une volonté très forte,
07:52on peut faire des choses.
07:54Et puis, la France, il y a de l'énergie,
07:55parce que la France n'est pas morte, elle n'est pas finie.
07:58Et elle peut réagir à un temps que ça, en fait.
08:00Et je pense que c'est ça qu'on attend tous,
08:02c'est-à-dire quelqu'un qui donne une ligne et qui ait du courage,
08:06enfin du courage, c'est-à-dire que...
08:08Vous savez très bien que, quand vous regardez, par exemple,
08:11le schéma de 1958, pourquoi ça a marché ?
08:13Parce que De Gaulle a fait un plan de rigueur,
08:15mais extrêmement violent, le plan RUEF-PINAY, bien connu.
08:19Et ensuite, qu'est-ce qu'il s'est passé en France ?
08:22Vous avez une croissance de 5, 6, 7 % l'an.
08:24Il avait les mains libres, De Gaulle.
08:26Courage et liberté.
08:28Est-ce que Michel Barnier, qui peut sans doute, peut-être,
08:30a-t-il, on l'espère, du courage,
08:32aura-t-il la liberté, les coups d'effranche, selon vous ?
08:36Parle-au, il est quand même limité par Emmanuel Macron.
08:39Il faudra qu'il s'affranchisse un peu de Macron.
08:41Ah, c'est-à-dire quoi ? Rompre avec le macronisme ?
08:43Bah, rompre, si vous voulez.
08:44Mais non, mais le problème du macronisme,
08:45de toute façon, il a besoin, évidemment, des voix macronistes,
08:48mais les voix macronistes, elles sont passées chez Attal et Philippe.
08:51Plutôt... Enfin, les deux, d'ailleurs,
08:53parce que ce sont les deux, voilà, qui...
08:55Ils sont déjà là.
08:56C'est le problème de la France, vous savez,
08:58on vit une sorte d'américanisation de la vie politique,
09:01tout est de plus en plus rapide.
09:02L'élection présidentielle a à peine lieu,
09:05on pense déjà à la suivante.
09:06Ça, c'est à cause de nous, d'ailleurs.
09:08La réduction du mandat parlementaire de 7 à 5 ans,
09:11ça a été très mauvais du point de vue de la politique.
09:14On le sent, on le voit bien.
09:15Et puis, l'absence de vision, l'absence de long terme,
09:19et puis, en plus, on a tendance à élire,
09:21disons, des présidents très court-termistes, comme l'actuel.
09:25Court-termiste, c'est-à-dire on voit pas plus loin que le bout de son nez.
09:28Il y en a un qui cherche à voir un peu plus loin que le bout de son nez,
09:31ou en tous les cas, à voir la gauche différemment.
09:34François Ruffin, qui a été hué,
09:35vous l'avez remarqué, évidemment,
09:36François-Olivier Gisbert à la fête de l'UMA,
09:39pour avoir dénoncé la vision racialiste
09:41et communautariste de Jean-Luc Mélenchon.
09:43Je voudrais citer cette phrase dans son livre.
09:45Je cite,
09:46« Quand je tombais sur un Noir ou un Arabe, dit-il,
09:49je sortais le tract, en gros, la tête de Mélenchon
09:52et c'était le succès assuré. »
09:54François Ruffin dénonce ce que vous-même ou d'autres
09:56disent depuis longtemps, c'est-à-dire, finalement,
09:58le choix du communautarisme électoral de Jean-Luc Mélenchon.
10:01Je vois que ça vous fait sourire.
10:03Vous le dit à nos auditeurs de Ruffin,
10:04qu'il ne va pas vous sourire sur ces news.
10:06Il découvre au la lune.
10:07Il le dit.
10:08Oui, il le dit, mais enfin bon,
10:09on le sait tous, on l'a tous vu.
10:12Et c'est évidemment vrai.
10:15C'est-à-dire que lui reprend un discours,
10:18mais enfin, il aurait pu le faire avant aussi,
10:20c'est-à-dire que c'est quoi la gauche ?
10:22C'est quoi la gauche en Europe ?
10:24La gauche, ce sont, en général,
10:26les classes laborieuses, les ouvriers.
10:29Aujourd'hui, c'est, hélas, pour la gauche,
10:32c'est souvent le Rassemblement national.
10:34Elle a laissé toutes ces classes laborieuses,
10:39elle les a laissées au Rassemblement national,
10:41parce qu'au fond, elle a tout abandonné.
10:43Elle a abandonné la valeur travail,
10:45elle a abandonné le patriotisme,
10:46elle a abandonné la sécurité.
10:48La gauche, finalement, elle ne s'intéressait qu'aux bobos.
10:51La gauche Mélenchon ?
10:52La gauche, non, non.
10:53Je dirais la gauche, aussi la gauche socialiste.
10:55Souvenez-vous, il y a eu le fameux fait que...
10:57François Hollande, hier, a déploré les limites
10:59de la radicalité mélenchoniste.
11:01Oui, mais attendez, ce n'est pas la radicalité,
11:03il s'adresse, en fait...
11:05Regardez, d'ailleurs, qu'est-ce que c'est les mélenchonistes,
11:07et puis, d'ailleurs, une partie de la gauche socialiste.
11:09Souvent, des gens, des enfants
11:12dont les parents sont un peu friqués, vous voyez.
11:15D'ailleurs, regardez comment votent les quartiers riches.
11:18C'est vrai aussi à Paris, comme à Marseille.
11:20C'est-à-dire, il y a vraiment...
11:21Oui, c'est une façon de voir les choses.
11:24De toute façon, on s'en fout, ce n'est pas grave, on s'amuse.
11:27Et le vrai sujet, si vous voulez,
11:29c'est que la gauche doit redevenir la gauche,
11:30et la gauche, en principe, ce sont les classes laborieuses.
11:33Elle a laissé tout ça au Rassemblement national,
11:35elle ne le récupérera pas avant longtemps
11:36parce qu'elle a abandonné les valeurs.
11:38Elle a abandonné les valeurs de la gauche.
11:40Les valeurs de la gauche, je suis désolé,
11:41vous reprenez les discours de Jaurès.
11:43C'est quand même...
11:45Notamment la valeur travail, d'ailleurs.
11:47C'est une valeur du Parti communiste, principalement.
11:51Tout ça a été abandonné, et au fond, on assiste...
11:53Je vous parlais tout à l'heure de l'américanisation.
11:55Mais oui, c'est l'américanisation,
11:57puisqu'on vit aujourd'hui ce que fait aujourd'hui Mélenchon,
12:01c'est du communautarisme.
12:02C'est-à-dire qu'il a remplacé l'ouvrier par l'immigré ?
12:07Par l'immigré, par le jaune.
12:08Il dit qu'on va s'intéresser, nous, aux jaunes et aux immigrés.
12:13Alors, évidemment, tout ça est un peu naïf,
12:14parce que quand vous les voyez, les gens de l'FI,
12:17ce sont, pour l'essentiel, tous les dirigeants,
12:19ce sont des Français de souche, pour parler comme certains,
12:23vous voyez, qui, d'ailleurs, en général, sont tous issus de...
12:28Pas des classes laborieuses, les parents, en général,
12:31en général, en dessous.
12:32Et un jour, comme je dis toujours,
12:34les frères musulmans vont reprendre leur bien,
12:37puisque les frères musulmans sont eux qui, d'ailleurs,
12:40tirent les ficelles, aujourd'hui, en Belgique.
12:41C'est eux qui tirent les ficelles.
12:42Donc ils sont en train de se bagarrer, pardonnez-moi,
12:44sur une sorte de lumpenproletariat de substitution avec les migrants.
12:48Absolument.
12:49Oui, mais alors, avec une conception des immigrés, d'ailleurs,
12:53assez atroce, parce que ce n'est pas la réalité,
12:55vous le savez très bien.
12:56Non, parce que les immigrés, il y en a tellement qui aiment ce pays.
12:59Enfin, on le voit tout le temps, qui veulent le défendre
13:02et qui l'aiment beaucoup plus, évidemment, qu'eux.
13:04Donc tout ça, si vous voulez, pour moi, c'est l'abjection de la politique.
13:09Avec derrière, en plus, parce que quand je disais
13:11américanisation à travers le communautarisme,
13:14l'ethnicisation même de la politique,
13:16vous avez un deuxième élément très important,
13:19c'est l'arrivée des faits alternatifs à la Trump.
13:23Et aujourd'hui, qu'est-ce qu'explique la gauche, l'extrême-gauche ?
13:27Nous avons gagné les élections.
13:28Mais c'est quoi, ce truc ?
13:29Mais ils ont gagné.
13:30Vous avez vu qu'au premier tour, qui fait référence,
13:3427,99% pour le Nouveau Front Populaire, ils n'ont pas gagné.
13:39Ils ont un tiers, même pas un tiers des électeurs.
13:43Au contraire, c'est un échec.
13:44Mais à chaque fois, ils expliquent qu'ils ont gagné.
13:46Et les gens le croient.
13:47Vous voyez, c'est ça aussi qu'on vit dans un monde de...
13:50Que vous dénoncez les faits alternatifs.
13:51On vit dans un monde de fantaisie.
13:53Là, ce n'est pas un fait alternatif.
13:54Et vous avez dit tout à l'heure qu'il y avait le risque
13:56que les islamistes viennent récupérer finalement
13:58cet électorat de substitution.
14:01C'est ce qui s'est passé dans les rues de Paris
14:03avec un appel à l'intifada.
14:04On en a beaucoup parlé sur CNews et Europe 1.
14:07On n'en a pas beaucoup parlé dans les médias.
14:09Et puis d'ailleurs, les politiques n'ont pas beaucoup réagi.
14:11Un appel à l'intifada quand même.
14:13Parce que c'est un appel à l'intifada à Paris,
14:16devant une foule assez importante,
14:18par Elias Damzale.
14:21Mais de toute façon, ce n'est pas son vrai nom.
14:22Donc, il a un pseudo.
14:23Il s'appelle de son vrai nom d'ailleurs Zareli.
14:26Fiché S, une enquête a été ouverte.
14:28Fiché S, bien entendu.
14:28Très copain avec tous les gens de Véléfi.
14:32Thomas Porte, Rima San, Ersilia Soudé.
14:36Enfin, tout ça, ce sont ses amis.
14:37Et d'ailleurs, il y en avait quelques-uns qui étaient...
14:39Il y avait Louis Boyard, le célèbre Louis Boyard,
14:41qui était là, je crois, à cette manif.
14:43Et donc, il lance un appel à l'intifada.
14:45Et l'intifada, attention, c'est intéressant, l'intifada.
14:47Vous savez ce que ça veut dire en arabe.
14:49Ça veut dire soulèvement.
14:50Et bon, c'est évidemment, ça s'est répandu beaucoup
14:54du côté de la Palestine contre Israël.
14:56Et l'intifada, c'est la guerre.
14:58C'est un soulèvement qui se fait à coups de pierres,
15:00à coups d'armes à feu, etc.
15:01Et là, qu'est-ce qu'il dit ?
15:03Il dit, il lance un appel à l'intifada.
15:06Bon, évidemment, contre Israël, contre les Juifs,
15:09les citoyens juifs, etc., les Israéliens,
15:11mais surtout aussi contre Macron.
15:13Il dit, on les connaît, les voleurs,
15:16les voleurs qui habitent à l'Elysée et à Matignon.
15:18Et est-ce qu'on est prêts à les virer aussi ?
15:20Est-ce qu'on est prêts à mener l'intifada à Paris ?
15:24Voilà. Et ça passe comme une lettre à la poste.
15:26Pour vous, c'est un appel à la haine,
15:28au double public droit.
15:29Pourquoi ce manque de réaction pour conclure ?
15:32Parce que c'est l'indolence.
15:34C'est l'indolence, c'est le signe d'un affaissement.
15:38C'est-à-dire, on a tout oublié.
15:40Je disais, la gauche a oublié ses valeurs.
15:42Mais je veux dire, les Français, par moments,
15:43heureusement qu'il y a quelques immigrés
15:44pour défendre la France.
15:45On a l'impression...
15:46Oui, mais non, mais c'est une...
15:47Bien sûr.
15:48C'est une...
15:48Les Français en général, on va dire.
15:50Quelles que soient leurs origines, oui.
15:51Mais je trouve, parfois, j'entends chez les immigrés,
15:55parce que je vis à Marseille, j'en vois beaucoup,
15:57j'entends vraiment des inquiétudes, des angoisses.
16:00Ils aiment ce pays et ils veulent que la France
16:03reste la France avec ses valeurs.
16:06Et si vous voulez, l'espèce de fatigue générale,
16:10l'espèce d'habitude, en fait, voilà, on s'habitue.
16:12Alors, il y a un abruti qui lance un appel
16:15à l'intifada en plein Paris.
16:17Les politiques réagissent à peine,
16:18les médias n'en parlent pas.
16:19Et parce qu'il ne faut pas stigmatiser...
16:21Et vous êtes là pour casser le ronron ce matin.
16:23Vous le dites et je vois votre colère,
16:25évidemment, sur ce fait dont on a parlé
16:27sur ces news européens.
16:28Merci, François-Olivier Gisbert.
16:30Merci, très bonne journée à vous.
16:31Merci.

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