RDV dans 5 semaines avec l’intersyndicale, drapeau européen obligatoire et technique de livreurs

Sud Radio

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Transcript

00:00 Les vraies voix Sud Radio.

00:02 Les trois mots dans l'actu, bonsoir Félix Mathieu.

00:04 Bonsoir tout le monde.

00:05 Et vos trois mots sont revoyure, drapeau et usurpation.

00:08 Revoyure dans cinq semaines, l'intersyndicale donne rendez-vous le 6 juin,

00:12 soit l'avant-veille de l'examen d'une proposition de loi d'abrogation de la réforme des retraites.

00:16 Le drapeau européen obligatoire devant les mairies,

00:19 aux côtés du drapeau tricolore de la France,

00:21 c'est la proposition de loi initiée par des députés macronistes.

00:24 Elle sera examinée demain en commission.

00:26 Et puis comment rouler plein pot sans se faire embêter par la police de livreur ?

00:30 Toulousains ont cru trouver la bonne idée,

00:32 coller un logo d'SOS Médecins sur leur voiture,

00:35 et ça n'a pas fonctionné.

00:36 Elle s'affiche toujours unie contre la réforme des retraites.

00:42 L'intersyndicale a accouché tout à l'heure d'une nouvelle date, le mardi 6 juin.

00:46 14e journée d'action contre la réforme des retraites.

00:49 Objectif, se faire entendre le 6 juin des députés

00:52 qui vont examiner deux jours plus tard une proposition de loi

00:55 pour abroger cette réforme des retraites.

00:57 Proposition de loi déposée par le groupe centriste Lyot.

01:00 Le président de ce groupe, Bertrand Pencher,

01:03 veut croire aux chances de ce texte d'abrogation.

01:05 Il y a pour le moment 25 à 26 députés républicains

01:09 qui sont opposés au mesure d'âge,

01:12 c'est-à-dire à l'allongement des durées de départ de la retraite.

01:15 Très vraisemblablement, ces élus vont y revoter.

01:19 Il y a des abstentionnistes,

01:22 peut-être même dans la majorité et dans la majorité relative.

01:24 Donc tout ça, c'est vraiment possible.

01:26 On pense qu'on est en capacité de l'emporter le 8 juin prochain.

01:29 L'essentiel, c'est que le Parlement maintenant se prononce.

01:31 Je peux vous garantir que si c'est le cas,

01:33 ça va être un message très très fort qui va être donné.

01:36 Bertrand Pencher, député de la Meuse, est président du groupe Lyot,

01:39 au micro de non-confrère de la chaîne parlementaire.

01:41 Et puis autre échéance, dès demain, le Conseil constitutionnel

01:44 va rendre sa décision sur la procédure de référendum

01:47 déclenché par les oppositions.

01:49 Une petite réaction ?

01:51 C'est intéressant, Lyot, parce que d'abord,

01:53 ce serait une victoire politique,

01:55 même si après ça repasse par le Sénat

01:57 et on sait très bien que ça n'a aucune chance d'être adopté.

01:59 Mais ce serait extrêmement puissant,

02:01 parce que je le redis, je pense vraiment que

02:03 le contexte a fait que

02:05 dans cette affaire, le 49-3,

02:07 c'est vraiment ça la rupture d'opinion.

02:09 S'il pouvait y avoir un vote, un vote évidemment

02:11 qui soit favorable à ce projet de loi,

02:13 même si à cette PP, cette proposition parlementaire,

02:16 même si évidemment c'est retoqué au Sénat,

02:18 ce serait très puissant sur le plan politique.

02:21 Il faut quelque chose pour apaiser

02:24 ce qui continue à bouillir.

02:26 Philippe Bidjerg ?

02:28 Surtout, ça démontrerait que le 49-3

02:30 était totalement injustifiable,

02:32 puisqu'on aurait pu avoir un vote,

02:34 mais il aurait été négatif.

02:36 Mais quoi qu'il en soit, au-delà du formalisme juridique,

02:38 je pense que les gens s'en foutent maintenant.

02:40 Il faut une "relégitimation"

02:42 du président et du gouvernement,

02:44 ou en tout cas un minima du gouvernement,

02:46 pour pouvoir continuer à faire avancer les réformes.

02:49 Parce que quelles que soient les idées de chacun,

02:51 le but d'un gouvernement, c'est quand même de gouverner.

02:53 Donc s'il ne peut pas faire son travail,

02:55 ça va être très problématique pour les quatre années à suivre.

02:57 Quatre ans, c'est long.

02:59 Autre sujet, les députés macronistes

03:02 veulent rendre le drapeau européen

03:04 obligatoire dans les mairies.

03:06 (musique)

03:09 Je vous sens vibrer.

03:11 Proposition de loi initiée par deux députés.

03:13 Deux députés.

03:15 Deux députés Renaissance,

03:17 dont la chef du groupe Aurore Berger.

03:19 Le texte devrait être examiné demain

03:21 par la commission des lois de l'Assemblée nationale.

03:23 Eux prétendent combler un vide juridique.

03:25 Le code de l'éducation prévoit

03:27 des drapeaux français et européens devant les écoles.

03:29 Mais rien n'est écrit nulle part sur les hôtels de ville.

03:32 Certaines mairies préfèrent mettre un drapeau régional

03:34 plutôt que celui de l'Europe, déplore le groupe Renaissance,

03:37 pour justifier cette initiative.

03:39 Une façon aussi, sans doute,

03:41 d'agacer les oppositions et pas seulement le RN.

03:43 Puisque, en 2017, souvenez-vous,

03:45 Jean-Luc Mélenchon avait pesté

03:47 en apercevant le drapeau bleu étoilé

03:49 dans l'hémicycle de l'Assemblée.

03:51 - Et ça vous inspire ?

03:53 - Est-ce qu'on a le son de Jean-Luc Mélenchon ?

03:55 Non, on n'a pas le son de Jean-Luc Mélenchon ?

03:57 - C'est la République française, ici.

03:59 C'est pas la Vierge Marie, là.

04:01 On ne comprend pas.

04:03 Ce truc n'est pas constitutionnel.

04:05 - Ce truc n'est pas constitutionnel.

04:07 Les origines mariales, puisque

04:09 le dessinateur de ce drapeau européen

04:11 avait reconnu s'être inspiré de cette

04:13 auréole d'étoiles sur fond bleu

04:15 qui a inspiré le drapeau européen

04:17 et qui sert, dans l'iconographie chrétienne,

04:19 à symboliser la Vierge Marie.

04:21 - D'abord, il est beau, ce drapeau européen.

04:23 Moi, ça ne me gêne absolument pas.

04:25 Je pense en plus que devant les mairies,

04:27 on peut mettre un drapeau européen,

04:29 le drapeau régional, la croix, par exemple,

04:31 la croix catalane, c'est très beau.

04:33 - La croix d'Occitanie.

04:35 - La d'Occitanie, pardon, c'est très beau.

04:37 Et voilà, moi, ça ne me gêne pas.

04:39 Je pense que c'est le timing qui est débile.

04:41 C'est-à-dire que c'est encore fait

04:43 pour consolider

04:45 la petite majorité,

04:47 les 25% qui votent pour vous.

04:49 - Encore un peu le problème de Calendrier.

04:51 - Mais c'est fait exprès.

04:53 C'est ça, la perversion du truc.

04:55 C'est fait exprès,

04:57 c'est fait pour risquer encore plus.

04:59 C'est fait, comme on dit chez nous,

05:01 dans le sud-ouest, c'est fait pour emmerder encore plus.

05:03 C'est fait pour ça.

05:05 C'est la bonne politique. Vraiment, ces gens-là sont en dessous de tout.

05:07 Moi, je le redis tous les jours, jour après jour.

05:09 - En tout cas, je pense qu'à une heure

05:11 où il y a 90% des lois votées

05:13 qui sont d'initiatives européennes,

05:15 ce n'est pas absurde de rappeler qu'on appartient

05:17 à l'espace européen. On est quel que soit

05:19 l'opinion qu'on a.

05:21 - Moi, ce qui me fait peur,

05:23 c'est que ça aggrave

05:25 le populisme anti-européen.

05:27 - Oui, et puis, ce n'est pas le moment, on est d'accord.

05:29 On s'en fiche.

05:31 Moi, j'aime ce drapeau européen,

05:33 est-ce que c'est le moment de le faire ?

05:35 - Tout le monde parle de souveraineté.

05:37 - Oui, mais la vérité, c'est que c'est fait pour ça.

05:39 C'est une façon de faire la politique.

05:41 - De refracturer depuis en 2005.

05:43 - On recasse, on refracture,

05:45 on se repositionne,

05:47 on s'en fout. Faites de la politique.

05:49 Vraiment, occupez-vous des gens.

05:51 - Et on termine avec une astuce

05:53 qui n'a pas fonctionné, Félix.

05:55 - Ne faites pas ça, c'est fait par des professionnels.

05:57 - Ne faites surtout pas ça.

05:59 - Deux livreurs de repas à domicile toulousains

06:01 ont dit sans doute qu'en floquant leur voiture

06:03 avec le logo de l'association SOS Médecins,

06:05 la police serait plus indulgente en les voyant débouler à vive allure.

06:07 Eh bien, sauf que non.

06:11 Non, ça ne s'est pas vraiment passé comme ça.

06:13 C'est ce que nous rapporte la dépêche du midi le week-end dernier.

06:15 Les policiers les ont interceptés

06:17 pour se rendre compte qu'aucun de ces deux

06:19 n'était soignant. Ils se sont bien fait griller.

06:21 L'habit ne fait pas le moine et donc le logo ne fait pas le médecin.

06:23 - C'est lamentable.

06:25 Excusez-moi, vous prenez ça à la rigolade,

06:27 moi je trouve ça absolument lamentable.

06:29 C'est indigne.

06:31 Ça veut dire qu'ils s'assoient, ils se gardent sur des places,

06:33 ils se gardent n'importe où.

06:35 - En handicapé.

06:37 - C'est bête et ça me fait pas marrer.

06:39 Ça me fait pas marrer du tout, moi.

06:41 - Mais les gens qui prennent une carte handicapée,

06:43 pour tout le monde au bras droit, c'est pareil.

06:45 - Et ceux qui se déguisent en policiers

06:47 pour piller des bijouteries.

06:49 - Pour braquer les bijouteries bulgares.

06:51 - Tout le monde prend le costume de tout le monde.

06:53 - Et on dira que la Bravem ne sert à rien, franchement.

06:55 - C'est vrai qu'elle sert à rien, pas grand-chose.

06:57 - Oh, attention les gens !

06:59 - En l'occurrence, elle sert à combrer,

07:01 à faire un braquage.

07:03 - Oui, oui, enfin on va pas partir sur la Bravem

07:05 parce qu'on va pas finir l'élection.

07:07 - Surtout c'est le prochain débat en plus.

07:09 - Et c'était bien glissé par Philippe comme ça, gratifiant.

07:11 - J'aime beaucoup l'amitié discordante avec vous,

07:13 - Ce que j'aime, c'est votre côté

07:15 Aurore Berger, foutre la merde, comme ça on nous fera...

07:17 - Vous voulez dire créer les problèmes.

07:19 - Oui, oui, oui,

07:21 j'ai très mal parlé, pardonnez-moi,

07:23 mais vous avez un petit côté Aurore Berger, comme ça.

07:25 - Oui, mais remarquez, je me cache pas.

07:27 - Non mais vous, je vous aime,

07:29 parce que vous assumez tout ce que vous êtes, un réacte conservateur.

07:31 - Jamais de déni avec Philippe Billard.

07:33 - Non, non, il assume.

07:35 - Je dis la vérité à mon grand-père.

07:37 - Un réacte conservateur qui a quelques passions

07:39 et quelques figurants de temps en temps pour la gauche et pour Macron.

07:41 Mais vous êtes un vrai réacte conservateur.

07:43 - Est-ce que c'est une déclaration d'amour ?

07:45 - Non, je l'aime.

07:47 - On pourrait parler de littérature.

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