En cuisine avec le chef pâtissier Pierre-Jean Quinonero

  • l’année dernière
"Les jeunes qui ont envie de se lancer dans un CAP, un BEP, allez-y !"

Les maths et le français, ce n'était pas pour lui. Son truc, c'était la cuisine. Et aujourd'hui, il est l'un des meilleurs chefs pâtissiers de France. On a suivi Pierre-Jean Quinonero dans sa pâtisserie.

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Transcription
00:00 Quand t'es gamin, je trouve que c'est compliqué de dire tu veux faire quoi plus tard.
00:02 Moi, je me rappelle quand j'étais tout petit, à 8-10 ans, je voulais être éleveur de dauphins.
00:06 Retrait caramel.
00:08 Je vais faire un petit clap.
00:10 Hello Groot, c'est Pierre-Jean Quineau-Néros, chef pâtissier de Palace.
00:12 Et aujourd'hui, on est dans ma boutique au cœur du Marais.
00:14 Viens, viens, viens.
00:16 Moi, ma pâtisserie, elle est un petit plus cuisinière.
00:18 Dans le sens où je vais venir assaisonner avec des épices,
00:20 je vais venir assaisonner avec des sauces, tout ce que fait un cuisinier.
00:24 Et ça apporte une autre dimension au dessert assiette
00:27 ou ce qu'on peut faire en petit gâteau en fait.
00:28 Dans mes études, j'ai eu de la cuisine en fait.
00:30 Je suis cuisinier de base.
00:32 Après, je suis parti sur le côté pâtisserie
00:34 parce que je me retrouvais plus dans la créativité.
00:37 Quand j'étais jeune, je tournais autour de 9, 10 et demi de moyenne.
00:40 Prendre les maths, les français, tout ça et tout,
00:41 c'était pas quelque chose qui me plaisait en fait.
00:42 Et je m'épanouissais pas du tout là-dedans.
00:44 J'étais quelqu'un de très manuel, j'aimais beaucoup ça.
00:47 Et derrière, c'est ce qui m'a permis, avec la découverte et grâce aussi à mon père,
00:53 tous les gastronomies, les brigades, les chefs, tout ça.
00:56 Moi, je me retrouvais là-dedans, dans ce côté-là.
00:59 Et dès que j'ai goûté au lycée hôtelier,
01:01 j'étais interne, t'as des copains, tu t'apprends à cuisiner,
01:06 tu fais du service, tu fais de l'hébergement, tu fais des stages.
01:09 Il y a beaucoup de choses qui font que ça m'a plu directement.
01:11 Hop, nos gaufres sont cuites.
01:13 Là, j'ai découvert ma voie.
01:14 C'est-à-dire que j'ai fait beaucoup de concours.
01:16 J'ai un bac techno, BTS, une mention complémentaire que j'ai faite sur Nice.
01:19 En fait, je suis rentré là-bas parce que j'ai gagné un concours
01:21 qui s'appelle France-Québec.
01:22 Et derrière, j'ai eu le meilleur emprunté de France,
01:24 je suis monté sur Paris, j'ai fait plusieurs concours.
01:25 J'ai encore des profs avec qui je discute de cuisine
01:27 et qui me disent "Pierre-Jean, tu es un peu sucréé, mais non".
01:31 Moi, je ne peux pas, c'est rester mon chef au début
01:33 et toute ma vie, ce sera mes chefs.
01:35 Et c'est des gens qui m'ont porté soulevé vers le haut.
01:37 Tu veux que je fasse quoi ?
01:37 Une gaufre salée, une gaufre sucrée ?
01:40 Une gaufre sucrée, non ?
01:41 Une petite sucrée ?
01:42 Les jeunes qui ont envie de se lancer dans un CAP,
01:43 dans un BEP, dans tout ça, allez-y.
01:46 Si vous êtes passionné, vous êtes doué,
01:47 si vous vous défoncez au travail,
01:50 vous allez réussir dans votre vie.
01:51 Il n'y a pas de raison.
01:53 Il y en a qui font des grandes études
01:54 et ils ne réussissent pas forcément.
01:56 Et il y en a qui ont à peine le brevet
01:57 et ils font des entreprises de fou.
01:59 Quand j'allais à la boulangerie, quand j'étais petit,
02:01 je prenais toujours un flan, toujours un Paris-Brest,
02:04 un millefeuille, un tannere.
02:06 Voilà, c'est des choses qui m'ont marqué quand j'étais petit.
02:08 En fait, moi, c'est tous les classiques un peu français.
02:10 C'est ces marqueurs-là qui m'ont toujours plu,
02:11 que je retrouve encore aujourd'hui.
02:12 Et dans mes gâteaux, j'essaie tout le temps de revisiter les classiques.
02:15 Et les gens ont toujours des souvenirs d'enfance comme ça.
02:17 Et leur essayer de leur faire redécouvrir leurs souvenirs d'enfance
02:21 et un petit peu revisiter en sauce un petit peu de palace
02:23 et bien amener.
02:24 Donc là, tu vois, on a nos cookies qui sont bons.
02:26 Et là, on va passer devant la boutique.
02:28 Et ensuite, on va mettre notre chocolat dessus.
02:31 Et il va fondre en fait.
02:33 Dans ma carrière, j'ai toujours fait en sorte de ne pas avoir d'échecs.
02:36 Bien sûr, il y en a eu.
02:36 Typiquement, c'est avec le championnat de France de dessert.
02:38 En fait, j'ai eu deux échecs avant de l'avoir.
02:40 J'y suis allé trois fois.
02:41 Donc, c'est quand même très lourd
02:42 parce que c'est quatre mois d'entraînement non-stop.
02:44 On s'entraîne sur nos jours de repos.
02:46 On s'entraîne à la coupure.
02:47 Et les deux premières fois, j'étais pas assez mature.
02:48 En fait, je m'énerve avec le recul.
02:51 J'avais pas assez de rigueur.
02:52 J'avais pas assez de sensibilité là.
02:53 Et la troisième fois, je l'ai eu.
02:54 Et voilà, c'était la bonne.
02:55 Merci, messieurs.
02:56 Bonne réalisation à vous.
02:58 Merci.
02:58 [Générique de fin]
03:00 [SILENCE]

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