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SportTranscription
00:00 Bonsoir Benoît Millot. Bonsoir. Alors tout le monde ne vous connaît pas, sauf que vous allez devenir l'un des personnages du football français
00:08 dans 48 heures, le plus important, car vous allez arbitrer l'un des matchs les plus spectaculaires de la saison, la finale de la Coupe de France
00:16 au Stade de France, entre le Toulouse Football Club et le Football Club de Nantes. Alors j'ai lu partout que c'était la première fois où j'allais arbitrer
00:25 une finale de Coupe de France. Est-ce que c'est un rêve, c'est un aboutissement ? Parce qu'à un moment, quand vous avez décidé de devenir arbitre
00:32 vous vous êtes peut-être dit "comme un joueur de football, je vais devenir international" ou "arbitrer la finale de la Coupe de France".
00:38 Quelque part, non ? Disons que pour quelqu'un qui devient arbitre, c'est un peu moins naturel que comme un enfant qui rêverait de devenir joueur professionnel.
00:46 Ce n'est pas un cheminement forcément très naturel, ça se construit avec le temps. En tout cas dans la cour d'école, je n'avais jamais rêvé de devenir
00:51 arbitre professionnel. Avec le temps, j'ai eu le bonheur, la joie de le devenir. En tout cas, est-ce que c'est un aboutissement ? On verra.
00:58 Ce qui est certain, c'est que ce sera un temps fort parce que le Stade de France, parce que la finale de la Coupe de France, cette compétition
01:04 qui mêle les professionnels, les amateurs, ça va être forcément un gros temps fort et aussi, à titre un peu exceptionnel, nos familles, parfois nos amis
01:12 également, viennent au Stade, ce qui est très rare. Donc il y a un aspect également un peu émotionnel là-dedans. Donc un temps fort, c'est certain.
01:18 Alors la finale, c'est en 48 heures, c'est samedi soir et donc elle sera retranscrite d'ailleurs sur Europe 1 en direct. Est-ce que quelque part,
01:27 à partir du moment où vous avez appris que c'était Toulouse contre Nantes, est-ce que vous arrivez à regarder des vidéos de Toulouse, des vidéos de Nantes ?
01:34 Comment vous vous préparez ? C'est ça qui m'intéresse le plus, ce qui nous intéresse le plus avec Cyril Delamorinerie qui va conduire cette interview avec nous.
01:40 Alors là par contre, on peut dire que les arbitres autant que les joueurs, je fais juste écho à la question précédente, effectivement on se prépare.
01:46 On n'arrive pas nécessairement comme ça le soir du match sur le terrain sans préparation aucune. Non, non, on se prépare à différents niveaux.
01:53 Niveau athlétique, forcément, par le suivi de nos préparateurs physiques habituels, de la DTA. Deuxième chose, par une préparation de la rencontre des équipes,
02:03 vous l'avez dit, via des plateformes vidéo auxquelles on a accès, qui nous permettent de mieux connaître les joueurs, les équipes, les tactiques.
02:10 Donc de se préparer et puis dernière des choses, d'un point de vue un peu, je ne vais pas dire mental, mais voilà, arriver à maîtriser un peu ces émotions pour un événement
02:19 qui est un événement qui est rare, arbitrer une finale de coupe.
02:22 Quand vous dites "on se prépare", vous vous préparez psychologiquement bien sûr, mais ce qu'il faut rappeler aux auditeurs de Repain,
02:28 et je parle sous le contrôle de Cédric Chasseur, n'est-ce pas Cédric ? Vous vous préparez physiquement.
02:33 Oui, c'est ce que je disais, d'un point de vue athlétique.
02:35 Vous avez des entraînements, comme les footballeurs professionnels, vous avez des soins, vous êtes suivi, si on peut parler comme ça.
02:42 Exactement, en fait on est suivi, alors pas spécifiquement parce que c'est la finale de coupe de France, on est suivi à l'année.
02:46 En règle générale.
02:47 On est suivi de manière générale, on a plusieurs préparateurs athlétiques mis à la disposition de la direction de l'arbitrage par la direction technique nationale,
02:54 donc de la Fédération française de foot.
02:56 Avec Tony Gauthier.
02:56 Exactement, et donc ils nous suivent.
02:59 Qui est le patron des arbitres.
02:59 Qui est le patron des arbitres, et donc on est suivi tout au long de l'année,
03:02 on a des entraînements évidemment à suivre quotidiennement, de différents ordres forcément,
03:08 mais en tout cas on a un suivi tout au long de l'année, donc là pour cette finale, finalement on déroge à aucune règle,
03:14 il y a une préparation un peu plus précise.
03:16 Il y a une mise au vert comme les joueurs ?
03:18 Oui, oui, en fait on sera mis au vert si on peut dire ça comme ça.
03:22 Le vendredi ?
03:22 Non, dès le jeudi.
03:23 Ah quand même ?
03:24 Dès même le jeudi, ouais.
03:24 On est en préparation deux jours à l'avance de cette finale.
03:28 Au niveau de toute l'équipe arbitrale bien sûr, les arbitres de terrain autant que les arbitres vidéo,
03:32 pour se mettre dans les meilleures dispositions pour être au rendez-vous le soir de la finale.
03:36 Cyril Lelam, Henri Dreyfus, commentateur football, vedette d'Europe 1.
03:40 Cyril !
03:40 Vous me faites trop d'honneur Jacques Bandereau.
03:42 Cyril, allez.
03:42 Benoît Mignot, merci d'être avec nous en tout cas sur Europe 1, et félicitations.
03:46 D'ailleurs comment on vous annonce la nouvelle ?
03:48 En fait on nous annonce la nouvelle, alors pour tous les arbitres retenus, je le redis c'est un travail d'équipe,
03:53 je ne serai pas du tout seul sur le terrain, loin sans faux,
03:55 on sera donc 6 arbitres, 3 arbitres sur le terrain, un quatrième arbitre et 2 arbitres vidéo.
04:00 Comment on nous l'annonce ?
04:01 En fait on reçoit un coup de téléphone du président de la commission fédérale des arbitres, Eric Borghini,
04:07 qui est membre du COMEX,
04:10 qui est l'un des grands ordinateurs de la rénovation et de la réorganisation de l'arbitrage.
04:17 On est d'accord là-dessus ?
04:18 Absolument.
04:19 Voilà.
04:19 Et donc effectivement il nous apprend cette nouvelle parce qu'elle est le fruit de plusieurs choses,
04:23 la proposition de la direction de l'arbitrage d'un point de vue technique,
04:27 la validation de la commission fédérale d'arbitrage,
04:30 et dernière des choses le COMEX de la Fédération Française de Football qui valide les noms proposés pour cette finale.
04:35 Alors justement, vous êtes désigné, comment vous réagissez au moment où on vous dit
04:40 "Allez c'est toi Benoît qui va arbitrer la finale de la coupe entre Toulouse et Nantes" ?
04:45 Quelle est votre première réaction ? Vous appelez un ami, vous appelez une copine, vous appelez vos enfants ?
04:49 Comment ça se passe ? Vous le partagez forcément ?
04:52 J'appelle ma femme modestement, mes parents ensuite.
04:55 Non forcément on est très heureux pendant...
04:58 Alors en fait je ne sais pas si tous les arbitres le vivraient uniformément comme ça,
05:01 mais pendant quelques premières minutes on est très heureux, très fiers,
05:06 on a l'impression de planer si je puis dire.
05:09 Et puis après on est juste rattrapé par le côté l'honneur mais aussi le sens des responsabilités
05:15 à se dire "Ce jour-là c'est un jour important,
05:19 on fera le maximum pour être au rendez-vous d'une performance,
05:23 idéalement d'être le plus dans la pénombre possible,
05:26 laissons toute la lumière aux joueurs et aux entraîneurs".
05:29 Donc premier sentiment, fierté, plaisir.
05:31 Deuxième chose, sens des responsabilités, c'est un match un peu différent.
05:35 C'est la série de la morillerie.
05:37 Alors Benoît Millaud, vous succédez à Stéphanie Frappard,
05:39 c'est quand même aussi un événement de succéder à une femme,
05:42 est-ce que vous avez pu aussi en discuter avec Stéphanie Frappard ?
05:44 Peut-être qu'elle vous a donné des conseils parce qu'elle a l'expérience de cet événement.
05:47 Ben écoutez, elle m'en donnera peut-être.
05:49 En tout cas ce qui est vrai c'est que j'ai beaucoup apprécié qu'elle me laisse un message aussi
05:52 pour le temps que l'information devienne plus officielle,
05:54 donc de cette désignation des arbitres pour la finale.
05:57 Effectivement elle a l'expérience d'être passée par là il y a un peu moins d'un an.
06:00 Stéphanie c'est quelqu'un avec qui j'ai, disons qu'on a une longue histoire commune
06:05 parce qu'on a commencé l'arbitrage quasiment au même période, ici en Ile-de-France.
06:08 Et donc c'est vrai que, bon, le suivi, on est monté dans les différentes divisions,
06:12 elle et moi, plus ou moins en parallèle.
06:15 Donc pourquoi pas, pourquoi pas se servir de son recul, de son expérience de l'an dernier, pourquoi pas.
06:19 Alors quand je parlais tout à l'heure avec Cyril de Lamorganie du rêve de gosse,
06:23 et on parle toujours sous le contrôle de Cédric Chasseur qui présente cette émission ce soir,
06:27 sur Europe 1, vous êtes sur Europe 1, en direct, Benoît Millot est notre invité,
06:32 et il va surtout arbitrer le match dans 48 heures entre Toulouse et le football club de Nantes.
06:37 Donc ce qui est important, quand je parle de rêve de gosse,
06:40 peut-être que j'exagère volontairement, mais il y a quand même une immense satisfaction.
06:45 Je veux dire parce que tous les arbitres au monde, et surtout en France,
06:50 ont rêvé quelque part dans une autre vie d'arbitrer la finale de la Coupe de France,
06:54 comme on rêve d'arbitrer une finale de Coupe du Monde ou une finale de Ligue des Champions.
06:59 Ben dans notre pays, c'est pas neutre, la Coupe de France, elle est centenaire et plus maintenant.
07:04 Et elle reste très populaire.
07:06 Et elle reste très populaire, elle mixe les footballs qu'ils soient amateurs et professionnels.
07:11 Forcément, le moment de la finale, c'est symbolique,
07:14 mais il ne faut jamais oublier qu'elle a commencé il y a un an et même plus.
07:17 Donc, arrivé au moment de la finale, on a bien conscience que c'est un long cheminement.
07:22 Après, plus personnellement, comme je vous disais,
07:25 moi j'ai commencé l'arbitrage il y a plus de 25 ans.
07:28 Je n'ai jamais imaginé spécifiquement me retrouver au Stade de France un soir de finale.
07:33 Ça va être le cas.
07:35 Ça demande certainement un peu de maîtrise, personnelle, émotionnelle, on en parlait, mentale aussi.
07:40 Parce qu'il ne faut pas non plus être complètement dominé par ses émotions.
07:47 Il faut essayer de contrôler un peu tout ça.
07:49 On va essayer de le faire, mais pour un moment un peu particulier, c'est sûr.
07:51 - Benoît Millot, vous connaissez le président de la République ?
07:54 - Je le connais, en tant que bon citoyen français.
07:57 - C'est vrai, bon, évidemment, mais vous allez le connaître encore plus que normalement.
08:00 C'est la tradition, Jacques Vendredev va nous le confirmer.
08:02 Le président de la République vient pour la finale de la Coupe de France.
08:04 - Tout le temps.
08:05 Depuis qu'il y a la 5ème République acceptée.
08:08 - Je veux dire, l'exceptionnelle.
08:10 - L'exceptionnelle, parce qu'il y a quelque chose de très important.
08:13 Mais tous les présidents de la République, même la 4ème République, avec René Coty,
08:17 ont assisté à la finale de la Coupe de France.
08:20 Le général de Gaulle, Georges Pompidou, Valéry Giscard d'Estaing, François Mitterrand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande.
08:31 Et maintenant, Emmanuel Macron.
08:33 Le record étant détenu par François Mitterrand, qui a assisté quand même, en toute simplicité, à 14 finales de Coupe de France.
08:40 Il n'en a pas manqué une.
08:42 Donc c'est vrai que...
08:43 - Deux mandats de 7 ans.
08:44 - Voilà.
08:45 Quand vous parlez, par exemple, avec Alain Giresse.
08:47 Alain Giresse, il dit "moi j'ai fait 3 ou 4 finales de Coupe de France, j'en ai gagné 2 avec les Girondins de Bordeaux".
08:52 Il me dit "mon meilleur souvenir, mon meilleur souvenir, c'est quand le président de la République descendait,
08:58 donc en l'occurrence, François Mitterrand".
08:59 C'est mon meilleur souvenir.
09:01 - Alors ça vous fait quoi de rencontrer prochainement, et qu'est-ce que vous allez dire au président de la République,
09:05 parce que c'est vous qui allez arbitrer cette finale ?
09:07 - Bah d'un point de vue protocolaire, il me semble qu'on est déjà censé présenter chacun de nos collègues,
09:11 puisque nous aussi on est en équipe, finalement il y aura aussi une troisième équipe sur le terrain, faut pas l'oublier.
09:15 Donc de présenter mes différents collègues, tout simplement.
09:18 - Donc il y a les deux juges de ligne, deux juges de touche, si on peut parler comme ça.
09:21 - Deux arbitres assistants.
09:22 - Deux arbitres assistants.
09:23 - Et le quatrième arbitre.
09:24 - Et le quatrième arbitre.
09:25 Donc là c'est vous qui présentez tout le monde.
09:26 - Exactement.
09:27 Si j'ai bien compris d'un point de vue protocolaire, c'est comme ça que ça se passe.
09:31 Après je sais pas si ça laisse forcément le temps de grandes discussions avec le président,
09:35 mais aussi c'est pas neutre de saluer le président de la République française.
09:40 - Ce qui est important aussi, c'est qu'on parle beaucoup de l'arbitrage ces derniers jours.
09:44 D'accord, vous m'en voulez pas.
09:46 Notamment l'arbitrage de Clément Turpin, qui a l'occasion de la Ligue des champions.
09:50 Quel est votre avis sur cette histoire de mains ?
09:54 Il y a main, sans avoir main, mais il y a main, mais on n'est pas sûr qu'il y ait main,
09:58 on est sûr qu'il y ait pénalty, mais pas pénalty.
09:59 Quel est, avec le recul du temps, parce que là ça fait déjà pratiquement dix jours,
10:03 comment vous avez analysé ?
10:05 Parce que Clément Turpin, moi je le dis, c'est un très bon arbitre.
10:07 C'est un très bon arbitre.
10:08 Peut-être qu'il s'est trompé, peut-être qu'il s'est pas trompé, peut-être qu'il a raison.
10:12 Comment vous l'analysez ? Honnêtement.
10:14 Avec le recul.
10:15 - La première des choses, c'est que c'est vrai pour tout arbitre.
10:18 Autant pour Clément sur ce très grand match,
10:21 que pour le premier des arbitres au niveau amateur,
10:23 on fonctionne toujours avec notre intime conviction.
10:25 Ça c'est le fait de l'arbitrage.
10:27 - Au départ.
10:28 - Tout simplement.
10:30 Après c'est vrai que d'un point de vue professionnel,
10:32 on a parfois aussi l'aide de l'assistance vidéo,
10:35 qui peut rentrer en ligne de compte si les quatre figures rentrent dans le cadre du protocole de l'assistance vidéo.
10:39 - Il s'agit du quart de final retour entre le Bayern de Munich et Manchester City.
10:42 - Exactement. Donc, première des choses, une décision humaine, une décision de terrain,
10:46 qui est le fruit certainement de son positionnement, de son angle de vue,
10:49 de sa conviction profonde.
10:51 Et puis après, l'opportunité ou pas d'avoir recours à l'assistance vidéo.
10:56 Si j'ai bien compris, sur ce match, ça a été parfois le cas,
11:00 parfois ça n'a pas été le cas, ce qui ne veut pas dire que ça n'a pas été regardé et contrôlé.
11:03 Ce qui veut dire qu'il a été jugé que les décisions n'étaient soit pas clairement erronées,
11:07 soit étaient, du point de vue de nos lignes d'intervention, étaient les bonnes.
11:11 Donc voilà.
11:12 - Mais c'est quoi la règle ?
11:14 La règle, parce qu'elle est longue à expliquer,
11:17 je ne dis pas qu'elle est pleine d'ambiguïté,
11:19 mais elle n'est pas simple à faire comprendre
11:21 aux téléspectateurs et aux auditeurs.
11:23 Vous êtes d'accord avec moi ? C'est un peu complexe malgré tout.
11:26 - C'est vrai que le sujet des mains, c'est le sujet le plus complexe dans le foot.
11:31 Déjà, la notion de bras décollés du corps,
11:34 d'agrandissement de la surface corporelle,
11:36 c'est désormais beaucoup ce qui conditionne nos prises de décision.
11:39 C'est en tout cas, dans un cas ou dans l'autre, ce qui a été certainement évalué sur le terrain.
11:44 - Cyril ?
11:46 - Parce que c'est vrai...
11:48 - Il est passionné, Cyril.
11:50 - Mais je suis passionné, je bois vos paroles.
11:52 Et c'est super d'avoir un cours accéléré d'arbitrage,
11:54 parce que tous les soirs, entre 20h et 23h,
11:56 on revient sur ces matchs, et forcément on n'a pas le même avis chacun.
12:00 Et on a l'impression, quand on voit le football de Jean-D, avec cet arbitrage,
12:05 que parfois il y a des équipes qui tentent de frapper pour aller toucher la main,
12:08 parce qu'on se dit "voilà, il y a une main, c'est facile,
12:10 et on va avoir un pénalty".
12:12 C'est votre sentiment, mais c'est très difficile.
12:14 Il faut voir la vitesse du ballon.
12:16 Quand on saute, quand on est athlète, forcément, vous sautez chez vous,
12:18 vous avez tendance à s'ouvrir les mains,
12:20 parce que c'est un réflexe naturel.
12:22 Donc pour vous, c'est quand même quelque chose de très compliqué.
12:24 - C'est le sujet le plus compliqué dans le football, forcément.
12:28 On disait, il y a des choses...
12:30 Je reviens une seconde à la stance vidéo.
12:32 La stance vidéo a, par exemple, quasiment réglé des affaires de hors-jeu ou pas hors-jeu.
12:36 On laisse une action se dérouler,
12:38 et puis une fois qu'elle est terminée,
12:40 ça permet soit de voir si un joueur était ou n'était pas hors-jeu,
12:42 surtout s'il y a une conséquence d'un but par défaut.
12:44 - L'exemple de Haaland, par exemple, sur l'action,
12:46 il y a eu un carton rouge qui a été donné à Oupé-Mécano,
12:50 finalement, il est hors-jeu, on retient le carton rouge.
12:52 - Exactement.
12:54 - Ça, c'est la règle.
12:56 - Il y a des situations qui sont, en tout cas,
12:58 qui soient plus binaires, plus factuelles.
13:00 Après, le sujet des...
13:02 Donc ça, c'est ce en quoi la stance vidéo a certainement apporté un vrai plus,
13:06 en tout cas ressenti par les acteurs du foot.
13:08 Par contre, sur des situations qui sont plus à interprétation,
13:12 ça reste parfois discutable.
13:14 Donc c'est pourquoi on se disait,
13:16 rapport à la question initiale,
13:18 le premier sentiment, c'est le sentiment de terrain des arbitres.
13:22 Après, même derrière des écrans,
13:24 c'est pas si évident que ça, toujours, de tirer le vrai du faux.
13:28 - Ce qu'on ne comprend pas, c'est pourquoi l'arbitre va de temps en temps voir la vidéo,
13:32 et de temps en temps, il ne va pas la voir.
13:34 Par exemple, là, sur le dernier match, Clément Turpin a décidé de ne pas y aller.
13:36 A partir de quel moment, vous décidez d'aller...
13:40 Vous faites 50 mètres pour aller voir la petite vidéo ?
13:44 - Alors déjà, du point de vue du principe,
13:46 à partir du moment où les assistants vidéo
13:48 recommandent à l'arbitre de terrain d'aller au devant de l'écran,
13:52 le protocole fait que l'arbitre doit aller à l'écran.
13:54 Il n'y a pas de marge de manœuvre à dire
13:56 "Non, moi je n'ai pas considéré depuis le terrain."
13:58 Non, non. A partir du moment où l'assistant, les assistants vidéo,
14:00 recommandent à l'arbitre d'aller à l'écran,
14:02 il se doit d'y aller.
14:04 C'est déjà le point de départ.
14:06 Au risque de le redire, les assistants vidéo
14:08 permettent ou ne permettent pas à l'arbitre d'aller à l'écran
14:10 si pour eux, leur conviction est faite au devant des images,
14:14 au devant des ralentis,
14:16 qu'une possible erreur manifeste a été commise.
14:18 Ne jamais oublier qu'in fine,
14:20 c'est l'arbitre de terrain,
14:22 au devant des images qui lui seront proposées
14:24 par ses collègues assistants vidéo,
14:26 finira de changer sa décision,
14:28 ou pourquoi pas de la maintenir.
14:30 - Dans 48 heures, Toulouse contre Nantes.
14:32 C'est la finale de la Coupe de France,
14:34 c'est à 21h, c'est au Stade de France.
14:36 Ce sera en direct sur France Info,
14:38 c'est déjà sur la colonne de rendez-vous,
14:40 et sur Europe 1, il ne faut pas oublier sur Europe 1.
14:42 On a de plus en plus d'auditeurs le soir,
14:44 vous le savez quand même, c'est grâce à
14:46 tous nos amis qui présentent, etc.
14:48 Non, vraiment, on fait du bon travail.
14:50 Toulouse-Nantes.
14:52 Je ne vais pas vous demander un pronostic,
14:54 parce qu'alors là, vous vous mettez en difficulté.
14:56 Mais ça sera un match, a priori,
14:58 équilibré.
15:00 A priori, c'est l'impression que j'ai.
15:02 Et sans doute pas passionnel.
15:04 - Absolument. On peut parler d'une finale ouverte.
15:06 - Voilà.
15:08 - Moi, effectivement, je ne me risquerais pas un pronostic,
15:10 vous vous doutez bien, parce que d'abord...
15:12 - On peut être fâchés avec tout le monde.
15:14 - Je serais mal placé pour en faire un.
15:16 Non, simplement,
15:18 espérons, et là c'est surtout du point de vue
15:20 football, du point de vue d'une finale,
15:22 de la dernière image d'une compétition,
15:24 espérons un match ouvert,
15:26 un match dans l'esprit du jeu.
15:28 On va faire notre arbitre, je vous le disais tout à l'heure,
15:30 on fera le maximum pour se mettre au service du jeu.
15:32 Rien de moins, rien de plus.
15:34 On espère que les joueurs, également, par leur comportement
15:36 pro, professionnel,
15:38 malgré effectivement un aspect émotionnel,
15:40 encore plus pour eux, peut-être que pour nous,
15:42 auront l'attitude qui va bien pour permettre
15:44 à cette finale de rester une finale portée sur le jeu.
15:46 Mais je vous dis, nous,
15:48 ce à quoi on va s'attacher, c'est de se mettre au service du jeu.
15:50 Voilà.
15:52 Ce serait le mieux. Les joueurs dans la lumière,
15:54 les arbitres dans la pénombre, tout le monde sera très content.