Face à l'Info du 03/05/2023

  • l’année dernière
Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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Transcription
00:00 Bonsoir à tous, on apprend à l'instant, le Conseil constitutionnel rejette la deuxième
00:06 demande de RIP.
00:07 On en parle ou pas dans un instant.
00:09 Sachez que Guillaume Bigot est revenu.
00:11 Ça c'est l'info du soir.
00:12 C'était bien vos vacances ?
00:13 C'était très bien, vous m'avez manqué.
00:15 Tu es l'hypocrite.
00:16 Je ne sais pas si je vous crois.
00:18 Vous êtes brosés.
00:20 Nouveaux costumes, nouvelles chaussures, nouveaux bracelets.
00:24 Bon, Adrien Spiteri.
00:25 Adrien Spiteri.
00:28 Dmitri Medvedev appelle à éliminer le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
00:36 L'ex-président russe s'est exprimé sur Telegram après une attaque présumée de
00:40 drone contre le Kremlin.
00:42 Information démentie par Kiev.
00:44 Moscou dénonce une tentative d'assassinat du président Volodymyr Zelensky.
00:49 Une jeune française fait partie des victimes de la fusillade dans une école de Belgrade.
00:54 Ce matin, au moins 8 élèves et un gardien ont été tués par balle.
00:58 Un élève âgé de 14 ans a été arrêté.
01:01 Il est le principal suspect.
01:03 Selon le chef de la police de Belgrade, il aurait planifié la fusillade pendant un mois
01:09 avec une liste des enfants qu'il voulait tuer.
01:11 Et puis, le Conseil constitutionnel vient à l'instant de rendre sa décision.
01:16 Il rejette le référendum d'initiative partagée.
01:19 La demande avait été faite par 250 députés et sénateurs de gauche et indépendants.
01:24 Les parlementaires voulaient interdire un âge légal de départ à la retraite supérieur
01:29 à 62 ans.
01:30 Au sommaire ce soir, la France est critiquée dans plusieurs pays.
01:38 Pourquoi ? Pour son islamophobie, pour ses discriminations raciales, pour ses techniques
01:44 de maintien de l'ordre, du Venezuela à l'Afrique du Sud, en passant par la Russie,
01:49 la Chine ou encore les Etats-Unis, les 193 membres de l'ONU ou presque y sont allés
01:55 de leur critique cette semaine.
01:57 N'est-il pas pour le moins cocasse ou absurde de voir des pays totalitaires ou pour le moins
02:03 pas très démocratiques sermonner la France ? Pourquoi l'ONU se le permet l'édito
02:09 de Mathieu Boccotté ?
02:11 Images de guerre ou guerre de l'image ? Des drones ont explosé au-dessus du Kremlin.
02:18 On en parlera avec Guillaume Bigot mais d'abord François Fillon avec des ingérences étrangères.
02:26 Oui j'en ai rencontré, la plupart du temps elle venait d'un pays ami et allié qui
02:30 s'appelait les Etats-Unis a assuré François Fillon.
02:33 Auditionné hier par la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur les ingérences
02:37 étrangères.
02:38 On s'attendait à la Turquie, à la Russie ou encore la Chine.
02:41 Ce sera finalement en premier lieu les Etats-Unis à la manœuvre.
02:44 La France est-elle sous espionnage étranger ? L'édito de Guillaume Bigot.
02:49 Des maires des quartiers nord de Marseille appellent au secours.
02:53 Elles implorent la présence de la police et interpellent Gérald Darmanin.
02:58 17 personnes sont mortes à Marseille depuis le début de l'année.
03:02 Des victimes liées au trafic de drogue, tuées à coups de couteau, torturées, battues à
03:06 mort, brûlées en voiture, abattues par balles.
03:09 Et des habitants estiment même que la situation vécue est pire qu'une guerre.
03:15 Alors que certains crient « la police tue », d'autres supplient les forces de l'ordre
03:19 de les protéger.
03:20 Le décryptage de Charlotte Dornelas.
03:23 Pourquoi le SNU, Service National Universel, peine-t-il à convaincre ? Faut-il le rendre
03:30 obligatoire ? Il était supposé le devenir.
03:32 Mais qu'un fouillage au gouvernement, le site internet a été modifié pour infirmer
03:36 qu'il n'est pas obligatoire.
03:37 Et pourtant les jeunes sont bien rétifs à l'engagement d'en réduire Marc Menand,
03:45 qu'ils sont étrangers à l'idée d'être citoyens et à brandir la France en référence
03:49 de leur existence.
03:50 Le drapeau européen pavasoit-il devant toutes les mairies de France de façon obligatoire.
04:00 C'est une proposition de loi qui a été déposée par le député Renaissance Mathieu
04:05 Lefebvre.
04:06 Le drapeau européen est déjà obligatoire sur les façades des écoles.
04:09 La logique ne voudrait-elle pas qu'il le soit aussi sur les mairies, lesquelles ayant
04:14 déjà l'habitude de le hisser au côté du drapeau français ?
04:17 On vient de l'apprendre, le Conseil constitutionnel a rejeté pour une seconde fois la demande
04:46 de référendum d'initiative partagée.
04:49 Nous allons rejoindre notre envoyée spéciale devant le Conseil constitutionnel quelques
04:53 instants seulement avant de commencer.
04:55 Évidemment, ce n'était pas une surprise.
04:57 C'est encore un non pour le Conseil constitutionnel.
05:05 Cette deuxième demande de référendum d'initiative partagée à l'initiative de la gauche a été
05:11 donc refusée par les sages.
05:13 Comme le 14 avril dernier, les parlementaires demandaient de ne pas pouvoir dépasser l'âge
05:18 légal de départ à la retraite à 62 ans.
05:21 Et là, ils avaient rajouté un volet pour sécuriser le financement de la retraite par
05:24 répartition.
05:25 Le Conseil n'a pas considéré cet ajout comme une réforme.
05:28 Alors que va-t-il se passer à présent ?
05:30 Et bien peut-être comme la dernière fois, des manifestations vont éclater dans la capitale,
05:34 dans la soirée.
05:35 En tout cas, le 6 juin, une manifestation syndicale est prévue et peut-être qu'une
05:39 réunion intersyndicale va se prononcer ce soir.
05:43 La gauche de son côté mise encore sur une proposition de loi du groupe Lyot à l'Assemblée
05:49 nationale qui doit être examinée le 8 juin prochain.
05:52 En attendant, la CGT organise une manifestation juste à côté de la place du Louvre.
05:56 Nous allons peut-être aller voir comment ça se passe là-bas et comment ils ont reçu
06:00 cette information.
06:01 Merci Maureen Vidal pour ces informations en direct depuis l'entrée du Conseil constitutionnel.
06:07 En début de semaine, l'ONU a sermonné la France.
06:11 Et là on va s'arrêter parce que les cerveaux sont peu en dehors.
06:14 Plus exactement, c'est le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU qui se l'est permis.
06:19 L'éventail des critiques, Mathieu Bocoté, était large.
06:21 Islamophobie, discrimination raciale, technique de maintien de l'ordre, même des États
06:26 qui n'ont pas la réputation d'être démocratie exemplaire, comme la Chine et la Russie,
06:32 Mathieu Bocoté se permet de formuler des reproches.
06:35 Alors que penser de ce procès de la France par l'ONU ?
06:40 Alors s'il m'était permis de faire un éditorial de 12 minutes sous le signe de l'hilarité
06:45 agressive et méchante, je l'aurais fait.
06:48 C'est une bêtise, mais une bêtise.
06:50 Je commence comme ça, ensuite j'expliquerai pourquoi.
06:51 Je ferai la liste de plusieurs pays membres de cette institution qui est une institutionalisation
06:58 de l'hypocrisie qui est le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU.
07:00 Et ensuite je documenterai, je donnerai certaines des reproches qui ont été faites, les éléments
07:05 du procès fait à la France.
07:06 Mais je donne quelques-uns des pays membres de ce conseil.
07:10 L'Algérie, le Bangladesh, Cuba, les Émirats Arabes Unis, le Kazakhstan, le Kyrgyzstan,
07:18 l'Ouzbékistan, le Soudan, le Qatar, je pourrais en nommer d'autres.
07:23 Des pays qui, évidemment, pourraient nous enseigner les bonnes méthodes démocratiques.
07:28 Nous le savons.
07:29 Alors ça, c'est cette instance qui peut être dirigée de temps en temps.
07:32 Il y a quelques années, corrigez-moi, je crois que la Libye avait dirigé le Conseil des
07:36 droits de l'Homme de l'ONU, ce qui témoignait une forme d'originalité dans la méthode.
07:40 Quoi qu'il en soit, faisons la liste des reproches.
07:43 Les États-Unis d'abord.
07:44 Les États-Unis qui sont toujours prêts pour assermonner la France en toutes circonstances.
07:48 Allons-y.
07:49 Nous recommandons à la France d'intensifier ses efforts pour lutter contre les crimes et
07:54 les menaces de violence motivées par la haine religieuse telle que l'antisémitisme et la
07:59 haine anti-musulmane.
08:00 Et ça, c'est Kelly Biddingsley, qui est la représentante des États-Unis, qui a fait
08:05 ses reproches.
08:06 Donc, les États-Unis considèrent que la France a du chemin à faire en matière de
08:11 lutte contre l'antisémitisme.
08:12 Il serait intéressant qu'elle nous parle de quel antisémitisme parle-t-elle, comment
08:16 s'exprime-t-il, dans quelle catégorie de la population est-il enraciné.
08:20 Ça m'intéresserait d'avoir l'avis des États-Unis sur cette question-là.
08:23 Ils s'y connaissent sur le sujet ?
08:25 J'ai l'impression que les Américains sermonnent l'onde du haut de leur prestige moral.
08:30 Les Français sont toujours en retard d'une manière ou de l'autre.
08:33 Enfin, j'aime beaucoup les Américains, mais j'ai des réserves à leur endroit.
08:35 La haine anti-musulmane, donc, aussi, c'est intéressant.
08:39 Et là, on verra, je fais un scoop pour la fin, que pour les Américains, tout ce qui
08:43 relève de près ou de loin de la laïcité, ou des caricatures, souvent, mais la laïcité,
08:49 peut être pensé sous le signe de la haine anti-musulmane.
08:52 Gardons ça à l'esprit.
08:53 Ils s'y connaissent ?
08:55 Vous savez, les États-Unis, c'est un pays qui, en matière de racisme, a une petite
08:58 expérience assez documentée.
08:59 Ils savent comment s'y prendre en ces matières.
09:00 C'est pour ça qu'ils ont des leçons à donner, je devine.
09:04 Ensuite, le représentant de la Chine avait son avis à donner sur la France.
09:11 Vous savez, la Chine, qui traite de manière admirable et démocratique et libérale et
09:14 tolérante la population ouïgoure, mais qui ne menace pas Taïwan d'invasion.
09:19 Alors, il y a une augmentation du racisme et de la xénophobie sur les territoires français.
09:24 Et la Chine ajoute que la France devrait prendre des mesures, cessez de prendre des mesures,
09:30 qui violent les droits des migrants.
09:31 Donc la Chine, pays totalitaire, sous la direction du Parti communiste chinois, figure fondatrice
09:38 de l'État chinois moderne Mao Tse-tung, l'histoire de la révolution culturelle,
09:42 je dis ça comme ça, c'est des éléments de contexte, se permet d'expliquer à la
09:45 France, premièrement, qu'il y aurait une augmentation de racisme et de xénophobie,
09:49 et plus encore, violation des droits des migrants.
09:52 Ça, c'est le propos de la Chine.
09:54 Il y a aussi le Brésil et le Japon qui ont leur avis à donner sur la France.
09:59 Alors, je cite ici, c'est assez remarquable, « le profilage racial par les forces de
10:04 sécurité ». De même, on évite à prendre des mesures, ça c'est l'Afrique du Sud,
10:08 à prendre des mesures pour garantir des enquêtes impartiales par des organes extérieurs à
10:13 la police dans tous les cas d'incidents racistes impliquant des policiers.
10:17 L'Afrique du Sud nous explique comment lutter contre le racisme.
10:21 Il y a aussi d'autres États qui se permettent d'avoir une expertise particulière, notamment
10:27 le Liechtenstein, j'adore dire ça, et le Luxembourg qui invite la France à repenser
10:32 sa politique en matière de maintien de l'ordre.
10:35 La Malaisie, la Malaisie, dit-je quand elle, réclame que les responsables de ce crime-là
10:39 soient punis.
10:40 C'est le Figaro qui a bien documenté ça.
10:42 Il faut dire qu'il y avait quelques citations qui étaient bien tournées.
10:45 Ah là, c'est ma préférée.
10:47 La Russie, le Venezuela et l'Iran.
10:51 Démocratie admirable.
10:52 Il y en a franchement, on se dit, c'est quoi mon pays de référence en matière de démocratie?
10:56 L'Iran, le Venezuela, la Russie.
10:58 Considère, ça c'est les Russes qui nous disent, nous sommes préoccupés par les mesures
11:03 dures et parfois violentes visant à disperser les citoyens pacifiques, a déclaré la représentante
11:09 russe, Kristina Sukhacheva.
11:11 La Russie invite la France à avoir des techniques de maintien de l'ordre plus démocratique
11:16 et plus libéral dans le rapport des manifestants.
11:19 Alors franchement, on pourrait multiplier les références, il y a quelque chose là-dedans
11:25 d'un peu lunaire, il y a quelque chose d'assez amusant finalement de voir des pays se présenter,
11:32 donc ils ont le privilège d'être sur ce conseil des droits de l'homme de l'ONU,
11:35 ils regardent la France désormais à la manière du mauvais élève qu'il faut sermonner et
11:39 chacun finit par avoir son avis de quelle manière la France devrait gérer les libertés
11:43 civiles, devrait gérer ses réalités.
11:45 D'axe, États-Unis, Russie, Liechtenstein et d'autres pays, la Chine, pour expliquer
11:52 à la France comment gérer ses libertés.
11:53 C'est original.
11:54 Vous avez l'air bien moqueur, mon cher Mathieu.
11:57 Est-ce que la France n'a rien à se reprocher en matière de droits de l'homme, selon vous?
12:01 Bien sûr, on a tous des choses à se reprocher dans la vie, c'est pour ça qu'on rencontre
12:04 de temps en temps un prêtre pour se confesser.
12:05 Vous restez moqueur.
12:06 Alors, un peu, un peu.
12:09 C'est-à-dire que voyons la liste des pays dont je parle, ce n'est pas très sérieux,
12:13 franchement.
12:14 Ce n'est pas très sérieux.
12:15 Mais par ailleurs, si on prend tout ça plus au sérieux, au nom de quoi la France est-elle
12:19 critiquée ici?
12:20 Au nom des droits de l'homme.
12:21 Les droits de l'homme, quand on dit droits de l'homme, c'est que des majuscules.
12:24 Droits de l'homme, pays des droits de l'homme, révélation.
12:27 Ce qui est intéressant, c'est voir la conception des droits de l'homme qui est généralement
12:30 portée par l'ONU et les différentes agences spécialisées à l'ONU qui prétendent s'en
12:35 préoccuper.
12:36 Et là, on pourrait dire qu'il y a globalement quatre domaines de l'idéologie des droits
12:40 de l'homme selon l'ONU.
12:41 J'expliquerai le sens du mot « idéologie ».
12:42 D'abord, il y a le relâchement des frontières.
12:44 Globalement, l'ONU a une politique maximaliste en matière de migration et considère que
12:50 tout ce qui entrave d'une manière ou de l'autre les migrations aujourd'hui, c'est
12:54 une violation des droits de l'homme.
12:57 Donc, l'ONU considère que si un État prend en charge sa sécurité, il viole les droits
13:02 de l'homme.
13:03 Gardons ça à l'esprit.
13:04 Deuxièmement, ça c'est une spécificité française, mais je le redis, tout ce qui
13:08 touche à la laïcité est pensé comme hostile aux droits de l'homme parce que c'est une
13:11 norme collective qui s'impose et qui piétine dans l'esprit onusien les droits et libertés
13:17 des minorités qui devraient se déployer de manière universelle sur la planète.
13:22 Donc, du point de vue de l'ONU, l'idée d'un modèle spécifique de laïcité comme
13:27 la France, ça peut causer problème.
13:30 Je reviendrai, j'ai un exemple ensuite.
13:31 L'ONU, par ailleurs, et ça c'est une chose assez intéressante, prétend lutter pour
13:37 les libertés publiques, mais n'est pas toujours hostile à la censure.
13:40 C'est intéressant de noter que lorsque l'ONU nous invite à lutter contre la haine,
13:44 ça revient souvent dans les conférences onusiennes, leur définition de la haine revient
13:47 pratiquement à vouloir toujours restreindre le périmètre de la liberté d'expression.
13:51 Et l'ONU considère qu'à partir des droits de l'homme, l'extension infinie des droits
13:55 sociaux et économiques que certains ont décidé d'associer aux droits de l'homme
13:59 dans la deuxième moitié du XXe siècle, une interprétation assez socialisante des
14:02 droits de l'homme, et l'ONU considère qu'un pays qui ne respecte pas un programme de droits
14:06 sociaux et économiques tel qu'on compris par une certaine gauche, trahissent les droits
14:11 de l'homme.
14:12 Allons un peu plus loin.
14:13 Le concept de droits de l'homme, je l'ai porté par l'ONU, mais prenons-le aussi tel
14:18 qu'en France, on en parlait récemment à la Ligue des droits de l'homme ici, la sainte
14:21 autorité morale de la Ligue des droits de l'homme.
14:24 Rappelons-nous qu'est-ce qui était classé dans la catégorie droits de l'homme par
14:28 les gens de la Ligue des droits de l'homme, il y en a encore tout récemment.
14:29 C'est le refus de tout encadrement des politiques migratoires.
14:33 Finalement, la distinction entre le citoyen et celui qui ne l'est pas, c'est une violation
14:38 des droits de l'homme.
14:39 Voilà pourquoi d'ailleurs la Ligue des droits de l'homme plaidait pour une régularisation
14:43 de tous les sans-papiers et considérait qu'il fallait faciliter le transfert des populations
14:48 d'une société à l'autre.
14:49 Tout ça, pourquoi?
14:50 Parce que finalement, il fallait faciliter l'immigration maximale.
14:53 Comment lutter contre l'immigration irrégulière en décidant d'en faire une immigration régulière?
14:57 De même, la Ligue des droits de l'homme ici plaidait pour tout ce qui relève du changement
15:02 de sexe aujourd'hui, de la théorie du genre.
15:04 C'était les droits de l'homme.
15:06 Et plaidait aussi, j'ajoute une chose en passant, pour la censure encore une fois.
15:10 Au nom de la censure, il y avait cette logique d'application, c'était au nom des droits
15:14 de l'homme qu'on pratiquait la censure.
15:15 Alors si j'étais audacieux, je dirais que l'idéologie des droits de l'homme aujourd'hui,
15:19 pas les droits de l'homme entendu au sens de philosophie, mais l'idéologie des droits
15:22 de l'homme est une idéologie qui étouffe la démocratie.
15:26 Pourquoi?
15:27 Parce qu'elle cherche à présenter toute revendication identitaire, ethnique, sexuelle,
15:33 particulière, comme tout autant de droits fondamentaux sur lesquels la société n'a
15:36 pas le droit de se manifester, n'a pas le droit de décider.
15:39 Donc c'est un émiettement dans l'infini des désirs.
15:42 Les désirs sont convertis en droits de l'homme et à partir de là, l'État est condamné
15:46 à l'impuissance.
15:47 On le voit lorsque vient le temps de gérer l'immigration.
15:48 On le voit quand vient le temps de gérer la question des Black Blocs.
15:51 On en parle beaucoup ces jours-ci.
15:52 Lorsque vient le temps de réprimer des milices d'ultra-gauche violentes et factieuses, la
15:57 logique des droits de l'homme nous empêche d'intervenir.
15:59 C'est quand même un problème.
16:00 Alors vous me direz, oui, mais est-ce qu'il y a des problèmes en France en matière de
16:03 droits de l'homme?
16:04 De mon point de vue, bien sûr, il y en a quelques-uns.
16:06 Par exemple, la liberté d'expression, la simple possibilité de se retrouver un jour
16:09 devant la 17e chambre pour une caricature dans un magazine, pour un propos qui choque
16:13 telle ou telle association d'indignés spécialisés, professionnels, militants
16:17 et stipendiers.
16:18 Le simple fait qu'on puisse se retrouver devant une chambre, devant un tribunal pour
16:22 des propos qui choquent les uns les autres, ça c'est un problème pour moi de droits
16:25 de l'homme.
16:26 Et là j'irai un peu plus loin sur le mode de la provocation.
16:28 Quand on se retrouve la vampirisation fiscale des Français aujourd'hui par un État qui
16:35 confisque les ressources à un niveau tel, qui fait qu'on travaille, on travaille, on
16:38 travaille et le fruit de son travail est confisqué par l'État, pourquoi ne pas dire que ça
16:42 relève d'une violation des droits de l'homme?
16:44 Vous me direz que vous exagérez.
16:45 C'est une provocation, bien sûr.
16:46 Mais qu'est-ce que j'entends par là?
16:48 C'est que les droits de l'homme, ce n'est pas une révélation sans interprétation.
16:50 C'est une philosophie et aujourd'hui il y a des conceptions différentes de ce que
16:54 sont les droits de l'homme.
16:55 Conception plus socialisante, conception plus conservatrice, conception plus libérale,
16:59 libertarienne, sociale-démocrate, toute la liste.
17:01 Donc quand on nous dit les droits de l'homme, les droits de l'homme, les droits de l'homme,
17:04 en sautant un peu dans les airs, je m'excuse mais je ne me tourne pas vers l'ONU, le
17:08 machin, le machin pour reprendre la formule de Général De Gaulle, je ne vois pas dans
17:11 le machin la sainte autorité morale qui me dira quoi faire en matière de droits de l'homme.
17:15 - Vous citez le Général De Gaulle en parlant de l'ONU comme d'un machin, mais vous
17:19 ne cédez pas un petit peu à la facilité là quand même?
17:21 - Non, je ne crois pas.
17:22 Parce que l'ONU, qu'est-ce que c'est?
17:23 C'est quand même une espèce d'empire en lévitation, une bureaucratie ambitieuse,
17:29 une bureaucratie agressive qui prétend un jour réguler tous les domaines de l'existence.
17:33 Je ne dis pas qu'ils sont à la veille de le faire.
17:34 Je dis qu'ils ont la prétention de se mêler de tout et d'expliquer au peuple quoi faire
17:38 en toutes circonstances à partir de leur conception du droit.
17:41 Et ce qui est intéressant, c'est de donner quelques exemples français.
17:44 Parce que l'ONU a une méthode pour les droits de l'homme, ils appellent ça leur rapporteur
17:47 spécial.
17:48 Ils envoient des rapporteurs et là ils nous expliquent c'est quoi la situation, le trouble
17:50 des droits de l'homme par exemple en France.
17:52 Trois exemples.
17:53 Novembre 2022, un rapporteur spécial sur la question de la pauvreté va nous expliquer
17:58 qu'en France, il y aurait une forme de pauvrophobie.
18:00 La France, qui est un pays particulièrement égalitaire, serait pauvrophobe.
18:04 Pourquoi?
18:05 Exemple donné par le rapporteur spécial.
18:08 Aujourd'hui, le fait de mal s'habiller et de ne pas avoir le bon accent, de ne pas avoir
18:13 l'école culturelle, d'habiter dans des quartiers qui ont une mauvaise réputation, c'est une
18:16 véritable pénalité pour les personnes.
18:18 C'est une peine qu'elles subissent pour leur vie entière.
18:20 Donc l'ONU intervient en matière de droits de l'homme sur la question de la pauvreté
18:23 en France.
18:24 Deuxième exemple, l'ONU avait condamné, sur le mode de l'inquiétude des droits de
18:28 l'homme, une disposition juridique particulière sur les langues régionales.
18:32 Ça c'était en 2021.
18:34 Et dernier exemple, préféré pour Marc, 2004, au moment des débats sur les signes
18:38 religieux à l'école.
18:39 Le rapporteur spécial à l'époque, je m'en souviens parce qu'il se mêlait aussi de nos
18:42 affaires chez nous, M. Doudoudienne, rapporteur spécial des Nations Unies sur les formes
18:47 contemporaines de racisme et de discrimination raciale.
18:50 - Parlez pas trop vite.
18:51 - Pardonnez-moi.
18:52 - Vous débordez sur votre timing.
18:53 - C'est pour ça que j'accélère.
18:56 M. Doudoudienne, rapporteur spécial des Nations Unies sur les machins de racisme, je cite
19:02 « La défense de la laïcité », il s'inquiétait que la défense de la laïcité soit finalement
19:07 au service aujourd'hui, vise l'islam dans son expression, que ce soit l'islam qui soit
19:12 visé par la laïcité.
19:13 Donc il s'opposait à la loi française sur les signes religieux en y voyant une manifestation,
19:18 dans d'autres mots, d'islamophobie et de persécution des minorités religieuses.
19:21 Alors en ces matières, franchement, les droits et libertés c'est absolument fondamental.
19:25 Je crois effectivement qu'on peut se passer de l'avis du temple onusien en ces matières
19:29 pour savoir quoi penser de ce qui se passe en France ou ailleurs.
19:31 Merci beaucoup, mon cher Mathieu, pour votre regard.
19:35 Guillaume, on va s'intéresser ce soir à ce qui se passe, avant de parler de François
19:42 Fillon et de ce mot d'ingérence, avec ce qui se passe, parce que convaincu que le président
19:48 Vladimir Poutine a été victime d'une tentative d'assassinat la nuit dernière, le Kremlin
19:53 désigne l'Ukraine comme responsable.
19:55 On a tous vu ces images de drones qui explosent à 2h27 du matin, deux drones à 16 minutes
20:01 d'intervalle, sans faire de dégâts.
20:03 La présidence russe affirme avoir déjoué une attaque menée par ces deux drones qui
20:08 ont été abattus.
20:09 Est-ce que c'est une guerre de l'image, le disait en titre, ou est-ce que c'est une
20:13 image de guerre ?
20:14 Oh, sans doute les deux, mais le fait qu'ils aient diffusé des images de toute façon,
20:21 quand un État est victime d'une tentative de ce type, en général, il ne va pas étaler
20:25 sa vulnérabilité, la montrer, la diffuser comme ça.
20:28 Ce qu'on peut voir des images, ça ne semble pas être des explosifs très puissants.
20:33 De plus, en général, dans ce genre de lieu, comme le Kremlin, on parle de bulles ou de
20:40 dômes, c'est-à-dire qu'en fait les moyens antiaériens, les missiles, les choses comme
20:44 ça, sont vraiment assez loin pour éviter justement à des vecteurs, des missiles, n'importe
20:52 quoi, d'arriver si proches.
20:54 En fait, là, il y a eu une destruction de quelque chose qui était très proche.
20:56 C'est Mathieu qui parlait des effets spéciaux des années 50, c'est même des effets spéciaux
21:01 type Méliès, type les débuts du cinéma.
21:04 Ça n'a pas l'air d'être très dangereux.
21:05 Maintenant, il faut être très prudent.
21:07 Alors la question, ça serait pourquoi d'ailleurs ? Quel serait le mobile ? Pourquoi les Russes
21:10 parleraient de ça ? Pourquoi les Russes montreraient ces images ?
21:13 Alors, on peut se dire que c'est peut-être pour justifier une riposte foudroyante et
21:19 tout le monde a en tête le nucléaire, bien sûr.
21:22 J'ai regardé du côté de la mise à jour de la doctrine de l'utilisation des armes
21:27 nucléaires par la Russie.
21:28 Ils ont fait une mise à jour de leur doctrine en juin 2020.
21:30 Et effectivement, une action ennemie contre des infrastructures critiques, militaires
21:34 ou civiles, c'est de nature à remettre en question, par exemple, la capacité de seconde
21:39 frappe.
21:40 Autrement dit, tuer le président russe et empêcher une seconde frappe nucléaire, donc
21:43 d'après la doctrine de la Russie, ça justifierait une frappe préventive nucléaire de la Russie
21:48 sur l'Ukraine, comme on sait que la Russie a très peu…
21:50 C'est tuer ou la tentative d'assassinat ?
21:52 Normalement, c'est plutôt tuer.
21:54 Mais enfin, de toute façon, je vais vous dire, il me semble que c'est totalement
21:56 disproportionné.
21:57 La Chine a vraiment mis en garde la Russie contre l'utilisation de l'arme nucléaire
22:01 parce que c'est bien sûr une tentation.
22:02 Si la Russie était complètement acculée, elle pourrait en être réduite à utiliser
22:08 l'arme nucléaire.
22:09 La Chine l'a dissuadée en disant que si jamais la Russie a employé les armes nucléaires,
22:13 c'est sorti dans la presse en Chine, mais en Inde, dans d'autres pays, on n'a pas
22:17 trop parlé en Occident.
22:18 Le fait est que la Chine interromperait toutes ses relations, y compris commerciales, l'envoi
22:23 de technologies aussi à la Russie, etc.
22:25 Donc la Russie serait complètement isolée.
22:26 On va s'intéresser maintenant parce que souvent on dit que l'ingérence française
22:35 viendrait plutôt de Moscou.
22:36 Et on va s'intéresser à cette audition de François Fision hier à l'Assemblée
22:40 nationale.
22:41 Par qui ? Sur les ingérences étrangères.
22:43 Déjà, par qui et pourquoi cette commission a été créée à l'Assemblée nationale ?
22:49 Ensuite on ira un peu plus loin.
22:50 D'abord, ça a été créé par le groupe Rassemblement national.
22:54 La commission est présidée par un député du RN, Jean-Philippe Tanguy, qui est bien
22:58 connu.
22:59 Le rapporteur de cette commission, le numéro 2 de la commission, c'est une députée
23:03 Renaissance, qui accuse d'ailleurs le RN d'avoir créé cette commission pour finalement
23:09 se faire diversion par rapport à l'accusation portée contre le RN d'avoir bénéficié
23:15 d'un prêt en 2014, d'un prêt de la Russie.
23:18 Il faut dire qu'aucune banque française ne prêtait à un des principales partis d'opposition
23:22 en France.
23:23 C'est quand même assez scandaleux.
23:24 Et il reproche même à Marine Le Pen d'avoir rencontré Vladimir Poutine en 2017, encore
23:30 au XXe siècle.
23:31 Au XXIe siècle tout de même.
23:32 Ça date un peu cette histoire.
23:34 Donc voilà pourquoi cette commission a été créée.
23:36 Peut-être dire un point de vocabulaire aussi, préciser des choses.
23:39 C'est-à-dire que l'influence, c'est normal pour une puissance.
23:42 N'importe quel pays qui a une politique étrangère cherche à avoir une influence
23:45 sur les autres.
23:46 L'ingérence, c'est autre chose.
23:47 L'ingérence, ça peut amener dans l'illégalité, l'espionnage par exemple.
23:50 Mais ça peut être aussi des moyens un peu sournois, tout en restant l'ego, sournois
23:54 vraiment d'influencer un pays étranger.
23:58 Malhonnête en quelque sorte.
23:59 Et bien sûr, on en parlait tout à l'heure dans le contexte de la guerre entre l'Ukraine
24:04 et la Russie et avec cette guerre hybride, on parlait de la guerre des images, une guerre
24:09 d'influence en général.
24:10 Donc oui, on accuse bien sûr la Russie de vouloir déstabiliser les démocraties, de
24:15 vouloir influencer l'opinion publique.
24:16 De toute façon, les réseaux sociaux sont pleins de vidéos et d'informations qui sont
24:20 fausses, soit venant d'ailleurs de la Russie, soit venant des États-Unis ou de l'Ukraine.
24:24 C'est tout à fait possible.
24:25 On est en pleine guerre.
24:26 Et voilà, donc on attendait effectivement de l'ingérence de la part de la Russie finalement.
24:31 C'est un peu à ça que servait cette commission.
24:34 Oui, c'est ça.
24:35 Pourtant, hier, François Fillon, Jean-Pierre Chevènement, réputés proches de la Russie,
24:39 ont été auditionnés par cette commission à l'Assemblée nationale.
24:43 Leurs auditions n'ont pas été à la hauteur des attentes de ceux qui espéraient mettre
24:48 au jour une ingérence russe en France.
24:50 Oui, c'est presque l'arroseur arrosé parce qu'en fait, ces auditions et de Jean-Pierre
24:53 Chevènement et de François Fillon n'ont pas du tout vraiment été très démonstratives
24:59 d'une ingérence russe.
25:00 D'abord, ces auditions ont été très attendues, d'abord parce que l'un comme l'autre, Premier
25:05 ministre, ancien ministre de la Défense et de l'Intérieur ont exercé des responsabilités
25:08 éminentes et qu'en effet, vous avez raison, leurs liens supposés avec la Russie étaient
25:11 forts.
25:12 Alors il faut tout de suite dire que les liens sont de nature très différente.
25:14 Pour Jean-Pierre Chevènement, c'est une mission officielle qui lui a été confiée
25:18 par le gouvernement français de 2012 à 2021.
25:21 C'était le représentant spécial de la France en Russie.
25:24 Tandis que pour François Fillon, ce sont plutôt des relations d'affaires, des relations
25:27 privées qu'il a eues en Russie.
25:31 Alors on va marquer une pause mon cher Guillaume et on va revenir dans un instant sur qui surveille
25:37 la France en fait, qui nous surveille, qui surveille nos affaires.
25:40 Allez, on marque une pause, à tout de suite.
25:44 Retour sur le plateau de Face à l'Info, Marc Menand, piaf parce qu'il veut parler
25:50 du service militaire.
25:51 Vous avez fait le service militaire, on vous a gardé.
25:53 Difficilement, je me suis réveillé.
25:56 Un rebelle comme vous au service militaire ?
25:58 Ah ça a donné quelques éclats, oui.
26:00 Je n'ai pas le temps de vous raconter.
26:02 Ça donne les meilleurs soldats.
26:03 Ça donne quoi ?
26:04 Ça donne les meilleurs soldats.
26:05 Il nous parlera du SNU tout à l'heure, on verra dans un instant si vous voulez que
26:09 ce soit obligatoire ou pas.
26:10 Et à tout à l'heure pour vous aussi, Charlotte.
26:12 On va revenir sur cette audition à l'Assemblée nationale de Jean-Pierre Chevènement, François
26:16 Fillon.
26:17 Alors on s'attendait à des réponses sur l'ingérence russe en France.
26:21 Et qu'est-ce que ça a donné finalement ?
26:23 D'abord, Jean-Pierre Chevènement a démoli complètement le narratif otanien.
26:28 Il a montré que cette guerre entre la Russie et l'Ukraine était assez prévisible finalement.
26:32 Il a montré comment l'Union européenne avait tout à fait déstabilisé l'Ukraine
26:37 et que les choses s'étaient envenimées au fur et à mesure.
26:39 Il a décrit ça par le menu très précisément.
26:41 Et quant à François Fillon, c'était des affaires qu'il a faites sur place.
26:47 Il a conseillé des entreprises françaises qui voulaient s'installer en Russie.
26:49 Mais il a aussi siégé dans deux conseils d'administration de deux entreprises russes,
26:53 de pétrochimie et d'hydrocarbure.
26:55 Mais il a démissionné le lendemain de l'invasion.
26:58 Donc en fait, il n'a pas touché un copec de la Russie.
27:00 Donc il n'y avait pas grand-chose à se mettre sous la dent en matière d'ingérence
27:04 de ces deux personnages dont on voulait démontrer que la Russie les avait utilisés.
27:08 Par contre, il y a eu, il faut rester un instant sur le cas de François Fillon, à mon humble
27:12 avis de citoyen, un problème de principe quand même.
27:15 Parce qu'un ancien Premier ministre de la France reste, à mon sens, représentant
27:19 de la France à vie, quoi qu'il fasse.
27:20 Et François Fillon a déclaré « Je mène ma carrière comme je l'entends.
27:24 Si j'ai envie de vendre des rillettes sur la place rouge, je vends des rillettes sur
27:28 la place rouge ». Alors on se souvient que François Fillon
27:30 avait dit « Mais est-ce qu'on imagine le général de Gaulle mis en examen ? »
27:33 Je dis « Est-ce qu'on imagine le général de Gaulle vendre des baguettes Place Tiananmen
27:37 ? » Donc ce n'est pas très sérieux tout ça.
27:39 Alors c'est l'idéologie, le « moi-moi-isme », le tout à l'égo, je fais ce que je
27:43 veux, moi-moi-moi.
27:44 Ce n'est pas ça, c'est qu'on est dans une idéologie justement un peu américaine,
27:47 capitaliste, hyper individualiste.
27:48 On n'est plus tenu par une espèce de surmoi national.
27:52 Je pense que c'est ça que ça signifie.
27:53 Alors ce n'est pas du tout la Russie ou la Chine, ni l'Algérie, ni la Turquie
27:58 qui cherchent le plus à déstabiliser la France et qui la spawnent le plus finalement ?
28:02 Non, pas du tout.
28:04 On se l'a que cette audition a été vraiment intéressante.
28:07 En fait, ce n'est pas que ces pays ne cherchent pas à influencer ou à s'ingérer, ils
28:11 le font.
28:12 La Chine l'a fait, il y a trois ans il y a une entreprise chinoise qui, sous prétexte
28:16 de déployer la 5G en France, voulait mettre la main sur nos nœuds de télécommunications.
28:20 Ils se sont fait attraper.
28:21 La Russie, on a expulsé 35 diplomates et agents russes.
28:24 Bien sûr qu'ils le font, mais ils utilisent des moyens assez grossiers finalement, mais
28:29 ils n'ont pas tant de moyens que ça.
28:30 L'éléphant dans la pièce, vraiment absolument énorme, ce sont les États-Unis.
28:34 À la fois parce que les États-Unis possèdent des moyens absolument gigantesques et parfois
28:38 beaucoup plus subtils que ces pays.
28:40 On pense par exemple en matière d'ingérence au programme Young European Leaders où d'anciens
28:45 présidents de la République, voire même un président de la République en exercice,
28:48 a été traité par les États-Unis quand il était jeune.
28:52 On voit aussi, mais c'est multicanal, c'est quasiment multimédia cette influence des
28:57 États-Unis.
28:58 Elle est majeure.
28:59 Prenons par exemple les programmes spécifiques de l'ambassade des États-Unis à Paris à
29:02 destination de la Californie française.
29:04 Peut-être d'ailleurs que c'est pour ça qu'on parle de Californie française.
29:06 Peut-être, je n'en sais rien.
29:08 Le maire de Sevran, Stéphane Gatignon, a très bien expliqué qu'il y a des projets,
29:12 souvent proches du wookieisme, de l'idéologie, des contestations du modèle laïcité à
29:16 la française, etc.
29:17 Ils reçoivent de l'argent, jusqu'à 100 000 euros des associations de quartier, entre
29:22 guillemets.
29:23 Donc il y a vraiment une volonté de déstabiliser la France de la part des États-Unis.
29:26 On ne va pas faire un topo, on le sait, le dollar, l'extraterritorialité juridique
29:30 que permet le dollar, les 9 milliards d'euros, 9 milliards d'euros d'amende à la BNP,
29:36 la manière dont ils ont quasiment kidnappé en Bastille un cadre d'Alstom pour s'emparer
29:42 d'une partie d'Alstom.
29:43 Et les écoutent.
29:44 Et pendant cette audition, incroyable.
29:46 François Fillon, j'ai été écouté avec le président Sarkozy pendant 5 ans par la
29:50 NSA.
29:51 Le plus incroyable, c'est que ce n'est même pas un scoop.
29:54 C'est qu'on le savait.
29:55 Cette affaire a déjà occupé la presse.
29:57 Une petite journée, deux jours, a tout cassé.
30:00 Voilà, sous prétexte qu'il est un pays allié, c'est un pays ami.
30:02 On n'a jamais expulsé de diplomates américains, ni d'agents américains.
30:06 Moi, je pense que si on avait un gouvernement normal, on rapatrierait, à mon avis, des
30:11 agents ou des diplomates américains.
30:13 L'influence idéologique, l'anglais est partout, dans toutes les publicités.
30:16 Le président Sarkozy est très content que son fils ait fait une école militaire en
30:20 Amérique.
30:21 Donc, on voit bien vraiment cette influence, cette ingérence absolument massive des États-Unis.
30:25 Merci beaucoup pour votre regard.
30:27 Dans un instant, on va essayer de faire un tour de table sur le référendum d'initiative
30:31 partagée qui a été rejeté par le Conseil constitutionnel une deuxième fois.
30:36 Charlotte, avant tout, des femmes ont tenu une conférence de presse dans les quartiers
30:40 nord de Marseille pour appeler au secours le ministre de l'Intérieur.
30:43 Elles n'en peuvent plus de la sécurité et réclament un renforcement de la présence
30:48 policière.
30:49 Que se passe-t-il concrètement ?
30:51 On a vu, il y a quelques jours, un homme de 63 ans qui a pris plusieurs balles dans
30:55 le thorax, qui est mort sur le cou et qui est allé jouer aux cartes avec ses amis,
31:00 en l'occurrence, à proximité d'un genre de bar, snack, qui était là.
31:04 Il est inconnu des services de police et qualifié comme probable victime collatérale d'un
31:11 règlement de compte entre trafic en drogue.
31:13 C'est la 17e victime de ces violences liées au trafic de drogue depuis le début de l'année
31:18 dans les seules bouches du Rhône, aujourd'hui en France.
31:21 17 morts en 4 mois.
31:22 Parce qu'on s'est tellement habitué qu'on se dit, bon ben voilà, c'est la 17e victime.
31:26 17 morts en 4 mois et vous avez toutes sortes de morts.
31:29 Vous avez des morts au couteau, des tortures, des gamins battus à mort, des cadavres que
31:35 vous retrouvez brûlés dans le coffre d'une voiture, elle-même calcinée.
31:39 Vous avez en effet des personnes qui meurent par balles.
31:41 Et là, en plus de l'horreur, on va dire, des règlements de compte habituels, vous
31:47 avez là un homme qui n'a rien à voir avec le trafic.
31:50 Alors évidemment, tous les habitants vont vous dire, personne ne se satisfait de règlements
31:53 de compte entre gamins de 15 ans qui tombent en bas des tours du quartier, fustiles, liés
31:58 au trafic d'une manière ou d'une autre, surtout qu'en général, c'est évidemment
32:02 le bas du trafic.
32:03 Les gamins qui sont dans la rue, ce n'est évidemment pas les têtes pensantes du trafic
32:06 de drogue.
32:07 Mais il est clair que pour les habitants d'un quartier, vous basculez dans une guerre encore
32:11 plus terrifiante quand vous savez que vous pouvez prendre une balle perdue et que vous
32:15 savez que le fait de ne pas vous lier au trafic ne vous protège plus des balles qui s'échangent
32:21 dans le quartier.
32:22 On avait déjà eu en juillet 2021 une jeune fille de 17 ans qui avait été là encore
32:26 victime collatérale, qui était morte en prenant une balle dans ces quartiers-là.
32:31 Et là, on a en effet des mères de famille qui habitent ces quartiers-là, qui ne vivent
32:36 pas de ce trafic, qui en l'occurrence en meurent et ont peur que leurs enfants surtout
32:41 en meurent.
32:42 Elles décrivent une vie absolument impossible.
32:44 Vous le disiez tout à l'heure, elles disent que c'est la guerre en pire, que c'est
32:47 l'horreur, qu'elles ont extrêmement peur.
32:48 Et elles, elles veulent du bleu dans la rue.
32:50 Elles veulent du bleu la nuit, enfin des policiers la nuit.
32:53 Elles veulent des contrôles.
32:54 Certaines disent c'est bien, il y a des contrôles à l'entrée des cités, mais
32:58 simplement pas dedans.
32:59 Elles veulent des rondes.
33:01 Il y en a même qui réclament des couvre-feux.
33:03 Vous voyez, elles veulent tout ce que certains dans le débat public nous expliquent, qui
33:08 est rejeté dans les quartiers, dans les banlieues en gros, un peu partout.
33:12 Elles, elles le réclament le jour, la nuit et c'est possible tout le temps pour se
33:16 protéger et protéger leurs enfants.
33:17 Alors comment comprendre, Charlotte Dornelat, ce qui se passe dans ces quartiers, que les
33:21 habitants, ceux qui subissent jour et nuit, comment comprendre ça ?
33:24 En gros, c'est un cauchemar parce que ce n'est pas du tout nouveau, le trafic de drogue.
33:28 Pour faire simple, c'était les mafias corso-marseillaises, comme on les appelait, pendant très longtemps
33:34 et qui ont été remplacées dans les années 90, petit à petit, par des jeunes recrues,
33:39 beaucoup plus issues de l'immigration récente, qu'on peut à peu prix ce trafic en main.
33:45 Alors, il y a encore des traces de l'ancien trafic, mais c'est énormément dans ces
33:49 quartiers-là, ces jeunes-là.
33:50 Et on a des gamins de plus en plus jeunes qui sont prêts à absolument tout, à partir
33:55 du moment où ils sont payés à la journée pour le travail qu'ils vont faire, avec une
33:59 dose de chit qu'on leur donne en plus et ils sont nourris dans la journée.
34:02 Donc vous pensez bien que pour eux, c'est évidemment des opportunités, ce qui est d'ailleurs
34:07 ce qui fait très très peur aux mères qui voient parfois leurs gamins traîner près
34:11 des points de deal.
34:12 Et les vraies têtes de réseau, les trafiquants, eux, ils ordonnent à toute cette main d'œuvre,
34:19 on va dire, depuis soit la prison, parce que certains sont en prison, soit l'étranger.
34:23 Donc eux, ils sont hors de portée, un, des balles dans la rue et du trafic lui-même
34:27 dans la rue.
34:28 Et alors, on a initialement les jeunes du quartier, les jeunes locaux, on va dire, déscolarisés,
34:34 qui le faisaient pour 100 à 200 euros par jour.
34:36 Donc ils surveillent, ils font tout ce qu'on leur demande.
34:38 Petit à petit, vous avez une riposte tellement agressive précisément dans la rue, avec
34:45 des règlements de compte, des tortures, des tortures qui sont filmées pour précisément
34:49 faire peur à cette main d'œuvre corvéable à Merci, que la source, on va dire, locale
34:54 de la petite main d'œuvre s'étarie.
34:56 Alors là, vous avez des appels d'offres qui ont été lancés sur tous les réseaux
34:59 sociaux et vous avez des gamins qui arrivent de partout en France, notamment de la région
35:03 parisienne, notamment de l'Auvergne.
35:05 Enfin, vous avez d'un peu partout, de la campagne parfois, et ils viennent parce que
35:09 le trafic de drogue à Marseille est tellement lucratif que c'est bien mieux payé qu'ailleurs.
35:13 Alors, ils viennent, ils viennent faire des piges, c'est très grave comme ça, à Marseille,
35:18 et c'est d'autant plus grave que pour la police, c'est ingérable.
35:20 C'est ingérable d'essayer de tracer déjà localement, c'est compliqué, mais alors
35:24 quand vous tracez à travers toute la France des gens qui vont, qui viennent, c'est très
35:27 compliqué.
35:28 Et en plus de ça, vous avez des clandestins qui sont recrutés, vous savez, ils sont pris
35:32 en main par les passeurs, on en a souvent parlé.
35:33 Ils sont recrutés et tout ça a des avantages considérables.
35:37 D'abord, quand vous recrutez entre 14 et 19 ans, vous avez cette question des mineurs
35:41 qui sont isolés, donc pris en main totalement par le réseau et par ailleurs, alors c'est
35:47 horrible, mais quand ils meurent dans les règlements de comptes, eh bien l'émotion
35:50 est moins vive dans les quartiers parce qu'on ne les connaît pas, ce n'est pas les enfants
35:53 du quartier, donc il y a moins de pression du quartier, on va dire, quand ça arrive
35:57 et vous avez moins de risques aussi devant la justice parce qu'un mineur ou un étranger
36:01 impossible à identifier, c'est compliqué devant la justice, on connaît ça par cœur.
36:05 Et par ailleurs, c'est un milieu ultra agressif qui maintient sous tension tous ces jeunes-là
36:10 en torturant ces gamins-là, en jambisant, comme ils disent, c'est-à-dire en tirant
36:14 dans les jambes dans les différents points de vente et ensuite ils passent ces vidéos
36:20 sur les réseaux sociaux, on les a vus récemment, non pas tellement pour nous choquer nous,
36:24 mais pour alerter, pour menacer, pour intimider leur main d'œuvre en leur disant "voilà
36:28 ce qu'on est capable de faire", c'est pour ça que ces vidéos sont initialement
36:31 sur les réseaux.
36:32 Et la préfète Durode nous disait quand même assez récemment, elle répondait à une interview,
36:36 elle disait que chaque semaine désormais vous avez des gamins qui appellent les flics
36:40 au secours pour essayer de sortir de ce réseau, en demandant aux flics de les interpeller
36:44 pour sortir d'un réseau qui est capable d'une barbarie complètement dingue.
36:49 Alors pour les habitants, il y a bien sûr ces morts, il y a le risque de voir leurs
36:52 enfants basculer, mais il y a toute la journée des fusillades quotidiennes, même s'il
36:56 n'y a pas de mort, ça tire toute la journée.
36:58 Vous avez des gamins armés dans les halls d'immeubles, donc quand vous emmenez vos
37:00 enfants à l'école et qu'ils voient des armes le matin, le soir, vous avez des checkpoints
37:06 gérés par ces dealers pour rentrer chez vous.
37:10 Bref, vous avez peur d'aller à l'école, les gens vont chercher leurs enfants à l'école,
37:13 même quand elle est en voiture, même quand elle est à 200 mètres, tellement ils ont
37:16 peur de rentrer à pied.
37:17 Vous avez peur de descendre des escaliers et chaque fois qu'il y a un mort et un règlement
37:20 de compte, vous avez tellement peur de la vengeance que pendant cinq jours, les enfants
37:23 ne vont plus à l'école.
37:24 Certains parents les retirent complètement de l'école en attendant que ça se calme.
37:27 Bref, c'est l'enfer évidemment pour tous les habitants de ces quartiers.
37:31 Alors on sait, Charlotte, que ce phénomène n'est pas vraiment nouveau à Marseille.
37:35 Qu'est-ce qui change vraiment là, maintenant ?
37:37 Alors ce qui change, c'est l'augmentation du phénomène et c'est surtout l'absence
37:40 totale de limites des gens qui la composent, qui composent, on va dire, ce trafic-là.
37:45 Pour faire simple, on a une quarantaine de cités qui sont concernées, une dizaine de
37:49 clans actifs du narco-banditisme, homicides et tentatives d'homicides, plus 40% en un
37:54 an.
37:55 En 2021, vous avez une progression des enlèvements et séquestrations de 60% sur l'année précédente.
37:59 Et vous avez de plus en plus, surtout les policiers vous disent, de plus en plus de
38:03 découvertes d'armes de guerre, à chaque fois qu'ils font des perquisitions liées
38:06 au trafic de drogue, d'armes qui foisonnent dans ces cités.
38:10 Alors évidemment, il y a une action policière à la fois de harcèlement sur le terrain
38:13 et de la police judiciaire qui enquête sur tous ces réseaux-là.
38:16 Mais les réseaux sont tellement tentaculaires, ils s'adaptent tellement vite que c'est
38:20 hallucinant.
38:21 Et alors un chiffre qui moi m'a glacé le sang, même le prix de la vie a baissé devant
38:28 l'ampleur du trafic.
38:29 C'est-à-dire, il y a quelques années, les policiers vous disaient, pour aller tuer
38:31 quelqu'un, on vous filait 30 000 euros.
38:33 Et bien là, aujourd'hui, c'est 15 000 euros.
38:35 Ça ne coûte, ça ne rapporte plus que, entre guillemets, 15 000 euros d'aller tuer
38:40 quelqu'un.
38:41 Et le prix de ce règlement de compte dépend de la médiatisation, du profil de la personne
38:46 à tuer et du retentissement éventuel de ce règlement de compte.
38:53 Donc forcément, les habitants rêvent évidemment de présence policière.
38:56 Il faut noter qu'année après année, ces mères, elles sont constituées en collectif
38:59 depuis des années.
39:00 Elles ont réclamé des couvre-feu, des enquêtes parlementaires pour savoir pourquoi la réaction
39:05 tardait à venir.
39:06 Des réactions et ils rêvent de quitter le quartier.
39:08 Et là, les mairies locales vous disent, ils sont absolument débordés par les demandes
39:13 de déménagement d'urgence parce qu'il y a beaucoup de logements dans les HLM.
39:16 2020, 1 000 demandes de logement en urgence.
39:19 Souvent, ce sont des mères qui identifient que leur gamin traîne trop près des points
39:22 de deal et disent, il faut absolument que je déménage rapidement avant qu'il tombe
39:25 dedans.
39:26 Ça doit être réglé en deux semaines.
39:27 11 demandes ont pu être traitées l'année dernière.
39:30 C'est, je pense, ce qu'on appelle une ville perdue et des habitants littéralement abandonnés.
39:34 Merci beaucoup Charlotte pour votre regard au moment où on entend des cris, la police
39:38 tue et s'écrit justement, sauvez-nous à la police, mérite aussi d'être entendu.
39:44 Marc Menand, pourquoi le service national universel peine à convaincre, faut-il le
39:49 rendre obligatoire ?
39:50 Vous avez fait votre service militaire, vous avez mis au cachot ?
39:54 Oui, j'étais au cachot.
39:56 Ça ne m'étonne pas du tout.
39:57 Ça m'étonne pas.
39:58 Longtemps ?
39:59 J'ai passé trois semaines, oui, trois semaines enfermés.
40:03 Et après on vous a viré ?
40:04 Non, on ne vous vire pas.
40:06 Je ne peux pas tout vous raconter.
40:08 J'ai même envoyé ma lettre de démission forcément.
40:10 Ça me ressemble bien ça.
40:11 Mais le général m'a appelé.
40:13 On a pactisé, oui.
40:15 Dites-nous justement, ce service national universel, est-ce qu'il faut le rendre
40:21 obligatoire ? On a vu que le gouvernement voulait le rendre obligatoire.
40:24 Finalement, pas vraiment.
40:26 Dites-nous ce que vous en pensez, d'autant plus que c'est assez… est-ce que c'est
40:30 bon pour la société ? Votre regard ?
40:32 On vient d'entendre Charlotte.
40:34 C'est-à-dire que tous ces pauvres gamins qui sont paumés, ils n'ont aucun avenir,
40:41 ils n'ont aucun sens de la citoyenneté, ils n'ont même plus le sens d'eux-mêmes.
40:45 Alors on peut se dire que ce type de service est indispensable.
40:52 Mais alors, j'ai cherché à comprendre.
40:54 Déjà, service SNU.
40:57 Avouez que la chronisme n'est quand même pas extraordinaire.
41:03 Et alors ça veut dire…
41:04 C'est pas sur le Samu, quoi.
41:05 Non.
41:06 Service national universel.
41:09 Vous voyez sur TikTok, et alors ça vous motive.
41:13 Et si vous allez sur le site, les premiers mots qui arrivent, affirmez vos valeurs.
41:18 Si j'affirme les valeurs des petits gars qui sont à Marseille et du reste de la France,
41:22 ça va être difficile à vivre.
41:23 Être utile aux autres.
41:25 Bon, vous voyez, c'est…
41:27 Agir pour une société solidaire.
41:30 Où est la France, là-dedans ? Une société solidaire.
41:32 Construire un parcours qui vous ressemble.
41:35 Vous voyez comme tous ces propos sont creux.
41:38 C'est terrifiant.
41:39 Et alors la première petite vidéo qui vous est proposée, vous avez un gamin qui est
41:45 gentil comme tout, qui dit "moi je conseille à tout le monde de faire son SNU parce que
41:51 moi ça m'a apporté beaucoup de bien malgré les difficultés que l'on peut avoir au départ".
41:56 Après il y a une jeune fille qui dit "c'était hyper facile, super bien intégré j'étais".
42:03 Voilà.
42:04 C'est terrifiant.
42:06 Et alors après vous avez la phase 1, la phase 2, la phrase 3, avec des slogans administratifs
42:13 qui vous détournent immédiatement.
42:16 Et tout ça avec le petit signe bleu, blanc, rouge "gouvernement".
42:21 Alors il faudrait pourtant avoir cette idée de la communication d'aujourd'hui.
42:27 Qu'est-ce que vous auriez dit ?
42:29 Déjà il faudrait trouver un nom.
42:31 Alors plutôt que d'avoir SNU…
42:33 Pour engager les jeunes.
42:34 Déjà je dis n'importe quoi, mais si on faisait service de l'élan français, ça
42:40 a de la gueule.
42:41 De l'élan français.
42:42 Ça nous campe tout de suite.
42:44 Ça peut donner une motivation, puis derrière avoir un clip avec des gamins qui courent,
42:48 avec des gamins qui sont en train de jouer une pièce de théâtre.
42:52 Montrer que tout ce que l'on a raté durant les premières années de son existence ne
42:57 vous condamne pas à être à tout jamais banni de la société.
43:00 Qu'il y a quelque part un petit foyer d'incandescence qui vous est offert, mais de toute façon
43:05 ça ne peut pas venir du volontariat.
43:08 Comment voulez-vous que le gamin qui est en dehors de toutes les institutions, qui est
43:13 récupéré par un courant religieux, on lui dit "mais être français c'est faire simplement
43:19 selon notre religion et c'est ça que tu dois appliquer" et vous lui dites "ben tu
43:25 peux éventuellement…"
43:26 Le premier élément qui est marqué également sur le stage de phase 1, ce qui est écrit
43:34 c'est "le lever des couleurs et chanter la marseillaise".
43:37 Vous imaginez un môme qui est dans la banlieue en perdition, vous lui dites "c'est extraordinaire,
43:43 tu vas lever les couleurs", déjà lever les couleurs il se demande ce que c'est,
43:47 si c'est pas une attaque raciste.
43:48 Et puis après "chanter la marseillaise", ah bah quel slam, non mais c'est invraisemblable
43:58 et il y a des gens qui sont payés pour ça et qui apparemment en sont fiers.
44:02 Donc il faut une dynamique, quelque chose qui permette de faire jaillir et puis après
44:08 ben oui c'est obligatoire.
44:09 Le service militaire je l'ai vécu et dans un premier temps comme tout le monde je traînais
44:14 les pattes, j'avais pas envie parce que vous vous disiez "ah bah c'est un an de
44:18 perdu".
44:19 Qu'est-ce que ça vous a apporté ?
44:20 Ben ça apporte déjà de rencontrer des gens que vous n'auriez jamais approchés.
44:24 Ça vous permet oui d'être dans ce système où le quotidien vous force à tenir compte
44:32 non seulement de l'autre mais à partir de cet effort que vous faites vis-à-vis de
44:37 vous, vous devez vous interroger sur vous-même.
44:39 Or aujourd'hui on ne s'interroge pas, c'est chacun pense ce qu'il veut.
44:44 Vous allez me dire "chacun pense ce qu'il veut", ben là on vous apprendrait à penser,
44:49 ça serait un premier élément.
44:51 Vous essayez de tenir une démonstration, on vous dit "ça c'est ta vérité", ben
44:55 non il n'y a pas chacun sa vérité, la vérité elle est absolue, elle ne sort pas
45:00 d'un individu, elle ne catégorise pas un individu, au contraire.
45:06 Une pensée, elle existe en soi et c'est donc la considération de l'autre qui vous
45:12 viendrait en découvrant ce que vous êtes vous-même, vos propres capacités.
45:17 Alors c'est vrai aussi qu'il y a un problème, c'est celui du surpoids chez les jeunes
45:21 aujourd'hui.
45:22 Un enfant sur deux est en surpoids ou obèse et vous allez leur dire "maintenant il faut
45:27 faire de l'exercice".
45:28 C'est vrai qu'à mon époque ça n'existait pas, c'est-à-dire qu'il y a un drame qui
45:33 est là sous-jacent, qui est plus qu'en couvaison mais qui insidieusement vient léprer
45:41 la santé de nos gamins et on ne fait rien pour les attirer là-dessus, on les laisse
45:46 malheureusement dans cette incapacité à pouvoir vivre leur être en tant que tel.
45:53 Alors il faudra imaginer un service où il y ait à la fois la capacité de redonner
46:00 à chacun le goût de son corps, le goût de soi-même, cette capacité à l'effort,
46:06 à la prise en charge de l'autre, à la fraternité, à la galvanisation de l'esprit.
46:13 Vous imaginez ce qu'il faut faire ? Alors oui il faut des militaires mais il faut aussi
46:18 des gens qui viennent de tout dans l'interdisciplinaire et que l'on ait des endroits où véritablement
46:26 notre jeunesse apprenne à être citoyenne, elle apprenne à être française et surtout
46:31 et bien oui c'est là où on peut revenir à cette idée, avoir l'élan d'être français.
46:36 On n'est pas français comme on est je ne sais trop quoi, non on est français avec
46:41 une fierté, quelque chose qui vous flambe, quelque chose qui donne un sens à votre existence.
46:46 Dernier petit point, il faudrait que les retraités aient eux en revanche la possibilité volontairement
46:53 de venir aider plutôt que de s'emmerder chez eux à regarder je ne sais trop quoi et à
46:59 envisager l'heure de la pétanque ou du golf, de venir donner leur savoir à ces mômes
47:04 paumés.
47:05 Vous avez fait le service militaire ?
47:06 Bien sûr.
47:07 Comment ça s'est passé ?
47:08 La génération des services militaires ? Non mais exactement comme décrit Marx, c'est-à-dire
47:14 au début c'était un peu, je n'étais pas très très content de le faire, ça interrompait
47:17 mes études mais finalement j'ai pris goût et je pense que c'est fondamental une société,
47:21 une cité, surtout une république, une démocratie, ce n'est pas vivre ensemble, c'est si jamais
47:26 il faut être capable de mourir ensemble, côte à côte.
47:28 Si on n'est pas capable de mourir ensemble, la société est très vulnérable, on est
47:31 des lâches, il faut apprendre le courage.
47:34 Et avec la mixité aujourd'hui, ça permettrait de découvrir ce qu'est une femme, ce qu'est
47:38 un homme et ne plus être dans cette fragmentation où les filles deviennent les ennemies des
47:44 hommes et réciproquement ?
47:45 Non, ça n'existe pas chez nous.
47:48 Surtout en plus, servir l'armée canadienne en anglais, j'attends que le Québec ait sa
47:53 propre armée pour la servir si les circonstances l'exigent.
47:56 Et que pensez-vous du SNU, vous ?
47:57 J'ai l'impression que c'est un camp de vacances un peu étrange qui se propre un substitut
48:00 de services militaires sur le mode festif.
48:02 Je crois que Philippe Meuré aurait eu des choses très amusantes à dire sur ce SNU.
48:05 D'accord, on parlera dans un instant avec vous d'une rapport européen qui doit pavoiser
48:10 sur les façades des mairies de France, juste avant, un tour de table quand même, j'ai
48:14 envie de vous entendre par rapport au RIP.
48:16 Vous d'abord peut-être Charlotte, parce que le Conseil constitutionnel a enterré
48:19 le RIP, cette deuxième demande de la part des sénateurs et d'élus de gauche.
48:23 Qu'est-ce qui peut se passer après ? Il y a un rendez-vous pour la 14e journée de
48:29 mobilisation le 6 juin, un vote à l'Assemblée nationale pour la proposition de loi le 8
48:32 juin à propos de la retraite à 62 ans.
48:36 Est-ce que selon vous, les singes du Conseil constitutionnel ont joué un peu les conservateurs
48:41 de la Vème République ?
48:42 Le problème c'est qu'eux, ils jugent en droit sur un texte très précisément.
48:46 Vous savez, c'est le genre de texte qui arrive devant le Conseil constitutionnel,
48:49 c'est des arguments si pas possibles.
48:51 C'est absolument impossible de suivre sans avoir une boîte de doliprane et un dictionnaire
48:54 à côté de vous, un dictionnaire juridique.
48:56 Mais le problème, c'est le signal que ça envoie en permanence.
48:59 C'est-à-dire que vous créez des outils qui sont tellement impossibles à mettre en
49:02 place que ça aussi, ça crée de la frustration.
49:05 C'est-à-dire pourquoi créer des outils pour faire semblant s'il est impossible jamais
49:08 de les faire aboutir ? Donc là, on a l'impression qu'on finit
49:11 sur cette réforme des retraites avec un jeu à je ne sais pas combien de bandes où chacun
49:16 essaye de tirer à lui tel outil plutôt que tel autre et en fait non, et chacun joue sur
49:22 les mots "j'ai été élu pour ça", "oui mais non", "votre légitimité", "oui
49:25 non, la mienne".
49:26 Je ne sais pas comment ça peut finir, mais là ça risque d'être long.
49:30 Vous avez dit deux fois fini.
49:32 Est-ce que c'est fini selon vous, Guillaume Bigot, justement ?
49:36 Est-ce que là, la contestation est enterrée ou pas du tout ?
49:41 Ou au contraire, va-t-elle s'amplifier ?
49:44 Pour la réforme des retraites, c'est difficile à dire, mais ce qui est sûr, c'est que c'est
49:48 une blessure qui va ressortir, qui va ressurgir tôt ou tard.
49:51 Exactement comme le fait d'avoir enterré le référendum de 2005.
49:55 C'est quelque chose qui est encaissé par le peuple pour l'instant, mais il faut vraiment
49:58 se méfier le dos qui dort.
49:59 On parlait tout à l'heure du SNU.
50:01 SNU, c'est pensé à Samu, là, RIP, vous savez en latin, c'est "Repose en paix".
50:05 Donc inconsciemment, ils l'ont fabriqué pour que ça ne fonctionne pas.
50:08 Moi, je ne comprends pas comment un quart rond de politiciens en retraite, parce qu'on
50:11 parlait beaucoup de compunctions, du conseil constitutionnel, les SAGES, etc.
50:15 Ce sont juste des politiciens recyclés qui ont servi le pouvoir.
50:18 Et donc, ces gens-là, maintenant, ont décidé que le peuple n'avait pas le droit de se
50:21 prononcer.
50:22 Mais ce n'est pas du tout sage.
50:24 C'est totalement, à mon avis, insensé.
50:26 Je partage l'avis de Guillaume.
50:30 Je pense que oui, on a l'impression.
50:32 Vous savez, il y a les incendies, soudain, les flammes, elles disparaissent.
50:36 Et puis, on se retire.
50:39 On a le sentiment que partout, tout a disparu.
50:44 Mais il y a le petit foyer qui est en couvaison.
50:47 Et puis, le petit coup de vent ré-enflamme tout au moment.
50:51 Est-ce que le peuple doit se taire ?
50:52 Non, le peuple ne doit pas se taire.
50:55 Mais j'aime plutôt le côté quand on a cette dérision avec les casseroles que l'on
51:02 accueille simplement.
51:03 Ça entretient quelque chose.
51:05 Je ne suis pas là pour être l'instigateur de je ne sais trop quoi.
51:08 Mais je pense que si c'est fait de cette manière, avec bonhomie, qui montre que vous
51:14 ne nous entendez pas, eh bien, nous, on fait en sorte, enfin, vous ne nous écoutez pas,
51:19 eh bien, on vous forcera à nous entendre.
51:21 À suivre.
51:22 Merci pour votre regard.
51:24 C'est un débat, Mathieu Bocote, qui a traversé la journée et qui s'est terminé de manière
51:28 abrupte pour ceux qui l'ont lancé.
51:31 Les députés macronistes ici représentés par Mathieu Lefèvre proposaient aujourd'hui
51:36 de rendre obligatoire le pavoisement du drapeau européen ainsi que le drapeau national devant
51:43 les mairies.
51:44 Cette initiative, Mathieu, a toutefois été mise en déroute par les députés Rassemblement
51:48 National.
51:49 Elle sera néanmoins débattue au Parlement le 9 mai.
51:52 Que faut-il en penser ?
51:53 D'abord, voir quels sont les arguments avancés par la Macronie pour justifier le pavoisement
52:00 obligatoire du drapeau européen devant les mairies.
52:04 C'est Mathieu Lefèvre, donc, qui plaide.
52:06 Il nous dit « pour rappeler les valeurs auxquelles nous sommes attachés ». C'est un peu flou.
52:11 Il précise « dans le contexte du Brexit et de l'invasion russe de l'Ukraine ».
52:17 Ça, c'est intéressant.
52:18 Le contexte du Brexit, ça aurait pu vouloir dire « ah oui, nous sommes conscients que
52:23 les peuples sont tentés de s'extraire de cet empire européen qui ne dit pas son nom
52:29 pour retrouver leur indépendance et leur souveraineté ». Donc, conscients que nous
52:33 sommes de ce désir d'indépendance et d'autonomie qui travaille un empire qui tient davantage
52:39 par la force ou l'inertie que par le désir, eh bien, on va au moins respecter ce primat
52:45 du national.
52:46 Or, la réaction des européistes, c'est le contraire.
52:48 C'est de dire « vous n'aimez pas l'Europe, on va vous en donner une deuxième portion
52:52 pour que vous soyez certains de l'avoir toujours au visage ».
52:56 Donc, c'est assez intéressant comme méthode.
52:58 Donc, plus l'Europe est rejetée, au sens non pas comme civilisation, mais comme entité
53:04 technocratique invasive, eh bien, plus elle est rejetée et plus il faut l'imposer de
53:09 manière obligatoire.
53:10 Quant au contexte de l'invasion russe de l'Ukraine, je suis étonné de voir ce que
53:15 la référence au drapeau européen vient faire ici.
53:18 À la rigueur, à la rigueur, s'il veut placer partout pour un an le drapeau ukrainien,
53:22 je n'en sais rien par solidarité patriotique avec les Ukrainiens, parce que les Ukrainiens
53:26 ne se battent pas pour l'Union européenne, ils se battent pour l'Ukraine, leur pays,
53:31 leur drapeau, leur langue, leur indépendance.
53:33 Leur vie.
53:34 Leur vie, mais ce n'est pas un détail.
53:35 Donc, ce que je vois en Ukraine, ce n'est pas la célébration des valeurs de l'Union
53:39 européenne, quoiqu'en disent certains qui surinterprètent la résistance ukrainienne
53:42 dans une perspective européiste.
53:44 Eh non, ce qu'on voit, c'est du bon nationalisme à l'ancienne, un terme que je ne connote
53:49 pas négativement dans la défense des Ukrainiens, du patriotisme, du nationalisme contre l'invasion.
53:53 Mais non, on nous dit, dans le contexte présent, il faudrait planter de force, de manière
53:57 obligatoire dans les mairies.
53:58 J'insiste, obligatoire.
53:59 Ils sont fascinants, ces gens-là.
54:01 Plus on leur explique que ça ne fonctionne pas, plus ils insistent pour l'imposer.
54:05 Leur rapport à la pédagogie est complexe.
54:07 - Sauf pour le SNU, par contre.
54:08 - Ça, c'est autre chose.
54:09 Ensuite, ça n'a pas fonctionné.
54:10 Ça n'a pas fonctionné aujourd'hui.
54:12 Double opposition.
54:13 Avec des arguments un peu soft, si je peux me permettre.
54:16 LFI s'y oppose en disant que c'est une diversion.
54:19 Les vrais débats sont ailleurs, ce sont les retraites.
54:22 Vous voulez nous imposer un faux débat avec cela, donc on ne veut pas participer à cette
54:27 œuvre.
54:28 On sait que par ailleurs, il y a une forme de fond de souverainisme à LFI, mais ce qui
54:32 est intéressant là-dedans, c'est qu'on décide de s'y opposer pour des arguments
54:35 pratiques.
54:36 Vous voulez nous diviser plutôt qu'un argument de fond.
54:38 Qu'est-ce que ce drapeau viendrait faire de manière obligatoire dans une mairie?
54:41 Le RN a été un peu plus loin.
54:43 Il dit que c'est un discours détaché de la vie quotidienne, c'est le RN de la vie
54:47 quotidienne, mais on ajoute, c'est Jean-Philippe Tanguy qui l'a dit, c'est un symbole étranger,
54:54 un symbole qui ne veut rien dire, dit-il.
54:56 Donc dès lors, si les gens veulent le placer librement sur leur mairie, ça les concerne,
55:01 mais on n'a pas à l'imposer de manière obligatoire.
55:03 Chez le RN, il y avait une connotation patriotique de plus.
55:05 Donc c'était des joints.
55:08 Réaction intéressante, cela dit, de la Macronie, Pierre-Alexandre Englade, qui est le président
55:14 de la Commission des affaires européennes de l'Assemblée nationale, député des Français
55:17 établis à l'étranger, qui dit « Le RN et la France insoumise se sont alliés pour
55:23 s'opposer au pavoisement de nos mairies avec le drapeau européen.
55:26 Ce vote nous rappelle qu'ils ont en commun la haine de l'Europe.
55:31 Nous continuerons de la défendre face à ceux qui veulent la défaire.
55:34 » Ah, moi, je manque un bout, là.
55:36 Est-ce que s'opposer à la présence obligatoire du drapeau européen sur les mairies, c'est
55:40 la haine de l'Europe?
55:41 C'est ça, maintenant, la haine de l'Europe.
55:43 C'est-à-dire qu'on doit lutter contre les discours haineux, c'est ça.
55:46 S'opposer à la présence obligatoire du drapeau européen sur les mairies, c'est un discours
55:50 haineux auquel on doit s'opposer.
55:52 C'est assez étonnant.
55:53 Donc, quoi qu'il en soit, quel que soit le rapport qu'on a avec ce drapeau, il y a quelque
55:57 chose de très étonnant là-dedans.
55:58 Mais dans la mesure dernière question, où la France est membre de l'Union européenne,
56:02 est-ce qu'il ne serait pas légitime de voir flotter justement ce drapeau désormais partout
56:07 dans le pays?
56:08 Est-ce que cela ne devrait pas finalement aller de soi?
56:11 Non, non, surtout pas.
56:12 Surtout pas.
56:13 Surtout pas.
56:14 C'est le drapeau de l'Empire qui flotte à côté du drapeau national.
56:16 C'est un drapeau, c'est assez particulier.
56:18 De quoi est-il le symbole, ce drapeau?
56:20 C'est le symbole de la civilisation européenne?
56:22 Je ne crois pas.
56:23 Le drapeau français, le drapeau italien, le drapeau britannique, le drapeau irlandais,
56:29 le drapeau danois, le drapeau suédois représentent infiniment plus la civilisation européenne
56:34 que ce drapeau technocratique machin dessiné en comité censé incarner le destin de la
56:39 civilisation européenne aujourd'hui.
56:40 L'Europe est infiniment plus représentée par ses nations que par le drapeau de la technostructure.
56:46 Est-ce le drapeau, cela dit, de la technostructure européenne, des élus européistes?
56:50 Assurément.
56:51 Je reviens sur la question de base.
56:52 Pourquoi voulait-il l'imposer?
56:53 C'est une logique d'assujettissement.
56:55 Il s'agit de dire que plus vous refusez l'Europe, plus nous allons vous l'imposer dans sa
56:59 forme actuelle.
57:00 Plus vous défendez votre souveraineté nationale, plus nous allons vous imposer ces symboles
57:04 pour formater les esprits, pour formater la prochaine génération, pour faire en sorte
57:08 qu'un jour, les Français, la prochaine génération se disent d'abord européenne et ensuite
57:11 française.
57:12 Et de ce point de vue, c'est la seule conviction fondamentale du bloc macroniste, un européisme
57:17 décomplexé, radicalisé.
57:19 Merci Mathieu, Charlotte, Marc, le beau gosse bronzé Guillaume Bigot, Pascal Praud.
57:24 Dans un instant, juste avant, Auguste a donné adieu pour la minute.
57:28 Elisabeth Borne s'en prend à Jean-Luc Mélenchon.
57:33 La première ministre était interrogée au Sénat cet après-midi à son sujet.
57:37 Elle dénonce, je cite, "une nouvelle étape de franchie" par le leader insoumis.
57:41 Elle l'accuse notamment d'avoir mis en cause les forces de l'ordre et d'avoir excusé
57:45 les casseurs après les incidents du 1er mai.
57:48 Eric Dupond-Moretti veut réformer la justice pour la rendre plus rapide et plus proche
57:53 des concitoyens.
57:54 Le garde des Sceaux a présenté aujourd'hui son plan d'action.
57:57 Son ambition est de réduire par deux les délais des procédures, tant pour la justice
58:02 civile que pour la justice pénale.
58:04 Et le trimestre anti-inflation va être prolongé au-delà du 15 juin, annonce du ministre de
58:11 l'économie Bruno Le Maire aujourd'hui.
58:13 Pour rappel, il permet aux distributeurs de proposer une sélection de produits à prix
58:17 réduit.
58:18 Un coup de pouce pour les consommateurs pour faire face à l'inflation sur les prises
58:22 alimentaires.
58:23 ...

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