Macron au Stade de France / RSA conditionné à 15 à 20 heures d'activité / Fonds Marianne

  • l’année dernière
Mettez vous d'accord avec Alexis Poulin, Régis de Castelnau, Alex Darmon et Najwa El Haite

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2023-04-28##

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Transcription
00:00 Bonjour à toutes et à tous, vous êtes peut-être en voiture en train de nous écouter, certains d'entre vous prennent la route,
00:07 Bison Futé nous annonce une circulation très chargée, bon courage à ceux qui sont au volant.
00:13 Nous allons tout de même nous commenter l'actualité et tenter de nous mettre d'accord avec Alexis Poulin.
00:19 Bonjour Alexis, directeur de la publication du Monde Moderne, éditorialiste sur Sud Radio le mercredi matin,
00:25 merci d'être venu un vendredi en plus.
00:27 C'est toujours un plaisir.
00:28 Régis De Castelnau qui lui ne daigne pas se déplacer, il est membre de la rédaction de Front Populaire,
00:34 il est avocat et il a publié une justice politique aux éditions L'Artilleur, vous êtes là Régis ?
00:40 Bonjour Valérie, je suis là grâce à Elon Musk.
00:42 Voilà.
00:44 Oui, j'ai le système Starlink.
00:46 Ah d'accord, et donc ça vous permet de vous connecter plus facilement ?
00:50 Oui, parce que j'étais éligible à la fibre depuis deux ans, impossible de faire le branchement,
00:56 les opérateurs ne se fatiguent pas, donc je me suis adressé à Elon Musk, c'est sensationnel.
01:02 C'est un prix privé.
01:04 Ce n'est pas un jugement politique.
01:06 Ça s'appelle de la publicité clandestine.
01:08 Absolument.
01:10 C'est à l'état des lieux parce que moi aussi qui suis dans la Drôme, éligible à la fibre,
01:14 j'ai été obligé de passer par satellite également pour une connexion par le même provider.
01:18 Cela est une question d'information parce que mon père qui se trouve en zone blanche,
01:24 c'est ça, c'est les zones blanches, il est dans un trou du bout du monde de la France,
01:30 en plein centre de la France, et il n'y a pas d'internet.
01:32 Et puis il n'y aura pas, donc il n'y a pas hésité.
01:34 Donc on vous pose une parabole et vous prenez un abonnement à Starlink.
01:38 Merci de ces informations.
01:40 Alex Zarr, mon journaliste politique, vous animez une chaîne YouTube qui s'appelle "Les Indécis"
01:46 et Najwa El Haïti, docteur en droit.
01:48 Bonjour Najwa, présidente de Demain.
01:50 Demain, vous avez publié... non, plus maintenant.
01:52 C'est à faute de Julia Truffaut.
01:54 Ça c'était hier.
01:56 Ça c'était hier.
01:58 Avocate, docteur en droit.
02:00 Et vous avez publié "Laïcité et Républicaux" édition.
02:04 L'arme attend, Emmanuel Macron ira au Stade de France,
02:08 mais a priori ne descendra pas sur la pelouse.
02:10 Salut les joueurs, on va en parler.
02:12 Ah bon, pourquoi ?
02:14 On va en parler, commencez par...
02:16 Mais tout à l'heure j'entendais Marlène Schiappa qui disait "mais non, il n'a pas dit qu'il irait pas sur la pelouse, l'Élysée n'a ni confirmé ni démenti."
02:22 Pourquoi je l'imite comme ça d'ailleurs ?
02:24 Je ne sais pas.
02:26 C'est pas gentil.
02:28 Elle va porter plainte pour diffamation.
02:30 On va en parler de Marlène Schiappa et du fond Marianne.
02:32 Je crois que vous vouliez l'évoquer, la lenteur de la justice.
02:36 On en parle à l'occasion de l'assassinat de la petite Rosa.
02:40 On en dira quelques mots.
02:42 Le RSA sous condition. Bref, beaucoup de sujets.
02:44 On commence avec vos coups de cœur et vos coups de gueule.
02:48 Vous vouliez commencer peut-être Régis ?
02:50 Vous nous parlez de quoi ?
02:52 Allez, hop, on va se débarrasser de ma mauvaise humeur.
02:56 Le problème c'est les annonces gouvernementales, les fuites, les informations selon lesquelles il y a la volonté, comme toujours, de mettre en place des systèmes pour contrôler les réseaux.
03:08 On avait eu la loi Avia que le Conseil constitutionnel, qui est capable de prendre de bonnes décisions, avait annulé pour l'essentiel.
03:16 Et là, ça recommence.
03:18 On veut, avec des incriminations extraordinairement larges, alors que le principe du pénal, c'est le principe de spécialité,
03:25 créer une peine accessoire qui sera interdiction des réseaux.
03:30 Même, on envisage qu'elle soit rétroactive, cette loi, interdiction d'aller sur les réseaux pendant un an, etc.
03:37 Donc c'est vraiment le goût pour la censure qui revient à chaque fois.
03:43 Oui, mais là on parle de harcèlement, on parle d'un délit, on parle pas d'un avis...
03:48 Il y a tout ce qu'il faut aujourd'hui, Valérie.
03:51 Mais ça fonctionne pas, à force de constater que ça fonctionne pas. On l'a vu à l'occasion du Covid.
03:55 Trop de moyens ! Non, non, non. Il y a ce qu'il faut.
03:59 Simplement, quand vous lisez le livre de Stéphane Simon sur l'affaire Paty, quand il y a eu les signalements sur Pharos,
04:06 on lui a dit, quand il a fait son enquête, on lui a dit "Ah oui, mais on n'a pas le personnel pour dépouiller".
04:11 Alors que l'auteur de l'assassinat avait été plusieurs fois signalé 48 heures avant le drame.
04:21 Donc, non, il y a ce qu'il faut pour réguler, mais il faut, il y a bien évidemment des moyens.
04:27 Donc on dit, comme ça ne marche pas, faute de moyens, on va aggraver encore.
04:32 Et comme par hasard, qui seront les cibles ? Ce sont ceux qui s'opposent au pouvoir.
04:38 C'est une opposition.
04:40 Il y a débat, Alexis Poulin ?
04:42 Moi, je suis d'accord sur le fait qu'il y a quand même un penchant avéré pour la censure, la répression, le technocontrôle.
04:49 Il y a la commande de l'autre côté d'outils d'appareil, de prise d'empreintes digitales,
04:54 qui a été commandée par le ministère de l'Intérieur.
04:56 Les drones qui vont être utilisés à Mayotte pour la première fois pour le maintien de l'ordre.
04:59 Ça y est, la loi est passée aussi.
05:01 Ça va venir en métropole.
05:03 Les caméras de surveillance algorithmique qui vont être mises en place pour les JO.
05:08 Le contrôle des réseaux sociaux via la censure.
05:10 Alors c'est toujours pour le bien des personnes, c'est formidable.
05:12 Mais je suis d'accord avec Régis, le fait d'avoir une acceptation aussi large sur ce qui va être le harcèlement,
05:18 sur ce que va être le discours de haine en ligne, etc.
05:21 permettra de faire rentrer tout et n'importe quoi.
05:23 Aujourd'hui, Faro, manque de moyens.
05:25 La lutte contre la cybercriminalité, la pédopornographie en ligne, etc.
05:29 C'est un manque flagrant de moyens.
05:32 Et ce n'est pas parce qu'on va ajouter des lois qui sont censées protéger les citoyens,
05:38 si on n'est pas derrière des personnes qui sont là pour éviter des drames comme celui de Samuel Paty,
05:44 ça continuera, peu importe les lois de censure qui s'empileront comme un millefeuille.
05:49 - Sur le manque de moyens, c'est clair.
05:51 Il y a un manque de moyens, d'accompagnement et derrière, de vérification sur ces questions-là.
05:57 Maintenant, il ne faut pas tout mélanger non plus.
05:59 Alexis, on ne peut pas parler de censure en ligne et de mélanger avec les caméras pour les Jeux Olympiques.
06:03 - Les drones à maillot.
06:05 - Ça n'a rien à voir, excusez-moi.
06:07 Je pense qu'il y a d'un côté, effectivement, et vous avez le droit de le penser,
06:10 sur les drones à maillot, ce n'est pas normal.
06:12 Sur les caméras pour les Jeux Olympiques, mais en même temps,
06:14 quand on voit comment s'est passée la finale de la Coupe d'Europe l'année dernière,
06:18 on peut se poser la question de savoir si on n'est pas obligé de le faire
06:21 pour recevoir tous les supporters du monde dans notre ville de Paris.
06:25 Et puis, concernant les réseaux, sur cette censure,
06:29 vous ne pouvez pas dire non plus qu'on tend vers la censure complète.
06:33 Je ne dis pas qu'il faut faire tout ce qui est demandé, que Pharoes fonctionne.
06:36 Je suis d'accord avec vous, Pharoes ne fonctionne pas.
06:38 Même si l'intention était louable, Pharoes ne fonctionne pas.
06:41 Pas parce qu'il n'y a que du manque de personnel,
06:43 pas parce qu'il y a un manque de personnel, mais aussi parce que l'outil n'est pas adapté.
06:46 Maintenant, je pense pouvoir dire qu'on peut tous s'exprimer aujourd'hui librement
06:50 dans les règles juridiques qui sont celles de notre pays sur les réseaux sociaux.
06:54 Et censurer des gens qui sont racistes, qui tiennent des propos antisémites,
06:57 qui harcèlent ou qui menacent de mort d'autres personnes sur les réseaux,
07:02 bon, ça s'étudie. Je ne dis pas qu'il faut le faire.
07:04 Peut-être que ça fera réfléchir, puisque pour l'instant, il y a relativement peu de sanctions.
07:09 Si vous savez que vous êtes interdit pendant un an,
07:13 ça peut peut-être... C'est toute la question de la sanction.
07:16 Vous en pensez quoi, Nathalie ?
07:17 Souvenez-vous, j'avais fait un coup de gueule concernant le manque de moyens de Pharoes,
07:22 en mettant en avant une association de citoyens, de parents,
07:27 qui, sur les réseaux sociaux, luttaient contre la pédocriminalité.
07:33 D'ailleurs, ils étaient extrêmement efficaces,
07:35 puisque ça a permis d'amener ces gens-là devant la justice, ces pédocriminels.
07:42 Donc, oui, le manque de moyens de Pharoes est flagrant.
07:47 Après, moi, ce que je regrette, c'est que ce projet de loi Avia ne soit pas passé.
07:53 Donc, la haine en ligne, elle est bien présente.
07:55 Enfin, moi, je le vois, et j'en parlerai sur le fond, Marianne, si on l'évoque tout à l'heure.
08:00 Vous avez des personnes qui attisent les haines, attisent les tensions,
08:06 ils chassent en meute sur les réseaux sociaux.
08:09 Vous avez, et là, je pense qu'il y a un lien, du harcèlement scolaire sur les réseaux sociaux, des humiliations,
08:16 et donc, force est de constater qu'on est assez impuissants.
08:19 Donc, le manque de moyens de Pharoes, moi, m'exaspère.
08:23 Et puis, je reviens sur la loi Avia, le fait qu'elle ne soit pas passée,
08:26 et heureusement, j'ai envie de vous dire, parce qu'on donnait tout pouvoir aux plateformes.
08:31 C'était aux plateformes de décider si tel contenu était haineux ou autre chose, d'ailleurs.
08:38 Et ça, c'était une aberration en soi.
08:40 Et le juge, qui est garant des libertés individuelles, on l'a mis de côté concernant ce projet de loi.
08:47 Et le Conseil constitutionnel a censuré.
08:50 Et heureusement.
08:51 Donc, il y a un vrai manque dans ce cadre-là pour lutter,
08:55 manque législatif pour lutter efficacement contre ce type de haine en ligne,
09:01 de harcèlement, de fake news qui alimente les tensions.
09:05 - Vous pensez vraiment que ça peut, là où je rejoins peut-être Régis,
09:08 est-ce qu'on peut vraiment lutter contre ça ?
09:10 Stéphane nous dit "arrêtez, ça pullule les vidéos de Maum sur Snapchat, Telegram, etc."
09:15 Il n'y a rien à faire pour les stopper.
09:17 C'est une vague, c'est un tsunami.
09:19 - Effectivement, c'est écopé un navire qui est en train de s'échouer avec un seau troué.
09:25 Il y a les plateformes qui s'autorégulent très mal.
09:29 Vous avez eu le scandale Facebook, Twitter et autres.
09:33 Quand vous voyez les fermes de régulation,
09:35 c'est des gens soupés qui regardent des horreurs toute la journée.
09:37 Ce n'est pas un boulot que vous faites plus d'un an, neuf mois et vous avez des séquelles.
09:42 Derrière, ce n'est pas de l'algorithme, c'est vraiment des gens qui font ça.
09:45 Et c'est quotidiennement des millions d'images qui sont téléchargées
09:49 et qui doivent être enlevées parce que discours de haine, parce que criminalité, etc.
09:53 Donc, on est face à un phénomène dont l'ampleur est terrible
09:57 et personne n'est équipé, ni les plateformes qui sont des acteurs privés,
10:00 ni les États qui essayent de rattraper avec des remords,
10:03 via des lois de contrôle de censure, pour dire qu'ils font quelque chose.
10:07 Mais globalement, sur le problème des réseaux sociaux, il n'y a pas de solution aujourd'hui.
10:14 On se retrouve dans un instant, 9h13 sur Sud Radio,
10:17 où on évoquera tout à l'heure la visite surprise d'Emmanuel Macron à Dôle
10:23 et puis sa visite non moins surprise au Stade de France demain.
10:29 Sud Radio, mettez-vous d'accord, 9h10, Valérie Exper.
10:35 Peut-être parfois les conversations off sont plus intéressantes.
10:39 On parle du livre de Bruno Le Maire.
10:41 On se demandait comment il avait le temps d'écrire, effectivement,
10:44 mais il a expliqué hier dans ses tabous qu'il écrivait à 5h du matin.
10:47 Donc, à mon avis, il ne doit pas dormir beaucoup.
10:50 Alexis Poulin, régisseur de Castelnau, Alex Darman, Najwa,
10:53 elle a été Najwa, un coup de cœur, de gueule, d'avertissement.
10:56 Oui, entre le coup de gueule, non pas le coup de cœur, mais bon, un avertissement.
11:00 Donc, mon coup de gueule concerne un accord de l'Organisation mondiale de la santé
11:05 sur la riposte aux pandémies, qui est passé inaperçu au milieu du tumulte des retraites.
11:11 Donc, un projet qui vise à déléguer, donc j'insiste sur les mots,
11:15 à déléguer à l'OMS, si nous ne n'y prenons pas garde,
11:19 notre souveraineté nationale de gestion d'éventuelles pandémies à venir.
11:24 En effet, le principe de l'accord de l'Organisation mondiale de la santé
11:29 sur la riposte aux pandémies a déjà été adopté par l'Assemblée mondiale de la santé
11:35 le 1er décembre 2021, avec pour objectif, et je cite l'accord,
11:40 de "renforcer l'architecture mondiale de la santé afin de mieux lutter contre les pandémies".
11:46 Alors, en quoi c'est grave ?
11:48 Alors, c'est que depuis un an et demi, vous avez 194 états membres de l'OMS,
11:52 dont la France, qui ont mis en place un organe intergouvernemental
11:56 pour en rédiger et en négocier les termes.
11:58 Alors, vous me direz, mais c'est plutôt bien, parce que du coup,
12:02 quand il y a une crise pandémique, il y a une coordination entre les états,
12:05 et puis force est de constater qu'à l'échelle de l'Europe,
12:09 heureusement que les choses ont été mutualisées,
12:11 ne serait-ce rien que pour baisser le coût des vaccins.
12:14 Donc, en quoi c'est grave ?
12:15 Eh bien, c'est grave parce que, ça peut être grave,
12:18 c'est que l'accord est incomplet, et puis sur plusieurs aspects, est assez flou.
12:23 Alors, je vais vous citer deux articles sans faire de juridisme.
12:26 L'article 15, par exemple, de cet accord qui est en ligne,
12:29 sur la plateforme de l'OMS, dit que
12:32 "la responsabilité de déclarer une pandémie mondiale
12:35 repose sur la seule personne du directeur général de l'OMS".
12:39 Un autre article plus nébuleux,
12:42 remet en cause les alinéas relatifs à la souveraineté décisionnelle,
12:47 et c'est ça qui est grave,
12:49 à la souveraineté décisionnelle des États membres.
12:52 Et là, c'est l'article 14, chapitre 2, qui dispose que
12:56 "le droit souverain des États n'existe que dans la mesure
13:00 où les activités des États ne nuisent pas à leur population ni aux autres pays".
13:06 C'est-à-dire que le droit souverain des États, sur cette question-là,
13:09 est remis en cause à partir du moment où l'OMS considère
13:14 qu'il y a possibilité de nuire à la population ou aux autres pays.
13:18 C'est extrêmement flou.
13:20 Et quand on dit "c'est extrêmement flou",
13:22 je vais rappeler les propos de Martine Aubry, c'est qu'il y a un loup.
13:25 Et donc, on risque de perdre notre souveraineté
13:28 si l'OMS estime qu'on peut nuire à d'autres pays.
13:33 Mais ça veut dire quoi ? Ou à notre population, ça veut dire quoi ?
13:36 Donc, il faut absolument être attentif à ce qui va se passer,
13:39 parce que perdre notre souveraineté sur cette question-là,
13:42 excusez-moi, ce n'est pas anodin.
13:45 Donc, il y a la mise en place de cet organe intergouvernemental,
13:49 il faut suivre les choses de près.
13:51 Alors, vous allez me dire "cet accord va être ratifié par les États membres de l'OMS".
13:55 Certes, mais il faut suivre de près la rédaction et le contenu de cet accord
14:01 pour ne pas perdre notre souveraineté sur ces questions
14:04 qui, je pense, sont extrêmement importantes.
14:07 Bon, ben écoutez, on va être effectivement vigilantes,
14:10 parce que ce sont des choses qui sont parfois un peu complexes à comprendre.
14:13 Complètement, je suis d'accord avec vous, mais...
14:15 Oui, un mot, Régis.
14:17 Moi, je suis tout à fait d'accord avec cette analyse.
14:20 Ces questions de pandémie, aujourd'hui, alors, je veux dire, ça continue à flotter.
14:26 On nous en annonce de nouvelles.
14:28 Ce sont des enjeux géostratégiques, aussi, les pandémies, aussi,
14:33 dans le traitement, dans la façon dont elles sont traitées.
14:35 Et c'est vrai qu'on voit se décider une forme de mondialisation autoritaire,
14:41 comme ça, par le haut, qui est, bon, un peu inquiétante, je trouve.
14:46 Allez, on passe, je ne sais pas, peut-être, allez-vous, Alexis Poulin ?
14:51 Une aberration, effectivement.
14:53 Moi, je veux en dire plus sur la souveraineté sur ce qui se passe en France
14:56 avec la réforme des retraites.
14:57 Et ces 16 salariés d'Orano, dans la Drôme,
15:00 qui ont reçu un courrier recommandé début avril,
15:02 leur expliquant que la réforme est passée, du coup, il faut revenir bosser.
15:06 Alors qu'ils étaient en congé pré-retraite, nés après 61.
15:10 Ils ont trois choix, soit lisser la rémunération,
15:12 donc perdre un peu de leur salaire chaque mois,
15:14 soit reprendre l'activité professionnelle pendant quelques trimestres,
15:17 ce qui leur manque, soit opter pour un congé sans solde.
15:20 Je trouve que c'est ajouter un peu d'huile sur le feu,
15:22 balancer un courrier immédiatement,
15:24 dès que le Conseil Constitut avait validé cette réforme des retraites.
15:28 Il y a un des concernés qui dit "moi j'avais prévu de vendre ma maison".
15:33 - Absolument, je l'ai entendu ce monsieur.
15:35 - La règle c'était que je cotise 42 et au bout de 41 et demi, on change la règle.
15:40 Il y a plein de gens qui vont être concernés par cette réforme des retraites,
15:43 qui arrivent dans le phénique de la ligne.
15:45 - Qui sont dans une espèce de no man's land.
15:48 - De no man's land terrible,
15:49 et qui vont se retrouver avec cette violence-là supplémentaire de
15:52 "Ah bah vous aviez des plans, mais attendez, il vous reste 2-3 trimestres à faire,
15:56 ça ne va pas se passer comme ça, désolé".
15:59 Je pense que ce n'est pas quelque chose qui a été calculé non plus
16:01 sur l'impact social et la colère supplémentaire que ça va ajouter.
16:04 - Alex vous avez vu cette histoire absolument incroyable.
16:07 - C'est dégueulasse.
16:08 - Oui c'est absolument dégueulasse.
16:09 - C'est dégueulasse et humainement,
16:13 il y a la réforme en tant que telle, on pourra en parler des heures,
16:15 mais il y a aussi le comportement humain d'une entreprise.
16:19 En plus on vous laisse 3 options, vous cochez l'option que vous voulez.
16:23 - En gros c'est revenir au travail ou perdre de l'argent.
16:25 - Si vous êtes en pré-retraite, vous faites des projets,
16:27 d'un seul coup ça vous tombe, le coup près vous tombe.
16:29 - Comme vous vous préparez depuis 10 ans ou 5 ans à partir à la retraite,
16:32 à dire "ce que ce monsieur a fait, je vais vendre ma maison et je vais partir".
16:36 C'est le projet d'une vie en fait.
16:38 Et puis en 2-3 mois parce qu'une réforme passe et qu'elle doit vous concerner,
16:42 vous vous faites piéger comme ça.
16:44 Je ne sais pas, peut-être qu'il y a aussi de ce côté-là,
16:47 encore une fois, au-delà de la réforme qu'on peut juger bonne ou mauvaise,
16:51 aussi un comportement de l'entreprise de préparer, de dire,
16:54 de peut-être prendre sur soi.
16:56 - On va la citer, cette entreprise, c'est l'entreprise Orano.
17:00 Orano, donc c'est assez dégueulasse.
17:05 - Non mais oui, c'est pas des façons.
17:07 - Je ne sais pas s'il y a beaucoup d'entreprises ou beaucoup de personnes
17:10 qui vont être concernées par ce "no man's land".
17:13 - C'est important d'en parler parce que c'est un cas d'école.
17:15 Et je pense qu'il y a pas mal de personnes qui vont être dans cet entre-deux.
17:18 Et ça dépendra totalement de la politique des ressources humaines des entreprises
17:23 qui vont dire "nous on applique à la lettre tout de suite"
17:25 ou bien "on vous offre un choix plus flexible".
17:27 - Les syndicats disent qu'ils s'étonnent du manque de concertation,
17:30 ils disent "les décrets d'application ne sont pas tombés".
17:33 D'ailleurs si vous appelez la CARSAT aujourd'hui,
17:35 personne ne peut vous dire combien de trimestres supplémentaires vous devrez faire.
17:38 Donc c'est quand même un peu fort de café.
17:42 - C'est aller vite en besogne et c'est vrai que tout a été dit.
17:46 C'est le projet d'une vie pour des personnes qui se disent
17:49 "ah enfin je pars à la retraite".
17:52 Et tout s'écroule.
17:54 Et en plus dans un contexte social qui rappelons-le est extrêmement difficile
17:59 en termes de pouvoir d'affichage,
18:01 là encore on nous annonce une inflation qui va atteindre quasiment 6%.
18:05 Donc oui c'est extrêmement violent humainement.
18:08 - Un mot Régis sur ce sujet ?
18:11 - Alors je pense que oui, ça manque bien.
18:16 Vous savez c'est le management, les ressources humaines.
18:19 C'est le grand métier du jour.
18:21 On gouverne le pays de la même façon.
18:23 Donc c'est ça qui est extraordinaire.
18:26 C'est que la retraite c'est une petite mort, qu'on le veuille ou non.
18:30 Je veux dire il faut s'y adapter.
18:33 Quand je dis une petite mort, c'est qu'on est inséré socialement différemment.
18:40 Je prends par la laisse parce que moi je suis en cumul d'emploi retraite depuis un moment.
18:45 Je suis avocat honoraire.
18:47 Mais je constate que c'est un vrai changement, une vraie mutation.
18:52 Donc il faut s'y préparer avec des côtés sympas,
18:56 puisqu'effectivement on n'a plus d'obligation,
18:58 de contraintes qui sont celles du salariat,
19:01 mais aussi une désinsertion sociale qu'il faut organiser.
19:07 Et donc là tout d'un coup ça se fracasse.
19:10 Alors qu'on s'y est préparé.
19:12 Humainement c'est vrai que je ne sais pas si c'est massif comme phénomène numériquement,
19:19 mais enfin je veux dire la responsabilité de l'entreprise est totale.
19:22 On ne traite pas les gens de cette façon là.
19:24 Moi j'ai vu passer sur les réseaux,
19:27 j'ai vu passer le bordereau de la lettre commandée.
19:32 Oui on l'a vu absolument.
19:35 On marque une pause et puis on revient dans un instant avec le coup de cœur,
19:40 ou gueule d'Alex Armond,
19:42 on parlera de la présence d'Emmanuel Macron au Stade de France.
19:45 Est-ce qu'il doit y aller ? Est-ce qu'il ne doit pas y aller ?
19:48 Est-ce qu'il doit aller saluer les joueurs ?
19:50 Et puis bien d'autres sujets.
19:52 Avec vous, à tout de suite.
19:53 Avec vous sur Sud Radio, nous commentons l'actualité.
20:03 Et Alex Armond ne vous a pas entendu.
20:06 Il hésite sur plein de sujets.
20:09 C'est un coup de gueule sur demain soir,
20:12 la finale de la Coupe de France de football Toulouse-Nantes.
20:15 Et c'est un coup de gueule contre tout le monde en fait.
20:18 C'est un coup de gueule contre Emmanuel Macron,
20:20 qui ne sait pas s'il va descendre sur la pelouse,
20:22 s'il va aller au stade, s'il va remettre la Coupe de France,
20:24 s'il va jouer dans une ou deux équipes, je ne sais rien.
20:27 C'est un coup de gueule contre les syndicats
20:29 qui demain soir vont à la sortie des métros, des RER,
20:31 remettre des cartons rouges et des sifflets.
20:33 C'est interdit.
20:35 Pour les spectateurs, avoir des sifflets dans le stade, c'est interdit.
20:37 Pour pas gêner l'arbitre.
20:39 Donc ils vont remettre des sifflets,
20:41 pour siffler à la 49ème minute et 3 secondes, je crois.
20:44 C'est un coup de gueule contre les journalistes qui...
20:47 - Faut monter la sauce.
20:49 - Faut monter la sauce pour demain soir.
20:50 En fait, demain soir c'est du sport.
20:52 C'est une finale d'une compétition.
20:54 On a toujours dit qu'il fallait séparer le sport de la politique.
20:57 On le fait de moins en moins.
20:58 Mais demain soir, vous avez 40 000 Toulousains
21:00 ou 30 000 Toulousains qui sont attendus dans la capitale.
21:02 Le même nombre pour des Nantais,
21:04 qui je pense viennent voir un moment qui est très important.
21:06 Quand vous aimez le sport, la Coupe de France de football,
21:08 c'est le grand moment des amateurs aussi.
21:11 Et voilà, on politise.
21:13 Et on s'en fout, on parle même plus des petits clubs à ce moment-là.
21:16 On parle même plus de la compétition.
21:18 On parle de la réforme des retraites.
21:19 Attention, je dis pas que c'est pas important, qu'il ne faut pas en parler.
21:22 Mais il y a une manifestation qui arrive lundi, 1er mai,
21:24 qui va être historique.
21:26 Et ça suffit, entre guillemets.
21:28 Il faut mettre le paquet là-dessus pour dire qu'on n'est pas d'accord.
21:30 Pas la peine de prendre en otage demain soir.
21:32 Parce que si vous faites ça, qu'est-ce qui peut se passer ?
21:34 Il peut y avoir des débordements.
21:36 Il peut y avoir des gens qui ne veulent plus aller au stade.
21:38 Qui ne veulent plus amener leurs enfants voir cette finale de Coupe de France.
21:40 Et c'est un peu dommage dans la période actuelle.
21:42 Donc voilà, c'est un coup de gueule un peu général.
21:44 Contre tout le monde.
21:45 Parce que tout le monde a sa responsabilité.
21:46 Demain soir, il faut laisser, à mon sens,
21:48 la place aux matchs de football et rien d'autre.
21:50 - Mais vous avez vu en Génovaire,
21:52 le match qui a été interrompu,
21:55 le match de rugby qui a été interrompu
21:57 par une coupure d'électricité hier soir.
22:00 Donc, j'entendais ce matin que tout ce qui était installation électrique
22:03 allait être surveillé.
22:04 Il y a quand même 3 000 policiers qui vont être là.
22:06 Mais on l'a un peu évoqué hier.
22:08 Qu'est-ce qu'il fait le président ?
22:09 Il n'y va pas ?
22:10 On lui dit "oui, il est coupé de la réalité".
22:12 Il n'y va pas au contact, machin.
22:15 Il y va, on dit, il va se faire insulter.
22:17 Alexis Poulin.
22:19 - C'est Olivier Véran qui ce matin disait
22:20 "Ce n'est pas les Jeux du Cirque, ce n'est pas Rome".
22:22 Mais si, si, malheureusement, c'est l'empereur Commode
22:24 qui arrive et qui aura le colisée qu'il mérite.
22:26 Il a perdu le cœur de Rome.
22:28 Et voilà, les Jeux du Pain et des Jeux du Pain.
22:32 Il n'y en a plus, c'est l'inflation.
22:33 Des Jeux, il y en a toujours.
22:34 Mais ce n'est pas l'empereur qui tient.
22:36 Et Macron est dans cette phase...
22:39 C'est antique, la détestation qui soulève auprès des Français.
22:44 Et vouloir toujours aller au contact en hélicoptère,
22:47 avec des groupes électrogènes, avec des compagnies de CRS.
22:50 Ça devient ridicule.
22:51 Il y a un côté halluciné dans ce qui se passe,
22:53 de course en avant.
22:54 Alors pourquoi vouloir absolument aller au contact,
22:57 pour faire croire que tout va bien,
22:59 et qu'il continue de parler au français...
23:01 - Il n'est pas au stade hier à Genne.
23:04 - Non, mais pour le stade, c'est clairement un symbole.
23:09 Il ne faut pas enlever le côté symbole des Jeux du Cirque.
23:12 Il est là.
23:13 - Mais qu'est-ce que vous diriez s'il n'y allait pas ?
23:16 S'il décidait de ne pas y aller ?
23:17 - Il peut faire comme Erdogan,
23:18 et dire qu'il a une grippe intestinale,
23:19 et faire un message vidéo.
23:21 - Non, non, là, s'il ne va pas,
23:24 il sert le discours de Marine Le Pen,
23:26 qui dit qu'il est boune qu'elle risée.
23:27 Donc il ne faut pas qu'il se boune qu'elle rise.
23:29 Après, je vais vous dire...
23:30 - Ça ne peut pas être un bon moment, de toute façon.
23:32 - Après, c'est très psy, ce que je vais dire.
23:34 Je pense que c'est son tempérament.
23:36 C'est-à-dire, c'est une personne qui est arc-boutée
23:40 à partir du moment où il a promis ces réformes-là,
23:44 il va jusqu'au bout, d'autant qu'il ne va pas se représenter.
23:48 Au bout du compte, qu'il soit populaire ou non,
23:51 il n'en a rien à faire.
23:52 Enfin, je dis les choses comme je le perçois, moi.
23:55 Et donc, il s'organise en conséquence,
23:59 comme vous le disiez, par des visites sur quiz,
24:02 pour éviter le concert de casserole.
24:04 Mais je pense qu'il en a rien à faire.
24:06 - Ah oui ?
24:07 - C'est un tempérament.
24:08 - Moi, je rejoins ce que dit Alex Zarmand,
24:11 l'ex-confrère Jean-François Rabillou,
24:14 qui dit la dérisoire infantilisation des médias.
24:17 Est-ce qu'il y a une autre chaîne de télé dans le monde
24:19 qui se demande si le chef de l'État va descendre ou non sur une pelouse ?
24:22 Et il met la photo de CNews,
24:23 qui écrit « Emmanuel Macron descendra, descendra pas ».
24:26 On en est quand même là, aujourd'hui.
24:28 - Oui, mais voilà.
24:29 - Alors, allez-y, Alex Zirégis.
24:31 - Je voudrais...
24:32 - Est-ce que c'est important ?
24:33 - Répondre à Alex, qui dit
24:35 « Il ne faut pas d'instrumentalisation du sport ».
24:37 Je suis assez d'accord.
24:39 Et simplement, je dis que les politiques commencent.
24:44 Parce qu'il est descendu sur la pelouse, ce monsieur,
24:46 pour aller faire des papouilles indécentes.
24:49 Indécentes, les papouilles à Mbappé,
24:51 à la finale de la Coupe du monde de football.
24:53 C'est, je veux dire...
24:55 Alors, il y a la politique qui fait...
24:57 Le stade, c'est un endroit, c'est un lieu de communion, le stade.
25:01 Les communions, au sens vrai du terme,
25:03 les gens se retrouvent,
25:05 ils sont, je veux dire, animés d'une passion commune.
25:08 Il y a tout un tas d'éléments qui charrient la ville.
25:12 Et donc, lui, il va venir de nouveau.
25:16 Et c'est vrai que c'est une tradition.
25:18 Moi, je me rappelle de De Gaulle, qui avait pris le ballon.
25:20 C'était une finale où Lyon jouait, d'ailleurs.
25:23 Et donc, non, je pense qu'il est confronté à ce qu'il est.
25:28 Il est confronté à ce qu'il est.
25:30 Et c'est important, le fait de savoir s'il y va ou s'il y va pas.
25:33 Parce que s'il y va pas,
25:35 parce qu'on imagine quelle va être la réaction,
25:37 la bronca dans le public.
25:39 Eh bien, tant pis pour lui.
25:41 Mais si l'alternative,
25:44 j'y vais, je prends une bronca.
25:46 J'y vais pas, je me déconsidère.
25:49 Donc, c'est vrai, je ne vais vraiment pas le plaindre.
25:52 - Non, mais il ira. - Il ira, bien sûr.
25:54 - Moi, je pense aussi qu'il ira.
25:55 - La question, c'est de savoir est-ce qu'il descendra sur la pelouse
25:57 et est-ce qu'il remettra le trophée.
25:58 - Il va remettre la coupe, oui.
26:00 - Et puis, quant à dire que c'est un endroit de communion,
26:02 moi, je suis complètement d'accord avec ça.
26:04 C'est un endroit de communion où, à la limite,
26:06 je veux dire, la politique, vous la laissez dehors.
26:08 - Oui, mais l'État est dans un tel pays aujourd'hui...
26:11 - Allez, on communique dans la désertion, Macron.
26:14 - Attendez, que l'État est dans un tel pays, je veux bien.
26:15 - Quand les syndicats viennent distribuer des cartons rouges
26:17 à la sortie du métro avec 50 000 sifflés,
26:19 je suis désolé, ce n'est pas leur rôle.
26:21 Qu'on soit d'accord ou pas.
26:23 Qu'on ne soit pas d'accord qu'on siffle,
26:25 qu'on eue un président de la République, oui.
26:27 Bien sûr qu'on ne peut pas empêcher ça.
26:29 Et heureusement, c'est la pression populaire.
26:32 Que les syndicats organisent une manifestation
26:34 à l'intérieur d'un stade, un soir de finale de Coupe de France,
26:37 pour moi, ce n'est pas normal.
26:39 Je suis désolé.
26:40 - Ils ne vont pas couper l'électricité.
26:42 - On n'en sait rien.
26:44 - En tout cas, ça fait partie du nouveau mode d'action des syndicats.
26:47 Ils ont choisi des actions coup de poing, des actions visibles.
26:50 Ils ont compris que mettre des millions de gens dans la rue,
26:52 ça ne sert à rien, la preuve.
26:54 Donc je crois qu'ils continuent la lutte avec ces moyens-là.
26:56 Et on ne peut pas leur en vouloir,
26:58 face à quelqu'un qui s'entête et qui veut,
27:01 qui voudrait passer très vite à autre chose.
27:03 Et d'où ces déplacements, cette frénésie de déplacement,
27:06 d'agenda, etc.
27:08 De dire "Hop, hop, minute, tapillon, on n'a pas fini.
27:10 On va rester sur la page retraite parce que là, il y a un truc qui ne va pas."
27:12 Moi, je ne leur en veux pas d'utiliser ces moyens d'action visibles dont on parle.
27:16 Ça permet évidemment de montrer à Macron là où il en est.
27:19 Et peut-être d'avoir une autre réalité que celle des visites surprises où ça se passe.
27:25 Alors bien, c'est vite dit, mais au moins il peut discuter.
27:28 - Oui, on a un mouvement qui se radicalise.
27:31 - Non, un mouvement qui s'organise.
27:33 - Pourquoi je dis qu'il se radicalise ?
27:35 Parce que, comme vous le disiez il n'y a même pas quelques minutes,
27:39 le problème c'est quand les manifestations se sont déroulées,
27:42 vous voyez, c'était plutôt bon enfant, il n'y a pas eu de gros incidents,
27:46 les syndicats ne sont pas entendus,
27:50 les Français, une grande partie des Français,
27:52 puisque je rappelle que 3 Français sur 4 sont contre cette réforme de la retraite,
27:56 ils disent "Ça ne marche pas."
27:58 C'est-à-dire que quand tout se passe tranquillement,
28:00 nous ne sommes pas entendus.
28:02 Donc il faut qu'on radicalise le mouvement.
28:04 Comment on radicalise le mouvement ?
28:06 En coupant l'électricité, ça s'est déroulé hier lors du match de rugby.
28:12 Mais ce qui est terrible, c'est notamment à l'hôpital,
28:18 quand vous avez des coupures, là par contre,
28:21 excusez-moi, mais là je ne pardonne pas,
28:23 c'est-à-dire qu'à un moment il faut savoir cibler les endroits.
28:26 D'ailleurs vous, vous n'y êtes pas favorable,
28:29 à l'endroit, aux matchs de foot,
28:32 et donc moi mon problème, c'est de cibler des hôpitaux
28:37 où vous avez une opération, il n'y a plus d'électricité.
28:39 Moi ça me pose foncièrement un problème.
28:41 Alors ils ont expliqué qu'ils n'avaient pas ciblé l'hôpital,
28:43 mais qu'ils avaient coupé le courant dans un secteur.
28:45 Oui mais il faut faire attention.
28:47 Mais oui, il faut imaginer aussi l'impact,
28:49 il faut le prévoir.
28:51 Mais c'est vrai que la présence du Président de la République
28:54 risque d'occasionner un certain nombre de...
28:56 Oui c'est certain, alors ils ont prévu je crois 3 groupes électrogènes en plus.
28:59 C'est vrai en plus, je suis pas mal exclu.
29:01 Mais ils se baladent avec des groupes électrogènes,
29:03 vous vous rendez compte, le Président en hélicoptère
29:05 fait emmener un groupe électrogène partout où il se déplace.
29:07 Mais il faut arrêter les frais.
29:09 Vous avez d'un côté Gabriel Attal qui explique
29:11 en toute transparence à quoi servent vos impôts,
29:13 j'aimerais que mes impôts ne servent pas à trimbaler des groupes électrogènes
29:15 pour les déplacements de Macron.
29:17 Non mais c'est vrai.
29:19 J'en ai pour mes impôts, c'est quoi leur slogan ?
29:21 Je ne sais pas, mais j'en ai pour mes impôts,
29:23 oh oui j'en ai plein la vue.
29:25 Mais ce cirque-là, il y a un côté dingue.
29:28 Je voudrais qu'on évoque le versement du RSA
29:34 qui sera conditionné à 15 à 20 heures d'activité,
29:37 c'est ce qu'a dit Elisabeth Born hier,
29:39 c'est le projet de loi sur le plein emploi,
29:41 ça va être débattu avant l'été à l'Assemblée nationale.
29:45 Donc pour recevoir le RSA, il faudra avoir 15 à 20 heures d'activité.
29:49 Il y a un vrai grave problème,
29:51 c'est le nombre d'allocataires du RSA
29:54 qui sont dans l'incapacité de travailler,
29:56 qui sont handicapés ou qui ont des situations personnelles difficiles.
29:59 Et à l'inverse, il y a des allocataires qui sont dans la capacité de travailler aussi.
30:02 Je me fais l'avocat du diable.
30:04 Attention, j'espère que si cette mesure passe,
30:06 et à mon avis ce n'est pas une bonne mesure,
30:08 elle sera vraiment au cas par cas,
30:09 et que ça ne va pas être une boucherie antisociale
30:12 où on va pousser des gens à des situations intenables,
30:15 parce que derrière, c'est des situations difficiles.
30:18 On n'est pas au RSA par choix,
30:20 et puis ce n'est vraiment pas préspectable.
30:23 C'est difficile de vivre avec un RSA,
30:26 donc dire que derrière, il va falloir travailler 15 à 25 heures par semaine...
30:30 - 15 à 20 heures, pas travailler.
30:32 - Pas travailler, avoir une activité.
30:34 - Un chemin de réinsertion de l'emploi, je ne sais pas.
30:36 - Prémunéré ou non.
30:37 - Donc ça rentre dans le cadre d'un retour à la vie active.
30:41 - Ça peut être bien pour certains profils.
30:43 - Je suis d'accord qu'il faut vraiment définir les activités en question, ça c'est clair.
30:47 - Mais vraiment, attention, parce que derrière, ça peut être une boucherie sociale.
30:51 - Oui, je vois des auditeurs qui disent que le RSA n'est pas une rente, mais un SAS normalement.
30:57 On ne peut pas se contenter et accepter de vivre avec le RSA.
31:03 Régis, vous en pensez quoi de cette mesure ?
31:05 - Je suis entièrement d'avis d'Alexis,
31:08 c'est pas homogène le RSA.
31:12 - Non, c'est ça.
31:13 - Y compris, il y a des éléments juridiques pour pouvoir être bénéficiaire du RSA,
31:19 mais ensuite, ce sont des situations extrêmement différentes les unes des autres,
31:24 et puis qu'est-ce que ça veut dire l'activité ?
31:26 Dans le principe qu'on demande un investissement vis-à-vis de l'intérêt général,
31:31 ça ne me gêne pas, mais il ne faut pas que ça débouche sur un flicage,
31:36 il ne faut pas que ça débouche sur une culpabilisation sociale,
31:39 parce que le fait de ne pas travailler pour 90% des gens qui sont dans cette situation,
31:44 c'est une tragédie sociale souvent.
31:48 Je trouve ça en plus, dans la présentation, c'est très démagogique,
31:54 on va vous payer à rien faire, mais il faut quand même que vous en fassiez un petit peu,
32:00 je trouve ça, ces caractéristiques du comportement de ce gouvernement,
32:05 qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
32:07 Parce qu'en fait, on s'appuie là-dessus, c'est vrai qu'il y en a qui abusent,
32:12 c'est vrai qu'il y en a qui profitent, c'est vrai qu'on a des problèmes
32:15 concernant la fraude sociale, c'est tout à fait indiscutable,
32:19 mais le problème c'est une façon de cibler, de diviser les gens,
32:23 et je trouve ça personnellement détestable.
32:26 - Oui, moi je ne veux que partager cet avis,
32:29 parce qu'en soi, reprendre une activité c'est plutôt bien,
32:33 mais le choix d'être au RSA, je pense que majoritairement,
32:39 ce n'est pas un choix voulu, il y a une minorité,
32:42 il y a toujours une minorité d'ailleurs qui fraude.
32:44 - C'est bien la question, c'est de savoir, est-ce qu'on sait aujourd'hui,
32:47 est-ce qu'on est en mesure de savoir aujourd'hui,
32:49 qui est au RSA par nécessité, ou qui est au RSA pour d'autres raisons ?
32:54 - Ça je n'en sais rien, mais là vous avez raison,
32:56 c'est que les profils sont différents, vous avez aussi bien des personnes
32:59 qui sont en situation de handicap que des mères isolées,
33:03 et donc il faut un véritable accompagnement, je pense,
33:05 c'est-à-dire que vous avez des personnes qui ont des difficultés
33:08 de trouver un logement, qui ont des difficultés de santé,
33:11 qui ont des difficultés, là je parlais des mamans isolées,
33:14 à garder leur enfant, ça c'est aussi une réalité,
33:17 et donc je pense que le biais qu'il faut prendre,
33:22 c'est surtout l'accompagnement,
33:25 c'est-à-dire l'accompagnement, et l'accompagnement,
33:27 je pense qu'il est défaillant actuellement,
33:30 de ces personnes allocataires du RSA.
33:32 - Mais vous avez raison, d'abord il faut quand même dire
33:34 que c'est un dispositif qui est testé dans certaines régions,
33:36 que des régions se sont retirées.
33:38 - Ça a été testé d'ailleurs en Alsace, et ça n'a pas été une réussite.
33:42 - Donc ça veut dire qu'il doit y avoir un problème
33:45 derrière la construction de cette expérimentation,
33:48 mais le projet de loi, en tout cas ce qu'elle veut mettre en avant,
33:52 l'Elisabeth Borne, c'est donc un RSA conditionné à 15 à 20 heures d'activité,
33:56 parce que le RSA normalement, c'est quoi ?
33:58 C'est un contrat qui doit vous permettre de revenir à la vie active,
34:02 qui doit être une période de transition.
34:04 - Oui, c'est ça.
34:05 - Et donc, ce qu'elle explique dans son texte, si c'est vraiment appliqué,
34:08 c'est de se dire 15 à 20 heures d'activité, ça peut être du coaching,
34:11 ça peut être de l'immersion dans l'entreprise,
34:13 ça peut être un bilan de compétences,
34:15 et ça peut vous permettre de revenir à l'activité.
34:17 Et c'est ça qui est intéressant, si c'est vraiment fait.
34:19 Moi je ne pense pas que tout est à jeter en disant
34:21 il faut concerner les gens.
34:23 - Non, tout n'est pas à jeter.
34:25 - Et on ne peut pas ne pas aborder la question,
34:27 parce que le RSA, bon, ça voudrait dire forcer des gens à aller travailler et tout.
34:31 Ce n'est pas ce qui est dit dans ce qui est proposé.
34:33 - Attention. - Bien sûr, absolument.
34:35 On marque une petite pause, on se retrouve dans un instant avec vous.
34:38 - Avec vous sur Sud Radio, jusqu'à 10h,
34:47 on a encore beaucoup de sujets que je voulais évoquer ce matin.
34:51 Marlène Schiappa évoquait le fonds Marianne,
34:55 ça vous concerne d'une certaine manière, Najwa El Haïti,
34:59 parce que ce fonds Marianne, on rappelle qu'il a été créé après l'assassinat de Samuel Paty,
35:04 et suite à une enquête, il faut le dire, de confrères de France 2,
35:09 eh bien on a vu que certaines associations, deux en particulier,
35:13 enfin toutes n'ont pas rendu compte d'ailleurs,
35:16 et deux en particulier ont eu un usage plus que étrange
35:19 de la manière dont ces fonds ont été utilisés.
35:21 Donc Marlène Schiappa se défend,
35:23 donc il n'y a pas de responsable, je ne sais pas qui est responsable,
35:25 elle a dit qu'elle attaquerait tous les gens qui la mettent en cause,
35:28 qu'elle avait des amis, qu'elle a favorisé, ce qu'on peut entendre,
35:30 il y a une enquête qui a été, il y a eu une audition au Sénat,
35:33 il y a eu une enquête judiciaire également, le parquet national financier,
35:37 moi ce que j'entends c'est que pour l'instant je ne sais pas qui est responsable de l'attribution,
35:43 il y a eu, enfin je ne sais pas, il n'y a pas de coupable,
35:46 enfin les coupables on va attendre la justice, mais il n'y a pas de responsable,
35:49 mais c'est vrai que ça a jeté, alors vous avez été cité vous Najwa.
35:53 - Je vais vous dire, ça a jeté l'eau propre sur tout le monde,
35:56 c'est-à-dire même ceux et celles qui n'étaient pas concernées par ce fonds Marianne,
36:00 pourquoi j'en parle et je parlais des fake news,
36:02 les fake news c'est exaspérant, c'est-à-dire que moi je sortais,
36:07 je vais vous raconter l'anecdote, je sortais d'une émission,
36:11 et je vois Najwa El Haïté "Rendez l'argent",
36:15 "Civil Fab, Fonds Marianne, rendez l'argent",
36:19 je fais "mais c'est quoi cette folie encore de fake news ?"
36:24 et donc c'est violent quand même, "Rendez l'argent",
36:27 et on me cite par rapport à Manuel Valls,
36:31 il y a des sorties de photons, donc tout ça est commenté, arrangé,
36:38 et pourquoi on parle de "Civil Fab" me concernant, par rapport à ce fonds Marianne ?
36:43 C'est que "Civil Fab" qui fait du très bon boulot,
36:47 et là, excusez-moi Valérie, je vais un peu pointer du doigt quelques-uns de vos collègues,
36:53 vous avez un journal, et je le citerai, Libération,
36:57 qui a listé toutes les associations qui ont bénéficié de ce fonds Marianne.
37:05 "Civil Fab", avec qui je suis citée, est listé dans cet article-là.
37:12 C'est de constater que "Civil Fab" fait du très bon boulot.
37:15 - Vous en faites partie ou pas ? - Mais pas du tout !
37:18 Non, il n'y a pas de lien, simplement, le président de "Civil Fab"
37:22 qui sait que je suis une personne très engagée sur les questions de discrimination, de laïcité,
37:27 m'a dit "Est-ce que ça vous intéresserait de nous rejoindre, voilà ce qu'on fait"
37:31 et en soi, vraiment, cette association fait un travail formidable sur ces questions-là.
37:37 Il s'avère que j'ai l'impression de me justifier, ce qui est horrible,
37:42 mais je suis en tous les cas amenée à le faire.
37:45 J'assiste à leurs premières réunions de présentation,
37:49 et vraiment, le travail qu'ils font est un travail extrêmement utile
37:53 pour lutter contre les discriminations, mettre en avant la laïcité et l'expliquer.
37:58 Et donc c'est parce que j'ai participé à la réunion de présentation
38:04 qu'on me jette l'opprobre, mais l'erreur qu'a fait le président,
38:08 et je ne lui en veux pas, c'est que moi je n'ai pas eu le temps après de m'investir
38:11 et il m'a mis dans l'Assemblée Générale,
38:13 alors que je n'ai jamais accepté d'être dans l'Assemblée Générale de l'association.
38:17 Donc il ne s'agit pas de trouver des excuses, etc.
38:21 parce que je trouve que l'association fait en soi un travail formidable sur ces questions-là.
38:26 Mais jeter l'opprobre sur l'ensemble des associations,
38:30 j'ai envie de vous dire, mais laissez faire la justice !
38:32 Au lieu d'être les justiciers du web, moi ça m'exaspère.
38:36 - Donc Marlène Schiappa ce matin a dit qu'elle était tout à fait favorable
38:39 à l'ouverture d'une enquête parlementaire, de toute commission parlementaire,
38:44 et qu'elle rejette toutes les accusations de favoritisme et de détournement,
38:50 et que son avocate est en train de déposer des plaintes contre les différentes plateformes en ligne.
38:54 Alors Régis, qu'est-ce que vous voulez dire sur cela ?
38:56 - Alors je vais peut-être avoir le bénéfice de ces procédures, je ne sais pas.
39:00 Parce que non, je n'ai accusé nommément personne, ça sûrement pas,
39:03 mais sur le plan juridique c'est un peu ma spéciale, une de mes spécialités,
39:08 c'est-à-dire la responsabilité personnelle des décideurs publics.
39:11 Et moi je me suis penché sur cette affaire, j'ai écrit plusieurs articles,
39:15 j'ai fait des interventions vidéos, dont une chez Le Monde Moderne, de mon cher Alexis,
39:21 pour dire qu'il y a deux choses très étranges.
39:25 Alors Najat, moi je souscris parfaitement à cette défense,
39:32 il y a une façon d'être mis en cause qui est extrêmement désagréable.
39:37 Mais il y a deux problèmes dans cette affaire.
39:41 Le premier problème qui est le choix de la procédure.
39:44 C'est-à-dire qu'on n'a pas donné des subventions à des associations
39:48 pour les aider parce qu'elles faisaient ce qu'elles faisaient.
39:50 Eh bien non, on leur a demandé des prestations,
39:54 on leur a demandé de déposer des projets, on a fait une procédure d'appel d'offres.
39:58 Et on n'a pas utilisé les procédures prévues par le Code des marchés publics.
40:03 C'est un marché public, je l'ai détaillé, j'ai regardé,
40:06 c'est un marché public.
40:08 Donc le fait d'avoir détourné la procédure,
40:11 outre que c'est déjà une infraction qui s'appelle le délit de favoritisme,
40:14 mais c'est également quelque chose de très curieux.
40:17 Et ensuite, les 17, je crois qu'il y en a 17 qui ont été choisis,
40:23 il y a des charlatans là-dedans, incontestablement.
40:26 Et on s'aperçoit qu'on leur a, un, confié des missions
40:29 qui n'avaient rien à voir avec la lutte contre le séparatisme.
40:32 Et deuxièmement, qu'elles n'ont pas fait le boulot qui leur avait été commandé.
40:38 Donc je reviens, deuxième qualification juridique, détournement.
40:43 Abus de confiance pour les opérateurs privés qui ont reçu de l'argent
40:48 et qui n'ont rien fait, ou qui ont fait autre chose, ce qui est encore pire.
40:52 Il faut quand même rappeler, qu'est-ce qu'il y a derrière Mme Schiappa ?
40:56 C'est bien gentil, c'est l'assassinat de Samuel Paty.
41:00 Et derrière, il y a des choses qui sont d'ores et déjà avérées.
41:03 Alors je ne sais pas si le parquet national financier,
41:05 dès lors qu'il s'agit de la Macronie, est extrêmement lent, extrêmement, je vais dire, prudent.
41:13 C'est-à-dire qu'en général, il ne se fatigue pas beaucoup.
41:17 Oui, moi je fais plus confiance aux commissions d'enquête parlementaires,
41:21 pour regarder, un, pourquoi cette procédure, une procédure de subvention, ça n'est pas ça,
41:27 c'était un marché. Deuxièmement, ceux qui ont été les attributaires de cette commande,
41:32 ont-ils fait le travail ou pas ? Et s'ils ne l'ont pas fait, ce sont des abstractions pénales.
41:37 Et dans ce cas-là, qui est responsable ? Ceux qui ont attribué ou les associations ?
41:43 Alex, vous pensez quoi de toute cette histoire ? C'est compliqué.
41:46 Honnêtement, c'est compliqué. Moi, ce que j'aimerais savoir,
41:48 c'est quel est le rôle de Mme Schiappa là-dedans ?
41:50 Elle dit qu'elle n'en a aucun.
41:52 Elle ne peut pas être ministre et n'avoir aucun rôle.
41:54 Elle dit qu'elle a lancé cette idée d'un fonds, qui était une bonne idée,
41:58 le fonds Marianne après l'assassinat de Samuel Paty, et qu'après, Vogue le Navire.
42:03 Oui, mais c'est quand même de l'argent public, qui émane de son ministère directement aussi.
42:09 Donc, je ne pense pas qu'elle puisse dire qu'elle n'en a aucun.
42:13 Après, qu'elle dise qu'elle n'y est pour rien.
42:15 Oui, qu'elle n'est pas intervenue, c'est ce qu'elle dit.
42:17 Qu'elle dise qu'elle n'y est pour rien, qu'elle n'est pas intervenue,
42:19 qu'elle veut que la justice fasse son travail et tout, moi je comprends.
42:22 Et la présomption d'innocence, à un moment donné, on ne peut pas non plus,
42:25 comme pour vous, on ne peut pas non plus dire que vous êtes une bargaine.
42:28 Non, non, c'est clair, surtout que je n'ai rien à voir avec...
42:30 Justement, on ne peut pas jeter les noms de tout le monde et dire "c'est super, on y va, c'est de leur faute à eux".
42:34 Et voilà, donc il faut respecter la présomption d'innocence.
42:36 Maintenant, je pense que le vrai point qui est important dans cette histoire,
42:39 c'est qu'il y a eu des faillances.
42:40 Qu'on le veuille ou qu'on ne le veuille pas, il y a eu des faillances.
42:42 Et donc, comme il y a eu des faillances, il faut qu'on comprenne ce qui s'est passé.
42:46 Et il m'apparaît logique de dire que, comme cette défaillance est intervenue à la suite de la création de ce fonds,
42:51 le ministère doit rendre des comptes et expliquer à quel moment de la chaîne il y a eu problème et il y a eu défaillance.
42:58 C'est surtout qu'on parle d'un jour sur l'autre.
43:00 Valérie, il y a deux plans responsables.
43:02 Attendez, attendez, Najwa répond juste une seconde.
43:04 Surtout, parce que j'ai été interpellée par des journalistes qui m'ont dit "ouah la la, vous êtes..."
43:09 Je dis "non, on se calme, moi j'ai rien à voir avec ça".
43:14 Par contre, ce que je leur ai dit, c'est qu'à un moment, c'est la famille.
43:18 Moi je pense à la famille avant tout.
43:20 C'est-à-dire que vous avez un fonds...
43:22 La famille de Samuel Paty.
43:23 Exactement, vous avez une famille, la famille de Samuel Paty, qui, je suis désolée, moi je comprends leur exaspération,
43:29 se voulait un fonds qui aide les associations qui fassent leur travail contre la lutte contre le séparatisme,
43:39 contre une idéologie mortifère.
43:41 Et il s'avère qu'il y a des associations, et l'enquête le dira, c'est pas à moi de le dire,
43:46 qui ne font pas leur boulot.
43:48 Moi je comprends l'exaspération de la famille qui dit "d'une certaine manière, on jette aussi en pâture le nom de Samuel Paty".
43:55 C'est-à-dire qu'on le salit aussi.
43:57 Parce que si, et je parle au conditionnel, s'il y a détournement de fonds publics, mais c'est terrible.
44:03 Même en termes d'image par rapport à cet enseignant qui n'a, hélas, et sa famille, rien demandé.
44:09 - Oui, Régis de Castelnau.
44:11 - Oui, je voulais dire qu'il y a deux niveaux de responsabilité.
44:14 Le fameux "responsable mais pas coupable".
44:16 Il y a une responsabilité politique, et d'ores et déjà, celle de Marlène Schiappa est engagée.
44:21 Je parle bien de responsabilité politique.
44:23 Et puis il y a une responsabilité judiciaire, pénale, qui est celle d'avoir choisi cette procédure
44:30 pour faire des subventions, c'est-à-dire pour faciliter le choix des copains, probablement.
44:36 Donc, qui est déjà une infraction.
44:39 Et ensuite, et ça, ça concerne les personnes privées qui ont été choisies,
44:43 de ne pas avoir fait le travail, de ne pas avoir respecté les engagements qu'ils avaient pris.
44:49 Et qu'on leur avait commandé.
44:51 Ça, ce sont des infractions pénales aussi, de personnes privées.
44:55 En ce qui concerne Marlène Schiappa, d'ores et déjà, sa responsabilité politique est lourdement engagée.
45:00 Sa responsabilité personnelle sur les infractions pénales, c'est une toute autre histoire.
45:04 Personnellement, si on me demande aujourd'hui ce que j'en pense comme ça,
45:10 spontanément, je ne pense pas.
45:12 Je pense qu'elle n'a pas suivi ça de très près,
45:15 mais sa responsabilité politique devrait l'amener à quitter rapidement le gouvernement.
45:20 On verra. À suivre, à suivre.
45:23 Évidemment, l'avenir nous le dira.
45:26 Merci à tous les quatre dans un instant, c'est l'émission Média.
45:30 À tout de suite.

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